Mise à jour du 22/08/2024
Salon-de-Provence
Stratégiquement situé entre les Alpilles, la Camargue et le pôle Aix-Marseille, Salon de Provence est entouré d'une magnifique campagne où l'olivier est roi.
La partie la plus ancienne de Salon est située sur une petite butte qui domine les rues piétonnes, vous pourrez y découvrir le château de l'Empéri qui était l'ancienne résidence des archevêques d'Arles.
Château de l'Empéri : Sur les derniers contreforts de la Trévaresse, au sommet du rocher du Puech se dresse la forteresse féodale de l’Emperi. Situé au cœur même de la ville de Salon-de-Provence, il occupe une position stratégique, dominant toute la plaine de la Crau. Les premières étapes de construction datent du X° siècle, où, dans une charte datée de 975, apparaît la première mention d’un « Castrum de Sallone », désignant le château. Jusqu’au XII° siècle, les empereurs romains-germaniques y séjournent, d’où l’origine du nom du château, l’Emperi (l’Empire).
Dès le XII° siècles, les archevêques d’Arles le transforment en une forteresse qui ne tarde pas à devenir leur résidence préférée. C’est la raison pour laquelle il est rénové entre 1219 et 1275, période pendant laquelle la ville de Salon connaît l’apogée de sa prospérité au Moyen Âge. C’est au XIII° siècle, époque où les grandes villes sont en plein essor, que le château devient le monument que l’on connaît aujourd’hui. Au siècle suivant, plusieurs évènements secouent la Provence.
En 1348, la peste noire décime la population et les guerres civiles dévastent la région. Le château subit alors plusieurs destructions et sièges. Au cours de ce siècle, le château est modifié une nouvelle fois afin de renforcer ses défenses. Le Pape Grégoire XI, fuyant la peste, y trouve un refuge momentané.
Entre le XIV° et le XVI° siècles, le château prend son aspect quasi définitif. D’abord avec le cardinal Pierre IV de Foix, qui embellit la résidence, puis avec l’archevêque Jean Ferrier qui, pendant la Renaissance, fait restaurer le château et le dote de la belle galerie de la cour d’Honneur. Le XVI° siècles fut pour la Provence, comme pour tout le Royaume un siècle de guerres civiles. Le château fut assiégé plusieurs fois. Henri d’Angoulême, duc de Vendôme Grand Prieur de France pour l’ordre de Malte, nommé gouverneur de Provence par le roi, apporte des modifications aux appartements. En 1580, la Grande peste décime une partie de la population de Salon et le château connaît quelques modifications mineures destinées à le mettre en état de supporter de nouveaux sièges. A partir du XVII° siècle, le rôle militaire du château est terminé. Il demeure la résidence des archevêques d’Arles, mais il est également utilisé par la ville pour y recevoir. Ainsi, c’est dans le château que les Consuls de la Ville de Salon accueillent le jeune Louis XIV.
En 1791, le château est vendu comme bien national et acheté par la Ville, dont il est, depuis, la propriété. Le dernier archevêque d’Arles, Monseigneur du Lau, est massacré l’année suivante à la prison des Carmes. Le château est transformé en tribunal de district et lieu d’assemblée de la Garde Nationale. Certaines parties sont transformées en prison. Dès lors, pour le château commence un lent déclin.
A partir des années 1830, le château est utilisé comme caserne pour y loger les troupes de passage, ce qui conduit la Ville à y faire effectuer les modifications nécessaires. A partir de 1860, une caserne est construite dans la basse-cour, qui est nivelée à 1,20 m en dessous de son niveau primitif. Le fossé qui défendait le château depuis le Moyen Âge est comblé au cours de ces travaux. Dans les premières années de la III° République, en 1875, ce sont deux compagnies de dépôt des 2° et 4° régiments de zouaves, alors cantonnées en Afrique du Nord, qui viennent prendre garnison au château. En 1909, le tremblement de terre du 11 juin occasionne d’importants dégâts dans Salon et endommage gravement le château. La tour du pigeonnier est abattue la même année, afin de prévenir son effondrement sur les bâtisses situées en contrebas. Elle entraîne dans sa destruction un corps de logis médiéval, baptisé salle Jean III des Baux.
Pour les mêmes raisons, la tour Rostang de Cabre est rasée au niveau de la courtine en 1911. A partir de 1920, le château cesse définitivement d’être utilisé en tant que caserne et, à partir de 1926, il commence à abriter le musée du Vieux Salon en cours de constitution sous l’impulsion de Jean Blanchard. En 1967, le musée du Vieux Salon ferme pour céder la place aux anciennes collections Raoul et Jean Brunon, qui viennent d’être acquises par le Musée de l’Armée et mises en dépôt à Salon par celui-ci. Contrairement aux autres grandes forteresses médiévales de Provence, la structure générale du château de l’Empéri est le résultat d’une longue période de construction. Pour cette raison, il constitue un précieux répertoire des formes de l’architecture militaire en Provence au Moyen Âge. Malgré les bouleversements liés aux divers changements de destinations du monument, il est possible de se faire une idée des principales étapes de sa construction. L’utilisation très importante de couvertures de salles sous arcs diaphragmes est sans doute l’une des plus grandes originalités du château. Les aménagements postérieurs nous ont laissé une chapelle basse sous croisées d’ogives, du XIV° siècle, ainsi qu’une galerie Renaissance et des décors muraux du XVII° siècle, en partie masqués par les installations muséographiques.
Les découvertes récentes faites au cours de travaux montrent que le monument n’a pas encore livré tous ses secrets. La dernière étude scientifique, fondée à la fois sur l’exploitation des sources archivistiques et sur l’archéologie, a été menée en 1911 par Jules Formigé. Depuis les années 2000, on a pu mettre en évidence la persistance de décors anciens dans le château, en particulier au-dessus de la salle dite « du jeu de paume ». De plus, au cours de travaux de rénovation ou d’examen du monument, on a pu révéler la présence de portes et de fenêtres correspondant aux aménagements du Moyen Âge et de la Renaissance, recouverts au moment de la transformation du château en caserne. Enfin, très récemment, l’une des rosaces de pierre de la chapelle castrale a été mise fortuitement à jour. Par un passage voûté, on pénètre dans la Cour Nord, ou Cour de l’Empéri, la plus ancienne et celle qui a le plus souffert du tremblement de terre de 1909. Aujourd’hui, elle abrite le « Jardin des simples », présentant les plantes médicinales, ainsi que les médecins de la Renaissance pouvaient en cultiver. Celui-ci a été reconstitué d’après les formules notées par le célèbre médecin et astrophile salonais, Michel de Nostredame, dit Nostradamus. Ainsi, en dehors des collections qu’il abrite, le monument peut donner lieu à des visites mettant en valeur son architecture.
Chapelle de Sainte Catherine : Chapelle Romane Sainte Catherine Du XII. Tympan avec croix pattée dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la pointe. L’archevêque Gibelin de Sabran donna la garde du château de Salon de Crau aux Templiers en 1198, ceux-ci y restèrent jusqu’en 1206. Le nom de sainte Catherine se trouve pour la première fois dans un catalogue du XI°, rédigé en Grec. Vers la Même époque des ossements de femme furent découverts par les moines du mont Sinaï, le bruit se répandit aussitôt que l’on venait de découvrir reliques de Sainte Catherine. Les croisés de retour dans leurs foyers, firent connaitre en occident, l’histoire de la Sainte et construisent de nombreuses chapelles à son nom.
La Fontaine moussue : La place où elle se trouve s’est successivement appelée : Place des Arbres, Place de la Grande Fontaine, et, plus récemment, Place Crousillat. Mais les Salonais la désignent couramment sous le nom de « Place de la Fontaine Moussue ». C’est dire que la fontaine en a toujours été le monument, le centre de gravité de la ville, le témoin de son Histoire. La date de sa création n’a jamais pu être définie avec exactitude. Au XVI° siècle, elle existait déjà.
Le calme qu’on y apprécie aujourd’hui ne régnait pas le 28 août 1588, c’est le moins qu’on puisse dire. En pleine guerre de religion, une sédition populaire éclata près de la fontaine et le Consul de Salon d’Eyguesier y livra bataille contre les émeutiers. En effet, à cette époque, profitant de l’éloignement du gouverneur de Provence le duc de la Valette, Jean de Cordes, chef des ligueurs en lutte contre le Roi (guerre civile qui dura 13 ans, de la mort d’Henri III à la conversion d’Henri IV), rallia une grande partie de la population, et l’émeute éclata place des Arbres. Le Consul dut se replier et se réfugier au château de l’Empéri.
Devant la fontaine on plante l’arbre de la liberté, et comme la liberté prend vite racine, trois ans plus tard elle atteint 60 pieds de haut (18 mêtres). Mais en 1795 pour que le vent ait moins de prise on raccourcit la liberté aux Salonais. En 1799, l’arbre de la liberté meurt, Jean Baptiste Boissin le remplace par un platane. A l’angle opposé sera planté un second platane. On peut encore actuellement admirer l’un et l’autre.
Le calme revenu, la fontaine était la bienvenue pour les troupeaux de moutons et d’ânes transhumant vers les alpages, tandis que les bergers buvaient un bon vin perlant de sa rosée.
Crousillat notre grand Félibre demeurait près de la « belo grand-fouent espeloufido » (belle grande fontaine échevelée). Plus tard, les coureurs du Tour de France exténués se précipitaient dans le bassin.
Ce n’est qu’après la guerre de 40 que les concrétions calcaires, auxquelles se joint la mousse, vont souder les deux vasques, lui donnant sa forme de champignon si caractéristique qui l’a rendue unique au monde.
L'église-collégiale Saint-Laurent : En 1882, le premier historien de Salon, Louis Gimon, écrit qu’au XIII° siècle l’église Saint-Laurent était déjà fort ancienne. Mentionnée dans les statuts de la ville en 1293, elle était alors située hors des remparts de la ville. La première église, romane, devait avoir les trois premiers étages de la tour pour clocher. La seconde construction en reprend l’emplacement, en augmentant l’église « d’une longueur égale à celle du chœur et des deux chapelles du midi. ». C’est l’archevêque d’Arles, Jean de Cardonne, qui en pose la première pierre le 22 mars 1344. A plusieurs reprises les travaux sont arrêtés, lors de l’épidémie de peste de 1348, puis d’une révolte des Salonais contre l’archevêque, et enfin des invasions des Grandes Compagnies vers 1358. La construction de l’église n’est achevée qu’au début du XVème siècle. Mais l’édifice s’écroule quelque temps après, et seul le clocher subsiste.
La troisième construction débute vers 1432, et en 1480 le monument est terminé. En 1499, l’évêque d’Ostie, légat du Pape Alexandre VI en Avignon, ordonne son érection en Collégiale, au vif mécontentement de l’archevêque Jean Ferrier qui l’entérinera finalement en 1515. Au XVI° siècle, l’église est incluse dans l’enceinte des derniers remparts de Salon. Cela ne la protège pas des assauts des troupes du Duc d’Epernon, au cours des guerres de Religions. Bien au contraire, elle est l’objet de violents combats dont elle garde encore des traces. En 1791, des gardes nationaux d’un bataillon marseillais profanèrent dans l’église du couvent des Cordeliers le tombeau de Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus. Le maire de Salon, Jean André David, fit alors transférer les restes du médecin-astrologue, son portrait et celui de son fils César, dans l’ancienne chapelle St-Roch de la Collégiale.
En 1794, David, toujours, s’opposa à ce qu’elle soit détruite. Il dut alors persuader les patriotes exaltés de son utilité pour la tenue de réunions populaires. L’église fut néanmoins vendue en 1795 comme bien national. Ce sont six citoyens qui l’achetèrent, dans la perspective du rétablissement du culte, ce qui se produira en 1804. Jusqu’à la fin du XVIII° siècle, le cimetière de la commune occupait l’emplacement actuel du square de l’église. C’est Jean André David, qui le fit transférer sur un nouveau site, le cimetière St-Roch. Au milieu du square, a été érigée, en 1867, la statue de Notre-Dame de Bonne-Espérance, encadrée des représentations de Moïse, Isaïe, Ezéquiel et David.
La Collégiale Saint-Laurent, monument de l’art gothique provençal, fut classée dès 1841, sous le règne de Louis-Philippe. Deux sculptures qui retiennent particulièrement l’attention, proviennent de l’ancien couvent des Cordeliers de Salon. Une statue en albâtre de la Vierge, datant du XVI° siècle, et le groupe monolithe de la Déploration, datant vraisemblablement du début du XVI° siècle. Tous deux sont classés Monuments Historiques depuis 1911, ainsi que les 15 toiles représentant la vie du Christ. On remarque également dans l’avant dernière chapelle du côté nord, un bas-relief de marbre. Il s’agit d’un ex-voto réalisé en 1478 au nom de Guillaume de Rix, seigneur de Cabardel, viguier d’Avignon et fondateur du Collège de la Croix. Il avait épousé une Salonaise, Marie Malteke, et avait exprimé le désir d’être inhumé en l’église st Laurent. La porte latérale est de style roman, la porte principale de style gothique flamboyant (ogive à crochets et fleurons). Les voûtes en croisées d’ogive sont caractéristiques du style gothique. Le plan est caractéristique du gothique provençal : une seule nef, des chapelles qui ne communiquent pas entre elles, une abside en forme de polygone. La Collégiale a subi très récemment (2008-2009) d’importants travaux sur le clos et le couvert. Les façades ont été complètement restaurées. Un chantier colossal de 2,5 millions d’euros.
L’église Saint-Michel : Elle est située près du château de l’Empéri, à l’intérieur de l’enceinte médiévale de la cité salonaise. Ce monument, dit de style « transitoire » entre l’art roman et le gothique provençal, apparaît dès le début du XIII° siècle aux côtés des églises Saint-Laurent et Sainte-Marie. En 1241, l’archevêque d’Arles Jean Baussan y fait la promesse de ne pas aliéner le château de Salon. Ce serait là une des premières mentions du monument. Plus tard en 1293, un article des statuts de Salon interdisant de tirer à l’arc et à l’arbalète dans l’enceinte de la ville, mentionne également les églises Saint-Michel et Saint-Laurent. L’évêque Raymond de Mazan y aurait été sacré par l’archevêque d’Arles Bernard de Languissel en 1280. Après la disparition de l’église Sainte-Marie vers le milieu du XIV° siècle, et jusqu’au début du XV° siècle, l’église Saint-Michel semble prendre beaucoup plus d’importance. Au cours de cette période, Saint-Laurent, qui se trouve extramuros, est en pleine reconstruction. Saint-Michel, qui est alors la seule église intramuros, bénéficie d’une nette augmentation des testaments en sa faveur.
Pourtant, jusqu’à la fin du XVII° siècle ses desservants seront nommés par ceux de Saint-Laurent. A priori, ses prêtres devaient probablement vivre sur place, car dès le XIV°, le sanctuaire était appelé « le cloître neuf ». Entre 1791 et 1796, l’église restera fermée. Vendue comme bien national, elle est achetée, le 28 Germinal de l’an III de la République, en même temps que la Collégiale. Un groupe de six citoyens s’en rend acquéreur pour le compte de la commune. Leur but était certainement d’attendre le moment où ces édifices retrouveraient leur fonction d’origine. Au cours de sa longue existence, ce bâtiment a été plusieurs fois l’objet de travaux de remises en état et d’aménagements. La toiture et le dallage furent à maintes reprises retouchés. Lors du tremblement de terre qui secoua le pays salonais en 1909, la tour dite de « l’horloge universelle », fut fortement ébranlée, et dut être refaite.
Si nous connaissons l’histoire de ce monument, du moins dans les grandes lignes, l’origine de sa construction est encore une énigme de nos jours. Grace à une étude monographique et architecturale, réalisée en 1992 par une archéologue, Nathalie Molina, nous avons une idée plus précise du déroulement chronologique de sa construction. Ce travail démontre que l’église a été édifiée en plusieurs phases et qu’elle a subi ensuite quelques transformations. Elle est un exemple typique de l’architecture gothique provençal. Il semble que les travaux aient débuté, dans un premier temps, par la construction de la façade avec son portail et des trois premières travées. En ce qui concerne le portail, l’étude met en doute, l’hypothèse d’un remploi du tympan. La quatrième travée aurait été construite au cours de l’étape suivante. Suivie au dernier stade par l’élévation de l’abside au milieu du XIII° siècle, mais cette datation reste incertaine. La tour octogonale et le clocher à arcades paraissent appartenir à la même campagne de travaux que l’abside. Il n’est pas possible de se prononcer de façon certaine sur la raison d’être de cette tour. Elle pourrait avoir eu pour usage de permettre aux dignitaires de l’église d’accéder à la toiture, afin de pouvoir l’inspecter. Or, il semble que son escalier n’ait été construit qu’après 1423.
La pièce qui tient lieu de « transept » et les deux chapelles du côté sud, sont postérieures à la construction de la nef et de l’abside. De même, ce n’est qu’après 1427 qu’intervient la construction de la tour de l’horloge et de son clocher, au sud de la première travée, près du portail principal. Il semble également que la porte latérale, récemment rouverte, avait été murée entre 1672 et 1677, peut-être pour l’installation de l’autel et du retable du « Purgatoire ». L’autel principal et son retable sont ceux de l’ancienne chapelle des religieuses Ursulines, ils ont été installés dans l’église pendant la période révolutionnaire. C’est en 1865, que la tribune de l’orgue fut installée au-dessus de la porte principale. La plupart des objets, tableaux et sculptures conservés dans le sanctuaire sont inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques. Le monument, lui-même, est pour Nathalie Molina un exemple typique de l’architecture gothique provençal. Il a été classé en totalité le 27 Juin 1983.
La statue Adam de Craponne : C’est par la délibération du 27 octobre 1850 que le Conseil Municipal décide de faire élever une statue à Adam de Craponne. Une souscription est ouverte dans tout le département et de nombreuses communes des environs s’y associent. Un concours, organisé pour la sélection d’un artiste, permet finalement au sculpteur Ramus d’être retenu et un arrêté préfectoral le désigne officiellement le 8 septembre 1852. Le choix de l’emplacement soulève toutefois de nombreuses discussions : le Conseil municipal se prononce pour la place de l’Hôtel de Ville, et le préfet (qui tenait à la Place des Arbres, aujourd’hui Place Crousillat), finit par se laisser fléchir. L’inauguration a lieu le 22 octobre 1854, lors d’une grande fête placée sous le signe de l’agriculture, sous le mandat de Fidèle Reynaud. Mais la municipalité de Salon tarde à tenir sa promesse d’inscrire sur le socle le nom des vingt communes qui ont contribué au financement du monument et le préfet la rappelle à l’ordre, en 1859.
La Tour et porte de l'Horloge : C’est à la fin du XVI° siècle que la Communauté de Salon décide de faire édifier une tour surmontée d’une horloge, à la place de la porte Farreiroux. L’emplacement est choisi, logiquement, dans le sens du vent dominant, pour une meilleure propagation du son. En 1626, après démolition de l’ancienne porte massive, un contrat est conclu avec les maçons Sautel père et fils et Joseph Portau Malgré quelques litiges entre les maçons et la Communauté, les deux étages initialement prévus sont terminés en 1630. La terrible épidémie de peste qui emporte la moitié de la population salonaise (1567 morts sur 3097 habitants !) interrompt alors les travaux. C’est bien des années plus tard que les consuls de l’époque décident la construction d’un troisième étage, car la construction apparaît trop massive et le son se propage mal. Il est achevé en 1664.
Le campanile, un des plus beaux de la région, est réalisé par un serrurier de Salon, Joseph Rolland. Quant à l’horlogerie, elle est confiée aux frères Quintrand de Lambesc qui prévoient aussi un mouvement indiquant les phases de la lune ! Charles Couchon peint les cadrans et les lunes. Enfin les trois cloches, d’un poids total de 2563 kg sont l’œuvre des fondeurs Daignac et Souchet. L’édifice, à trois corps superposés et en retrait, rappelle le style des tours chinoises, en dépit de l’architecture ionique de la partie inférieure. Dans l’écusson au-dessus de la porte figuraient les armes royales. En 1792, elles sont remplacées par l’inscription « la loi ».
L’horloge fonctionne à la satisfaction générale pendant environ un siècle, puis des réparations de plus en plus fréquentes s’avèrent nécessaires, si bien que, en 1785, le remplacement du mécanisme est décidé. On fait pour cela appel au sieur Perrard « horloger en grand de la ville d’Aix ». Après quelques petites réparations au début du XIX° siècle, une nouvelle remise à neuf de l’horlogerie s’impose. Elle sera l’œuvre, en 1890, des frères Delalande, de St Germain en Laye. Le tremblement de terre de 1909 n’a pas épargné l’horloge, qui s’arrête à l’heure fatidique de 9h10 (du soir). Il faudra attendre 1912 pour la voir réparée, de même que le bâtiment. En 1960, le mouvement est couplé avec l’horloge « mère » de l’Hôtel de Ville. La dernière grande restauration a eu lieu en 2003.
L'Hotel de Ville : De style classique malgré les deux échauguettes qui ornent sa façade, l'Hôtel de Ville fut construit de 1655 à 1658. Son orientation prouve que la ville s'était alors libérée de la ceinture des remparts qui l'enserrait au Moyen-Age. Sur sa façade, deux statues symbolisent la Prudence et la Tempérance. Sa couleur est dûe à l'emploi de la pierre de Rognes, ou de Saint Laurent.
Le monument aux morts d'Eugene PIRON : Le 9 août 1919, le Conseil Municipal de Salon lance une souscription pour l'édification d'un monument aux morts et vote une somme de 10 000 Francs à cet effet. L'emplacement fixé est la falaise du Cimetière St-Roch, le projet d'Eugène Piron est retenu, voici comment l'artiste décrivait lui-même son projet: "Le monument entièrement taillé dans le roc représente une brèche qui semble accèder au caveau où sont déposés les morts. À l'entrée de cette brèche, un clairon sonne le "Sublime Réveil" qui fait surgir en foule l'image de ceux qui dorment là.." On l'aura compris , le clairon est la version moderne de l'ange sonnant le Jugement Dernier et la Résurrection. Le monument est solennellement inauguré le 11 novembre 1925 et est unaniment reconnu comme unique en son genre. Il demeure unique dans sa monumentalité, son hyper réalisme, mais avant tout son humanité. Eugène Piron mettra malheureusement fin à ses jours trois ans plus tard, le 17 novembre 1928. Il sera inhumé au cimetière St-Roch, au pied de l'oeuvre qui l'a immortalisé en même temps que tous les fils de Salon morts pour la France.
La porte du Boug Neuf et sa vierge Noire : Cette porte de l'enceinte médiévale montre l'importance des remparts jusqu'au XVII°. Sous le porche de la Porte du Bourg Neuf, une niche abrite une Vierge Noire du XIII°. (La statue originale de la Vierge Noire à l'enfant" se situe dans les escaliers du Hall de l'Hôtel de Ville! ).
Le Kiosque à Musique : Le 1er kiosque à musique fut inauguré le 19 août 1900. C'est en 1895 que le Conseil Municipal donne un avis favorable au projet d'installation d'un nouveau kiosque à musique, sur le même emplacement que l'ancien. C'est la municipalité qui se chargera de faire construire ce kiosque. Inauguration le 12 septembre 1993.
Le quartier des Savonniers - Villa Armieux - Palais de justice : L'essor commercial des années 1880 a fait apparaître une nouvelle bourgeoisie dont la richesse marque la physionomie architecturale de la ville. Les négociants font construire des demeures ostentatoires jouxtant l'entrepôt et les bureaux. De toutes les villas élevées au XIXème, la plus originale est le Château Armieux, actuel palais de justice. Ce château médiéval fut érigé en 1905 par un riche marchand de savon en hommage à sa femme. C’est le style néo-renaissant qui domine de prime abord la silhouette de la Villa Armieux. Pourtant, en s’en rapprochant, des éléments plus « modernes » assouplissent la rigueur de l’édifice : coupole en tuiles vernissées vertes et nombreuses sculptures florales. Aux heures d’ouverture du Tribunal de Commerce qui s’est installé dans ses murs, il est possible d’admirer la superbe salle de spectacle (devenue salle d’audience) qu’Edouard Armieux fit aménager pour accueillir le public venu assister aux récitals de son épouse cantatrice. L’ensemble des décors s’inspire, à des degrés divers, du style orientalisant encore en vogue dans les années 1900.
L’Hôtel Couderc : Sur l’avenue du Commandant Sibour,l’Hôtel Couderc , aujourd’hui enserré dans les locaux de la clinique Vignoli, offre un très bel exemple d’architecture balnéaire, dont les différents volumes sont soulignés par de nombreux éléments en céramique polychrome et terre cuite. Ce style Art Nouveau, très en vogue en France à la fin du XIXe siècle, rencontra un grand succès à Salon dans la décoration intérieure des villas : vitraux, peintures, carrelages, céramiques. A l’inverse, il perça tardivement et modestement dans l’architecture.
L’Hôtel Roche : Sur le boulevard Nostradamus, est à ce titre d’autant plus remarquable, notamment pour son bow-window en angle (partie en avancée formant un balcon fermé). Fers de lance de l’activité économique de la ville, ces négociants prennent aussi une part active à sa vie sociale et culturelle.
La partie la plus ancienne de Salon est située sur une petite butte qui domine les rues piétonnes, vous pourrez y découvrir le château de l'Empéri qui était l'ancienne résidence des archevêques d'Arles.
Château de l'Empéri : Sur les derniers contreforts de la Trévaresse, au sommet du rocher du Puech se dresse la forteresse féodale de l’Emperi. Situé au cœur même de la ville de Salon-de-Provence, il occupe une position stratégique, dominant toute la plaine de la Crau. Les premières étapes de construction datent du X° siècle, où, dans une charte datée de 975, apparaît la première mention d’un « Castrum de Sallone », désignant le château. Jusqu’au XII° siècle, les empereurs romains-germaniques y séjournent, d’où l’origine du nom du château, l’Emperi (l’Empire).
Dès le XII° siècles, les archevêques d’Arles le transforment en une forteresse qui ne tarde pas à devenir leur résidence préférée. C’est la raison pour laquelle il est rénové entre 1219 et 1275, période pendant laquelle la ville de Salon connaît l’apogée de sa prospérité au Moyen Âge. C’est au XIII° siècle, époque où les grandes villes sont en plein essor, que le château devient le monument que l’on connaît aujourd’hui. Au siècle suivant, plusieurs évènements secouent la Provence.
En 1348, la peste noire décime la population et les guerres civiles dévastent la région. Le château subit alors plusieurs destructions et sièges. Au cours de ce siècle, le château est modifié une nouvelle fois afin de renforcer ses défenses. Le Pape Grégoire XI, fuyant la peste, y trouve un refuge momentané.
Entre le XIV° et le XVI° siècles, le château prend son aspect quasi définitif. D’abord avec le cardinal Pierre IV de Foix, qui embellit la résidence, puis avec l’archevêque Jean Ferrier qui, pendant la Renaissance, fait restaurer le château et le dote de la belle galerie de la cour d’Honneur. Le XVI° siècles fut pour la Provence, comme pour tout le Royaume un siècle de guerres civiles. Le château fut assiégé plusieurs fois. Henri d’Angoulême, duc de Vendôme Grand Prieur de France pour l’ordre de Malte, nommé gouverneur de Provence par le roi, apporte des modifications aux appartements. En 1580, la Grande peste décime une partie de la population de Salon et le château connaît quelques modifications mineures destinées à le mettre en état de supporter de nouveaux sièges. A partir du XVII° siècle, le rôle militaire du château est terminé. Il demeure la résidence des archevêques d’Arles, mais il est également utilisé par la ville pour y recevoir. Ainsi, c’est dans le château que les Consuls de la Ville de Salon accueillent le jeune Louis XIV.
En 1791, le château est vendu comme bien national et acheté par la Ville, dont il est, depuis, la propriété. Le dernier archevêque d’Arles, Monseigneur du Lau, est massacré l’année suivante à la prison des Carmes. Le château est transformé en tribunal de district et lieu d’assemblée de la Garde Nationale. Certaines parties sont transformées en prison. Dès lors, pour le château commence un lent déclin.
A partir des années 1830, le château est utilisé comme caserne pour y loger les troupes de passage, ce qui conduit la Ville à y faire effectuer les modifications nécessaires. A partir de 1860, une caserne est construite dans la basse-cour, qui est nivelée à 1,20 m en dessous de son niveau primitif. Le fossé qui défendait le château depuis le Moyen Âge est comblé au cours de ces travaux. Dans les premières années de la III° République, en 1875, ce sont deux compagnies de dépôt des 2° et 4° régiments de zouaves, alors cantonnées en Afrique du Nord, qui viennent prendre garnison au château. En 1909, le tremblement de terre du 11 juin occasionne d’importants dégâts dans Salon et endommage gravement le château. La tour du pigeonnier est abattue la même année, afin de prévenir son effondrement sur les bâtisses situées en contrebas. Elle entraîne dans sa destruction un corps de logis médiéval, baptisé salle Jean III des Baux.
Pour les mêmes raisons, la tour Rostang de Cabre est rasée au niveau de la courtine en 1911. A partir de 1920, le château cesse définitivement d’être utilisé en tant que caserne et, à partir de 1926, il commence à abriter le musée du Vieux Salon en cours de constitution sous l’impulsion de Jean Blanchard. En 1967, le musée du Vieux Salon ferme pour céder la place aux anciennes collections Raoul et Jean Brunon, qui viennent d’être acquises par le Musée de l’Armée et mises en dépôt à Salon par celui-ci. Contrairement aux autres grandes forteresses médiévales de Provence, la structure générale du château de l’Empéri est le résultat d’une longue période de construction. Pour cette raison, il constitue un précieux répertoire des formes de l’architecture militaire en Provence au Moyen Âge. Malgré les bouleversements liés aux divers changements de destinations du monument, il est possible de se faire une idée des principales étapes de sa construction. L’utilisation très importante de couvertures de salles sous arcs diaphragmes est sans doute l’une des plus grandes originalités du château. Les aménagements postérieurs nous ont laissé une chapelle basse sous croisées d’ogives, du XIV° siècle, ainsi qu’une galerie Renaissance et des décors muraux du XVII° siècle, en partie masqués par les installations muséographiques.
Les découvertes récentes faites au cours de travaux montrent que le monument n’a pas encore livré tous ses secrets. La dernière étude scientifique, fondée à la fois sur l’exploitation des sources archivistiques et sur l’archéologie, a été menée en 1911 par Jules Formigé. Depuis les années 2000, on a pu mettre en évidence la persistance de décors anciens dans le château, en particulier au-dessus de la salle dite « du jeu de paume ». De plus, au cours de travaux de rénovation ou d’examen du monument, on a pu révéler la présence de portes et de fenêtres correspondant aux aménagements du Moyen Âge et de la Renaissance, recouverts au moment de la transformation du château en caserne. Enfin, très récemment, l’une des rosaces de pierre de la chapelle castrale a été mise fortuitement à jour. Par un passage voûté, on pénètre dans la Cour Nord, ou Cour de l’Empéri, la plus ancienne et celle qui a le plus souffert du tremblement de terre de 1909. Aujourd’hui, elle abrite le « Jardin des simples », présentant les plantes médicinales, ainsi que les médecins de la Renaissance pouvaient en cultiver. Celui-ci a été reconstitué d’après les formules notées par le célèbre médecin et astrophile salonais, Michel de Nostredame, dit Nostradamus. Ainsi, en dehors des collections qu’il abrite, le monument peut donner lieu à des visites mettant en valeur son architecture.
Chapelle de Sainte Catherine : Chapelle Romane Sainte Catherine Du XII. Tympan avec croix pattée dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la pointe. L’archevêque Gibelin de Sabran donna la garde du château de Salon de Crau aux Templiers en 1198, ceux-ci y restèrent jusqu’en 1206. Le nom de sainte Catherine se trouve pour la première fois dans un catalogue du XI°, rédigé en Grec. Vers la Même époque des ossements de femme furent découverts par les moines du mont Sinaï, le bruit se répandit aussitôt que l’on venait de découvrir reliques de Sainte Catherine. Les croisés de retour dans leurs foyers, firent connaitre en occident, l’histoire de la Sainte et construisent de nombreuses chapelles à son nom.
La Fontaine moussue : La place où elle se trouve s’est successivement appelée : Place des Arbres, Place de la Grande Fontaine, et, plus récemment, Place Crousillat. Mais les Salonais la désignent couramment sous le nom de « Place de la Fontaine Moussue ». C’est dire que la fontaine en a toujours été le monument, le centre de gravité de la ville, le témoin de son Histoire. La date de sa création n’a jamais pu être définie avec exactitude. Au XVI° siècle, elle existait déjà.
Le calme qu’on y apprécie aujourd’hui ne régnait pas le 28 août 1588, c’est le moins qu’on puisse dire. En pleine guerre de religion, une sédition populaire éclata près de la fontaine et le Consul de Salon d’Eyguesier y livra bataille contre les émeutiers. En effet, à cette époque, profitant de l’éloignement du gouverneur de Provence le duc de la Valette, Jean de Cordes, chef des ligueurs en lutte contre le Roi (guerre civile qui dura 13 ans, de la mort d’Henri III à la conversion d’Henri IV), rallia une grande partie de la population, et l’émeute éclata place des Arbres. Le Consul dut se replier et se réfugier au château de l’Empéri.
Devant la fontaine on plante l’arbre de la liberté, et comme la liberté prend vite racine, trois ans plus tard elle atteint 60 pieds de haut (18 mêtres). Mais en 1795 pour que le vent ait moins de prise on raccourcit la liberté aux Salonais. En 1799, l’arbre de la liberté meurt, Jean Baptiste Boissin le remplace par un platane. A l’angle opposé sera planté un second platane. On peut encore actuellement admirer l’un et l’autre.
Le calme revenu, la fontaine était la bienvenue pour les troupeaux de moutons et d’ânes transhumant vers les alpages, tandis que les bergers buvaient un bon vin perlant de sa rosée.
Crousillat notre grand Félibre demeurait près de la « belo grand-fouent espeloufido » (belle grande fontaine échevelée). Plus tard, les coureurs du Tour de France exténués se précipitaient dans le bassin.
Ce n’est qu’après la guerre de 40 que les concrétions calcaires, auxquelles se joint la mousse, vont souder les deux vasques, lui donnant sa forme de champignon si caractéristique qui l’a rendue unique au monde.
L'église-collégiale Saint-Laurent : En 1882, le premier historien de Salon, Louis Gimon, écrit qu’au XIII° siècle l’église Saint-Laurent était déjà fort ancienne. Mentionnée dans les statuts de la ville en 1293, elle était alors située hors des remparts de la ville. La première église, romane, devait avoir les trois premiers étages de la tour pour clocher. La seconde construction en reprend l’emplacement, en augmentant l’église « d’une longueur égale à celle du chœur et des deux chapelles du midi. ». C’est l’archevêque d’Arles, Jean de Cardonne, qui en pose la première pierre le 22 mars 1344. A plusieurs reprises les travaux sont arrêtés, lors de l’épidémie de peste de 1348, puis d’une révolte des Salonais contre l’archevêque, et enfin des invasions des Grandes Compagnies vers 1358. La construction de l’église n’est achevée qu’au début du XVème siècle. Mais l’édifice s’écroule quelque temps après, et seul le clocher subsiste.
La troisième construction débute vers 1432, et en 1480 le monument est terminé. En 1499, l’évêque d’Ostie, légat du Pape Alexandre VI en Avignon, ordonne son érection en Collégiale, au vif mécontentement de l’archevêque Jean Ferrier qui l’entérinera finalement en 1515. Au XVI° siècle, l’église est incluse dans l’enceinte des derniers remparts de Salon. Cela ne la protège pas des assauts des troupes du Duc d’Epernon, au cours des guerres de Religions. Bien au contraire, elle est l’objet de violents combats dont elle garde encore des traces. En 1791, des gardes nationaux d’un bataillon marseillais profanèrent dans l’église du couvent des Cordeliers le tombeau de Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus. Le maire de Salon, Jean André David, fit alors transférer les restes du médecin-astrologue, son portrait et celui de son fils César, dans l’ancienne chapelle St-Roch de la Collégiale.
En 1794, David, toujours, s’opposa à ce qu’elle soit détruite. Il dut alors persuader les patriotes exaltés de son utilité pour la tenue de réunions populaires. L’église fut néanmoins vendue en 1795 comme bien national. Ce sont six citoyens qui l’achetèrent, dans la perspective du rétablissement du culte, ce qui se produira en 1804. Jusqu’à la fin du XVIII° siècle, le cimetière de la commune occupait l’emplacement actuel du square de l’église. C’est Jean André David, qui le fit transférer sur un nouveau site, le cimetière St-Roch. Au milieu du square, a été érigée, en 1867, la statue de Notre-Dame de Bonne-Espérance, encadrée des représentations de Moïse, Isaïe, Ezéquiel et David.
La Collégiale Saint-Laurent, monument de l’art gothique provençal, fut classée dès 1841, sous le règne de Louis-Philippe. Deux sculptures qui retiennent particulièrement l’attention, proviennent de l’ancien couvent des Cordeliers de Salon. Une statue en albâtre de la Vierge, datant du XVI° siècle, et le groupe monolithe de la Déploration, datant vraisemblablement du début du XVI° siècle. Tous deux sont classés Monuments Historiques depuis 1911, ainsi que les 15 toiles représentant la vie du Christ. On remarque également dans l’avant dernière chapelle du côté nord, un bas-relief de marbre. Il s’agit d’un ex-voto réalisé en 1478 au nom de Guillaume de Rix, seigneur de Cabardel, viguier d’Avignon et fondateur du Collège de la Croix. Il avait épousé une Salonaise, Marie Malteke, et avait exprimé le désir d’être inhumé en l’église st Laurent. La porte latérale est de style roman, la porte principale de style gothique flamboyant (ogive à crochets et fleurons). Les voûtes en croisées d’ogive sont caractéristiques du style gothique. Le plan est caractéristique du gothique provençal : une seule nef, des chapelles qui ne communiquent pas entre elles, une abside en forme de polygone. La Collégiale a subi très récemment (2008-2009) d’importants travaux sur le clos et le couvert. Les façades ont été complètement restaurées. Un chantier colossal de 2,5 millions d’euros.
L’église Saint-Michel : Elle est située près du château de l’Empéri, à l’intérieur de l’enceinte médiévale de la cité salonaise. Ce monument, dit de style « transitoire » entre l’art roman et le gothique provençal, apparaît dès le début du XIII° siècle aux côtés des églises Saint-Laurent et Sainte-Marie. En 1241, l’archevêque d’Arles Jean Baussan y fait la promesse de ne pas aliéner le château de Salon. Ce serait là une des premières mentions du monument. Plus tard en 1293, un article des statuts de Salon interdisant de tirer à l’arc et à l’arbalète dans l’enceinte de la ville, mentionne également les églises Saint-Michel et Saint-Laurent. L’évêque Raymond de Mazan y aurait été sacré par l’archevêque d’Arles Bernard de Languissel en 1280. Après la disparition de l’église Sainte-Marie vers le milieu du XIV° siècle, et jusqu’au début du XV° siècle, l’église Saint-Michel semble prendre beaucoup plus d’importance. Au cours de cette période, Saint-Laurent, qui se trouve extramuros, est en pleine reconstruction. Saint-Michel, qui est alors la seule église intramuros, bénéficie d’une nette augmentation des testaments en sa faveur.
Pourtant, jusqu’à la fin du XVII° siècle ses desservants seront nommés par ceux de Saint-Laurent. A priori, ses prêtres devaient probablement vivre sur place, car dès le XIV°, le sanctuaire était appelé « le cloître neuf ». Entre 1791 et 1796, l’église restera fermée. Vendue comme bien national, elle est achetée, le 28 Germinal de l’an III de la République, en même temps que la Collégiale. Un groupe de six citoyens s’en rend acquéreur pour le compte de la commune. Leur but était certainement d’attendre le moment où ces édifices retrouveraient leur fonction d’origine. Au cours de sa longue existence, ce bâtiment a été plusieurs fois l’objet de travaux de remises en état et d’aménagements. La toiture et le dallage furent à maintes reprises retouchés. Lors du tremblement de terre qui secoua le pays salonais en 1909, la tour dite de « l’horloge universelle », fut fortement ébranlée, et dut être refaite.
Si nous connaissons l’histoire de ce monument, du moins dans les grandes lignes, l’origine de sa construction est encore une énigme de nos jours. Grace à une étude monographique et architecturale, réalisée en 1992 par une archéologue, Nathalie Molina, nous avons une idée plus précise du déroulement chronologique de sa construction. Ce travail démontre que l’église a été édifiée en plusieurs phases et qu’elle a subi ensuite quelques transformations. Elle est un exemple typique de l’architecture gothique provençal. Il semble que les travaux aient débuté, dans un premier temps, par la construction de la façade avec son portail et des trois premières travées. En ce qui concerne le portail, l’étude met en doute, l’hypothèse d’un remploi du tympan. La quatrième travée aurait été construite au cours de l’étape suivante. Suivie au dernier stade par l’élévation de l’abside au milieu du XIII° siècle, mais cette datation reste incertaine. La tour octogonale et le clocher à arcades paraissent appartenir à la même campagne de travaux que l’abside. Il n’est pas possible de se prononcer de façon certaine sur la raison d’être de cette tour. Elle pourrait avoir eu pour usage de permettre aux dignitaires de l’église d’accéder à la toiture, afin de pouvoir l’inspecter. Or, il semble que son escalier n’ait été construit qu’après 1423.
La pièce qui tient lieu de « transept » et les deux chapelles du côté sud, sont postérieures à la construction de la nef et de l’abside. De même, ce n’est qu’après 1427 qu’intervient la construction de la tour de l’horloge et de son clocher, au sud de la première travée, près du portail principal. Il semble également que la porte latérale, récemment rouverte, avait été murée entre 1672 et 1677, peut-être pour l’installation de l’autel et du retable du « Purgatoire ». L’autel principal et son retable sont ceux de l’ancienne chapelle des religieuses Ursulines, ils ont été installés dans l’église pendant la période révolutionnaire. C’est en 1865, que la tribune de l’orgue fut installée au-dessus de la porte principale. La plupart des objets, tableaux et sculptures conservés dans le sanctuaire sont inscrits ou classés au titre des Monuments Historiques. Le monument, lui-même, est pour Nathalie Molina un exemple typique de l’architecture gothique provençal. Il a été classé en totalité le 27 Juin 1983.
La statue Adam de Craponne : C’est par la délibération du 27 octobre 1850 que le Conseil Municipal décide de faire élever une statue à Adam de Craponne. Une souscription est ouverte dans tout le département et de nombreuses communes des environs s’y associent. Un concours, organisé pour la sélection d’un artiste, permet finalement au sculpteur Ramus d’être retenu et un arrêté préfectoral le désigne officiellement le 8 septembre 1852. Le choix de l’emplacement soulève toutefois de nombreuses discussions : le Conseil municipal se prononce pour la place de l’Hôtel de Ville, et le préfet (qui tenait à la Place des Arbres, aujourd’hui Place Crousillat), finit par se laisser fléchir. L’inauguration a lieu le 22 octobre 1854, lors d’une grande fête placée sous le signe de l’agriculture, sous le mandat de Fidèle Reynaud. Mais la municipalité de Salon tarde à tenir sa promesse d’inscrire sur le socle le nom des vingt communes qui ont contribué au financement du monument et le préfet la rappelle à l’ordre, en 1859.
La Tour et porte de l'Horloge : C’est à la fin du XVI° siècle que la Communauté de Salon décide de faire édifier une tour surmontée d’une horloge, à la place de la porte Farreiroux. L’emplacement est choisi, logiquement, dans le sens du vent dominant, pour une meilleure propagation du son. En 1626, après démolition de l’ancienne porte massive, un contrat est conclu avec les maçons Sautel père et fils et Joseph Portau Malgré quelques litiges entre les maçons et la Communauté, les deux étages initialement prévus sont terminés en 1630. La terrible épidémie de peste qui emporte la moitié de la population salonaise (1567 morts sur 3097 habitants !) interrompt alors les travaux. C’est bien des années plus tard que les consuls de l’époque décident la construction d’un troisième étage, car la construction apparaît trop massive et le son se propage mal. Il est achevé en 1664.
Le campanile, un des plus beaux de la région, est réalisé par un serrurier de Salon, Joseph Rolland. Quant à l’horlogerie, elle est confiée aux frères Quintrand de Lambesc qui prévoient aussi un mouvement indiquant les phases de la lune ! Charles Couchon peint les cadrans et les lunes. Enfin les trois cloches, d’un poids total de 2563 kg sont l’œuvre des fondeurs Daignac et Souchet. L’édifice, à trois corps superposés et en retrait, rappelle le style des tours chinoises, en dépit de l’architecture ionique de la partie inférieure. Dans l’écusson au-dessus de la porte figuraient les armes royales. En 1792, elles sont remplacées par l’inscription « la loi ».
L’horloge fonctionne à la satisfaction générale pendant environ un siècle, puis des réparations de plus en plus fréquentes s’avèrent nécessaires, si bien que, en 1785, le remplacement du mécanisme est décidé. On fait pour cela appel au sieur Perrard « horloger en grand de la ville d’Aix ». Après quelques petites réparations au début du XIX° siècle, une nouvelle remise à neuf de l’horlogerie s’impose. Elle sera l’œuvre, en 1890, des frères Delalande, de St Germain en Laye. Le tremblement de terre de 1909 n’a pas épargné l’horloge, qui s’arrête à l’heure fatidique de 9h10 (du soir). Il faudra attendre 1912 pour la voir réparée, de même que le bâtiment. En 1960, le mouvement est couplé avec l’horloge « mère » de l’Hôtel de Ville. La dernière grande restauration a eu lieu en 2003.
L'Hotel de Ville : De style classique malgré les deux échauguettes qui ornent sa façade, l'Hôtel de Ville fut construit de 1655 à 1658. Son orientation prouve que la ville s'était alors libérée de la ceinture des remparts qui l'enserrait au Moyen-Age. Sur sa façade, deux statues symbolisent la Prudence et la Tempérance. Sa couleur est dûe à l'emploi de la pierre de Rognes, ou de Saint Laurent.
Le monument aux morts d'Eugene PIRON : Le 9 août 1919, le Conseil Municipal de Salon lance une souscription pour l'édification d'un monument aux morts et vote une somme de 10 000 Francs à cet effet. L'emplacement fixé est la falaise du Cimetière St-Roch, le projet d'Eugène Piron est retenu, voici comment l'artiste décrivait lui-même son projet: "Le monument entièrement taillé dans le roc représente une brèche qui semble accèder au caveau où sont déposés les morts. À l'entrée de cette brèche, un clairon sonne le "Sublime Réveil" qui fait surgir en foule l'image de ceux qui dorment là.." On l'aura compris , le clairon est la version moderne de l'ange sonnant le Jugement Dernier et la Résurrection. Le monument est solennellement inauguré le 11 novembre 1925 et est unaniment reconnu comme unique en son genre. Il demeure unique dans sa monumentalité, son hyper réalisme, mais avant tout son humanité. Eugène Piron mettra malheureusement fin à ses jours trois ans plus tard, le 17 novembre 1928. Il sera inhumé au cimetière St-Roch, au pied de l'oeuvre qui l'a immortalisé en même temps que tous les fils de Salon morts pour la France.
La porte du Boug Neuf et sa vierge Noire : Cette porte de l'enceinte médiévale montre l'importance des remparts jusqu'au XVII°. Sous le porche de la Porte du Bourg Neuf, une niche abrite une Vierge Noire du XIII°. (La statue originale de la Vierge Noire à l'enfant" se situe dans les escaliers du Hall de l'Hôtel de Ville! ).
Le Kiosque à Musique : Le 1er kiosque à musique fut inauguré le 19 août 1900. C'est en 1895 que le Conseil Municipal donne un avis favorable au projet d'installation d'un nouveau kiosque à musique, sur le même emplacement que l'ancien. C'est la municipalité qui se chargera de faire construire ce kiosque. Inauguration le 12 septembre 1993.
Le quartier des Savonniers - Villa Armieux - Palais de justice : L'essor commercial des années 1880 a fait apparaître une nouvelle bourgeoisie dont la richesse marque la physionomie architecturale de la ville. Les négociants font construire des demeures ostentatoires jouxtant l'entrepôt et les bureaux. De toutes les villas élevées au XIXème, la plus originale est le Château Armieux, actuel palais de justice. Ce château médiéval fut érigé en 1905 par un riche marchand de savon en hommage à sa femme. C’est le style néo-renaissant qui domine de prime abord la silhouette de la Villa Armieux. Pourtant, en s’en rapprochant, des éléments plus « modernes » assouplissent la rigueur de l’édifice : coupole en tuiles vernissées vertes et nombreuses sculptures florales. Aux heures d’ouverture du Tribunal de Commerce qui s’est installé dans ses murs, il est possible d’admirer la superbe salle de spectacle (devenue salle d’audience) qu’Edouard Armieux fit aménager pour accueillir le public venu assister aux récitals de son épouse cantatrice. L’ensemble des décors s’inspire, à des degrés divers, du style orientalisant encore en vogue dans les années 1900.
L’Hôtel Couderc : Sur l’avenue du Commandant Sibour,l’Hôtel Couderc , aujourd’hui enserré dans les locaux de la clinique Vignoli, offre un très bel exemple d’architecture balnéaire, dont les différents volumes sont soulignés par de nombreux éléments en céramique polychrome et terre cuite. Ce style Art Nouveau, très en vogue en France à la fin du XIXe siècle, rencontra un grand succès à Salon dans la décoration intérieure des villas : vitraux, peintures, carrelages, céramiques. A l’inverse, il perça tardivement et modestement dans l’architecture.
L’Hôtel Roche : Sur le boulevard Nostradamus, est à ce titre d’autant plus remarquable, notamment pour son bow-window en angle (partie en avancée formant un balcon fermé). Fers de lance de l’activité économique de la ville, ces négociants prennent aussi une part active à sa vie sociale et culturelle.
Période romaine
L'histoire de Salon-de-Provence est ancienne. La voie Aurélienne romaine passe non loin de la ville. Au niveau du développement économique, on retrouve aussi bien les vestiges d'une industrie traditionnelle de savonnerie, de production rurale et viticole que des activités liées au mouton et à l'huile d'olive.
Moyen Âge
Salon-de-Provence figure en tant que Villa Salone dans les dénombrements des biens de Saint Sauveur de Marseille en 871, du temps de Carloman et de Rostang d'Arles (tempore Carolomani regis et Rostagni archiepiscopi Arelatensis), puis est donnée en investiture par Conrad III à l'archevêque d'Arles en 1144.
X° siècle Construction d'un premier château. Les princes des Baux, seigneurs de Salon, sont les vassaux de l'Empire Germanique.
XII° siècle L'archevèque d'Arles, Raymond de Montredon devient seigneur de Salon.
En 1293, sous l'égide de Rostang de Cabre, furent publiés les statuts municipaux de la ville de Salon-de-Provence.
XIII° siècle Le château est reconstruit par les archevèques d'Arles. 1374 Le pape Grégoire XI se réfugie au château pour fuir la peste.
Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Catherine de Médicis sa mère, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.
Nostradamus a vécu à Salon de provence et y est mort en 1566. En 1564, Catherine de Médicis aurait rencontré Nostradamus au château de l'Empéri. Elle était accompagnée de ses fils Charles IX et le futur Henri III ainsi que d'Henri de Navarre, futur Henri IV. Nostradamus, qui aurait déjà prédit que ses trois fils seraient rois de France, lui aurait alors prédit le règne de son neveu Henri de Navarre. La ville est célèbre pour "Les prédictions de Nostradamus"
XVI° siècle Le château est assiégé pendant les guerres de religion.
Adam de Craponne, son contemporain, fut un ingénieur français qui permit l'irrigation de la Crau par la construction du canal qui porte son nom.
1622 Séjour de Louis XIII. 1660 Séjour de Louis XIV, Anne d'Autriche et Mazarin.
Époque contemporaine
En 1790, elle devient chef-lieu de district.
XVIII° siècle A la Révolution, le château devient bien national.
1831 le château Sert de caserne.
Le 11 juin 1909, un séisme de magnitude 6, à l’épicentre situé à l’ancien volcan de Beaulieu près de Rognes, cause d'importants dégâts.
1926 Début de la restauration du château.
Les halles furent construites par une délibération de 1934. Une zone d'aménagement concerté a été décidée en 1991 avec un vaste complexe immobilier et une salle des fêtes. L'espace Charles-Trenet est livré en 1995. Le passage Mendès-France est livré à son tour en 1996. Le projet de l'aménagement de la place Morgan n'a été élaboré que tardivement, en 2008.
L'histoire de Salon-de-Provence est ancienne. La voie Aurélienne romaine passe non loin de la ville. Au niveau du développement économique, on retrouve aussi bien les vestiges d'une industrie traditionnelle de savonnerie, de production rurale et viticole que des activités liées au mouton et à l'huile d'olive.
Moyen Âge
Salon-de-Provence figure en tant que Villa Salone dans les dénombrements des biens de Saint Sauveur de Marseille en 871, du temps de Carloman et de Rostang d'Arles (tempore Carolomani regis et Rostagni archiepiscopi Arelatensis), puis est donnée en investiture par Conrad III à l'archevêque d'Arles en 1144.
X° siècle Construction d'un premier château. Les princes des Baux, seigneurs de Salon, sont les vassaux de l'Empire Germanique.
XII° siècle L'archevèque d'Arles, Raymond de Montredon devient seigneur de Salon.
En 1293, sous l'égide de Rostang de Cabre, furent publiés les statuts municipaux de la ville de Salon-de-Provence.
XIII° siècle Le château est reconstruit par les archevèques d'Arles. 1374 Le pape Grégoire XI se réfugie au château pour fuir la peste.
Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Catherine de Médicis sa mère, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine.
Nostradamus a vécu à Salon de provence et y est mort en 1566. En 1564, Catherine de Médicis aurait rencontré Nostradamus au château de l'Empéri. Elle était accompagnée de ses fils Charles IX et le futur Henri III ainsi que d'Henri de Navarre, futur Henri IV. Nostradamus, qui aurait déjà prédit que ses trois fils seraient rois de France, lui aurait alors prédit le règne de son neveu Henri de Navarre. La ville est célèbre pour "Les prédictions de Nostradamus"
XVI° siècle Le château est assiégé pendant les guerres de religion.
Adam de Craponne, son contemporain, fut un ingénieur français qui permit l'irrigation de la Crau par la construction du canal qui porte son nom.
1622 Séjour de Louis XIII. 1660 Séjour de Louis XIV, Anne d'Autriche et Mazarin.
Époque contemporaine
En 1790, elle devient chef-lieu de district.
XVIII° siècle A la Révolution, le château devient bien national.
1831 le château Sert de caserne.
Le 11 juin 1909, un séisme de magnitude 6, à l’épicentre situé à l’ancien volcan de Beaulieu près de Rognes, cause d'importants dégâts.
1926 Début de la restauration du château.
Les halles furent construites par une délibération de 1934. Une zone d'aménagement concerté a été décidée en 1991 avec un vaste complexe immobilier et une salle des fêtes. L'espace Charles-Trenet est livré en 1995. Le passage Mendès-France est livré à son tour en 1996. Le projet de l'aménagement de la place Morgan n'a été élaboré que tardivement, en 2008.