Mise à jour du 22/08/2024
Rousson
Rousson est Situé à environ 10 km au nord-est d'Alès, au pied de la butte calcaire du castellas.
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Auzon, l'Avène , l'Arias, le ruisseau de Grave Longue et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (la « vallée de l'Avène ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Martin, inscrite en 1963, et le château, inscrit en 1972.
Le château de Trouillas : Cette habitation grandiose et sévère, blottie dans une forêt de pins et de chênes verts, flanquée de quatre énormes tours avec une cour intérieure, de longs corridors et des salles immenses fut construite entre 1600 et 1615 par le Seigneur Jacques d'Agulhac de Beaumefort. Il fut attaqué en 1629 par les Huguenots lors de l'épisode des guerres de religion en Cévennes. Il abrita pour une nuit le Cardinal de Richelieu et le roi Louis XII venus signer la Paix d'Alès la même année. Plus tard il fut le témoin d'histoires d'amour retentissantes dans la région avant de subir les dommages de la révolution et résista aux troupes révolutionnaires en 1792. A la suite de quoi ses quatre tours furent rabaissées.
Bastide du XVII° siècle conservée dans son état original, elle est encore habitée aujourd'hui par la même lignée familiale. C'est un bâtiment remarquable par son histoire et son implication dans les guerres de religion, par son architecture de maison forte de style défensif avec ses quatre tours et ses meurtrières et par son mobilier d'époque XVII° et XVIII° siècle.
De la vaste terrasse du parc, on a vue sur le hameau de Trouillas, sur le pic du Castelas, éternel protecteur et sur la plaine bordée au loin par la ligne boisée du Mont Bouquet.
Site internet du château
L'Église St Martin : Premier maillon d'une remise en valeur culturelle du site du plateau de Rousson, sur le versant sud du Castellas, l'église Saint Martin de style roman date du XII° siècle. Cette église se trouve aujourd'hui isolée, le centre de peuplement s'étant déplacé vers la plaine. Elle était le siège d'un prieuré qui dépendait du diocèse d'Uzès. En 1472, lorsque l'église Saint-Jean d'Alais fut érigée en collégiale, Rousson fut uni à ce nouveau chapitre. Par la suite, le prieur, désigné par le chapitre d'Alais, présentait son vicaire à la collation de l'évêque d'Uzès. La date de construction des bâtiments du prieuré (1617) se place dans la période de prospérité des revenus du prieuré. L'examen de l'ensemble des constructions fait apparaître plusieurs campagnes de construction. Au XII° siècle, construction de la nef, de l'abside centrale et des deux absidioles qui terminent le transept. La couverture de la nef a entièrement été refaite vers le début du XVII° siècle, sur des doubleaux postiches qui retombent, tantôt au droit des piliers, tantôt sur les reins des grandes arcades. À cette époque, la toiture a été surélevée et refaite en tuiles canal. Les deux chapelles qui ont été ajoutées au nord et au sud de la travée du fond, sont couvertes d'ogives d'apparence moderne. La salle basse qui relie le prieuré au fond de la nef est une construction moderne. La sacristie est une adjonction du XIX° siècle. De plan classique en croix latine avec abside flanquée de deux absidioles semi-circulaires.
Elle abrite ponctuellement des expositions et devient haut lieu de visite lors des Journées Portes Ouvertes des monuments historiques, à la mi-septembre.
Musée Préhistorama : Créé par le finlandais Eirik Granqvist, préhistorien, sculpteur et taxidermiste, le Préhistorama s’est installé à Rousson en 1996. Ce musée présente de manière très vivante des dioramas (scènes reconstituées) sur la Préhistoire, avec des personnages et des animaux grandeur nature, souvent naturalisés. On y découvre aussi une collection très importante de fossiles, une collection ethnographique d’objets, des poteries,…
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Auzon, l'Avène , l'Arias, le ruisseau de Grave Longue et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (la « vallée de l'Avène ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Martin, inscrite en 1963, et le château, inscrit en 1972.
Le château de Trouillas : Cette habitation grandiose et sévère, blottie dans une forêt de pins et de chênes verts, flanquée de quatre énormes tours avec une cour intérieure, de longs corridors et des salles immenses fut construite entre 1600 et 1615 par le Seigneur Jacques d'Agulhac de Beaumefort. Il fut attaqué en 1629 par les Huguenots lors de l'épisode des guerres de religion en Cévennes. Il abrita pour une nuit le Cardinal de Richelieu et le roi Louis XII venus signer la Paix d'Alès la même année. Plus tard il fut le témoin d'histoires d'amour retentissantes dans la région avant de subir les dommages de la révolution et résista aux troupes révolutionnaires en 1792. A la suite de quoi ses quatre tours furent rabaissées.
Bastide du XVII° siècle conservée dans son état original, elle est encore habitée aujourd'hui par la même lignée familiale. C'est un bâtiment remarquable par son histoire et son implication dans les guerres de religion, par son architecture de maison forte de style défensif avec ses quatre tours et ses meurtrières et par son mobilier d'époque XVII° et XVIII° siècle.
De la vaste terrasse du parc, on a vue sur le hameau de Trouillas, sur le pic du Castelas, éternel protecteur et sur la plaine bordée au loin par la ligne boisée du Mont Bouquet.
Site internet du château
L'Église St Martin : Premier maillon d'une remise en valeur culturelle du site du plateau de Rousson, sur le versant sud du Castellas, l'église Saint Martin de style roman date du XII° siècle. Cette église se trouve aujourd'hui isolée, le centre de peuplement s'étant déplacé vers la plaine. Elle était le siège d'un prieuré qui dépendait du diocèse d'Uzès. En 1472, lorsque l'église Saint-Jean d'Alais fut érigée en collégiale, Rousson fut uni à ce nouveau chapitre. Par la suite, le prieur, désigné par le chapitre d'Alais, présentait son vicaire à la collation de l'évêque d'Uzès. La date de construction des bâtiments du prieuré (1617) se place dans la période de prospérité des revenus du prieuré. L'examen de l'ensemble des constructions fait apparaître plusieurs campagnes de construction. Au XII° siècle, construction de la nef, de l'abside centrale et des deux absidioles qui terminent le transept. La couverture de la nef a entièrement été refaite vers le début du XVII° siècle, sur des doubleaux postiches qui retombent, tantôt au droit des piliers, tantôt sur les reins des grandes arcades. À cette époque, la toiture a été surélevée et refaite en tuiles canal. Les deux chapelles qui ont été ajoutées au nord et au sud de la travée du fond, sont couvertes d'ogives d'apparence moderne. La salle basse qui relie le prieuré au fond de la nef est une construction moderne. La sacristie est une adjonction du XIX° siècle. De plan classique en croix latine avec abside flanquée de deux absidioles semi-circulaires.
Elle abrite ponctuellement des expositions et devient haut lieu de visite lors des Journées Portes Ouvertes des monuments historiques, à la mi-septembre.
Musée Préhistorama : Créé par le finlandais Eirik Granqvist, préhistorien, sculpteur et taxidermiste, le Préhistorama s’est installé à Rousson en 1996. Ce musée présente de manière très vivante des dioramas (scènes reconstituées) sur la Préhistoire, avec des personnages et des animaux grandeur nature, souvent naturalisés. On y découvre aussi une collection très importante de fossiles, une collection ethnographique d’objets, des poteries,…
Dominant la rivière Avène et la voie du Vivarais, ce site eut dès l’Antiquité un rôle de défense et de contrôle.
Au haut Moyen-âge, c’est autour de ce piton rocheux que s’installent les premières familles de paysans, maçons, charpentiers, forgerons, bâtisseurs d’un château féodal établi sur une ancienne citadelle gallo-romaine, le Castrum de Rosone.
Le roi Louis VII dit Le Jeune en fait don aux évêques d’Uzès en 1156. Il est alors investi par la puissante dynastie des Pelet, seigneurs d’Alais. En 1247, après la croisade des Albigeois et la réunion du Languedoc au Royaume de France, le château fut incendié par les troupes du Sénéchal de Beaucaire, par vengeance, en raison du refus de la jeune baronne Alaïs de Rousson de céder à ses avances.
Ces évènements amorcent le déclin, le pillage et la démolition définitive de la forteresse seigneuriale. En empruntant le chemin caillouteux qui s’élève vers le sommet de la colline, le promeneur peut encore aujourd’hui observer, malgré les démantèlements, les quelques restes du castrum médiéval : un pan de muraille en calcaire local, vestige d’une petite chapelle privée, blottie entre les bases du donjon et la falaise.
C’est plus bas, dans la plaine, sur un site plus commode d’accès que fut bâti entre 1600 et 1615, le « Château de Trouilhas », par la famille Agulhac de Beaumefort, gouverneurs du comté sur plusieurs générations, qui siégeaient aux Etats du Languedoc. Le château, bâti sur une ancienne ferme fortifiée, sur un promontoire, avec ses 28 m de côté flanqué de quatre tours percées de meurtrières, avec une cour intérieure, avait un rôle défensif et protecteur pour la région et a abrité une garnison d’hommes d’arme, à l’époque des mousquetaires. Ce fief, très catholique, a été attaqué et endommagé par les protestants à plusieurs reprises. C’est dans ce château que le roi Louis XIII et Richelieu, venus signer la paix d’Alès, auraient dormi en 1629. Jusqu'à la Révolution, les Agulhac de Beaumefort joueront un rôle important dans le pays, administrant la région, rendant la justice, percevant les impôts…Sous la Révolution, les quatre tours qui dépassaient autrefois de la toiture furent en partie démolies.
Après la tourmente révolutionnaire, le propriétaire du château, M. Duclaux de Farelle (descendant de la famille d’Agulhac) se contenta de les faire couvrir au niveau où elles sont aujourd’hui. On raconte que le fantôme de la dernière descendante de la famille d’Agulhac, Blanche de Lédenon, hante encore parfois le château. En effet, cette jeune amoureuse fut enfermée plusieurs années au couvent et dans de multiples cachots afin de l’empêcher d’épouser l’homme qu’elle aimait, François de Vedel. Elle réussit tout de même à faire ce mariage et à hériter du château, mais, épuisée, elle mourut en 1785, après trois ans seulement de mariage et de vie de châtelaine, sans enfants. Son mari devint propriétaire des lieux, se remaria, mourut à son tour. Il est amusant de noter que sa seconde femme épousa par la suite un allié de la famille d’Agulhac. Occupé depuis quatre siècles par une même lignée familiale, le château a conservé son aspect d’origine, sévère et sobre. Il est, depuis 1972, inscrit aux monuments historiques.
Le roi Louis VII dit Le Jeune en fait don aux évêques d’Uzès en 1156. Il est alors investi par la puissante dynastie des Pelet, seigneurs d’Alais. En 1247, après la croisade des Albigeois et la réunion du Languedoc au Royaume de France, le château fut incendié par les troupes du Sénéchal de Beaucaire, par vengeance, en raison du refus de la jeune baronne Alaïs de Rousson de céder à ses avances.
Ces évènements amorcent le déclin, le pillage et la démolition définitive de la forteresse seigneuriale. En empruntant le chemin caillouteux qui s’élève vers le sommet de la colline, le promeneur peut encore aujourd’hui observer, malgré les démantèlements, les quelques restes du castrum médiéval : un pan de muraille en calcaire local, vestige d’une petite chapelle privée, blottie entre les bases du donjon et la falaise.
C’est plus bas, dans la plaine, sur un site plus commode d’accès que fut bâti entre 1600 et 1615, le « Château de Trouilhas », par la famille Agulhac de Beaumefort, gouverneurs du comté sur plusieurs générations, qui siégeaient aux Etats du Languedoc. Le château, bâti sur une ancienne ferme fortifiée, sur un promontoire, avec ses 28 m de côté flanqué de quatre tours percées de meurtrières, avec une cour intérieure, avait un rôle défensif et protecteur pour la région et a abrité une garnison d’hommes d’arme, à l’époque des mousquetaires. Ce fief, très catholique, a été attaqué et endommagé par les protestants à plusieurs reprises. C’est dans ce château que le roi Louis XIII et Richelieu, venus signer la paix d’Alès, auraient dormi en 1629. Jusqu'à la Révolution, les Agulhac de Beaumefort joueront un rôle important dans le pays, administrant la région, rendant la justice, percevant les impôts…Sous la Révolution, les quatre tours qui dépassaient autrefois de la toiture furent en partie démolies.
Après la tourmente révolutionnaire, le propriétaire du château, M. Duclaux de Farelle (descendant de la famille d’Agulhac) se contenta de les faire couvrir au niveau où elles sont aujourd’hui. On raconte que le fantôme de la dernière descendante de la famille d’Agulhac, Blanche de Lédenon, hante encore parfois le château. En effet, cette jeune amoureuse fut enfermée plusieurs années au couvent et dans de multiples cachots afin de l’empêcher d’épouser l’homme qu’elle aimait, François de Vedel. Elle réussit tout de même à faire ce mariage et à hériter du château, mais, épuisée, elle mourut en 1785, après trois ans seulement de mariage et de vie de châtelaine, sans enfants. Son mari devint propriétaire des lieux, se remaria, mourut à son tour. Il est amusant de noter que sa seconde femme épousa par la suite un allié de la famille d’Agulhac. Occupé depuis quatre siècles par une même lignée familiale, le château a conservé son aspect d’origine, sévère et sobre. Il est, depuis 1972, inscrit aux monuments historiques.