Mise à jour du 22/08/2024
Place Gabriel Péri anciennement Place des Carmes
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Un peut d'histoire : Le roi Charles VI ordonne la construction d'un château à Nîmes. Ce fut sur un ordre exprès du roi Charles VI qui, en passant à Nîmes l'année d'auparavant, avait jugé par lui-même que cette ville méritait par sa situation d'être soigneusement mise en défense. Charles de Hengest, sénéchal de Beaucaire, et autres gens du conseil du roi, ordonna, étant à Carcassonne le 20 de juillet de cette année 1391 que ce château serait bâti près de la porte des Carmes, en certain lieu de cette ville, disent les lettres que ce commissaire donna sur ce sujet, appelé le sonal des Carmes, auquel sont deux grosses tours, accouplées de gros murs. On commença donc à bâtir le château de Nîmes peu de temps après la date de ces lettres. On y travaillait du moins dès le milieu de l'année suivante, il fut construit en forme carrée et flanqué de quatre fortes tours, dont deux faisaient face à la ville et les autres deux à la campagne. Au milieu de l'édifice était une grande cour, avec un beau puits très-profond et solidement bâti, qui subsiste encore.
Observons au reste que le château de Nîmes fut construit sur les ruines d'un ancien monument des Romains, comme en font foi plusieurs quartiers de pierre qu'on a trouvés dans la suite parmi les démolitions de cet édifice, tous de la beauté et de la grosseur de ceux qu'on voit employés aux autres bâtiments qui restent à Nîmes de ces anciens peuples. Il parait encore que dans des temps plus récents on avait aussi bâti un château, presqu’au même endroit.
De nos jours il ne reste rien du chateau à part quelque trace contre la porte Auguste, et des pans de mur des immeubles attenants.
Église Saint-Baudile : Il existait une premiere église des Carmes dédier à Saint-Baudile. A mesure que le faubourg d'Avignon s'accroissait il avait fallu agrandir l'église, devenue trop restreinte pour la population. Ces réparations onéreuses avaient déterminé des fissures â la voûte et sur les murs latéraux du chœur de l'église. En 1856, elle menaçait ruine et il fut décidé de la remplacer par une nouvelle église.
L'église fut bâtie entre 1867 et 1877 sur des plans de l'architecte bordelais Jean-Jules Mondet. En 1866, les vieilles maisons de l'Isle-de-l'Orange, situées devant les Casernes, furent démolies pour faire place à la nouvelle église Saint Baudile. Elle est dédiée à saint Baudile, martyr nîmois du III° siècle. C'est également le lieu d'inhumation de Firmin d'Uzès (516-553) qui fut le 4e évêque d'Uzès.
L'édifice est de style néo-gothique. Elle possède notamment deux clochers en façade surmontés de hautes flèches qui atteignent 70 mètres. À l'intérieur, la hauteur sous voûtes est de 20 mètres. En forme de croix latine, d'une longueur totale de 65 mètres pour 30 mètres de largeur au niveau du transept, c'est la plus grande église de Nîmes avec une capacité d'accueil de 3 000 personnes. Elle est d'ailleurs souvent confondue avec la cathédrale, qui se situe quant à elle au centre de l'Écusson. Les orgues sont de Vincent Cavaillé-Coll et les vitraux de Joseph Villiet, de l'Académie de Bordeaux. Les deux statues d'anges aux ailes déployées sont du sculpteur Léopold Morice. Dans le haut de la façade il y a une statue de saint Baudile portant l'épée et la palme de martyr, œuvre d'Auguste Bosc. Dans son allure générale, l'église Saint-Baudile n'est pas sans rappeler l'église du Sacré-Cœur de Bordeaux, due au même architecte.
Statue Jeanne D'Arc : Place des carmes sur le côté de l'église saint Baudile. Inscription sculptée sur motif en bronze, transcription : Rouen 1431 ce cœur contient de la terre prélevée au lieu sacrédu bûcher de Jeanne d'arc; Socle vide installé devant l'église Saint-Paul en mai 1943 pour les fêtes de Jeanne d'Arc, livraison de l'œuvre en avril 1944 et dépôt dans un hangar de la route de Beaucaire ; remise officielle à la ville le 8 décembre 1956, mais la décision d'une installation sur la voie publique tarda jusqu'en 1964 ; cette statue, de même que les Jeanne d'Arc que Réal del Sarte fournit à Limoges (1942) ou à Grenoble (1945) semble très inspirée de la Jeanne d'Arc sculptée par Paul Dardé à Montpellier en 1918.
Ps: Le cœur à été volé en 2021.
Université de Nîmes Site des Carmes : Le site des Carmes est construit sur le site de l'ancienne église des Carmes. Au milieu du XIX° siècle, un Théâtre de la Renaissance sera construit, par M. Rogier, à l’angle de la place des Carmes et de la rue Séguier, sur l’emplacement de l’ancienne Eglise des Carmes. Le Presbytère attenant gardera ses attributions. Ce Théâtre brûlera deux fois, un premier incendie le consumera le jour même du suicide de Ali Margarot, Maire de Nîmes, dans la nuit du 21 au 22 avril 1885. Il ne sera relevé de ses ruines qu’en 1887 en prenant au passage le nom de « Théâtre de la Scala ». A la demande du curé de la paroisse St Baudile, gêné par les « orgies » nocturnes de la salle de spectacle un contre-mur séparera son logement du théâtre ; cette séparation sauvera le presbytère des flammes lors du deuxième incendie du 6 juin 1893. Le Phénix fatigué ne se relèvera plus, un grand magasin lui succèdera. La magnifique façade sera conservée et le site connaît par la suite plusieurs utilisations, dont celle de grand magasin, les « Dames de France ». Depuis 1998, elle orne le bâtiment reconstruit en arrière plan, de l'Université des Sciences et Techniques des Carmes.
Un peut d'histoire : Le roi Charles VI ordonne la construction d'un château à Nîmes. Ce fut sur un ordre exprès du roi Charles VI qui, en passant à Nîmes l'année d'auparavant, avait jugé par lui-même que cette ville méritait par sa situation d'être soigneusement mise en défense. Charles de Hengest, sénéchal de Beaucaire, et autres gens du conseil du roi, ordonna, étant à Carcassonne le 20 de juillet de cette année 1391 que ce château serait bâti près de la porte des Carmes, en certain lieu de cette ville, disent les lettres que ce commissaire donna sur ce sujet, appelé le sonal des Carmes, auquel sont deux grosses tours, accouplées de gros murs. On commença donc à bâtir le château de Nîmes peu de temps après la date de ces lettres. On y travaillait du moins dès le milieu de l'année suivante, il fut construit en forme carrée et flanqué de quatre fortes tours, dont deux faisaient face à la ville et les autres deux à la campagne. Au milieu de l'édifice était une grande cour, avec un beau puits très-profond et solidement bâti, qui subsiste encore.
Observons au reste que le château de Nîmes fut construit sur les ruines d'un ancien monument des Romains, comme en font foi plusieurs quartiers de pierre qu'on a trouvés dans la suite parmi les démolitions de cet édifice, tous de la beauté et de la grosseur de ceux qu'on voit employés aux autres bâtiments qui restent à Nîmes de ces anciens peuples. Il parait encore que dans des temps plus récents on avait aussi bâti un château, presqu’au même endroit.
De nos jours il ne reste rien du chateau à part quelque trace contre la porte Auguste, et des pans de mur des immeubles attenants.
Église Saint-Baudile : Il existait une premiere église des Carmes dédier à Saint-Baudile. A mesure que le faubourg d'Avignon s'accroissait il avait fallu agrandir l'église, devenue trop restreinte pour la population. Ces réparations onéreuses avaient déterminé des fissures â la voûte et sur les murs latéraux du chœur de l'église. En 1856, elle menaçait ruine et il fut décidé de la remplacer par une nouvelle église.
L'église fut bâtie entre 1867 et 1877 sur des plans de l'architecte bordelais Jean-Jules Mondet. En 1866, les vieilles maisons de l'Isle-de-l'Orange, situées devant les Casernes, furent démolies pour faire place à la nouvelle église Saint Baudile. Elle est dédiée à saint Baudile, martyr nîmois du III° siècle. C'est également le lieu d'inhumation de Firmin d'Uzès (516-553) qui fut le 4e évêque d'Uzès.
L'édifice est de style néo-gothique. Elle possède notamment deux clochers en façade surmontés de hautes flèches qui atteignent 70 mètres. À l'intérieur, la hauteur sous voûtes est de 20 mètres. En forme de croix latine, d'une longueur totale de 65 mètres pour 30 mètres de largeur au niveau du transept, c'est la plus grande église de Nîmes avec une capacité d'accueil de 3 000 personnes. Elle est d'ailleurs souvent confondue avec la cathédrale, qui se situe quant à elle au centre de l'Écusson. Les orgues sont de Vincent Cavaillé-Coll et les vitraux de Joseph Villiet, de l'Académie de Bordeaux. Les deux statues d'anges aux ailes déployées sont du sculpteur Léopold Morice. Dans le haut de la façade il y a une statue de saint Baudile portant l'épée et la palme de martyr, œuvre d'Auguste Bosc. Dans son allure générale, l'église Saint-Baudile n'est pas sans rappeler l'église du Sacré-Cœur de Bordeaux, due au même architecte.
Statue Jeanne D'Arc : Place des carmes sur le côté de l'église saint Baudile. Inscription sculptée sur motif en bronze, transcription : Rouen 1431 ce cœur contient de la terre prélevée au lieu sacrédu bûcher de Jeanne d'arc; Socle vide installé devant l'église Saint-Paul en mai 1943 pour les fêtes de Jeanne d'Arc, livraison de l'œuvre en avril 1944 et dépôt dans un hangar de la route de Beaucaire ; remise officielle à la ville le 8 décembre 1956, mais la décision d'une installation sur la voie publique tarda jusqu'en 1964 ; cette statue, de même que les Jeanne d'Arc que Réal del Sarte fournit à Limoges (1942) ou à Grenoble (1945) semble très inspirée de la Jeanne d'Arc sculptée par Paul Dardé à Montpellier en 1918.
Ps: Le cœur à été volé en 2021.
Université de Nîmes Site des Carmes : Le site des Carmes est construit sur le site de l'ancienne église des Carmes. Au milieu du XIX° siècle, un Théâtre de la Renaissance sera construit, par M. Rogier, à l’angle de la place des Carmes et de la rue Séguier, sur l’emplacement de l’ancienne Eglise des Carmes. Le Presbytère attenant gardera ses attributions. Ce Théâtre brûlera deux fois, un premier incendie le consumera le jour même du suicide de Ali Margarot, Maire de Nîmes, dans la nuit du 21 au 22 avril 1885. Il ne sera relevé de ses ruines qu’en 1887 en prenant au passage le nom de « Théâtre de la Scala ». A la demande du curé de la paroisse St Baudile, gêné par les « orgies » nocturnes de la salle de spectacle un contre-mur séparera son logement du théâtre ; cette séparation sauvera le presbytère des flammes lors du deuxième incendie du 6 juin 1893. Le Phénix fatigué ne se relèvera plus, un grand magasin lui succèdera. La magnifique façade sera conservée et le site connaît par la suite plusieurs utilisations, dont celle de grand magasin, les « Dames de France ». Depuis 1998, elle orne le bâtiment reconstruit en arrière plan, de l'Université des Sciences et Techniques des Carmes.