Mise à jour du 22/08/2024
Villevieille
La topographie, la proximité de Sommières et la dispersion de l'habitat font de Villevieille un village particulier.
Peu de commerces, peu d'activité économique, mais un site et un cadre de vie appréciés et recherchés.
Villevieille est un village tout proche du chef-lieu de canton, Calvisson, à quelques minutes de Montpellier, de Nîmes, à peu de distance de la mer et des Cévennes ... et qui reste largement ouvert sur la campagne que vous découvrirez au hasard de pittoresques chemins.
Le Château : L'origine du château de Villevieille peut être situé aux environs de 1060, elle est due à la puissante famille Bermond de Sauve alliée aux Toulouse. En 1243 saint Louis (Louis IX) dépossède Pierre Bermond, petit-fils du comte de Toulouse, de tous ses biens en Bas-Languedoc pour raison de catharisme. Cette prise de biens fût utile au Roi de France qui ordonna la construction de Sommières sur une partie des terres autour du pont romain afin d'installer un château royal et une cité commerciale. Sur le reste de ses terre il fît deux parts. Le long du Vidourle, la grande plaine fût proposée aux moines de Psalmody en contre partie des terres d'Aigues-Mortes. Échange qui permettait au Roi de France d'acquérir son premier port méditerranéen. Saint Louis, séjourne au château en 1270, avant de partir pour la huitième croisade depuis Aigues-Mortes. Pierre Scatisse, trésorier royal acquiert le château en 1365. En 1529, Bernard de Pavée achète le château qui reste depuis lors en sa descendance. Les guerres de Religion n'épargnent ni Sommières, ni Villevieille. Lors du troisième siège de Sommières, Louis XIII signe le 17 août 1622 la capitulation de la ville au château. Contrairement à ses voisins, le château ne subit aucun dommage lors de la Révolution. De 1913 à 1960, le château inoccupé se dégrade. En 1960, Le comte et la comtesse de David de Beauregard entreprennent la restauration du château et reçoivent le prix de Chefs-d'œuvre en péril en 1968. En 1970 le ministre de la culture, C. Michelet, vint au Château de Villevieille commémorer le départ de St-Louis pour la Croisade en 1270.
La partie médiévale est constituée de quatre tours rectangulaires : au nord-est, la tour de Saint-Baudile, la plus ancienne, date de la fin du XI° siècle, au sud-est, la tour du Pigeonnier date du début du XIII° siècle alors qu'au sud-ouest et au nord-ouest les tours du Portail et de Montredon ont été édifiées vers l'an 1320. Une cour d’honneur précède la cour intérieure qui est fermée par les bâtiments et un mur de clôture couronné de balustres dans lequel s’ouvre un portail néoclassique à bossages et fronton. François de Pavée, vers 1530, rénove l’ancien logis féodal faisant de la façade située côté cour intérieure un des plus anciens témoignages d'architecture de la Renaissance du Languedoc. Une nouvelle aile est ajoutée, par son arrière-petit-fils Raymond de Pavée au temps de Louis XIV. Une chapelle et des décors intérieurs datent du XVIII° siècle. Le mobilier familial est authentique.
L'Église En 1575 L'église située sur le même emplacement est détruite, puis en 1681 l'église est Reconstruite par Jean François de Pavée, Seigneur de Villevieille et de Montredon et dédiée à la Sainte Croix. Le 13 août 1769 bénédiction de la cloche. L'intérieur de l'église est restauré en 1979 par une association de bénévoles. De 2003 à 2005 restauration de 3 tableaux "les Evangélistes".
Le Temple En 1847, un terrain communal est affecté à l'édification du temple qui est construit en 1855. L'Etat, la commune et les paroissiens participent au financement. La cloche, nommée "la frivole" offerte par un paroissien provient d'un bateau. En 1997, par acte notarié, le temple devient bâtiment communal. Le bâtiment est régulièrement utilisé pour les cultes, mais aussi pour des concerts ou des expositions. L'intérieur a été restauré en 2005. Ces petits temples ruraux ont la particularité de présenter une bible ouverte sculptée en façade; ce bas relief symbolise la liberté de culte, propre à la monarchie constitutionnelle, préfigurant la république laïque, qui a parfois rajouté la mention "république française" sous le Livre, comme au Cailar ou à Cannes et Clairan.
La tour de l'horloge : Ancienne porte du village fortifié, surmontée de son campanile en fer abritant une cloche du milieu du XIX° siècle.
Le Lavoir Construit en 1881, le lavoir municipal est situé dans la plaine au lieu dit Loquin. Les eaux de la Font Ronde alimentent le lavoir. La Font Ronde est le réceptacle des eaux de la fontaine Saint Baudile, construit en 1879, restauré en 1999 par un chantier d'insertion. Il est compris dans les limites du site protégé du village et aux abords du château de Villevieille. L'édifice bénéficie à ce double titre des protections induites par les lois de protection du 2 mai 1930 relatives au paysage protégé et celle du 31 décembre 1913 relatives au paysage protégé et celle du 31 décembre 1913 relative aux monuments historiques et à leurs abords. Le lavoir n'est plus utilisé par les bugadières (lavandières) depuis l'arrivée de la machine à laver dans les foyers, courant des années 1960. Aujourd'hui, l'édifice est le centre d'intérêt d'un espace vert agréablement aménagé.
la villa Gallo-Romaine : Les fouilles archéologiques menées entre 1998 et 2005 du site des Terriers (à côté du cimetière) ont permis de mettre à jour leur maison. Cette maison urbaine, datant du 1er siècle après J–C, est centrée sur une cour à impluvium autour duquel s’agencent les différentes pièces à vocation utilitaire ou résidentielle. Cette Domus était dotée d’un décor typique avec des sols en béton décoré ou en mosaïques. Des éléments qui renseignent sur le train de vie assez aisé des propriétaires. Des notables qui souhaitaient afficher leur choix de vivre à la romaine.
Le site préhistorique de Fontbouisse : L'ancien village néolithique et chalcolithique ( âge du cuivre, 2 400- 2 000 av. JC. ) est un site archéologique majeur qui a donné son nom à la "culture dite de Fontbouisse" ou "Fontbuxienne" très représentée dans notre région. Le site s’étend sur 95 ha, bien délimité au nord par des falaises abruptes. On n’y trouve huit cabanes plus ou moins circulaires dont émergent encore du sol les restes de murs épais, bien mis en évidence par les fouilles. Ces petites maisons d’habitation d’une dizaine de mètres carrés étaient recouvertes par des toits de chaume et de branchages. L’abandon de ce village par ses habitants semble être dû à un incendie qui l’a entièrement ravagé. Tout comme sur le site similaire de Cambous, ont été récupérés de nombreux petits objets, de la vie courante (fortement brûlés) car les habitants de ce petit hameau étaient des bergers. Poteries, haches, aiguilles en cuivre qui sont au muséum d’histoire naturelle de Nîmes. Ces cabanes ont été trouvées par Émilien Dumas, puis dégagées par Armand Lombard Dumas (géologue) vers 1888, et fouillées à partir de 1938 par Damien Peyrolle, Jean Arnal et Maurice Louis qui les ont fait classer comme monument historique le 4 juillet 1979.
Le site étant situé sur un terrain privé et fermé au public, sa visite est rare et exceptionnelle.
Château de Pondres : Le château construit au XII° siècle serait bâti sur une villa gallo-romaine dont on peut encore voir les bains sous l’actuel vivier (bassin géant que la cour d’honneur surplombe). Au donjon médiéval ont été ajoutées, au XIII°siècle deux ailes reliées par un vaste corps central. De magnifiques terrasses et escaliers ouvrent la perspective vers l'est depuis la cour d'honneur revêtue de traditionnelles calades. À l'intérieur, escalier monumental qui dessert de nombreuses galeries, couloirs et appartements. Belles cheminées en gypseries, plafonds à la française, panneaux de bois sculptés, décors XVIII° siècle. De l'époque médiévale subsiste la base des murs de la tour sud-ouest. Le château est rebâti au XVII° siècle. Il joua un rôle important durant les guerres de religion. Mais pas que le chlorate de potassium aurait été inventé dans le donjon de Raymond Archambaud de Montlaur, seigneur et alchimiste. Aujourd’hui utilisé comme agent oxydant, désinfectant, mais aussi dans les explosifs et les feux d’artifice, cette trouvaille a eu ses lettres de noblesses au fil du temps. En 1792, il est pillé et incendié. La restauration est entreprise en 1779 par Isidore de Montleur, musicien compositeur. L'édifice présente un plan en U, des tours carrées cantonnant les quatre angles. La tour sud est plus ancienne et pourrait être l'ancien donjon. L'entrée se fait par l'aile sud-est. La cour s'ouvre largement au nord-est vers le parc planté et un paysage agricole. La ferme s'étend au sud-ouest et est séparée du château par une petite cour. Son plan prend également la forme d'un U. En contrebas, sur le ruisseau l'Aigalade, se trouve le moulin. Le mur d'enceinte est percé de nombreuses meurtrières. La petite tourelle polygonale est couverte d'un dôme et couronnée par une boule taillée en polyèdre, qui surmonte l'escalier à vis de la tour nord. L'aile nord-est présente un aspect fortifié (bretèche centrale, crénelage repris au XIX° siècle). Ce château est un témoignage important de l'architecture du milieu du XVII° siècle en Languedoc.
Pigeonnier de Pondres : Edifice de plan carré dont l'élévation extérieure présente trois bandeaux très saillants, régulièrement espacés. Couverture à une seule pente, plongeant vers l'est. La porte rectangulaire s'ouvre à la base du mur nord. Elle est surmontée par un petit oculus ovale. Les petites ouvertures permettant le passage des pigeons, s'alignent sur un seul rang, en haut du mur oriental, sous un bandeau protecteur. L'intérieur comprend deux étages : une salle basse, voûtée d'arêtes et un étage supérieur, voûté en arc de cloître, avec sommet ajouré. L'étage de base possédait une cheminée en pierre dont il ne reste que le conduit et quelques arrachements. Il était éclairé par de petites fenêtres actuellement murées. Un escalier de pierre relie les deux étages. Le château est situé à environ 300 mètres, au nord-ouest.
Villevieille est un village tout proche du chef-lieu de canton, Calvisson, à quelques minutes de Montpellier, de Nîmes, à peu de distance de la mer et des Cévennes ... et qui reste largement ouvert sur la campagne que vous découvrirez au hasard de pittoresques chemins.
Le Château : L'origine du château de Villevieille peut être situé aux environs de 1060, elle est due à la puissante famille Bermond de Sauve alliée aux Toulouse. En 1243 saint Louis (Louis IX) dépossède Pierre Bermond, petit-fils du comte de Toulouse, de tous ses biens en Bas-Languedoc pour raison de catharisme. Cette prise de biens fût utile au Roi de France qui ordonna la construction de Sommières sur une partie des terres autour du pont romain afin d'installer un château royal et une cité commerciale. Sur le reste de ses terre il fît deux parts. Le long du Vidourle, la grande plaine fût proposée aux moines de Psalmody en contre partie des terres d'Aigues-Mortes. Échange qui permettait au Roi de France d'acquérir son premier port méditerranéen. Saint Louis, séjourne au château en 1270, avant de partir pour la huitième croisade depuis Aigues-Mortes. Pierre Scatisse, trésorier royal acquiert le château en 1365. En 1529, Bernard de Pavée achète le château qui reste depuis lors en sa descendance. Les guerres de Religion n'épargnent ni Sommières, ni Villevieille. Lors du troisième siège de Sommières, Louis XIII signe le 17 août 1622 la capitulation de la ville au château. Contrairement à ses voisins, le château ne subit aucun dommage lors de la Révolution. De 1913 à 1960, le château inoccupé se dégrade. En 1960, Le comte et la comtesse de David de Beauregard entreprennent la restauration du château et reçoivent le prix de Chefs-d'œuvre en péril en 1968. En 1970 le ministre de la culture, C. Michelet, vint au Château de Villevieille commémorer le départ de St-Louis pour la Croisade en 1270.
La partie médiévale est constituée de quatre tours rectangulaires : au nord-est, la tour de Saint-Baudile, la plus ancienne, date de la fin du XI° siècle, au sud-est, la tour du Pigeonnier date du début du XIII° siècle alors qu'au sud-ouest et au nord-ouest les tours du Portail et de Montredon ont été édifiées vers l'an 1320. Une cour d’honneur précède la cour intérieure qui est fermée par les bâtiments et un mur de clôture couronné de balustres dans lequel s’ouvre un portail néoclassique à bossages et fronton. François de Pavée, vers 1530, rénove l’ancien logis féodal faisant de la façade située côté cour intérieure un des plus anciens témoignages d'architecture de la Renaissance du Languedoc. Une nouvelle aile est ajoutée, par son arrière-petit-fils Raymond de Pavée au temps de Louis XIV. Une chapelle et des décors intérieurs datent du XVIII° siècle. Le mobilier familial est authentique.
L'Église En 1575 L'église située sur le même emplacement est détruite, puis en 1681 l'église est Reconstruite par Jean François de Pavée, Seigneur de Villevieille et de Montredon et dédiée à la Sainte Croix. Le 13 août 1769 bénédiction de la cloche. L'intérieur de l'église est restauré en 1979 par une association de bénévoles. De 2003 à 2005 restauration de 3 tableaux "les Evangélistes".
Le Temple En 1847, un terrain communal est affecté à l'édification du temple qui est construit en 1855. L'Etat, la commune et les paroissiens participent au financement. La cloche, nommée "la frivole" offerte par un paroissien provient d'un bateau. En 1997, par acte notarié, le temple devient bâtiment communal. Le bâtiment est régulièrement utilisé pour les cultes, mais aussi pour des concerts ou des expositions. L'intérieur a été restauré en 2005. Ces petits temples ruraux ont la particularité de présenter une bible ouverte sculptée en façade; ce bas relief symbolise la liberté de culte, propre à la monarchie constitutionnelle, préfigurant la république laïque, qui a parfois rajouté la mention "république française" sous le Livre, comme au Cailar ou à Cannes et Clairan.
La tour de l'horloge : Ancienne porte du village fortifié, surmontée de son campanile en fer abritant une cloche du milieu du XIX° siècle.
Le Lavoir Construit en 1881, le lavoir municipal est situé dans la plaine au lieu dit Loquin. Les eaux de la Font Ronde alimentent le lavoir. La Font Ronde est le réceptacle des eaux de la fontaine Saint Baudile, construit en 1879, restauré en 1999 par un chantier d'insertion. Il est compris dans les limites du site protégé du village et aux abords du château de Villevieille. L'édifice bénéficie à ce double titre des protections induites par les lois de protection du 2 mai 1930 relatives au paysage protégé et celle du 31 décembre 1913 relatives au paysage protégé et celle du 31 décembre 1913 relative aux monuments historiques et à leurs abords. Le lavoir n'est plus utilisé par les bugadières (lavandières) depuis l'arrivée de la machine à laver dans les foyers, courant des années 1960. Aujourd'hui, l'édifice est le centre d'intérêt d'un espace vert agréablement aménagé.
la villa Gallo-Romaine : Les fouilles archéologiques menées entre 1998 et 2005 du site des Terriers (à côté du cimetière) ont permis de mettre à jour leur maison. Cette maison urbaine, datant du 1er siècle après J–C, est centrée sur une cour à impluvium autour duquel s’agencent les différentes pièces à vocation utilitaire ou résidentielle. Cette Domus était dotée d’un décor typique avec des sols en béton décoré ou en mosaïques. Des éléments qui renseignent sur le train de vie assez aisé des propriétaires. Des notables qui souhaitaient afficher leur choix de vivre à la romaine.
Le site préhistorique de Fontbouisse : L'ancien village néolithique et chalcolithique ( âge du cuivre, 2 400- 2 000 av. JC. ) est un site archéologique majeur qui a donné son nom à la "culture dite de Fontbouisse" ou "Fontbuxienne" très représentée dans notre région. Le site s’étend sur 95 ha, bien délimité au nord par des falaises abruptes. On n’y trouve huit cabanes plus ou moins circulaires dont émergent encore du sol les restes de murs épais, bien mis en évidence par les fouilles. Ces petites maisons d’habitation d’une dizaine de mètres carrés étaient recouvertes par des toits de chaume et de branchages. L’abandon de ce village par ses habitants semble être dû à un incendie qui l’a entièrement ravagé. Tout comme sur le site similaire de Cambous, ont été récupérés de nombreux petits objets, de la vie courante (fortement brûlés) car les habitants de ce petit hameau étaient des bergers. Poteries, haches, aiguilles en cuivre qui sont au muséum d’histoire naturelle de Nîmes. Ces cabanes ont été trouvées par Émilien Dumas, puis dégagées par Armand Lombard Dumas (géologue) vers 1888, et fouillées à partir de 1938 par Damien Peyrolle, Jean Arnal et Maurice Louis qui les ont fait classer comme monument historique le 4 juillet 1979.
Le site étant situé sur un terrain privé et fermé au public, sa visite est rare et exceptionnelle.
Château de Pondres : Le château construit au XII° siècle serait bâti sur une villa gallo-romaine dont on peut encore voir les bains sous l’actuel vivier (bassin géant que la cour d’honneur surplombe). Au donjon médiéval ont été ajoutées, au XIII°siècle deux ailes reliées par un vaste corps central. De magnifiques terrasses et escaliers ouvrent la perspective vers l'est depuis la cour d'honneur revêtue de traditionnelles calades. À l'intérieur, escalier monumental qui dessert de nombreuses galeries, couloirs et appartements. Belles cheminées en gypseries, plafonds à la française, panneaux de bois sculptés, décors XVIII° siècle. De l'époque médiévale subsiste la base des murs de la tour sud-ouest. Le château est rebâti au XVII° siècle. Il joua un rôle important durant les guerres de religion. Mais pas que le chlorate de potassium aurait été inventé dans le donjon de Raymond Archambaud de Montlaur, seigneur et alchimiste. Aujourd’hui utilisé comme agent oxydant, désinfectant, mais aussi dans les explosifs et les feux d’artifice, cette trouvaille a eu ses lettres de noblesses au fil du temps. En 1792, il est pillé et incendié. La restauration est entreprise en 1779 par Isidore de Montleur, musicien compositeur. L'édifice présente un plan en U, des tours carrées cantonnant les quatre angles. La tour sud est plus ancienne et pourrait être l'ancien donjon. L'entrée se fait par l'aile sud-est. La cour s'ouvre largement au nord-est vers le parc planté et un paysage agricole. La ferme s'étend au sud-ouest et est séparée du château par une petite cour. Son plan prend également la forme d'un U. En contrebas, sur le ruisseau l'Aigalade, se trouve le moulin. Le mur d'enceinte est percé de nombreuses meurtrières. La petite tourelle polygonale est couverte d'un dôme et couronnée par une boule taillée en polyèdre, qui surmonte l'escalier à vis de la tour nord. L'aile nord-est présente un aspect fortifié (bretèche centrale, crénelage repris au XIX° siècle). Ce château est un témoignage important de l'architecture du milieu du XVII° siècle en Languedoc.
Pigeonnier de Pondres : Edifice de plan carré dont l'élévation extérieure présente trois bandeaux très saillants, régulièrement espacés. Couverture à une seule pente, plongeant vers l'est. La porte rectangulaire s'ouvre à la base du mur nord. Elle est surmontée par un petit oculus ovale. Les petites ouvertures permettant le passage des pigeons, s'alignent sur un seul rang, en haut du mur oriental, sous un bandeau protecteur. L'intérieur comprend deux étages : une salle basse, voûtée d'arêtes et un étage supérieur, voûté en arc de cloître, avec sommet ajouré. L'étage de base possédait une cheminée en pierre dont il ne reste que le conduit et quelques arrachements. Il était éclairé par de petites fenêtres actuellement murées. Un escalier de pierre relie les deux étages. Le château est situé à environ 300 mètres, au nord-ouest.
De la préhistoire aux Wisigoths
L’ancienneté de l’habitat est attestée à Villevieille depuis 4 500 ans, sur le lieu-dit de Fontbouïsse devenu le qualificatif générique d’une civilisation chalcolithique (civilisation du cuivre).
Plus tard une cité primitive se développe. Les habitants sont des Celtes, des Volques Arécomiques ou peut-être des Ligures. Les murs des remparts qui entourent la ville sont composés de blocs énormes de pierre non taillées et sans ciment, suivant l’usage des peuples primitifs. Les vestiges de ces murs sont encore visibles en diverses parties du territoire de la commune. La bourgade gauloise bornée à l’ouest par l’escarpement de la montagne est entourée sur les trois autres côtés par de fortes murailles d’une épaisseur de cinq mètres.
Les vestiges prouvent l’importance de la cité romaine dont le nom est inconnu. Des fouilles récentes ont permis d’établir son existence entre le deuxième siècle avant Jésus-Christ et le deuxième siècle après Jésus-Christ. Lors de sa plus grande extension, elle s’étendait sur une vingtaine d’hectares. C’est une ville de second ordre, un oppidum dans la dépendance de Nemausus (Nîmes) et qui a à son tour sous sa dépendance les vici du voisinage privés d’organisation municipale et politique (Aujargues, Souvignargues, Escates, Vic-le-Fesc, Grand et Petit Gallargues, Vérargues, Saturargues, Ambrussum et Castries). Elle a le privilège des municipes avec son centurion ou chef de l’autorité militaire avec ses quatuorviri ou magistrats.
À partir des V° et VI° siècles, les Wisigoths créent un important empire en Languedoc et en Espagne. Puis pendant trois siècles, Arabes et Francs se disputent la région.
Des origines à la Renaissance
À la fin du XI° siècle, la société féodale émerge progressivement. Bermond, baron de Sauve et d’Anduze, d’une famille d’ascendance Wisigothe règne sur la région. Il fait construire au nord ouest du plateau de Villevieille, une grande tour rectangulaire, ‘la tour de Saint-Baudile’, la première de ce qui deviendra le château. Cette tour de guet permet de surveiller la vallée du Vidourle. La ville de Sommières, au bord du Vidourle commence à se développer. Villevieille ne sera plus que la ville ancienne. Son château, sa position dominante et les remparts entourant le vieux village, lui conserveront un rôle stratégique et défensif.
Durant plus de deux cents ans, les barons de Sauve et d’Anduze sont tantôt inféodés aux comtes de Toulouse, tantôt du parti opposé. Au début du XIII° siècle, Pierre Bermond d’Anduze épouse Constante de Toulouse, fille de Raymond VI, comte de Toulouse et arrière-petite-fille de Louis VI le Gros, roi de France.
Pendant la guerre contre les cathares, Pierre Bermond, arguant de son orthodoxie, essaie de récupérer auprès du pape Innocent III, des terres appartenant à son beau-père - Raymond VI, se fait dépouiller peu à peu par Simon de Montfort. Pierre Bermond meurt à Rome en 1215 sans obtenir satisfaction. Son fils s’unit à Raymond VII à la mort de Simon de Montfort. Après la déroute des armées du comte de Toulouse, il est contraint de faire hommage au roi Louis VIII en 1226. Vers 1240, participant de nouveau à une révolte initiée par Raymond VII, il est spolié par saint Louis de tous ses biens en Bas-Languedoc. Saint Louis ne lui pardonne pas d’avoir renié son serment. La grosse tour devient la Tour du Roi, une deuxième tour est ajoutée à l’est, la ‘tour du colombier’. Saint Louis conclut après de longues négociations un échange avec les moines de Psalmody : les terres fertiles prises à Pierre Bermond contre les terres insalubres d’Aigues-Mortes. Il décide la construction du port, première ouverture pour les rois de France sur la Méditerranée. De là, il s’embarque en 1248 pour la septième croisade. Il reviendra en 1270 et séjournera au château avant de s’embarquer pour Tunis.
Le château reste domaine royal pendant près d’un siècle. Philippe VI de Valois octroie en 1345, le château à Humbert II de Dauphiné qui le cède peu après à Géraud de Prats. Deux nouvelles tours carrées, la « tour du Portail » au sud, la « tour de Montredon » au Nord, sont construites en 1320. Les remparts de Villevieille sont probablement construits à cette époque.
Pierre Scatisse, trésorier royal, acquiert le château en 1365. Aux Scatisse succèdent par alliance les Villars qui conservent le château jusqu’au début du XVI° siècle.
De la Renaissance à nos jours
En 1529, le château est acheté par Bernard de Pavée, originaire de Picardie, maître en la cour des Comptes de Montpellier. Mort sans enfant en 1531, son héritage passe à son frère François, gentilhomme et valet de chambre du roi et plus tard commissaire des guerres. Depuis, le château demeure en sa descendance. Bernard de Pavée puis son frère François apportent de nombreuses modifications au château aménageant le corps de logis principal à l’Ouest, dans le style Renaissance. La forteresse fait place progressivement à une demeure résidentielle. Les Pavée deviendront seigneurs, puis barons et enfin marquis de Villevieille.
Dès 1551, la région comptait de très nombreuses Églises Réformées dont celle de Villevieille. Sous couleur de religion on s’étripe mutuellement pendant de longues années sans considération de famille et changeant de camp sans vergogne. Les Protestants passent aux armes les premiers en exécutant à Nîmes de nombreux catholiques. Parmi les instigateurs de cette fameuse « michelade » figure un certain François de Pavée, seigneur de Servas, cousin d’un autre François de Pavée, catholique et seigneur de Villevieille.
En 1573, peu après le massacre de la Saint-Barthélemy (25 août 1572), le maréchal de Damville, apparenté à la famille Pavée, installe son quartier général au château de Villevieille. Il a pour mission d’anéantir les dissidents protestants qui tiennent Sommières. Après trois semaines de combats acharnés, épuisés par la disette, les morts et un début d’épidémie, les protestants capitulent le 16 avril. Dès l’année suivante, le même maréchal de Damville passe dans le camp opposé. Il deviendra duc de Montmorency en 1579, et passera à plusieurs reprises de l’obédience protestante à la catholique et vice versa jusqu’à sa mort en 1614.
En 1575, il décide de reprendre le contrôle de Sommières. Il faut commencer par s’emparer de Villevieille. Il maîtrise le château, mais non sans dégâts, massacre la garnison en place, fait prisonnier son jeune parent François de Pavée, âgé de 15 ans, incendie la chapelle, une partie du bâtiment de l’aile Sud. Sommières est reprise difficilement, malgré une préparation minutieuse et l’aide providentielle d’une vidourlade. Vainqueurs et Vaincus, Protestants et Catholiques doivent relever ensemble les ruines. La grande peste de 1586 n’épargne ni les uns ni les autres.
En 1622, Louis XIII vient assiéger une dernière fois Sommières. Le quartier général s’installe de nouveau au château de Villevieille. Louis XIII reçoit la reddition de la ville le 17 août.
Les relations de Philippe-Charles de Pavée de Villevieille, ami de Voltaire, des encyclopédistes, de Condorcet et de Cambacérès, ainsi que les activités politiques de son fils Louis-François, préservent le château pendant la Révolution française.
En 1822, le château est transmis au marquis de Gras-Préville, puis à Marie Caroline de Gras-Préville, petite fille de la sœur aînée de Philippe de Pavée de Villevieille, Marie Caroline épouse en 1833 le comte de David-Beauregard.
L’ancienneté de l’habitat est attestée à Villevieille depuis 4 500 ans, sur le lieu-dit de Fontbouïsse devenu le qualificatif générique d’une civilisation chalcolithique (civilisation du cuivre).
Plus tard une cité primitive se développe. Les habitants sont des Celtes, des Volques Arécomiques ou peut-être des Ligures. Les murs des remparts qui entourent la ville sont composés de blocs énormes de pierre non taillées et sans ciment, suivant l’usage des peuples primitifs. Les vestiges de ces murs sont encore visibles en diverses parties du territoire de la commune. La bourgade gauloise bornée à l’ouest par l’escarpement de la montagne est entourée sur les trois autres côtés par de fortes murailles d’une épaisseur de cinq mètres.
Les vestiges prouvent l’importance de la cité romaine dont le nom est inconnu. Des fouilles récentes ont permis d’établir son existence entre le deuxième siècle avant Jésus-Christ et le deuxième siècle après Jésus-Christ. Lors de sa plus grande extension, elle s’étendait sur une vingtaine d’hectares. C’est une ville de second ordre, un oppidum dans la dépendance de Nemausus (Nîmes) et qui a à son tour sous sa dépendance les vici du voisinage privés d’organisation municipale et politique (Aujargues, Souvignargues, Escates, Vic-le-Fesc, Grand et Petit Gallargues, Vérargues, Saturargues, Ambrussum et Castries). Elle a le privilège des municipes avec son centurion ou chef de l’autorité militaire avec ses quatuorviri ou magistrats.
À partir des V° et VI° siècles, les Wisigoths créent un important empire en Languedoc et en Espagne. Puis pendant trois siècles, Arabes et Francs se disputent la région.
Des origines à la Renaissance
À la fin du XI° siècle, la société féodale émerge progressivement. Bermond, baron de Sauve et d’Anduze, d’une famille d’ascendance Wisigothe règne sur la région. Il fait construire au nord ouest du plateau de Villevieille, une grande tour rectangulaire, ‘la tour de Saint-Baudile’, la première de ce qui deviendra le château. Cette tour de guet permet de surveiller la vallée du Vidourle. La ville de Sommières, au bord du Vidourle commence à se développer. Villevieille ne sera plus que la ville ancienne. Son château, sa position dominante et les remparts entourant le vieux village, lui conserveront un rôle stratégique et défensif.
Durant plus de deux cents ans, les barons de Sauve et d’Anduze sont tantôt inféodés aux comtes de Toulouse, tantôt du parti opposé. Au début du XIII° siècle, Pierre Bermond d’Anduze épouse Constante de Toulouse, fille de Raymond VI, comte de Toulouse et arrière-petite-fille de Louis VI le Gros, roi de France.
Pendant la guerre contre les cathares, Pierre Bermond, arguant de son orthodoxie, essaie de récupérer auprès du pape Innocent III, des terres appartenant à son beau-père - Raymond VI, se fait dépouiller peu à peu par Simon de Montfort. Pierre Bermond meurt à Rome en 1215 sans obtenir satisfaction. Son fils s’unit à Raymond VII à la mort de Simon de Montfort. Après la déroute des armées du comte de Toulouse, il est contraint de faire hommage au roi Louis VIII en 1226. Vers 1240, participant de nouveau à une révolte initiée par Raymond VII, il est spolié par saint Louis de tous ses biens en Bas-Languedoc. Saint Louis ne lui pardonne pas d’avoir renié son serment. La grosse tour devient la Tour du Roi, une deuxième tour est ajoutée à l’est, la ‘tour du colombier’. Saint Louis conclut après de longues négociations un échange avec les moines de Psalmody : les terres fertiles prises à Pierre Bermond contre les terres insalubres d’Aigues-Mortes. Il décide la construction du port, première ouverture pour les rois de France sur la Méditerranée. De là, il s’embarque en 1248 pour la septième croisade. Il reviendra en 1270 et séjournera au château avant de s’embarquer pour Tunis.
Le château reste domaine royal pendant près d’un siècle. Philippe VI de Valois octroie en 1345, le château à Humbert II de Dauphiné qui le cède peu après à Géraud de Prats. Deux nouvelles tours carrées, la « tour du Portail » au sud, la « tour de Montredon » au Nord, sont construites en 1320. Les remparts de Villevieille sont probablement construits à cette époque.
Pierre Scatisse, trésorier royal, acquiert le château en 1365. Aux Scatisse succèdent par alliance les Villars qui conservent le château jusqu’au début du XVI° siècle.
De la Renaissance à nos jours
En 1529, le château est acheté par Bernard de Pavée, originaire de Picardie, maître en la cour des Comptes de Montpellier. Mort sans enfant en 1531, son héritage passe à son frère François, gentilhomme et valet de chambre du roi et plus tard commissaire des guerres. Depuis, le château demeure en sa descendance. Bernard de Pavée puis son frère François apportent de nombreuses modifications au château aménageant le corps de logis principal à l’Ouest, dans le style Renaissance. La forteresse fait place progressivement à une demeure résidentielle. Les Pavée deviendront seigneurs, puis barons et enfin marquis de Villevieille.
Dès 1551, la région comptait de très nombreuses Églises Réformées dont celle de Villevieille. Sous couleur de religion on s’étripe mutuellement pendant de longues années sans considération de famille et changeant de camp sans vergogne. Les Protestants passent aux armes les premiers en exécutant à Nîmes de nombreux catholiques. Parmi les instigateurs de cette fameuse « michelade » figure un certain François de Pavée, seigneur de Servas, cousin d’un autre François de Pavée, catholique et seigneur de Villevieille.
En 1573, peu après le massacre de la Saint-Barthélemy (25 août 1572), le maréchal de Damville, apparenté à la famille Pavée, installe son quartier général au château de Villevieille. Il a pour mission d’anéantir les dissidents protestants qui tiennent Sommières. Après trois semaines de combats acharnés, épuisés par la disette, les morts et un début d’épidémie, les protestants capitulent le 16 avril. Dès l’année suivante, le même maréchal de Damville passe dans le camp opposé. Il deviendra duc de Montmorency en 1579, et passera à plusieurs reprises de l’obédience protestante à la catholique et vice versa jusqu’à sa mort en 1614.
En 1575, il décide de reprendre le contrôle de Sommières. Il faut commencer par s’emparer de Villevieille. Il maîtrise le château, mais non sans dégâts, massacre la garnison en place, fait prisonnier son jeune parent François de Pavée, âgé de 15 ans, incendie la chapelle, une partie du bâtiment de l’aile Sud. Sommières est reprise difficilement, malgré une préparation minutieuse et l’aide providentielle d’une vidourlade. Vainqueurs et Vaincus, Protestants et Catholiques doivent relever ensemble les ruines. La grande peste de 1586 n’épargne ni les uns ni les autres.
En 1622, Louis XIII vient assiéger une dernière fois Sommières. Le quartier général s’installe de nouveau au château de Villevieille. Louis XIII reçoit la reddition de la ville le 17 août.
Les relations de Philippe-Charles de Pavée de Villevieille, ami de Voltaire, des encyclopédistes, de Condorcet et de Cambacérès, ainsi que les activités politiques de son fils Louis-François, préservent le château pendant la Révolution française.
En 1822, le château est transmis au marquis de Gras-Préville, puis à Marie Caroline de Gras-Préville, petite fille de la sœur aînée de Philippe de Pavée de Villevieille, Marie Caroline épouse en 1833 le comte de David-Beauregard.