
Mise à jour du 22/08/2024
Saint-Bonnet-du-Gard
Un joli village médiéval gardois dominé par une imposante église romane fortifiée.
Saint Bonnet vécut au VII° siècle. Il exerça son monastère dans le village durant 9 ans et lui donna son nom. Sa personnalité, son austérité, ses qualités morales, la lutte et l'action qu'il mena contre l'esclavage lui permirent d'accéder au siège épiscopal de Clermont-Ferrand. Saint-Bonnet représentait un atout important dans la stratégie commerciale des moines de Psalmodi. Ceux-ci, en effet, récoltaient, acheminaient et vendaient du sel. Saint-Bonnet se trouvait sur la route du sel, à proximité du gué qui permettait de passer le Gardon.
Église Saint-Bonnet : L'église est située tout en haut du village, à l'extrémité orientale de celui-ci.
L'église de Saint-Bonnet-du-Gard est fondée au IX° siècle par les moines de l'abbaye de Psalmodi située près d'Aigues-Mortes. Le lieu apparaît sous le nom de Sanctus-Bonitus en 994 dans le cartulaire de l'abbaye de Psalmodi et en 1060 dans celui de la cathédrale de Nîmes. L'église, mentionnée sous le nom d'Ecclesia Sancti-Boniti en 1156 dans le cartulaire de la cathédrale de Nîmes, est fortifiée aux XII° et XIV° siècles. Saint-Bonnet faisait partie de la viguerie de Beaucaire et de l'archiprêtré de Nîmes, dans le diocèse de Nîmes.
La silhouette de l'église est dominée par l'imposant ensemble fortifié constitué par le chevet pentagonal et les tours surmontant les bras du transept : le chevet et les tours sont surmontés de créneaux et de merlons dont certains sont percés d'une meurtrière.
L'église est presque entièrement construite en moellons, la pierre de taille se cantonnant aux créneaux, aux chaînages d'angle, à l'encadrement des baies et à deux assises de pierre de taille situées au-dessus de la fenêtre absidiale.
La maçonnerie du chevet est percée de nombreux trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).
La base du chevet est percée d'une fenêtre axiale à simple ébrasement surmontée d'un arc formant saillie.
La façade méridionale, édifiée en moellon, ne présente aucun ornement : elle est seulement percée de trois petites fenêtres. La façade occidentale, édifiée en pierre de taille contrairement au reste de l'édifice, présente un portail abrité sous un puissant arc de décharge. La partie haute de la façade occidentale est percée d'une fenêtre et couronnée par un élégant clocheton de style classique à baie campanaire unique.
La Fontaine et le Lavoir Impériale :
Vous pourrez admirer la Fontaine et le Lavoir impérial à trois bassins reliés par des canaux.
Dans un parc arboré, une source menant l'eau à une fontaine-bassin et un lavoir couvert circulaire du plus bel effet !
L'eau va ensuite se jeter dans le Gardon après Lafoux.
La Fontaine fut construite et aménagée au début du XIX° siècle. elle a remplacé une ancienne fontaine qui se répandait fréquemment en une mare boueuse. Elle a été inaugurée en 1809, sous Napoléon 1er. Le buste de l'empereur, du haut de sa colonne centrale, surveille tout cet aménagement. L'aménagement de la Fontaine se fit en plusieurs étapes : La plantation des platanes eu lieu en mars 1861 et le Lavoir se vit attribué une toiture le 3 août 1862. Chaque partie de la Fontaine avait une utilisation bien spécifique. Le bassin grillagé servait à la consommation d'eau potable, les bandes étaient utilisées comme abreuvoir mais aussi pour rincer le linge. Il existait un second Lavoir après le déversoir du premier qui servait exclusivement aux gens atteints de maladies contagieuses.
Mais aussi un Beffroi surmontée d'un campanile contenant une cloche de 409 kg, datant de 1846n et plusieurs croix et Capitelles.
L'aqueduc romain traversait Saint-Bonnet avant de rejoindre Sernhac. En cherchant bien vous pouvez en trouver quelques vestiges et reconnaître dans les murs des maisons les pierres réutilisées de l'aqueduc après son abandon au Moyen Âge.
Oppidum du Marduel :L'oppidum du Marduel est situé à la jonction des communes de Remoulins, de Sernhac et de Saint-Bonnet-du-Gard, la plus grande partie du site relevant de cette dernière. Le gisement comprend un habitat perché, situé sur la colline du Marduel, et une zone basse sur la rive droite du Gardon, au lieu-dit Lafoux. Le site de hauteur est cantonné sur la face orientale, en forte pente, d'une butte calcaire qui s'étend de Saint-Bonnet du Gard au Gardon. Des traces d'occupation ont été repérées sur l'ensemble de ce versant, des premières terrasses qui dominent la rivière jusqu'à la crête, qui culmine à 151 m d'altitude.
L'occupation du site aurait débuté à la fin de l'âge du bronze et duré près de sept siècles. Connu depuis le début du XX° siècle, ce n'est que dans les années 1980 que les fouilles les plus poussées ont été entreprises. La fortification principale englobe plus de 7 hectares. Elle est aujourd'hui largement dissimulée par la végétation mais le promeneur averti en décèlera les traces. Des fosses livrant des témoins d'une petite métallurgie ont été signalées, pour les IV°- I° siècles sur l'oppidum du Marduel.
Saint Bonnet vécut au VII° siècle. Il exerça son monastère dans le village durant 9 ans et lui donna son nom. Sa personnalité, son austérité, ses qualités morales, la lutte et l'action qu'il mena contre l'esclavage lui permirent d'accéder au siège épiscopal de Clermont-Ferrand. Saint-Bonnet représentait un atout important dans la stratégie commerciale des moines de Psalmodi. Ceux-ci, en effet, récoltaient, acheminaient et vendaient du sel. Saint-Bonnet se trouvait sur la route du sel, à proximité du gué qui permettait de passer le Gardon.
L'église de Saint-Bonnet-du-Gard est fondée au IX° siècle par les moines de l'abbaye de Psalmodi située près d'Aigues-Mortes. Le lieu apparaît sous le nom de Sanctus-Bonitus en 994 dans le cartulaire de l'abbaye de Psalmodi et en 1060 dans celui de la cathédrale de Nîmes. L'église, mentionnée sous le nom d'Ecclesia Sancti-Boniti en 1156 dans le cartulaire de la cathédrale de Nîmes, est fortifiée aux XII° et XIV° siècles. Saint-Bonnet faisait partie de la viguerie de Beaucaire et de l'archiprêtré de Nîmes, dans le diocèse de Nîmes.
La façade méridionale, édifiée en moellon, ne présente aucun ornement : elle est seulement percée de trois petites fenêtres. La façade occidentale, édifiée en pierre de taille contrairement au reste de l'édifice, présente un portail abrité sous un puissant arc de décharge. La partie haute de la façade occidentale est percée d'une fenêtre et couronnée par un élégant clocheton de style classique à baie campanaire unique.
La Fontaine fut construite et aménagée au début du XIX° siècle. elle a remplacé une ancienne fontaine qui se répandait fréquemment en une mare boueuse. Elle a été inaugurée en 1809, sous Napoléon 1er. Le buste de l'empereur, du haut de sa colonne centrale, surveille tout cet aménagement. L'aménagement de la Fontaine se fit en plusieurs étapes : La plantation des platanes eu lieu en mars 1861 et le Lavoir se vit attribué une toiture le 3 août 1862. Chaque partie de la Fontaine avait une utilisation bien spécifique. Le bassin grillagé servait à la consommation d'eau potable, les bandes étaient utilisées comme abreuvoir mais aussi pour rincer le linge. Il existait un second Lavoir après le déversoir du premier qui servait exclusivement aux gens atteints de maladies contagieuses.
Mais aussi un Beffroi surmontée d'un campanile contenant une cloche de 409 kg, datant de 1846n et plusieurs croix et Capitelles.
L'aqueduc romain traversait Saint-Bonnet avant de rejoindre Sernhac. En cherchant bien vous pouvez en trouver quelques vestiges et reconnaître dans les murs des maisons les pierres réutilisées de l'aqueduc après son abandon au Moyen Âge.
Oppidum du Marduel :L'oppidum du Marduel est situé à la jonction des communes de Remoulins, de Sernhac et de Saint-Bonnet-du-Gard, la plus grande partie du site relevant de cette dernière. Le gisement comprend un habitat perché, situé sur la colline du Marduel, et une zone basse sur la rive droite du Gardon, au lieu-dit Lafoux. Le site de hauteur est cantonné sur la face orientale, en forte pente, d'une butte calcaire qui s'étend de Saint-Bonnet du Gard au Gardon. Des traces d'occupation ont été repérées sur l'ensemble de ce versant, des premières terrasses qui dominent la rivière jusqu'à la crête, qui culmine à 151 m d'altitude.
L'occupation du site aurait débuté à la fin de l'âge du bronze et duré près de sept siècles. Connu depuis le début du XX° siècle, ce n'est que dans les années 1980 que les fouilles les plus poussées ont été entreprises. La fortification principale englobe plus de 7 hectares. Elle est aujourd'hui largement dissimulée par la végétation mais le promeneur averti en décèlera les traces. Des fosses livrant des témoins d'une petite métallurgie ont été signalées, pour les IV°- I° siècles sur l'oppidum du Marduel.

Vers -2800 av J.C. la « Culture de Fontbouisse » va prendre l'ascendant sur la région. Son nom étant liée au site archéologique du même nom découvert sur la commune de Villevieille près de Sommières. Elle s’étend de la garrigue languedocienne ( Gard – Hérault ) jusqu’au Rhône et dans le sud de l’Ardèche. Pour autant sur Saint-Bonnet et ses alentours , cette période n'a livré que du mobiliers.
Vers 2000 av J.C. la Culture de Fontbouisse va disparaitre très précipitamment pour des raisons qui demeurent encore mystérieuses pour les archéologues.
Les premières traces d'occupation humaine à Saint-Bonnet ont été trouvées dans l'oppidum du Marduel. On y relève une occupation discontinue du site dès l'âge du Bronze final II (antérieur à 750 av. J.C.), puis continue au cours du VI° siècle av. J.C.
Les premières années du V° siècle sont marquées par une intense activité : c'est à cette époque que se met en place, derrière le rempart, un système complexe de murs de soutènement faits de gros blocs entassés, retenant de puissants remblais de terre et de pierres. Sur les terrasses ainsi créées, plusieurs habitations en pierre, à pièce unique, sont construites. L'une d'entre elles possédait une petite cave en sous-sol. Peu après le milieu du v° siècle, le quartier situé contre la fortification est partiellement incendié. Sur les ruines de cet incendie, plusieurs nouvelles maisons, en général à une pièce, sont construites avec des murs faits d'un solin de pierres et d'une élévation d'adobes : les grandes lignes du plan ainsi mis en place seront conservées, dans ce secteur, jusqu'à l'abandon du site de hauteur dans les premières années de notre ère. De nombreuses modifications interviennent dans l'architecture tout au long de cette période. Vers le milieu du II° siècle, le rempart archaïque est renforcé par l'ajout d'un deuxième mur à l'extérieur, doublant le premier en largeur et en hauteur. Enfin, dans les dernières décennies précédant notre ère, on construit à l'emplacement d'anciennes habitations un vaste podium, sans doute pour un monument public, limité par un mur couronné de blocs de grand appareil. L'ensemble du site de hauteur est abandonné vers -10 av. J.-C. au profit de la zone basse (quartier de Lafoux), où l'occupation connaît alors une sensible extension au bord de la rivière, avec l'installation de quartiers artisanaux, notamment pour la poterie. La colline sera néanmoins réoccupée ponctuellement au V° siècle de notre ère, comme en témoignent des silos recoupant les niveaux préromains.
Haut Moyen Âge :
Le nom de "Saint-Bonnet" apparaît en l'an 993 dans l'acte de donation de Raynoard à l'abbaye de Psalmodi où sont énumérés les biens qui en sont l'objet.
Moyen Âge central et tardif : Pendant tout le Moyen Âge, les prieurs de Saint-Bonnet régnèrent sur le village en seigneurs féodaux, conjointement avec les seigneurs d'Uzès à partir de 1290. L'influence de Psalmodi et d'Uzès sur Saint-Bonnet s'atténua progressivement jusqu'à la Révolution.