Mise à jour du 22/08/2024
Mont Duplan et Croix de Fer
Retour à Nîmes
Véritable poumon d'oxygène et de verdure en milieu urbain, le Mont Duplan est un grand parc dont l'éventail d'activités est à la mesure d'un après-midi réussi. De grandes pelouses arborées, des terrains de baskets, des pistes cyclables, des jeux pour enfants, un planétarium... Le Mont Duplan se caractérise ainsi comme le plus typique et attrayant des parcs urbains. Mais bien d'autres curiosités viennent enrichir son attractivité, si ce n'est son belvédère dont le détour mérité offre un cadre et un panorama à ravir sur tout l'Est Nîmois.
C'est à sa base que les juifs de Nîmes avaient leur cimetière au moyen-âge, comme l'ont prouvé les épitaphes hébraïques qu'on y a rencontrées au XVII° siècle. II s'y trouvait depuis un temps qu'il est très difficile de préciser, peut être dès le XI° siècle.
Dans la partie inférieure de la pente septentrionale du Mont-Duplan, à l'endroit où se joignent les rues Bonfa, de la Posterle et Michel de Cubières passé à deux pas passait l'ancienne muraille ainsi que la porte d'Uzès. On y trouvé aussi une porte secondaire, plus petite, appelée Posterla. Le sol dans cette zone recouvre encore aujourd'hui des ossements humains. On y a trouvé plusieurs inscriptions funéraires datant de l'époque gallo-romaine, et on a découvert, il y a peu de temps, en posant les fondations d'une maison, plusieurs urnes. Il y avait donc là, sans aucun doute, sur le bord de l'ancien chemin d'Uzès, une vaste nécropole romaine qui contournait le Mont-Duplan, en partant de l'emplacement actuel de la rue d'Aquitaine, et aboutissait aux casernes d'artillerie. Il paraîtrait même que le cimetière catholique actuel ne serait que la continuation de cette ancienne nécropole.
Selon toutes probabilités, c'est cette nécropole même qui fut concédée aux juifs, soit qu'ils y eussent déjà possédé des sépultures à l'époque romaine, soit que le monastère de Saint-Baudile, dont ils ont été les redevables pendant tout le moyen âge, leur eût accordé, de préférence à tout autre, un terrain antérieurement consacré à des sépultures non chrétiennes.
On a cessé d'y enterrer en 1830.
La colline des moulins à vent, comme on l'appelait alors, n'était qu'un roc dénudé et stérile, comme l'avait été quarante ans auparavant, la colline de la Tour-Magne. Les plantations faites sur ce point par le baron d'Haussez et M. Cavalier, avaient si bien réussies, que M. Duplan, alors maire de Nîmes, jugea à propos de couvrir les pentes de la colline des moulins à vent, d'arbres et d'arbustes verts, et de créer ainsi, presque dans la ville, à portée d'un quartier populeux qui s'accroît sans cesse, une promenade agréable autant qu'hygiénique. Le Conseil municipal adopta son idée et confia à M. Pessard, alors Garde Général des Forêts, cette tâche difficile. Cette création a changé très heureusement l'aspect triste et morne de cette portion de Nîmes.
Depuis, le nom de l'administrateur qui avait conçu cette amélioration et qui la réalisa, est resté, à la promenade tout entière, qui s'appelle aujourd'hui le Mont-Duplan. Le Conseil municipal émit ce vœu le 7 février 1861, et il fut approuvé par l'Empereur le 6 avril de la même année.
On peut y voir le seul Moulin qui a gardé ses ailes d'une série qui se situer sur cet espace Mont du plan-Croix de Fer. Les autres moulins (7 ou 8) sont aujourd'hui intégrés dans des maisons d'habitation. Ces moulins étaient sur le tracé nord des remparts Romain).
Le Moulin : Il y a encore peu il avait ces ailes, espérons que la mairie les remettra.
il fallut vaincre certaines difficultés Pour faire l'aménagement du Mont Duplan dont la plus grande fut l'achat des moulins disséminés sur la colline. Ils étaient au nombre de sept ou huit, dont trois sur la plate-forme supérieure. Ils furent successivement achetés, après de nombreux pourparlers, au nom de la ville, à des prix variant de 100 à 300 francs, mais quelques uns ne le furent que sur la menace d'une expropriation.
Seul, M. Rouvière-Cabane refusa énergiquement de vendre le sien, pour se venger de la ville, qui avait fait construire un caniveau devant sa maison. M. Pessard, pour l'obliger à céder, planta tout autour de son moulin, dans sa propriété même, mais rien ne put le décider.
A sa mort, sa fille vendit la tour et les deux ares de terrain qui l'entourent à Mme Peladan pour la somme de 500 francs. Cette dernière l'a considérablement aménagé et a même fait installer au sommet un petit observatoire. On jouit de cet endroit d'un panorama splendide. Cette tour est située en face la corderie Rouzeau.
D'autres Moulins Ils sont dans des propriétés privées.
Planétarium : Créé en 1982, le planétarium de Nîmes a longtemps été parmi les plus importants de France. Le projecteur planétaire de ce musée, d’une remarquable qualité d’optique, peut encore vous faire découvrir plus de 60 000 étoiles de notre système solaire!
Sous le dôme, trois rangs concentriques de sièges douillets. Toujours au même endroit, mais à la limite entre dôme et fauteuils, une frise de l’horizon vu à partir de Nîmes. On y retrouve la mer au Sud, le Pont du Gard, Alès et les Cévennes, le Gard rhodanien… Au centre de la petite pièce en forme de rotonde, une drôle de machine, le fameux projecteur planétaire qui doit illuminer de son savoir l’espace du dôme. Face à lui, un vidéoprojecteur qui servira à la première partie du voyage.
La Croix de Fer est un quartier situé dans le Nord du Mont du plan. Souvent perçu comme une extension du centre historique sur les collines verdoyantes du Nord de la ville, c'est un quartier aux rues étroites et à l'architecture authentique d'un passé révolu. Autant proche du centre-ville qu'elle n'en reste pas moins à l'écart, la croix de fer se compare ainsi à une sorte de petit village à quelques minutes des grands boulevards nîmois. Ce quartier à la forte identité est dominé par son église, la paroisse catholique de Saint-Luc.
Eglise Saint-Luc : Elle se trouve rue Bonfa L'église Saint-Luc se positionne comme le pilier de tout un quartier, à la fois son centre et son identité. Le clocher est composé de deux étages et une terrasse termine la tour qui fait 25 m. Construite en deux temps les travaux commencèrent en 1894. l'architecte choisit pour cette construction est Félicien Allard. Son inauguration aura lieu le 7 mars 1897, elle est d'abord chapelle paroissiale, avant d'être bénite en 1898 par Monseigneur Béguinot.
Pour Saint-Luc, on fait appel aux meilleurs ouvriers : Henri Girauden, spécialiste des voûtes, M. Mora, mosaïste de la cathédrale de Marseille, M. Cade, ferronnier. Le plan géométral choisi est celui d'une croix latine, l'ordonnance de l'édifice est de style roman fin XII°, avec des arcs plein-cintres, des fenêtres géminées, des tourelles et des échauguettes. A l'intérieur, les arcs romans de la nef côtoient les arcs doubleaux et les voûtes ogivales. Pour l'ossature de l'édifice, l'architecte a l'idée d'alterner pierres de Beaucaire et pierres de Castillon, de coloris différents. La tour du clocher est alors composée de deux étages au-dessus de la porte. Une terrasse, garnie d'une balustrade en pierre termine la tour à 25 mètres de haut.
Ce n'est que bien plus tard, en 1934, qu'on décide, sous la férule du père Bourrier curé de l'époque, de surélever la tour avec une lourde statue de Notre-Dame-de-la-Salette. C'est toujours cette statue qui domine le monument.
Les Moulins : La Rue des Moulins porte bien son nom, on dit que c’est la plus jolie de Nîmes. Ponctuée de tours d’anciens moulins à vent, au sommet d’une crête surplombant un rocher vieux de 125 millions d’années, la rue des moulins fait figure de petit Montmartre local, au cœur du quartier Croix de Fer.
Les moulins à vent couvraient depuis le Moyen-Âge les collines de la Tour Magne jusqu’au Mont Duplan. Cette zone délaissée par les cultures servait aux lavandières à étendre le linge. Au XIX° siècle, la Ville tente d’acquérir tous ces moulins, dont certains serviront de télégraphe durant la deuxième guerre mondiale.
Le quartier etait parcouru par les anciens remparts Romain. On peut imaginer au vu des anciens moulins que certains etaient au départ des tours appartenant aux remparts antiques. Les trois fontaines : C’est à l’intersection de la rue Damian, de la rue des moulins et de la rue des trois fontaines que se trouve une étonnante grotte qui cache derrière une grille une chapelle.
Nul ne saurait dire avec exactitude l'âge, l'origine ni la condition de saint Baudile lorsqu'il arrive à Nîmes à la fin du III° siècle. Les "Actes de saint Baudile" ne furent rédigés que plus tard, au V° siècle. Ce qu'on sait de ce Gallo-Romain, c'est qu'il est arrivé à Nîmes en provenance "d'un autre pays" accompagné de sa femme, et que tous deux sont chrétiens. Nîmes est alors le lieu d'un foisonnement de cultes. L'une des caractéristiques de la religion gallo-romaine est d'assimiler des divinités importées dans "un syncrétisme ouvert à tous les vents. À cette époque dominée par le polythéisme, la communauté chrétienne représente une portion congrue de la population de l'Empire romain. Elle fait pourtant figure de menace contre l'ordre public, et les chrétiens font l'objet de nombreuses persécutions. C'est dans ce contexte que saint Baudile arrive à Nîmes. La fin du IIIe siècle marque une période d'apaisement, avec la promulgation par l'empereur Gallien d'un édit de tolérance à l'égard des chrétiens. Cela étant, des actes de persécution localisés sont observés, qui sont souvent le fait de vindictes populaires. Saint Baudile en fait la funeste expérience. Il se retrouve dans une assemblée de dévots vénérant quelque divinité locale, latine ou grecque (pendant la fête des Agonales) , quand il est interpellé par la foule sur la raison de sa présence, sur son identité. Il se revendique chrétien, ce qui, dans l'Empire romain, est perçu comme une infamie. Il refuse de se soumettre à des gestes d'adoration envers leurs dieux, prêchant au contraire sa foi, exhortant la foule à suivre l'Évangile. Maltraité, il est ensuite conduit devant le juge, où il réitère sa confession, préférant la mort à l'abjuration. Condamné, il est décapité. La légende veut que sa tête ait rebondi trois fois, et qu'à l'endroit de ces impacts aient jailli trois sources.
L’accès à la chapelle et aux fontaines est protégé par une grille, au travers de laquelle on peut voir, de nombreux ex-voto ainsi qu’un magnifique bas relief. Au dessus une des rares croix nîmoises en l’honneur du martyre de Saint Baudile.
Quartier Mont Duplan
Ce quartier à l’est du centre ville est une colline verte on l’on peut allez se promener. C'est le maire Duplan qui en 1861 qui eu l'idée d'aménager la colline en espace vert il chargea M. Pessad de se travail.Véritable poumon d'oxygène et de verdure en milieu urbain, le Mont Duplan est un grand parc dont l'éventail d'activités est à la mesure d'un après-midi réussi. De grandes pelouses arborées, des terrains de baskets, des pistes cyclables, des jeux pour enfants, un planétarium... Le Mont Duplan se caractérise ainsi comme le plus typique et attrayant des parcs urbains. Mais bien d'autres curiosités viennent enrichir son attractivité, si ce n'est son belvédère dont le détour mérité offre un cadre et un panorama à ravir sur tout l'Est Nîmois.
C'est à sa base que les juifs de Nîmes avaient leur cimetière au moyen-âge, comme l'ont prouvé les épitaphes hébraïques qu'on y a rencontrées au XVII° siècle. II s'y trouvait depuis un temps qu'il est très difficile de préciser, peut être dès le XI° siècle.
Dans la partie inférieure de la pente septentrionale du Mont-Duplan, à l'endroit où se joignent les rues Bonfa, de la Posterle et Michel de Cubières passé à deux pas passait l'ancienne muraille ainsi que la porte d'Uzès. On y trouvé aussi une porte secondaire, plus petite, appelée Posterla. Le sol dans cette zone recouvre encore aujourd'hui des ossements humains. On y a trouvé plusieurs inscriptions funéraires datant de l'époque gallo-romaine, et on a découvert, il y a peu de temps, en posant les fondations d'une maison, plusieurs urnes. Il y avait donc là, sans aucun doute, sur le bord de l'ancien chemin d'Uzès, une vaste nécropole romaine qui contournait le Mont-Duplan, en partant de l'emplacement actuel de la rue d'Aquitaine, et aboutissait aux casernes d'artillerie. Il paraîtrait même que le cimetière catholique actuel ne serait que la continuation de cette ancienne nécropole.
Selon toutes probabilités, c'est cette nécropole même qui fut concédée aux juifs, soit qu'ils y eussent déjà possédé des sépultures à l'époque romaine, soit que le monastère de Saint-Baudile, dont ils ont été les redevables pendant tout le moyen âge, leur eût accordé, de préférence à tout autre, un terrain antérieurement consacré à des sépultures non chrétiennes.
On a cessé d'y enterrer en 1830.
La colline des moulins à vent, comme on l'appelait alors, n'était qu'un roc dénudé et stérile, comme l'avait été quarante ans auparavant, la colline de la Tour-Magne. Les plantations faites sur ce point par le baron d'Haussez et M. Cavalier, avaient si bien réussies, que M. Duplan, alors maire de Nîmes, jugea à propos de couvrir les pentes de la colline des moulins à vent, d'arbres et d'arbustes verts, et de créer ainsi, presque dans la ville, à portée d'un quartier populeux qui s'accroît sans cesse, une promenade agréable autant qu'hygiénique. Le Conseil municipal adopta son idée et confia à M. Pessard, alors Garde Général des Forêts, cette tâche difficile. Cette création a changé très heureusement l'aspect triste et morne de cette portion de Nîmes.
Depuis, le nom de l'administrateur qui avait conçu cette amélioration et qui la réalisa, est resté, à la promenade tout entière, qui s'appelle aujourd'hui le Mont-Duplan. Le Conseil municipal émit ce vœu le 7 février 1861, et il fut approuvé par l'Empereur le 6 avril de la même année.
On peut y voir le seul Moulin qui a gardé ses ailes d'une série qui se situer sur cet espace Mont du plan-Croix de Fer. Les autres moulins (7 ou 8) sont aujourd'hui intégrés dans des maisons d'habitation. Ces moulins étaient sur le tracé nord des remparts Romain).
Le Moulin : Il y a encore peu il avait ces ailes, espérons que la mairie les remettra.
il fallut vaincre certaines difficultés Pour faire l'aménagement du Mont Duplan dont la plus grande fut l'achat des moulins disséminés sur la colline. Ils étaient au nombre de sept ou huit, dont trois sur la plate-forme supérieure. Ils furent successivement achetés, après de nombreux pourparlers, au nom de la ville, à des prix variant de 100 à 300 francs, mais quelques uns ne le furent que sur la menace d'une expropriation.
Seul, M. Rouvière-Cabane refusa énergiquement de vendre le sien, pour se venger de la ville, qui avait fait construire un caniveau devant sa maison. M. Pessard, pour l'obliger à céder, planta tout autour de son moulin, dans sa propriété même, mais rien ne put le décider.
A sa mort, sa fille vendit la tour et les deux ares de terrain qui l'entourent à Mme Peladan pour la somme de 500 francs. Cette dernière l'a considérablement aménagé et a même fait installer au sommet un petit observatoire. On jouit de cet endroit d'un panorama splendide. Cette tour est située en face la corderie Rouzeau.
D'autres Moulins Ils sont dans des propriétés privées.
Planétarium : Créé en 1982, le planétarium de Nîmes a longtemps été parmi les plus importants de France. Le projecteur planétaire de ce musée, d’une remarquable qualité d’optique, peut encore vous faire découvrir plus de 60 000 étoiles de notre système solaire!
Sous le dôme, trois rangs concentriques de sièges douillets. Toujours au même endroit, mais à la limite entre dôme et fauteuils, une frise de l’horizon vu à partir de Nîmes. On y retrouve la mer au Sud, le Pont du Gard, Alès et les Cévennes, le Gard rhodanien… Au centre de la petite pièce en forme de rotonde, une drôle de machine, le fameux projecteur planétaire qui doit illuminer de son savoir l’espace du dôme. Face à lui, un vidéoprojecteur qui servira à la première partie du voyage.
Quartier Croix de Fer
La Croix de Fer est un quartier situé dans le Nord du Mont du plan. Souvent perçu comme une extension du centre historique sur les collines verdoyantes du Nord de la ville, c'est un quartier aux rues étroites et à l'architecture authentique d'un passé révolu. Autant proche du centre-ville qu'elle n'en reste pas moins à l'écart, la croix de fer se compare ainsi à une sorte de petit village à quelques minutes des grands boulevards nîmois. Ce quartier à la forte identité est dominé par son église, la paroisse catholique de Saint-Luc.
Eglise Saint-Luc : Elle se trouve rue Bonfa L'église Saint-Luc se positionne comme le pilier de tout un quartier, à la fois son centre et son identité. Le clocher est composé de deux étages et une terrasse termine la tour qui fait 25 m. Construite en deux temps les travaux commencèrent en 1894. l'architecte choisit pour cette construction est Félicien Allard. Son inauguration aura lieu le 7 mars 1897, elle est d'abord chapelle paroissiale, avant d'être bénite en 1898 par Monseigneur Béguinot.
Pour Saint-Luc, on fait appel aux meilleurs ouvriers : Henri Girauden, spécialiste des voûtes, M. Mora, mosaïste de la cathédrale de Marseille, M. Cade, ferronnier. Le plan géométral choisi est celui d'une croix latine, l'ordonnance de l'édifice est de style roman fin XII°, avec des arcs plein-cintres, des fenêtres géminées, des tourelles et des échauguettes. A l'intérieur, les arcs romans de la nef côtoient les arcs doubleaux et les voûtes ogivales. Pour l'ossature de l'édifice, l'architecte a l'idée d'alterner pierres de Beaucaire et pierres de Castillon, de coloris différents. La tour du clocher est alors composée de deux étages au-dessus de la porte. Une terrasse, garnie d'une balustrade en pierre termine la tour à 25 mètres de haut.
Ce n'est que bien plus tard, en 1934, qu'on décide, sous la férule du père Bourrier curé de l'époque, de surélever la tour avec une lourde statue de Notre-Dame-de-la-Salette. C'est toujours cette statue qui domine le monument.
Les Moulins : La Rue des Moulins porte bien son nom, on dit que c’est la plus jolie de Nîmes. Ponctuée de tours d’anciens moulins à vent, au sommet d’une crête surplombant un rocher vieux de 125 millions d’années, la rue des moulins fait figure de petit Montmartre local, au cœur du quartier Croix de Fer.
Les moulins à vent couvraient depuis le Moyen-Âge les collines de la Tour Magne jusqu’au Mont Duplan. Cette zone délaissée par les cultures servait aux lavandières à étendre le linge. Au XIX° siècle, la Ville tente d’acquérir tous ces moulins, dont certains serviront de télégraphe durant la deuxième guerre mondiale.
Le quartier etait parcouru par les anciens remparts Romain. On peut imaginer au vu des anciens moulins que certains etaient au départ des tours appartenant aux remparts antiques. Les trois fontaines : C’est à l’intersection de la rue Damian, de la rue des moulins et de la rue des trois fontaines que se trouve une étonnante grotte qui cache derrière une grille une chapelle.
Nul ne saurait dire avec exactitude l'âge, l'origine ni la condition de saint Baudile lorsqu'il arrive à Nîmes à la fin du III° siècle. Les "Actes de saint Baudile" ne furent rédigés que plus tard, au V° siècle. Ce qu'on sait de ce Gallo-Romain, c'est qu'il est arrivé à Nîmes en provenance "d'un autre pays" accompagné de sa femme, et que tous deux sont chrétiens. Nîmes est alors le lieu d'un foisonnement de cultes. L'une des caractéristiques de la religion gallo-romaine est d'assimiler des divinités importées dans "un syncrétisme ouvert à tous les vents. À cette époque dominée par le polythéisme, la communauté chrétienne représente une portion congrue de la population de l'Empire romain. Elle fait pourtant figure de menace contre l'ordre public, et les chrétiens font l'objet de nombreuses persécutions. C'est dans ce contexte que saint Baudile arrive à Nîmes. La fin du IIIe siècle marque une période d'apaisement, avec la promulgation par l'empereur Gallien d'un édit de tolérance à l'égard des chrétiens. Cela étant, des actes de persécution localisés sont observés, qui sont souvent le fait de vindictes populaires. Saint Baudile en fait la funeste expérience. Il se retrouve dans une assemblée de dévots vénérant quelque divinité locale, latine ou grecque (pendant la fête des Agonales) , quand il est interpellé par la foule sur la raison de sa présence, sur son identité. Il se revendique chrétien, ce qui, dans l'Empire romain, est perçu comme une infamie. Il refuse de se soumettre à des gestes d'adoration envers leurs dieux, prêchant au contraire sa foi, exhortant la foule à suivre l'Évangile. Maltraité, il est ensuite conduit devant le juge, où il réitère sa confession, préférant la mort à l'abjuration. Condamné, il est décapité. La légende veut que sa tête ait rebondi trois fois, et qu'à l'endroit de ces impacts aient jailli trois sources.
L’accès à la chapelle et aux fontaines est protégé par une grille, au travers de laquelle on peut voir, de nombreux ex-voto ainsi qu’un magnifique bas relief. Au dessus une des rares croix nîmoises en l’honneur du martyre de Saint Baudile.