Mise à jour du 22/08/2024
Pignan
Situé à 10 km à l’Ouest de Montpellier, Pignan recèle bien des trésors.
Le château, devenu mairie, doté d’un jardin ouvert au public ; l’abbaye de Vignogoul, dont l’église se visite et accueille concerts, chorales et danses sacrées ; la vigne bien sûr ; et l’olive, une tradition célébrée chaque année en octobre à l’occasion de la fête de l’olive.
Une balade dans les rues étroites de Pignan dévoile assez bien les structures médiévales du village : fenêtres à meneaux, petits escaliers en pierres, porches mystérieux, ou encore quelques restes des anciens remparts.
La mairie ou le château du Comte de Turenne : Élevé sur l'emplacement d'un château plus ancien cette construction, de style Louis XIII, a été en réalité et menée à bien en deux campagnes de 1673 à 1698. On remarquera l'aspect austère, la facture stricte, dans sa rigoureuse géométrie, de la façade primitive. Aussi a t'on pris soin plus tard de le remanier pour le mettre à la mode en lui donnant un air plus gai, en particulier en ajourant les pièces par la destruction de meneaux et en lui apportant de nombreuses modifications intérieures, jusqu'au Directoire et à l'Empire.
Outre le très bel escalier, les visiteurs seront frappés par les caves que l'on prétend en général d'époque médiévale. En fait pour l'essentiel, elles datent du XVII° et XVIII° siècle. Seul un imposant pan de mur, en appareil régulier, est un vestige des remparts construits après 1386 que l'on retrouve à l'extérieur du château, coté parc, dans le prolongement de l'école des filles. En symétrie avec ce grand mur, on avait dressé une fort belle orangerie dont on peut voir les restes coté nord, dans la cour de l'école.
La tour carrée Cette tour carrée, en pierres de Pignan, se dresse à trente mètres de haut environ. Elle comporte une salle basse voûtée en berceau. Elle présente des parements disposés en appareil de Montpellier : ces carreaux alternativement posés à plat et sur champ, en assises minces et hautes. En pénétrant à l'intérieur du château, on peut voir les restes d'une partie gothique une section de courtine et une salle voûtée d'ogive. Une belle façade de 8,35 m de long, agrémentée d'une porte témoigne de la renaissance du village.
Trois arcs-boutants tendus au dessus de la rue s'appuient sur l'ancienne église et épaulent cette construction. Sur le plan de l'église, on peut apercevoir la tour écrêtée qui était la jumelle de celle que nous venons de décrire.
Place de la vieille église : Notre Dame de l'Assomption date, dans ses dimensions actuelles, du XVII° siècle. La clé de voûte portait la date de 1672. C'est en effet à ce moment là qu'elle a été reconstruite pour la énième fois, car selon les textes les protestants l'ont démoli à plusieurs reprises et surtout en 1621. Elle n'a plus été utilisée jusqu'à sa reconstruction. Ancienne église du château devenue église paroissiale au XIV°, elle le redevient en 1672 et le demeure jusqu'au milieu du XIX° siècle. On y distingue trois travées de nef et une de chœur, voûtée d'ogives. Le portail d'entrée est encastré de pilastres. Il est couronné par un fronton demi circulaire avec des petites rosaces décoratives. On y voit une niche coquille sans statue, surmontée d'un fronton circulaire coupé par un oculus.
Autre tour carrée : L'autre tour carrée qui se dresse au dessus de la rue du Four, celle de Bousquet, date aussi du XII° siècle. Elle appartenait à un autre château précédé d'un portail du XVI° surmonté d'un écu non identifié, et d'un autre du XVII° siècle. Il vaut la peine de jeter un coup d'œil sur la cour qui donne sur l'impasse des Acacias : l'entrée a été remaniée au XVII° siècle. Sur un mur austère et sans grâce se détache une très belle fenêtre renaissance, tandis que de l'autre côté se laissent deviner les traces d'ouvertures plein cintre.
La maison Burlon : Au coin de la place de la Mairie et de la Grande rue, l'on aperçoit des restes de murs médiévaux appareillés comme des tours et percés de fenêtres plein cintre. L'architecte qui en a assuré la reconstruction en fin XVI° ou début XVII° a su aménager cette tour d'angle pour renfermer un escalier à vis avec une élégante échauguette portée sur un triple encorbellement circulaire, couverte en dôme et coiffée d'une petite boule. Il a décoré la porte principale sur la Grande rue de bossages, de trois clefs très longues, en trémie, et d'impostes moulurées surmontant les pieds droits.
La maison Jourdan : Presque en face sur l'autre coté de la Grand rue se trouve un hôtel qui ne serait pas déplacé à Pézenas. La porte qui s'ouvre sur un long couloir assez sombre frappe par son encadrement de pilastres et de moulures et sa clef saillante. Elle invite à entrer. Après un instant d'obscurité, c'est la révélation : d'une cour intérieure carrée prend son élan un bel escalier à volées droites donnant accès à une galerie qui se déploie sur deux faces et se répète au second étage.
De la Grand Rue à la Tour de l'Horloge : En descendant la Grande rue, on remarque l'ancien alignement des remparts du village et quelques traces de belles demeures de la Renaissance. A la rue du Four, dans une maison particulière, se trouve une fort belle salle gothique qui a grande allure avec un aigle héraldique, à la clé de voûte. Au bout de cette rue la porte Notre Dame, massive et basse, ancienne entrée du vieux Pignan, du Fort Viel, qui a été remaniée. On y remarque deux têtes sculptées en saillie et les traces des anciens murs en appareil de Montpellier. Revenant à la Grand Rue on arrive à la place de l'Horloge. La porte fortifiée est un reste de murs neufs de 1386. Elle mesure près de cinq mètres d'épaisseur et plus de huit de large. La voûte d'entrée est en plein cintre et comporte une fente à herse. Les bandeaux et crénelages supérieurs datent seulement du XIX° siècle. Mais la tour contient un objet ancien: la cloche de l'horloge faite au XVII° siècle, comme en témoigne l'inscription qu'elle porte : "L.BORDES MA FAICTE LANNEE 1648. JAY EST FAITE POUR L'HORLOGE DE PIGNAN"
L'Abbaye du Vignogoul : Une longue histoire : ce monastère féminin apparaît dans les textes vers 1150 mais, à coup sûr, il est antérieur à cette date. A-t-il été fondé par Guillem de Pignan ? En tous cas au milieu du XII° siècle, ses seigneurs se révèlent comme les protecteurs et les bienfaiteurs des religieuses. La communauté primitive dépend de l'évêque, puis elle est rattachée à l'ordre de Citeaux. L'abbaye dépend de l'abbaye de Valmagne en 1245. Elle est rattachée au monastère des sœurs dominicaines Pouillanes de Montpellier en 1437, mais redevient indépendante en 1446. Elle connaît son apogée au XIII° siècle, tant par le nombre de moniales - limité à 40 par la papauté - que par l'étendue de leur domaine épars dans de nombreuses communes de l'Hérault actuel. Mais la guerre de cent Ans, les Routiers surtout, puis les guerres de religion portent de rudes coups à cette abbaye. L'abbaye est abandonnée par les religieuses après 1622, lorsqu'elles se sont retirées à Montpellier. L'abbatiale sert alors d'église paroissiale après la démolition de l'église paroissiale Saint-Martin. Elle ne sont plus que quelques unes lorsque, après l'inventaire de 1789, l'abbaye est vendue comme bien national.
L'abbatiale est composée d'une nef unique de trois travées qui devait être couverte initialement de charpente apparente. Elle a été surhaussée et voûtée au XV° siècle avec croisées d'ogives prismatiques retombant sur des culots. Elle se prolonge par le chœur, construit vers 1250, composé d'une travée droite voûtée d'ogives et d'une abside à 7 pans voûtée avec 8 ogives et une lierne rayonnantes à partir d'une clé de voûte ornée de feuillages. L'abside est éclairée par trois fenêtres. Un niveau de triforium a été réalisé dans la travée droite du chœur dont le mur de fond est ajouré d'un oculus polylobé. Certains éléments architecturaux montrent qu'il était prévu de prolonger ce triforium dans la nef. Le chœur est flanqué de deux chapelles latérales formant un faux transept plus récentes, réalisées vers 1290-1300. Deux escaliers à vis permettent d'accéder aux triforiums et aux combles.
La hauteur de la nef unique est de 15 mètres et la longueur de l'église est de 32 mètres et sa largeur fait 8 mètres.
Une balade dans les rues étroites de Pignan dévoile assez bien les structures médiévales du village : fenêtres à meneaux, petits escaliers en pierres, porches mystérieux, ou encore quelques restes des anciens remparts.
La mairie ou le château du Comte de Turenne : Élevé sur l'emplacement d'un château plus ancien cette construction, de style Louis XIII, a été en réalité et menée à bien en deux campagnes de 1673 à 1698. On remarquera l'aspect austère, la facture stricte, dans sa rigoureuse géométrie, de la façade primitive. Aussi a t'on pris soin plus tard de le remanier pour le mettre à la mode en lui donnant un air plus gai, en particulier en ajourant les pièces par la destruction de meneaux et en lui apportant de nombreuses modifications intérieures, jusqu'au Directoire et à l'Empire.
Outre le très bel escalier, les visiteurs seront frappés par les caves que l'on prétend en général d'époque médiévale. En fait pour l'essentiel, elles datent du XVII° et XVIII° siècle. Seul un imposant pan de mur, en appareil régulier, est un vestige des remparts construits après 1386 que l'on retrouve à l'extérieur du château, coté parc, dans le prolongement de l'école des filles. En symétrie avec ce grand mur, on avait dressé une fort belle orangerie dont on peut voir les restes coté nord, dans la cour de l'école.
La tour carrée Cette tour carrée, en pierres de Pignan, se dresse à trente mètres de haut environ. Elle comporte une salle basse voûtée en berceau. Elle présente des parements disposés en appareil de Montpellier : ces carreaux alternativement posés à plat et sur champ, en assises minces et hautes. En pénétrant à l'intérieur du château, on peut voir les restes d'une partie gothique une section de courtine et une salle voûtée d'ogive. Une belle façade de 8,35 m de long, agrémentée d'une porte témoigne de la renaissance du village.
Trois arcs-boutants tendus au dessus de la rue s'appuient sur l'ancienne église et épaulent cette construction. Sur le plan de l'église, on peut apercevoir la tour écrêtée qui était la jumelle de celle que nous venons de décrire.
Place de la vieille église : Notre Dame de l'Assomption date, dans ses dimensions actuelles, du XVII° siècle. La clé de voûte portait la date de 1672. C'est en effet à ce moment là qu'elle a été reconstruite pour la énième fois, car selon les textes les protestants l'ont démoli à plusieurs reprises et surtout en 1621. Elle n'a plus été utilisée jusqu'à sa reconstruction. Ancienne église du château devenue église paroissiale au XIV°, elle le redevient en 1672 et le demeure jusqu'au milieu du XIX° siècle. On y distingue trois travées de nef et une de chœur, voûtée d'ogives. Le portail d'entrée est encastré de pilastres. Il est couronné par un fronton demi circulaire avec des petites rosaces décoratives. On y voit une niche coquille sans statue, surmontée d'un fronton circulaire coupé par un oculus.
Autre tour carrée : L'autre tour carrée qui se dresse au dessus de la rue du Four, celle de Bousquet, date aussi du XII° siècle. Elle appartenait à un autre château précédé d'un portail du XVI° surmonté d'un écu non identifié, et d'un autre du XVII° siècle. Il vaut la peine de jeter un coup d'œil sur la cour qui donne sur l'impasse des Acacias : l'entrée a été remaniée au XVII° siècle. Sur un mur austère et sans grâce se détache une très belle fenêtre renaissance, tandis que de l'autre côté se laissent deviner les traces d'ouvertures plein cintre.
La maison Burlon : Au coin de la place de la Mairie et de la Grande rue, l'on aperçoit des restes de murs médiévaux appareillés comme des tours et percés de fenêtres plein cintre. L'architecte qui en a assuré la reconstruction en fin XVI° ou début XVII° a su aménager cette tour d'angle pour renfermer un escalier à vis avec une élégante échauguette portée sur un triple encorbellement circulaire, couverte en dôme et coiffée d'une petite boule. Il a décoré la porte principale sur la Grande rue de bossages, de trois clefs très longues, en trémie, et d'impostes moulurées surmontant les pieds droits.
La maison Jourdan : Presque en face sur l'autre coté de la Grand rue se trouve un hôtel qui ne serait pas déplacé à Pézenas. La porte qui s'ouvre sur un long couloir assez sombre frappe par son encadrement de pilastres et de moulures et sa clef saillante. Elle invite à entrer. Après un instant d'obscurité, c'est la révélation : d'une cour intérieure carrée prend son élan un bel escalier à volées droites donnant accès à une galerie qui se déploie sur deux faces et se répète au second étage.
De la Grand Rue à la Tour de l'Horloge : En descendant la Grande rue, on remarque l'ancien alignement des remparts du village et quelques traces de belles demeures de la Renaissance. A la rue du Four, dans une maison particulière, se trouve une fort belle salle gothique qui a grande allure avec un aigle héraldique, à la clé de voûte. Au bout de cette rue la porte Notre Dame, massive et basse, ancienne entrée du vieux Pignan, du Fort Viel, qui a été remaniée. On y remarque deux têtes sculptées en saillie et les traces des anciens murs en appareil de Montpellier. Revenant à la Grand Rue on arrive à la place de l'Horloge. La porte fortifiée est un reste de murs neufs de 1386. Elle mesure près de cinq mètres d'épaisseur et plus de huit de large. La voûte d'entrée est en plein cintre et comporte une fente à herse. Les bandeaux et crénelages supérieurs datent seulement du XIX° siècle. Mais la tour contient un objet ancien: la cloche de l'horloge faite au XVII° siècle, comme en témoigne l'inscription qu'elle porte : "L.BORDES MA FAICTE LANNEE 1648. JAY EST FAITE POUR L'HORLOGE DE PIGNAN"
L'Abbaye du Vignogoul : Une longue histoire : ce monastère féminin apparaît dans les textes vers 1150 mais, à coup sûr, il est antérieur à cette date. A-t-il été fondé par Guillem de Pignan ? En tous cas au milieu du XII° siècle, ses seigneurs se révèlent comme les protecteurs et les bienfaiteurs des religieuses. La communauté primitive dépend de l'évêque, puis elle est rattachée à l'ordre de Citeaux. L'abbaye dépend de l'abbaye de Valmagne en 1245. Elle est rattachée au monastère des sœurs dominicaines Pouillanes de Montpellier en 1437, mais redevient indépendante en 1446. Elle connaît son apogée au XIII° siècle, tant par le nombre de moniales - limité à 40 par la papauté - que par l'étendue de leur domaine épars dans de nombreuses communes de l'Hérault actuel. Mais la guerre de cent Ans, les Routiers surtout, puis les guerres de religion portent de rudes coups à cette abbaye. L'abbaye est abandonnée par les religieuses après 1622, lorsqu'elles se sont retirées à Montpellier. L'abbatiale sert alors d'église paroissiale après la démolition de l'église paroissiale Saint-Martin. Elle ne sont plus que quelques unes lorsque, après l'inventaire de 1789, l'abbaye est vendue comme bien national.
L'abbatiale est composée d'une nef unique de trois travées qui devait être couverte initialement de charpente apparente. Elle a été surhaussée et voûtée au XV° siècle avec croisées d'ogives prismatiques retombant sur des culots. Elle se prolonge par le chœur, construit vers 1250, composé d'une travée droite voûtée d'ogives et d'une abside à 7 pans voûtée avec 8 ogives et une lierne rayonnantes à partir d'une clé de voûte ornée de feuillages. L'abside est éclairée par trois fenêtres. Un niveau de triforium a été réalisé dans la travée droite du chœur dont le mur de fond est ajouré d'un oculus polylobé. Certains éléments architecturaux montrent qu'il était prévu de prolonger ce triforium dans la nef. Le chœur est flanqué de deux chapelles latérales formant un faux transept plus récentes, réalisées vers 1290-1300. Deux escaliers à vis permettent d'accéder aux triforiums et aux combles.
La hauteur de la nef unique est de 15 mètres et la longueur de l'église est de 32 mètres et sa largeur fait 8 mètres.
A Pignan, les plus anciennes traces d’occupation humaine témoignent qu’au paléolithique ancien, des groupes venant d’Afrique du genre homo habilis ou homo erectus vivaient déjà sur notre sol il y a 1, 5 Millions d’années.
Ensuite, ce sont les pré-néanderthaliens il y a 500 000 ans, qui ont parcourus notre plaine. Puis il y a 200 000 ans c’est au tour des néanderthaliens, rejoint ensuite il y a 40 000 ans par les homo sapiens. Après quelques milliers d’années de cohabitation avec les néandertaliens, les homo sapiens se retrouvent les seuls rescapés de l’aventure humaine.
Le néolithique
De nombreux sites sur notre commune attestent de la richesse archéologique de cette période. C’est le début d’un changement profond qui se trouve à la genèse de notre mode de vie actuel.
Il y a 7 000 ans, venu du croissant fertile Oriental, en passant par l’Italie ou le détroit de Gibraltar, des peuplades s’installent parmi les autochtones sur les plaines du littoral languedocien et notamment sur notre commune. Ils amènent, avec eux, des innovations vite prises en compte et mises à profit par les habitants en place (agriculture, élevage ainsi que les techniques de la céramique).
D’une manière générale les hommes du néolithique vivaient regroupés en « villages » aménagés au plus près des terrains cultivés et des ressources. Dans les zones de garrigue les habitats sont formés de quelques cabanes ovales construites en pierres sèches montées à sec.
Age de Fer
La caractéristique principale du premier âge du fer (époque Gauloise) est l’apparition d’habitats perchés entourés d’une enceinte en pierres sèches (les oppida). Les inhumations se pratiquent par crémation, les cors sont déposés sous tumulus. Ces oppida sont au nombre de deux rien que sur la commune de Pignan : le premier au Devès (secteur du parcours de santé sur l’emplacement d’un habitat préhistorique) le second, plus au nord, sur la colline des Gardies.
Une autre voie proto historique d’importance (Sud/ nord) reliait quasiment en ligne droite, en passant également par Pignan, la mer de Maguelone, au centre de la gaule, ce qui place notre commune sur un carrefour chargé d’histoire. Cette voie est jalonnée et défendue par des oppida, près de chez nous (la roque à Fabrègues, Gardie sur notre commune et Le Castelas à Murviel). Ces échanges ont apporté de la richesse, ont favorisé une certaine évolution des mœurs et des techniques (Architecture, céramiques, monnaies, urbanisme, tenue vestimentaire, bijoux luxueux...), le peuple profitait également d’un certain confort.
Vers -420 les Ibéro ligures, qui habitaient notre région, laissent plus ou moins la place aux Volques Arécomiques, qui établissent leur capitale à Nîmes.
Période Romaine
Sur notre commune les vestiges de ces périodes Gallo/ romaine sont extrêmement nombreux et riches. Nous retrouvons fréquemment dans les vignes les vestiges de ces grands établissements agricoles et de leurs annexes. Sur ces anciens habitats se trouvent quantité de tuiles plates à rebord ( tegula) ou courbes( imbrice), des tessons de poteries, des fragments d’amphores ou de ces très grands vases destinés à la fermentation et au stockage du vin (dolium, contenance 1 000 à 2 000 litres). Le matériel archéologique que l’on trouve sur ces sites démontre que ces propriétaires terriens bénéficiaient d’une certaine richesse (des mosaïques, des bassins d’agréments, des éléments d’architecture décorative, des marbres, des colonnades, du verre à vitre, vaisselle de luxe).
Fin III° siècle Le christianisme se repent en gaule. A la fin de l’époque Gallo-Romaine (IV° siècle,) notre région rentre dans des périodes difficiles, le pays est ravagé par les « barbares » qui ruinent l’économie, il s’ensuit une grande insécurité. Les villes se vident les grands propriétaires fonciers retournent dans les campagnes et se retranchent dans leurs « villa » dont ils ont pris la précaution de fortifier, ce sera là l’origine de la seigneurie féodale
De la fin du II° siècle avant Jésus Christ au V° siècle après, les vestiges de la civilisation gallo-romaine se multiplient avec en particulier une tombe au mobilier funéraire considérable (à la société archéologique de Montpellier), deux inscriptions latines (château de St Martin), des monnaies variées (Collection G. Segondy), des tessons de poterie (graufesenque et dolia). Sur le sol, chemins anciens et limites de champs révèlent les traces de la "centuration romaine", divisions en parcelles régulières du sol distribuées aux soldats romains transformés alors en colons.
Des "villae", grands domaines ruraux, couvrent alors la partie de plaine qui s'étend de part et d'autre de la grande route qui unit l'Italie et l'Espagne, la VIA DOMITIA, qui passe dans les communes limitrophes du sud de Pignan. C'est probablement l'un de ces grands propriétaires gallo romains qui a donné son nom au village actuel (Pinius). Remarquons qu'avec cet orthographe, il est le seul à s'appeler ainsi parmi toutes les communes de France.
Moyen Âge
Au début du haut Moyen Âge (VI° siècle) c'est sur l'emplacement d'anciennes " villas " que les habitants vont le plus souvent se regrouper et former des manses ou des hameaux qui seront quelques fois blottis autour d’une chapelle. Certaines de ces petites concentrations humaines prendront de l'importance la villa fortifié sera remplacée par un château.
Ces petites agglomérations seront à la genèse de nos villages actuels : Pignan, Saussan, Fabrégues, Saint Georges, Murviel, Cournonterral, Cournonsec, Montbazin, Gigean, Poussan etc…..
Le VII° siècle s'acheva sur une période de troubles, notre région est attaquée par les Aquitains puis ravagée par une épidémie de peste. Face à ces épreuves, les hommes de Septimanie, quelle que fût leur religion, réagirent dans l'union et la solidarité et imposèrent leur mode de vie au gouvernement de Tolède.
Son nom apparaît pour la première fois dans un texte écrit en 1025 avec celui de son premier seigneur connu, BEGON. Dès lors on ne cesse de rencontrer Pignan dans les actes. Il se présente sous la forme d'un CASTRUM, c'est à dire un lieu fortifié avec château et enceinte. C'est l'actuel FORT VIEL. Les seigneurs de Pignan, les Guillem d'abord, puis leurs descendants, voient leur nombre se multiplier avec les ans. Vassaux d'abord de Guillem, seigneurs de MONTPELLIER. Puis à partir de 1204, du roi d'ARAGON, ensuite de MAJORQUE. À la fin du XIV° siècle, le village, comme la baronnie de Montpellier toute entière, passe sous la souveraineté du roi de FRANCE.
Les transformations du XIV° siècle
Cette période de malheurs et de difficultés voit d'abord les habitants de PIGNAN assaillis par la peste. Le village connaît, selon les textes, un certain dépeuplement. Il s'y ajoute les dévastations des routiers qui, en 1368, brûlent les faubourgs du village, c'est-à-dire la zone hors des remparts du Fort Viel. Ces dangers amènent la population, en majeur partie éparse dans la plaine en métairies et hameaux, à songer à s'abriter derrière des murailles solides. Les Pignanais invitent alors leurs représentants, les CONSULS, à négocier avec les cinq principaux seigneurs du village pour obtenir d'eux le droit de construire une nouvelle enceinte beaucoup plus grande que l'ancienne. Après d'âpres discussions et recours à l'arbitrage du seigneur de Murles un accord est trouvé en 1386. C'est ainsi que va naître un nouveau Pignan, à l'abri de murs neufs dont la Tour de l'Horloge est l'un des principaux vestiges.
L'église St Etienne située dans la campagne est remplacée, comme église paroissiale, par l'église Notre Dame, aujourd'hui en ruines, non loin de la Mairie.
Les guerres de religion
La Réforme connaît un certain succès à Pignan. Dès 1560, le village a son église réformée soutenue par les seigneurs qui sont devenus protestants.
Les guerres de religion font rage et Pignan n'est pas à l'abri des attaques des troupes catholiques et protestantes. Les dévastations sont nombreuses : les églises démolies, les cultures abîmées, les habitants brimés. Après l'Edit de Nantes, en 1598, les protestants se donnent leur premier temple.
La révolte de 1621-22 est une période d'exactions au village. L'église sera à nouveau démolie, le château de St Martin brûlé après pillage. Mais la victoire des troupes royales entraîne bien des désagréments pour les huguenots et particulièrement la perte du droit de consulat, la confiscation de leur temple qui deviendra, pendant près de cinquante ans, église paroissiale, avant d'être Chapelle des Pénitents. La communauté toute entière subit le châtiment, puisque les remparts du village seront démolis sur l'ordre de LOUIS XIII, en 1625. Il faudra attendre 27 ans (1652) pour que le roi permette la construction de murailles simples. L'église de Pignan est construite en 1670.
La révolution et les cent jours
Ce sont des périodes de violence où les deux partis hostiles se succèdent au pouvoir au gré des événements, en s'opprimant réciproquement. Un assassinat politique en 1792 est suivi du pillage du château par des éléments populaires venus de Montpellier. Le Comité de Surveillance Révolutionnaire poursuit les "aristocrates" et les fait emprisonner tandis que deux ans plus tard, la Colonne Mobile inquiète les "patriotes". L'église est fermée, le curé réfractaire chassé, le curé constitutionnel finit par être arrêté, les cloches fondues, les ornements brûlés...
Les royalistes, nombreux au village, prennent leur revanche en 1815, lors de la Terreur Blanche, en provoquant quelques arrestations, mais surtout en incendiant le temple protestant, les réformés étant accusés d'avoir persécuté les catholiques pendant la révolution ;
Les disputes politico religieuses, accompagnées parfois de sérieuses bagarres, marqueront profondément le village nettement orienté à droite durant tout le XIX° siècle, ce qui lui vaudra d'être classé dans ce qu'on appelle la petite Vendée du midi.
Au total une histoire riche et particulièrement mouvementée.
Ensuite, ce sont les pré-néanderthaliens il y a 500 000 ans, qui ont parcourus notre plaine. Puis il y a 200 000 ans c’est au tour des néanderthaliens, rejoint ensuite il y a 40 000 ans par les homo sapiens. Après quelques milliers d’années de cohabitation avec les néandertaliens, les homo sapiens se retrouvent les seuls rescapés de l’aventure humaine.
Le néolithique
De nombreux sites sur notre commune attestent de la richesse archéologique de cette période. C’est le début d’un changement profond qui se trouve à la genèse de notre mode de vie actuel.
Il y a 7 000 ans, venu du croissant fertile Oriental, en passant par l’Italie ou le détroit de Gibraltar, des peuplades s’installent parmi les autochtones sur les plaines du littoral languedocien et notamment sur notre commune. Ils amènent, avec eux, des innovations vite prises en compte et mises à profit par les habitants en place (agriculture, élevage ainsi que les techniques de la céramique).
D’une manière générale les hommes du néolithique vivaient regroupés en « villages » aménagés au plus près des terrains cultivés et des ressources. Dans les zones de garrigue les habitats sont formés de quelques cabanes ovales construites en pierres sèches montées à sec.
Age de Fer
La caractéristique principale du premier âge du fer (époque Gauloise) est l’apparition d’habitats perchés entourés d’une enceinte en pierres sèches (les oppida). Les inhumations se pratiquent par crémation, les cors sont déposés sous tumulus. Ces oppida sont au nombre de deux rien que sur la commune de Pignan : le premier au Devès (secteur du parcours de santé sur l’emplacement d’un habitat préhistorique) le second, plus au nord, sur la colline des Gardies.
Une autre voie proto historique d’importance (Sud/ nord) reliait quasiment en ligne droite, en passant également par Pignan, la mer de Maguelone, au centre de la gaule, ce qui place notre commune sur un carrefour chargé d’histoire. Cette voie est jalonnée et défendue par des oppida, près de chez nous (la roque à Fabrègues, Gardie sur notre commune et Le Castelas à Murviel). Ces échanges ont apporté de la richesse, ont favorisé une certaine évolution des mœurs et des techniques (Architecture, céramiques, monnaies, urbanisme, tenue vestimentaire, bijoux luxueux...), le peuple profitait également d’un certain confort.
Vers -420 les Ibéro ligures, qui habitaient notre région, laissent plus ou moins la place aux Volques Arécomiques, qui établissent leur capitale à Nîmes.
Période Romaine
Sur notre commune les vestiges de ces périodes Gallo/ romaine sont extrêmement nombreux et riches. Nous retrouvons fréquemment dans les vignes les vestiges de ces grands établissements agricoles et de leurs annexes. Sur ces anciens habitats se trouvent quantité de tuiles plates à rebord ( tegula) ou courbes( imbrice), des tessons de poteries, des fragments d’amphores ou de ces très grands vases destinés à la fermentation et au stockage du vin (dolium, contenance 1 000 à 2 000 litres). Le matériel archéologique que l’on trouve sur ces sites démontre que ces propriétaires terriens bénéficiaient d’une certaine richesse (des mosaïques, des bassins d’agréments, des éléments d’architecture décorative, des marbres, des colonnades, du verre à vitre, vaisselle de luxe).
Fin III° siècle Le christianisme se repent en gaule. A la fin de l’époque Gallo-Romaine (IV° siècle,) notre région rentre dans des périodes difficiles, le pays est ravagé par les « barbares » qui ruinent l’économie, il s’ensuit une grande insécurité. Les villes se vident les grands propriétaires fonciers retournent dans les campagnes et se retranchent dans leurs « villa » dont ils ont pris la précaution de fortifier, ce sera là l’origine de la seigneurie féodale
De la fin du II° siècle avant Jésus Christ au V° siècle après, les vestiges de la civilisation gallo-romaine se multiplient avec en particulier une tombe au mobilier funéraire considérable (à la société archéologique de Montpellier), deux inscriptions latines (château de St Martin), des monnaies variées (Collection G. Segondy), des tessons de poterie (graufesenque et dolia). Sur le sol, chemins anciens et limites de champs révèlent les traces de la "centuration romaine", divisions en parcelles régulières du sol distribuées aux soldats romains transformés alors en colons.
Des "villae", grands domaines ruraux, couvrent alors la partie de plaine qui s'étend de part et d'autre de la grande route qui unit l'Italie et l'Espagne, la VIA DOMITIA, qui passe dans les communes limitrophes du sud de Pignan. C'est probablement l'un de ces grands propriétaires gallo romains qui a donné son nom au village actuel (Pinius). Remarquons qu'avec cet orthographe, il est le seul à s'appeler ainsi parmi toutes les communes de France.
Moyen Âge
Au début du haut Moyen Âge (VI° siècle) c'est sur l'emplacement d'anciennes " villas " que les habitants vont le plus souvent se regrouper et former des manses ou des hameaux qui seront quelques fois blottis autour d’une chapelle. Certaines de ces petites concentrations humaines prendront de l'importance la villa fortifié sera remplacée par un château.
Ces petites agglomérations seront à la genèse de nos villages actuels : Pignan, Saussan, Fabrégues, Saint Georges, Murviel, Cournonterral, Cournonsec, Montbazin, Gigean, Poussan etc…..
Le VII° siècle s'acheva sur une période de troubles, notre région est attaquée par les Aquitains puis ravagée par une épidémie de peste. Face à ces épreuves, les hommes de Septimanie, quelle que fût leur religion, réagirent dans l'union et la solidarité et imposèrent leur mode de vie au gouvernement de Tolède.
Son nom apparaît pour la première fois dans un texte écrit en 1025 avec celui de son premier seigneur connu, BEGON. Dès lors on ne cesse de rencontrer Pignan dans les actes. Il se présente sous la forme d'un CASTRUM, c'est à dire un lieu fortifié avec château et enceinte. C'est l'actuel FORT VIEL. Les seigneurs de Pignan, les Guillem d'abord, puis leurs descendants, voient leur nombre se multiplier avec les ans. Vassaux d'abord de Guillem, seigneurs de MONTPELLIER. Puis à partir de 1204, du roi d'ARAGON, ensuite de MAJORQUE. À la fin du XIV° siècle, le village, comme la baronnie de Montpellier toute entière, passe sous la souveraineté du roi de FRANCE.
Les transformations du XIV° siècle
Cette période de malheurs et de difficultés voit d'abord les habitants de PIGNAN assaillis par la peste. Le village connaît, selon les textes, un certain dépeuplement. Il s'y ajoute les dévastations des routiers qui, en 1368, brûlent les faubourgs du village, c'est-à-dire la zone hors des remparts du Fort Viel. Ces dangers amènent la population, en majeur partie éparse dans la plaine en métairies et hameaux, à songer à s'abriter derrière des murailles solides. Les Pignanais invitent alors leurs représentants, les CONSULS, à négocier avec les cinq principaux seigneurs du village pour obtenir d'eux le droit de construire une nouvelle enceinte beaucoup plus grande que l'ancienne. Après d'âpres discussions et recours à l'arbitrage du seigneur de Murles un accord est trouvé en 1386. C'est ainsi que va naître un nouveau Pignan, à l'abri de murs neufs dont la Tour de l'Horloge est l'un des principaux vestiges.
L'église St Etienne située dans la campagne est remplacée, comme église paroissiale, par l'église Notre Dame, aujourd'hui en ruines, non loin de la Mairie.
Les guerres de religion
La Réforme connaît un certain succès à Pignan. Dès 1560, le village a son église réformée soutenue par les seigneurs qui sont devenus protestants.
Les guerres de religion font rage et Pignan n'est pas à l'abri des attaques des troupes catholiques et protestantes. Les dévastations sont nombreuses : les églises démolies, les cultures abîmées, les habitants brimés. Après l'Edit de Nantes, en 1598, les protestants se donnent leur premier temple.
La révolte de 1621-22 est une période d'exactions au village. L'église sera à nouveau démolie, le château de St Martin brûlé après pillage. Mais la victoire des troupes royales entraîne bien des désagréments pour les huguenots et particulièrement la perte du droit de consulat, la confiscation de leur temple qui deviendra, pendant près de cinquante ans, église paroissiale, avant d'être Chapelle des Pénitents. La communauté toute entière subit le châtiment, puisque les remparts du village seront démolis sur l'ordre de LOUIS XIII, en 1625. Il faudra attendre 27 ans (1652) pour que le roi permette la construction de murailles simples. L'église de Pignan est construite en 1670.
La révolution et les cent jours
Ce sont des périodes de violence où les deux partis hostiles se succèdent au pouvoir au gré des événements, en s'opprimant réciproquement. Un assassinat politique en 1792 est suivi du pillage du château par des éléments populaires venus de Montpellier. Le Comité de Surveillance Révolutionnaire poursuit les "aristocrates" et les fait emprisonner tandis que deux ans plus tard, la Colonne Mobile inquiète les "patriotes". L'église est fermée, le curé réfractaire chassé, le curé constitutionnel finit par être arrêté, les cloches fondues, les ornements brûlés...
Les royalistes, nombreux au village, prennent leur revanche en 1815, lors de la Terreur Blanche, en provoquant quelques arrestations, mais surtout en incendiant le temple protestant, les réformés étant accusés d'avoir persécuté les catholiques pendant la révolution ;
Les disputes politico religieuses, accompagnées parfois de sérieuses bagarres, marqueront profondément le village nettement orienté à droite durant tout le XIX° siècle, ce qui lui vaudra d'être classé dans ce qu'on appelle la petite Vendée du midi.
Au total une histoire riche et particulièrement mouvementée.