Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Martin-de-Londres
“Presque à égale distance des bords de la méditerranée et des contreforts des Cévennes.
Derrière la chaîne qui descend du Pic Saint Loup se trouve un vallon se dirigeant de l'ouest à l'est et mesurant environ 10 km.
C'est le vallon de Londres posé au couchant, au pied d'une montagne dont la cime est boisée se trouve le village de Saint Martin de Londres.”
Le village de Saint-Martin-de-Londres possède l'un des monuments romans les mieux conservés du Languedoc à travers son église, dissimulée derrière une enceinte médiévale, à mi-chemin entre Montpellier et les Cévennes.
À l’époque celtique, Llyn dinas, devenu la ville de Londres, désignait « la colline de l’étang » chez nos voisins anglais. En Languedoc, Loundro aurait signifié « bourbe, eaux croupissantes » et les termes Lundras, Lundrias, Doundras, qui après mutation ont donné Londres, ont été utilisés dans les écrits médiévaux pour caractériser notre vallon aujourd’hui asséché. Il reste néanmoins souvent noyé dans la brume échappée des sols jadis envahis par les marécages.
La principale porte d'entrée dans le centre médiéval du village est le «Grand Portail». De là, la rue du Grand Portail longe la petite place du marché, La Placette, et vous dirigez vers l'église et ses bâtiments environnants.
Église Saint-Martin : Elle a été construite entre la fin du XI° siècle et le début du XII° siècle. Monument majeur de l'art roman en Languedoc, elle a la particularité d'avoir un chevet trilobé.
Au XI° siècle le vallon de Londres relève du comté de Montferrand appartenant aux Guilhem de Montarnaud qui sont des vassaux des comtes de Melgueil se trouvant dans le diocèse de Maguelone. L'église rentre dans l'histoire le 1er mai 1088 dans le Cartulaire de Gellone, lorsque Adhémar-Guilhem de Montarnaud, seigneur du lieu, lègue à l'abbaye de Gellone l'église Saint-Martin-de-Londres et ses dépendances (ecclesiam Sancti Martini de Lundras, cum decimis et premiciis, et omni cimiterio, traduisible par : « l'église Saint-Martin-de-Londres avec les dîmes, les prémices, le cimetière et tout ce qui appartenait à ladite église »). L'église Saint-Martin est érigée en prieuré en 1090 : au cours du XII° siècle, il gagne en importance, entraînant de fréquents conflits avec les seigneurs de Montarnaud, qui possèdent toujours le village. Cette séparation du village entre les autorités ecclésiastiques et seigneuriales est encore visible aujourd'hui : l'enclos du prieuré est physiquement séparé du reste du village par un rempart. Ce conflit prend fin en 1250 lors du rachat de la seigneurie de Saint-Martin par Gellone. Saint-Martin fut relativement épargné par les guerres de Religions, ce qui ne fut pas le cas pour la maison-mère, qui dut céder la seigneurie en 1592 à la famille de Roquefeuil afin de financer les travaux de reconstruction. L'abbaye de Gellone rentra dans la Congrégation Bénédictine de Saint-Maur en 1644 et se fit restituer la seigneurie en 1689. L'église a été fortement remaniée au XIX° siècle (destruction du clocher, adjonction d'une chapelle au nord et agrandissement de la nef d'une travée à l'ouest) et restaurée en 1932.
La date de consécration de l'église n'est pas connue, mais elle a vraisemblablement été édifiée au tournant du XI° et du XII° siècle. L'édifice d'origine comportait une courte nef de deux travées donnant sur un très original chevet trilobé. En effet, le carré du transept, couvert d'une coupole culminant à 15 mètres, s'ouvre sur trois absides semi-circulaires. Celle dans l'axe de la nef est précédée d'une courte travée de chœur voûtée en berceau. L'appareillage des pierres est tout à fait remarquable, étant très régulier et orné de « tailles en feuilles de fougère », soulignant une indéniable influence lombarde. Plusieurs adjonctions ont été faites à l'édifice au cours des siècles : un clocher-tour, aujourd'hui détruit, fut construit dans le courant du XII° siècle. Le clocheton actuel, qui surmonte la coupole, date quant à lui du XVIII° siècle. Enfin, au XIX° siècle, la nef fut prolongée d'une travée à l'ouest et une chapelle fut greffée au nord de la nef.
Autour de l'église dans la Place de l'Eglise vous verrez des maisons de pierre et d'un côté une belle arcade, au-dessus de laquelle se trouve le presbytère. Une bonne partie des remparts d'origine entourent encore le centre historique de Saint-Martin-de-Londres.
La tour de l'Horloge : Vestige de l'enceinte médiévale, la tour est surmontée d'une tourelle conique postérieure sur laquelle fut installé un petit campanile comportant une cloche.
Au XV° siècle, au cours de la Guerre de 100 ans fut érigé un second mur d'enceinte, qui fut par la suite détruit. Cependant en subsiste aujourd'hui la Tour de l'Horloge qui, au XVIII°, servit de corps de garde et de prison. Elle égrène aujourd'hui les heures sereines du village.
Chapelle Sainte Marie du Frouzet : L'actuelle chapelle de Frouzet a été construite vers 1660 pour remplacer celle en ruine qui se trouvait sur la colline de Clastre et était appelée "le château". Elle était déjà dédiée à Notre Dame de l'Assomption qui était également le jour de la fête locale. À cette époque, la population du hameau s'est cotisée pour subvenir aux frais de sa construction.
Pas de caractéristique romane vue de l'extérieur. La façade de l'église est un clocher-mur en pignon, construction plus simple et moins coûteuse que de bâtir un clocher et souvent en usage au 16e et 17e siècle dans les petites églises ; il avait en général trois baies pour recevoir les cloches. Au Frouzet seule la baie la plus haute est garnie d'une cloche.
L'intérieur est très simple : une grande voûte romane, un autel en pierre surmonté d'une belle statue de la Sainte Vierge entourée des statues du Sacré Coeur de Jésus à sa droite et de St Roch à sa gauche. Une petite statue de l'Enfant Jésus de Prague, offerte par une paroissienne et signée de Pieraccini est également présente dans le choeur.
Deux chapelles complètent l'ensemble ; la première, côté Nord, dédiée à St Joseph, contient un cadre renfermant l'original (?) du Catalogue des Indulgences de la Confrérie de la Croix du Rosaire fondée en 1677 et une plaque de marbre très abîmée rappelle la mémoire de M. Joseph Marie Dubrueil. Docteur et professeur de médecine, il fut le premier titulaire de la chaire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Montpellier, en 1824. Né à Landerneau dans le Finistère, devenu chirurgien dans la Marine, ses nombreux travaux de chirurgien et, en particulier, sa grande connaissance de l'anatomie des vaisseaux sanguins, en firent une sommité de la faculté de Montpellier dans la première moitié du 19ème siècle. La seconde chapelle, côté Sud, était sans doute ouverte à la Confrérie du Saint Sacrement, fondée en en 1666.
Plusieurs statues sont visibles dans la nef, en particulier, Ste Anne face à St Joachim et Ste Jeanne d'Arc ainsi qu'un ancien baptistère en métal à l'entrée de l'édifice.
Le village de Saint-Martin-de-Londres possède l'un des monuments romans les mieux conservés du Languedoc à travers son église, dissimulée derrière une enceinte médiévale, à mi-chemin entre Montpellier et les Cévennes.
À l’époque celtique, Llyn dinas, devenu la ville de Londres, désignait « la colline de l’étang » chez nos voisins anglais. En Languedoc, Loundro aurait signifié « bourbe, eaux croupissantes » et les termes Lundras, Lundrias, Doundras, qui après mutation ont donné Londres, ont été utilisés dans les écrits médiévaux pour caractériser notre vallon aujourd’hui asséché. Il reste néanmoins souvent noyé dans la brume échappée des sols jadis envahis par les marécages.
La principale porte d'entrée dans le centre médiéval du village est le «Grand Portail». De là, la rue du Grand Portail longe la petite place du marché, La Placette, et vous dirigez vers l'église et ses bâtiments environnants.
Église Saint-Martin : Elle a été construite entre la fin du XI° siècle et le début du XII° siècle. Monument majeur de l'art roman en Languedoc, elle a la particularité d'avoir un chevet trilobé.
Au XI° siècle le vallon de Londres relève du comté de Montferrand appartenant aux Guilhem de Montarnaud qui sont des vassaux des comtes de Melgueil se trouvant dans le diocèse de Maguelone. L'église rentre dans l'histoire le 1er mai 1088 dans le Cartulaire de Gellone, lorsque Adhémar-Guilhem de Montarnaud, seigneur du lieu, lègue à l'abbaye de Gellone l'église Saint-Martin-de-Londres et ses dépendances (ecclesiam Sancti Martini de Lundras, cum decimis et premiciis, et omni cimiterio, traduisible par : « l'église Saint-Martin-de-Londres avec les dîmes, les prémices, le cimetière et tout ce qui appartenait à ladite église »). L'église Saint-Martin est érigée en prieuré en 1090 : au cours du XII° siècle, il gagne en importance, entraînant de fréquents conflits avec les seigneurs de Montarnaud, qui possèdent toujours le village. Cette séparation du village entre les autorités ecclésiastiques et seigneuriales est encore visible aujourd'hui : l'enclos du prieuré est physiquement séparé du reste du village par un rempart. Ce conflit prend fin en 1250 lors du rachat de la seigneurie de Saint-Martin par Gellone. Saint-Martin fut relativement épargné par les guerres de Religions, ce qui ne fut pas le cas pour la maison-mère, qui dut céder la seigneurie en 1592 à la famille de Roquefeuil afin de financer les travaux de reconstruction. L'abbaye de Gellone rentra dans la Congrégation Bénédictine de Saint-Maur en 1644 et se fit restituer la seigneurie en 1689. L'église a été fortement remaniée au XIX° siècle (destruction du clocher, adjonction d'une chapelle au nord et agrandissement de la nef d'une travée à l'ouest) et restaurée en 1932.
La date de consécration de l'église n'est pas connue, mais elle a vraisemblablement été édifiée au tournant du XI° et du XII° siècle. L'édifice d'origine comportait une courte nef de deux travées donnant sur un très original chevet trilobé. En effet, le carré du transept, couvert d'une coupole culminant à 15 mètres, s'ouvre sur trois absides semi-circulaires. Celle dans l'axe de la nef est précédée d'une courte travée de chœur voûtée en berceau. L'appareillage des pierres est tout à fait remarquable, étant très régulier et orné de « tailles en feuilles de fougère », soulignant une indéniable influence lombarde. Plusieurs adjonctions ont été faites à l'édifice au cours des siècles : un clocher-tour, aujourd'hui détruit, fut construit dans le courant du XII° siècle. Le clocheton actuel, qui surmonte la coupole, date quant à lui du XVIII° siècle. Enfin, au XIX° siècle, la nef fut prolongée d'une travée à l'ouest et une chapelle fut greffée au nord de la nef.
Autour de l'église dans la Place de l'Eglise vous verrez des maisons de pierre et d'un côté une belle arcade, au-dessus de laquelle se trouve le presbytère. Une bonne partie des remparts d'origine entourent encore le centre historique de Saint-Martin-de-Londres.
La tour de l'Horloge : Vestige de l'enceinte médiévale, la tour est surmontée d'une tourelle conique postérieure sur laquelle fut installé un petit campanile comportant une cloche.
Au XV° siècle, au cours de la Guerre de 100 ans fut érigé un second mur d'enceinte, qui fut par la suite détruit. Cependant en subsiste aujourd'hui la Tour de l'Horloge qui, au XVIII°, servit de corps de garde et de prison. Elle égrène aujourd'hui les heures sereines du village.
Chapelle Sainte Marie du Frouzet : L'actuelle chapelle de Frouzet a été construite vers 1660 pour remplacer celle en ruine qui se trouvait sur la colline de Clastre et était appelée "le château". Elle était déjà dédiée à Notre Dame de l'Assomption qui était également le jour de la fête locale. À cette époque, la population du hameau s'est cotisée pour subvenir aux frais de sa construction.
Pas de caractéristique romane vue de l'extérieur. La façade de l'église est un clocher-mur en pignon, construction plus simple et moins coûteuse que de bâtir un clocher et souvent en usage au 16e et 17e siècle dans les petites églises ; il avait en général trois baies pour recevoir les cloches. Au Frouzet seule la baie la plus haute est garnie d'une cloche.
L'intérieur est très simple : une grande voûte romane, un autel en pierre surmonté d'une belle statue de la Sainte Vierge entourée des statues du Sacré Coeur de Jésus à sa droite et de St Roch à sa gauche. Une petite statue de l'Enfant Jésus de Prague, offerte par une paroissienne et signée de Pieraccini est également présente dans le choeur.
Deux chapelles complètent l'ensemble ; la première, côté Nord, dédiée à St Joseph, contient un cadre renfermant l'original (?) du Catalogue des Indulgences de la Confrérie de la Croix du Rosaire fondée en 1677 et une plaque de marbre très abîmée rappelle la mémoire de M. Joseph Marie Dubrueil. Docteur et professeur de médecine, il fut le premier titulaire de la chaire d'anatomie de la Faculté de Médecine de Montpellier, en 1824. Né à Landerneau dans le Finistère, devenu chirurgien dans la Marine, ses nombreux travaux de chirurgien et, en particulier, sa grande connaissance de l'anatomie des vaisseaux sanguins, en firent une sommité de la faculté de Montpellier dans la première moitié du 19ème siècle. La seconde chapelle, côté Sud, était sans doute ouverte à la Confrérie du Saint Sacrement, fondée en en 1666.
Plusieurs statues sont visibles dans la nef, en particulier, Ste Anne face à St Joachim et Ste Jeanne d'Arc ainsi qu'un ancien baptistère en métal à l'entrée de l'édifice.
Bien plus tard, le village de Saint-Martin-de-Londres s'est bâti autour d'une église aujourd'hui disparue, sans doute à l'époque Carolingienne.
Vers le XI° siècle la seigneurie de Saint Martin appartenait à la famille Guilhem de Mantarnaud. Le village était entouré de nombreux Mas ou Hameaux constituant des fiefs indépendants de la seigneurie principale. Ces fiefs furent presque tous successivement cédés à l'abbaye de Gellone à partir du XI° siècle. Mais la seigneurie de Saint Martin ne passa aux moines de Saint Guilhem qu'un siècle et demi plus tard vers l'an mille deux cent cinquante quatre, à partir de l'an mille trois cent trente et un jusqu'à la révolution les évêques furent les suzerains des villages situés dans le vallon de Londres.
Les luttes fin XII° siècle devinrent fréquentes et forcèrent le seigneur à construire de hautes murailles pour se défendre. L'enclos du cimetière fut alors fortifié. Un portail à plein cintre de 2,25 mètres d'ouverture placé au regard de la ville au milieu du rempart donnait accès à cette enceinte. C'est par cette unique issue que s'établissaient les communications avec l'extérieur.
Cette partie du village formant la première enceinte fut appelée " vieux fort ". Au XIV° siècle de nouvelles fortifications enveloppèrent toute la ville. Les murailles étaient épaisses de 1,40 mètre. Trois portes, constituées chacune d'une tour, donnèrent entrée dans la ville, ces tours au nombre de cinq étaient découvertes afin de pouvoir défendre toutes les avenues. Vers le commencement du XVI° siècle le village franchit l'enceinte fortifiée et se développa à l'extérieur.
Le XIX° siècle fut fatal à ces fortifications. Le portail "Le Portalet" Fut démoli avec la muraille jusqu'à la tour. Le portail neuf fut démoli avec le pont qui le précédait en 1854. Le grand portail fut démoli en 1855. La tour " prime " fut sacrifiée la dernière. Ses pierres servirent à construire la nouvelle mairie en 1880.
Quant aux tours circulaires, celle de "l'Aillet" fut vendue et on l'appela "Tour d'Arnaud" du nom de son nouveau propriétaire. Celle qui est à l'angle opposé fut couverte. En 1791, le rez de chaussée servit de corps de garde et de prison. De 1801 à 1860 la salle du premier étage fut affectée aux réunions du conseil municipal. En 1859 la tour de la mairie fut surélevée et on y installa l'horloge.
Le Pic Saint Loup :
Ce "phare de la garrigue" se dresse majestueusement et offre une superbe balade jusqu'au sommet. On y contemple garrigue et vignobles des portes de Montpellier jusqu'à la montagne de l'Hortus. Du haut de ses 659 mètres, le randonneur essoufflé peut contempler par beau temps un panorama extraordinaire, mêlant notamment les Cévennes, la mer et le mont Ventoux.
Histoire : La région du Pic Saint-Loup est habitée par l'Homme depuis bien longtemps, plus précisément depuis que la température sur Terre est suffisante pour qu'il puisse survivre en se réfugiant dans des abris ou des grottes. Un exemple remarquable est la grotte de l'Hortus qui,pendant plusieurs millénaires de la dernière période froide du quaternaire (entre 55 000 et 35 000 ans), a été occupée de façon épisodique par des chasseurs néandertaliens. Par la suite, elle fut plusieurs fois utilisée comme abri ou comme lieu de culte, en particulier à l'âge du Bronze et enfin au début de l'ère chrétienne, aux IV° et V° siècles.
La Légende : Au Moyen Age vivaient à Saint-Martin-de-Londres trois hommes riches et amoureux d'une même femme. Loup, Guiral et Clair. Ayant avoué leur passion à la dame, cette dernière leur répondit qu'elle épouserait le plus glorieux. Tous les trois partirent à la guerre. Quelques années plus tard, ils revinrent couverts d'honneur, mais leur gloire fut veine, car la jeune femme était morte pendant leur absence. Fous de chagrin, ils décidèrent d'un commun accord de vivre en ermites. Ils montèrent chacun sur l'un des trois pics formant un triangle autour du village. Chaque année à Noël, ils allumaient un grand feu que l'on voyait de la plaine et qui signalait leur présence. Un Noël, il n'y eut plus que deux brasiers. Puis un seul. Puis aucun. Les trois ermites étaient morts. En hommage à leur courage on appela les pics par leurs prénoms. Celui sur lequel vivait Guiral devint Saint-Guiral. Il est situé près du Mont Aigoual. Celui sur lequel vivait Clair fut nommé Saint-Clair. C'est à ses pieds qu'est bâtie la ville de Sète. Celui sur lequel vivait Loup est devenu Pic Saint-Loup, notre montagne emblématique.