Mise à jour du 22/08/2024
Portes
Le Village de Portes fut une paroisse prestigieuse de l’Ancien Régime puisque fief d’une noblesse puissante, les Budos.
Son château construit sur ce col, vigie défensive mais aussi véritable carrefour sur l’itinéraire de la Régordane se trouve à cheval entre le Gardon d’Alès et l’Auzonnet, en plein cœur des Cévennes, sur le piémont du Mont Lozère.
La Révolution Industrielle davantage encore que la Révolution Française va chambouler le destin de la commune.
C’est d’abord le démantèlement du territoire de Portes au profit de la création des villes champignons de la Grand’Combe en 1846 puis de la Vernarède en 1870.
L’exploitation intensive des mines de houille va causer la ruine du village et de son château.
Le village primitif était situé aux pieds du Château de Portes, jusqu'à ce qu'il soit rasé en 1933. Le village ne manquait pourtant pas de charme : vieilles bâtisses médiévales, terrasses, etc. Mais les impératifs économiques ont eu raisons du village. La Cie de Portes et Sénéchas, créée en 1855 par le grand financier Jules Mirès a été une entreprise minière qui a employé jusqu'à 2500 mineurs au XIX° siècle. Le château : Sur le chemin de pèlerinage d’Orléans à Saint Gilles, Portes surveillait le passage des Cévennes sur dix lieues. Les Anduze, les Randon et les Polignac rendront hommage à l’abbé de Saint-Pierre-de-Sauve pour ce château du XI° au XIV° siècle.
Les origines les plus anciennes remontent au XI-XII°, il a été construit par les barons d'Anduze. C'était un poste de garde sur la route des Cévennes pour protéger les pèlerins sur la voie Régordane. Cette propriété des barons d'Anduze reste en leurs mains jusqu'au début du XIV°.
Les Budos deviennent propriétaires de Portes dans les années 1320 et s'y installent apportant quelques modifications au château. Ils seront propriétaires du château jusqu'à la fin du XVII°.
Au XIV° et au XV° on surélève la courtine Nord et Ouest à l'aide d'un second chemin de ronde qui s'appuie sur le premier. Façade Ouest on ajoute deux tours rondes. On agrandit le logis plus au Sud avec un bâtiment sur trois niveaux de salles voûtées. Dans l'angle nord-est on construit une troisième tour carrée.
Jean De Budos hérite de la propriété au début du XVI°. Il revient au château de Portes et y fait ajouter quelques éléments renaissance : la galerie à arcades surmontée d'une deuxième galerie identique, la tour rectangulaire. Sous le règne d'Henri III la propriété est érigée en Vicomté. Quand Jean décède Jacques, son fils, arrive à la tête de Portes.
Avant de décéder Jacques Budos a eu le temps d'ajouter une dernière construction au château "Le château neuf" qui se trouve dans l'angle sud-est de l'ancien château. Toujours sur l'extérieur, on ajoute la barbacane à l'Ouest qui permet d'étendre la construction avec un chemin de ronde.
En 1613 la propriété est érigée en Marquisat. La même année Antoine Hercule De Budos est fait Vice-Amiral de France. Il devient lieutenant des armées du roi en Languedoc et Gévaudan. Il lutte contre le protestantisme, reprend des villes importantes aux protestants et décède en 1629 au siège de Privas. Quand Antoine Hercule décède il laisse une veuve: Louise de Crussol, elle est la soeur du duc d'Uzès. Il laisse une fille d'un an Marie-Félice et trois mois après sa mort naît une seconde fille Diane-Henriette. Marie-Félice à dix ans entre au couvent de la Sainte Trinité à Caen. Elle ne prend pas le voile, mais prononce un vœu de perpétuelle chasteté. Elle ressort de ce couvent cinq ans plus tard. Sa jeune sœur épouse le duc de St Simon. Elle a une fille Gabrielle Louise qui épouse le duc de Brissac. Cette nièce de Marie-Félice et sa soeur décèdent avant elle. Marie-Félice est donc la dernière héritière des Budos. Elle lutte contre le protestantisme. Elle décède en 1693 en laissant un mauvais souvenir dans la mémoire des cévenols.
A Portes il y a une armée de cent cinquante dragons chargés de convertir par la force les protestants au catholicisme.
N'ayant aucun héritier en ligne directe c'est une branche cadette qui hérite du château de Portes. Ce sont les Princes de Conti les neveux du Grand Condé de France. Ils sont propriétaires du château pendant quatre générations. Le dernier d'entre eux en 1782 vend la propriété en dix-sept parcelles. Ces parcelles correspondent aux communes qui entourent Portes. LOUIS XVI achète le château puis le donne en apanage à son frère le Comte de Provence le futur Louis XVIII. A la Révolution le château est confisqué, il sert de prison d'état. En 1805 il est vendu aux enchères par la commune. Jusqu'en 1841 on dénombre au moins six propriétaires. En 1841 c'est Pagèse de la Vernède qui rachète le château, il le fait restaurer dans un style purement XIX°. Pagèse de la Vernède décède, les De Neuville héritent de la propriété. Les descendants de ces De Neuville sont les propriétaires actuels.
Le château était intact et habité en 1929. Il a été évacué en 1929 car il menaçait de s'effondrer ce qui se produisit par la suite. La ruine du château a été provoqué par les galeries de charbon creusées sous le château au cours de la première guerre mondiale.
En 1968 l'association RENAISSANCE du CHATEAU de PORTES est créée. Depuis elle restaure le château à l'aide de chantiers de bénévoles. Le château est classé monument historique depuis 1984.
Le village primitif était situé aux pieds du Château de Portes, jusqu'à ce qu'il soit rasé en 1933. Le village ne manquait pourtant pas de charme : vieilles bâtisses médiévales, terrasses, etc. Mais les impératifs économiques ont eu raisons du village. La Cie de Portes et Sénéchas, créée en 1855 par le grand financier Jules Mirès a été une entreprise minière qui a employé jusqu'à 2500 mineurs au XIX° siècle. Le château : Sur le chemin de pèlerinage d’Orléans à Saint Gilles, Portes surveillait le passage des Cévennes sur dix lieues. Les Anduze, les Randon et les Polignac rendront hommage à l’abbé de Saint-Pierre-de-Sauve pour ce château du XI° au XIV° siècle.
Les origines les plus anciennes remontent au XI-XII°, il a été construit par les barons d'Anduze. C'était un poste de garde sur la route des Cévennes pour protéger les pèlerins sur la voie Régordane. Cette propriété des barons d'Anduze reste en leurs mains jusqu'au début du XIV°.
Les Budos deviennent propriétaires de Portes dans les années 1320 et s'y installent apportant quelques modifications au château. Ils seront propriétaires du château jusqu'à la fin du XVII°.
Au XIV° et au XV° on surélève la courtine Nord et Ouest à l'aide d'un second chemin de ronde qui s'appuie sur le premier. Façade Ouest on ajoute deux tours rondes. On agrandit le logis plus au Sud avec un bâtiment sur trois niveaux de salles voûtées. Dans l'angle nord-est on construit une troisième tour carrée.
Jean De Budos hérite de la propriété au début du XVI°. Il revient au château de Portes et y fait ajouter quelques éléments renaissance : la galerie à arcades surmontée d'une deuxième galerie identique, la tour rectangulaire. Sous le règne d'Henri III la propriété est érigée en Vicomté. Quand Jean décède Jacques, son fils, arrive à la tête de Portes.
Avant de décéder Jacques Budos a eu le temps d'ajouter une dernière construction au château "Le château neuf" qui se trouve dans l'angle sud-est de l'ancien château. Toujours sur l'extérieur, on ajoute la barbacane à l'Ouest qui permet d'étendre la construction avec un chemin de ronde.
En 1613 la propriété est érigée en Marquisat. La même année Antoine Hercule De Budos est fait Vice-Amiral de France. Il devient lieutenant des armées du roi en Languedoc et Gévaudan. Il lutte contre le protestantisme, reprend des villes importantes aux protestants et décède en 1629 au siège de Privas. Quand Antoine Hercule décède il laisse une veuve: Louise de Crussol, elle est la soeur du duc d'Uzès. Il laisse une fille d'un an Marie-Félice et trois mois après sa mort naît une seconde fille Diane-Henriette. Marie-Félice à dix ans entre au couvent de la Sainte Trinité à Caen. Elle ne prend pas le voile, mais prononce un vœu de perpétuelle chasteté. Elle ressort de ce couvent cinq ans plus tard. Sa jeune sœur épouse le duc de St Simon. Elle a une fille Gabrielle Louise qui épouse le duc de Brissac. Cette nièce de Marie-Félice et sa soeur décèdent avant elle. Marie-Félice est donc la dernière héritière des Budos. Elle lutte contre le protestantisme. Elle décède en 1693 en laissant un mauvais souvenir dans la mémoire des cévenols.
A Portes il y a une armée de cent cinquante dragons chargés de convertir par la force les protestants au catholicisme.
N'ayant aucun héritier en ligne directe c'est une branche cadette qui hérite du château de Portes. Ce sont les Princes de Conti les neveux du Grand Condé de France. Ils sont propriétaires du château pendant quatre générations. Le dernier d'entre eux en 1782 vend la propriété en dix-sept parcelles. Ces parcelles correspondent aux communes qui entourent Portes. LOUIS XVI achète le château puis le donne en apanage à son frère le Comte de Provence le futur Louis XVIII. A la Révolution le château est confisqué, il sert de prison d'état. En 1805 il est vendu aux enchères par la commune. Jusqu'en 1841 on dénombre au moins six propriétaires. En 1841 c'est Pagèse de la Vernède qui rachète le château, il le fait restaurer dans un style purement XIX°. Pagèse de la Vernède décède, les De Neuville héritent de la propriété. Les descendants de ces De Neuville sont les propriétaires actuels.
Le château était intact et habité en 1929. Il a été évacué en 1929 car il menaçait de s'effondrer ce qui se produisit par la suite. La ruine du château a été provoqué par les galeries de charbon creusées sous le château au cours de la première guerre mondiale.
En 1968 l'association RENAISSANCE du CHATEAU de PORTES est créée. Depuis elle restaure le château à l'aide de chantiers de bénévoles. Le château est classé monument historique depuis 1984.
L’activité minière était ancienne à Portes puisque les premières mentions du charbon de terre remontent au XIII° siècle bien que ce dernier y était exploité de façon artisanale pour fournir l’énergie nécessaire aux fours à chaux de la région.
Le Seigneur de Portes affermait les mines à des petits exploitants.
Période moderne 1613 : En 1613 la propriété est érigée en Marquisat. La même année Antoine Hercule De Budos est fait Vice-Amiral de France. Il devient lieutenant des armées du roi en Languedoc et Gévaudan. Il lutte contre le protestantisme, reprend des villes importantes aux protestants et décède en 1629 au siège de Privas. Quand Antoine Hercule décède il laisse une veuve: Louise de Crussol, elle est la soeur du duc d'Uzès. Il laisse une fille d'un an Marie-Félice et trois mois après sa mort naît une seconde fille Diane-Henriette. Marie-Félice à dix ans entre au couvent de la Sainte Trinité à Caen. Elle ne prend pas le voile, mais prononce un vœu de perpétuelle chasteté. Elle ressort de ce couvent cinq ans plus tard. Sa jeune sœur épouse le duc de St Simon. Elle a une fille Gabrielle Louise qui épouse le duc de Brissac. Cette nièce de Marie-Félice et sa soeur décèdent avant elle. Marie-Félice est donc la dernière héritière des Budos. Elle lutte contre le protestantisme.
L’arrivée de François Tubeuf en 1780, qui avait reçu du duc de Castries, seigneur de Portes, le permis d’exploiter dans toute la région, lance une ère proto-industrielle, avec une exploitation par le fond rationalisé. Période contemporaine 1830 : Portes cède Peyremale
1840 : Il faudra attendre 1840 qui correspond à l’arrivée du chemin de fer à la Grand’Combe pour que l’exploitation industrielle y démarre véritablement.
1846 : Portes cède les quartiers de Trescol et de Portes à la ville champignon de La Grand-Combe. D'autres communes sont amputés comme Laval-Pradel, Sainte-Cécile-d'Andorge et Les Salles-du-Gardon
En 1855, le grand financier Jules Mirès crée la Compagnie de Portes et Sénéchas qui produit 150 000 tonnes de charbon par an. Il reste aujourd’hui de très nombreuses traces de cette activité : plans inclinés, entrées de galeries murées, bâtiments de traitement du charbon etc., véritable épopée racontée à la Maison du Mineur de la Grand’Combe. La compagnie de Portes et Sénéchas pourtant prometteuse durant le Second Empire a par la suite végété au XX° siècle, malgré la qualité reconnu de son charbon. Des erreurs de prospection, et des mauvais choix semblent être à l’origine de son lent déclin. Cette Compagnie qui emploie pourtant près de 2000 ouvriers par an pendant près d’un siècle n’a été longtemps qu’une succursale de la Société de l’éclairage au gaz, des fonderies et hauts fourneaux de Marseille créée par Jules Mirès pour éclairer Arles et la Cité phocéenne, et a donc peu de débouchés commerciaux. A noter que la production locale de coke y était assez importante. Celle-ci correspond à la demande d’une clientèle essentiellement industrielle : le coke qui est un charbon précuit (même procédé que le bois qui devient charbon de bois) est utilisé dans certains hauts fourneaux et par les premières locomotives à vapeur car sa combustion s’avère plus lente après ce conditionnement. Le village de Portes va faire les frais de cette exploitation intensive du charbon à ses alentours. En effet pour faire face à une demande en hausse lors de la première Guerre Mondiale, des galeries sont même creusées sous les habitations, causant des dégâts irréversibles au château et des maisons qui le ceinturent.
1869 : Portes cède une autre partie de son territoire pour l'érection de La Vernarède en commune. La commune du Chambon (Gard) est elle aussi réduite.
1931 : Le village - à l’emplacement du parking actuel - doit être détruit à la hâte en 1931, après le constat d’énormes fissures et d’effondrements. Derniers vestiges de ce village millénaire : les platanes de la cour de l’école. Des cités ouvrières sont construites un peu plus bas, de chaque côté de la départementale, pour reloger les habitants expropriés. L’église est déplacée. Seul le château échappe à ce sort malgré un état de ruines avancé.
Période moderne 1613 : En 1613 la propriété est érigée en Marquisat. La même année Antoine Hercule De Budos est fait Vice-Amiral de France. Il devient lieutenant des armées du roi en Languedoc et Gévaudan. Il lutte contre le protestantisme, reprend des villes importantes aux protestants et décède en 1629 au siège de Privas. Quand Antoine Hercule décède il laisse une veuve: Louise de Crussol, elle est la soeur du duc d'Uzès. Il laisse une fille d'un an Marie-Félice et trois mois après sa mort naît une seconde fille Diane-Henriette. Marie-Félice à dix ans entre au couvent de la Sainte Trinité à Caen. Elle ne prend pas le voile, mais prononce un vœu de perpétuelle chasteté. Elle ressort de ce couvent cinq ans plus tard. Sa jeune sœur épouse le duc de St Simon. Elle a une fille Gabrielle Louise qui épouse le duc de Brissac. Cette nièce de Marie-Félice et sa soeur décèdent avant elle. Marie-Félice est donc la dernière héritière des Budos. Elle lutte contre le protestantisme.
L’arrivée de François Tubeuf en 1780, qui avait reçu du duc de Castries, seigneur de Portes, le permis d’exploiter dans toute la région, lance une ère proto-industrielle, avec une exploitation par le fond rationalisé. Période contemporaine 1830 : Portes cède Peyremale
1840 : Il faudra attendre 1840 qui correspond à l’arrivée du chemin de fer à la Grand’Combe pour que l’exploitation industrielle y démarre véritablement.
1846 : Portes cède les quartiers de Trescol et de Portes à la ville champignon de La Grand-Combe. D'autres communes sont amputés comme Laval-Pradel, Sainte-Cécile-d'Andorge et Les Salles-du-Gardon
En 1855, le grand financier Jules Mirès crée la Compagnie de Portes et Sénéchas qui produit 150 000 tonnes de charbon par an. Il reste aujourd’hui de très nombreuses traces de cette activité : plans inclinés, entrées de galeries murées, bâtiments de traitement du charbon etc., véritable épopée racontée à la Maison du Mineur de la Grand’Combe. La compagnie de Portes et Sénéchas pourtant prometteuse durant le Second Empire a par la suite végété au XX° siècle, malgré la qualité reconnu de son charbon. Des erreurs de prospection, et des mauvais choix semblent être à l’origine de son lent déclin. Cette Compagnie qui emploie pourtant près de 2000 ouvriers par an pendant près d’un siècle n’a été longtemps qu’une succursale de la Société de l’éclairage au gaz, des fonderies et hauts fourneaux de Marseille créée par Jules Mirès pour éclairer Arles et la Cité phocéenne, et a donc peu de débouchés commerciaux. A noter que la production locale de coke y était assez importante. Celle-ci correspond à la demande d’une clientèle essentiellement industrielle : le coke qui est un charbon précuit (même procédé que le bois qui devient charbon de bois) est utilisé dans certains hauts fourneaux et par les premières locomotives à vapeur car sa combustion s’avère plus lente après ce conditionnement. Le village de Portes va faire les frais de cette exploitation intensive du charbon à ses alentours. En effet pour faire face à une demande en hausse lors de la première Guerre Mondiale, des galeries sont même creusées sous les habitations, causant des dégâts irréversibles au château et des maisons qui le ceinturent.
1869 : Portes cède une autre partie de son territoire pour l'érection de La Vernarède en commune. La commune du Chambon (Gard) est elle aussi réduite.
1931 : Le village - à l’emplacement du parking actuel - doit être détruit à la hâte en 1931, après le constat d’énormes fissures et d’effondrements. Derniers vestiges de ce village millénaire : les platanes de la cour de l’école. Des cités ouvrières sont construites un peu plus bas, de chaque côté de la départementale, pour reloger les habitants expropriés. L’église est déplacée. Seul le château échappe à ce sort malgré un état de ruines avancé.