Mise à jour du 22/08/2024
Roquemaure
Roquemaure, dont le nom signifie "Roche noirâtre" de fait des embruns de Rhône qui coulaient au pied de la roche, est à l'origine de l'appellation "Côtes du Rhône".
Cette cité, véritable trait-d’union entre la Provence et le Languedoc, a toujours bénéficié d’une situation géographique très favorable. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rhône et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Rhône aval ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le chateau : En 1209, Raymond VI Comte de Toulouse cède 9 de ses châteaux dont celui de Rocca Maura, à l’Eglise en signe de soumission à l’autorité du Pape. Une importante garnison placée sous l’autorité d’un châtelain veille alors sur la navigation sur le Rhône.
En 1229, le Traité de Paris donne toutes les terres du Comte de Toulouse au Roi de France à l’exception du Marquisat de Provence qui revient à l’Eglise en signe de soumission à l’autorité du Pape et devient le Comtat Venaissin.
Roquemaure est alors un important site royal dans la toute nouvelle sénéchaussée de Beaucaire et Nîmes. Bâti sur un éperon rocheux, il mesurait 90m de long sur 60m de large. Il comprenait 7 tours.
En 1244, ayant décidé de partir en croisade, Louis IX séjourne au château de Roquemaure en attendant que sa flotte soit prête dans le port d’Aigues-Mortes. Il met ce temps à profit pour faire construire une nouvelle enceinte au château.
Les maisons du quartier du château sont démontées et reconstruites sur la rive droite du fleuve où elles forment le nouveau quartier du château ou « quartier de Chateau-Neuf ». Le château de Roquemaure devient ainsi un des plus importants du Languedoc et sert de magasin-réserve pour les croisades.
En 1314, le Pape Clément V, 1er Pape Français et 1er Pape d’Avignon, quitte sa résidence habituelle près de Carpentras, pour retourner dans sa Guyenne natale. Il arrive bien malade au château de Roquemaure le 9 avril. Il y décède vraisemblablement le 20 avril. Sa dépouille est transportée à Carpentras où doit se réunir le conclave chargé d’élire son successeur.
En 1354, Gustave de Polignac, viguier de Roquemaure et Capitaine du château, fait creuser un fossé entre les remparts du château de la ville afin de se défendre du Prince de Gall, qui avance vers le Rhône.
De 1367 à 1380, le Duc d’Anjou, lieutenant du Roi, fait de nombreux séjours à Roquemaure, accompagné de son épouse, la Duchesse Marie de Blois. Il fait alors construire les remparts de la ville sur le modèle des remparts d’Avignon.
Le 4 septembre 1376, Catherine de Sienne vient au Château.
En 1590-1591, un siège militaire détruit la façade méridionale du château.
Mal entretenue, la place de Roquemaure perd progressivement de son importance pour devenir une prison au XVII° siècle, puis une fonderie de plomb et d’argent vers 1770.
Le château est vendu comme bien national en 1795 et arasé avant 1850. Le rocher est alors transformé en carrière de pierres pour la construction des maisons de Roquemaure. Il ne reste aujourd’hui que 2 des 7 tours du château d’origine:
-La tour carrée dite « des Carthaginois« : véritable tour de guet, avec ses murs de 1.5m d’épaisseur, ses 3 niveaux habitables, et une terrasse sommitale pour contrôler le trafic fluvial et commercial sur le Rhône, culminant à plus de 40m de hauteur.
-La tour « de la Reine »: du nom de Marie de Bretagne, épouse du Duc d’Anjou, gouverneur du Languedoc. Elle possède une cage d’escalier hélicoïdal et une salle voûtée.
La Collégiale Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l'Évangéliste : Clément V s’installa à Avignon en 1309. En 1310, il confia le bénéfice de l’église Ste-Marie (Notre Dame de la Purification, construite dans l’enceinte du château de Roquemaure) à Bertrand de Pouget, neveu de Jacques de Duèze, futur Jean XXII (second pape d’Avignon). Bertrand de Pouget sera promu Cardinal évêque d ‘Ostie en 1316. Jugeant l’église Ste Marie trop petite et peu commode, il décida d’en bâtir une autre sous le patronyme de St Jean Baptiste et St Jean l’Evangéliste.
Saint Jean Baptiste était le saint patron des vignerons de la Côte du Rhône et saint Jean l’Évangéliste celui des tonneliers.
Les travaux de construction de cette église débutèrent en 1329 sur un terrain appelé « Jardin du Roy ». Ces travaux durèrent un vingtaine d’années. Mais le cardinal avait vu trop grand et les Roquemaurois ne purent subvenir aux dépenses prévues. Les travaux cessèrent lorsque les murs, le chœur, l’abside et les deux chapelles du fond furent construits.
On recouvrit la nef d’une épaisse charpente. C’est au fil du temps que les autres chapelles furent construites. Les aménagements durèrent jusqu’au XIX° siècle. Dès 1321, un acte donnait la propriété de la future église à Bertrand de Pouget.
Dans cette église se trouve un exceptionnel orgue en provenance du couvent des cordeliers d'Avignon et construit en 1690 par les frères Barthélemy et Honoré Jullien. Cet orgue contient vraisemblablement l'ensemble le plus important de tuyaux du XVII° siècle. C'est accompagné de cet instrument que fut interprété pour la première fois le 24 décembre 1847 le chant du Minuit, chrétiens dont les paroles furent écrites par Placide Cappeau natif de Roquemaure.
La Maison du Chapitre : L’église fut ouverte au culte en 1335, puis élevée au rang de collégiale en 1346 par le Pape Clément VI, troisième pape d’Avignon. Bertrand de Pouget créa un collège de dix chapelains et deux diacres pour assurer le service de l’église. Ils étaient logés dans la Maison du Chapitre et pouvait se rendre directement dans l’église en passant par une galerie supportée par un arceau qui enjambait la rue entre la maison du chapitre et la collégiale. Galerie et arceau furent détruits au moment de la vente de la collégiale comme bien national après la révolution. Elle servit d’école des filles jusqu’en 1954. Suite à un legs, ces deux maisons chargées d’histoire appartiennent à la paroisse et sont gérées par l’association la Roquemauroise qui a pour objet de travailler pour les œuvres de la paroisse de Roquemaure. Elle a accueilli les cours de catéchèse et diverses manifestations.
L'Hôtel de ville : Datant du XVIII° siècle, une partie de ce dernier daterait même du XV° siècle. Ancien hôtel particulier, utilisé comme hôtel de ville, il est situé place du Marché. La façade sur la place présente un aspect monumental. Elle est composée de deux étages sur rez-de-chaussée, le premier étage étant l'étage d'honneur. Il est plus haut de plafond et possède de plus hautes fenêtres. La façade se divise en sept travées, la centrale formant l'entrée. Elle est marquée par un léger décrochement et possède, au-dessus de la fenêtre du premier étage, un fronton.
La Chapelle Saint Joseph des Champs : La chapelle, aujourd’hui située sur la route nationale 576 (route de Nîmes, à 2 km de Roquemaure), se trouvait autrefois sue la grande voie du Dauphiné au Languedoc, qui franchissait le Rhône à Pont-Saint Esprit, ou plus bas, par bac ou bateau. Sans doute très tôt, un petit édicule chrétien fut-il élevé sur les ruines d’une petite agglomération dont on a trouvé trace, tant par des poteries que par des sépultures.
Il semble que très tôt, sur cette même « voie » passagère, une petite chapelle ait été construite vers les XII° et XIII° siècles dans les champs qui entouraient la cité de Roquemaure.
Cette chapelle est un bien communal. En 1973, sous l’impulsion de Mlle Suzanne IMBERT, Reine du Félibrige de 1934 à 1941 fut créé l’association « Les Amis de la Chapelle Saint-Joseph-des-Champs et Monuments Historiques de Roquemaure », chargée de gérer le patrimoine et d’animer cet édifice religieux avec le concours de la Municipalité et de la Paroisse.
La Chapelle Saint Sauveur de Truel : En 1292, le Marquis de MANDAGOTE, moine de l’abbaye de Saint André, est nommé Prieur de Saneti Salvatori de Torcularibus.
Dans le quatrième chant, de son livre « Le château de Roquemaure » Placide Cappeau, qui composa le « Minuit, Chrétiens» indique que TRUEL, en patois «TREUI» est un hameau dépendant de la Commune de Roquemaure, qui tirait son nom de pressoirs à treuil pour les marcs de raisins et les olives, possédés jadis par les seigneurs ou par des ordres religieux.
L’église, très ancienne, qui avait un cimetière, au nord (actuellement plantation d’oliviers) aurait appartenu aux Templiers, de même que plusieurs propriétés voisines, entre autre une grande construction qui a un fort pignon sur l’angle sud-est, rasant une route déviée, et une source qu’on appelait la fontaine des moines (la font di mounié).
Cette église était le centre d’un prieuré qui fut d’abord uni à la mense monacale de Saint André de Villeneuve, et plus tard, selon la tradition elle avait appartenu aux Templiers, qui changèrent le vocable de Saint Sauveur en celui de Saint Pierre-ès Liens. Les chevaliers du temple en avaient fait le siège de l’une de leurs commanderies.
Au mois de Juin 1343, une bulle pontificale réunit le Prieuré de Truel à la mense abbatiale de Villeneuve, sous la charge d’une salmée de blé que l’abbé devait fournir à l’aumônier du monastère.
A l’intérieur de la chapelle se trouvent un claustra roman et une vierge en bois doré, classés
Le château de Truel : propriété privée, ne se visite pas.
Truel, hameau de Roquemaure, tire son nom des pressoirs (torculum), nombreux sur son territoire. Il abrite la chapelle Saint-Sauveur, prieuré de l’Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon depuis le début du XII° siècle. Une source issue des galeries drainantes, attestée depuis longtemps, a donné son nom au quartier appelé « la Font des Moynes » sur lequel est implanté le château.
Le château comporte trois niveaux dont le dernier est partiellement sous plafond rampant. Bâtiment en forme de pavé droit, la façade principale, au sud, comporte deux portes et de nombreuses fenêtres dont une fenêtre à meneaux vers l'est de la façade. Les encadrements sont faits d'une pierre calcaire relativement alvéolée, certainement du Gard, et le reste est enduit. À l'angle sud-est, on trouve les restes bas (encorbellement) d'une échauguette.
Dès l’origine, la maison se trouvait à la croisée de routes, parmi lesquelles le chemin de la poste reliant Roquemaure à Villeneuve à travers les collines, les bords du Rhône étant impraticables une grande partie de l’année. En 1844, le marquis de Montlaur, alors propriétaire du château, obtint de la commune le déplacement du tracé du chemin. Les quatre entrées actuelles de la propriété rappellent l’ancienne topographie.
Le château de Clary À l’orée de la deuxième moitié du XVIII° siècle, période à partir de laquelle Cassini cartographie la France, la forêt de Clary est une forêt entourée de vignes. Une partie du plateau de Vallongue est encore occupée par la lande notamment en lisière de forêt. La forêt de Clary était une possession royale jusqu’en 1762. À cette date, Louis XV la cède au comte d’Eu, petit-fils de Mme de Montespan et de Louis XIV, ceci dans le cadre de l’échange de la principauté des Dombes. Le comte d’Eu la vendra ensuite à Marie Joseph Emmanuel de Guignard, vicomte de Saint-Priest en 1775. Cette dernière date marque la naissance du domaine qui réunit 340 ha.
Cette cité, véritable trait-d’union entre la Provence et le Languedoc, a toujours bénéficié d’une situation géographique très favorable. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rhône et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Rhône aval ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le chateau : En 1209, Raymond VI Comte de Toulouse cède 9 de ses châteaux dont celui de Rocca Maura, à l’Eglise en signe de soumission à l’autorité du Pape. Une importante garnison placée sous l’autorité d’un châtelain veille alors sur la navigation sur le Rhône.
En 1229, le Traité de Paris donne toutes les terres du Comte de Toulouse au Roi de France à l’exception du Marquisat de Provence qui revient à l’Eglise en signe de soumission à l’autorité du Pape et devient le Comtat Venaissin.
Roquemaure est alors un important site royal dans la toute nouvelle sénéchaussée de Beaucaire et Nîmes. Bâti sur un éperon rocheux, il mesurait 90m de long sur 60m de large. Il comprenait 7 tours.
En 1244, ayant décidé de partir en croisade, Louis IX séjourne au château de Roquemaure en attendant que sa flotte soit prête dans le port d’Aigues-Mortes. Il met ce temps à profit pour faire construire une nouvelle enceinte au château.
Les maisons du quartier du château sont démontées et reconstruites sur la rive droite du fleuve où elles forment le nouveau quartier du château ou « quartier de Chateau-Neuf ». Le château de Roquemaure devient ainsi un des plus importants du Languedoc et sert de magasin-réserve pour les croisades.
En 1314, le Pape Clément V, 1er Pape Français et 1er Pape d’Avignon, quitte sa résidence habituelle près de Carpentras, pour retourner dans sa Guyenne natale. Il arrive bien malade au château de Roquemaure le 9 avril. Il y décède vraisemblablement le 20 avril. Sa dépouille est transportée à Carpentras où doit se réunir le conclave chargé d’élire son successeur.
En 1354, Gustave de Polignac, viguier de Roquemaure et Capitaine du château, fait creuser un fossé entre les remparts du château de la ville afin de se défendre du Prince de Gall, qui avance vers le Rhône.
De 1367 à 1380, le Duc d’Anjou, lieutenant du Roi, fait de nombreux séjours à Roquemaure, accompagné de son épouse, la Duchesse Marie de Blois. Il fait alors construire les remparts de la ville sur le modèle des remparts d’Avignon.
Le 4 septembre 1376, Catherine de Sienne vient au Château.
En 1590-1591, un siège militaire détruit la façade méridionale du château.
Mal entretenue, la place de Roquemaure perd progressivement de son importance pour devenir une prison au XVII° siècle, puis une fonderie de plomb et d’argent vers 1770.
Le château est vendu comme bien national en 1795 et arasé avant 1850. Le rocher est alors transformé en carrière de pierres pour la construction des maisons de Roquemaure. Il ne reste aujourd’hui que 2 des 7 tours du château d’origine:
-La tour carrée dite « des Carthaginois« : véritable tour de guet, avec ses murs de 1.5m d’épaisseur, ses 3 niveaux habitables, et une terrasse sommitale pour contrôler le trafic fluvial et commercial sur le Rhône, culminant à plus de 40m de hauteur.
-La tour « de la Reine »: du nom de Marie de Bretagne, épouse du Duc d’Anjou, gouverneur du Languedoc. Elle possède une cage d’escalier hélicoïdal et une salle voûtée.
La Collégiale Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l'Évangéliste : Clément V s’installa à Avignon en 1309. En 1310, il confia le bénéfice de l’église Ste-Marie (Notre Dame de la Purification, construite dans l’enceinte du château de Roquemaure) à Bertrand de Pouget, neveu de Jacques de Duèze, futur Jean XXII (second pape d’Avignon). Bertrand de Pouget sera promu Cardinal évêque d ‘Ostie en 1316. Jugeant l’église Ste Marie trop petite et peu commode, il décida d’en bâtir une autre sous le patronyme de St Jean Baptiste et St Jean l’Evangéliste.
Saint Jean Baptiste était le saint patron des vignerons de la Côte du Rhône et saint Jean l’Évangéliste celui des tonneliers.
Les travaux de construction de cette église débutèrent en 1329 sur un terrain appelé « Jardin du Roy ». Ces travaux durèrent un vingtaine d’années. Mais le cardinal avait vu trop grand et les Roquemaurois ne purent subvenir aux dépenses prévues. Les travaux cessèrent lorsque les murs, le chœur, l’abside et les deux chapelles du fond furent construits.
On recouvrit la nef d’une épaisse charpente. C’est au fil du temps que les autres chapelles furent construites. Les aménagements durèrent jusqu’au XIX° siècle. Dès 1321, un acte donnait la propriété de la future église à Bertrand de Pouget.
Dans cette église se trouve un exceptionnel orgue en provenance du couvent des cordeliers d'Avignon et construit en 1690 par les frères Barthélemy et Honoré Jullien. Cet orgue contient vraisemblablement l'ensemble le plus important de tuyaux du XVII° siècle. C'est accompagné de cet instrument que fut interprété pour la première fois le 24 décembre 1847 le chant du Minuit, chrétiens dont les paroles furent écrites par Placide Cappeau natif de Roquemaure.
La Maison du Chapitre : L’église fut ouverte au culte en 1335, puis élevée au rang de collégiale en 1346 par le Pape Clément VI, troisième pape d’Avignon. Bertrand de Pouget créa un collège de dix chapelains et deux diacres pour assurer le service de l’église. Ils étaient logés dans la Maison du Chapitre et pouvait se rendre directement dans l’église en passant par une galerie supportée par un arceau qui enjambait la rue entre la maison du chapitre et la collégiale. Galerie et arceau furent détruits au moment de la vente de la collégiale comme bien national après la révolution. Elle servit d’école des filles jusqu’en 1954. Suite à un legs, ces deux maisons chargées d’histoire appartiennent à la paroisse et sont gérées par l’association la Roquemauroise qui a pour objet de travailler pour les œuvres de la paroisse de Roquemaure. Elle a accueilli les cours de catéchèse et diverses manifestations.
L'Hôtel de ville : Datant du XVIII° siècle, une partie de ce dernier daterait même du XV° siècle. Ancien hôtel particulier, utilisé comme hôtel de ville, il est situé place du Marché. La façade sur la place présente un aspect monumental. Elle est composée de deux étages sur rez-de-chaussée, le premier étage étant l'étage d'honneur. Il est plus haut de plafond et possède de plus hautes fenêtres. La façade se divise en sept travées, la centrale formant l'entrée. Elle est marquée par un léger décrochement et possède, au-dessus de la fenêtre du premier étage, un fronton.
La Chapelle Saint Joseph des Champs : La chapelle, aujourd’hui située sur la route nationale 576 (route de Nîmes, à 2 km de Roquemaure), se trouvait autrefois sue la grande voie du Dauphiné au Languedoc, qui franchissait le Rhône à Pont-Saint Esprit, ou plus bas, par bac ou bateau. Sans doute très tôt, un petit édicule chrétien fut-il élevé sur les ruines d’une petite agglomération dont on a trouvé trace, tant par des poteries que par des sépultures.
Il semble que très tôt, sur cette même « voie » passagère, une petite chapelle ait été construite vers les XII° et XIII° siècles dans les champs qui entouraient la cité de Roquemaure.
Cette chapelle est un bien communal. En 1973, sous l’impulsion de Mlle Suzanne IMBERT, Reine du Félibrige de 1934 à 1941 fut créé l’association « Les Amis de la Chapelle Saint-Joseph-des-Champs et Monuments Historiques de Roquemaure », chargée de gérer le patrimoine et d’animer cet édifice religieux avec le concours de la Municipalité et de la Paroisse.
La Chapelle Saint Sauveur de Truel : En 1292, le Marquis de MANDAGOTE, moine de l’abbaye de Saint André, est nommé Prieur de Saneti Salvatori de Torcularibus.
Dans le quatrième chant, de son livre « Le château de Roquemaure » Placide Cappeau, qui composa le « Minuit, Chrétiens» indique que TRUEL, en patois «TREUI» est un hameau dépendant de la Commune de Roquemaure, qui tirait son nom de pressoirs à treuil pour les marcs de raisins et les olives, possédés jadis par les seigneurs ou par des ordres religieux.
L’église, très ancienne, qui avait un cimetière, au nord (actuellement plantation d’oliviers) aurait appartenu aux Templiers, de même que plusieurs propriétés voisines, entre autre une grande construction qui a un fort pignon sur l’angle sud-est, rasant une route déviée, et une source qu’on appelait la fontaine des moines (la font di mounié).
Cette église était le centre d’un prieuré qui fut d’abord uni à la mense monacale de Saint André de Villeneuve, et plus tard, selon la tradition elle avait appartenu aux Templiers, qui changèrent le vocable de Saint Sauveur en celui de Saint Pierre-ès Liens. Les chevaliers du temple en avaient fait le siège de l’une de leurs commanderies.
Au mois de Juin 1343, une bulle pontificale réunit le Prieuré de Truel à la mense abbatiale de Villeneuve, sous la charge d’une salmée de blé que l’abbé devait fournir à l’aumônier du monastère.
A l’intérieur de la chapelle se trouvent un claustra roman et une vierge en bois doré, classés
Le château de Truel : propriété privée, ne se visite pas.
Truel, hameau de Roquemaure, tire son nom des pressoirs (torculum), nombreux sur son territoire. Il abrite la chapelle Saint-Sauveur, prieuré de l’Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon depuis le début du XII° siècle. Une source issue des galeries drainantes, attestée depuis longtemps, a donné son nom au quartier appelé « la Font des Moynes » sur lequel est implanté le château.
Le château comporte trois niveaux dont le dernier est partiellement sous plafond rampant. Bâtiment en forme de pavé droit, la façade principale, au sud, comporte deux portes et de nombreuses fenêtres dont une fenêtre à meneaux vers l'est de la façade. Les encadrements sont faits d'une pierre calcaire relativement alvéolée, certainement du Gard, et le reste est enduit. À l'angle sud-est, on trouve les restes bas (encorbellement) d'une échauguette.
Dès l’origine, la maison se trouvait à la croisée de routes, parmi lesquelles le chemin de la poste reliant Roquemaure à Villeneuve à travers les collines, les bords du Rhône étant impraticables une grande partie de l’année. En 1844, le marquis de Montlaur, alors propriétaire du château, obtint de la commune le déplacement du tracé du chemin. Les quatre entrées actuelles de la propriété rappellent l’ancienne topographie.
Le château de Clary À l’orée de la deuxième moitié du XVIII° siècle, période à partir de laquelle Cassini cartographie la France, la forêt de Clary est une forêt entourée de vignes. Une partie du plateau de Vallongue est encore occupée par la lande notamment en lisière de forêt. La forêt de Clary était une possession royale jusqu’en 1762. À cette date, Louis XV la cède au comte d’Eu, petit-fils de Mme de Montespan et de Louis XIV, ceci dans le cadre de l’échange de la principauté des Dombes. Le comte d’Eu la vendra ensuite à Marie Joseph Emmanuel de Guignard, vicomte de Saint-Priest en 1775. Cette dernière date marque la naissance du domaine qui réunit 340 ha.
Âge du cuivre et âge du bronze
Sur la commune, la grotte du Crâne Noir a livré des tessons de céramique chalcolithique ainsi que des vestiges des âges du bronze et du fer. Un oppidum fut occupé par les Ligures23 qui commercèrent avec des négociants étrusques.
Au nord de l'autoroute A9, un chemin de l'âge du bronze, avec céramiques, et empierrement.
Âge du fer, Civilisation de Hallstat
L'oppidum de la Barre: daté du second âge du fer (V° siècle av. J.-C.), aucun vestige architectural n'y a été découvert en place, de plus au sud l'exploitation d'une carrière l'a partiellement endommagé, son emplacement est marqué par une importante concentration de céramiques telles des tessons d'amphores étrusques et massaliètes, céramique subgéométrique, céramique ionienne, grise monochrome. À cette même époque se développe le premier port de la cité protohistorique, sur le Rhône, qui rayonne jusqu'à l'actuel emplacement d'Avignon, et dessert les itinéraires cévenols. À la fin du V° siècle av. J.-C. de nouvelles populations celtes empruntèrent du nord au sud les passages des deux versants des Alpes et envahirent progressivement la France par vagues successives. Des traces d’incendie remontant à cette époque ont été relevées sur les deux rives du Rhône : à l'oppidum du Malpas, au Pegue dans la Drôme, à l'oppidum de la Barre de Roquemaure. Toutes témoignent de la violence des combats. Il est aujourd’hui démontré que les marchandises en provenance des pays méditerranéens, de Marseille et de ses succursales rhodaniennes y étaient transportées par le fleuve et les vallées qui y aboutissent. C’est grâce aux recherches archéologiques qui se sont intensifiées ces dernières années, qu'on a pu tracer avec exactitude le chemin suivi par les convois des marchands grecs. Après avoir remonté le Rhône sur des radeaux que soutenaient des outres gonflées, ils débarquaient leur cargaison au port de Roquemaure où des découvertes comparables à celle du parc de l'évêché à Uzès qui ont été faites entre 1960 et 1984.
Pour l'époque romaine
Le site archéologique diachronique de La Ramière, situé sur le roc de Peillet. Opération sauvetage programmé, 1996. Fouille archéologique, couvrant les périodes suivantes : Néolithique, Chalcolithique, Âge du Bronze final, gallo-romain : la plus importante occupation, puis Antiquité tardive ; Bas-Empire ; Haut-Empire ; Haut Moyen Âge. Vers Clary, site d'époque gallo-romaine (riche villa). Vers la forêt de Saint-Laurent-des-Arbres, un petit autel dédié à Apollon. Vers Tavel, découverte d'une belle tête d'Herakles, en calcaire : (0.18m; larg.0.21m) Près de la carrière de Roquemaure, une tombe en pleine terre (2 bols, 1 assiette, sigillée sud gauloise). Non loin de la montagne de Saint-Génies, un établissement rural du Haut.
Moyen Âge
En 1096, dans ses lettres, Raymond VI, Comte de Toulouse, mentionne Rocca Maura.
Au XII° siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède trois églises, dont elle perçoit les revenus. La première est Saint-Agricol d’Albaret ; la deuxième, Sancti Martini de Riberiis vel Sancti Genesii de Mimarno, se trouvait sur l’île de Miémar et a été emportée par le Rhône ; la dernière est Saint-Sauveur au hameau du Truel (ces deux dernières appartiennent encore à Saint-André au début du XIII° siècle).
Le 18 juin 1209 Raymond VI, à St-Gilles, s’engage auprès du pape à rejoindre la croisade, et pour gage de sa fidélité il lui remet sept de ses châteaux, et notamment le « castrum de Roccamaura ».
En 1213, l'Œuvre du Pont Saint-Bénézet achète l'église de Roquemaure et ses bénéfices.
Aux XIV° et XV° siècles, un pape, des rois et des ducs de France s’installent plus ou moins longtemps au château. Le pape Clément V, en route vers sa Gascogne natale s’y repose quelques jours et y meurt le 20 avril 1314. Le duc d’Anjou, lieutenant du roi en Languedoc, y fait des séjours répétés de 1367 à 1380 accompagné de son épouse, la duchesse Marie de Blois. Le 4 septembre 1376, il y vient avec Catherine de Sienne.
Le 12 août 1385, le duc de Berry, lieutenant du Languedoc, convie au château une ambassade de Hongrie à laquelle il offre cadeaux et festins. Le roi Charles VI y fait étape le 30 octobre 1389 avec sa suite. Enfin, le dauphin Charles, futur roi Charles VII, s’arrête à Roquemaure au cours de son périple languedocien. Toutes ces visites supposent un château de grandes dimensions avec salles de réceptions et chambres d’accueil. Jusqu’aux guerres de religion, le site est régulièrement entretenu, mais à la fin du xvie siècle sa détérioration est amorcée et se poursuit en trois étapes échelonnées sur deux siècles. En 1590-1591, un siège détruit sa façade méridionale ; en 1671, sur ordonnance royale, l’île du château est annexée à la ville et la forteresse perd sa signification première ; enfin de 1795 à 1850 le château et son rocher, sont vendus à titre de bien national et utilisés comme carrière de pierre et disparaissent.
Période moderne
La viguerie d'Uzès fut divisée en deux. Il y eut la viguerie haute ou Cévennes, et la viguerie basse qui prit le nom de la Côte du Rhône. Un premier édit royal daté du 27 septembre 1729 tenta de donner une identité vinicole à cette petite région. Il fut insuffisant et modifié en 1731 en ces termes : « Tous les tonneaux de vin destinés pour la vente et transport du cru tant de Roquemaure que des lieux et paroisses voisines et contiguës : Tavel, Lirac, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Geniès-de-Comolas, Orsan, Chusclan, Codolet et autres qui sont de qualités supérieures seront marqués sur l'un des fonds, étant pleins et non autrement, d'une marque de feu qui contiendra les trois lettres C D R signifiant Côte du Rhône avec le millésime de l'année. »
Période contemporaine
Un négociant en vins et spiritueux, Placide Cappeau, rédige le texte du célèbre cantique Minuit, chrétiens, qu'il aurait écrit, selon ses dires, le 3 décembre 1847 dans la diligence qui le conduisait à Paris, entre Mâcon et Dijon. L'auteur de ce que le compositeur Adolphe Adam, qui mit ses paroles en musique, appelait la « Marseillaise religieuse », était socialiste, républicain et anticlérical.
En 1866, le phylloxéra anéantit le vignoble. Particulièrement virulent, il est surnommé « les taches de Roquemaure ». C'est la première apparition de cet insecte térébrant en Europe. Comme nul ne sait encore comment sauver ses vignes, Maximilien Richard, riche propriétaire du château de Clary, domaine viticole de Roquemaure, décide de se rendre à Rome. En octobre 1868, il est de retour de Rome avec des reliques d'un Saint, qui se prénommait Valentin. Il est accueilli au château de Clary par une foule en liesse alors que les reliques sont fièrement déposées au château. Devant l’enthousiasme général, le propriétaire de Clary décide d’organiser une procession, et le 25 octobre 1868, l'évêque de Nîmes, Monseigneur Claude-Henri Plantier, préside à la cérémonie du dépôt des reliques dans la collégiale de Roquemaure, où elles sont invoquées pour sauver les vignes.
Sur la place de la Pousterle, le panégyrique de saint Valentin est dit en présence d’une foule immense qui ensuite accompagne les reliques depuis le château vers la collégiale où désormais elles demeurent dans une chasse dorée à droite de l’autel. Elles sont depuis sorties tous les deux ans, lors une grande fête commémorant la procession et le saint patron des amoureux, le dimanche le plus proche du 14 février.
Sur la commune, la grotte du Crâne Noir a livré des tessons de céramique chalcolithique ainsi que des vestiges des âges du bronze et du fer. Un oppidum fut occupé par les Ligures23 qui commercèrent avec des négociants étrusques.
Au nord de l'autoroute A9, un chemin de l'âge du bronze, avec céramiques, et empierrement.
Âge du fer, Civilisation de Hallstat
L'oppidum de la Barre: daté du second âge du fer (V° siècle av. J.-C.), aucun vestige architectural n'y a été découvert en place, de plus au sud l'exploitation d'une carrière l'a partiellement endommagé, son emplacement est marqué par une importante concentration de céramiques telles des tessons d'amphores étrusques et massaliètes, céramique subgéométrique, céramique ionienne, grise monochrome. À cette même époque se développe le premier port de la cité protohistorique, sur le Rhône, qui rayonne jusqu'à l'actuel emplacement d'Avignon, et dessert les itinéraires cévenols. À la fin du V° siècle av. J.-C. de nouvelles populations celtes empruntèrent du nord au sud les passages des deux versants des Alpes et envahirent progressivement la France par vagues successives. Des traces d’incendie remontant à cette époque ont été relevées sur les deux rives du Rhône : à l'oppidum du Malpas, au Pegue dans la Drôme, à l'oppidum de la Barre de Roquemaure. Toutes témoignent de la violence des combats. Il est aujourd’hui démontré que les marchandises en provenance des pays méditerranéens, de Marseille et de ses succursales rhodaniennes y étaient transportées par le fleuve et les vallées qui y aboutissent. C’est grâce aux recherches archéologiques qui se sont intensifiées ces dernières années, qu'on a pu tracer avec exactitude le chemin suivi par les convois des marchands grecs. Après avoir remonté le Rhône sur des radeaux que soutenaient des outres gonflées, ils débarquaient leur cargaison au port de Roquemaure où des découvertes comparables à celle du parc de l'évêché à Uzès qui ont été faites entre 1960 et 1984.
Pour l'époque romaine
Le site archéologique diachronique de La Ramière, situé sur le roc de Peillet. Opération sauvetage programmé, 1996. Fouille archéologique, couvrant les périodes suivantes : Néolithique, Chalcolithique, Âge du Bronze final, gallo-romain : la plus importante occupation, puis Antiquité tardive ; Bas-Empire ; Haut-Empire ; Haut Moyen Âge. Vers Clary, site d'époque gallo-romaine (riche villa). Vers la forêt de Saint-Laurent-des-Arbres, un petit autel dédié à Apollon. Vers Tavel, découverte d'une belle tête d'Herakles, en calcaire : (0.18m; larg.0.21m) Près de la carrière de Roquemaure, une tombe en pleine terre (2 bols, 1 assiette, sigillée sud gauloise). Non loin de la montagne de Saint-Génies, un établissement rural du Haut.
Moyen Âge
En 1096, dans ses lettres, Raymond VI, Comte de Toulouse, mentionne Rocca Maura.
Au XII° siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède trois églises, dont elle perçoit les revenus. La première est Saint-Agricol d’Albaret ; la deuxième, Sancti Martini de Riberiis vel Sancti Genesii de Mimarno, se trouvait sur l’île de Miémar et a été emportée par le Rhône ; la dernière est Saint-Sauveur au hameau du Truel (ces deux dernières appartiennent encore à Saint-André au début du XIII° siècle).
Le 18 juin 1209 Raymond VI, à St-Gilles, s’engage auprès du pape à rejoindre la croisade, et pour gage de sa fidélité il lui remet sept de ses châteaux, et notamment le « castrum de Roccamaura ».
En 1213, l'Œuvre du Pont Saint-Bénézet achète l'église de Roquemaure et ses bénéfices.
Aux XIV° et XV° siècles, un pape, des rois et des ducs de France s’installent plus ou moins longtemps au château. Le pape Clément V, en route vers sa Gascogne natale s’y repose quelques jours et y meurt le 20 avril 1314. Le duc d’Anjou, lieutenant du roi en Languedoc, y fait des séjours répétés de 1367 à 1380 accompagné de son épouse, la duchesse Marie de Blois. Le 4 septembre 1376, il y vient avec Catherine de Sienne.
Le 12 août 1385, le duc de Berry, lieutenant du Languedoc, convie au château une ambassade de Hongrie à laquelle il offre cadeaux et festins. Le roi Charles VI y fait étape le 30 octobre 1389 avec sa suite. Enfin, le dauphin Charles, futur roi Charles VII, s’arrête à Roquemaure au cours de son périple languedocien. Toutes ces visites supposent un château de grandes dimensions avec salles de réceptions et chambres d’accueil. Jusqu’aux guerres de religion, le site est régulièrement entretenu, mais à la fin du xvie siècle sa détérioration est amorcée et se poursuit en trois étapes échelonnées sur deux siècles. En 1590-1591, un siège détruit sa façade méridionale ; en 1671, sur ordonnance royale, l’île du château est annexée à la ville et la forteresse perd sa signification première ; enfin de 1795 à 1850 le château et son rocher, sont vendus à titre de bien national et utilisés comme carrière de pierre et disparaissent.
Période moderne
La viguerie d'Uzès fut divisée en deux. Il y eut la viguerie haute ou Cévennes, et la viguerie basse qui prit le nom de la Côte du Rhône. Un premier édit royal daté du 27 septembre 1729 tenta de donner une identité vinicole à cette petite région. Il fut insuffisant et modifié en 1731 en ces termes : « Tous les tonneaux de vin destinés pour la vente et transport du cru tant de Roquemaure que des lieux et paroisses voisines et contiguës : Tavel, Lirac, Saint-Laurent-des-Arbres, Saint-Geniès-de-Comolas, Orsan, Chusclan, Codolet et autres qui sont de qualités supérieures seront marqués sur l'un des fonds, étant pleins et non autrement, d'une marque de feu qui contiendra les trois lettres C D R signifiant Côte du Rhône avec le millésime de l'année. »
Période contemporaine
Un négociant en vins et spiritueux, Placide Cappeau, rédige le texte du célèbre cantique Minuit, chrétiens, qu'il aurait écrit, selon ses dires, le 3 décembre 1847 dans la diligence qui le conduisait à Paris, entre Mâcon et Dijon. L'auteur de ce que le compositeur Adolphe Adam, qui mit ses paroles en musique, appelait la « Marseillaise religieuse », était socialiste, républicain et anticlérical.
En 1866, le phylloxéra anéantit le vignoble. Particulièrement virulent, il est surnommé « les taches de Roquemaure ». C'est la première apparition de cet insecte térébrant en Europe. Comme nul ne sait encore comment sauver ses vignes, Maximilien Richard, riche propriétaire du château de Clary, domaine viticole de Roquemaure, décide de se rendre à Rome. En octobre 1868, il est de retour de Rome avec des reliques d'un Saint, qui se prénommait Valentin. Il est accueilli au château de Clary par une foule en liesse alors que les reliques sont fièrement déposées au château. Devant l’enthousiasme général, le propriétaire de Clary décide d’organiser une procession, et le 25 octobre 1868, l'évêque de Nîmes, Monseigneur Claude-Henri Plantier, préside à la cérémonie du dépôt des reliques dans la collégiale de Roquemaure, où elles sont invoquées pour sauver les vignes.
Sur la place de la Pousterle, le panégyrique de saint Valentin est dit en présence d’une foule immense qui ensuite accompagne les reliques depuis le château vers la collégiale où désormais elles demeurent dans une chasse dorée à droite de l’autel. Elles sont depuis sorties tous les deux ans, lors une grande fête commémorant la procession et le saint patron des amoureux, le dimanche le plus proche du 14 février.