
Mise à jour du 22/08/2024
Sernhac
Étymologiquement Sernhac semble venir du mot latin « Saraceni » qui signifie « sarrasins ».
SERNHAC était un lieu de passage et de contrôle sur la voie reliant la via Domitia au gué de Ste Colombe sur le Gardon, au sud de Lafoux, pour joindre la voie romaine vers ALBA (Ardèche) sur la rive droite du Rhône. Avant l’époque romaine l’oppidum celto-ligure de MARDUEL (Voir saint Bonnet du Gard), entre St Bonnet et le gué, contrôlait déjà le passage du Gardon.
La Porte Sarrazine : C'est un petit monument retraçant une partie de l'histoire de Sernhac, celle de la victoire de CHARLES MARTEL sur les Sarrazins. Au temps des fortifications Sernhac était comme replié sur lui même. Les maisons étaient soudées, les unes aux autres, étroitement enserrées à leur tour par des murs élevés. Des ruelles étroites se glissaient parfois sous les porches ou les encorbellements. Les maisons aboutissaient péniblement à quelques rares portes. Une de ces portes au nom évocateur nous reste : « la Porte Sarrasine ».
Le lavoir : Entièrement rénové atteste de la vie sociale du village au XIX° siècle.
Église Saint-Sauveur :
Le 6 AOUT 736, Jour de la Fête de la Transfiguration du Christ, CHARLES MARTEL remporte une victoire sur les Sarrazins dans le quadrilatère SERNHAC, FOURNES, MONTFRIN, MEYNES et les repousse vers NIMES (Califat de NARBONNE) alors qu’ils s’étaient avancés dans la vallée du Rhône, jusqu’au Lyonnais.
En reconnaissance de cette victoire CHARLES MARTEL (ou un peu plus tard CHARLEMAGNE ?) ordonne la construction d’une chapelle à chaque coin du champ de bataille.
Celle de SERNHAC est dédiée au Saint-Sauveur.
L’abside en cul de four de cette chapelle modeste, à une seule nef, correspond à l’abside de l’Église actuelle.
Au Moyen Age, une église en croix latine est construite puis un rempart, surmonté d’un chemin de ronde qui enveloppe l’Eglise, s’appuie sur elle et constitue une petite place forte qu’on appellera le Petit Fort. Sur l’abside ½ circulaire on élève une tour polygonale, on remonte le mur Nord de l’Eglise au niveau du chemin de ronde et sur le transept Nord on construit une tour carrée qui sera surélevée au cours des âges pour constituer le clocher actuel. Le rempart ferme sur une maison forte, type donjon appelée plus tard « maison du Duc.
En 1578, les protestants du Sire de Chatillon saccagent l’Église qui ne sera définitivement restaurée qu’en 1607.
En 1647, les Pénitents Noirs, construisent leur chapelle et on allonge la nef centrale, opération facilitée par la destruction en 1620 du rempart par le Duc de Rohan (Chapelle détruite au XXème siècle).
En 1839 – 1842, nouvel agrandissement par la création de nefs latérales.
Le clocher construit par tranches successives sur le transept Nord de l’Eglise et la première tour carrée du rempart. En 1861, il est coiffé d’un dôme surmonté d’une statue de la Vierge.
Les tunnels de la Perrotte et de Cantarelles.
Nichés entre Saint-Bonnet-du-Gard et Sernhac, d’antiques tunnels romains se cachent dans la garrigue du Vallon d’Escaunes et Cantarelles. Au I° siècle, entre la fontaine d’Eure à Uzès et le Castellum Divisorum de Nîmes, un aqueduc acheminait l’eau via le Pont du Gard.
Les romains ont fait serpenter le canal à travers les collines, soit en montant des arches qui enjambent les combes, soit en créant des siphons, ou en creusant des tunnels.
Les tunnels de Sernhac sont les vestiges de cet aqueduc romain de plus de 52 km.
Il en reste aujourd’hui deux, accessibles au grand public : le tunnel de la Perrotte et celui des Cantarelles.
Ces galeries creusées dans la roche sont enfouies dans une nature foisonnante et sauvage.
Longues respectivement de 74 et 60 mètres revêtent un caractère unique et important.
Afin d'aller plus vite les Romains ont creusé des puits qui on permit de multiplier le nombre des équipes pour creuser les tunels.
Pour les randonneurs les plus courageux, après une petite heure de montée à presque 150 mètres, les sentiers offrent un panorama magnifique sur le vallon d’Escaunes à travers une végétation encore assez sauvage. L’occasion pour chacun de se reposer en appréciant une belle vue sur la région et Remoulins, à seulement quelques kilomètres. Les aborts des tunnels ont étés aménagés en zone de picnic.
A la sortie du tunnel de Cantarelles se trouve un trou naturel dans la roche. Cette cavité a été utilisée par les ouvriers pour l'entretien des outils utilisés pour creuser les tunnels.
SERNHAC était un lieu de passage et de contrôle sur la voie reliant la via Domitia au gué de Ste Colombe sur le Gardon, au sud de Lafoux, pour joindre la voie romaine vers ALBA (Ardèche) sur la rive droite du Rhône. Avant l’époque romaine l’oppidum celto-ligure de MARDUEL (Voir saint Bonnet du Gard), entre St Bonnet et le gué, contrôlait déjà le passage du Gardon.
La Porte Sarrazine : C'est un petit monument retraçant une partie de l'histoire de Sernhac, celle de la victoire de CHARLES MARTEL sur les Sarrazins. Au temps des fortifications Sernhac était comme replié sur lui même. Les maisons étaient soudées, les unes aux autres, étroitement enserrées à leur tour par des murs élevés. Des ruelles étroites se glissaient parfois sous les porches ou les encorbellements. Les maisons aboutissaient péniblement à quelques rares portes. Une de ces portes au nom évocateur nous reste : « la Porte Sarrasine ».
Le lavoir : Entièrement rénové atteste de la vie sociale du village au XIX° siècle.
Au Moyen Age, une église en croix latine est construite puis un rempart, surmonté d’un chemin de ronde qui enveloppe l’Eglise, s’appuie sur elle et constitue une petite place forte qu’on appellera le Petit Fort. Sur l’abside ½ circulaire on élève une tour polygonale, on remonte le mur Nord de l’Eglise au niveau du chemin de ronde et sur le transept Nord on construit une tour carrée qui sera surélevée au cours des âges pour constituer le clocher actuel. Le rempart ferme sur une maison forte, type donjon appelée plus tard « maison du Duc.
En 1578, les protestants du Sire de Chatillon saccagent l’Église qui ne sera définitivement restaurée qu’en 1607.
En 1647, les Pénitents Noirs, construisent leur chapelle et on allonge la nef centrale, opération facilitée par la destruction en 1620 du rempart par le Duc de Rohan (Chapelle détruite au XXème siècle).
En 1839 – 1842, nouvel agrandissement par la création de nefs latérales.
Le clocher construit par tranches successives sur le transept Nord de l’Eglise et la première tour carrée du rempart. En 1861, il est coiffé d’un dôme surmonté d’une statue de la Vierge.
Nichés entre Saint-Bonnet-du-Gard et Sernhac, d’antiques tunnels romains se cachent dans la garrigue du Vallon d’Escaunes et Cantarelles. Au I° siècle, entre la fontaine d’Eure à Uzès et le Castellum Divisorum de Nîmes, un aqueduc acheminait l’eau via le Pont du Gard.
Pour les randonneurs les plus courageux, après une petite heure de montée à presque 150 mètres, les sentiers offrent un panorama magnifique sur le vallon d’Escaunes à travers une végétation encore assez sauvage. L’occasion pour chacun de se reposer en appréciant une belle vue sur la région et Remoulins, à seulement quelques kilomètres. Les aborts des tunnels ont étés aménagés en zone de picnic.
A la sortie du tunnel de Cantarelles se trouve un trou naturel dans la roche. Cette cavité a été utilisée par les ouvriers pour l'entretien des outils utilisés pour creuser les tunnels.

La fondation de Sernhac doit remonter aux premiers temps de l’occupation romaine. Peut-être faut-il la placer à l’époque de la construction de l’Aqueduc du Pont du Gard, qui passe en souterrain dans le haut du village. Il n’est pas impossible que les romains en aient fait alors, face à la citadelle de Théziers, un lieu de surveillance et de défense de la vallée du Gardon. Le passage par Sernhac de la voie romaine de Narbonne à Lyon rend la chose possible, et expliquerait l’origine des fortifications.
730 : Charles Martel à la tête d’une armée de 80.000 hommes défie Abd el Rahman devant Tours. 375.000 Sarrasins furent tués, ainsi que leur chef Abd el Rahman. Retay un des 36 rois qui lui était associé, voulant venger cette perte prit Nîmes et se joignit à Mauronne (roi qui tenait Avignon). Charles Martel ne leur donnant pas le temps de mettre en bataille les met en fuite du côté de Nîmes distante d’environ 5 lieux. Charles Martel les poursuit jusqu’à la rivière du Gardon que les Sarrasins bordèrent de troupes du côté de Nîmes. Les batailles eurent lieu à Sernhac, Montfrin, Meynes et Fournès. Charles Martel emporta glorieusement la bataille grâce à un cavalier de Montfrin qui lui indiqua où passer la rivière à gué. Ce fût le 1er Août 736, jour de la Transfiguration. Il fit donc construire 4 églises : à Meynes, à Montfrin, à Fournès et à Sernhac (ou plus exactement reconstruite, car elle avait été détruite par les Sarrasins).
Au temps des fortifications Sernhac était comme replié sur lui même. Les maisons étaient soudées, les unes aux autres, étroitement enserrées à leur tour par des murs élevés. Des ruelles étroites se glissaient parfois sous les porches ou les encorbellements. Les maisons aboutissaient péniblement à quelques rares portes. Une de ces portes au nom évocateur nous reste : « la Porte Sarrasine ». La porte principale semble avoir été ce que l’on appelle « le Portail ». Elle s’ouvrait sur l’ancienne voie romaine qui depuis le plateau descendait en pente douce le long des collines en direction de Ste Colombe. Ste Colombe était jadis un petit hameau édifié sur des villas romaines. Détruit à l’époque des invasions, le christianisme éleva sur ces ruines une chapelle dédiée à Ste Colombe (vierge et martyre du IV° siècle). Cette chapelle existait encore en 1522. On y a trouvé des monnaies et poteries romaines. Sur ce lieu s’élève aujourd’hui la villa Ste Colombe.
1535 : Le roi François 1er passa à l’auberge du Cheval Blanc (aujourd’hui le domaine des Escaunes) en revenant de Toulouse et se rendant à St Privat chez le seigneur Jacques de Faret. Toute sa cour l’accompagnait : sa femme Eléonore d’Autriche (fille de Charles Quint, ses enfants, le maréchal de Montmorency, etc.).
1564 : Charles IX encore adolescent devait y séjourner toute une nuit dans son carrosse au milieu de la cour : La reine Catherine de Médicis, le Duc d’Anjou (futur Henri III), Henri de Navarre (futur Henri IV), le Cardinal de Bourbon, le cardinal de Lorraine, le Connétable de Montmorency, le Chancelier de l’Hôpital. On prétend que Michel de Notre Dame dit Nostradamus y séjourna aussi.
1629 : Louis XIII accompagné du cardinal de Richelieu passa à Sernhac pendant les guerres de religion. Après avoir imposé aux protestants le 29 juin la paix d’Alès, négociée à Bezouce avec les députés de Nîmes venus implorer la clémence royale, il fait son entrée dans Nîmes le 14 juillet, puis va à Montfrin pour prendre les eaux de la fontaine de Meynes.
1632 : Louis XIII repasse à Sernhac pour se rendre à Nîmes à l’occasion de nouveaux troubles.
1642 : Il repasse à l’auberge pour aller à Perpignan.
1647 : Les Pénitents Noirs qui se réunissaient dans l’église depuis leur création en 1559, prirent une partie du cimetière et construisirent une chapelle adossée au mur septentrional, pour éviter de parler de leurs affaires dans l’église.
1733 : Mise en place de la cloche moyenne à l’église.
1790 : La population s’élève à 1332 Habitants.
1793 : L’église devient temple de la Raison et la chapelle des Pénitents, lieu des séances de la Société Républicaine.
1829 : L’école des Sœurs de St Joseph des Vans est créée, rue de la Calade.
1860 : Inauguration de la voie ferrée Lyon –Nîmes.
1861 : Le 11 février érection sur la tour du clocher de la statue de bronze de Notre Dame (hauteur 3m, poids 3,5 t ).
1891 : La population de Sernhac n’est plus que de 959 habitants.
1902 : Bénédiction de la plus grosse cloche de l’église.
1930 : Le moulin à vent qui alimente le village en eau a fortement souffert de la tempête.
1950 : Réalisation de l’arrêt Micheline sur la ligne reliant Le Teil à Nîmes.
1954 : Réalisation de la place publique du Planet en démolissant des immeubles vétustes.
1959 : Création du Marché aux fruits couvert.
1970 : Construction de l’autoroute.