Mise à jour du 22/08/2024
Boulevard Alphonse Daudet et Victor Hugo
Retour à Nîmes
Les boulevard Alphonse Daudet et Victor Hugo font partis des boulevards qui ceinture l'écusson.
Square Antonin : Il se situe au nord-ouest de l'Écusson nîmois à la jonction du boulevard Alphonse-Daudet, du quai de la Fontaine, du square de la Bouquerie, de la rue de l'agau et de la rue Auguste.
Nîmes conserve un lien fort avec l'empereur romain Antonin le Pieux, dont la famille était originaire de la colonie de Nemausus, la Nimes antique. En 1862, le conseil municipal décide de lui rendre hommage avec la réalisation d'un square, aménagé à l'emplacement de l'ancien bassin terminal du canal de la Fontaine. Ce dernier avait été créé un siècle plus tôt par Jacques Philippe Mareschal, en même temps que les jardins du même nom.
Le square Antonin forme une place dont l'espace central est clos par une grille en fer forgé, du serrurier nîmois Marius Nicolas. L'aménagement de cet espace est l’œuvre de l'architecte provençal Henri Révoil. L'élément principal du square est la statue monumentale en marbre de Carrare de l'empereur Antonin, sculptée par Auguste Bosc et inaugurée en 1874. Sur son piédestal se trouvent deux inscriptions latines. Côté est, il y est écrit : SENATVS POPVLVSQVE NEMAVSENSIS, signifiant « le sénat et le peuple nîmois ». Côté ouest, on peut lire la dédicace suivante, reprenant partiellement la titulature de l'empereur : IMP CAES T AELIO HADRIANO ANTONINO AVG PIO, P P, NEM ORIVNDO, soit IMPERATOR CAESAR TITVS ÆLIVS HADRIANVS ANTONINVS AUGVSTVS PIVS, PONTIFEX MAXIMVS3, NEMAVSVS ORIVNDO. Sous cette dédicace sont enfin gravés quatre vers du poète nîmois Jean Reboul :
« Le nîmois est à demi romain :
Sa ville fut aussi la ville aux sept collines ;
Un beau soleil y luit sur de grandes ruines,
Et l'un de ses enfants se nommait Antonin. »
Place d'Assas : Cette place nommée communément Place du Lavoir sera baptisée "Place d'Assas" en 1824, ses lavoirs étaient alimentés par les eaux de la Fontaine. La place d'Assas laissée libre par la suppression des lavoirs devait être mise en vente à des particuliers. Cette décision remontait à 1849, la situation financière de la ville s'étant améliorée on décida de conserver cet espace public. Les lavoirs en remplacement de ceux de la place d'Assas seront créés Boulevard de la République (avenue Jean-Jaurès) et adossés à l'Ouest des bâtiments du Marché aux bœufs (emplacement de l'immeuble Cévennes situé à côté de Pablo Néruda.)
Un cosmographe, avait été acheté et installé sur l'esplanade suite à l'exposition industrielle qui s'était tenue pendant 4 mois en 1863. En 1890, c'est la place d'Assas qui héritera provisoirement de cet appareil jusqu'en 1902, date ou le monument commémorant les combattants de la guerre de 1870-71 sera installé sur cette même place.
on érigea place d'Assas, un monument, œuvre de Mercié, commémorant les Combattants de la guerre 1870-71, et les enfants du Gard morts pour la France. Il sera inauguré le 9 mars 1902, peu après, le Cosmographe installé là depuis 1890, gênant la perspective du monument de Mercié sera déplacé sur le plateau du Mont-Duplan. Son voyage ne s'arrêtera pas là, en 1960, il sera déplacé provisoirement dans la cour d'un établissement scolaire voisin (S.E.S.). Il est actuellement dans le bâtiment du planétarium du Mont Duplan.
Même sort pour le monument commémoratif de 1870-71, en 1986, suite à la construction du parking souterrain, il sera installé place Dugesclin.
Statue Ernest Denis : Les promeneurs qui longent la place d'Assas du côté de la rue Gaston Boissier peuvent apercevoir une statue en bronze perché sur une colonne de pierre. Peu de gens connaissent son histoire. Ce monument est dédié à Ernest Denis, né à Nîmes en 1849 et décédé le 4 janvier 1921 à Paris. Universitaire, historien du peuple tchèque, Ernest aura été l'un des artisans de la création de la république de Tchécoslovaquie. Quelque temps après sa disparition, lors de la séance du Conseil municipal du 1er juin 1922, sa ville natale voudra lui rendre hommage. Par un courrier en date du 5 mai, adressé au Conseil Municipal, M. Émile Reinaud, ancien maire de Nîmes (1892-1900) et Président d'honneur du Comité Ernest Denis de Nîmes, fait une demande à cette assemblée :
La statue originale coulée dans le bronze d'un canon autrichien offert par le gouvernement tchécoslovaque, sera inaugurée sur la place d'Assas le 3 octobre 1925, sous la présidence de M. Huber Rouger, maire de Nîmes, en présence de personnalités françaises et tchécoslovaques. Sur la face latérale gauche du socle en pierre de Roquemaillère est insérée une niche, fermée par une plaque de bronze, contenant une poignée de terre de la montagne blanche. Touchée par l'ordre de réquisition des métaux non ferreux, la statue sera enlevée le 5 février 1942, pour être fondue. Seule restera, la colonne en pierre pour en marquer l'emplacement jusqu'en 1968, date à laquelle la ville Prague offrira à Nîmes une copie à l'identique.
la ville de Nîmes confiera au plasticien Martial Raysse, le soin de restructurer cette place, fort heureusement l'emplacement où se trouve le monument d'Ernest Denis gardera toute son intégrité.
Boulevard Victor Hugo
La partie Nord comprise entre l'église St Charles et la place de la Comédie sera appelée Boulevard de la Madeleine en 1807, la partie sud s'appellera en 1824 Bd de l'Hôpital, par la suite Boulevard Saint-Antoine. C'est le 23 mai 1885 que le Conseil Municipal décidera de donner le nom de Victor Hugo à la totalité de ce Boulevard comprise entre les Arènes et la place de la Comédie.
Ainsi pour prendre le pouls de Nîmes convient-il de flâner sur les quelque cinq cents mètres du boulevard Victor-Hugo. Des arènes à la Maison carrée, les deux monuments les plus visités de la cité, deux mille ans d'histoire peuvent y être contés. Mais le boulevard ne se résume pas à un axe de passage obligé entre ces deux hauts lieux de l'Antiquité. À mi-chemin, l'église Saint-Paul marque le retour à l'oecuménisme dans une ville acquise, plus que toute autre en France, aux idées de la Réforme. Trait d'union entre passé et avenir, le boulevard accueille aussi deux symboles de la foi de Nîmes dans le futur : le très moderne Carré d'art, conçu par l'architecte anglais Norman Foster, un " petit Beaubourg " édifié sur les ruines de l'ancien théâtre, et le lycée Alphonse-Daudet, où mille sept cents élèves aspirent à faire honneur à leurs illustres aînés devenus académiciens, écrivains, hommes politiques et même président de la République, comme Gaston Doumergue.
Carré d'art : C'est un équipement culturel de ville de Nîmes rassemblant le musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale. Le bâtiment a été conçu par l'architecte britannique Norman Foster et se situe sur l’ancien forum face à la Maison carrée. Il a été inauguré en mai 1993.
La construction du Carré d'art à l'emplacement d'un ancien grand théâtre néo-classique construit de 1798 à 1800, totalement incendié en octobre 1952 et dont ne subsistait que la façade constituée d'une colonnade néoclassique, est décidée par Jean Bousquet, maire de Nîmes de 1983 à 1995. À la suite d'un concours international d'architecture lancé en 1984, c'est le projet de Norman Foster qui est retenu parmi ceux proposés. L'architecte britannique fait de nombreuses propositions de façade avec ou sans l'intégration de la colonnade de l'ancien théâtre, le choix du jury se portant sur le projet sans les colonnes qui furent démontées et remontées sur une aire d'autoroute.
Le Carré d'art, constitué de verre, de béton et d'acier, est édifié en vis-à-vis de la Maison carrée dont il constitue un pendant contemporain. À la suite des inondations catastrophiques de 1988 qui dévastèrent le forum de la Maison Carrée, Norman Foster est chargé également de réhabiliter et de recréer la place de la Maison Carrée, jusqu'alors occupée par les voitures.
Carré d’Art a ouvert ses portes en 1993 avec l’objectif d’offrir à la population un musée d’art contemporain et un établissement de lecture publique. Inspiré du modèle du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, inauguré à Paris en 1977, il constitue un équipement culturel mutualisé pour la ville de Nîmes.
Église Saint-Paul : C'est une église de style Romano-byzantin classée monument historique en 1909. Elle possède un puissant clocher s'élevant à 62 mètres à la croisée du transept. L'église a été édifiée de 1835 à 1849 sur des plans de l'architecte Charles-Auguste Questel. Toutes les pentures et serrures des portes extérieures et intérieures ont été réalisées en 1845 sous la direction de l'architecte Questel par le ferronnier Pierre Boulanger auteur des remarquables pentures du portail central de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'église possède de remarquables peintures murales de Hippolyte Flandrin dans les culs de four de la nef et des absidioles ainsi que des frises, aujourd'hui très dégradées, au sein de ces dernières. Les " parties décoratives " de la nef ont été reéalisées par Alexandre Denuelle. Les vitraux ont été réalisés par le maître verrier messin ( Metz ) Laurent Charles Maréchal. L'orgue a été construit en 1848 par Aristide Cavaillé-Coll.
Château Fadaise : Situé au 12 rue porte de France derriere l'église Saint-Paul et à quelques pas du boulevard Victor Hugo. Cet hôtel particulier fut construit en 1682 probablement par l'architecte Gabriel Dardailhon, pour Pierre de Serres, seigneur de Saint-Côme. Ce faubourg de Nîmes était autrefois uniquement occupé par des jardins, les habitations se groupaient plus au sud, autour du Puits de l'Olivier. La construction en cet endroit d'un hôtel important constituait donc une singularité. Son surnom ne date que du XVIII° siècle et n'est pas explicable de façon sûre (féérique, fou, folie, en référence à l'incongruité de cet édifice dans un environnement alors semi-rural). L'immeuble est délimité par un trapèze. La façade sur rue, encadrée par deux tours carrées, est précédée par une cour d'entrée, limitée par deux pavillons à terrasses contre lesquels prend appui la grande grille en fer forgé. Le portail, en ferronnerie, à deux vantaux, s'ouvre dans l'axe de cette grille, entre deux pilastres, sous un fronton. Le mur de façade et les tourelles sont surmontés, comme les pavillons d'entrée, par une balustrade continue. Cette terrasse est supportée par un péristyle à quatre colonnes, sur hauts stylobate, portant des chapiteaux composites. La frise est décorée de rinceaux. A l'ombre de cette colonnade classique, un escalier d'accès se développe. La rampe, à balustres de pierre, part de pilastres surmontés de lions assis. Les colonnes corinthiennes gracieuses et une frise de rinceaux de style italien font penser à la Maison Carrée.
Lycée Alphonse-Daudet : Le lycée de garçons de Nîmes, devenu lycée Alphonse-Daudet en 1966, est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public de la ville de Nîmes. Il fait partie des trois lycées les plus peuplés de l'académie avec le lycée Joffre à Montpellier et le lycée François-Arago de Perpignan.
La vocation d'établissement scolaire du lycée n'est qu'une de ses nombreuses reconversions et succession de bâtiments au fil des siècles. En effet, il fut construit, au cours du XVI° siècle en tant qu'hospice, constitué de nombreux édifices disparates dont l'ancien hôpital Ruffy dans tout le quartier que constituait le faubourg Saint-Antoine, hors les murs, jusqu'au niveau de l'actuelle Porte de France.
Plus tard, il devint un hôpital. Les autorités locales ne purent édifier son imposante façade néoclassique qu'avec l'aval de Napoléon Bonaparte, à partir de 1807 et sur les plans de l'architecte Charles Durand, qui choisit d'aménager de larges arcades au rez-de-chaussée qui abritaient des commerces et dont l'architecture n'est pas sans rappeler celle des arènes romaines toutes proches... Sous la longue corniche du toit, une très grande frise avec métopes et triglyphes reproduit 120 scènes et allégories en relation avec la médecine, la charité mais aussi avec des scènes de la vie courante et des métiers divers...
Pressenti comme Palais des Arts aux débuts de la Troisième République (décennie 1870), l'architecte Granon procède alors à l'aménagement d'un hall avec escaliers monumentaux sur voûtes et piliers aux riches décors et cour d'honneur en lieu et place de l'ancienne chapelle de l'hôpital et de l'hospice d'humanité avec colonnades à portiques alors réemployées. « L'hospice d'humanité » est alors transféré sur la route d'Uzès construit de 1864 à 1874 et deviendra, après de nombreuses extensions durant la première moitié du XX° siècle, l'hôpital général Gaston Doumergue à partir de 1937-38 lors du déménagement de ses derniers locaux du faubourg St Antoine qui accueillent, depuis, la Chambre de Commerce et d'Industrie, rue de la République.
Mais cet ambitieux projet de « Palais des Arts » est avorté par la décision prise en 1881 par la nouvelle municipalité d'Ali Margarot d'y transférer l'ancien lycée des garçons qui se trouvait encore dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites (actuels musées des sciences naturelles et d'ethnologie). Il deviendra ainsi le premier lycée d'État pour garçons ouvert progressivement de 1883 à 1888 (l'établissement est donc ouvert dès 1883 alors que le chantier d'aménagement et d'extension n'est pas encore achevé). De fait, il est considérablement agrandi de 1883 à 1885 par les architectes Lucien Feuchère et Alfred Granon de Grolier dans un style académique alors en vogue, avec l'utilisation de la brique en alternance avec la pierre ; frises en céramique émaillée à décors floraux courant le long des façades (prémisses de l'art nouveau) et l'installation des préaux des cours soutenus par des colonnes en fonte de fer ouvragées issues de fonderies marseillaises.
De cette même époque (1887-1889) date la grande horloge très originale de la rotonde d'angle face aux arènes attribuée à l'architecte Auguste Augière. Son architecture est assez curieuse (typique de l'éclectisme de la fin du XIX° siècle). Elle est richement décorée d'allégories en tous genres parfois surprenantes : la grande arcade qui abrite le cadran, soutenue par deux massives colonnes de marbre, porte la représentation des 12 signes du zodiaque ; sous le cadran, deux grandes allégories féminines (arts et culture semble-t-il) par le sculpteur Marcel Mérignargues portent le sigle RF. Enfin, l'arcade est surmontée de l'emblème de la ville de Nîmes; une reproduction en miniature de l'amphithéâtre romain surmonté de la Maison Carrée. Le clocheton à coupole renferme un carillon de trois cloches. Les colonnes à section carrée en forme de gaines qui supportent ce dôme portent, gravés, les noms des grandes civilisations antiques ainsi que des têtes, formant chapiteaux, censées représenter elles aussi ces grandes civilisations.
L'ensemble du lycée est divisé en 4 cours par un vaste bâtiment en forme de croix. Son intersection est occupée par une sorte de tour carrée massive couverte d'une toiture à 4 pans qui renferme le grand escalier central principal desservant les étages supérieurs. Deux autres cours sont présentes au nord, derrière l'ancienne salle des fêtes (actuelle salle Jacques-Terrisse).
Il prendra en 1966 le nom de l'écrivain Alphonse Daudet, à l'initiative de Maurice Gony. Il est en grande partie classé monument historique depuis 2007, et a été partiellement rénové. Il est l'héritier de l'Université de Nîmes, fondée par François Ier en 1539 (lettres patentes de Fontainebleau), devenue en 1670 collège des Jésuites que la Révolution, les Empires français (premier et second), la Restauration, les Républiques (seconde et troisième) transformeront successivement en École centrale, lycée impérial, collège royal, et enfin en lycée National.
Boulevard Alphonse Daudet
Le boulevard par du quai de la fontaine /Square Antonin et se finit au niveau de la maison carré. Il est prolongué par le boulevard Victor Hugo.Square Antonin : Il se situe au nord-ouest de l'Écusson nîmois à la jonction du boulevard Alphonse-Daudet, du quai de la Fontaine, du square de la Bouquerie, de la rue de l'agau et de la rue Auguste.
Nîmes conserve un lien fort avec l'empereur romain Antonin le Pieux, dont la famille était originaire de la colonie de Nemausus, la Nimes antique. En 1862, le conseil municipal décide de lui rendre hommage avec la réalisation d'un square, aménagé à l'emplacement de l'ancien bassin terminal du canal de la Fontaine. Ce dernier avait été créé un siècle plus tôt par Jacques Philippe Mareschal, en même temps que les jardins du même nom.
Le square Antonin forme une place dont l'espace central est clos par une grille en fer forgé, du serrurier nîmois Marius Nicolas. L'aménagement de cet espace est l’œuvre de l'architecte provençal Henri Révoil. L'élément principal du square est la statue monumentale en marbre de Carrare de l'empereur Antonin, sculptée par Auguste Bosc et inaugurée en 1874. Sur son piédestal se trouvent deux inscriptions latines. Côté est, il y est écrit : SENATVS POPVLVSQVE NEMAVSENSIS, signifiant « le sénat et le peuple nîmois ». Côté ouest, on peut lire la dédicace suivante, reprenant partiellement la titulature de l'empereur : IMP CAES T AELIO HADRIANO ANTONINO AVG PIO, P P, NEM ORIVNDO, soit IMPERATOR CAESAR TITVS ÆLIVS HADRIANVS ANTONINVS AUGVSTVS PIVS, PONTIFEX MAXIMVS3, NEMAVSVS ORIVNDO. Sous cette dédicace sont enfin gravés quatre vers du poète nîmois Jean Reboul :
« Le nîmois est à demi romain :
Sa ville fut aussi la ville aux sept collines ;
Un beau soleil y luit sur de grandes ruines,
Et l'un de ses enfants se nommait Antonin. »
Place d'Assas : Cette place nommée communément Place du Lavoir sera baptisée "Place d'Assas" en 1824, ses lavoirs étaient alimentés par les eaux de la Fontaine. La place d'Assas laissée libre par la suppression des lavoirs devait être mise en vente à des particuliers. Cette décision remontait à 1849, la situation financière de la ville s'étant améliorée on décida de conserver cet espace public. Les lavoirs en remplacement de ceux de la place d'Assas seront créés Boulevard de la République (avenue Jean-Jaurès) et adossés à l'Ouest des bâtiments du Marché aux bœufs (emplacement de l'immeuble Cévennes situé à côté de Pablo Néruda.)
Un cosmographe, avait été acheté et installé sur l'esplanade suite à l'exposition industrielle qui s'était tenue pendant 4 mois en 1863. En 1890, c'est la place d'Assas qui héritera provisoirement de cet appareil jusqu'en 1902, date ou le monument commémorant les combattants de la guerre de 1870-71 sera installé sur cette même place.
on érigea place d'Assas, un monument, œuvre de Mercié, commémorant les Combattants de la guerre 1870-71, et les enfants du Gard morts pour la France. Il sera inauguré le 9 mars 1902, peu après, le Cosmographe installé là depuis 1890, gênant la perspective du monument de Mercié sera déplacé sur le plateau du Mont-Duplan. Son voyage ne s'arrêtera pas là, en 1960, il sera déplacé provisoirement dans la cour d'un établissement scolaire voisin (S.E.S.). Il est actuellement dans le bâtiment du planétarium du Mont Duplan.
Même sort pour le monument commémoratif de 1870-71, en 1986, suite à la construction du parking souterrain, il sera installé place Dugesclin.
Statue Ernest Denis : Les promeneurs qui longent la place d'Assas du côté de la rue Gaston Boissier peuvent apercevoir une statue en bronze perché sur une colonne de pierre. Peu de gens connaissent son histoire. Ce monument est dédié à Ernest Denis, né à Nîmes en 1849 et décédé le 4 janvier 1921 à Paris. Universitaire, historien du peuple tchèque, Ernest aura été l'un des artisans de la création de la république de Tchécoslovaquie. Quelque temps après sa disparition, lors de la séance du Conseil municipal du 1er juin 1922, sa ville natale voudra lui rendre hommage. Par un courrier en date du 5 mai, adressé au Conseil Municipal, M. Émile Reinaud, ancien maire de Nîmes (1892-1900) et Président d'honneur du Comité Ernest Denis de Nîmes, fait une demande à cette assemblée :
La statue originale coulée dans le bronze d'un canon autrichien offert par le gouvernement tchécoslovaque, sera inaugurée sur la place d'Assas le 3 octobre 1925, sous la présidence de M. Huber Rouger, maire de Nîmes, en présence de personnalités françaises et tchécoslovaques. Sur la face latérale gauche du socle en pierre de Roquemaillère est insérée une niche, fermée par une plaque de bronze, contenant une poignée de terre de la montagne blanche. Touchée par l'ordre de réquisition des métaux non ferreux, la statue sera enlevée le 5 février 1942, pour être fondue. Seule restera, la colonne en pierre pour en marquer l'emplacement jusqu'en 1968, date à laquelle la ville Prague offrira à Nîmes une copie à l'identique.
la ville de Nîmes confiera au plasticien Martial Raysse, le soin de restructurer cette place, fort heureusement l'emplacement où se trouve le monument d'Ernest Denis gardera toute son intégrité.
Boulevard Victor Hugo
La partie Nord comprise entre l'église St Charles et la place de la Comédie sera appelée Boulevard de la Madeleine en 1807, la partie sud s'appellera en 1824 Bd de l'Hôpital, par la suite Boulevard Saint-Antoine. C'est le 23 mai 1885 que le Conseil Municipal décidera de donner le nom de Victor Hugo à la totalité de ce Boulevard comprise entre les Arènes et la place de la Comédie.
Ainsi pour prendre le pouls de Nîmes convient-il de flâner sur les quelque cinq cents mètres du boulevard Victor-Hugo. Des arènes à la Maison carrée, les deux monuments les plus visités de la cité, deux mille ans d'histoire peuvent y être contés. Mais le boulevard ne se résume pas à un axe de passage obligé entre ces deux hauts lieux de l'Antiquité. À mi-chemin, l'église Saint-Paul marque le retour à l'oecuménisme dans une ville acquise, plus que toute autre en France, aux idées de la Réforme. Trait d'union entre passé et avenir, le boulevard accueille aussi deux symboles de la foi de Nîmes dans le futur : le très moderne Carré d'art, conçu par l'architecte anglais Norman Foster, un " petit Beaubourg " édifié sur les ruines de l'ancien théâtre, et le lycée Alphonse-Daudet, où mille sept cents élèves aspirent à faire honneur à leurs illustres aînés devenus académiciens, écrivains, hommes politiques et même président de la République, comme Gaston Doumergue.
Carré d'art : C'est un équipement culturel de ville de Nîmes rassemblant le musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale. Le bâtiment a été conçu par l'architecte britannique Norman Foster et se situe sur l’ancien forum face à la Maison carrée. Il a été inauguré en mai 1993.
La construction du Carré d'art à l'emplacement d'un ancien grand théâtre néo-classique construit de 1798 à 1800, totalement incendié en octobre 1952 et dont ne subsistait que la façade constituée d'une colonnade néoclassique, est décidée par Jean Bousquet, maire de Nîmes de 1983 à 1995. À la suite d'un concours international d'architecture lancé en 1984, c'est le projet de Norman Foster qui est retenu parmi ceux proposés. L'architecte britannique fait de nombreuses propositions de façade avec ou sans l'intégration de la colonnade de l'ancien théâtre, le choix du jury se portant sur le projet sans les colonnes qui furent démontées et remontées sur une aire d'autoroute.
Le Carré d'art, constitué de verre, de béton et d'acier, est édifié en vis-à-vis de la Maison carrée dont il constitue un pendant contemporain. À la suite des inondations catastrophiques de 1988 qui dévastèrent le forum de la Maison Carrée, Norman Foster est chargé également de réhabiliter et de recréer la place de la Maison Carrée, jusqu'alors occupée par les voitures.
Carré d’Art a ouvert ses portes en 1993 avec l’objectif d’offrir à la population un musée d’art contemporain et un établissement de lecture publique. Inspiré du modèle du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, inauguré à Paris en 1977, il constitue un équipement culturel mutualisé pour la ville de Nîmes.
Église Saint-Paul : C'est une église de style Romano-byzantin classée monument historique en 1909. Elle possède un puissant clocher s'élevant à 62 mètres à la croisée du transept. L'église a été édifiée de 1835 à 1849 sur des plans de l'architecte Charles-Auguste Questel. Toutes les pentures et serrures des portes extérieures et intérieures ont été réalisées en 1845 sous la direction de l'architecte Questel par le ferronnier Pierre Boulanger auteur des remarquables pentures du portail central de la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'église possède de remarquables peintures murales de Hippolyte Flandrin dans les culs de four de la nef et des absidioles ainsi que des frises, aujourd'hui très dégradées, au sein de ces dernières. Les " parties décoratives " de la nef ont été reéalisées par Alexandre Denuelle. Les vitraux ont été réalisés par le maître verrier messin ( Metz ) Laurent Charles Maréchal. L'orgue a été construit en 1848 par Aristide Cavaillé-Coll.
Château Fadaise : Situé au 12 rue porte de France derriere l'église Saint-Paul et à quelques pas du boulevard Victor Hugo. Cet hôtel particulier fut construit en 1682 probablement par l'architecte Gabriel Dardailhon, pour Pierre de Serres, seigneur de Saint-Côme. Ce faubourg de Nîmes était autrefois uniquement occupé par des jardins, les habitations se groupaient plus au sud, autour du Puits de l'Olivier. La construction en cet endroit d'un hôtel important constituait donc une singularité. Son surnom ne date que du XVIII° siècle et n'est pas explicable de façon sûre (féérique, fou, folie, en référence à l'incongruité de cet édifice dans un environnement alors semi-rural). L'immeuble est délimité par un trapèze. La façade sur rue, encadrée par deux tours carrées, est précédée par une cour d'entrée, limitée par deux pavillons à terrasses contre lesquels prend appui la grande grille en fer forgé. Le portail, en ferronnerie, à deux vantaux, s'ouvre dans l'axe de cette grille, entre deux pilastres, sous un fronton. Le mur de façade et les tourelles sont surmontés, comme les pavillons d'entrée, par une balustrade continue. Cette terrasse est supportée par un péristyle à quatre colonnes, sur hauts stylobate, portant des chapiteaux composites. La frise est décorée de rinceaux. A l'ombre de cette colonnade classique, un escalier d'accès se développe. La rampe, à balustres de pierre, part de pilastres surmontés de lions assis. Les colonnes corinthiennes gracieuses et une frise de rinceaux de style italien font penser à la Maison Carrée.
Lycée Alphonse-Daudet : Le lycée de garçons de Nîmes, devenu lycée Alphonse-Daudet en 1966, est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public de la ville de Nîmes. Il fait partie des trois lycées les plus peuplés de l'académie avec le lycée Joffre à Montpellier et le lycée François-Arago de Perpignan.
La vocation d'établissement scolaire du lycée n'est qu'une de ses nombreuses reconversions et succession de bâtiments au fil des siècles. En effet, il fut construit, au cours du XVI° siècle en tant qu'hospice, constitué de nombreux édifices disparates dont l'ancien hôpital Ruffy dans tout le quartier que constituait le faubourg Saint-Antoine, hors les murs, jusqu'au niveau de l'actuelle Porte de France.
Plus tard, il devint un hôpital. Les autorités locales ne purent édifier son imposante façade néoclassique qu'avec l'aval de Napoléon Bonaparte, à partir de 1807 et sur les plans de l'architecte Charles Durand, qui choisit d'aménager de larges arcades au rez-de-chaussée qui abritaient des commerces et dont l'architecture n'est pas sans rappeler celle des arènes romaines toutes proches... Sous la longue corniche du toit, une très grande frise avec métopes et triglyphes reproduit 120 scènes et allégories en relation avec la médecine, la charité mais aussi avec des scènes de la vie courante et des métiers divers...
Pressenti comme Palais des Arts aux débuts de la Troisième République (décennie 1870), l'architecte Granon procède alors à l'aménagement d'un hall avec escaliers monumentaux sur voûtes et piliers aux riches décors et cour d'honneur en lieu et place de l'ancienne chapelle de l'hôpital et de l'hospice d'humanité avec colonnades à portiques alors réemployées. « L'hospice d'humanité » est alors transféré sur la route d'Uzès construit de 1864 à 1874 et deviendra, après de nombreuses extensions durant la première moitié du XX° siècle, l'hôpital général Gaston Doumergue à partir de 1937-38 lors du déménagement de ses derniers locaux du faubourg St Antoine qui accueillent, depuis, la Chambre de Commerce et d'Industrie, rue de la République.
Mais cet ambitieux projet de « Palais des Arts » est avorté par la décision prise en 1881 par la nouvelle municipalité d'Ali Margarot d'y transférer l'ancien lycée des garçons qui se trouvait encore dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites (actuels musées des sciences naturelles et d'ethnologie). Il deviendra ainsi le premier lycée d'État pour garçons ouvert progressivement de 1883 à 1888 (l'établissement est donc ouvert dès 1883 alors que le chantier d'aménagement et d'extension n'est pas encore achevé). De fait, il est considérablement agrandi de 1883 à 1885 par les architectes Lucien Feuchère et Alfred Granon de Grolier dans un style académique alors en vogue, avec l'utilisation de la brique en alternance avec la pierre ; frises en céramique émaillée à décors floraux courant le long des façades (prémisses de l'art nouveau) et l'installation des préaux des cours soutenus par des colonnes en fonte de fer ouvragées issues de fonderies marseillaises.
De cette même époque (1887-1889) date la grande horloge très originale de la rotonde d'angle face aux arènes attribuée à l'architecte Auguste Augière. Son architecture est assez curieuse (typique de l'éclectisme de la fin du XIX° siècle). Elle est richement décorée d'allégories en tous genres parfois surprenantes : la grande arcade qui abrite le cadran, soutenue par deux massives colonnes de marbre, porte la représentation des 12 signes du zodiaque ; sous le cadran, deux grandes allégories féminines (arts et culture semble-t-il) par le sculpteur Marcel Mérignargues portent le sigle RF. Enfin, l'arcade est surmontée de l'emblème de la ville de Nîmes; une reproduction en miniature de l'amphithéâtre romain surmonté de la Maison Carrée. Le clocheton à coupole renferme un carillon de trois cloches. Les colonnes à section carrée en forme de gaines qui supportent ce dôme portent, gravés, les noms des grandes civilisations antiques ainsi que des têtes, formant chapiteaux, censées représenter elles aussi ces grandes civilisations.
L'ensemble du lycée est divisé en 4 cours par un vaste bâtiment en forme de croix. Son intersection est occupée par une sorte de tour carrée massive couverte d'une toiture à 4 pans qui renferme le grand escalier central principal desservant les étages supérieurs. Deux autres cours sont présentes au nord, derrière l'ancienne salle des fêtes (actuelle salle Jacques-Terrisse).
Il prendra en 1966 le nom de l'écrivain Alphonse Daudet, à l'initiative de Maurice Gony. Il est en grande partie classé monument historique depuis 2007, et a été partiellement rénové. Il est l'héritier de l'Université de Nîmes, fondée par François Ier en 1539 (lettres patentes de Fontainebleau), devenue en 1670 collège des Jésuites que la Révolution, les Empires français (premier et second), la Restauration, les Républiques (seconde et troisième) transformeront successivement en École centrale, lycée impérial, collège royal, et enfin en lycée National.