Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Jean-de-Buèges
Cerné de montagnes, blotti contre l’imposant Roc de Tracastel dans une vallée paisible, le village de Saint-Jean-de-Buèges a semblé longtemps inaccessible.
Il fut pourtant le moteur économique de la vallée : à la fin du XIX° siècle, fort de ses 900 habitants, il était plus peuplé que l’actuel chef-lieu de canton de Saint-Martin-de-Londres. Ses principales ressources étaient la culture de l’olivier et de la vigne, et la sériciculture (élevage de vers à soie).
La disparition progressive de l’industrie de la confection des bas de soie, l’épisode des grandes gelées de l’hiver 1956 et l’exode rural qui s’en est suivi, ont contribué au dépeuplement progressif de la commune. Mais la tendance s’est aujourd’hui inversée.
Saint-Jean-de-Buèges se distingue aujourd’hui par sa richesse spéléologique. La montagne de la Séranne est un terrain de jeu secret où s’ouvrent de très grandes salles et près de 7 kilomètres de galeries souterraines : parmi celles-ci, la grotte du Garel, découverte par la section spéléologique en 1974.
La commune de Saint-Jean-de-Buèges fait partie de la zone tampon du territoire “Causses et Cévennes”, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 25 juin 2011. Elle est située à 16 km du Parc national des Cévennes.
Le château de Baulx : Le rebord juste au-dessus du village était approprié pour contrôler la vallée. Il est devenu le siège de vassaux du baron de Pégairolles.
Le château datant du début du XII° siècle est à l'origine constitué d'un seul donjon. En 1280, il est cité comme « château » et porte le nom «Château de Baulx».. Il doit hommage à Salomon et Golfried de Felguières, seigneurs de Lunas et de Pégairolles. À la même époque, les défenses de la forteresse sont renforcées. Un fossé sec est creusé au côté nord-est. Une enceinte percée de meurtrières est construite, ainsi qu'une citerne et un magasin destinés à pouvoir soutenir un siège éventuel. Une rampe d'accès caladée est pratiquée pour accéder à l'entrée basse.
Les sires de Berenger de Caladon conservent la forteresse jusqu'à son entrée dans la famille de Trinquère (parfois transcrit Trinquayre ou encore Trinquaire) par le mariage de Braidette de Caladon, héritière de Bertrand Bringuier ou Berenger de Caladon, seigneur de Baulx. Braidette teste le 5 février 1422 en faveur de son fils, Raymond de Trinquère, et lui lègue le château et tous droits lui appartenant.
En 1680 apparaît un nouveau propriétaire, François de Ratte, seigneur de Cambous, qui fait élever un corps de logis plus confortable.
L'édifice est néanmoins mentionné comme « ruine » en 1749. Il sert de carrière de pierres, certaines maisons du village de Saint-Jean-de-Buèges en présentent encore les traces.
En 1813, la famille de Turenne, alors propriétaire, vend cet ensemble ruiné à Hilaire de Girard du Lac, dont la fille et unique héritière épouse en 1848 Henri Sicard. Leurs descendants conservent le château — transformé en bergerie — jusqu'en 1987, date à laquelle Joseph Sicard en fait don à la commune.
Depuis 1991, le château de Baulx fait l'objet d'une importante campagne de restauration soutenue par le Conseil général de l'Hérault, rejoint par la région Languedoc-Roussillon, l'État et l'Union européenne. Les travaux ont permis la restitution des hourds sur le mur d'enceinte. Les travaux de restauration concernent le donjon, le corps de logis et les tours.
- Le donjon : reconstruction des parties manquantes, restitution des créneaux d'après traces in situ et documents d'archives, installation d'un escalier intérieur en bois pour pouvoir accéder au sommet.
- Le corps de logis : restauration et consolidation des murs, remise en état des maçonneries à moellons, restitution de la fenêtre à meneaux de la façade ouest.
-Les tours : dégagement des deux tours (est et sud), consolidation des ouvertures, restitution des toitures en tuiles creuses couronnées d'un épi de faîtage sur piédouche en tuile vernissée.
Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste : L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste est une église romane. L'église fut construite à la fin du XI° siècle et au début du XII° siècle. Elle est mentionnée sous le nom d'Ecclesia Sancti Johannis de Buia en 1095 dans une bulle du pape Urbain II. Elle a subi des transformations aux XVII° et XVIII° siècles.
L'église est un édifice de taille moyenne, à chevet semi-circulaire. Elle est recouverte de tuiles et édifiée en pierre de taille, assemblée en appareil irrégulier et percée de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).
Elle possède un beau chevet de style roman lombard, malheureusement très dégradé. Ce chevet, percé d'une fenêtre absidiale unique, est orné d'une frise de dents d'engrenage et de bandes lombardes composées d'arcatures reposant sur des modillons géométriques et de colonnes engagées semi-cylindriques, hélas détruites dans leur partie supérieure. Le chevet a en effet subi d'importants dégâts : la maçonnerie de pierre de taille est remplacé en grande partie par une blocage de mortier, de moellons et de morceaux de pierre de taille de récupération. Le pignon qui surmonte le chevet est percé d'un oculus circulaire. La jonction entre le chevet et la nef est assurée par une travée de chœur, de même hauteur que le chevet, ornée de trois arcatures surmontées d'une frise de dents d'engrenage.
La façade septentrionale, flanquée de chapelles de construction tardive, est ornée d'une frise de 20 arcatures à modillons géométriques et est rythmée par quatre hauts pilastres, qui font saillie par rapport aux arcatures comme à Saint-André-de-Buèges. La façade méridionale est masquée par un bâtiment accolé contre l'église. La façade occidentale, percée d'une grande baie en plein cintre, est surmontée d'un clocher carré percé d'une baie sur chaque face. Elle présente un remarquable portail à triple ébrasement, colonnes et arc torique, dont la voussure externe possède des « claveaux plus étroits à la base qu'au sommet (aux sommiers qu'à la clé) » donnant à l'extrados un aspect légèrement brisé, comme à Brissac, Saint-André-de-Buèges et Pégairolles-de-Buèges.
La rivière de la Buèges : La Buèges ( Le nom Buèges vient du mot bauge qui signifiait terre inculte et plus tard gîte fangeux de certains animaux tel le sanglier, par extension terre marécageuse ) est une petite rivière qui prend sa source à partir d'une grande résurgence karstique. Elle draine la Séranne et une partie du plateau calcaire du Larzac. Cette eau de source est relativement pure et fraîche toute l'année. La rivière, profonde en de nombreux endroits, se prête parfaitement aux baignades rafraichissantes.
Telle une artère vitale, la Buèges parcourt la vallée. Son cours d'eau et ses rives ombragées représentent un espace vital pour les truites, les martin-pêcheurs et de nombreuses espèces végétales, ayant besoin d'un climat humide et doux en hiver. Un système d'irrigation partant de la rivière permet depuis très longtemps l'arrosage des jardins maraîchers, alors que les vignes et oliveraies peuvent résister à la sécheresse estivale.
La Buèges, dont les rives renforcées par d'anciens endiguements délimitent les jardins, est traversée par d'anciens passages à gué autrefois indispensables. Plus loin sur le cours d'eau, on remarque des terrasses de tuf formées par le dépôt du calcaire dissous dans l'eau. Il est intéressant de remarquer qu'ici, les cascades ne nivellent pas la roche, mais que celle-ci au contraire s'accroît continuellement avec les dépôts de calcaire.
Comme beaucoup de rivières karstiques, la Buèges disparaît après quelques kilomètres en s'infiltrant à nouveau dans la roche calcaire poreuse, et ne refait surface qu'en cas de fortes pluies pour alors rejoindre l'Hérault.
Il fut pourtant le moteur économique de la vallée : à la fin du XIX° siècle, fort de ses 900 habitants, il était plus peuplé que l’actuel chef-lieu de canton de Saint-Martin-de-Londres. Ses principales ressources étaient la culture de l’olivier et de la vigne, et la sériciculture (élevage de vers à soie).
La disparition progressive de l’industrie de la confection des bas de soie, l’épisode des grandes gelées de l’hiver 1956 et l’exode rural qui s’en est suivi, ont contribué au dépeuplement progressif de la commune. Mais la tendance s’est aujourd’hui inversée.
Saint-Jean-de-Buèges se distingue aujourd’hui par sa richesse spéléologique. La montagne de la Séranne est un terrain de jeu secret où s’ouvrent de très grandes salles et près de 7 kilomètres de galeries souterraines : parmi celles-ci, la grotte du Garel, découverte par la section spéléologique en 1974.
La commune de Saint-Jean-de-Buèges fait partie de la zone tampon du territoire “Causses et Cévennes”, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 25 juin 2011. Elle est située à 16 km du Parc national des Cévennes.
Le château de Baulx : Le rebord juste au-dessus du village était approprié pour contrôler la vallée. Il est devenu le siège de vassaux du baron de Pégairolles.
Le château datant du début du XII° siècle est à l'origine constitué d'un seul donjon. En 1280, il est cité comme « château » et porte le nom «Château de Baulx».. Il doit hommage à Salomon et Golfried de Felguières, seigneurs de Lunas et de Pégairolles. À la même époque, les défenses de la forteresse sont renforcées. Un fossé sec est creusé au côté nord-est. Une enceinte percée de meurtrières est construite, ainsi qu'une citerne et un magasin destinés à pouvoir soutenir un siège éventuel. Une rampe d'accès caladée est pratiquée pour accéder à l'entrée basse.
Les sires de Berenger de Caladon conservent la forteresse jusqu'à son entrée dans la famille de Trinquère (parfois transcrit Trinquayre ou encore Trinquaire) par le mariage de Braidette de Caladon, héritière de Bertrand Bringuier ou Berenger de Caladon, seigneur de Baulx. Braidette teste le 5 février 1422 en faveur de son fils, Raymond de Trinquère, et lui lègue le château et tous droits lui appartenant.
En 1680 apparaît un nouveau propriétaire, François de Ratte, seigneur de Cambous, qui fait élever un corps de logis plus confortable.
L'édifice est néanmoins mentionné comme « ruine » en 1749. Il sert de carrière de pierres, certaines maisons du village de Saint-Jean-de-Buèges en présentent encore les traces.
En 1813, la famille de Turenne, alors propriétaire, vend cet ensemble ruiné à Hilaire de Girard du Lac, dont la fille et unique héritière épouse en 1848 Henri Sicard. Leurs descendants conservent le château — transformé en bergerie — jusqu'en 1987, date à laquelle Joseph Sicard en fait don à la commune.
Depuis 1991, le château de Baulx fait l'objet d'une importante campagne de restauration soutenue par le Conseil général de l'Hérault, rejoint par la région Languedoc-Roussillon, l'État et l'Union européenne. Les travaux ont permis la restitution des hourds sur le mur d'enceinte. Les travaux de restauration concernent le donjon, le corps de logis et les tours.
- Le donjon : reconstruction des parties manquantes, restitution des créneaux d'après traces in situ et documents d'archives, installation d'un escalier intérieur en bois pour pouvoir accéder au sommet.
- Le corps de logis : restauration et consolidation des murs, remise en état des maçonneries à moellons, restitution de la fenêtre à meneaux de la façade ouest.
-Les tours : dégagement des deux tours (est et sud), consolidation des ouvertures, restitution des toitures en tuiles creuses couronnées d'un épi de faîtage sur piédouche en tuile vernissée.
Église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste : L'église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste est une église romane. L'église fut construite à la fin du XI° siècle et au début du XII° siècle. Elle est mentionnée sous le nom d'Ecclesia Sancti Johannis de Buia en 1095 dans une bulle du pape Urbain II. Elle a subi des transformations aux XVII° et XVIII° siècles.
L'église est un édifice de taille moyenne, à chevet semi-circulaire. Elle est recouverte de tuiles et édifiée en pierre de taille, assemblée en appareil irrégulier et percée de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).
Elle possède un beau chevet de style roman lombard, malheureusement très dégradé. Ce chevet, percé d'une fenêtre absidiale unique, est orné d'une frise de dents d'engrenage et de bandes lombardes composées d'arcatures reposant sur des modillons géométriques et de colonnes engagées semi-cylindriques, hélas détruites dans leur partie supérieure. Le chevet a en effet subi d'importants dégâts : la maçonnerie de pierre de taille est remplacé en grande partie par une blocage de mortier, de moellons et de morceaux de pierre de taille de récupération. Le pignon qui surmonte le chevet est percé d'un oculus circulaire. La jonction entre le chevet et la nef est assurée par une travée de chœur, de même hauteur que le chevet, ornée de trois arcatures surmontées d'une frise de dents d'engrenage.
La façade septentrionale, flanquée de chapelles de construction tardive, est ornée d'une frise de 20 arcatures à modillons géométriques et est rythmée par quatre hauts pilastres, qui font saillie par rapport aux arcatures comme à Saint-André-de-Buèges. La façade méridionale est masquée par un bâtiment accolé contre l'église. La façade occidentale, percée d'une grande baie en plein cintre, est surmontée d'un clocher carré percé d'une baie sur chaque face. Elle présente un remarquable portail à triple ébrasement, colonnes et arc torique, dont la voussure externe possède des « claveaux plus étroits à la base qu'au sommet (aux sommiers qu'à la clé) » donnant à l'extrados un aspect légèrement brisé, comme à Brissac, Saint-André-de-Buèges et Pégairolles-de-Buèges.
La rivière de la Buèges : La Buèges ( Le nom Buèges vient du mot bauge qui signifiait terre inculte et plus tard gîte fangeux de certains animaux tel le sanglier, par extension terre marécageuse ) est une petite rivière qui prend sa source à partir d'une grande résurgence karstique. Elle draine la Séranne et une partie du plateau calcaire du Larzac. Cette eau de source est relativement pure et fraîche toute l'année. La rivière, profonde en de nombreux endroits, se prête parfaitement aux baignades rafraichissantes.
Telle une artère vitale, la Buèges parcourt la vallée. Son cours d'eau et ses rives ombragées représentent un espace vital pour les truites, les martin-pêcheurs et de nombreuses espèces végétales, ayant besoin d'un climat humide et doux en hiver. Un système d'irrigation partant de la rivière permet depuis très longtemps l'arrosage des jardins maraîchers, alors que les vignes et oliveraies peuvent résister à la sécheresse estivale.
La Buèges, dont les rives renforcées par d'anciens endiguements délimitent les jardins, est traversée par d'anciens passages à gué autrefois indispensables. Plus loin sur le cours d'eau, on remarque des terrasses de tuf formées par le dépôt du calcaire dissous dans l'eau. Il est intéressant de remarquer qu'ici, les cascades ne nivellent pas la roche, mais que celle-ci au contraire s'accroît continuellement avec les dépôts de calcaire.
Comme beaucoup de rivières karstiques, la Buèges disparaît après quelques kilomètres en s'infiltrant à nouveau dans la roche calcaire poreuse, et ne refait surface qu'en cas de fortes pluies pour alors rejoindre l'Hérault.
Castelnau et Valence
Vassale de la baronnie de Pégairolles, la seigneurie de St-Jean-de-Buèges apparaît pour la première fois dans les textes en 990. Son château ne semble pas remonter au delà du XII ème siècle. Alors poste de surveillance, le donjon n'abrite qu'une faible garnison. Remanié et agrandi au XIII et XIV ème siècles, le château est entouré d'une première enceinte avec meurtrières du côté le plus exposé. La citerne et le magasin sont installés, éléments essentiels de survie.
En 1217, le seigneur Raymond de Saint-Maurice donne Pégairolles (ou ce qu'il en possédait dans ce château) à l'évêque en l'échange de droits à Saint-Maurice (de-Navacelles).
En 1241, Salomon de Felguières, seigneur de Saint-Maurice, Lunas, Faugères et Madières est seigneur de Pégairolles ;
En 1264, c'est Comalfred de Falguières qui rend au procureur de l'évêque, le château sur la tour duquel " on a levé la marque du seigneur et on l'a annoncé à son de trompe "..
En 1280, Omalfred de Felguières est seigneur. La seigneurie est alors vendue.
En 1593, le château est échu à Jean de Trinquière.
En 1679, le seigneur de Cambous, d'un puissant lignage et riche propriétaire terrien racheta le château et sa transformation en un espace organisé témoigne d'une volonté de mise au goût du jour de l'ensemble : les qualités de confort priment désormais sur celles de défense.
En 1703, le monument sert de refuge néanmoins à la population du village terrorisée par le passage de groupes de Camisards. En 1749 le château est décrit comme "une ruine" et sert sans doute de carrière de pierres, visibles sur certaines maisons du village.
En 1813, la famille de Turenne vend les ruines du château à Hilaire de Girard du Lac, gentilhomme verrier, dont l'héritière en 1848, épouse Henri Sicard. Certains remparts seront remontés, le château sert de bergerie.
En 1987 Joseph Sicard fait don du château à la commune.
En 1990 les travaux de sauvegarde et restauration sont entrepris.
HISTOIRE du Château
XII° siècle Poste de surveillance, le donjon n'abrite alors qu'une faible garnison. Il constitue avec d'autres avant-postes semblables situés le long du cours de la Buèges un réseau contrôlant et protégeant l'accès à la baronnie de Pégairolles.
XIII° - XIV° siècles La première enceinte enserrant la plate-forme sommitale est dotée dès son origine d'une cour basse, mise au jour au centre de l'actuelle cour basse. Son tracé, de forme trapézoïdale, s'ouvre à l'ouest pour rejoindre l'avancée de la plate-forme sommitale. Une petite tour carrée peut marquer une entrée à l'est de la structure. Un vestige de porte découvert sous ces fondations de la tour est semble le confirmer. Des meurtrières sont percées dans le mur du côté le plus exposé. Cet ensemble suit et exploite le bord d'un décrochement du massif rocheux en contrebas de la plate-forme rocheuse où sont installés le donjon et la première enceinte. Il enclot sans doute la quasi-totalité du plateau inférieur à l'intérieur du château actuel. Cette étape initiale ne présente aucuns travaux de remblaiement en vue d'obtenir des surfaces planes importantes ; le plan de la forteresse utilise la déclivité naturelle du rocher et se cale sur le relief d'une façon qui ne traduit pas, comme plus tard, un souci prépondérant de l'espace. Le matériel archéologique associé est caractéristique de cette époque (céramique de l'Uzège dominante, céramique grise à décor plastique et celle du Montpelliéret) et confirme la première mention du château en tant que tel en 1280. L'accès de la cour basse à l'enceinte castrale est matérialisée par un chemin de terre au bas de la forteresse menant à une rampe d'accès caladée avec escalier rayonnant et ouvrant sur l'entrée basse du château, laquelle peut être dotée d'un système défensif. Une entrée haute donne de plain-pied sur la plate-forme sommitale. Eléments de survie essentiels, une citerne ainsi qu'une réserve à vivres voûtée sont construites dès ce moment-là. Un escalier latéral permet d' accéder directement de la plate-forme à la réserve. Une trémie à l'est de la voûte peut indiquer la présence d'un étage, habitable ou fonctionnel, de niveau avec le plateau supérieur. Près de l'entrée basse du château, un sondage pratiqué au sud-ouest de la calade centrale a révélé un sol de circulation initial fait d'un dallage de pierre montant vers un seuil ménagé à partir du rocher et réalisant un axe de passage ouest-est ; dans cet axe, un dallage de pierre identique a été trouvé près de l'entrée initiale haute. Ces vestiges en présence permettent de restituer le niveau de fonctionnement initial de la plate-forme sommitale, plus bas que celui visible à l'heure actuelle. Le sol associé met en évidence un matériel homogène et de même nature que celui de la cour basse. Le long de la courtine nord qui est la plus exposée, un fossé en U parfaitement taillé, sert initialement de carrière de pierres. Un sondage pratiqué à l'angle sud-est de la tour porte permet d'affiner le scénario de cette zone : au départ, un fossé sec d'un seul tenant ceinture l'ensemble de la courtine nord ; la rocher taillé assez régulièrement à l'oblique et le fond plat laissent supposer une entaille en U similaire à son pendant nord-ouest, mais avec un rebord aplani à cet endroit, appui d'une éventuelle passerelle. Dans cet axe, un parement de pierres taillées et émoussées à l'extérieur du rempart suivi du dallage de pierre plates déjà mentionné suggèrent un seuil d'origine et une voie de passage à l'intérieur du château sous le niveau de circulation moderne.
XV° siècle Vers le XVe siècle, le fossé sec est comblé à cet endroit pour permettre la mise en place d'une rampe d'accès en pierre.
XVI° siècle Une tour-porte succède à la rampe d'accès et semble traduire une surélévation du niveau de fonctionnement intérieur. Une calade s'accole contre le seuil initial et sa reprise intérieure suggère un emmarchement. Un matériel associé, très peu abondant, ne permet aucune conclusion chronologique définitive. Avec l'agrandissement de l'espace intérieur du château et la mise en place de l'actuelle courtine sud, il y a déplacement du même modèle : le château et sa cour basse. La mise en place de cette dernière nécessite une vaste opération de remblaiement pour combler le décrochement important du socle rocheux précédemment mentionné. L'enceinte primitive s'étend désormais au plateau inférieur avec l'édification, au sud et à l'est, de remparts ainsi que d'une tour d'angle, de plan circulaire (qui subira ultérieurement des transformations). L'entrée initiale basse, englobée dans cette nouvelle disposition, doit continuer à servir d'accès à la plate-forme sommitale, mais la circulation à l'intérieur du château est réorganisée à partir d'une entrée aménagée dans la courtine est. Un bâtiment voûté bas, daté d'après le matériel archéologique du XV° - début XVI° siècle et accolé au rempart nord, peut être rattaché à cet état. Une chapelle castrale de très modeste dimension semble être identifiable pour cette période sur la terrasse sud-ouest. Postérieurement, la tour-porte, au sol soigneusement caladé, est construite à l'emplacement de l'entrée haute initiale.
XVII° siècle Dans la deuxième moitié du XVII° siècle, un réaménagement d'ensemble du château correspond à une volonté de remise au goût du jour : le plateau supérieur, agrandi grâce à une vaste opération de remblaiement au sud-ouest, est doté de deux corps de bâtiments modernes flanqués de part et d'autre du donjon qui leur sert de couloir ; une cour centrale et deux escaliers convergeant permettent de relier les deux plateaux inférieur et supérieur du château. XVIII° siècle Des bâtiments sont installés sur le plateau inférieur, impliquant le rebouchage du portail est. L'entrée haute, rétrécie, semble être transformée en fenêtre. XIX° siècle Laissé à l'abandon pendant une cinquantaine d'année et soumis au pillage, le château est réaménagé une ultime fois en 1848 : certaines parties du rempart sont remontées et le château sert de bergerie...