Mise à jour du 22/08/2024
Remoulins
Situé à 5km du Pont du Gard, à mi-chemin entre Avignon et Nîmes, Remoulins tire son nom de « remoulin » qui signifie tourbillon en provençal.
Une grande partie de la ville fut détruite lors des guerres de religions entre Protestants et Catholiques au XVI° et XVII° siècle.
Subsistent aujourd'hui quelques éléments remarquables de son patrimoine médiéval et des maisons, certaines bien restaurées présentent des fenêtres à meneaux, accolades au-dessus des portes et fenêtres...
Si la vie s'organise essentiellement le long de l'actuelle avenue principale, la visite commencera par le village médiéval et quelques vestiges de l'époque moyenâgeuse tels que l'église romane Notre-Dame de Bethléem, les deux tours médiévales, le donjon et les portes fortifiées du XII° siècle.
Le Pont du gard : Fait partie d’un aqueduc long de 50 km qui amener l’eau d’Uzès à Nîmes. C’est l’ouvrage le plus impressionnant des cinquante kilomètres de canal. Construit au début de notre ère avec les pierres extraites sur les lieux mêmes dans les carrières romaines environnantes, il enjambe le Gardon, rivière capricieuse, sur une longueur de 360 mètres. Il est formé de 3 niveaux d’arches supportant le canal couvert situé à 48 mètres du sol. Il est le plus haut pont-aqueduc connu du monde romain.
Il semblerait que l'eau propre à la consommation fut transportée jusqu'à la première moitié du III° siècle, puis s'ensuivit une période de prélèvements pour irriguer la campagne. Dès que sa fonction première fut abandonnée (entre le V° et le VII° siècle), l'aqueduc fut victime de pillages effrénés. Laissé à l'abandon, l'ouvrage devint donc au cœur du Moyen-âge, une immense carrière. Du Moyen-âge jusqu'au XVIII° siècle, le Pont fut utilisé pour franchir le Gardon. Les piles des arches du deuxième étage furent entaillées dans leur épaisseur pour faciliter la circulation des voitures et charrettes, compromettant gravement la solidité de l'édifice. A partir de 1702, les échancrures dans les piles furent en partie colmatées et, face à chaque pile, des passages en encorbellement furent aménagés pour élargir la voie. En 1747, l'ingénieur Pitot accola aux arches de l'étage inférieur un pont routier pour que le trafic puisse être assuré sans risque pour le monument.
Lors de leur "Tour de France", les Compagnons visitaient le Pont du Gard et y gravaient leur nom et emblèmes. En 1914 la législation des Monuments Historiques vient d'être établie et le Pont du Gard compte naturellement parmi eux. En 1986 il est classé patrimoine Mondial par l'Unesco.
Les altitudes connues dès le XIX° siècle donnaient une pente moyenne de 34.2 cm/km et on avait mesuré une pente plus forte en amont du Pont du Gard, expliquée par la nécessité de réduire la hauteur du monument. De nouvelles mesures plus précises surtout au niveau de la source donnent une altitude de 71.22 m à 200 m environ de son départ présumé, 65.08 m à la sortie du Pont du Gard, 58.9 m à l'entrée du Château d'eau à Nîmes. Il ressort de ces valeurs que la pente moyenne de l'ouvrage est de 24.8 cm/km soit 10 cm de moins par kilomètre que ne le laissaient penser les anciennes estimations. La performance technique des romains n'en est donc que plus grande.
Aqueduc gallo-romain : Découvrez une partie de l'aqueduc en suivant au plus près son tracé quelque fois sinueux. Au rendez-vous, vestiges des ouvrages d'art tels que les ponts de Valmale, de la combe Roussière, de la Sartanette, le ponceau, l'évocation du canal du Pouzin.
Dans cette garrigue, l’aqueduc serpente au gré des méandres qu’imposent les onze vallons. Parfois, le canal ne suit pas la courbe de niveau jusqu’au fond du vallon. Après étude, les Romains ont décidé de couper court en édifiant un pont. L’implantation de l’aqueduc le long des bois de Remoulins posait de délicats problèmes au librator : serpenter en courbes de niveau économise des ouvrages ou en diminue l’importance, mais ajoute de la longueur et tend à réduire une pente déjà très faible.
Ancienne église Notre-Dame de Bethléem et tour dite des Gardes : Construite au XII° siècle sur un sol argileux, l’église de Remoulins est fragilisée par une construction sans fondation. Ainsi, en 2015, une première souscription avait été ouverte afin de permettre la réalisation de travaux d’urgence.
Attenante à l’église, se trouve la tour dite « des gardes » datée de la même époque. Le bâtiment avait été transformé en château d’eau après la Seconde Guerre mondiale et nécessite donc une remise en l’état d’origine.
Construite au retour des croisades, à la fin du XII° siècle, l’église de Bethleem est caractérisée par une architecture à la croisée entre le style roman et le style gothique. De plus, elle présente la particularité d’avoir une porte ouverte vers le Sud et non à l’Ouest comme de coutume et de disposer d’un clocher à peignes, fait rare dans la région.
Devenue trop petite, elle ne sera plus utilisée comme lieu de culte après 1817, date d’achèvement d’une autre église dans le village. Tout au long du XIX° siècle, elle connaîtra de multiples usages : école communale (comme en attestent des cartes de géographie retrouvées peintes sur les murs), logement d’instituteur, du garde champêtre et même prison puis greffe du tribunal de justice de paix et enfin mairie jusqu’en 1970.
Elle est fermée au public depuis de nombreuses années en raison de la dangerosité du site
Porte de ville fortifiée : En 1356, réparation des remparts et construction de mâchicoulis. En 1590, démantèlement des remparts hormis deux tours et cette porte. Une partie de son couronnement a disparu, mais les mâchicoulis sont restés cependant presque au complet. Cette porte de six mètres de haut, surmontée d'une haute tour, est enveloppée, sur deux faces, par les constructions voisines et se relie avec la construction postérieure par deux passages voûtés sur rue.
Tour d'Escaravats : Cette tour est du XI° siècle oin peut y observer des vestiges de mâchicoulis.
Église Saint-Martin Notre-Dame : Cette église fut construite de 1811 à 1819 sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Elle abrite des éléments remarquables : un tableau représentant la crucifixion inscrit à l’inventaire des Monuments historiques et un orgue Moitessier classé. L’orgue de Remoulins est un instrument de musique d’un intérêt majeur. Il n’a pas subi de transformation depuis son installation en 1851 dans l’église. Il a été construit par Prosper Moitessier, facteur d’orgues établi à Montpellier, qui fut le concepteur de plusieurs instruments de la région.
Chapelle Saint Martin de Ferlières : Elle aurait été érigée par Charles Martel en commémoration de sa victoire sur les Sarrasins en 736 à l’emplacement où il campa au soir de la bataille.
L’ancien Pont suspendu : Oeuvre des frères Marc et Camille Seguin, qui furent les inventeurs, en France, du principe des ponts suspendus, fut achevé en mai 1830 et démonté en 1937.
Château de Rabasse : Raymond Rabasse, en lutte avec son suzerain le vicomte d’Uzès fit construire vers l’an 1450, un nouveau château sur les ruines d’un château féodal. Celui-ci se compose d’un bâtiment du XV° siècle formant les deux tiers du corps de logis à l’est et d’une construction plus récente à l’ouest, datant de la fin du XVI° ou du début du XVII° siècle. Quatre échauguettes, ou tourelles d’angle en surplomb, encadrent l’ensemble, c’est un Joyau de l’architecture Provençale. Distribution intérieure influencée par l'agencement des appartements à la française. Il s'agit là d'une conception inspirée de l'architecture savante mais profondément originale dans le contexte languedocien. Il est exceptionnel d'avoir ce témoin architectural parvenu jusqu'à nous sans transformation ni remaniement conséquent. Cet édifice présente une grande qualité et une grande originalité malgré ses malheurs...
Une grande partie de la ville fut détruite lors des guerres de religions entre Protestants et Catholiques au XVI° et XVII° siècle.
Subsistent aujourd'hui quelques éléments remarquables de son patrimoine médiéval et des maisons, certaines bien restaurées présentent des fenêtres à meneaux, accolades au-dessus des portes et fenêtres...
Si la vie s'organise essentiellement le long de l'actuelle avenue principale, la visite commencera par le village médiéval et quelques vestiges de l'époque moyenâgeuse tels que l'église romane Notre-Dame de Bethléem, les deux tours médiévales, le donjon et les portes fortifiées du XII° siècle.
Le Pont du gard : Fait partie d’un aqueduc long de 50 km qui amener l’eau d’Uzès à Nîmes. C’est l’ouvrage le plus impressionnant des cinquante kilomètres de canal. Construit au début de notre ère avec les pierres extraites sur les lieux mêmes dans les carrières romaines environnantes, il enjambe le Gardon, rivière capricieuse, sur une longueur de 360 mètres. Il est formé de 3 niveaux d’arches supportant le canal couvert situé à 48 mètres du sol. Il est le plus haut pont-aqueduc connu du monde romain.
Il semblerait que l'eau propre à la consommation fut transportée jusqu'à la première moitié du III° siècle, puis s'ensuivit une période de prélèvements pour irriguer la campagne. Dès que sa fonction première fut abandonnée (entre le V° et le VII° siècle), l'aqueduc fut victime de pillages effrénés. Laissé à l'abandon, l'ouvrage devint donc au cœur du Moyen-âge, une immense carrière. Du Moyen-âge jusqu'au XVIII° siècle, le Pont fut utilisé pour franchir le Gardon. Les piles des arches du deuxième étage furent entaillées dans leur épaisseur pour faciliter la circulation des voitures et charrettes, compromettant gravement la solidité de l'édifice. A partir de 1702, les échancrures dans les piles furent en partie colmatées et, face à chaque pile, des passages en encorbellement furent aménagés pour élargir la voie. En 1747, l'ingénieur Pitot accola aux arches de l'étage inférieur un pont routier pour que le trafic puisse être assuré sans risque pour le monument.
Lors de leur "Tour de France", les Compagnons visitaient le Pont du Gard et y gravaient leur nom et emblèmes. En 1914 la législation des Monuments Historiques vient d'être établie et le Pont du Gard compte naturellement parmi eux. En 1986 il est classé patrimoine Mondial par l'Unesco.
Les altitudes connues dès le XIX° siècle donnaient une pente moyenne de 34.2 cm/km et on avait mesuré une pente plus forte en amont du Pont du Gard, expliquée par la nécessité de réduire la hauteur du monument. De nouvelles mesures plus précises surtout au niveau de la source donnent une altitude de 71.22 m à 200 m environ de son départ présumé, 65.08 m à la sortie du Pont du Gard, 58.9 m à l'entrée du Château d'eau à Nîmes. Il ressort de ces valeurs que la pente moyenne de l'ouvrage est de 24.8 cm/km soit 10 cm de moins par kilomètre que ne le laissaient penser les anciennes estimations. La performance technique des romains n'en est donc que plus grande.
Aqueduc gallo-romain : Découvrez une partie de l'aqueduc en suivant au plus près son tracé quelque fois sinueux. Au rendez-vous, vestiges des ouvrages d'art tels que les ponts de Valmale, de la combe Roussière, de la Sartanette, le ponceau, l'évocation du canal du Pouzin.
Dans cette garrigue, l’aqueduc serpente au gré des méandres qu’imposent les onze vallons. Parfois, le canal ne suit pas la courbe de niveau jusqu’au fond du vallon. Après étude, les Romains ont décidé de couper court en édifiant un pont. L’implantation de l’aqueduc le long des bois de Remoulins posait de délicats problèmes au librator : serpenter en courbes de niveau économise des ouvrages ou en diminue l’importance, mais ajoute de la longueur et tend à réduire une pente déjà très faible.
Ancienne église Notre-Dame de Bethléem et tour dite des Gardes : Construite au XII° siècle sur un sol argileux, l’église de Remoulins est fragilisée par une construction sans fondation. Ainsi, en 2015, une première souscription avait été ouverte afin de permettre la réalisation de travaux d’urgence.
Attenante à l’église, se trouve la tour dite « des gardes » datée de la même époque. Le bâtiment avait été transformé en château d’eau après la Seconde Guerre mondiale et nécessite donc une remise en l’état d’origine.
Construite au retour des croisades, à la fin du XII° siècle, l’église de Bethleem est caractérisée par une architecture à la croisée entre le style roman et le style gothique. De plus, elle présente la particularité d’avoir une porte ouverte vers le Sud et non à l’Ouest comme de coutume et de disposer d’un clocher à peignes, fait rare dans la région.
Devenue trop petite, elle ne sera plus utilisée comme lieu de culte après 1817, date d’achèvement d’une autre église dans le village. Tout au long du XIX° siècle, elle connaîtra de multiples usages : école communale (comme en attestent des cartes de géographie retrouvées peintes sur les murs), logement d’instituteur, du garde champêtre et même prison puis greffe du tribunal de justice de paix et enfin mairie jusqu’en 1970.
Elle est fermée au public depuis de nombreuses années en raison de la dangerosité du site
Porte de ville fortifiée : En 1356, réparation des remparts et construction de mâchicoulis. En 1590, démantèlement des remparts hormis deux tours et cette porte. Une partie de son couronnement a disparu, mais les mâchicoulis sont restés cependant presque au complet. Cette porte de six mètres de haut, surmontée d'une haute tour, est enveloppée, sur deux faces, par les constructions voisines et se relie avec la construction postérieure par deux passages voûtés sur rue.
Tour d'Escaravats : Cette tour est du XI° siècle oin peut y observer des vestiges de mâchicoulis.
Église Saint-Martin Notre-Dame : Cette église fut construite de 1811 à 1819 sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Elle abrite des éléments remarquables : un tableau représentant la crucifixion inscrit à l’inventaire des Monuments historiques et un orgue Moitessier classé. L’orgue de Remoulins est un instrument de musique d’un intérêt majeur. Il n’a pas subi de transformation depuis son installation en 1851 dans l’église. Il a été construit par Prosper Moitessier, facteur d’orgues établi à Montpellier, qui fut le concepteur de plusieurs instruments de la région.
Chapelle Saint Martin de Ferlières : Elle aurait été érigée par Charles Martel en commémoration de sa victoire sur les Sarrasins en 736 à l’emplacement où il campa au soir de la bataille.
L’ancien Pont suspendu : Oeuvre des frères Marc et Camille Seguin, qui furent les inventeurs, en France, du principe des ponts suspendus, fut achevé en mai 1830 et démonté en 1937.
Château de Rabasse : Raymond Rabasse, en lutte avec son suzerain le vicomte d’Uzès fit construire vers l’an 1450, un nouveau château sur les ruines d’un château féodal. Celui-ci se compose d’un bâtiment du XV° siècle formant les deux tiers du corps de logis à l’est et d’une construction plus récente à l’ouest, datant de la fin du XVI° ou du début du XVII° siècle. Quatre échauguettes, ou tourelles d’angle en surplomb, encadrent l’ensemble, c’est un Joyau de l’architecture Provençale. Distribution intérieure influencée par l'agencement des appartements à la française. Il s'agit là d'une conception inspirée de l'architecture savante mais profondément originale dans le contexte languedocien. Il est exceptionnel d'avoir ce témoin architectural parvenu jusqu'à nous sans transformation ni remaniement conséquent. Cet édifice présente une grande qualité et une grande originalité malgré ses malheurs...
Temps préhistoriques
La grotte du Pont du Gard, dite Balme Salpêtrière (Grotte de la Salpêtrière), fut habitée par des tribus contemporaines de l’âge du Renne. La baume Sartanette et le plateau de Mardieul sont habités par des tribus dès l’âge de la Pierre Polie.
Époque celtique
IV° siècle avant J.-C. : une tribu de Volques Arécomiques fonde l’oppidum de Mardieul ou Marduel (Oppidum, dit « le Mardieul » ou « Sainte Colombe » avec enceinte de pierres sèches, situé au sommet d’un mamelon à Saint Bonnet)
Époque gallo-romaine
19 avant J.-C.: construction du Pont du Gard sous le règne d’Auguste et d’Agrippa.
Moyen Âge
736 apr. J.-C. : Charles Martel poursuivant les Sarrasins campe avec son armée au camp de Roussin.
IX° ou X° siècle : construction de la chapelle Saint-Martin de Ferlières et du moulin de Ferregut.
XI° siècle : construction des remparts et tours de Remoulins : Tour Bamastière, du Portail, des Escaravats, des Pastis et du Donjon.
XII° siècle : construction de l’église paroissiale Notre-Dame-de-Béthléem, élégant édifice roman possédant notamment un grand clocher peigne (désaffectée au début du XIX° siècle avec la construction de la nouvelle église).
1140 : Pierre de Remoulins se ligue avec Guillaume de Châteaurenard contre Bérenger-Raimond, comte de Provence.
12 avril 1229 : le Comté d’Uzès comprenant Remoulins est réuni par Raymond VII à la couronne de France en vertu du traité de Paris ou de Meaux.
11e des Kal. d’octobre 1282 : Raymonde de Remoulins, veuve de Pierre III et aïeule de Pierre IV fils d’Albert de Remoulins vend à Rostaing de Beaumont damoisel de Remoulins une partie de cette seigneurie.
1290 : Pierre de Flaux fonde l’hôpital sous le nom de Malautiero ou Maladrerie.
7 mars 1290 : Philippe le Bel cède à Bernard III d’Uzès la seigneurie de Remoulins en échange de salins de Pacais.
16e des Kal. de juillet 1293 : Raymond Million, seigneur de Saint Privat, cède en emphytéose aux habitants de Remoulins le tènement de la Garogne ou Coasse. [l'île Garogne, autrement appelée Coasse, situé au-dessous du Pont du Gard et s'étendant à partir du dit Pont jusqu'au lieu appelé la Fons de Saint Bonnet]
1296-1298 : St Gérard, fils de Géraud Amic IV, baron de Rochefort, se retire à l’Ermitage de la Valleurière ou Balauzière près du pont du Gard.
1350 : Azalaïs de Remoulins, dernière descendante des seigneurs de Remoulins et veuve de Blaise des Arbres, coseigneur d’Aramon, épouse Philippe Bras-Fort, coseigneur de Nîmes et chevalier des Arênes dont l’arrière-petit-fils, Pierre de Bras-Fort meurt sans postérité.
21 mars 1356 : réparation des remparts de Remoulins à l’approche des Routiers (Grandes compagnies) et construction des mâchicoulis par les maçons d’Avignon.
Du Guesclin, dont la rançon avait été fixée à 100 000 livres, se chargea de débarrasser les provinces des grandes compagnies. Le roi l'avait autorisé à employer au besoin toutes les forces du royaume pour les exterminer, car on les savait appuyées par le roi d'Angleterre et le roi de Navarre. Du Guesclin fit demander aux principaux chefs un sauf-conduit et alla les trouver dans les plaines de Chalon-sur-Saône, où ils avaient établi leur quartier général. « La plupart d'entre vous, leur dit-il, ont été autrefois mes compagnons; vous êtes tous mes amis. Vous n'êtes point faits pour ravager et ruiner des provinces, mais pour les conquérir et pour les conserver. Je sais où la nécessité peut porter les hommes les plus vertueux. Je viens vous donner les moyens, en subsistant avec honneur, de combattre avec gloire : l'Espagne presque entière gémit dans les fers des Sarrasins ; vous aimerez mieux être les libérateurs d'un grand peuple que de ruiner une nation entière. Au reste, pour vous aider à faire ce voyage, le roi vous fait don de florins d'or. Nous trouverons peut-être quelqu'un sur la route qui nous en donnera autant, car je prétends être du voyage avec mes amis. Le quelqu'un dont il s’agit était le pape d'Avignon, qu'on se proposait de dévaliser avant d’entrer en Espagne. Les malandrins acceptèrent avec reconnaissance les propositions de Du Guesclin. On le prit pour général en chef, et l'élite de la noblesse de France s'empressa d'aller se ranger sous ses ordres; C'était une sorte de croisade. Arrivée à la hauteur d'Avignon [1365], l'armée demanda au pape l'absolution de ses péchés, plus 200 000 livres. On ne pouvait pas faire moins pour des gens qu'on voulait absoudre. Le pape offrit l'absolution, mais d'argent point. L'incendie des environs d'Avignon décida le souverain pontife à transiger. On convint qu'il donnerait 100 000 livres, lèverait l'excommunication lancée contre les grandes compagnies, et qu'on s'en irait tranquillement, ce qu'on fit, car, au bout de quelques mois, l'année française avait traversé le Languedoc et l'Aragon pour se rendre en Castille Du Guesclin allait défendre le bâtard Henri de Trastamare contre son frère, Pierre le Cruel (Pierre Ier de Castille), roi légitime de Castille
20 décembre 1392 : Raymond de Prohines vend le tènement de la Coasse aux habitants de Remoulins pour 60 livres tournois.
10 juin 1435 : Rostaing II Rabasse, fils de Raymond II et petit-fils de Azalaïs de Remoulins fait amende honorable à Robert II d’Uzès, son souverain pour avoir pris à tort le titre de seigneur de Remoulins.
24 mars 1449 : traité passé entre les habitants de Remoulins et Jehan d’Uzès, au sujet des droits de pêche et d’épaves sur le Gardon.
15 avril 1452 : transaction onéreuse consentie par les habitants de Remoulins en faveur des seigneurs de Saint-Privat au sujet de la Coasse.
25 avril 1487 : Anne de Brancas, vicomtesse d’Uzès, vend à Jehan de Laudun le Castel Vieux ou Salvetat, revendu en 1521 à Simone Blanchon, dame de Saint-Privat.
Temps modernes
23 octobre 1538 : Jehan de Saint-Gelais, évêque d’Uzès, réconcilie (bénit de nouveau) l’église de Béthléem et son cimetière à la suite des meurtres commis dans ce cimetière et cette église par les protestants ayant à leur tête Honorat Faret, seigneur de Saint-Privat.
29 novembre 1563 : ordonnance de Montmorency Damville qui interdit aux protestants l’exercice de leur culte dans l’église de Remoulins.
12 décembre 1564 : Charles IX de France et sa Cour visitent le Pont du Gard.
Mai 1565 : lettres patentes de Charles IX qui érigent la vicomté d’Uzès en Duché et la seigneurie de Remoulins en Baronnie.
Septembre 1567 : la maison claustrale et la chapelle Saint Martin de Ferlières sont ruinées par les protestants de Remoulins.
12 février 1587 : Alphonse d’Ornano, colonel des bandes corses, met une garnison dans Remoulins sous les ordres de Danenico ou Danerque, son neveu, qui s’enferme dans la place avec 250 hommes.
8 juin-25 juillet 1587 : le maréchal de Montmorency Damville (Henri Ier de Montmorency) assiège Remoulins avec 5 000 hommes pendant 46 jours
25 juillet 1587 : trêve signée à Remoulins entre catholiques et protestants.
25 avril 1589 : les protestants prennent Remoulins par escalade et passent la garnison au fil de l’épée.
1590 : démantèlement de Remoulins à l’exception du Bastion sur le Gardon, la tour des Escaravats et celle du Portail.
Septembre 1628 : le duc Henri II de Rohan investit Remoulins qui capitule moyennant 3 000 livres de rançon.
7 juillet 1629 : Paix de Nîmes signée au château de Saint-Privat par les protestants en présence de Louis XIII et du Cardinal de Richelieu.
4 septembre 1632 : les troupes du duc d’Elbeuf (Charles II d'Elbeuf) sont mises en déroute près de Remoulins par le maréchal de la Force
LA FORCE (Jacques-Nompar DE CAUMONT, duc de, maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. Il était fils de François de Caumont, qui fut massacré à la Saint-Barthélémy. Lui-même n'échappa à la mort, dans cette circonstance, qu'en feignant d'avoir été frappé, et en se laissant tomber au milieu des cadavres de son père et des autres membres de sa famille. C'est de lui que Voltaire a dit : De Caumont, jeune enfant, l'étonnante aventure Ira, de bouche en bouche, à la race future.
Le souvenir de ces scènes affreuses, dont la relation détaillée se trouvait dans un manuscrit, longtemps conservé dans les archives de la maison de La Force, laissa une ineffaçable empreinte dans l'âme du jeune de Caumont ; aussi, lorsque Henri IV se mit à la tête dès protestants, il fut l'un des premiers à se ranger sous ses drapeaux et il se distingua en plusieurs occasions. Lorsque Louis XIII monta sur le trône, il se joignit aux réformés soulevés, et défendit vigoureusement Montauban contre le roi en personne (1621). L'année suivante, il s'empara de Sainte-Foy, et n'en ouvrit les portes à Louis XIII que moyennant une indemnité de 20 000 écus et le bâton de maréchal. Tous ces chefs de parti grands seigneurs ne se piquaient pas, comme on sait, d'être incorruptibles. Envoyé en Piémont, il prit Saluées en 1630 et battit les Espagnols à Carignan. De 1631 à 1633, il envahit plusieurs fois la Lorraine, se distingua encore dans d'autres campagnes en Allemagne, et fut créé duc et pair en 1637. À l'âge de quatre-vingt-dix ans, il se remaria. Ce vieux habitué des guerres civiles se déclara pour le prince de Condé ; il mourut peu de temps après. Jacques de Caumont eut huit fils, dont quelques-uns se distinguèrent dans les armées. Il avait laissé des mémoires qui restèrent longtemps inédits. Ils n'ont été publiés que de nos jours par le marquis de Lagrange, sous ce "titre ; Mémoires authentiques de Jacques-Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, les marquis de Montpouillan et de Castelnau]
16 septembre 1632 : Louis XIII venant d’Uzès couche à Saint-Privat en allant prendre les eaux de Meynes.
1620-1640 : construction du château de Rabasse par Charles Ier Faret, seigneur de Saint-Privat, Fournès et Jalon.
1660 : pose de la cloche de l’ancienne église fournie par les chanoines de St Didier d’Avignon, prieurs de Remoulins.
11 novembre 1707 : réconciliation de la chapelle de St Martin de Ferlière ruinée par les protestants en 1567.
31 août 1720 : Mehémet Effendi, ambassadeur du sultan Ahmet III, couche à Remoulins.
1743-1747 : construction du pont moderne accolé au Pont du Gard, par l’ingénieur Pitot d’Aramon. Un jeton commémoratif en argent de cette construction est frappé par les États de Languedoc à l'achèvement des travaux en 1747.
1788 : construction de la grande route d’Avignon dont les remblais recouvrent l’ancienne source Marnèje.
1788-1789 : construction du nouveau presbytère.
11 novembre 1791 : bagarre à St Martin par l’arrivée de Charles François Delormes, curé constitutionnel.
14 septembre 1792 : Pierre Rebuffat, curé de Remoulins, s’embarque à Aigues-Mortes sur la tartane St Joseph et émigre en Italie.
Époque contemporaine
1811-1817 : construction de la nouvelle église de style "néoclassique" sur l’emplacement du cimetière de l’Hôpital ou des Étrangers. Le clocher-horloge sera édifié quelques années plus tard et surmonté d'un très élégant campanile en fer forgé renfermant la cloche des heures.
1828 : après une enquête publique qui a entraîné des remarques des habitants, la concession du pont a été adjugé le 7 octobre à MM. Jules et Marc Seguin, Montgolfier d'Annonay. L'ordonnance royale du 26 mars 1829 accorde la construction et la concession pour 98 ans des ponts suspendus de Beaucaire à Tarascon sur le Rhône et de Remoulins sur le Gardon aux sieurs Jules Seguin et Mongolfier d'Annonay. La construction a été faite suivant les principes définis par Marc Seguin.
1830 : construction du pont suspendu sous la direction de l’ingénieur Seguin avec des pylônes et guérites de style néoclassique "dorique grec". Après les épreuves du pont faites en mai avec une charge de 200 kg/m², le préfet du Gard autorise l'exploitation du pont le 5 juin 1830 : Messieurs Jules Seguin, Montgolfier et Compagnie, concessionnaires des ponts de Beaucaire et de Remoulins, sont et demeurent autorisés à ouvrir au public ce dernier pont, comme aussi à percevoir les produits de péage sur ce même pont tels qu'ils sont fixés par le tarif annexé à l'Ordonnance Royale sus relatée ; et ce à partir du 6 juin courant au lever du soleil pour ces passages et perceptions être continuer pendant quatre vingt dix huit ans à partir du dit jour.
1834 : construction de la tour de l’Horloge sous la direction de M. Pralong, agent voyer [agent des Ponts et Chaussées chargé de surveiller l'état des voies de communication des villes] de l’arrondissement d’Uzès.
1847 : érection de la Croix de Mission au pied de la Tour des Escaravats.
1850 : à la suite de l'accident du pont de la Basse-Chaîne d'Angers le 24 mai 1850, des contrôles sont faits sur le pont de Remoulins pendant l'été. Le concessionnaire est autorisé à en continuer l'exploitation.
1853-1857 : travaux de réparation du Pont du Gard sous la direction de Charles Questel et Charles Laisné, architectes.
1857 : en décembre, les Remoulinois obtiennent la gratuité de l'usage du pont suspendu qui était prévue sur le contrat de concession.
1859 : érection du monument de l’Immaculée Conception par M. Henri Révoil, architecte.
1901 : premier avant-projet pour un nouveau pont. D'autres projets vont être étudiés en faisant varier l'emplacement du nouveau pont et sa structure. À partir de 1928, l'ingénieur des Ponts et Chaussées s'inquiète de l'état du pont qui voit passer 272 véhicules par jour.
Grande guerre : Présence de réfugiés Lorrains dont les villages étaient situés près du front.
1928 : en février, le passage d'un camion de 5 tonnes entraîne des déformations permanentes du tablier du pont. Les autorités décident en 1930 de reconstruire le pont. Une commission est nommée en novembre 1932 pour choisir le projet de nouveau pont.
Le 11 mai 1934, la commission choisit le projet pont suspendu de l'entreprise Baudin. Seule la travée centrale est suspendue.
1935 - 1937 : le chantier de construction du nouveau pont commence en juin. Les épreuves sont réalisées en juillet 1937. Le pont est ouvert au trafic le 31 juillet 1937.
1938 : le tablier du pont suspendu des frères Seguin est démonté.
1939 : 30 décembre, les colonnes doriques et les pavillons du péage sont classés à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
1958 : une suite de crues va entraîner la ruine du pont. Celle du 30 septembre a atteint le niveau de 24,59 NGF, soit une côte de 8,20 m. Une autre le 2 octobre. elle de la nuit du 4 au 5 octobre entraîne, à 4 heures du matin, un tassement de 1 m du massif de fondation de 5 175 tonnes, un mouvement de la culée amenant une torsion du tablier central. La circulation est interdite sur le pont. Auparavant il passait environ 1 600 000 véhicules par an.
1959 : l'importance du pont pour l'économie locale a conduit à construire un pont Bailey provisoire de quatre travées et de 128,70 m de longueur totale au droit de l'ancien pont suspendu. Le projet étant dessiné le 4 février, le pont provisoire est mis en service le 25 mars 1959. Ce pont provisoire est démonté à la fin de 1961.
1959 : Des opérations de remise en état du pont suspendu sont faites en 1959. Le pont est remis en service le 16 avril 1960.
1985 : l'effondrement du pont suspendu de Sully-sur-Loire a conduit à une enquête qui a déduit qu'il était dû à la mauvaise qualité de l'acier fabriqué après la Seconde guerre mondiale. Ce même acier ayant servi pour reconstruire le nouveau pont suspendu. Il est placé sous haute surveillance en 1986.
1988 : 24 juin, décision de reconstruire le pont.
1993 - 1994 : les entreprises Chantiers Modernes et Eiffel sont déclarées adjudicataires le 15 décembre 1992. Le marché du nouveau pont est signé au début en 1993 et l'ordre de service de commencer les travaux le 26 avril 1993. Les travaux de construction sont terminés à la fin de 1994. L'ouvrage est du type pont bi-poutre mixte acier-béton à trois travées :
Malgré une hauteur plus importante du tablier que les deux premiers ponts suspendus, le tablier du nouveau pont subit plusieurs chocs (troncs d'arbres notamment) durant la crue du 9 septembre 2002.
La grotte du Pont du Gard, dite Balme Salpêtrière (Grotte de la Salpêtrière), fut habitée par des tribus contemporaines de l’âge du Renne. La baume Sartanette et le plateau de Mardieul sont habités par des tribus dès l’âge de la Pierre Polie.
Époque celtique
IV° siècle avant J.-C. : une tribu de Volques Arécomiques fonde l’oppidum de Mardieul ou Marduel (Oppidum, dit « le Mardieul » ou « Sainte Colombe » avec enceinte de pierres sèches, situé au sommet d’un mamelon à Saint Bonnet)
Époque gallo-romaine
19 avant J.-C.: construction du Pont du Gard sous le règne d’Auguste et d’Agrippa.
Moyen Âge
736 apr. J.-C. : Charles Martel poursuivant les Sarrasins campe avec son armée au camp de Roussin.
IX° ou X° siècle : construction de la chapelle Saint-Martin de Ferlières et du moulin de Ferregut.
XI° siècle : construction des remparts et tours de Remoulins : Tour Bamastière, du Portail, des Escaravats, des Pastis et du Donjon.
XII° siècle : construction de l’église paroissiale Notre-Dame-de-Béthléem, élégant édifice roman possédant notamment un grand clocher peigne (désaffectée au début du XIX° siècle avec la construction de la nouvelle église).
1140 : Pierre de Remoulins se ligue avec Guillaume de Châteaurenard contre Bérenger-Raimond, comte de Provence.
12 avril 1229 : le Comté d’Uzès comprenant Remoulins est réuni par Raymond VII à la couronne de France en vertu du traité de Paris ou de Meaux.
11e des Kal. d’octobre 1282 : Raymonde de Remoulins, veuve de Pierre III et aïeule de Pierre IV fils d’Albert de Remoulins vend à Rostaing de Beaumont damoisel de Remoulins une partie de cette seigneurie.
1290 : Pierre de Flaux fonde l’hôpital sous le nom de Malautiero ou Maladrerie.
7 mars 1290 : Philippe le Bel cède à Bernard III d’Uzès la seigneurie de Remoulins en échange de salins de Pacais.
16e des Kal. de juillet 1293 : Raymond Million, seigneur de Saint Privat, cède en emphytéose aux habitants de Remoulins le tènement de la Garogne ou Coasse. [l'île Garogne, autrement appelée Coasse, situé au-dessous du Pont du Gard et s'étendant à partir du dit Pont jusqu'au lieu appelé la Fons de Saint Bonnet]
1296-1298 : St Gérard, fils de Géraud Amic IV, baron de Rochefort, se retire à l’Ermitage de la Valleurière ou Balauzière près du pont du Gard.
1350 : Azalaïs de Remoulins, dernière descendante des seigneurs de Remoulins et veuve de Blaise des Arbres, coseigneur d’Aramon, épouse Philippe Bras-Fort, coseigneur de Nîmes et chevalier des Arênes dont l’arrière-petit-fils, Pierre de Bras-Fort meurt sans postérité.
21 mars 1356 : réparation des remparts de Remoulins à l’approche des Routiers (Grandes compagnies) et construction des mâchicoulis par les maçons d’Avignon.
Du Guesclin, dont la rançon avait été fixée à 100 000 livres, se chargea de débarrasser les provinces des grandes compagnies. Le roi l'avait autorisé à employer au besoin toutes les forces du royaume pour les exterminer, car on les savait appuyées par le roi d'Angleterre et le roi de Navarre. Du Guesclin fit demander aux principaux chefs un sauf-conduit et alla les trouver dans les plaines de Chalon-sur-Saône, où ils avaient établi leur quartier général. « La plupart d'entre vous, leur dit-il, ont été autrefois mes compagnons; vous êtes tous mes amis. Vous n'êtes point faits pour ravager et ruiner des provinces, mais pour les conquérir et pour les conserver. Je sais où la nécessité peut porter les hommes les plus vertueux. Je viens vous donner les moyens, en subsistant avec honneur, de combattre avec gloire : l'Espagne presque entière gémit dans les fers des Sarrasins ; vous aimerez mieux être les libérateurs d'un grand peuple que de ruiner une nation entière. Au reste, pour vous aider à faire ce voyage, le roi vous fait don de florins d'or. Nous trouverons peut-être quelqu'un sur la route qui nous en donnera autant, car je prétends être du voyage avec mes amis. Le quelqu'un dont il s’agit était le pape d'Avignon, qu'on se proposait de dévaliser avant d’entrer en Espagne. Les malandrins acceptèrent avec reconnaissance les propositions de Du Guesclin. On le prit pour général en chef, et l'élite de la noblesse de France s'empressa d'aller se ranger sous ses ordres; C'était une sorte de croisade. Arrivée à la hauteur d'Avignon [1365], l'armée demanda au pape l'absolution de ses péchés, plus 200 000 livres. On ne pouvait pas faire moins pour des gens qu'on voulait absoudre. Le pape offrit l'absolution, mais d'argent point. L'incendie des environs d'Avignon décida le souverain pontife à transiger. On convint qu'il donnerait 100 000 livres, lèverait l'excommunication lancée contre les grandes compagnies, et qu'on s'en irait tranquillement, ce qu'on fit, car, au bout de quelques mois, l'année française avait traversé le Languedoc et l'Aragon pour se rendre en Castille Du Guesclin allait défendre le bâtard Henri de Trastamare contre son frère, Pierre le Cruel (Pierre Ier de Castille), roi légitime de Castille
20 décembre 1392 : Raymond de Prohines vend le tènement de la Coasse aux habitants de Remoulins pour 60 livres tournois.
10 juin 1435 : Rostaing II Rabasse, fils de Raymond II et petit-fils de Azalaïs de Remoulins fait amende honorable à Robert II d’Uzès, son souverain pour avoir pris à tort le titre de seigneur de Remoulins.
24 mars 1449 : traité passé entre les habitants de Remoulins et Jehan d’Uzès, au sujet des droits de pêche et d’épaves sur le Gardon.
15 avril 1452 : transaction onéreuse consentie par les habitants de Remoulins en faveur des seigneurs de Saint-Privat au sujet de la Coasse.
25 avril 1487 : Anne de Brancas, vicomtesse d’Uzès, vend à Jehan de Laudun le Castel Vieux ou Salvetat, revendu en 1521 à Simone Blanchon, dame de Saint-Privat.
Temps modernes
23 octobre 1538 : Jehan de Saint-Gelais, évêque d’Uzès, réconcilie (bénit de nouveau) l’église de Béthléem et son cimetière à la suite des meurtres commis dans ce cimetière et cette église par les protestants ayant à leur tête Honorat Faret, seigneur de Saint-Privat.
29 novembre 1563 : ordonnance de Montmorency Damville qui interdit aux protestants l’exercice de leur culte dans l’église de Remoulins.
12 décembre 1564 : Charles IX de France et sa Cour visitent le Pont du Gard.
Mai 1565 : lettres patentes de Charles IX qui érigent la vicomté d’Uzès en Duché et la seigneurie de Remoulins en Baronnie.
Septembre 1567 : la maison claustrale et la chapelle Saint Martin de Ferlières sont ruinées par les protestants de Remoulins.
12 février 1587 : Alphonse d’Ornano, colonel des bandes corses, met une garnison dans Remoulins sous les ordres de Danenico ou Danerque, son neveu, qui s’enferme dans la place avec 250 hommes.
8 juin-25 juillet 1587 : le maréchal de Montmorency Damville (Henri Ier de Montmorency) assiège Remoulins avec 5 000 hommes pendant 46 jours
25 juillet 1587 : trêve signée à Remoulins entre catholiques et protestants.
25 avril 1589 : les protestants prennent Remoulins par escalade et passent la garnison au fil de l’épée.
1590 : démantèlement de Remoulins à l’exception du Bastion sur le Gardon, la tour des Escaravats et celle du Portail.
Septembre 1628 : le duc Henri II de Rohan investit Remoulins qui capitule moyennant 3 000 livres de rançon.
7 juillet 1629 : Paix de Nîmes signée au château de Saint-Privat par les protestants en présence de Louis XIII et du Cardinal de Richelieu.
4 septembre 1632 : les troupes du duc d’Elbeuf (Charles II d'Elbeuf) sont mises en déroute près de Remoulins par le maréchal de la Force
LA FORCE (Jacques-Nompar DE CAUMONT, duc de, maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. Il était fils de François de Caumont, qui fut massacré à la Saint-Barthélémy. Lui-même n'échappa à la mort, dans cette circonstance, qu'en feignant d'avoir été frappé, et en se laissant tomber au milieu des cadavres de son père et des autres membres de sa famille. C'est de lui que Voltaire a dit : De Caumont, jeune enfant, l'étonnante aventure Ira, de bouche en bouche, à la race future.
Le souvenir de ces scènes affreuses, dont la relation détaillée se trouvait dans un manuscrit, longtemps conservé dans les archives de la maison de La Force, laissa une ineffaçable empreinte dans l'âme du jeune de Caumont ; aussi, lorsque Henri IV se mit à la tête dès protestants, il fut l'un des premiers à se ranger sous ses drapeaux et il se distingua en plusieurs occasions. Lorsque Louis XIII monta sur le trône, il se joignit aux réformés soulevés, et défendit vigoureusement Montauban contre le roi en personne (1621). L'année suivante, il s'empara de Sainte-Foy, et n'en ouvrit les portes à Louis XIII que moyennant une indemnité de 20 000 écus et le bâton de maréchal. Tous ces chefs de parti grands seigneurs ne se piquaient pas, comme on sait, d'être incorruptibles. Envoyé en Piémont, il prit Saluées en 1630 et battit les Espagnols à Carignan. De 1631 à 1633, il envahit plusieurs fois la Lorraine, se distingua encore dans d'autres campagnes en Allemagne, et fut créé duc et pair en 1637. À l'âge de quatre-vingt-dix ans, il se remaria. Ce vieux habitué des guerres civiles se déclara pour le prince de Condé ; il mourut peu de temps après. Jacques de Caumont eut huit fils, dont quelques-uns se distinguèrent dans les armées. Il avait laissé des mémoires qui restèrent longtemps inédits. Ils n'ont été publiés que de nos jours par le marquis de Lagrange, sous ce "titre ; Mémoires authentiques de Jacques-Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, les marquis de Montpouillan et de Castelnau]
16 septembre 1632 : Louis XIII venant d’Uzès couche à Saint-Privat en allant prendre les eaux de Meynes.
1620-1640 : construction du château de Rabasse par Charles Ier Faret, seigneur de Saint-Privat, Fournès et Jalon.
1660 : pose de la cloche de l’ancienne église fournie par les chanoines de St Didier d’Avignon, prieurs de Remoulins.
11 novembre 1707 : réconciliation de la chapelle de St Martin de Ferlière ruinée par les protestants en 1567.
31 août 1720 : Mehémet Effendi, ambassadeur du sultan Ahmet III, couche à Remoulins.
1743-1747 : construction du pont moderne accolé au Pont du Gard, par l’ingénieur Pitot d’Aramon. Un jeton commémoratif en argent de cette construction est frappé par les États de Languedoc à l'achèvement des travaux en 1747.
1788 : construction de la grande route d’Avignon dont les remblais recouvrent l’ancienne source Marnèje.
1788-1789 : construction du nouveau presbytère.
11 novembre 1791 : bagarre à St Martin par l’arrivée de Charles François Delormes, curé constitutionnel.
14 septembre 1792 : Pierre Rebuffat, curé de Remoulins, s’embarque à Aigues-Mortes sur la tartane St Joseph et émigre en Italie.
Époque contemporaine
1811-1817 : construction de la nouvelle église de style "néoclassique" sur l’emplacement du cimetière de l’Hôpital ou des Étrangers. Le clocher-horloge sera édifié quelques années plus tard et surmonté d'un très élégant campanile en fer forgé renfermant la cloche des heures.
1828 : après une enquête publique qui a entraîné des remarques des habitants, la concession du pont a été adjugé le 7 octobre à MM. Jules et Marc Seguin, Montgolfier d'Annonay. L'ordonnance royale du 26 mars 1829 accorde la construction et la concession pour 98 ans des ponts suspendus de Beaucaire à Tarascon sur le Rhône et de Remoulins sur le Gardon aux sieurs Jules Seguin et Mongolfier d'Annonay. La construction a été faite suivant les principes définis par Marc Seguin.
1830 : construction du pont suspendu sous la direction de l’ingénieur Seguin avec des pylônes et guérites de style néoclassique "dorique grec". Après les épreuves du pont faites en mai avec une charge de 200 kg/m², le préfet du Gard autorise l'exploitation du pont le 5 juin 1830 : Messieurs Jules Seguin, Montgolfier et Compagnie, concessionnaires des ponts de Beaucaire et de Remoulins, sont et demeurent autorisés à ouvrir au public ce dernier pont, comme aussi à percevoir les produits de péage sur ce même pont tels qu'ils sont fixés par le tarif annexé à l'Ordonnance Royale sus relatée ; et ce à partir du 6 juin courant au lever du soleil pour ces passages et perceptions être continuer pendant quatre vingt dix huit ans à partir du dit jour.
1834 : construction de la tour de l’Horloge sous la direction de M. Pralong, agent voyer [agent des Ponts et Chaussées chargé de surveiller l'état des voies de communication des villes] de l’arrondissement d’Uzès.
1847 : érection de la Croix de Mission au pied de la Tour des Escaravats.
1850 : à la suite de l'accident du pont de la Basse-Chaîne d'Angers le 24 mai 1850, des contrôles sont faits sur le pont de Remoulins pendant l'été. Le concessionnaire est autorisé à en continuer l'exploitation.
1853-1857 : travaux de réparation du Pont du Gard sous la direction de Charles Questel et Charles Laisné, architectes.
1857 : en décembre, les Remoulinois obtiennent la gratuité de l'usage du pont suspendu qui était prévue sur le contrat de concession.
1859 : érection du monument de l’Immaculée Conception par M. Henri Révoil, architecte.
1901 : premier avant-projet pour un nouveau pont. D'autres projets vont être étudiés en faisant varier l'emplacement du nouveau pont et sa structure. À partir de 1928, l'ingénieur des Ponts et Chaussées s'inquiète de l'état du pont qui voit passer 272 véhicules par jour.
Grande guerre : Présence de réfugiés Lorrains dont les villages étaient situés près du front.
1928 : en février, le passage d'un camion de 5 tonnes entraîne des déformations permanentes du tablier du pont. Les autorités décident en 1930 de reconstruire le pont. Une commission est nommée en novembre 1932 pour choisir le projet de nouveau pont.
Le 11 mai 1934, la commission choisit le projet pont suspendu de l'entreprise Baudin. Seule la travée centrale est suspendue.
1935 - 1937 : le chantier de construction du nouveau pont commence en juin. Les épreuves sont réalisées en juillet 1937. Le pont est ouvert au trafic le 31 juillet 1937.
1938 : le tablier du pont suspendu des frères Seguin est démonté.
1939 : 30 décembre, les colonnes doriques et les pavillons du péage sont classés à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
1958 : une suite de crues va entraîner la ruine du pont. Celle du 30 septembre a atteint le niveau de 24,59 NGF, soit une côte de 8,20 m. Une autre le 2 octobre. elle de la nuit du 4 au 5 octobre entraîne, à 4 heures du matin, un tassement de 1 m du massif de fondation de 5 175 tonnes, un mouvement de la culée amenant une torsion du tablier central. La circulation est interdite sur le pont. Auparavant il passait environ 1 600 000 véhicules par an.
1959 : l'importance du pont pour l'économie locale a conduit à construire un pont Bailey provisoire de quatre travées et de 128,70 m de longueur totale au droit de l'ancien pont suspendu. Le projet étant dessiné le 4 février, le pont provisoire est mis en service le 25 mars 1959. Ce pont provisoire est démonté à la fin de 1961.
1959 : Des opérations de remise en état du pont suspendu sont faites en 1959. Le pont est remis en service le 16 avril 1960.
1985 : l'effondrement du pont suspendu de Sully-sur-Loire a conduit à une enquête qui a déduit qu'il était dû à la mauvaise qualité de l'acier fabriqué après la Seconde guerre mondiale. Ce même acier ayant servi pour reconstruire le nouveau pont suspendu. Il est placé sous haute surveillance en 1986.
1988 : 24 juin, décision de reconstruire le pont.
1993 - 1994 : les entreprises Chantiers Modernes et Eiffel sont déclarées adjudicataires le 15 décembre 1992. Le marché du nouveau pont est signé au début en 1993 et l'ordre de service de commencer les travaux le 26 avril 1993. Les travaux de construction sont terminés à la fin de 1994. L'ouvrage est du type pont bi-poutre mixte acier-béton à trois travées :
Malgré une hauteur plus importante du tablier que les deux premiers ponts suspendus, le tablier du nouveau pont subit plusieurs chocs (troncs d'arbres notamment) durant la crue du 9 septembre 2002.