
Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Germain-de-Calberte
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le Galeizon, le Gardon de Saint-Germain et par divers autres petits cours d'eau.
Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet », la « vallée du Galeizon » et « les Cévennes ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Il se trouve au cœur des Cévennes historiques. On y retrouve tous les éléments cévenols les plus caractéristiques : zone de culture protestante où s'est déroulée la révolte des Camisards, sur une terre schisteuse traversée par l'un des Gardons, où se cultivaient châtaigniers et s'éduquaient les vers à soie, où l'on produit toujours des pélardons et dont les maisons possèdent des toits de lauzes et des murs de schistes.
Le château de Calberte, ou château Saint-Pierre :
Il se dresse à 410 m d'altitude sur un piton rocheux au bord du Gardon.
Il se trouve à 1 km au nord-est en contrebas du village actuel au fond de la vallée.
L'histoire du château de Saint Germain de Calberte est assez brève puisqu'il fut abandonné à la fin du XIV° siècle. Ses structures médiévales ont été bien conservées, sans les modifications ultérieures qu'on connues d'autres chateaux habités plus tardivement...
Le grand donjon carré, haut de 11 m, date du XII° siècle.
Un logis rectangulaire plus ancien lui est accolé.
Celui-ci comporte deux niveaux, et au XIV° siècle lui ont été ajoutés des merlons, des créneaux ainsi qu'une bretèche au-dessus de sa porte.
Quatre dépendances, une tour ronde et une chapelle castrale le complètent.
Une première petite enceinte isole les bâtiments du château de ceux du village médiéval situé en contrebas sur le côté nord.
Ce village est lui-même entouré d'une deuxième enceinte qui ferme le tout.
L'accès principal se fait par la porte nord-est.
Les hourds visibles sont des reconstitutions.
Le village attenant comportait une quinzaine de maisons (soit une centaine d'habitants). Les maisons qui ont été fouillées avaient toutes deux niveaux (rez-de-chaussée pour les bêtes, étage pour les habitants). Elles possédaient des toits à double pente couverts de lauzes. Les rues disposaient d'un système de drainage des eaux de ruissellement. Les fouilles qui y furent effectuées ont pu déterminer qu'elles abritaient essentiellement une activité de métallurgie (scories, foyers, disposition).
Église Saint-Germain : Cette église dépendait à l'origine de l'abbaye de Saint-Pierre de Sauves. Elle appartient encore au "type roman" mais d'une époque de transition entre le roman et le gothique. Le portail pourrait dater du XV° siècle. De nombreuses adjonctions de diverses époques, jusqu'au début du XX° siècle, ont modifié le plan initial. L'abside date du XV°° siècle ou peut-être davantage. En 1901, La façade ouest est surmontée d'un clocher, il fut reconstruit pour abriter la cloche et l'horloge communale. Le porche abrite le portail décoré de trois tores et de chapiteaux à feuillages. Le tympan vide est supporté par un trumeau. Les deux vantaux de la porte sont décorés de rinceaux de feuillage dans lesquels viennent s'insérer des bêtes monstrueuses. L'édifice se termine par un chevet pentagonal voûté en cul de four.
C'est un édifice de transition: le berceau brisé a remplacé le plein-cintre, aux voûtes de la nef comme aux voussures du portail. Un léger bandeau, soutenu par de minuscules modillons, court à la base des voûtes. Cinq chapelles l'agrandissent, une au nord et quatre au sud. Un lustre de la fin du XVI° siècle, une Vierge en bois doré, une statue de N.D. des Victoires de la période de Louis-Philippe, sont les richesses qu'abrite, outre sa chaire, l'église de Saint-Germain.
Temple : La présence de l'Eglise réformée à St-Germain-de-Calberte daterait de 1560, au moment de l'arrivée d'un ancien libraire venu de Genève. L'existence d'un temple au XVII° siècle est attesté, et St-Germain est même le centre d'un des trois colloques des Cévennes. Cette importance religieuse explique le choix de l'abbé Chayla, chargé d'organiser la répression des protestants en Cévennes, d'y établir son séminaire. A la révocation de l'édit de Nantes en 1685, le temple de Saint-Germain est donc immédiatement détruit et ne sera reconstruit qu'en 1824. Il s'agit d'un édifice massif de plan rectangulaire et de grande dimension. Cette amplitude s'explique par l'importance religieuse de St-Germain au XIX° siècle, qui est le chef-lieu d'une des cinq églises consistoires de Lozère. La chaire à prêcher est remarquable par sa qualité d'exécution.
Il se trouve au cœur des Cévennes historiques. On y retrouve tous les éléments cévenols les plus caractéristiques : zone de culture protestante où s'est déroulée la révolte des Camisards, sur une terre schisteuse traversée par l'un des Gardons, où se cultivaient châtaigniers et s'éduquaient les vers à soie, où l'on produit toujours des pélardons et dont les maisons possèdent des toits de lauzes et des murs de schistes.
L'histoire du château de Saint Germain de Calberte est assez brève puisqu'il fut abandonné à la fin du XIV° siècle. Ses structures médiévales ont été bien conservées, sans les modifications ultérieures qu'on connues d'autres chateaux habités plus tardivement...
Le village attenant comportait une quinzaine de maisons (soit une centaine d'habitants). Les maisons qui ont été fouillées avaient toutes deux niveaux (rez-de-chaussée pour les bêtes, étage pour les habitants). Elles possédaient des toits à double pente couverts de lauzes. Les rues disposaient d'un système de drainage des eaux de ruissellement. Les fouilles qui y furent effectuées ont pu déterminer qu'elles abritaient essentiellement une activité de métallurgie (scories, foyers, disposition).
Église Saint-Germain : Cette église dépendait à l'origine de l'abbaye de Saint-Pierre de Sauves. Elle appartient encore au "type roman" mais d'une époque de transition entre le roman et le gothique. Le portail pourrait dater du XV° siècle. De nombreuses adjonctions de diverses époques, jusqu'au début du XX° siècle, ont modifié le plan initial. L'abside date du XV°° siècle ou peut-être davantage. En 1901, La façade ouest est surmontée d'un clocher, il fut reconstruit pour abriter la cloche et l'horloge communale. Le porche abrite le portail décoré de trois tores et de chapiteaux à feuillages. Le tympan vide est supporté par un trumeau. Les deux vantaux de la porte sont décorés de rinceaux de feuillage dans lesquels viennent s'insérer des bêtes monstrueuses. L'édifice se termine par un chevet pentagonal voûté en cul de four.
C'est un édifice de transition: le berceau brisé a remplacé le plein-cintre, aux voûtes de la nef comme aux voussures du portail. Un léger bandeau, soutenu par de minuscules modillons, court à la base des voûtes. Cinq chapelles l'agrandissent, une au nord et quatre au sud. Un lustre de la fin du XVI° siècle, une Vierge en bois doré, une statue de N.D. des Victoires de la période de Louis-Philippe, sont les richesses qu'abrite, outre sa chaire, l'église de Saint-Germain.
Temple : La présence de l'Eglise réformée à St-Germain-de-Calberte daterait de 1560, au moment de l'arrivée d'un ancien libraire venu de Genève. L'existence d'un temple au XVII° siècle est attesté, et St-Germain est même le centre d'un des trois colloques des Cévennes. Cette importance religieuse explique le choix de l'abbé Chayla, chargé d'organiser la répression des protestants en Cévennes, d'y établir son séminaire. A la révocation de l'édit de Nantes en 1685, le temple de Saint-Germain est donc immédiatement détruit et ne sera reconstruit qu'en 1824. Il s'agit d'un édifice massif de plan rectangulaire et de grande dimension. Cette amplitude s'explique par l'importance religieuse de St-Germain au XIX° siècle, qui est le chef-lieu d'une des cinq églises consistoires de Lozère. La chaire à prêcher est remarquable par sa qualité d'exécution.

La construction du château aurait débuté au XI° siècle, mais il a pris sa dimension réelle au XII° siècle. Il est alors une possession des seigneurs d'Anduze, qui détiennent la Baronnies de Portes. Ayant pris le parti de leur suzerain le comte de Toulouse, leurs biens et donc ce château furent confisqués par le roi de France vers 1229, au terme de la croisade des Albigeois. Mais l'évêque de Mende et le roi se disputèrent longtemps la possession de la région. Un premier accord en 1265 le donne au roi. En 1307, après trente-six ans de procès les opposant, l'acte de paréage le lui attribua définitivement. Le château reste la propriété directe des barons de Portes jusqu'en 1320 où Raymond de Cadoène le leur achète et leur rend hommage pour cela. Le château subit néanmoins les vicissitudes de la seigneurie de Portes.
En 1322, celle-ci est vendue par Guillaume de Randon à la famille des Budos. Ceux-ci originaires de Guyenne prennent donc généralement le parti des Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Cela leur vaut la confiscation de la baronnie par le roi en 1340. Il la vend en 1344 à Guillaume II Roger de Beaufort. Mais en 1360 le traité de Brétigny annule les confiscations de 1340. La seigneurie de Porte se retrouve alors avec deux seigneurs légitimes. Une guerre privée oppose alors pendant vingt-quatre ans les Budos et Guillaume III Roger de Beaufort pour la possession de cette seigneurie sur le territoire de celle-ci. Elle prend fin en mars 1384 lorsque le parlement se prononce en faveur de Thibaud de Budos.
Comme la plupart des châteaux de la région, celui de Calberte a dû probablement subir la menace des routiers pendant la guerre de Cent Ans.
Le château fut abandonné sans doute au début du XV° siècle sans qu'on en sache les raisons et sombra peu à peu dans l'oubli. L'abandon du village qui lui était adossée est antérieur : entre la fin du XIII° et le milieu du XIV° siècle. Ses ruines ont servi de refuge lors des guerres de Religions (fin du XVI° siècle) ainsi que pendant la guerre des camisards. Au XX° siècle, c'est sous le nom de château Saint-Pierre que les Calbertois désignaient les restes du château désormais largement ruiné.
Il devient propriété de la famille Darnas en 1964. Celle-ci décide de le restaurer elle-même peu à peu, au fur et à mesure des vacances scolaires et ce en dépit de l'ampleur de la tâche, d'un accès très difficile (transport des matériaux à dos d'homme) et du scepticisme général. Les travaux s'échelonnèrent pendant presque quarante ans (le labeur et l'œuvre d'une vie), au grand étonnement des Calbertois.
L'accès difficile du château (uniquement par un sentier) et son isolement lui ont évité de servir de carrière comme bien des bâtiments abandonnés ; aussi le matériel de base (les pierres schisteuses) est resté sur place. Chaque relèvement de bâtiment a été précédé d'une étude exhaustive par M. Darnas (recherche des dimensions, de toutes traces permettant de retrouver sa structure, sa forme, ses détails tels les créneaux). La reconstruction des murs à partir du pierres tombées sur place a permis de dégager la base des bâtiments ainsi conservée. Les pans de murs restant de la tour ronde, trop abimés, durent être abattus. Seule concession à la modernité, le ciment a remplacé la chaux et les enduits ont cédé la place à un simple jointoiement.
Les chantiers de fouilles archéologiques, menés par la médiéviste Isabelle Darnas (la fille de la famille), qui y ont eu lieu ont permis de comprendre son évolution et une meilleure compréhension de ce qu'il fut. Ces études et le fait que ses structures aient été très peu remaniées au cours des siècles ont permis une restauration très fidèle. Une observation très attentive permet de distinguer les parties d'origine et celles reconstruites.
Aujourd'hui le château est presque entièrement restauré. Sa visite en été est payante et permet ainsi de financer les travaux de débroussaillement.
En été, une exposition y retrace les travaux de restauration ainsi que le résultat des fouilles. Son propriétaire, orfèvre ciseleur, y présente également ses productions.
Préhistoire
Les premières traces des hommes découvertes dans la vallée remontent au III° millénaire av. J.-C. : des pasteurs nomades, appartenant à la civilisation des mégalithes, passaient sur les crêtes. Ils sont à l'origine de drailles. Ils y ont laissé des menhirs tels celui du col de la Pierre Plantée, des dolmens ainsi que des roches à cupules. Ces traces sont, dans l'imaginaire cévenol, liées à la légende de la vieille morte.
Antiquité
Pendant la période gauloise, cette zone appartenait au territoire des Gabales. Sur les flancs du Mont-Mars, au lieu-dit Saint-Clément, sur le chemin menant du plan de Font-Mort au col de la Pierre Plantée se trouvait une villa gallo-romaine relativement importante (suffisamment pour posséder un hypocauste) dirigeant un domaine au cours du II° et III° siècle de notre ère. Les fouilles qui y été menées par M. Numa Bastide ont mis au jour de nombreux objets en céramique ou en fer, des pièces de monnaie ainsi que les traces de bâtiments d'habitation et agricoles.
Moyen Âge
La localité était une étape pour la transhumance des troupeaux des moines bénédictins de l'abbaye de Sauve. Au XII° siècle, le village, abritait déjà un prieuré bénédictin. Les seigneurs d'Anduze étaient barons de Florac, baronnie à laquelle appartenait Saint-Germain. Toujours au XII° siècle, à l'emplacement de l'ancienne villa gallo-romaine, a existé un hôpital monastère, Saint-Clément-de-Montmars. Vers 1229, au terme de la croisade des Albigeois, les biens des seigneurs d'Anduze et donc le village furent confisqués par le roi de France. Mais les représentants du roi et l'évêque de Mende se disputèrent longtemps la prédominance sur ces terres. En 1265, un premier accord donne Saint-Germain-de-Calberte au roi. Après 36 ans de procès l'opposant aux évêques de Mende, l'acte de paréage de 1307, la lui attribua définitivement. En 1321, les moines créent un hôpital pour venir en aide aux pauvres et aux malades dans le village. Le pape Urbain V (1310-1370), originaire du Gévaudan, fit agrandir l'église de la paroisse et y créa un studium (école avec internat) géré par les moines.
Sous l'influence des moines bénédictins, la culture du châtaignier puis celle du mûrier pour les vers à soie se développèrent au point de devenir les éléments centraux de son économie. Aux siècles suivants, avec l'augmentation de la population, pour gagner des surfaces cultivables, la culture en restanque s'étendit, grimpant de plus en plus haut sur les collines et donnant aux montagnes cévenoles leur aspect particulier. L'ensemble des bancels (nom cévenol des terrasses) au lieu-dit les Calquières en sont un exemple remarquable.
Comme l'ensemble des Cévennes, le village souffrit beaucoup pendant les crises du XIV° siècle (guerre de Cent Ans, peste noire...). Les friches gagnèrent du terrain au profit de la faune sauvage.
Époque moderne
Vers 1540, Saint-Germain accueillit très favorablement la Réforme et presque toute la population se convertit au protestantisme tout en restant fidèle au roi.
Sous le règne de Louis XIV, en 1685, comme toutes les localités protestantes, Saint-Germain fut victime de dragonnades. Les membres de la religion réformée furent alors contraints d'héberger à leur frais des soldats, les dragons, qui avaient carte blanche, sauf le droit de tuer, pour les « convertir ». Sous la pression de ces exactions, ils se convertirent en masse et devinrent des NC, pour Nouveaux Convertis. Certains récalcitrants s'enfuirent rejoignant l'émigration huguenote vers la Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Afrique du Sud, d'autres se cachèrent.
La répression sur les protestants s'accentua avec la révocation de l'édit de Nantes le 18 octobre 1685. Les NC qui pratiquaient toujours le culte protestant étaient susceptibles d'être torturés, envoyés aux galères ou exécutés en tant que relaps. Ainsi, le marquis de Saillans se cacha plusieurs mois dans une grotte jusqu'à sa découverte et son arrestation. La nuit du 22 avril 1686, une assemblée de protestants au « Désert » dans une gorge, au Clauzelet, fut découverte par les dragons qui l'attaquèrent au sabre. Certains fuyards se noyèrent dans le Gardon en crue.
En 1687, l'abbé du Chayla, responsable des « missions » en Cévennes, y fonda un séminaire et dirigeait de là les écoles destinées à mettre les enfants des NC dans le droit chemin catholique. Ses exactions le firent détester. Son assassinat en 1702 marque le début de la Révolte des Camisards (1702-1704). Il fut enterré dans l'église du village. Pendant la révolte, même s'il hébergea des troupes royales, le village, situé en plein cœur de la zone rebelle, n'échappa pas aux troubles : assemblées secrètes au « Désert », « levées d'impôt » des camisards, représailles, meurtres, incendies .. Lors du « bruslêment des Cévennes », où l'armée royale employa la tactique de la terre brûlée destinée à empêcher tout soutien matériel à la guérilla, le bourg devint un des centres de regroupement de la population évitant ainsi sa destruction mais pas celle des maisons des NC situées dans les hameaux.
Par la suite, tout le long du XVIII° siècle, les assemblées clandestines au Désert continuèrent.
La Révolution et le XIX° siècle
Le village accueillit très favorablement la Révolution synonyme de liberté de culte et d'égalité civile. En 1792, il fournit une partie des groupes de « patriotes » révolutionnaires qui dans la Vallée Longue et la Vallée Française obligèrent les nobles à détruire les signes distinctifs de leurs demeures (tourelles, pigeonniers, armoiries, girouettes...) à rendre les titres féodaux, à rembourser les redevances qu'ils avaient continué à percevoir. C'est ainsi que furent détruites les fortifications des maisons fortes de Cadoine, de la Bruyère, du Crémat, du Gibertin et que fut brûlé celle de Polastron. L'église fut transformée en salpêtrière, son clocher abattu. Le mobilier de cette église fut brulé à la grande joie d'une population à 90 % protestante. L'ardeur révolutionnaire des patriotes était si grande qu'elle les amena, en 1793, jusqu'au meurtre. De 1793 jusqu'au concordat de 1801, le village fut rebaptisé Côte-Libre et Calberte.
L'incendie du palais épiscopal de Mende en 1887, qui regroupait les archives départementales de la Lozère, fait qu'il n'y a guère de traces de conséquences locales des multiples soubresauts politiques de la France du XIX° siècle. Cependant, des républicains calbertois ayant manifesté contre le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte furent arrêtés et condamnés à la déportation en Algérie ou en Nouvelle-Calédonie.
Le milieu du XIX° siècle est appelé « l 'âge d'or des Cévennes », la commune y connut son maximum démographique (1 826 habitants en 1851). Le développement de l'industrie de la soie apporta une certaine prospérité. Des filatures y fonctionnaient. Mais les maladies atteignant les vers à soie (la flacherie et la pébrine) puis la vigne (phyloxéra) ainsi que la dureté des conditions de vie contribuèrent à un fort exode rural dès les années 1870. À la fin du siècle, la construction de véritables routes désenclavant le village améliora les débouchés des productions traditionnelles mais favorisa le départ des jeunes, d'abord de façon temporaire pour des travaux saisonniers dans la plaine, puis définitivement.
XX° siècle
La Première Guerre mondiale marqua un tournant définitif dans la vie du village, accentuant l'exode rural et bouleversant l'équilibre économique local. Pendant quatre ans, l'absence de la plupart des hommes valides augmenta les difficultés économiques des familles. Un cinquième des mobilisés, y périrent sans compter les blessés et les mutilés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux persécutés de toutes sortes se réfugièrent dans les Cévennes. Plusieurs maquis, dont un maquis antifasciste allemand, furent créés dans la Vallée Française (Serre, la Picharlerie). Ils furent attaqués et dispersés entre le 7 et le 13 avril 1944.