Mise à jour du 22/08/2024
Arènes de Nîmes
Retour à Nîmes
Le monument, très élégant, a conservé son riche décor avec son exceptionnelle frise ornée d’enroulements de rinceaux de feuilles d’acanthe peuplée d’oiseaux. La Maison Carrée doit son excellent état de conservation à son utilisation continue depuis le XI° siècle, tour à tour demeure, écurie, couvent, préfecture ou siège des archives de Nîmes avant de devenir le premier musée de Nîmes.
La restauration de la Maison Carrée
Elle a débuté en 2006 et s’est achevée fin 2010, sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques, et avec l'avis d'un comité scientifique composé de conservateurs du patrimoine, de techniciens de la restauration, d'historiens, d'archéologues, spécialistes de la pierre. 44 000 heures de travail pour que sculpteurs et compagnons tailleurs de pierre donnent un nouveau souffle à la Maison Carrée. C'est la plus vaste restauration de son histoire, elle peut désormais affronter l'avenir !
Le 12 février 2011, la ville de Nîmes a fêté la fin de la restauration de la Maison carrée. En 2006-2007, la façade sud de la Maison carrée a bénéficié d'une rénovation qui lui permit de retrouver une blancheur parfois contestée (badigeon au lait de chaux afin de recréer un calcin sur la pierre et, donc, de mieux protéger celle-ci des agressions du temps). Ce long travail se poursuivit en 2007-2008 par la façade ouest, en 2008-2009 par la façade est et enfin, en 2009-2010 pour ce qui est de la façade principale, sur laquelle il fut envisagé de restituer les lettres de bronze de la dédicace originale. En 1992, la Maison carrée a reçu une nouvelle toiture, reproduction fidèle de l'original antique, composée de grandes tuiles plates (tegulae) et de tuiles-canal (imbrices) moulées à la main.
En 1993, l'architecte britannique Norman Foster construisit face à la Maison carrée un bâtiment appelé Carré d'Art, prévu pour accueillir un musée d'art contemporain, et pensé comme le pendant moderne de la Maison carrée. Il réaménagea également la place attenante afin d'assurer une harmonie entre les deux édifices. l'inondation du 3 octobre 1988
Ce fut un épisode méditerranéen qui provoqua de forts cumuls de pluie à Nîmes et dans le Gard. Cette catastrophe naturelle a sinistré 70 communes autour de Nîmes. Des rues dévastées, des voitures englouties, Onze personnes ont perdu la vie dans la catastrophe qui a valu la visite du président de la République François Mitterrand.
L'eau avait recouvert toute la place qui entoure la Maison carrée. Le trou béant du chantier pour le futur Carré d'art a accueilli plus de 500 000 m3 d'eau qui s'y sont déversés. Cela a empêché que l'eau monte davantage dans les rues adjacentes et cause des dommages à la Maison Carrée.
Ancienne Cartes postales/Photos
Le monument, très élégant, a conservé son riche décor avec son exceptionnelle frise ornée d’enroulements de rinceaux de feuilles d’acanthe peuplée d’oiseaux. La Maison Carrée doit son excellent état de conservation à son utilisation continue depuis le XI° siècle, tour à tour demeure, écurie, couvent, préfecture ou siège des archives de Nîmes avant de devenir le premier musée de Nîmes.
La restauration de la Maison Carrée
Elle a débuté en 2006 et s’est achevée fin 2010, sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques, et avec l'avis d'un comité scientifique composé de conservateurs du patrimoine, de techniciens de la restauration, d'historiens, d'archéologues, spécialistes de la pierre. 44 000 heures de travail pour que sculpteurs et compagnons tailleurs de pierre donnent un nouveau souffle à la Maison Carrée. C'est la plus vaste restauration de son histoire, elle peut désormais affronter l'avenir !
Le 12 février 2011, la ville de Nîmes a fêté la fin de la restauration de la Maison carrée. En 2006-2007, la façade sud de la Maison carrée a bénéficié d'une rénovation qui lui permit de retrouver une blancheur parfois contestée (badigeon au lait de chaux afin de recréer un calcin sur la pierre et, donc, de mieux protéger celle-ci des agressions du temps). Ce long travail se poursuivit en 2007-2008 par la façade ouest, en 2008-2009 par la façade est et enfin, en 2009-2010 pour ce qui est de la façade principale, sur laquelle il fut envisagé de restituer les lettres de bronze de la dédicace originale. En 1992, la Maison carrée a reçu une nouvelle toiture, reproduction fidèle de l'original antique, composée de grandes tuiles plates (tegulae) et de tuiles-canal (imbrices) moulées à la main.
En 1993, l'architecte britannique Norman Foster construisit face à la Maison carrée un bâtiment appelé Carré d'Art, prévu pour accueillir un musée d'art contemporain, et pensé comme le pendant moderne de la Maison carrée. Il réaménagea également la place attenante afin d'assurer une harmonie entre les deux édifices. l'inondation du 3 octobre 1988
Ce fut un épisode méditerranéen qui provoqua de forts cumuls de pluie à Nîmes et dans le Gard. Cette catastrophe naturelle a sinistré 70 communes autour de Nîmes. Des rues dévastées, des voitures englouties, Onze personnes ont perdu la vie dans la catastrophe qui a valu la visite du président de la République François Mitterrand.
L'eau avait recouvert toute la place qui entoure la Maison carrée. Le trou béant du chantier pour le futur Carré d'art a accueilli plus de 500 000 m3 d'eau qui s'y sont déversés. Cela a empêché que l'eau monte davantage dans les rues adjacentes et cause des dommages à la Maison Carrée.
Ancienne Cartes postales/Photos
Époque romaine
La Maison carrée, temple du forum de la ville, était le second lieu dédié au culte impérial avec le sanctuaire de la Fontaine. Il s’agit du temple le mieux conservé du monde romain. Cet édifice a été bâti entre 10 av. J.-C. et 4 apr. J.-C., à l’extrémité sud du forum, sous le règne d’Auguste.
La place du forum où a été édifié le temple s’étendait sur 80 m de long et était encadrée par deux portiques. Au nord, la place était fermée par un bâtiment rectangulaire de 18 par 14 m, que l’on identifie aujourd’hui comme étant la Curie.
La Maison carrée est un édifice hexastyle corinthien et pseudo-périptère, qui mesure 13,54 m de large sur 26,42 m de long. Trente colonnes de neuf mètres de haut chacune enserrent la structure intérieure. Celle-ci est formée d’une cella précédée d’un pronaos dont le plafond est moderne. À l’origine, on devait pénétrer dans la cella par une grande porte de près de sept mètres de haut.
Ce temple a été édifié sur un haut podium lui donnant une position dominante sur son environnement. L’accès à la cella se fait par un escalier unique de quinze marches (le nombre de marches est toujours impair). Cet accès était réservé aux prêtres. La cella a pour fonction d'abriter la statue du ou des dieux honorés. Les cérémonies se déroulaient autour d'un autel placé devant l'entrée. Ces deux façons de faire sont directement issues de la tradition étrusque, encore présente à Rome et en Italie. La structure du plan et l’utilisation de l’ordre corinthien dénotent quant à eux une influence grecque. Enfin, la disposition pseudo-périptère, présente en Italie depuis le début du Ier siècle avant J.-C., permet d’animer et de rythmer la façade. Cette architecture s’inspire directement du temple d'Apollon à Rome, dont la Maison carrée se veut un modèle réduit. Le temple d'Auguste et de Livie à Vienne semble aussi être une variante de ce type d’organisation. Sa fonction religieuse était par ailleurs très comparable à celle de Nîmes, puisqu’on y célébrait aussi le culte impérial. En ce qui concerne le décor, il est essentiellement formé par l’entablement et les chapiteaux des colonnes qui le soutiennent. Sa composition comprend une architrave divisée en trois bandeaux et ornée d’une frise à rinceaux. À l’intérieur, on n’a conservé aucune trace du décor d’origine, bien qu’il ait été reconstitué.
Construire un édifice cultuel suppose une autorisation du pouvoir, ici d'Auguste. Son exécution même si elle est confiée à des équipes régionales est strictement encadrée. Seuls les modèles inspirés des créations officielles de Rome pouvaient être édifiés. Le plan pseudo-périptère de la Maison Carré est analogue au temple d'Apollon au sud du champs de Mars à Rome. Le décor d'ordre corinthien de la colonnade engagé, les chapiteaux sont fidèles au modèle du temple de Mars Ultor à Rome. La frise est composée d'enroulement de rinceaux d'acanthe, elle imite la frise de l'Ara Pacis de Rome.
Illustration à la critique de Dissertation sur l'ancienne inscription de la Maison-Carrée de Nismes publiée sur les Acta Eruditorum, 1760. Le temple portait sur son frontispice, inscrite en lettres de bronze scellées dans la pierre, une dédicace expliquant le rôle de l'édifice. Cette dédicace a aujourd'hui disparu, mais grâce à la disposition des trous de scellement encore visibles, le grand érudit nîmois Jean-François Séguier est parvenu en 1758 à recomposer le texte original : « À Caius Caesar consul et Lucius Caesar consul désigné, fils d'Auguste, princes de la jeunesse. » Le temple est dédié aux héritiers d’Auguste, Caius et Lucius Caesar, qui sont les petits-fils et héritiers désignés d’Auguste avant qu’ils ne meurent prématurément. Caius et Lucius sont les fils d'Agrippa et Julie (fille d'Auguste). Agrippa fut le plus proche conseiller et auxiliaire d'Auguste. il est le patron de la ville de Nemausus : il est le défenseur officiel des intérêts de la cité et de la communauté des citoyens devant le Sénat de Rome. À sa mort, il transmet le patronage à son fils aîné Caius. À la mort de Caius et Lucius, les Nîmois avec l'accord du pouvoir à Rome décident de leur dédier ce temple. Grâce à la première ligne de cette dédicace, il est possible de dater l’achèvement de la Maison carrée entre les ans 2 et 3, d’après la date du consulat de Caius et Lucius. La seconde ligne, placée postérieurement, date des ans 4-5. Le temple, comme le sanctuaire de la fontaine, restera dédié à l’empereur en place bien des générations après la mort d’Auguste. Il en sera ainsi pour tous les temples impériaux gallo-romains de cette époque. Dans la réalité des faits, on continue de vénérer l’empereur de chaque époque sous le titre d’Auguste, ce qui permet de conserver l’idée de départ.
Moyen Âge
L'histoire post-romaine de l’édifice est mouvementée. Il est quasi miraculeux que celui-ci soit parvenu à ce jour en si bon état.
Du XI° au XVI° siècle, la Maison carrée fut utilisée comme maison consulaire de Nîmes, c'est-à-dire une sorte d'hôtel de ville : on appelait consuls au Moyen Âge certains échevins du Midi de la France. On connaît alors le bâtiment sous le nom de Capitole ou Cap-duel.
L'édifice subit alors de nombreuses transformations pour l'adapter aux besoins de ses nouveaux occupants.
Il devint par la suite une maison d'habitation, une écurie, puis une église, l'église des Augustins. Propriété des ecclésiastiques, il fut convoité par la duchesse d’Uzès pour en faire un tombeau pour son mari, Antoine de Crussol.
Révolution française
Il fut le lieu de réunion du Directoire pendant l’époque révolutionnaire, puis devint la préfecture du département du Gard entre 1800 et 1807.
Restaurée, comme les autres monuments nîmois, au XIX° siècle, la Maison carrée porte, gravé en lettres romaines sur le flanc ouest, un court texte en latin : « Réparé par la munificence du roi et l'argent offert par les citoyens, 1822. ».
En 1824, la Maison carrée devint un lieu d'exposition d'objets antiques.
Epoque contemporaine
En 1992, la Maison carrée a reçu une nouvelle toiture, reproduction fidèle de l'original antique, composée de grandes tuiles plates (tegulae) et de tuiles-canal (imbrices) moulées à la main.
En 1993, l'architecte britannique Norman Foster construisit face à la Maison carrée un bâtiment appelé Carré d'Art, prévu pour accueillir un musée d'art contemporain, et pensé comme le pendant moderne de la Maison carrée. Il réaménagea également la place attenante afin d'assurer une harmonie entre les deux édifices.
En 2006-2007, la façade sud de la Maison carrée a bénéficié d'une rénovation qui lui permit de retrouver une blancheur parfois contestée (badigeon au lait de chaux afin de recréer un calcin sur la pierre et, donc, de mieux protéger celle-ci des agressions du temps). Ce long travail se poursuivit en 2007-2008 par la façade ouest, en 2008-2009 par la façade est et enfin, en 2009-2010 pour ce qui est de la façade principale, sur laquelle il fut envisagé de restituer les lettres de bronze de la dédicace originale8.
Le 12 février 2011, la ville de Nîmes a fêté la fin de la restauration de la Maison carrée. Une exposition intitulée Maison carrée restaurée l'a relatée au Carré d'Art. Il aura fallu pas moins de quatre ans et plus de 44 000 heures de travail aux équipes de l'architecte des monuments historiques, Thierry Algrin, pour venir à bout de la restauration de ce patrimoine exceptionnel.
En raison de ses multiples utilisations depuis 2000 ans, le décor de l'intérieur de la Maison carrée n'a pas été conservé, seul son aspect extérieur est intact.
La Maison carrée, temple du forum de la ville, était le second lieu dédié au culte impérial avec le sanctuaire de la Fontaine. Il s’agit du temple le mieux conservé du monde romain. Cet édifice a été bâti entre 10 av. J.-C. et 4 apr. J.-C., à l’extrémité sud du forum, sous le règne d’Auguste.
La place du forum où a été édifié le temple s’étendait sur 80 m de long et était encadrée par deux portiques. Au nord, la place était fermée par un bâtiment rectangulaire de 18 par 14 m, que l’on identifie aujourd’hui comme étant la Curie.
La Maison carrée est un édifice hexastyle corinthien et pseudo-périptère, qui mesure 13,54 m de large sur 26,42 m de long. Trente colonnes de neuf mètres de haut chacune enserrent la structure intérieure. Celle-ci est formée d’une cella précédée d’un pronaos dont le plafond est moderne. À l’origine, on devait pénétrer dans la cella par une grande porte de près de sept mètres de haut.
Ce temple a été édifié sur un haut podium lui donnant une position dominante sur son environnement. L’accès à la cella se fait par un escalier unique de quinze marches (le nombre de marches est toujours impair). Cet accès était réservé aux prêtres. La cella a pour fonction d'abriter la statue du ou des dieux honorés. Les cérémonies se déroulaient autour d'un autel placé devant l'entrée. Ces deux façons de faire sont directement issues de la tradition étrusque, encore présente à Rome et en Italie. La structure du plan et l’utilisation de l’ordre corinthien dénotent quant à eux une influence grecque. Enfin, la disposition pseudo-périptère, présente en Italie depuis le début du Ier siècle avant J.-C., permet d’animer et de rythmer la façade. Cette architecture s’inspire directement du temple d'Apollon à Rome, dont la Maison carrée se veut un modèle réduit. Le temple d'Auguste et de Livie à Vienne semble aussi être une variante de ce type d’organisation. Sa fonction religieuse était par ailleurs très comparable à celle de Nîmes, puisqu’on y célébrait aussi le culte impérial. En ce qui concerne le décor, il est essentiellement formé par l’entablement et les chapiteaux des colonnes qui le soutiennent. Sa composition comprend une architrave divisée en trois bandeaux et ornée d’une frise à rinceaux. À l’intérieur, on n’a conservé aucune trace du décor d’origine, bien qu’il ait été reconstitué.
Construire un édifice cultuel suppose une autorisation du pouvoir, ici d'Auguste. Son exécution même si elle est confiée à des équipes régionales est strictement encadrée. Seuls les modèles inspirés des créations officielles de Rome pouvaient être édifiés. Le plan pseudo-périptère de la Maison Carré est analogue au temple d'Apollon au sud du champs de Mars à Rome. Le décor d'ordre corinthien de la colonnade engagé, les chapiteaux sont fidèles au modèle du temple de Mars Ultor à Rome. La frise est composée d'enroulement de rinceaux d'acanthe, elle imite la frise de l'Ara Pacis de Rome.
Illustration à la critique de Dissertation sur l'ancienne inscription de la Maison-Carrée de Nismes publiée sur les Acta Eruditorum, 1760. Le temple portait sur son frontispice, inscrite en lettres de bronze scellées dans la pierre, une dédicace expliquant le rôle de l'édifice. Cette dédicace a aujourd'hui disparu, mais grâce à la disposition des trous de scellement encore visibles, le grand érudit nîmois Jean-François Séguier est parvenu en 1758 à recomposer le texte original : « À Caius Caesar consul et Lucius Caesar consul désigné, fils d'Auguste, princes de la jeunesse. » Le temple est dédié aux héritiers d’Auguste, Caius et Lucius Caesar, qui sont les petits-fils et héritiers désignés d’Auguste avant qu’ils ne meurent prématurément. Caius et Lucius sont les fils d'Agrippa et Julie (fille d'Auguste). Agrippa fut le plus proche conseiller et auxiliaire d'Auguste. il est le patron de la ville de Nemausus : il est le défenseur officiel des intérêts de la cité et de la communauté des citoyens devant le Sénat de Rome. À sa mort, il transmet le patronage à son fils aîné Caius. À la mort de Caius et Lucius, les Nîmois avec l'accord du pouvoir à Rome décident de leur dédier ce temple. Grâce à la première ligne de cette dédicace, il est possible de dater l’achèvement de la Maison carrée entre les ans 2 et 3, d’après la date du consulat de Caius et Lucius. La seconde ligne, placée postérieurement, date des ans 4-5. Le temple, comme le sanctuaire de la fontaine, restera dédié à l’empereur en place bien des générations après la mort d’Auguste. Il en sera ainsi pour tous les temples impériaux gallo-romains de cette époque. Dans la réalité des faits, on continue de vénérer l’empereur de chaque époque sous le titre d’Auguste, ce qui permet de conserver l’idée de départ.
Moyen Âge
L'histoire post-romaine de l’édifice est mouvementée. Il est quasi miraculeux que celui-ci soit parvenu à ce jour en si bon état.
Du XI° au XVI° siècle, la Maison carrée fut utilisée comme maison consulaire de Nîmes, c'est-à-dire une sorte d'hôtel de ville : on appelait consuls au Moyen Âge certains échevins du Midi de la France. On connaît alors le bâtiment sous le nom de Capitole ou Cap-duel.
L'édifice subit alors de nombreuses transformations pour l'adapter aux besoins de ses nouveaux occupants.
Il devint par la suite une maison d'habitation, une écurie, puis une église, l'église des Augustins. Propriété des ecclésiastiques, il fut convoité par la duchesse d’Uzès pour en faire un tombeau pour son mari, Antoine de Crussol.
Révolution française
Il fut le lieu de réunion du Directoire pendant l’époque révolutionnaire, puis devint la préfecture du département du Gard entre 1800 et 1807.
Restaurée, comme les autres monuments nîmois, au XIX° siècle, la Maison carrée porte, gravé en lettres romaines sur le flanc ouest, un court texte en latin : « Réparé par la munificence du roi et l'argent offert par les citoyens, 1822. ».
En 1824, la Maison carrée devint un lieu d'exposition d'objets antiques.
Epoque contemporaine
En 1992, la Maison carrée a reçu une nouvelle toiture, reproduction fidèle de l'original antique, composée de grandes tuiles plates (tegulae) et de tuiles-canal (imbrices) moulées à la main.
En 1993, l'architecte britannique Norman Foster construisit face à la Maison carrée un bâtiment appelé Carré d'Art, prévu pour accueillir un musée d'art contemporain, et pensé comme le pendant moderne de la Maison carrée. Il réaménagea également la place attenante afin d'assurer une harmonie entre les deux édifices.
En 2006-2007, la façade sud de la Maison carrée a bénéficié d'une rénovation qui lui permit de retrouver une blancheur parfois contestée (badigeon au lait de chaux afin de recréer un calcin sur la pierre et, donc, de mieux protéger celle-ci des agressions du temps). Ce long travail se poursuivit en 2007-2008 par la façade ouest, en 2008-2009 par la façade est et enfin, en 2009-2010 pour ce qui est de la façade principale, sur laquelle il fut envisagé de restituer les lettres de bronze de la dédicace originale8.
Le 12 février 2011, la ville de Nîmes a fêté la fin de la restauration de la Maison carrée. Une exposition intitulée Maison carrée restaurée l'a relatée au Carré d'Art. Il aura fallu pas moins de quatre ans et plus de 44 000 heures de travail aux équipes de l'architecte des monuments historiques, Thierry Algrin, pour venir à bout de la restauration de ce patrimoine exceptionnel.
En raison de ses multiples utilisations depuis 2000 ans, le décor de l'intérieur de la Maison carrée n'a pas été conservé, seul son aspect extérieur est intact.