
Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Dionisy
Ce village de vocation agricole et tertiaire est située au cœur de la Vaunage, côté ouest de Nîmes.
C'est une assez longue vallée arrosée par la rivière le Rhony, entre Nîmes et Sommières.
Cette vallée est bordée au Nord et au Sud par de petites montagnes qui ont offert un lieu pour le premier habitat de la région.
Les premiers habitants construisaient alors ce qu'on appelle un oppidum (place forte) pour assurer leur sécurité. L'un d'eux, La Roque de Viou, est resté longtemps un lieu de vigie et de défense, situé au dessus de Saint-Dionisy à une altitude de 187 m. Dès son origine, le village construit sur cet oppidum s'est vraisemblablement appelé Veo, ou Veia, ou Viou. Pendant la colonisation romaine, les habitants en sont descendus pour bâtir leurs maisons dans la plaine.
L'Oppidum de Roque de ViouL’oppidum de Roque de Viou se trouve à moins de 100 mètres de l’oppidum de Nages.
Les travaux menés de 1968 à 1973 ont permis de montrer que le site avait été occupé à trois moments distincts.
La première phase de l’habitat se place au VIII° siècle et au début du VII° siècle avant J-C. Cette première occupation couvre tout le grand plateau de Roque de Viou et les premières pentes qui dominent la plaine de la Vaunage. À cette époque, on construit de très nombreuses cabanes en matériaux périssables, dont la base est creusée dans le rocher calcaire. Sur un sol grossièrement battu, l’on établit le foyer et l’on entasse des vases à provision, dont l’étude permet d’attribuer la culture des premiers habitants de Roque de Viou à l’extrême fin de l’Age de Bronze.
Roque de Viou est abandonné au cours de la première moitié du VII° siècle et complètement déserté durant près de 200 ans.
Vers 380 – 360 avant J-C, se fonde une nouvelle ville sur l’emplacement du précédent groupement de cabanes.
Elle est entourée sur trois côtés par un puissant rempart en pierres sèches, dont le plan quadrangulaire sera peu à peu complété par des cloisons et des ajouts de divers types.
La seconde ville de Roque de Viou sera occupée moins d’un siècle. En effet, vers 290 – 280 avant J-C, elle est entièrement abandonnée et la population va fonder un nouvel oppidum sur le site voisin de Nages.
Vers 25 avant J-C, quelques bâtiments, dont la fonction exacte échappe encore aux archéologues, mais qui font certainement partie d’un édifice public, seront construits en dehors de l’enceinte du IV° siècle. Leur vie sera courte puisque leur destruction interviendra avant 50 après J-C. Cette troisième étape, qui appartient au début de la période gallo-romaine, ne correspond pas à un habitat sur l’oppidum de Roque de Viou, et, de ce fait, apparaît comme une réoccupation particulière et isolée.
Après cette ultime manifestation de vie, le plateau de Roque de Viou ne sera plus habité. Il sera en partie cultivé durant tout le Moyen-Age. Il se peut néanmoins qu’un village médiéval se soit établi à proximité de l’ancienne forteresse. Son nom, Roque de Viou, est en effet attesté à plusieurs reprises dans des cartulaires et sur des cartes où, entre Nages et Saint-Dionisy, correspond à l’oppidum protohistorique. Mais, la recherche archéologique n’en a pas pour autant retrouvé la moindre trace.
Temple protestant : Ancienne église d'origine romane édifiée au X° siècle contre laquelle fut accolée en 1876 une tour d'horloge surmontée d'un gracieux campanile en forme de bulbe. C'est avec Boissières du seul village de Vaunage à ne pas posséder d'église pour le culte catholique.

Les premiers habitants construisaient alors ce qu'on appelle un oppidum (place forte) pour assurer leur sécurité. L'un d'eux, La Roque de Viou, est resté longtemps un lieu de vigie et de défense, situé au dessus de Saint-Dionisy à une altitude de 187 m. Dès son origine, le village construit sur cet oppidum s'est vraisemblablement appelé Veo, ou Veia, ou Viou. Pendant la colonisation romaine, les habitants en sont descendus pour bâtir leurs maisons dans la plaine.

La première phase de l’habitat se place au VIII° siècle et au début du VII° siècle avant J-C. Cette première occupation couvre tout le grand plateau de Roque de Viou et les premières pentes qui dominent la plaine de la Vaunage. À cette époque, on construit de très nombreuses cabanes en matériaux périssables, dont la base est creusée dans le rocher calcaire. Sur un sol grossièrement battu, l’on établit le foyer et l’on entasse des vases à provision, dont l’étude permet d’attribuer la culture des premiers habitants de Roque de Viou à l’extrême fin de l’Age de Bronze.

La seconde ville de Roque de Viou sera occupée moins d’un siècle. En effet, vers 290 – 280 avant J-C, elle est entièrement abandonnée et la population va fonder un nouvel oppidum sur le site voisin de Nages.
Vers 25 avant J-C, quelques bâtiments, dont la fonction exacte échappe encore aux archéologues, mais qui font certainement partie d’un édifice public, seront construits en dehors de l’enceinte du IV° siècle. Leur vie sera courte puisque leur destruction interviendra avant 50 après J-C. Cette troisième étape, qui appartient au début de la période gallo-romaine, ne correspond pas à un habitat sur l’oppidum de Roque de Viou, et, de ce fait, apparaît comme une réoccupation particulière et isolée.
Après cette ultime manifestation de vie, le plateau de Roque de Viou ne sera plus habité. Il sera en partie cultivé durant tout le Moyen-Age. Il se peut néanmoins qu’un village médiéval se soit établi à proximité de l’ancienne forteresse. Son nom, Roque de Viou, est en effet attesté à plusieurs reprises dans des cartulaires et sur des cartes où, entre Nages et Saint-Dionisy, correspond à l’oppidum protohistorique. Mais, la recherche archéologique n’en a pas pour autant retrouvé la moindre trace.
Temple protestant : Ancienne église d'origine romane édifiée au X° siècle contre laquelle fut accolée en 1876 une tour d'horloge surmontée d'un gracieux campanile en forme de bulbe. C'est avec Boissières du seul village de Vaunage à ne pas posséder d'église pour le culte catholique.


Nous savons aussi qu'en 1305, le roi Philippe IV le Bel donna à son ministre, Guillaume de Nogaret, les rentes des villages de la Vaunage, parmi lesquels Saint-Dionisy. Il s'agissait plutôt d'un hameau, puisqu'en 1384 il ne comptait que 4 feux. En 1644, Saint Dionisy dépendait du marquisat de Calvisson, et cet état de fait dura jusqu'à la révolution. C'est alors que fut créé le département du Gard, divisé en huit districts, dont celui de Sommières auquel Saint-Dionisy fut rattaché. En 1791, le village comptait 60 feux, soit un peu moins de 200 habitants.
Le prieuré et son Eglise
La première église de Saint Denys en Vaunage fut construite au X° siècle et plusieurs fois reconstruite et agrandie au XII° siècle (jusqu'à présenter une voute en anse de panier dans l'abside, formule architecturale rare et inusitée à l'époque). C'était la chapelle d'un prieuré qui dépendait de Nîmes. On connaît les noms des prieurs de la fin du XVI° siècle jusqu'à la révolution qui mit fin au culte. Aux XIV° et XV° siècles, le pays connaît de nombreuses disettes et des troubles qui déciment la population.
La Réforme
Au XVI° siècle, la Réforme se répand dans toute la Province. D'abord clandestine, elle s'affirme bientôt au grand jour; il s'ensuit alors une sorte de guerre civile entre catholiques et protestants. Cette guerre de religion se double de violentes tensions politiques et sociales opposant le pouvoir royal et la Province. Malgré une série d'édits de pacification, dont l'Édit de Nantes de 1598, les hostilités continuèrent dans toute la Province. Saint-Dionisy, éloigné des centres urbains principaux n'a probablement pas eu beaucoup à en souffrir; on sait que jusqu'à la révocation de l'Édit de Nantes (en l'an 1685 où le temple fut détruit), il y eut conjointement un temple et une église, un pasteur et un curé, dans le village. Mais lorsque la liberté fut rendue au culte religieux après la révolution, le culte protestant était transféré dans l'église, ce qui permet de penser que le village était alors presque totalement protestant. Lorsqu'en 1828 le déplacement du cimetière fut décidé, on constate qu'il fut divisé en deux parties : 100 m² pour les catholiques et 500 m² pour les protestants. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes.
L'Évolution du siècle dernier
Le XIX° siècle voit le village se développer : en 1821 est construit un moulin à vent (quartier du Moulin de Laure), en 1823 la fontaine est aménagée, en 1835 apparaît le lavoir (aujourd'hui atelier municipal), en 1873 la tour de l'horloge et son campanile, enfin l'école est édifiée en en 1876 à l'emplacement de la mairie actuelle.
L'occupation des sols démontre quelles étaient les ressources du village. Au XIX° siècle, la vigne occupait une superficie dix fois supérieure à celle des oliviers, et deux fois et demi plus importante que celle des pâtures. Le vin était donc la principale activité économique, comme dans la région de Nîmes dont les côtes étaient très cultivées. Des caves coopératives se créaient dans chaque village, les propriétés les plus importantes disposant de leurs chaix et cuves à vin. Leur vin était exporté dans toute la France grâce aux lignes de chemin de fer, celle qui desservait la Vaunage entre Nîmes et Le Vigan étant lancée en 1868. Progressivement, les oliviers sont arrachés, l'élevage est abandonné, laissant la place à la monoculture de la vigne qui absorbe toute l'activité de la région.
Le développement du village
Le XX° siècle apporte de nouvelles transformations : la population augmente rapidement. On comptait deux centaines d'habitants jusque dans les années 1980. La culture de la vigne reste importante mais se trouve concurrencée par la diversification des activités, les bassins d'emploi voisins et la raréfaction des viticulteurs. Les communications routières remplacent le chemin de fer dont le trafic est arrêté en 1987, la convivialité a supplanté heureusement les guerres de religion.
En 1950, la municipalité fait construire une nouvelle école sur les plans de l'architecte Mazet, de Béziers. Sa conception originale et novatrice en fit un modèle reconnu sur les plans pédagogique et architectural. Pour soutenir la vie associative du village, des courts de tennis ont été aménagés, un terrain de football réalisé en 1988, une salle polyvalente construite en 1993. Le village connaît depuis une forte expansion démographique, bercée par l'horloge du village qui continue à rythmer le passage des heures pour les anciens habitants comme pour les nouveaux arrivants.