Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Jean-de-Fos
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Lergue, le Salagou, le Garel, le Ronel, le ruisseau de Creissels, le ruisseau du Lieutre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Salagou ») et huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Hérault, le ruisseau de l'Avenc et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « gorges de l'Hérault » et les « hautes garrigues du Montpelliérais ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint Jean de Fos est un village qui est dit construit en « circulade ». En fait, cette architecture est une conséquence d’un encellulement ecclésiastique, autrement dit, des habitations regroupées autour de l’église du village. Les remparts ont été construits au XII° siècle pour former une enceinte, renforcée par des fossés, constituant une protection efficace. Plus tard, une fois comblés, les fossés ont laissé la place à des rues donnant cet aspect de « circulade ».
Saint Jean de Fos reste empreint de son histoire plus que millénaire.
Pont du Diable : Avec plus de mille années d'existence, il est localisé à la fin des gorges de l’Hérault, dans un lieu propice à la baignade, où il attire chaque année de nombreux visiteurs en été. Le pont comprend deux arches et deux ouïes. Il a été élargi à la fin du XVIII° siècle.
Mentionné également sous le nom de pont du Gouffre noir ou pont du Gour noir, cet édifice est l'un des plus anciens ponts médiévaux de France. D'après le cartulaire de Gellone et selon les dernières recherches conduites par l'université de Montpellier, la construction aurait eu lieu en 873, suivant un accord conclu entre l'abbé d'Aniane et l'abbé de Gellone (Saint Guilhem le Désert), donc probablement dans la première moitié du IX° siècle.
Victor Mortet a publié l'acte passé entre Pons, abbé d'Aniane, et Geoffroy, abbé de Gellone, en donnant une date de rédaction de l'acte comprise entre 1036 et 1048. Il est prévu que chaque abbaye construit la moitié du pont, qu'on ne doit pas le fortifier ou construire une église dessus et qu'aucun droit d'usage ou cens ne doit être prélevé pour son passage.
Le pont du diable (ou pont de Saint Guilhem) doit son nom à une légende se trouvant dans la seconde rédaction du Moniage Guillaume écrite vers 1160, qui attribue, faussement, la construction du pont à Guillaume d'Orange et qui prétendait que lors de la construction du pont, le diable venait défaire chaque nuit ce que les hommes construisaient durant la journée. Un jour, les hommes (qui n'en pouvaient plus de construire en vain) conclurent un accord avec le diable : il pourrait prendre la première âme qui passerait sur le pont. Ainsi les hommes purent construire le pont. Mais aucun des hommes ne voulant donner son âme au diable, ils firent passer un chat en premier. Fou de rage, le Diable tenta en vain de détruire le pont sans y parvenir et se jeta dans l'eau. C'est ainsi que le pont reçut le nom de « Pont du Diable ».
Le pont du Diable fait l’objet d’une inscription et protection au titre des monuments historiques depuis le 5 avril 1935. En 1998, il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (868-033) au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
La tour de L’horloge : Construite comme tour défensive, elle commandait l'entrée du village. Elle fût édifiée en même temps que les fortifications au XII° siècle. En saillie par rapport aux murailles, elle comporte deux étages d’archères. On peut distinguer les stigmates du chemin de ronde sur l’arrière de la tour.
Probablement rehaussée à une époque, elle fut réparée à plusieurs reprises. Elle accueillait à l’origine une salle de garde puis hébergea la prison seigneuriale.
Bien plus tard, elle fût équipée d’une horloge. Un clocher en fer forgé, appelé en Languedoc un « campanile » fait office de carillon pour sonner les heures.
Église Saint Jean Baptiste : Dominant le village de son toit vert, en poterie vernissée, l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Fos caractérise pleinement ce village médiéval. Elle est inscrite aux Monuments Historiques de France depuis 2013.
L’église Saint-Jean-Baptiste est d'origine romane, sa construction ayant été initiée vers le XI° siècle. Elle s’appelle alors « Sancti Johannis de Gurgite Nigro » puis deviendra « parrochia Sancti Johannis de Fors ». Elle se présentait alors comme une église à nef unique, terminée par une abside semi-circulaire, comme de nombreuses autres églises romanes rurales.
Ce n’est qu’au cours des siècles qu’elle a été augmentée de nombreux ajouts (tour de l’abside, tour clocher, collatéraux sud et nord, sacristie). Elle prit à une certaine époque un aspect défensif par la construction de la tour de l’abside, et des traces architecturales suggèrent la présence d’un chemin de ronde qui devait courir le long de la nef. On voit également nettement les stigmates d’un hourd au sommet du mur surélevé au sud, le long de la nef de l’église.
Église Saint-Géniès de Litenis : C'est une église romane située à Saint-Géniès, village de la commune de Saint-Jean-de-Fos. L'église (connue jadis sous les noms d'Ecclesia S. Genesii de Ledens et Sanctus Genesius de Litenis) se dresse isolée en pleine campagne, au sud du village, en bordure de la route départementale D9E2 qui relie Saint-Jean-de-Fos à Gignac, à environ 2 km au sud de Saint-Jean-de-Fos et à 1 km à l'ouest d'une courbe que fait l'Hérault à hauteur d'Aniane.
Le village de Litenis se situait sur le chemin du gué qui était la seule voie de communication entre l'abbaye d'Aniane et l'abbaye de Gellone avant la construction du Pont du Diable vers 1025 ou 1030 et qui jalonnait un très vieil itinéraire orienté nord-ouest / sud-est qui permettait de joindre le Lodévois à la cité de Nîmes et à Maguelone.
L'église est mentionnée dès le IX° siècle dans le cartulaire de Gellone comme faisant partie du domaine (le fisc de Litenis) donné en l'an 804 par Charlemagne à son cousin Guillaume de Gellone (saint Guilhem) en récompense de ses faits d'armes contre les Sarrasins.
Donné par saint Guilhem à l'abbaye de Gellone qu'il fonde en 804, ce fisc (appelé Litenis fiscum ou Fiscum Litenis cum ecclesiis Sancti Johannis et Sancti Genesii) en constitue l'un des principaux domaines fonciers du IX° au XIII° siècle.
L'église Saint-Géniès de Litenis est édifiée en style roman au XII° siècle (voire aux XI° et XII° siècles) à l'emplacement d'une des nefs latérales d'un sanctuaire paléochrétien datant du VI° ou VII° siècle, révélé par des fouilles archéologiques effectuées de 1994 à 2001.
À l'est, l'église présente un chevet roman très simple composé d'une abside semi-circulaire unique édifiée en moellons, surmontée d'une corniche en forte saillie et couverte de tuiles. L'abside, non décorée, est simplement percée d'une fenêtre axiale et est soutenue, du côté sud, par un contrefort. Tandis que la façade nord est entièrement lisse, la façade méridionale est percée d'une baie cintrée à simple ébrasement, d'une fine fenêtre en forme de meurtrière et d'un portail en plein cintre en avant-corps, dont les piédroits aux impostes saillantes supportent une archivolte à double voussure. À l'ouest, l'église présente un imposant clocher-mur complètement rectangulaire percé à son sommet de quatre grandes baies campanaires dont une seule abrite une cloche.
Le Pigeonnier : Le pigeonnier est bien visible depuis la route en venant de Lagamas. Il est en effet situé à flanc de coteau, au tènement dit du Rouanel, protégé des vents dominants par les derniers soubresauts de la Séranne, et la lucarne d’envol était exposée pratiquement plein Sud.
Les ruines existantes laissent présumer un pigeonnier du type « pied de mulet ». C’était en tout cas un pigeonnier d’étage puisque sa façade ouest présente une ouverture au rez-de-chaussée ouvrant sur une salle voutée, aveugle. Un étage était accessible de l’extérieur, sans doute à l’aide d’une échelle, par une autre ouverture placée au-dessus de la précédente. La pièce à l’étage est également voutée et présente deux petites ouvertures sur les façades sud et est. Un second étage, dévolu aux volatiles, s’atteignait par une ouverture dans le plafond de la pièce du 1er étage, dont on voit encore le bâti.
Le pigeonnier est construit entre le compoix de 1610 dans lequel il est absent, et celui de 1678 dans lequel il est mentionné. Il a probablement été érigé entre 1675 et 1678. Henri de Benoist de la Prunarède devient en effet seigneur de directe de Saint-Jean-de-Fos le 1er décembre 1675 en achetant le fief de Saint Jean de Fos à Etienne de Lauriol. Il est alors possible que bien que n’ayant aucun droit de justice (haute ou basse) dans le fief, son rang de noblesse et sa nouvelle qualité de seigneur de directe de Saint Jean de Fos aient pu lui permettre d’avoir l’autorisation de construire un pigeonnier au Rouanel.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Hérault, le ruisseau de l'Avenc et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « gorges de l'Hérault » et les « hautes garrigues du Montpelliérais ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint Jean de Fos est un village qui est dit construit en « circulade ». En fait, cette architecture est une conséquence d’un encellulement ecclésiastique, autrement dit, des habitations regroupées autour de l’église du village. Les remparts ont été construits au XII° siècle pour former une enceinte, renforcée par des fossés, constituant une protection efficace. Plus tard, une fois comblés, les fossés ont laissé la place à des rues donnant cet aspect de « circulade ».
Saint Jean de Fos reste empreint de son histoire plus que millénaire.
Pont du Diable : Avec plus de mille années d'existence, il est localisé à la fin des gorges de l’Hérault, dans un lieu propice à la baignade, où il attire chaque année de nombreux visiteurs en été. Le pont comprend deux arches et deux ouïes. Il a été élargi à la fin du XVIII° siècle.
Mentionné également sous le nom de pont du Gouffre noir ou pont du Gour noir, cet édifice est l'un des plus anciens ponts médiévaux de France. D'après le cartulaire de Gellone et selon les dernières recherches conduites par l'université de Montpellier, la construction aurait eu lieu en 873, suivant un accord conclu entre l'abbé d'Aniane et l'abbé de Gellone (Saint Guilhem le Désert), donc probablement dans la première moitié du IX° siècle.
Victor Mortet a publié l'acte passé entre Pons, abbé d'Aniane, et Geoffroy, abbé de Gellone, en donnant une date de rédaction de l'acte comprise entre 1036 et 1048. Il est prévu que chaque abbaye construit la moitié du pont, qu'on ne doit pas le fortifier ou construire une église dessus et qu'aucun droit d'usage ou cens ne doit être prélevé pour son passage.
Le pont du diable (ou pont de Saint Guilhem) doit son nom à une légende se trouvant dans la seconde rédaction du Moniage Guillaume écrite vers 1160, qui attribue, faussement, la construction du pont à Guillaume d'Orange et qui prétendait que lors de la construction du pont, le diable venait défaire chaque nuit ce que les hommes construisaient durant la journée. Un jour, les hommes (qui n'en pouvaient plus de construire en vain) conclurent un accord avec le diable : il pourrait prendre la première âme qui passerait sur le pont. Ainsi les hommes purent construire le pont. Mais aucun des hommes ne voulant donner son âme au diable, ils firent passer un chat en premier. Fou de rage, le Diable tenta en vain de détruire le pont sans y parvenir et se jeta dans l'eau. C'est ainsi que le pont reçut le nom de « Pont du Diable ».
Le pont du Diable fait l’objet d’une inscription et protection au titre des monuments historiques depuis le 5 avril 1935. En 1998, il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco (868-033) au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
Gorges de l'Hérault |
Vue depuis le Pont | Entrée naturelle grotte Clamouse |
La tour de L’horloge : Construite comme tour défensive, elle commandait l'entrée du village. Elle fût édifiée en même temps que les fortifications au XII° siècle. En saillie par rapport aux murailles, elle comporte deux étages d’archères. On peut distinguer les stigmates du chemin de ronde sur l’arrière de la tour.
Probablement rehaussée à une époque, elle fut réparée à plusieurs reprises. Elle accueillait à l’origine une salle de garde puis hébergea la prison seigneuriale.
Bien plus tard, elle fût équipée d’une horloge. Un clocher en fer forgé, appelé en Languedoc un « campanile » fait office de carillon pour sonner les heures.
Église Saint Jean Baptiste : Dominant le village de son toit vert, en poterie vernissée, l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Fos caractérise pleinement ce village médiéval. Elle est inscrite aux Monuments Historiques de France depuis 2013.
L’église Saint-Jean-Baptiste est d'origine romane, sa construction ayant été initiée vers le XI° siècle. Elle s’appelle alors « Sancti Johannis de Gurgite Nigro » puis deviendra « parrochia Sancti Johannis de Fors ». Elle se présentait alors comme une église à nef unique, terminée par une abside semi-circulaire, comme de nombreuses autres églises romanes rurales.
Ce n’est qu’au cours des siècles qu’elle a été augmentée de nombreux ajouts (tour de l’abside, tour clocher, collatéraux sud et nord, sacristie). Elle prit à une certaine époque un aspect défensif par la construction de la tour de l’abside, et des traces architecturales suggèrent la présence d’un chemin de ronde qui devait courir le long de la nef. On voit également nettement les stigmates d’un hourd au sommet du mur surélevé au sud, le long de la nef de l’église.
Église Saint-Géniès de Litenis : C'est une église romane située à Saint-Géniès, village de la commune de Saint-Jean-de-Fos. L'église (connue jadis sous les noms d'Ecclesia S. Genesii de Ledens et Sanctus Genesius de Litenis) se dresse isolée en pleine campagne, au sud du village, en bordure de la route départementale D9E2 qui relie Saint-Jean-de-Fos à Gignac, à environ 2 km au sud de Saint-Jean-de-Fos et à 1 km à l'ouest d'une courbe que fait l'Hérault à hauteur d'Aniane.
Le village de Litenis se situait sur le chemin du gué qui était la seule voie de communication entre l'abbaye d'Aniane et l'abbaye de Gellone avant la construction du Pont du Diable vers 1025 ou 1030 et qui jalonnait un très vieil itinéraire orienté nord-ouest / sud-est qui permettait de joindre le Lodévois à la cité de Nîmes et à Maguelone.
L'église est mentionnée dès le IX° siècle dans le cartulaire de Gellone comme faisant partie du domaine (le fisc de Litenis) donné en l'an 804 par Charlemagne à son cousin Guillaume de Gellone (saint Guilhem) en récompense de ses faits d'armes contre les Sarrasins.
Donné par saint Guilhem à l'abbaye de Gellone qu'il fonde en 804, ce fisc (appelé Litenis fiscum ou Fiscum Litenis cum ecclesiis Sancti Johannis et Sancti Genesii) en constitue l'un des principaux domaines fonciers du IX° au XIII° siècle.
L'église Saint-Géniès de Litenis est édifiée en style roman au XII° siècle (voire aux XI° et XII° siècles) à l'emplacement d'une des nefs latérales d'un sanctuaire paléochrétien datant du VI° ou VII° siècle, révélé par des fouilles archéologiques effectuées de 1994 à 2001.
À l'est, l'église présente un chevet roman très simple composé d'une abside semi-circulaire unique édifiée en moellons, surmontée d'une corniche en forte saillie et couverte de tuiles. L'abside, non décorée, est simplement percée d'une fenêtre axiale et est soutenue, du côté sud, par un contrefort. Tandis que la façade nord est entièrement lisse, la façade méridionale est percée d'une baie cintrée à simple ébrasement, d'une fine fenêtre en forme de meurtrière et d'un portail en plein cintre en avant-corps, dont les piédroits aux impostes saillantes supportent une archivolte à double voussure. À l'ouest, l'église présente un imposant clocher-mur complètement rectangulaire percé à son sommet de quatre grandes baies campanaires dont une seule abrite une cloche.
Le Pigeonnier : Le pigeonnier est bien visible depuis la route en venant de Lagamas. Il est en effet situé à flanc de coteau, au tènement dit du Rouanel, protégé des vents dominants par les derniers soubresauts de la Séranne, et la lucarne d’envol était exposée pratiquement plein Sud.
Les ruines existantes laissent présumer un pigeonnier du type « pied de mulet ». C’était en tout cas un pigeonnier d’étage puisque sa façade ouest présente une ouverture au rez-de-chaussée ouvrant sur une salle voutée, aveugle. Un étage était accessible de l’extérieur, sans doute à l’aide d’une échelle, par une autre ouverture placée au-dessus de la précédente. La pièce à l’étage est également voutée et présente deux petites ouvertures sur les façades sud et est. Un second étage, dévolu aux volatiles, s’atteignait par une ouverture dans le plafond de la pièce du 1er étage, dont on voit encore le bâti.
Le pigeonnier est construit entre le compoix de 1610 dans lequel il est absent, et celui de 1678 dans lequel il est mentionné. Il a probablement été érigé entre 1675 et 1678. Henri de Benoist de la Prunarède devient en effet seigneur de directe de Saint-Jean-de-Fos le 1er décembre 1675 en achetant le fief de Saint Jean de Fos à Etienne de Lauriol. Il est alors possible que bien que n’ayant aucun droit de justice (haute ou basse) dans le fief, son rang de noblesse et sa nouvelle qualité de seigneur de directe de Saint Jean de Fos aient pu lui permettre d’avoir l’autorisation de construire un pigeonnier au Rouanel.
On trouve les premières mentions du lieu en 804 sous le nom Litenis.
Le village s'est ensuite développé autour de l'église de St-Jean entre 1031 et 1060 à la suite de la construction du Pont du Diable qui constitue un relais important entre Saint-Guilhem-le-Désert et Aniane.
La place a été successivement fortifiée au Moyen Âge.
Saint-Jean-de-Fos a connu la renommée grâce à ses potiers du XIV° au XVI° siècle. Cette tradition de poterie, notamment la poterie vernissée verte, s'est perpétuée et est toujours visible dans les rues du village au travers d'éléments de faîtages, de descentes de chenaux et de gouttières par exemple.
Les potiers fabriquaient aussi des petites trompes en terre cuite (troïna ou trumpet) qui furent utilisées de la seconde moitié du XV° siècle jusqu'au début du XX° siècle. Les cloches étant « parties à Rome », entre le Jeudi Saint et Pâques, les enfants de chœur, armés de ces petites cornes, trompetaient pour appeler les fidèles à la messe. Le dimanche de Pâques une cérémonie avait lieu sous la croix de la Vierge du Roc Pointu. Il fallait s’emparer de la corne de son voisin et la briser contre le rocher. Le bas du rocher est encore recouvert des tessons accumulés pendant des années.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, créée en mars 1792. Elle est baptisée « société populaire régénérée » en floréal an II. Elle compte 88 membres à cette date. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Fort-l’Hérault.