
Mise à jour du 22/08/2024
Villetelle
Le village de Villetelle a été créé tardivement au Moyen Age.
Il était alors de modeste ampleur.
Seule l’église romane Saint-Géraud témoigne du cadre de vie médiéval.
Villetelle doit sa renommée au site archéologique d’Ambrussum.
Ambrussum :
L’oppidum gallo-romain s’est développé grâce à la via Domitia. Pont romain, voie pavée, rempart gaulois, habitations à cours intérieures témoignent de l’occupation antique du site. L'oppidum d'Ambrussum se met en place à partir du deuxième Âge du fer, à la période de La Tène, à la fin du IVe siècle ou au début du IIIe siècle av. J.-C..
Traversé par la plus ancienne route construite à l'époque romaine, la Via Domitia, et situé sur les berges du Vidourle, le site archéologique d'Ambrussum offre aux amoureux de vieilles pierres un paysage envoûtant empreint d'histoire. Le site d'Ambrussum incite le visiteur à découvrir le pont Ambroix, les vestiges d'anciennes habitations, d'un édifice public et d'un Oppidum classé au titre des Monuments Historiques. On peut également observer la voie pavée, artère principale de l'Oppidum.
Vous êtes invités à pousser les portes du musée du site composé d'un espace pouvant accueillir des expositions temporaires, d'une salle d'expostion permanente, d'une salle audio-visuelle et d'une boutique.
Ambrussum est un oppidum de Celtique méditerranéenne. Après la conquête romaine (IIe siècle av. J.-C.), une agglomération gallo-romaine voit le jour sur la ville haute, tandis que se développe en contre-bas une station routière, au bord de la voie Domitienne. Ambrussum est aussi célèbre pour le pont Ambroix, franchissant le Vidourle, peint notamment par Gustave Courbet.
Pont Ambroix ou pont d'Ambrussum : C'est un pont romain construit au 1er siècle (époque Julio-Claudienne) au-dessus du Vidourle à Ambrussum.
Le pont Ambroix franchit le Vidourle, petit fleuve des Cévennes, entre les communes de Gallargues-le-Montueux dans le Gard à l'est et Villetelle dans l'Hérault à l'ouest. Il a été construit sur la voie romaine Via Domitia entre Nîmes et Montpellier. Le pont débouchait sur la rue principale de l'agglomération gallo-romaine au bas de l'oppidum.
Le pont a été utilisé jusqu'en 1299. Un dessin exécuté dans les années 1620 à la demande d'Anne de Rulman, avocat auprès du présidial de Nîmes, montre le pont encore pourvu de quatre arches. On sait par La Chronologiette de Pierre Prion (1744-1759) que la sixième arche a été emportée par une inondation en 1745. Sur Le Pont d'Ambrussum, tableau de Gustave Courbet daté de 1857, la quatrième arche est visible ; elle s'est écroulée en 1933 lors d'une crue sauvage du Vidourle. Les moellons ont été récupérés en 1983 par une équipe d'archéologues dirigée par J.-C. Bessac et J.-L. Fiches et empilés sur la rive gauche en vue d'une hypothétique reconstruction de l'arche. Le pont fait partie du site archéologique et touristique d'Ambrussum.
Le pont est construit en pierres de grand appareil (blocs de 1,40 m x 0,70 m x 0,50 m) assemblées sans mortier avec renforts d'agrafes en bronze scellées au plomb. Long de 180 mètres, il avait à l'origine onze arches, dont il ne reste que la cinquième au milieu de la rivière, d'une portée de 10 mètres. Les arches sont voûtées en plein cintre. Aux reins de la voûte, on note la présence de corbeaux de pierre servant d'appui aux cintres. Les ouvertures de crues sont modestes, ce qui explique que la poussée des eaux est la cause de l'effondrement du pont malgré la présence d'avant-becs. Il faut cependant ajouter que ce pont a volontairement été en partie démoli au Moyen Âge afin d'obliger la circulation à se faire sur le « nouveau » pont de Lunel en aval qui possédait alors un péage.
L'origine du nom Ambrussum reste obscure. La racine ambr- n'est pas rare en Gaule, en Espagne ou en Italie (voir par exemple les Ombriens). Ce nom peut être rapproché de celui des Umbranici, peuple voisin des Tectosages sur la table de Peutinger. Plus prudemment, on observera que la base ambr-, conservée dans des toponymes d’Espagne, de Gaule, d’Italie et d’Illyrie, pourrait se rapporter à un substrat pré-indoeuropéen. D'après Plutarque, les Ligures s'appelaient Ambrones dans leur propre langue.
La Via Domitia :Les Romains ont construit cette très grande route pour relier l’Italie à l’Espagne, en passant par le sud de la France. La dénomination de via Domitia n'est attestée pour l'Antiquité que pour le tronçon allant du Rhône aux Pyrénées, même s'il est probable que la partie entre le Rhône et la frontière de la Narbonnaise, vers Chorges, était aussi appelée via Domitia. La partie de Gap (Vapincum) à Suse (Segusium) au travers des Alpes Cottiennes s'appelait plus particulièrement via Cottia per Alpem. Cet itinéraire entre l'Italie et l'Espagne avait une variante importante proche du littoral ; mais le passage par les Alpes était à la fois plus sûr, plus rapide et plus fréquenté. Selon certaines légendes, la voie Domitienne reprendrait un itinéraire créé par Héraclès (Hercule), la voie Héracléenne. Elle a été créée afin de rendre cohérent un réseau de voies existantes, à partir de 118 av. J.-C. à l’instigation du proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle porte le nom. On peut encore voir en de nombreux endroit ces restes.
Le relais routier : A la fin du Ier siècle avant notre ère, un relais routier est installé au pied de la colline, le long de la Via Domitia.
Véritable aire de services dédiée aux voyageurs, ce relais est constitué de trois auberges, d’une forge, d’un petit lieu de culte, ainsi que d’un bâtiment de l’administration impériale servant de relais de poste : le cursus publicus.
De manière quasi contemporaine, le pont (certainement initialement en bois) qui permettait de franchir le fleuve est rebâti en pierres.
Dès la fin du Ier siècle après J.C., la ville haute connait un phénomène d’exode rural.
Les élites romaines se déplacent vers les grandes villes et emmènent dans leur sillage les populations qui peuplaient les campagnes.
e relais routier reste en activité encore deux siècles et est lui aussi abandonné lorsque d’autres lieux de franchissement du fleuve sont aménagés et privilégiés dans l’Antiquité tardive.
Les RempartsUne première agglomération apparait, entourée d'un rempart à tours quadrangulaires.
Un second rempart est édifié à la seconde moitié du III° siècle, avec des tours arrondies, qui inclue des éléments du premier rempart.
Il sert aussi bien de moyen de défense que de marqueur de hiérarchie sociale pour la classe privilégiée y résidant.
Il est restauré au II° siècle avant J.-C., en deux fois.
Un cimetière est mis en place à cette époque sur la partie basse du site, en zone inondable.
Sept tombes à incinérations sont retrouvées, avec aussi bien des enfants, des adolescents et des adultes, hommes et femmes.
Si cette nécropole se situe sous l'emplacement de la station routière, elle peut s'être étendue jusqu'au pont, où d'anciennes armes gauloises sont découvertes.
Entre 1910 et 1914, le Docteur Marignan, médecin à Marsillargues, passionné de sciences humaines et en particulier de la période préhistorique, procède à des fouilles. Il mettra au jour un riche mobilier néolithique le long du rempart, au sud de la colline et quelques vestiges pré-romains et romains.
La ville haute : Pour traverser le village, les Romains ont construit une voie pavée, c'etait l'artère principale de l'agglomération. Elle a été mise au jour en 1975 sur 200 m : il s'agit d'une rue pavée, qui constitue le tracé de la voie Domitienne au moins durant le Ier siècle ap. J.-C.. La partie basse est détruite, mais elle rejoignait le pont, en passant par une porte dans le rempart aujourd'hui disparue. En forme de courbe, pour s'adapter au relief, elle reste très pentue. Large de 3,05 m, elle est à sens unique. Les abords de cette rue sont constitués de restes de murs, d'entrées, de ruelles, ce qui montre la présence de maisons et de boutiques, aujourd'hui recouvertes par la végétation, construites en terrasse. Elle débouche sur une place (le forum), et continué après jusqu'à la sortie par la porte sud du rempart.
Forum : Des fouille à l'été 2019 ont révélé des détails sur le forum d'Ambrussum.
Le forum, encore en partie dallé, se trouve au niveau de l'entrée sud de la ville.
Il date du Ier siècle après J.-C. et est entourée d'un portique et bâtiments publics.
Le tronçon du rempart au sommet de la colline est utilisé au dernier quart du Ier siècle ap. J.-C. (sous Tibère) comme dépôt d'objets votifs, avec notamment des gobelets en céramique et de petits autels en pierre.
Plusieurs habitations ont été retrouvées : il s'agit de trois maisons de 400 m², à cour intérieure, inspirées de la domus romaine, situées dans deux quartiers distincts, près du rempart, dans la partie ouest de la ville.
Elles sont occupées de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. jusqu'à l'abandon du site en hauteur.
Le déclin de cette partie du site s'amorce au II° siècle ap. J.-C..
Quartier Nord : On y retrouve des maisons.
Elles comportent notamment une cour intérieure sur laquelle s'ouvre une pièce à large baie flanquée de deux chambres.
Les limites de cet îlot sont nettes au nord et à l'est.
A l'ouest, la façade parallèle au rempart a été détruite pour gagner sur l'étroit passage qu'elle limitait.
Au sud, l'érosion n'a pas permis de poursuivre la fouille; la destruction quasi totale de ce secteur est due à l'exploitation du four à chaux qui a été retrouvé près du rempart, constitué par une chambre de 3 m de diamètre avec une houche limitée par deux grosses pierres brûlées.
Ainsi, des deux maisons reconnues, seule celle du nord, au sol légèrement surélevé, a été entièrement fouillée.

L’oppidum gallo-romain s’est développé grâce à la via Domitia. Pont romain, voie pavée, rempart gaulois, habitations à cours intérieures témoignent de l’occupation antique du site. L'oppidum d'Ambrussum se met en place à partir du deuxième Âge du fer, à la période de La Tène, à la fin du IVe siècle ou au début du IIIe siècle av. J.-C..
Traversé par la plus ancienne route construite à l'époque romaine, la Via Domitia, et situé sur les berges du Vidourle, le site archéologique d'Ambrussum offre aux amoureux de vieilles pierres un paysage envoûtant empreint d'histoire. Le site d'Ambrussum incite le visiteur à découvrir le pont Ambroix, les vestiges d'anciennes habitations, d'un édifice public et d'un Oppidum classé au titre des Monuments Historiques. On peut également observer la voie pavée, artère principale de l'Oppidum.
Vous êtes invités à pousser les portes du musée du site composé d'un espace pouvant accueillir des expositions temporaires, d'une salle d'expostion permanente, d'une salle audio-visuelle et d'une boutique.
Le pont Ambroix franchit le Vidourle, petit fleuve des Cévennes, entre les communes de Gallargues-le-Montueux dans le Gard à l'est et Villetelle dans l'Hérault à l'ouest. Il a été construit sur la voie romaine Via Domitia entre Nîmes et Montpellier. Le pont débouchait sur la rue principale de l'agglomération gallo-romaine au bas de l'oppidum.
Le pont a été utilisé jusqu'en 1299. Un dessin exécuté dans les années 1620 à la demande d'Anne de Rulman, avocat auprès du présidial de Nîmes, montre le pont encore pourvu de quatre arches. On sait par La Chronologiette de Pierre Prion (1744-1759) que la sixième arche a été emportée par une inondation en 1745. Sur Le Pont d'Ambrussum, tableau de Gustave Courbet daté de 1857, la quatrième arche est visible ; elle s'est écroulée en 1933 lors d'une crue sauvage du Vidourle. Les moellons ont été récupérés en 1983 par une équipe d'archéologues dirigée par J.-C. Bessac et J.-L. Fiches et empilés sur la rive gauche en vue d'une hypothétique reconstruction de l'arche. Le pont fait partie du site archéologique et touristique d'Ambrussum.
Le pont est construit en pierres de grand appareil (blocs de 1,40 m x 0,70 m x 0,50 m) assemblées sans mortier avec renforts d'agrafes en bronze scellées au plomb. Long de 180 mètres, il avait à l'origine onze arches, dont il ne reste que la cinquième au milieu de la rivière, d'une portée de 10 mètres. Les arches sont voûtées en plein cintre. Aux reins de la voûte, on note la présence de corbeaux de pierre servant d'appui aux cintres. Les ouvertures de crues sont modestes, ce qui explique que la poussée des eaux est la cause de l'effondrement du pont malgré la présence d'avant-becs. Il faut cependant ajouter que ce pont a volontairement été en partie démoli au Moyen Âge afin d'obliger la circulation à se faire sur le « nouveau » pont de Lunel en aval qui possédait alors un péage.
L'origine du nom Ambrussum reste obscure. La racine ambr- n'est pas rare en Gaule, en Espagne ou en Italie (voir par exemple les Ombriens). Ce nom peut être rapproché de celui des Umbranici, peuple voisin des Tectosages sur la table de Peutinger. Plus prudemment, on observera que la base ambr-, conservée dans des toponymes d’Espagne, de Gaule, d’Italie et d’Illyrie, pourrait se rapporter à un substrat pré-indoeuropéen. D'après Plutarque, les Ligures s'appelaient Ambrones dans leur propre langue.

La Via Domitia :Les Romains ont construit cette très grande route pour relier l’Italie à l’Espagne, en passant par le sud de la France. La dénomination de via Domitia n'est attestée pour l'Antiquité que pour le tronçon allant du Rhône aux Pyrénées, même s'il est probable que la partie entre le Rhône et la frontière de la Narbonnaise, vers Chorges, était aussi appelée via Domitia. La partie de Gap (Vapincum) à Suse (Segusium) au travers des Alpes Cottiennes s'appelait plus particulièrement via Cottia per Alpem. Cet itinéraire entre l'Italie et l'Espagne avait une variante importante proche du littoral ; mais le passage par les Alpes était à la fois plus sûr, plus rapide et plus fréquenté. Selon certaines légendes, la voie Domitienne reprendrait un itinéraire créé par Héraclès (Hercule), la voie Héracléenne. Elle a été créée afin de rendre cohérent un réseau de voies existantes, à partir de 118 av. J.-C. à l’instigation du proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle porte le nom. On peut encore voir en de nombreux endroit ces restes.

Entre 1910 et 1914, le Docteur Marignan, médecin à Marsillargues, passionné de sciences humaines et en particulier de la période préhistorique, procède à des fouilles. Il mettra au jour un riche mobilier néolithique le long du rempart, au sud de la colline et quelques vestiges pré-romains et romains.
La ville haute : Pour traverser le village, les Romains ont construit une voie pavée, c'etait l'artère principale de l'agglomération. Elle a été mise au jour en 1975 sur 200 m : il s'agit d'une rue pavée, qui constitue le tracé de la voie Domitienne au moins durant le Ier siècle ap. J.-C.. La partie basse est détruite, mais elle rejoignait le pont, en passant par une porte dans le rempart aujourd'hui disparue. En forme de courbe, pour s'adapter au relief, elle reste très pentue. Large de 3,05 m, elle est à sens unique. Les abords de cette rue sont constitués de restes de murs, d'entrées, de ruelles, ce qui montre la présence de maisons et de boutiques, aujourd'hui recouvertes par la végétation, construites en terrasse. Elle débouche sur une place (le forum), et continué après jusqu'à la sortie par la porte sud du rempart.

La connaissance du site se fait d'abord par le pont. Au XVII° siècle, Anne de Rulman, avocat nîmois, signe un dessin de l'ouvrage, contenant encore quatre arches. Au XVIII° siècle, le marquis d'Aubais commande un plan des ruines des trois arches restantes. Ce plan fait connaître l'ouvrage aux auteurs de l'Histoire du Languedoc et à Léon Ménard (historien nîmois), qui indique que sur la colline environnante se trouve l'emplacement d'une agglomération romaine. En 1835, un pasteur des environs effectue une première fouille sur les remparts de l'oppidum. En 1857, la Société archéologique de Montpellier fait lever un plan de ces fortifications. Avant 1914, les fouilleurs du Dr Marignan découvrent différents vestiges, du Néolithique à l'Antiquité romaine ; ils sont réenterrés et le site est abandonné. À partir de 1967, les fouilles reprennent, avec de premiers sondages, puis des chantiers estivaux, dirigés par Jean-Luc Fiches (de 1969 à 1985). En 2016, l'archéologue Maxime Scrinzi mène de nouvelles campagnes. Des fouilles sont toujours en cours en 2019 et 2020.
Premières occupations (Néolithique - premier Âge du fer)
Le sommet de la colline du Devès est occupée dès le Néolithique final : les témoignages, dont des racloirs et des pointes en silex, sont caractéristiques de la culture de Ferrières (2600-2100 avant J.-C.).
La colline est aussi occupée à l'Âge du bronze, avec quelques restes de coupes à décors incisés ou cannelés, du Bronze final (1200-800 avant J.C.). Une fibule en bronze est aussi découverte près du pont Ambroix : d'origine italique, elle atteste des échanges entre cette région et l'Italie, bien avant l'installation des Phocéens à Marseille.
Des fragments céramiques du premier Âge du fer, soit la période du Hallstatt, sont aussi retrouvés sur le site : tessons d'amphore étrusque et morceau de coupe grecque décorée d'une palmette (VI°-V° siècles av. J.-C.).
L'Oppidum celte (deuxième Âge du fer)
L'oppidum d'Ambrussum se met en place à partir du deuxième Âge du fer, à la période de La Tène, à la fin du IV° siècle ou au début du III° siècle avant. J.-C.. Une première agglomération apparait, entourée d'un rempart à tours quadrangulaires6.
Un second rempart est édifié à la seconde moitié du III° siècle, avec des tours arrondies, qui inclue des éléments du premier rempart. Il sert aussi bien de moyen de défense que de marqueur de hiérarchie sociale pour la classe privilégiée y résidant. Il est restauré au II° siècle avant J.-C., en deux fois.
Un cimetière est mis en place à cette époque sur la partie basse du site, en zone inondable. Sept tombes à incinérations sont retrouvées, avec aussi bien des enfants, des adolescents et des adultes, hommes et femmes. Si cette nécropole se situe sous l'emplacement de la station routière, elle peut s'être étendue jusqu'au pont, où d'anciennes armes gauloises sont découvertes.
Epoque gallo-romaine (II° siècle avant J.-C. - III° siècle après J.-C.)
L'artère principale de l'agglomération a été mise au jour en 1975 sur 200 m : il s'agit d'une rue pavée, qui constitue le tracé de la voie Domitienne au moins durant le Ier siècle après J.-C.. La partie basse est détruite, mais elle rejoignait le pont, en passant par une porte dans le rempart aujourd'hui disparue. En forme de courbe, pour s'adapter au relief, elle reste très pentue. Large de 3,05 m, elle est à sens unique. Les abords de cette rue sont constitués de restes de murs, d'entrées, de ruelles, ce qui montre la présence de maisons et de boutiques, aujourd'hui recouvertes par la végétation, construites en terrasse. Elle débouche sur une place (le forum), et continué après jusqu'à la sortie par la porte sud du rempart.
Le forum, encore en partie dallé, se trouve au niveau de l'entrée sud de la ville. Il date du Ier siècle après J.-C. et est entourée d'un portique et bâtiments publics.
Le tronçon du rempart au sommet de la colline est utilisé au dernier quart du Ier siècle après J.-C. (sous Tibère) comme dépôt d'objets votifs, avec notamment des gobelets en céramique et de petits autels en pierre.
Plusieurs habitations ont été retrouvées : il s'agit de trois maisons de 400 m², à cour intérieure, inspirées de la domus romaine, situées dans deux quartiers distincts, près du rempart, dans la partie ouest de la ville. Elles sont occupées de la seconde moitié du Ier siècle après J.-C. jusqu'à l'abandon du site en hauteur.
Le déclin de cette partie du site s'amorce au II° siècle après. J.-C..
Le quartier bas d'Ambrussum est traversé par une rue correspondant à un tracé de la voie Domitienne (contournant l'oppidum et sa pente importante), avec de part et d'autre des bâtiments. Une partie de la rue et des constructions se trouvent sous la route actuelle (mise en place au XVII° siècle), ayant un tracé proche. Le plan du quartier s'intègre dans le réseau cadastral entre Sextantio et Ambrussum, construit en rapport avec les decumani tracés à partir de la portion rectiligne de la voie Domitienne entre ces deux étapes. Ce quartier spécialisé se développe sous l'impulsion d'Auguste qui, à la fin du Ier siècle avant J.-C., décide de développer les infrastructures routières de l'Empire.
Quatre îlots, séparés par des ruelles, se situent au nord-est de la rue et constituent la partie centrale du quartier entre cette rue et le fleuve. Trois d'entre eux semblent, d'après leur plan, être des lieux d'étapes. Ils sont construits autour d'une cour centrale, entourée de diverses pièces. L'accès se fait par des portes charretières, donnant directement sur la rue, sauf pour un des îlots, qui est précédé par une galerie couverte. Le mur nord-est de ce même îlot est d'ailleurs d'une largeur importante, 1,5 m, afin de protéger le bâtiment des crues du Vidourle. Dans ce sens-là, l'ensemble du quartier a plusieurs fois été rehaussé, afin de se protéger de la montée des eaux.
L'un des îlots fouillés le plus en profondeur est l'îlot nord. L'état dans lequel il se présente est celui de l'époque augustéenne (autour du changement d'ère), qui n'est pas le plus récent. Il est organisé autour d'une cour centrale, accessible par des portes charretières au sud-ouest et nord-est. À l'est se situent quelques pièces communes. Au nord se trouve un bâtiment symétrique, composé de trois pièces centrales plutôt petites et deux autres plus grandes aux extrémités. L'une d'entre elles, la plus proche de l'entrée, se distingue. Elle ouvre directement sur la cour et a livré un nombre important d'objets métalliques : trente-huit monnaies, des éléments de parures (fibules, clous, miroir …) et des instruments et outils (agrafes de harnais, clavettes, fer de sabot, boîtes à sceaux, poids d'une once romaine). Il pourrait ainsi s'agir d'une remise, dans laquelle se faisaient aussi les comptes et les échanges. Les trois autres pièces, trois chambres et une pièce de vie, sont connectées par une galerie. Différents éléments montrent que l'établissement peut aussi avoir une dimension agricole et/ou métallurgique : un moulin à bras, un grand foyer (aux dimensions importantes, à proximité d'un point d'eau, laissant penser à une forge), une construction circulaire abritant un four, ainsi que des traces de sabots d'animaux dans la cour. L'établissement serait donc à la fois un lieu d'étape (four et foyer permettant la cuisson d'aliments, forge) et une ferme, ce qui correspond à la société de l'époque, où il n'y a que peu de spécialisation.
Le quatrième îlot, celui le plus au sud, se distingue des autres : il est constitué de plusieurs petites pièces, sur un plan orthonormé. Construit entre le milieu du Ier siècle après J.-C. et la fin du II° siècle après J.-C., il peut s'agir d'un îlot résidentiel. Des traces de réoccupations de la seconde moitié du IV° siècle après J.-C. sont visibles sur une terrasse au bord du Vidourle, avec des structures plus grossières et un puits rebouché à l'abandon définitif de cette zone.
De l'autre côté de la rue se trouve un établissement thermal, qui se situe en partie sous la route actuelle. Il s'agissait sans doute de bains publics, pour les usagers de la voie Domitienne. L'alimentation en haut se faisait grâce à quatre puits.
Un petit autel votif du haut Empire en pierre a été retrouvé, dédié par une femme nommée Petale Antonia à la déesse romaine Fortuna, attestant du culte du panthéon romain sur le site.
Au sud se situe la "maison de charron", une forge spécialisée dans la réparation des véhicules. Des armes y sont aussi présentes, pouvant indiquer la présence d'une garnison sur le site, pour contrôler biens et personnes.
Au nord se situe un grand bâtiment de 1000 m², construit autour d'une cour centrale, entourée de pièces pour l'accueil des voyageurs et les activités domestiques. Il se différencie des autres auberges par son plan, l'aménagement de la cour (pavée), l'étage supposé et les décors peints s'y trouvant. Il a été attribué au cursus publicus : cet hôtellerie devait être réservée à une clientèle privilégiée, comme des fonctionnaires, des représentants des cites et/ou de l'Empire et de personnes disposant d'un titre de transport des services postaux impériaux.
L'abandon du quartier commence entre la fin du II° et III° siècle après J.-C., même si l'hôtellerie est réorganisée au IV° siècle. L'abandon total du site se fait au V° siècle.