Mise à jour du 22/08/2024
Sallèles-d'Aude
Sallèles d’Aude, village circulaire à mi-chemin entre Montagne Noire et littoral méditerranéen au cœur des vignobles du Languedoc, doit son charme et son originalité à sa situation entre Cesse et Canal de Jonction, Aude et Canal du Midi.
Ses promenades bordées d’arbres magnifiques, en font un lieu de séjour calme et agréable, et ses cours d’eau un paradis de pêcheurs.
Sallèles d’Aude a su préserver sa mémoire et offre ainsi à ses visiteurs la possibilité de découvrir nombre de monuments historiques tels que l’Epanchoir du Gailhousty, le superbe Pont-Canal construit par Vauban, la passerelle type Eiffel d’où Gérard Holtz commenta le Tour de France 2009, la maison éclusière dite de l’écurie, la chapelle Saint Roch ou encore le Château où séjourna François 1er.
Atelier de poterie antique : Le site porte le nom "Amphoralis" est c'est le 3eme site du musée Narbonnais "Narbo-Via".
Il permet de découvrir la vie quotidienne et l’activité de ces potiers qui produisaient en masse des amphores vinaires, mais aussi différents matériaux de construction (briques, tuiles) et de la vaisselle du quotidien. Dans le parc, un parcours extérieur mène aux restitutions de fours et d’une habitation gallo-romaine, construits à l’identique des vestiges retrouvés. Le jardin des potiers présente plus de 160 espèces de plantes répertoriées par les agronomes latins. Elles y sont réparties en 5 usages différents : alimentaire, médicinal, condimentaire, ornemental et artisanal. Une promenade dans l’arboretum permet de découvrir des essences de bois utilisées à l’époque pour les cuissons des fours des potiers.
Le musée Amphoralis a été conçu par Roland Castro8 et Jean-Pierre Gary7 et a ouvert ses portes en décembre 199212
Ce très grand atelier de poterien se trouvait à environ 12 km au nord-ouest de Narbonne et 2 km au nord-ouest de Sallèles-d'Aude. Il bénéficiait ainsi non seulement de la proximité de deux grandes voies de circulation terrestres, la voie Domitienne (Italie-Espagne) et la voie d'Aquitaine (Narbonne-Bordeaux) ; mais aussi d'un débouché maritime pour les exportations.
Le site a fonctionné du Ier au III° siècle, commençant peu après le début du Haut-Empire romain. Il couvre environ 3 ha ; il inclut des carrières d'argile présentes dès le début et un quartier d'habitations.
Un aqueduc datant du II° siècle traverse le site, amenant de l'eau potable probablement jusqu'à Narbonne. Mais les potiers n'ont pas accès à son eau. Ils utilisent des puits.
De longue date au lieu-dit Clos de Raynaud, de nombreux tessons remontent en surface du sol. En 1968 un labour profond ramène une quantité particulièrement importante de fragments de céramiques diverses : tuiles, briques, amphores et autres. Paule Bouisset (viticultrice8,n 2) et Guy Rancoule, archéologues amateurs, publient la présence d'un atelier de poterie dans le bulletin de la Commission archéologique de Narbonne.
Les fouilles commencent en 1976, sur un terrain couvert de vignes. Elles débutent donc par une cartographie des objets trouvés en surface et des prospections magnétiques. Ces deux approches combinées permettent de déterminer grosso modo les emplacements des principaux éléments du site et donc les endroits où il faut fouiller. La commune, avec à sa tête le maire Claude Maraval, prend l'heureuse décision de racheter, parcelle après parcelle, les espaces visés pour les mettre à la disposition des chercheurs. À la suite du conseil municipal, le conseil cantonal puis départemental et enfin régional du Languedoc-Roussillon reconnaissent la valeur de ce patrimoine qui raconte l'histoire de leurs vignobles. Une association dynamique se crée, l'« Association des fouilles Archéologiques de Sallèles-d'Aude », qui elle aussi soutient très efficacement cette recherche : elle contribue puissamment à l'intégration par la population locale de cette mémoire du passé, prend en charge l'organisation du colloque de 1996 à Sallèles et aide au financement de la publication des retranscriptions des discussions de ce colloque.
Les chercheurs se préoccupent également à la perception de leurs travaux par le public local. En 1994, un peu plus de deux ans après l'ouverture du musée, ils suivent attentivement le travail du cinéaste Jean-Pierre Thorn qui enquête et monte un film sur la perception de leurs travaux auprès de la population de la commune. Ils se penchent aussi sur l'expérience du viticulteur Hervé Durand, qui a reconstitué à son domaine sur Beaucaire dans le Gard une cave à la romaine et s'appuie sur des textes anciens et des données archéologiques pour y élever des vins « à l'antique ».
L'équipe de chercheurs inclut, au fil des étés de fouilles, des étudiants de nombreux pays et de nombreux collaborateurs scientifiques. Les recherches sont d'abord tournées toutes entières vers l'aspect atelier/production du site ; ce n’est qu'en 1985 que la première tombe est découverte, celle d'un très jeune enfant. Puis l'année suivante huit autres tombes du même type sont repérées. Le chantier de fouilles est mis en suspens, une équipe d'anthropologie est appelée sur le site. Quatre autres tombes sont découvertes 1987. En 1995 commence une analyse architecturale des fours et des bâtiments. Il s'agit d'analyser les procédés de construction et leur évolution, visant à proposer une reconstitution des structures en 3 dimensions.
L'habitat des artisans et de leurs familles se trouve dans la partie nord-ouest du site. On a retrouvé deux séries de maisons juxtaposées, installées de part et d'autre d'une rue. En surface il est marqué par une importante concentration de céramiques sigillées (vaisselle de table non locale), de restes d'amphores importées qui ont pu contenir de l'huile, du poisson ou du vin, des fragments de dolia, et d'enduits peints.
Il y a bien eu 17 fours à Sallèles mais jamais en même temps, contrairement à ce que laissent supposer de nombreux sites en ligne ; la période qui a connu le plus grand nombre de fours n'a duré qu'une dizaine d'années, entre 30 et 40 de notre ère, et il y avait alors seulement six fours - dont, il est vrai, deux énormes fours de 124 m3 de capacité de cuisson chacun.
Cet atelier est loin d'être isolé. Au bord de la Cesse à moins de 1 km au sud-ouest, se trouvait un autre atelier de potiers (vers les ruines du moulin Emparé) ; et encore trois autres dont un à 1,5 km à l'ouest (vers l'actuel village de vacances), un en bordure nord de Cuxac-d'Aude, et un vers Rabettes (entre Pont des Gaves et Montel) près de la rive droite de la Nazourette. De plus l'habitat, pour rural qu'il était, était plutôt dense. Encore ne sont-ce là que les sites connus et rien ne dit qu'il n'y en avait pas d'autres.
Le calvaire : A l’entrée de Sallèles d’Aude, côté Saint Marcel, vous pouvez admirer un ensemble religieux dénommé « le Calvaire ». Ce monument communal a été réhabilité par la Municipalité qui y a fait un lieu culturel de la commune en y proposant régulièrement des concerts. Sophie Viramont est à l’origine de ce monument. Venue de Bizanet avec son jeune époux, elle connut un bonheur de courte durée et leur union fut marquée par l’adversité. L’époux décéda à 31 ans en 1834 après la naissance de leurs 3 enfants : une fille qui mourut quelques mois après sa naissance, un fils à l’âge de 16 ans et le 3e décédé accidentellement à l’âge de 30 ans en 1861. C’est en mémoire de ses défunts que Sophie Viramont fit construire ce calvaire à partir de 1862 ; un caveau souterrain servait de sépulture aux membres de la famille.
Le Calvaire se compose d’une chapelle centrale, d’un déambulatoire couvert animé d’un chemin de Croix, et des statues du Christ, de Marie et de Saint Jean. L’entretien cessa faute de ressources familiales suffisantes. Dorénavant monument communal, la stèle du Monument aux Morts des Anciens Combattants a été érigée dans le parc du Calvaire.
Le Château de François 1er : Situé en face du jardin du Roy, le Château de François 1er devait exister au XII° siècle avec ses trois tours moyenâgeuses. Seul l’extérieur est actuellement visible. Souvent remanié, c’est l’un des rares bâtiments style Renaissance de la région. Il a été habité par différents seigneurs et on note tout particulièrement la visite de François 1er en 1542. Sur les trois tours du Château, une seule reste intacte. Ce bâtiment classé "Monument historique" a été agrandi dans la deuxième moitié des XVII° et XVIII° siècles. Il se compose de deux corps de bâtiments en équerre bordant une cour. L’aile sud constitue la partie la plus ancienne. À l’intérieur, les divisions modernes ont modifié la distribution d’origine et fait disparaître les cheminées. À l’étage, on note la présence d’un décor peint du XVI° siècle. Dans l’aile ouest, on relève une cage d’escalier avec rampe de ferronnerie datée de 1739. Le puits existe toujours, mais la ferronnerie et la margelle ont disparu. La frise de l’entablement porte une inscription en latin, dont quelques lettres sont dégradées.
La Chapelle Saint Roch : La légende veut que Saint Roch soit venu à Sallèles d’Aude lors de déplacements où il soignait des pestiférés. En 1630, lors des épidémies de peste du Narbonnais, la population se souvint du Saint Homme et fit la promesse de lui dédier une chapelle qui sera érigée en 1654 à Sallèles d’Aude.
Avec sa forme de coque de navire renversée, cet édifice du XVII° siècle est un petit bijou d’architecture. À l’intérieur, les deux colonnes de Caunes sont là comme pour rehausser la simplicité des lieux.
Canal du Midi : Le canal du Midi est un canal de navigation français à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le XVII° siècle. D'abord nommé « canal royal de Languedoc », les révolutionnaires le rebaptisent en 1789 « canal du Midi ». À partir du XIX° siècle, le canal latéral à la Garonne, qui double la Garonne de Bordeaux à Toulouse, prolonge le canal du Midi pour fournir une voie navigable de l'océan Atlantique à la mer Méditerranée : l'ensemble des deux canaux est dénommé « canal des Deux-Mers ».
Le canal de jonction : Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le canal de jonction est une voie navigable française qui relie le Canal du Midi au Canal de la Robine via l’Aude. Il est ainsi le trait d’union entre le canal du Midi et Narbonne puis Port-la-Nouvelle. Le canal a été mis en service en 1787 soit à peu près un siècle après le Canal du Midi. Il est entièrement situé sur la commune de Sallèles d’Aude et mesure 8km de long et comporte 7 écluses. Une grande partie de son parcours est bordée de pins séculaires.
Avec les chemins de halage qui borde toute sa longueur, le canal est propice à la promenade. À pied ou à vélo, les flâneurs profiteront de paysages magnifiques. On peut également découvrir le canal et traverser ses 7 écluses à bateau, à bord de pénichette de tourisme. Les bords du canal de jonction sont un lieu propice à la détente et aux loisirs. Vous y rencontrerez de nombreux pêcheurs !
Le Pont Canal : Le Pont Canal, situé à Sallèles d’Aude sur le Canal du Midi, est un pont aqueduc à 3 arches qui permet de faire passer la Cesse sous le Canal. À l'origine, le canal traversait la Cesse à niveau. Pierre-Paul Riquet, le premier architecte du canal, avait placé une chaussée incurvée de 205 m de long et 9,10 m de haut au travers de la Cesse pour élever le niveau de l'eau et rendre la traversée possible. Ce système de franchissement s'étant révélé problématique en période de crue, la chaussée est abandonnée et remplacée par un pont-canal. L'ouvrage est préconisé par Vauban lors de sa tournée d'inspection du canal du Midi. Antoine Niquet en dresse les plans et sa construction, entre 1689 et 1690, est confiée au maître-maçon Jean Goudet. Le pont comporte trois arches, celle du milieu faisant 18,3 m et les deux arches de côté 14,6 m chacune. La façade amont, endommagée par les violentes crues de la Cesse, a dû être entièrement remaniée. La façade aval n'a pas changé depuis le XVII° siècle. Le lieu est bordé d’arbres, longé par le bois de Truilhas et le site recueille la faveur des curieux, des promeneurs et surtout des pêcheurs.
L’écluse du Gailhousty : L’écluse du Gailhousty à l’architecture Vauban très singulière a été construite avant le Canal de Jonction, en 1770.
Le Gailhousty se compose de deux écluses, dont la plus proche de l’Aude, sert de cale sèche pour les réparations des bateaux. Le bâtiment sur la rive gauche est d’architecture caractéristique de l’époque Louis XVI. Sur chaque face, un fronton triangulaire porte les armes de Monseigneur Dillon, archevêque de Narbonne.
Ce bâtiment accueillait les locaux de l’administration, puis plus tard des Voies Navigables de France (VNF) et le logement de l’éclusier. Le Gailhousty aurait également dû servir d’épanchoir.
Quinze vannes alimentent un canal appelé « La Saignée », qui dirige une partie des eaux de l’Aude vers l’Etang de Capestang. La Révolution mit fin aux travaux avant terme et l’Epanchoir demeurant incomplet ne permit pas d’obtenir les résultats escomptés.
A proximité, se trouve le Bois de la Nation, une aire de détente et de pique-nique ombragée très agréable.
Ses promenades bordées d’arbres magnifiques, en font un lieu de séjour calme et agréable, et ses cours d’eau un paradis de pêcheurs.
Sallèles d’Aude a su préserver sa mémoire et offre ainsi à ses visiteurs la possibilité de découvrir nombre de monuments historiques tels que l’Epanchoir du Gailhousty, le superbe Pont-Canal construit par Vauban, la passerelle type Eiffel d’où Gérard Holtz commenta le Tour de France 2009, la maison éclusière dite de l’écurie, la chapelle Saint Roch ou encore le Château où séjourna François 1er.
Atelier de poterie antique : Le site porte le nom "Amphoralis" est c'est le 3eme site du musée Narbonnais "Narbo-Via".
Il permet de découvrir la vie quotidienne et l’activité de ces potiers qui produisaient en masse des amphores vinaires, mais aussi différents matériaux de construction (briques, tuiles) et de la vaisselle du quotidien. Dans le parc, un parcours extérieur mène aux restitutions de fours et d’une habitation gallo-romaine, construits à l’identique des vestiges retrouvés. Le jardin des potiers présente plus de 160 espèces de plantes répertoriées par les agronomes latins. Elles y sont réparties en 5 usages différents : alimentaire, médicinal, condimentaire, ornemental et artisanal. Une promenade dans l’arboretum permet de découvrir des essences de bois utilisées à l’époque pour les cuissons des fours des potiers.
Le musée Amphoralis a été conçu par Roland Castro8 et Jean-Pierre Gary7 et a ouvert ses portes en décembre 199212
Ce très grand atelier de poterien se trouvait à environ 12 km au nord-ouest de Narbonne et 2 km au nord-ouest de Sallèles-d'Aude. Il bénéficiait ainsi non seulement de la proximité de deux grandes voies de circulation terrestres, la voie Domitienne (Italie-Espagne) et la voie d'Aquitaine (Narbonne-Bordeaux) ; mais aussi d'un débouché maritime pour les exportations.
Le site a fonctionné du Ier au III° siècle, commençant peu après le début du Haut-Empire romain. Il couvre environ 3 ha ; il inclut des carrières d'argile présentes dès le début et un quartier d'habitations.
Un aqueduc datant du II° siècle traverse le site, amenant de l'eau potable probablement jusqu'à Narbonne. Mais les potiers n'ont pas accès à son eau. Ils utilisent des puits.
De longue date au lieu-dit Clos de Raynaud, de nombreux tessons remontent en surface du sol. En 1968 un labour profond ramène une quantité particulièrement importante de fragments de céramiques diverses : tuiles, briques, amphores et autres. Paule Bouisset (viticultrice8,n 2) et Guy Rancoule, archéologues amateurs, publient la présence d'un atelier de poterie dans le bulletin de la Commission archéologique de Narbonne.
Les fouilles commencent en 1976, sur un terrain couvert de vignes. Elles débutent donc par une cartographie des objets trouvés en surface et des prospections magnétiques. Ces deux approches combinées permettent de déterminer grosso modo les emplacements des principaux éléments du site et donc les endroits où il faut fouiller. La commune, avec à sa tête le maire Claude Maraval, prend l'heureuse décision de racheter, parcelle après parcelle, les espaces visés pour les mettre à la disposition des chercheurs. À la suite du conseil municipal, le conseil cantonal puis départemental et enfin régional du Languedoc-Roussillon reconnaissent la valeur de ce patrimoine qui raconte l'histoire de leurs vignobles. Une association dynamique se crée, l'« Association des fouilles Archéologiques de Sallèles-d'Aude », qui elle aussi soutient très efficacement cette recherche : elle contribue puissamment à l'intégration par la population locale de cette mémoire du passé, prend en charge l'organisation du colloque de 1996 à Sallèles et aide au financement de la publication des retranscriptions des discussions de ce colloque.
Les chercheurs se préoccupent également à la perception de leurs travaux par le public local. En 1994, un peu plus de deux ans après l'ouverture du musée, ils suivent attentivement le travail du cinéaste Jean-Pierre Thorn qui enquête et monte un film sur la perception de leurs travaux auprès de la population de la commune. Ils se penchent aussi sur l'expérience du viticulteur Hervé Durand, qui a reconstitué à son domaine sur Beaucaire dans le Gard une cave à la romaine et s'appuie sur des textes anciens et des données archéologiques pour y élever des vins « à l'antique ».
L'équipe de chercheurs inclut, au fil des étés de fouilles, des étudiants de nombreux pays et de nombreux collaborateurs scientifiques. Les recherches sont d'abord tournées toutes entières vers l'aspect atelier/production du site ; ce n’est qu'en 1985 que la première tombe est découverte, celle d'un très jeune enfant. Puis l'année suivante huit autres tombes du même type sont repérées. Le chantier de fouilles est mis en suspens, une équipe d'anthropologie est appelée sur le site. Quatre autres tombes sont découvertes 1987. En 1995 commence une analyse architecturale des fours et des bâtiments. Il s'agit d'analyser les procédés de construction et leur évolution, visant à proposer une reconstitution des structures en 3 dimensions.
L'habitat des artisans et de leurs familles se trouve dans la partie nord-ouest du site. On a retrouvé deux séries de maisons juxtaposées, installées de part et d'autre d'une rue. En surface il est marqué par une importante concentration de céramiques sigillées (vaisselle de table non locale), de restes d'amphores importées qui ont pu contenir de l'huile, du poisson ou du vin, des fragments de dolia, et d'enduits peints.
Il y a bien eu 17 fours à Sallèles mais jamais en même temps, contrairement à ce que laissent supposer de nombreux sites en ligne ; la période qui a connu le plus grand nombre de fours n'a duré qu'une dizaine d'années, entre 30 et 40 de notre ère, et il y avait alors seulement six fours - dont, il est vrai, deux énormes fours de 124 m3 de capacité de cuisson chacun.
Cet atelier est loin d'être isolé. Au bord de la Cesse à moins de 1 km au sud-ouest, se trouvait un autre atelier de potiers (vers les ruines du moulin Emparé) ; et encore trois autres dont un à 1,5 km à l'ouest (vers l'actuel village de vacances), un en bordure nord de Cuxac-d'Aude, et un vers Rabettes (entre Pont des Gaves et Montel) près de la rive droite de la Nazourette. De plus l'habitat, pour rural qu'il était, était plutôt dense. Encore ne sont-ce là que les sites connus et rien ne dit qu'il n'y en avait pas d'autres.
Le calvaire : A l’entrée de Sallèles d’Aude, côté Saint Marcel, vous pouvez admirer un ensemble religieux dénommé « le Calvaire ». Ce monument communal a été réhabilité par la Municipalité qui y a fait un lieu culturel de la commune en y proposant régulièrement des concerts. Sophie Viramont est à l’origine de ce monument. Venue de Bizanet avec son jeune époux, elle connut un bonheur de courte durée et leur union fut marquée par l’adversité. L’époux décéda à 31 ans en 1834 après la naissance de leurs 3 enfants : une fille qui mourut quelques mois après sa naissance, un fils à l’âge de 16 ans et le 3e décédé accidentellement à l’âge de 30 ans en 1861. C’est en mémoire de ses défunts que Sophie Viramont fit construire ce calvaire à partir de 1862 ; un caveau souterrain servait de sépulture aux membres de la famille.
Le Calvaire se compose d’une chapelle centrale, d’un déambulatoire couvert animé d’un chemin de Croix, et des statues du Christ, de Marie et de Saint Jean. L’entretien cessa faute de ressources familiales suffisantes. Dorénavant monument communal, la stèle du Monument aux Morts des Anciens Combattants a été érigée dans le parc du Calvaire.
Le Château de François 1er : Situé en face du jardin du Roy, le Château de François 1er devait exister au XII° siècle avec ses trois tours moyenâgeuses. Seul l’extérieur est actuellement visible. Souvent remanié, c’est l’un des rares bâtiments style Renaissance de la région. Il a été habité par différents seigneurs et on note tout particulièrement la visite de François 1er en 1542. Sur les trois tours du Château, une seule reste intacte. Ce bâtiment classé "Monument historique" a été agrandi dans la deuxième moitié des XVII° et XVIII° siècles. Il se compose de deux corps de bâtiments en équerre bordant une cour. L’aile sud constitue la partie la plus ancienne. À l’intérieur, les divisions modernes ont modifié la distribution d’origine et fait disparaître les cheminées. À l’étage, on note la présence d’un décor peint du XVI° siècle. Dans l’aile ouest, on relève une cage d’escalier avec rampe de ferronnerie datée de 1739. Le puits existe toujours, mais la ferronnerie et la margelle ont disparu. La frise de l’entablement porte une inscription en latin, dont quelques lettres sont dégradées.
La Chapelle Saint Roch : La légende veut que Saint Roch soit venu à Sallèles d’Aude lors de déplacements où il soignait des pestiférés. En 1630, lors des épidémies de peste du Narbonnais, la population se souvint du Saint Homme et fit la promesse de lui dédier une chapelle qui sera érigée en 1654 à Sallèles d’Aude.
Avec sa forme de coque de navire renversée, cet édifice du XVII° siècle est un petit bijou d’architecture. À l’intérieur, les deux colonnes de Caunes sont là comme pour rehausser la simplicité des lieux.
Canal du Midi : Le canal du Midi est un canal de navigation français à bief de partage qui relie Toulouse à la mer Méditerranée depuis le XVII° siècle. D'abord nommé « canal royal de Languedoc », les révolutionnaires le rebaptisent en 1789 « canal du Midi ». À partir du XIX° siècle, le canal latéral à la Garonne, qui double la Garonne de Bordeaux à Toulouse, prolonge le canal du Midi pour fournir une voie navigable de l'océan Atlantique à la mer Méditerranée : l'ensemble des deux canaux est dénommé « canal des Deux-Mers ».
Le canal de jonction : Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le canal de jonction est une voie navigable française qui relie le Canal du Midi au Canal de la Robine via l’Aude. Il est ainsi le trait d’union entre le canal du Midi et Narbonne puis Port-la-Nouvelle. Le canal a été mis en service en 1787 soit à peu près un siècle après le Canal du Midi. Il est entièrement situé sur la commune de Sallèles d’Aude et mesure 8km de long et comporte 7 écluses. Une grande partie de son parcours est bordée de pins séculaires.
Avec les chemins de halage qui borde toute sa longueur, le canal est propice à la promenade. À pied ou à vélo, les flâneurs profiteront de paysages magnifiques. On peut également découvrir le canal et traverser ses 7 écluses à bateau, à bord de pénichette de tourisme. Les bords du canal de jonction sont un lieu propice à la détente et aux loisirs. Vous y rencontrerez de nombreux pêcheurs !
Le Pont Canal : Le Pont Canal, situé à Sallèles d’Aude sur le Canal du Midi, est un pont aqueduc à 3 arches qui permet de faire passer la Cesse sous le Canal. À l'origine, le canal traversait la Cesse à niveau. Pierre-Paul Riquet, le premier architecte du canal, avait placé une chaussée incurvée de 205 m de long et 9,10 m de haut au travers de la Cesse pour élever le niveau de l'eau et rendre la traversée possible. Ce système de franchissement s'étant révélé problématique en période de crue, la chaussée est abandonnée et remplacée par un pont-canal. L'ouvrage est préconisé par Vauban lors de sa tournée d'inspection du canal du Midi. Antoine Niquet en dresse les plans et sa construction, entre 1689 et 1690, est confiée au maître-maçon Jean Goudet. Le pont comporte trois arches, celle du milieu faisant 18,3 m et les deux arches de côté 14,6 m chacune. La façade amont, endommagée par les violentes crues de la Cesse, a dû être entièrement remaniée. La façade aval n'a pas changé depuis le XVII° siècle. Le lieu est bordé d’arbres, longé par le bois de Truilhas et le site recueille la faveur des curieux, des promeneurs et surtout des pêcheurs.
L’écluse du Gailhousty : L’écluse du Gailhousty à l’architecture Vauban très singulière a été construite avant le Canal de Jonction, en 1770.
Le Gailhousty se compose de deux écluses, dont la plus proche de l’Aude, sert de cale sèche pour les réparations des bateaux. Le bâtiment sur la rive gauche est d’architecture caractéristique de l’époque Louis XVI. Sur chaque face, un fronton triangulaire porte les armes de Monseigneur Dillon, archevêque de Narbonne.
Ce bâtiment accueillait les locaux de l’administration, puis plus tard des Voies Navigables de France (VNF) et le logement de l’éclusier. Le Gailhousty aurait également dû servir d’épanchoir.
Quinze vannes alimentent un canal appelé « La Saignée », qui dirige une partie des eaux de l’Aude vers l’Etang de Capestang. La Révolution mit fin aux travaux avant terme et l’Epanchoir demeurant incomplet ne permit pas d’obtenir les résultats escomptés.
A proximité, se trouve le Bois de la Nation, une aire de détente et de pique-nique ombragée très agréable.
Préhistoire et Antiquité
L'atelier de poterie antique de Sallèles-d'Aude a fonctionné du Ier au III° siècle. Le site couvre 3 ha. Il fournit d'abord principalement céramiques communes (vaisselle et autres objets de maison, notamment des lampes (à huile), et des matériaux de construction, principalement des tuiles. On y trouve des céramiques campaniennes, arrétines, gauloises... La période finale voit des céramiques sigillées, claires et africaines ; et un seul fragment de DSP. Mais bien avant l'abandon du site, l'atelier commence à produire les amphores à vin dont la quantité étonnante a inspiré le nom du musée attenant. C'est cette nouvelle production qui amène les potiers à construire des fours gigantesques pour l'époque.
Sallèles d’Aude apparaît pour la première fois dans les sources écrites en 924.
Il est difficile d’expliquer l’origine du nom de Sallèles. Néanmoins, on peut émettre l’hypothèse que « Salellea »est formé de 2 mots latins « Salis » et « Ellea » que l’on peut imaginer comme « magasin à sel ». Puis le mot s’est déformé en « Salela » après le Moyen-Age pour devenir Sallèles Rive d’Aude en 1790 et Sallèles d’Aude actuellement.
Le canal de jonction
Après la mise en service du canal du Midi en 1682 et celui de la Robine quelques années après, les marchandises devaient transiter par la route de Narbonne jusqu'au Somail pour relier les deux voies navigables, ce qui pénalisait les ports de pêche du sud de l'Aude.
D'après le premier projet, le canal du Languedoc devait déboucher en Méditerranée, en entrant dans l'Aude vis-à-vis de la Robine, en se servant de l'ancien lit du fleuve, pour rejoindre la mer au grau de La Nouvelle, mais le tracé initial fut modifié pour prolonger le canal jusqu'à l'étang de Thau.
La ville de Narbonne, privée du passage du canal du Languedoc dans ses murs, obtint toutefois une promesse de construction d'une écluse dans la chaussée de la rivière de la Cesse, pour entrer dans celle de l'Aude, et au-delà passer à Narbonne par la Robine, promesse qui figurait dans l'article 20 du devis présenté en 1668 par le chevalier de Clerville aux États de Languedoc et au diocèse de Narbonne.
Vauban s'y intéressa dès 1684 et reconnu ce canal comme d'un grand intérêt, un arrêt du roi du 19 février 1685 en ordonna l'examen et un autre arrêté daté du 2 juillet 1686 en décida l'exécution. Mais sa construction débutée en 1690 a été un modèle de lenteur, de multiples obstacles arrêtèrent les travaux à plusieurs reprises.
Ce fut Arthur Richard Dillon, dernier archevêque de Narbonne, qui s'émut qu'après un siècle le projet n'eut toujours pas abouti. Président-né des États de Languedoc, il fit voter par ceux-ci les crédits nécessaires à la finalisation du projet. Les travaux reprirent donc en 1775, sous la direction de l'architecte Bertrand Garipuy. Le canal fut achevé en 1780, soit presque cent ans après la décision de sa construction.
Les sept écluses du canal de Jonction sont aménagées au gabarit Freycinet à la fin des années 1970.
L'atelier de poterie antique de Sallèles-d'Aude a fonctionné du Ier au III° siècle. Le site couvre 3 ha. Il fournit d'abord principalement céramiques communes (vaisselle et autres objets de maison, notamment des lampes (à huile), et des matériaux de construction, principalement des tuiles. On y trouve des céramiques campaniennes, arrétines, gauloises... La période finale voit des céramiques sigillées, claires et africaines ; et un seul fragment de DSP. Mais bien avant l'abandon du site, l'atelier commence à produire les amphores à vin dont la quantité étonnante a inspiré le nom du musée attenant. C'est cette nouvelle production qui amène les potiers à construire des fours gigantesques pour l'époque.
Sallèles d’Aude apparaît pour la première fois dans les sources écrites en 924.
Il est difficile d’expliquer l’origine du nom de Sallèles. Néanmoins, on peut émettre l’hypothèse que « Salellea »est formé de 2 mots latins « Salis » et « Ellea » que l’on peut imaginer comme « magasin à sel ». Puis le mot s’est déformé en « Salela » après le Moyen-Age pour devenir Sallèles Rive d’Aude en 1790 et Sallèles d’Aude actuellement.
Le canal de jonction
Après la mise en service du canal du Midi en 1682 et celui de la Robine quelques années après, les marchandises devaient transiter par la route de Narbonne jusqu'au Somail pour relier les deux voies navigables, ce qui pénalisait les ports de pêche du sud de l'Aude.
D'après le premier projet, le canal du Languedoc devait déboucher en Méditerranée, en entrant dans l'Aude vis-à-vis de la Robine, en se servant de l'ancien lit du fleuve, pour rejoindre la mer au grau de La Nouvelle, mais le tracé initial fut modifié pour prolonger le canal jusqu'à l'étang de Thau.
La ville de Narbonne, privée du passage du canal du Languedoc dans ses murs, obtint toutefois une promesse de construction d'une écluse dans la chaussée de la rivière de la Cesse, pour entrer dans celle de l'Aude, et au-delà passer à Narbonne par la Robine, promesse qui figurait dans l'article 20 du devis présenté en 1668 par le chevalier de Clerville aux États de Languedoc et au diocèse de Narbonne.
Vauban s'y intéressa dès 1684 et reconnu ce canal comme d'un grand intérêt, un arrêt du roi du 19 février 1685 en ordonna l'examen et un autre arrêté daté du 2 juillet 1686 en décida l'exécution. Mais sa construction débutée en 1690 a été un modèle de lenteur, de multiples obstacles arrêtèrent les travaux à plusieurs reprises.
Ce fut Arthur Richard Dillon, dernier archevêque de Narbonne, qui s'émut qu'après un siècle le projet n'eut toujours pas abouti. Président-né des États de Languedoc, il fit voter par ceux-ci les crédits nécessaires à la finalisation du projet. Les travaux reprirent donc en 1775, sous la direction de l'architecte Bertrand Garipuy. Le canal fut achevé en 1780, soit presque cent ans après la décision de sa construction.
Les sept écluses du canal de Jonction sont aménagées au gabarit Freycinet à la fin des années 1970.