Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Gilles
A moins de 30 minutes de la Méditerranée, du Lubéron ou des Alpilles, entre Cévennes et Provence, Saint-Gilles constitue un carrefour stratégique du sud de la France, trait d’union entre "Nîmes, la languedocienne" et "Arles, la provençale".
Sa partie basse, la Camargue gardoise, est successivement constituée de rizières, de prairies, d’élevages de taureaux et de cultures céréalières.
Les coteaux, au Nord, accueillent pour leur part les vignobles des Costières et l’arboriculture fruitière.
Le port de Saint-Gilles est le seul port de plaisance de la Communauté d’Agglomération. Il constitue un levier économique important pour la commune.
Église abbatiale de Saint-Gilles du Gard : Le monastère est construit au VII° siècle, initialement dédié à saint Pierre et saint Paul, puis au IX° siècle à saint Gilles, un ermite local. Ses reliques, conservées dans l'église abbatiale, en font un important lieu de pèlerinage sur la via Tolosana vers Saint-Jacques-de-Compostelle. L'abbaye est placée sous la protection du Saint-Siège.
À la fin du XI° siècle, sous l'influence du pape Grégoire VII, le monastère de Saint-Gilles est rattaché à Cluny. Les moines de Saint-Gilles, refusant de se soumettre à Cluny, conservent le privilège d'élire leurs abbés. En 1120 nouveau refus des moines de se soumettre à Cluny. En 1132 les moines de Saint-Gilles acceptent enfin de se soumettre à la réforme de Cluny et à la règle bénédictine.
Il connaît, en ce temps-là, une période de grande prospérité. Cette protection et les reliques assurant de bons revenus à la communauté, un projet de construction d'une nouvelle église est alors lancé. Ce chantier se déroule essentiellement au XII° siècle, époque à laquelle est sculptée la façade, tandis que les derniers travaux ne sont achevés que bien plus tard (le transept au XIV° siècle et le clocher au XV° siècle).
Au XII° siècle, à Saint-Gilles, qui abritait un port d'embarquement pour Rome et la Terre Sainte, l'abbaye de Saint-Gilles du Gard possédait le corps de son fondateur, un saint Gilles légendaire, moine qui aurait vécu à une époque inconnue, d'Arles, au VI° siècle, et de Charlemagne, au IX° siècle.
Les pèlerins venaient de toute l'Europe et son sanctuaire était le plus fréquenté de tout l'Occident. Les foules qui se pressaient étaient si importantes que 134 changeurs de monnaies leur étaient nécessaires, un chiffre énorme comparé à celui des grandes villes et ports d'Europe qui ne comptaient que 30 changeurs. L'afflux était tel, qu'en 1116, l’église majeure et deux autres églises furent démolies pour laisser place à une nouvelle abbatiale, de 93 mètres de long, édifiée au-dessus de l'église primitive, la crypte actuelle, où reposait le corps du saint.
La grande majorité arrivait par le chemin de Régordane, ou chemin de Saint-Gilles, le tronçon cévenol de la route qui reliait l’Île-de-France au Bas Languedoc. Il fut mis en service vers 843, date où le traité de Verdun divisa en trois l’Empire carolingien. Ce chemin devint alors l’itinéraire le plus oriental du royaume, via Le Puy-en-Velay, conduisant au pèlerinage de Saint-Gilles. D'autres routes ont existé, comme celle qu'empruntaient les pèlerins venus de Rocamadour par Conques et Saint-Guilhem-le-Désert. Une autre passait par l'Aubrac et sa domerie placée sous le patronage de saint Gilles.
L'église, dévastée en 1562 par les Huguenots, souffre des guerres de Religion. Elle subit une restauration et une finition sommaire au XVII° siècle, mais son grand clocher-campanile abattu n'est pas relevé. La nef est raccourcie et abaissée, le chœur roman n'est pas relevé. Une nouvelle restauration plus générale de l'édifice a lieu entre 1842 et 1868 sous la direction de Charles-Auguste Questel au cours de laquelle les deux entrées latérales de la grande façade sont débouchées et un large escalier aménagé sur le parvis.
Le tombeau de saint Gilles ne sera redécouvert qu'en 1865. Le pèlerinage, quant à lui, ne reprendra que plus tardivement, en 1965.
En 1902-1903, Stanford White prit modèle sur le portail de l'abbatiale pour embellir l'église Saint-Barthélémy de New York (en anglais St. Bartholomew, plus communément appelée St. Bart's, à Midtown Manhattan) par un triple portail néo-roman directement inspiré de celui de l'église abbatiale de Saint-Gilles du Gard, qu'il avait admirée en 1878.
L’escalier à vis de l’ancien choeur : Il s’agit d’un escalier hélicoïdal datant du XII° siècle, portant une voûte annulaire appareillée à neuf claveaux. Cet assemblage s’appuie sur le noyau central et les murs intérieurs cylindriques. Elle a été très tôt une œuvre célèbre, étape des compagnons tailleurs de pierre, qui vinrent graver leur surnom ou leur devis lors de leur passage.
Pavillon de la Culture et du Patrimoine : Anciennement nommée les Halles Baltard, la salle polyvalente de la ville médiévale de Saint Gilles dans le Gard a été rénovée en Juin 2017. Ce pavillon de la culture et du patrimoine, refait à neuf, accueille tout au long de l'année des expositions, des spectacles ainsi que des concerts avec une jauge de 280 places.
Les Halles de Saint-Gilles inaugurées en 1912 appartiennent à la même typologie architecturale que les Halles Baltard parisiennes, ou encore que les Halles Castellane montpelliéraines. Ces bâtiments, publics par définition, sont des lieux historiques de rencontre et de vie citadine. Avec l’évolution des modes de vie modernes, mobilité automobile et grande distribution, ces lieux ont souvent perdu l’activité marchande qui les habitait, mais sans perdre de leur qualité architecturale. Les Halles de Saint-Gilles en sont un parfait exemple : inutilisées mais encore en très bon état. L’enjeu du projet est donc de ramener de l’activité publique au cœur de ce bâtiment qui a encore toutes ses qualités à offrir. De plus, sa position stratégique dans le centre historique, fait de ce projet une aubaine pour tous les Saint-Gillois.
L’hôtel de Ville : Le château abbatial, dans lequel le clergé accueillait les personnalités devient "bien national" par décret du 2 novembre 1789, qui met les biens du clergé "à la disposition de la Nation".
On commence alors à parler d’une possibilité d’acquisition le 19 décembre 1790, le Conseil Municipal ne disposant d’aucune salle et se réunissant depuis toujours à l’abbaye.
La décision définitive d’achat est prise le 22 mars 1791, le Directoire Départemental donne son accord le 25 novembre 1791, l’adjudication a lieu le 23 mars 1792 et la commune devient propriétaire des bâtiments pour la somme de vingt mille livres.
En 1853, d’importantes réparations s’avérant indispensables, on fait appel à l’architecte Revoil, qui décide de raser le bâtiment et de le reconstruire. La municipalité loue alors la maison de Mademoiselle BOUSQUET (actuelle salle Victor Hugo) pour siéger pendant la construction du nouvel Hôtel de Ville.
Ce nouveau bâtiment présente un style ’néo-romano gothique", qui correspond aux goûts de l’époque, fortement influencés par les théories de Viollet le Duc.
Maison romane : Elle est située place de la Maison-Romane, à deux pas de l'abbaye de Saint-Gilles. La maison romane a été construite aux XII° et XIII° siècles. Ses façades, d'une grande qualité de construction, constituent un exemple encore très complet de l'architecture civile romane bourguignone. Au second étage, une cheminée à hotte conique est aussi conservée.
Elle est traditionnellement présentée comme la maison natale de Clément IV, pape de 1265 à 1268 sans preuve.
Identifiée par Mérimée en 1830, elle devient rapidement célèbre dans les publications historiques et archéologiques. La mairie l'acquiert en 1855. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
Elle abrite aujourd’hui des salles de musée : salle d’archéologie, salle d’ornithologie, salle d’ethnologie et des expositions ponctuelles.
Monument aux morts : Description : Socle à emmarchement de plan rectangulaire supportant une stèle avec figure en haut relief ; plaque de marbre pour inscription sur face arrière ; grille d'entourage en fer forgé. Représentation une femme drapée à l'antique et portant du laurier en fleur, lion en bas-relief sur face arrière représentant la force, ornementation à méandre, à entrelacs, à fleur, à croix de guerre et grille à motif croix de guerre et ruban. Le sculteur est BOUCHARD Henri Louis, et l'architect RAPHEL Max. Ce monument a été inauguré le 24 juillet 1921. le 21 mars 1928, la colonnade a été balayée par un coup de mistral. Il ne reste à l’heure actuelle qu’un morceau de chapiteau.
Le château d’Espeyran : Espeyran est un lieu étonnant ! Perdu entre Costières de Nîmes et Camargue gardoise ce domaine de l’Etat regroupe sur un petit périmètre l’ensemble des missions du ministère de la Culture et il illustre parfaitement le savoir-faire de l’ensemble des spécialistes du patrimoine.
au milieu d’un site de treize hectares, dont sept de réserve archéologique, le château, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, abrite une grande demeure meublée, remaniée au XIX° siècle, reflétant le mode de vie d’une famille de riches bourgeois à la campagne à l’époque. Le domaine d’Espeyran est également le plus important site de conservation de microfilms et d’images numériques du réseau national et territorial des Archives de France. Il ne peut, pour cette raison, accueillir de visiteurs en permanence, mais des événements ponctuels permettent son ouverture du public.
Chapelle Sainte-Colombe : Chapelle mentionnée en 1119. Au XII° siècle, un petit monastère rural fut établi dans le mas de Sainte-Colombe. Les bâtiments de la ferme furent construits sur les ruines de cet ancien monastère dont il ne reste que la chapelle. Le prieuré simple et régulier fut annexé, vers la fin du XVI° siècle, au prieuré Saint-André de Camarignan. La chapelle est sans doute du XII° siècle et a subi l'influence de l'école romane provençale avec des arcs formerets entre contreforts intérieurs. La nef comprend deux travées d'inégale largeur. Quatre colonnes cylindriques ornent cette nef et sont surmontées de chapiteaux ornés de volutes et de feuilles d'acanthe. Le chœur est formé d'une petite travée avec formerets retombant sur des impostes décorées de dessins géométriques. Un bandeau surmonte ces arcs formerets et marque la naissance de la voûte en berceau. Ce même bandeau se prolonge à la naissance de la voûte en cul de four de l'abside. L'abside s'éclaire par une fenêtre ornée, à l'intérieur et à l'extérieur, de colonnettes avec chapiteau. La porte d'entrée de l'édifice, rectangulaire à linteau droit, est surmontée d'un tympan orné de bas-reliefs (sainte Colombe dans un médaillon est encadrée par deux anges ailés; un troisième ange tient un rectangle orné d'un motif incertain). Ce tympan peut être un réemploi et serait peut-être d'époque romaine. Un petit clocher carré, dont le couronnement a disparu, s'élève sur l'angle sud-ouest.
Non visitable, Propriété privée...
Sa partie basse, la Camargue gardoise, est successivement constituée de rizières, de prairies, d’élevages de taureaux et de cultures céréalières.
Les coteaux, au Nord, accueillent pour leur part les vignobles des Costières et l’arboriculture fruitière.
Le port de Saint-Gilles est le seul port de plaisance de la Communauté d’Agglomération. Il constitue un levier économique important pour la commune.
Église abbatiale de Saint-Gilles du Gard : Le monastère est construit au VII° siècle, initialement dédié à saint Pierre et saint Paul, puis au IX° siècle à saint Gilles, un ermite local. Ses reliques, conservées dans l'église abbatiale, en font un important lieu de pèlerinage sur la via Tolosana vers Saint-Jacques-de-Compostelle. L'abbaye est placée sous la protection du Saint-Siège.
À la fin du XI° siècle, sous l'influence du pape Grégoire VII, le monastère de Saint-Gilles est rattaché à Cluny. Les moines de Saint-Gilles, refusant de se soumettre à Cluny, conservent le privilège d'élire leurs abbés. En 1120 nouveau refus des moines de se soumettre à Cluny. En 1132 les moines de Saint-Gilles acceptent enfin de se soumettre à la réforme de Cluny et à la règle bénédictine.
Il connaît, en ce temps-là, une période de grande prospérité. Cette protection et les reliques assurant de bons revenus à la communauté, un projet de construction d'une nouvelle église est alors lancé. Ce chantier se déroule essentiellement au XII° siècle, époque à laquelle est sculptée la façade, tandis que les derniers travaux ne sont achevés que bien plus tard (le transept au XIV° siècle et le clocher au XV° siècle).
Au XII° siècle, à Saint-Gilles, qui abritait un port d'embarquement pour Rome et la Terre Sainte, l'abbaye de Saint-Gilles du Gard possédait le corps de son fondateur, un saint Gilles légendaire, moine qui aurait vécu à une époque inconnue, d'Arles, au VI° siècle, et de Charlemagne, au IX° siècle.
Les pèlerins venaient de toute l'Europe et son sanctuaire était le plus fréquenté de tout l'Occident. Les foules qui se pressaient étaient si importantes que 134 changeurs de monnaies leur étaient nécessaires, un chiffre énorme comparé à celui des grandes villes et ports d'Europe qui ne comptaient que 30 changeurs. L'afflux était tel, qu'en 1116, l’église majeure et deux autres églises furent démolies pour laisser place à une nouvelle abbatiale, de 93 mètres de long, édifiée au-dessus de l'église primitive, la crypte actuelle, où reposait le corps du saint.
La grande majorité arrivait par le chemin de Régordane, ou chemin de Saint-Gilles, le tronçon cévenol de la route qui reliait l’Île-de-France au Bas Languedoc. Il fut mis en service vers 843, date où le traité de Verdun divisa en trois l’Empire carolingien. Ce chemin devint alors l’itinéraire le plus oriental du royaume, via Le Puy-en-Velay, conduisant au pèlerinage de Saint-Gilles. D'autres routes ont existé, comme celle qu'empruntaient les pèlerins venus de Rocamadour par Conques et Saint-Guilhem-le-Désert. Une autre passait par l'Aubrac et sa domerie placée sous le patronage de saint Gilles.
L'église, dévastée en 1562 par les Huguenots, souffre des guerres de Religion. Elle subit une restauration et une finition sommaire au XVII° siècle, mais son grand clocher-campanile abattu n'est pas relevé. La nef est raccourcie et abaissée, le chœur roman n'est pas relevé. Une nouvelle restauration plus générale de l'édifice a lieu entre 1842 et 1868 sous la direction de Charles-Auguste Questel au cours de laquelle les deux entrées latérales de la grande façade sont débouchées et un large escalier aménagé sur le parvis.
Le tombeau de saint Gilles ne sera redécouvert qu'en 1865. Le pèlerinage, quant à lui, ne reprendra que plus tardivement, en 1965.
En 1902-1903, Stanford White prit modèle sur le portail de l'abbatiale pour embellir l'église Saint-Barthélémy de New York (en anglais St. Bartholomew, plus communément appelée St. Bart's, à Midtown Manhattan) par un triple portail néo-roman directement inspiré de celui de l'église abbatiale de Saint-Gilles du Gard, qu'il avait admirée en 1878.
L’escalier à vis de l’ancien choeur : Il s’agit d’un escalier hélicoïdal datant du XII° siècle, portant une voûte annulaire appareillée à neuf claveaux. Cet assemblage s’appuie sur le noyau central et les murs intérieurs cylindriques. Elle a été très tôt une œuvre célèbre, étape des compagnons tailleurs de pierre, qui vinrent graver leur surnom ou leur devis lors de leur passage.
Pavillon de la Culture et du Patrimoine : Anciennement nommée les Halles Baltard, la salle polyvalente de la ville médiévale de Saint Gilles dans le Gard a été rénovée en Juin 2017. Ce pavillon de la culture et du patrimoine, refait à neuf, accueille tout au long de l'année des expositions, des spectacles ainsi que des concerts avec une jauge de 280 places.
Les Halles de Saint-Gilles inaugurées en 1912 appartiennent à la même typologie architecturale que les Halles Baltard parisiennes, ou encore que les Halles Castellane montpelliéraines. Ces bâtiments, publics par définition, sont des lieux historiques de rencontre et de vie citadine. Avec l’évolution des modes de vie modernes, mobilité automobile et grande distribution, ces lieux ont souvent perdu l’activité marchande qui les habitait, mais sans perdre de leur qualité architecturale. Les Halles de Saint-Gilles en sont un parfait exemple : inutilisées mais encore en très bon état. L’enjeu du projet est donc de ramener de l’activité publique au cœur de ce bâtiment qui a encore toutes ses qualités à offrir. De plus, sa position stratégique dans le centre historique, fait de ce projet une aubaine pour tous les Saint-Gillois.
L’hôtel de Ville : Le château abbatial, dans lequel le clergé accueillait les personnalités devient "bien national" par décret du 2 novembre 1789, qui met les biens du clergé "à la disposition de la Nation".
On commence alors à parler d’une possibilité d’acquisition le 19 décembre 1790, le Conseil Municipal ne disposant d’aucune salle et se réunissant depuis toujours à l’abbaye.
La décision définitive d’achat est prise le 22 mars 1791, le Directoire Départemental donne son accord le 25 novembre 1791, l’adjudication a lieu le 23 mars 1792 et la commune devient propriétaire des bâtiments pour la somme de vingt mille livres.
En 1853, d’importantes réparations s’avérant indispensables, on fait appel à l’architecte Revoil, qui décide de raser le bâtiment et de le reconstruire. La municipalité loue alors la maison de Mademoiselle BOUSQUET (actuelle salle Victor Hugo) pour siéger pendant la construction du nouvel Hôtel de Ville.
Ce nouveau bâtiment présente un style ’néo-romano gothique", qui correspond aux goûts de l’époque, fortement influencés par les théories de Viollet le Duc.
Maison romane : Elle est située place de la Maison-Romane, à deux pas de l'abbaye de Saint-Gilles. La maison romane a été construite aux XII° et XIII° siècles. Ses façades, d'une grande qualité de construction, constituent un exemple encore très complet de l'architecture civile romane bourguignone. Au second étage, une cheminée à hotte conique est aussi conservée.
Elle est traditionnellement présentée comme la maison natale de Clément IV, pape de 1265 à 1268 sans preuve.
Identifiée par Mérimée en 1830, elle devient rapidement célèbre dans les publications historiques et archéologiques. La mairie l'acquiert en 1855. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.
Elle abrite aujourd’hui des salles de musée : salle d’archéologie, salle d’ornithologie, salle d’ethnologie et des expositions ponctuelles.
Monument aux morts : Description : Socle à emmarchement de plan rectangulaire supportant une stèle avec figure en haut relief ; plaque de marbre pour inscription sur face arrière ; grille d'entourage en fer forgé. Représentation une femme drapée à l'antique et portant du laurier en fleur, lion en bas-relief sur face arrière représentant la force, ornementation à méandre, à entrelacs, à fleur, à croix de guerre et grille à motif croix de guerre et ruban. Le sculteur est BOUCHARD Henri Louis, et l'architect RAPHEL Max. Ce monument a été inauguré le 24 juillet 1921. le 21 mars 1928, la colonnade a été balayée par un coup de mistral. Il ne reste à l’heure actuelle qu’un morceau de chapiteau.
Le château d’Espeyran : Espeyran est un lieu étonnant ! Perdu entre Costières de Nîmes et Camargue gardoise ce domaine de l’Etat regroupe sur un petit périmètre l’ensemble des missions du ministère de la Culture et il illustre parfaitement le savoir-faire de l’ensemble des spécialistes du patrimoine.
au milieu d’un site de treize hectares, dont sept de réserve archéologique, le château, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, abrite une grande demeure meublée, remaniée au XIX° siècle, reflétant le mode de vie d’une famille de riches bourgeois à la campagne à l’époque. Le domaine d’Espeyran est également le plus important site de conservation de microfilms et d’images numériques du réseau national et territorial des Archives de France. Il ne peut, pour cette raison, accueillir de visiteurs en permanence, mais des événements ponctuels permettent son ouverture du public.
Chapelle Sainte-Colombe : Chapelle mentionnée en 1119. Au XII° siècle, un petit monastère rural fut établi dans le mas de Sainte-Colombe. Les bâtiments de la ferme furent construits sur les ruines de cet ancien monastère dont il ne reste que la chapelle. Le prieuré simple et régulier fut annexé, vers la fin du XVI° siècle, au prieuré Saint-André de Camarignan. La chapelle est sans doute du XII° siècle et a subi l'influence de l'école romane provençale avec des arcs formerets entre contreforts intérieurs. La nef comprend deux travées d'inégale largeur. Quatre colonnes cylindriques ornent cette nef et sont surmontées de chapiteaux ornés de volutes et de feuilles d'acanthe. Le chœur est formé d'une petite travée avec formerets retombant sur des impostes décorées de dessins géométriques. Un bandeau surmonte ces arcs formerets et marque la naissance de la voûte en berceau. Ce même bandeau se prolonge à la naissance de la voûte en cul de four de l'abside. L'abside s'éclaire par une fenêtre ornée, à l'intérieur et à l'extérieur, de colonnettes avec chapiteau. La porte d'entrée de l'édifice, rectangulaire à linteau droit, est surmontée d'un tympan orné de bas-reliefs (sainte Colombe dans un médaillon est encadrée par deux anges ailés; un troisième ange tient un rectangle orné d'un motif incertain). Ce tympan peut être un réemploi et serait peut-être d'époque romaine. Un petit clocher carré, dont le couronnement a disparu, s'élève sur l'angle sud-ouest.
Non visitable, Propriété privée...
Le plateau où s’élève aujourd’hui Saint-Gilles a été occupé, dès la plus haute antiquité, et même vraisemblablement à la préhistoire.
A l’époque romaine existaient, sur notre terroir, des latifundia, comme en attestent de nombreuses découvertes archéologiques (mosaïques, fragments d’autels, stèles votives, sarcophages, etc.).
Saint-Gilles est sans doute le Pons Aerarium de l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem (333 apr. J.-C.), à 12 milles de Nîmes et 8 milles d'Arles. C'est l'aboutissement de la Voie Régordane, route descendant du Massif central et des Cévennes. Saint-Gilles était autrefois un port utilisé par les marchands, les pèlerins et les croisés.
Du V° au IX° siècle, cette communauté, située sur une marche frontière, souffrit des exactions militaires et vit le déferlement des Goths et des Sarrasins.
A la fin du VII° siècle, l’ermite Gilles fonda un monastère bénédictin et une église portant le vocable de saint Pierre.
Les descendants d'Eudes de Toulouse, le comte de Toulouse et le comte de Rouergue se partagent en 975 le comté de Nîmes. Guillaume Taillefer reçoit Saint-Gilles. Son fils, Pons de Toulouse est comte de Toulouse et de Saint-Gilles. Son domaine est partagé entre ses deux fils. Raymond Béranger IV reçoit le comté de Saint-Gilles, puis le comté de Toulouse à la mort de son frère, Guillaume IV de Toulouse. Son fils, Bertrand de Toulouse, renonce au comté de Saint-Gilles à la demande de son père au profit de son frère Alphonse Jourdain né en 1103 en Terre sainte, mais Bertrand de Toulouse occupe le comté de Saint-Gilles à la mort de son père, en 1105. Il est alors excommunié. Bertrand de Toulouse part pour la Terre sainte en 1108 et confie le comté de Toulouse à son frère Alphonse Jourdain.
Au IX° siècle, l’abbaye de saint Pierre et saint Paul entra dans l’histoire et jouit d’une réputation due aux miracles réalisés par son fondateur. Les pèlerins affluèrent et le bourg prit un essor qui fit de lui une capitale de la France Méditerranéenne à partir du XII° siècle, qui vit la construction de l’abbatiale dont nous possédons encore les vestiges. Les pèlerinages ne furent pas la seule raison de la prospérité de la ville. La présence de quatre ports élargissant les échanges commerciaux avec l’Europe et la protection des Comtes de Toulouse furent également des éléments très importants du développement et du rayonnement de la cité.
En 1095 a été créée la monnaie de Saint-Gilles, moneta egidiensis. Le champ de l'avers représente un quadripède devant une croix. Le quadrupède représenté sur l'avers a été un sujet de discussion entre numismates. La proximité de cette représentation avec l'agneau pascal qui a été utilisé sur la monnaie créée dans le comté de Tripoli par Bertrand de Toulouse a amené des numismates à penser que ce quadrupède est un agneau pascal. D'autres y voient un cheval. Cette monnaie qui a été en concurrence pendant un temps avec le denier melgorien est citée dans des textes en 1105, 1109, 1110, 1138 et 1141. Elle est citée pour la dernière fois en 1144. Le melgorien est redevenu progressivement la seule monnaie du Languedoc entre 1130 et 1150, mais qui est en concurrence avec le sol raymondin créé en 1150 par Raymond V de Toulouse, marquis de Provence. Le monnayage de Saint-Gilles n'a duré que 50 ans.
C'est à Saint-Gilles que fut brûlé en 1126, un des premiers grands hérésiarques du Midi, Pierre de Bruys, qui prêchait une doctrine anti sacerdotale.
En 1208, le légat du pape Pierre de Castelnau, un ami du pape Innocent III, parcourt la région pour essayer d'endiguer l'hérésie cathare dans le midi de la France. Il est assassiné par un écuyer du comte de Toulouse Raymond VI le 14 janvier 1208 à Trinquetaille, à une quinzaine de kilomètres de l'abbatiale de Saint-Gilles où il est inhumé. Cet évènement est à l'origine du concile des évêques réunis dans l'abbatiale de Saint-Gilles le 18 juin 1209, au cours duquel le pape Innocent III lance l'appel à la Croisade contre les Albigeois, avec pour priorité de procéder au sac de Béziers : ce sac aura lieu un mois plus tard les 22 et 23 juillet 1209 avec une armée croisée de 20 000 hommes sous le commandement de l'abbé de Citeaux, Arnaud Amalric.
Au XIV° siècle, les vins de Saint-Gilles et de la Costière sont parmi les plus prisés de la Cour pontificale d’Avignon. Jean XXII fait venir son « vin nouveau » de Saint-Gilles et Beaucaire. Quand, en 1367, Urbain V quitte Avignon pour Rome il se fait envoyer par le port d’Arles une cargaison de vin de la Costière et de Beaune. De retour en Avignon, Grégoire XI fit lui aussi approvisionner ses celliers par les vins de Saint-Gilles et la Costière. Si, durant tout le Moyen Âge, les vins provenant de ce terroir furent considérés à l'égal de ceux de Beaune, c'est qu'ils étaient produits avec un cépage exceptionnel, le mourvèdre appelé alors « plant de Saint-Gilles ».
La tranquillité de la cité fut également troublée par les guerres de religion : la Réforme fit son apparition à Saint-Gilles vers le milieu du XV° siècle et il s’ensuivit près d’un siècle de luttes fort dommageables pour le patrimoine architectural de la ville.
Le comté de Saint-Gilles a été une possession des comtes de Toulouse. La ville fut prise par le gouverneur du Languedoc, Damville, alors en délicatesse avec le roi, en janvier 1575. Elle est rapidement reprise par le baron d’Acier.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Héraclée. Saint-Gilles s'est aussi appelée Saint-Gilles-les-Boucheries jusqu'en 1837.
Epuisée et ruinée par ces guerres, puis par la Révolution, la cité s’engloutit peu à peu.
À partir de 1939, le territoire de la commune abrite la Base d'aéronautique navale de Nîmes-Garons, devenue l'aéroport de Nîmes Alès Camargue Cévennes.
Aujourd’hui, Saint-Gilles attire de nombreux visiteurs qui découvrent la richesse iconographique de la façade médiévale de son église abbatiale (désormais classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre d’étape sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle), la pureté architectonique de son escalier en vis, la beauté recueillie de son immense église basse (ou crypte). Ils flânent également dans ses ruelles ensoleillées, bordées de maisons aux pierres ouvragées et partent de son port pour découvrir la Camargue en bateau.
Parallèlement, l’essor de l’arboriculture sur la Costière et une viticulture en pleine renaissance avec des crus classés dans les Costières de Nîmes, viennent équilibrer les importantes rizières qui font la richesse des zones humides aux portes de la Camargue.