
Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan
Le village se trouve au nord du département du Gard, à 5km de l'Ardeche.
Le hameau d'Avéjan se dresse au sommet d'une colline, à deux kilomètres au nord de Saint-Jean-de-Maruéjols.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cèze, la Claysse , le ruisseau de Malaygue, Valat de Lérou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (« la Cèze et ses gorges » et les « garrigues de Lussan ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais ou Saint-Jeannaises.
Les châteaux : Les 2 châteaux sont des propriétés privées.
Le premier château se dresse à l’extrémité de la rue du Foussat tracée sur l’ancien fossé entourant le village. On y accédait par un pont-levis. Il possède une façade du XVII° siècle, flanquée d’une grosse tour ronde. Des armoiries, une fenêtre de style renaissance y ont été ajoutées par la suite.
Le 2ᵉ est le château d’Avéjan, qui comprend une tour du XV° siècle.
Église Saint-Jean-Baptiste :
Les fondations de l'église actuelle datent vraisemblablement du XII° siècle.
L'église est pratiquement abandonnée et en ruines au début du XVII° siècle, après l'apparition de la Réforme, la quasi-totalité des habitants du village s'étant convertie au protestantisme. Elle est réhabilitée vers le milieu du XVII° siècle, puis incendiée par les troupes du chef camisard Jean Cavalier, au début du XVIII° siècle et restaurée peu après.
La première décennie du XIX° siècle voit la construction du clocher et l'achat d'une cloche. Dans la deuxième partie de ce siècle, l'église est devenue trop petite pour contenir tous les fidèles. Le Conseil de fabrique et le conseil municipal décident donc de la rénover et de l'agrandir. On commence par refaire une façade en pierres de taille, puis, en 1870, on construit une nouvelle sacristie au nord, les deux nefs latérales et les deux arceaux qui ouvrent sur le transept.
Sous les chapelles du transept se trouvent les cryptes funéraires des familles Ribeyrol d'Entremeaux (branche sud) et Laborie de Tharaux (branche nord).
Un nouveau vitrail, représentant la symbolique de l'eau du baptème, a été installé au-dessus du grand portail.
Église Saint-Pierre d'Avéjan : L'église Saint Pierre d'Avéjan est située près du château et entourée par un petit cimetière. Elle est de style roman très pur, avec son abside en cul-de-four orientée à l'est et la chapelle des Comtes d'Avéjan, sous laquelle se trouve une crypte où reposent plusieurs membres de cette famille.
Dans son livre « Églises romanes oubliées du Bas-Languedoc », P.-A. CLÉMENT décrit cette église qu'il date de la seconde moitié du XII° siècle. Son histoire est étroitement associée à celle de la famille de Banne d'Avéjan, dont le premier représentant est cité en 1181.
Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863) retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de Banne, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avéjan ». Il s'agit sans doute de la petite chapelle, rajoutée sur la façade sud de l'église, à droite de son portail d'entrée, communiquant avec le chœur par une large ouverture.
En sept siècles, l'église a subi les injures du temps. La voûte de la nef s'est effondrée à une époque indéterminée et a été rétablie à un niveau inférieur. En 1703, durant la guerre des camisards, ces derniers vinrent saccager l'église et profaner la sépulture des seigneurs d'Avéjan, peut-être pour venger l'abjuration de 1655. C'est probablement à cette occasion que fût martelé le tympan du portail qui porte trois personnages en buste, sans doute le Christ entouré de Pierre et Paul.
Désacralisée en 1985, l'église a été restaurée à partir de 1983 par l'ARESPA (Association pour la restauration de l'Église Saint Pierre d'Avéjan). En 1996, ce chantier a bénéficié d'une subvention de l'association "Sauvegarde de l'Art français" (voir l'article consacré à ce projet).
L'église est aujourd'hui utilisée pour des expositiions et des concerts.
Temple protestant :
Le temple protestant actuel a été inauguré en 1820.
L'auteur du projet est le pasteur ENCONTRE qui après bien des difficultés (le premier projet avait été présenté en 1809), obtient l'autorisation des autorités et l'adhésion de toute l'église. L'argent trouvé, les paroissiens de chaque village de la paroisse sont sollicités pour fournir et transporter les matériaux : qui du sable, de la chaux, des pierres, etc. À noter que la table de communion en pierre d'asphalte, installée dans le temple à cette époque, toujours présente et encore utilisée aujourd'hui, est celle du premier temple, édifié en 1612 et démoli en 1685 au moment de la révocation de l'Edit de Nantes ; elle fut récupérée à l'époque par une famille catholique qui l'a utilisée pendant plus d'un siècle comme table de jardin, et l'a restituée à la communauté protestante en 1820 ! Même s'il était un excellent pasteur, Germain ENCONTRE était un piètre architecte, et de nombreux problèmes consécutifs à une mauvaise conception du bâtiment ont conduit à des réparations et des modifications architecturales tout au long du XIX° siècle.
L'aménagement intérieur actuel du temple date de 1992. Le volume intérieur de 11 m de hauteur a été réduit à 7 m, permettant de disposer d'un lieu de culte lumineux et accueillant au rez-de-chaussée, ainsi que d'une grande salle à l'étage.
Remparts et Tour de l'Horloge : Des remparts qui protégeaient le village primitif, il subsiste deux tours : la Tour de l'Horloge, coté sud et la tour de la maison Rebotier côté nord. Les murailles ont été absorbées par les maisons qui s'y adossaient, comme on peut le voir sur l'actuelle place de l'Horloge,
Élément de fortification faisant partie des anciens remparts, on peut dater la Tour de l'Horloge approximativement du XII° siècle. Elle présente alors un aspect classique de tour crénelée. Il faut attendre 1741 pour qu'elle prenne son aspect actuel, recouverte de tuiles vernissées.
Maison des Mines : De la Maison des notaires à la nouvelle Mairie, en passant par la Maison des Mines...
Isidore LAVIE passera commande de la réalisation de la maison actuelle. Cette maison est décrite ainsi dans les actes notariés successifs : « une maison d’habitation sise à l’entrée même du village … élevée d’un étage sur cave, avec grenier en dessus, bâtie en retrait de la route nationale ». Cette maison fut achevée vers 1869. Lors de son décès en 1885, la propriété passa aux mains de sa fille unique Ismalie LAVIE devenuepar mariage avec Charles DE TUBEUF notaire, Madame DE TUBEUF. Charles DE TUBEUF sera notaire dans cette étude jusqu’en 1896, avant de regagner pour sa retraite la bonne ville d’ALAIS. La famille De TUBEUF est connue pour ses propriétés minières.
Le 14 août 1903, devant Maître BOUDON notaire à ALAIS, M et Mme DE TUBEUF cèdent en viager leur propriété à M Louis Victor Joseph DUMANOIS dessinateur à la SFA. Madame Coralie DUMANOIS est également la sœur de M MORETTE Directeur de la Société Française des Asphaltes (SFA).
Le 9 mars 1925, devant Maître BOUDON notaire à ALAIS, M MORETTE, Directeur de la SFA et mandataire de M Victor DUMANOIS et de Mme Coralie MORETTE, vend cette maison à la SFA représentée par son président M BERTHARION.
Cette maison sera propriété de la SFA jusqu’à sa vente le 29 juin 2002, devant Maître EXBRAYAT Notaire à Barjac, à la commune de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan.
Pont de Caveirac : Le pont de Caveirac, parfois abusivement qualifié de romain, est plus vraisemblablement médiéval, sans que l'on puisse toutefois le dater de manière précise en l'état actuel des recherches. Il permettait de franchir la Claysse, à proximité du Moulin du même nom, et un peu en amont du pont actuel, qui a remplacé un gué vers le milieu du XX° siècle. Ce gué, situé sur le chemin de Saint-Jean-de-Maruéjols à St Ambroix, était sans doute plutôt réservé aux attelages et aux troupeaux, tandis que les piétons et les cavaliers pouvaient emprunter le pont, surtout en période de hautes eaux.
Le hameau d'Avéjan se dresse au sommet d'une colline, à deux kilomètres au nord de Saint-Jean-de-Maruéjols.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cèze, la Claysse , le ruisseau de Malaygue, Valat de Lérou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (« la Cèze et ses gorges » et les « garrigues de Lussan ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais ou Saint-Jeannaises.

Les châteaux : Les 2 châteaux sont des propriétés privées.
Le premier château se dresse à l’extrémité de la rue du Foussat tracée sur l’ancien fossé entourant le village. On y accédait par un pont-levis. Il possède une façade du XVII° siècle, flanquée d’une grosse tour ronde. Des armoiries, une fenêtre de style renaissance y ont été ajoutées par la suite.
Le 2ᵉ est le château d’Avéjan, qui comprend une tour du XV° siècle.

L'église est pratiquement abandonnée et en ruines au début du XVII° siècle, après l'apparition de la Réforme, la quasi-totalité des habitants du village s'étant convertie au protestantisme. Elle est réhabilitée vers le milieu du XVII° siècle, puis incendiée par les troupes du chef camisard Jean Cavalier, au début du XVIII° siècle et restaurée peu après.
La première décennie du XIX° siècle voit la construction du clocher et l'achat d'une cloche. Dans la deuxième partie de ce siècle, l'église est devenue trop petite pour contenir tous les fidèles. Le Conseil de fabrique et le conseil municipal décident donc de la rénover et de l'agrandir. On commence par refaire une façade en pierres de taille, puis, en 1870, on construit une nouvelle sacristie au nord, les deux nefs latérales et les deux arceaux qui ouvrent sur le transept.
Sous les chapelles du transept se trouvent les cryptes funéraires des familles Ribeyrol d'Entremeaux (branche sud) et Laborie de Tharaux (branche nord).
Un nouveau vitrail, représentant la symbolique de l'eau du baptème, a été installé au-dessus du grand portail.
Église Saint-Pierre d'Avéjan : L'église Saint Pierre d'Avéjan est située près du château et entourée par un petit cimetière. Elle est de style roman très pur, avec son abside en cul-de-four orientée à l'est et la chapelle des Comtes d'Avéjan, sous laquelle se trouve une crypte où reposent plusieurs membres de cette famille.
Dans son livre « Églises romanes oubliées du Bas-Languedoc », P.-A. CLÉMENT décrit cette église qu'il date de la seconde moitié du XII° siècle. Son histoire est étroitement associée à celle de la famille de Banne d'Avéjan, dont le premier représentant est cité en 1181.
Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863) retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de Banne, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avéjan ». Il s'agit sans doute de la petite chapelle, rajoutée sur la façade sud de l'église, à droite de son portail d'entrée, communiquant avec le chœur par une large ouverture.
En sept siècles, l'église a subi les injures du temps. La voûte de la nef s'est effondrée à une époque indéterminée et a été rétablie à un niveau inférieur. En 1703, durant la guerre des camisards, ces derniers vinrent saccager l'église et profaner la sépulture des seigneurs d'Avéjan, peut-être pour venger l'abjuration de 1655. C'est probablement à cette occasion que fût martelé le tympan du portail qui porte trois personnages en buste, sans doute le Christ entouré de Pierre et Paul.
Désacralisée en 1985, l'église a été restaurée à partir de 1983 par l'ARESPA (Association pour la restauration de l'Église Saint Pierre d'Avéjan). En 1996, ce chantier a bénéficié d'une subvention de l'association "Sauvegarde de l'Art français" (voir l'article consacré à ce projet).
L'église est aujourd'hui utilisée pour des expositiions et des concerts.

L'auteur du projet est le pasteur ENCONTRE qui après bien des difficultés (le premier projet avait été présenté en 1809), obtient l'autorisation des autorités et l'adhésion de toute l'église. L'argent trouvé, les paroissiens de chaque village de la paroisse sont sollicités pour fournir et transporter les matériaux : qui du sable, de la chaux, des pierres, etc. À noter que la table de communion en pierre d'asphalte, installée dans le temple à cette époque, toujours présente et encore utilisée aujourd'hui, est celle du premier temple, édifié en 1612 et démoli en 1685 au moment de la révocation de l'Edit de Nantes ; elle fut récupérée à l'époque par une famille catholique qui l'a utilisée pendant plus d'un siècle comme table de jardin, et l'a restituée à la communauté protestante en 1820 ! Même s'il était un excellent pasteur, Germain ENCONTRE était un piètre architecte, et de nombreux problèmes consécutifs à une mauvaise conception du bâtiment ont conduit à des réparations et des modifications architecturales tout au long du XIX° siècle.
L'aménagement intérieur actuel du temple date de 1992. Le volume intérieur de 11 m de hauteur a été réduit à 7 m, permettant de disposer d'un lieu de culte lumineux et accueillant au rez-de-chaussée, ainsi que d'une grande salle à l'étage.

Remparts et Tour de l'Horloge : Des remparts qui protégeaient le village primitif, il subsiste deux tours : la Tour de l'Horloge, coté sud et la tour de la maison Rebotier côté nord. Les murailles ont été absorbées par les maisons qui s'y adossaient, comme on peut le voir sur l'actuelle place de l'Horloge,
Élément de fortification faisant partie des anciens remparts, on peut dater la Tour de l'Horloge approximativement du XII° siècle. Elle présente alors un aspect classique de tour crénelée. Il faut attendre 1741 pour qu'elle prenne son aspect actuel, recouverte de tuiles vernissées.
Maison des Mines : De la Maison des notaires à la nouvelle Mairie, en passant par la Maison des Mines...
Isidore LAVIE passera commande de la réalisation de la maison actuelle. Cette maison est décrite ainsi dans les actes notariés successifs : « une maison d’habitation sise à l’entrée même du village … élevée d’un étage sur cave, avec grenier en dessus, bâtie en retrait de la route nationale ». Cette maison fut achevée vers 1869. Lors de son décès en 1885, la propriété passa aux mains de sa fille unique Ismalie LAVIE devenuepar mariage avec Charles DE TUBEUF notaire, Madame DE TUBEUF. Charles DE TUBEUF sera notaire dans cette étude jusqu’en 1896, avant de regagner pour sa retraite la bonne ville d’ALAIS. La famille De TUBEUF est connue pour ses propriétés minières.
Le 14 août 1903, devant Maître BOUDON notaire à ALAIS, M et Mme DE TUBEUF cèdent en viager leur propriété à M Louis Victor Joseph DUMANOIS dessinateur à la SFA. Madame Coralie DUMANOIS est également la sœur de M MORETTE Directeur de la Société Française des Asphaltes (SFA).
Le 9 mars 1925, devant Maître BOUDON notaire à ALAIS, M MORETTE, Directeur de la SFA et mandataire de M Victor DUMANOIS et de Mme Coralie MORETTE, vend cette maison à la SFA représentée par son président M BERTHARION.
Cette maison sera propriété de la SFA jusqu’à sa vente le 29 juin 2002, devant Maître EXBRAYAT Notaire à Barjac, à la commune de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan.
Pont de Caveirac : Le pont de Caveirac, parfois abusivement qualifié de romain, est plus vraisemblablement médiéval, sans que l'on puisse toutefois le dater de manière précise en l'état actuel des recherches. Il permettait de franchir la Claysse, à proximité du Moulin du même nom, et un peu en amont du pont actuel, qui a remplacé un gué vers le milieu du XX° siècle. Ce gué, situé sur le chemin de Saint-Jean-de-Maruéjols à St Ambroix, était sans doute plutôt réservé aux attelages et aux troupeaux, tandis que les piétons et les cavaliers pouvaient emprunter le pont, surtout en période de hautes eaux.

Avéjan est le berceau de la famille des Comtes de Banne d'Avéjan, d'où est issu, entre autres, Monseigneur Charles de Banne d’Avéjan, 3ème Évêque d’Alais de 1721 à 1744.
La voie romaine de Nîmes à Alba-la-Romaine, dite « Voie d'Antonin le Pieux », franchit la Cèze un peu en aval du Pont de Tharaux, traverse la commune du sud au nord pour retrouver, de l'autre côté de la route départementale, l'actuel Chemin de l'Estrade et poursuit son parcours vers Barjac.
1226 : À la suite de la croisade des Albigeois, le roi de France, Louis VIII, donne aux Évêques d'Uzès tout ce que le Comte de Toulouse possédait à Saint-Jean-de-Maruéjols. Les remparts sont vraisemblablement un peu antérieurs à cette époque (12e siècle).
1381 : Révolte des Tuchins. Les remparts du bourg sont remis en état.
1493 : Le roi Charles VIII établit un bailli royal à Saint-Jean-de-Maruéjols.
1612 : Un temple protestant est édifié place de la Motte, sur l'emplacement de l'ancienne mairie. Il sera détruit en 1629 suite à la Paix d’Alais, restauré vers 1650, puis définitivement rasé en 1685, à la révocation de l'Édit de Nantes.
1628 : Le Duc de Rohan, chef militaire des protestants, assiège Saint-Jean-de-Maruéjols, dont la garnison se rend rapidement. Il fait démanteler le château des Budos de Portes, les remparts et démolir le pont sur la Cèze. Ce pont à péage alimentait les caisses des Budos, de religion catholique, ainsi que celles de l'évêque d'Uzès, co-seigneur de Saint-Jean-de-Maruéjols.
1648 : Établissement d'un compois, ancêtre de notre cadastre moderne, qui recense toutes les propriétés foncières de la paroisse.
1693 : Le Prince de Conti hérite de la part de la seigneurie de Saint-Jean-de-Maruéjols qui appartenait aux Budos de Portes.
1703 : Jean Cavalier et ses camisards traversent le village à plusieurs reprises. L'église de Saint-Jean-de-Maruéjols est brûlée, ainsi que celle d'Avéjan. Plusieurs catholiques, anciens ou nouveaux convertis, sont exécutés.
1721 : La peste touche le village.
1741 : La tour de l'horloge, jusqu'alors crénelée, prend son aspect actuel : elle est recouverte de tuiles vernissées et on y installe une horloge.
1789 : La commune s'installe dans la période révolutionnaire, qui sera relativement calme (pour cette période, voir l'ouvrage de Michel Vovelle « Révolution au village »).
1813 : La commune d'Avéjan est rattachée à celle de Saint-Jean-de-Maruéjols par décret impérial.
1820 : Un nouveau temple protestant est édifié.
1834 : La concession de lignite d'Avéjan est établie au profit de Léonce de Bannes, comte d'Avéjan, à l'est de la route de Barjac. L'asphalte y est adjoint en 1856.
1836 : Le premier cadastre, dit cadastre napoléonien, est dressé. Il est conservé aux archives communales.
1854 : Une épidémie de choléra fait environ 100 victimes.
1859 : Création de la concession de Saint-Jean-de-Maruéjols, à l'ouest de la route vers Barjac, exploitée depuis 1872 par la Société Française des Asphaltes.
1863 : Le cimetière, qui entourait l'église, est transféré à l'extérieur du village.
1870 : L'église Saint-Jean-Baptiste voit sa façade reconstruite et elle est agrandie par l'adjonction de deux nefs latérales.
1914/1918 : 35 habitants de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan, dont le nom figure sur le monument aux morts de la commune, paient leur tribut à la première guerre mondiale.
Famille Avéjan
Le « Dictionnaire de la noblesse » (Paris 1863) retrace la généalogie de cette lignée. Ainsi Pierre de Banne, dans son testament de 1451 choisit sa sépulture « au tombeau de ses pères, dans le cimetière de l'église Saint-Pierre d'Avéjan ».
Son fils, Jean de Banne en 1516 fait la même demande.
Son arrière-petit-fils, Jean, sera prieur d'Avéjan.
Mais Claude de Banne, en 1567, embrasse le calvinisme. En 1588, il choisit cependant la même sépulture, comme plus tard son fils aîné Pierre.
Jacques, le fils de ce dernier, âgé de 81 ans en 1694, restait fermement attaché au protestantisme et conçut un vif ressentiment lorsque son fils aîné Denis abjura en 1655, ce qui lui facilita peut-être une brillante carrière militaire, puisqu'en 1602, il était nommé Lieutenant Général des armées du Roi.
Son fils, Louis de Banne d'Avéjan, devint également Lieutenant général en 1738. * Sa terre d'Avéjan fut érigée en baronie en 1732, puis en marquisat en 1736. Il fit construire à Paris l'hôtel d'Avéjan, qui se dresse toujours, rue de Poitiers.
Son frère, Charles, fut nommé évêque d'Alais en 1721. La rue principale de la ville porte son nom.
La lignée directe de cette famille s'est éteinte en 1741.