Mise à jour du 22/08/2024
Orange
Orange surnommée la « Cité des Princes » située à un carrefour de passages pour le nord, l'Espagne ou l'Italie.
Niché au cœur d’une riche région agricole, en a fait un emplacement de choix pour les Romains desquels on trouve de nombreux vestiges, principalement autour de la colline Saint-Eutrope et de l'ancien théâtre.
Au Moyen Âge, la ville devient la capitale de la principauté d'Orange et le reste jusqu'à son annexion par la France, officialisée dans les traités d'Utrecht de 1713.
Depuis 1981, plusieurs monuments d'Orange sont inscrits au répertoire des monuments mondiaux de l'UNESCO sous le titre : « Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange ».
Dès l'entrée de la ville, vous vous retrouverez au cœur de la civilisation romaine en découvrant l'Arc de Triomphe qui se dresse majestueusement avec ses trois arches.
L'Arc de triomphe : L'arc antique d'Orange ou, communément arc de triomphe d'Orange est un arc monumental romain du début du Ier siècle, qui marque l'entrée nord d'Arausio (aujourd'hui Orange) sur la Via Agrippa (la route nationale 7 avant son déclassement).
L'arc a probablement été érigé entre les années 20 et 25, pour commémorer les victoires de Germanicus, mort en 19, et possiblement « restitué » à Tibère en 26/27, selon l'interprétation que l'on donne à la dédicace ajoutée à cette date sur les deux faces du monument.
Au Moyen Âge, le monument fut fortifié pour servir de bastion avancé, à l'entrée de la ville.
Au cours du XIX° siècle, une gravure de J. Carter d'après Thomas Allom a représenté une guillotine placée sous l'Arc de Titus pendant la Terreur (Révolution française) (1793-1794). La véracité de cet emplacement est remise en cause.
L'arc a été restauré dès les années 1820 par l'architecte Auguste Caristie qui commença par dégager les contreforts et ajouts médiévaux, avant de procéder à une reconstitution non agressive du monument, remplaçant les parties inutilisables ou manquantes de façon identifiable et s'interdisant le recours à l'imagination, si fréquent dans les restaurations entreprises par les architectes du XIX° siècle. Le dernier nettoyage de l'arc s'est terminé en octobre 2009. De 2015 à 2017, des travaux de drainage ont permis d'assainir le bas de l'arc, au niveau duquel l'eau de pluie stagnait parfois. Des arbres ont été abattus et la route réaménagée, pour que les véhicules passent moins près.
L'arc à trois baies est formé de gros blocs de pierre montés à sec, maintenus par des crampons de fer et de plomb. Il présente la particularité unique de comporter un second attique formé de piédestaux de statues monumentales (disparues), assujettis et reliés entre eux de manière à former un ensemble maçonné sans discontinuité. L'arc mesure 19,57 m de long et 8,40 m de large. Il atteint une hauteur de 19,21 m. Sa structure comporte des vides internes, habituels en ce type de monuments.
Théâtre antique : Le théâtre antique construit sous le règne d'Auguste au Ier siècle avant J.-C. par les vétérans de la II° légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore d'un impressionnant mur extérieur avec l'élévation d'origine (104 m de long pour 35 m de haut).
Conquise aux Gaulois de la tribu tricastini en 40 avant J.-C. par les vétérans de la II° légion gallique de César, Orange était une colonie romaine nommée Arausio. Elle connut un grand essor sous le règne de l'empereur Auguste, durant lequel est érigé le théâtre. Le bâtiment fut fermé en 391. Il fut préservé de la destruction par sa réutilisation à d'autres fins au Moyen Âge. Les princes d'Orange firent du bâtiment de scène un poste avancé de leur château sur la colline Saint-Eutrope. Le théâtre devint au XVI° siècle le refuge de populations lors des guerres de religion : il fut alors envahi par des îlots d'habitation.
L'idée de dégager le bâtiment de ces habitations germa au début du XIX° siècle. Le théâtre, où l'on dénombrait 91 maisons en 1814, retrouva peu à peu son éclat grâce à un premier programme d'intervention lancé vers 1823. La démolition des maisons et la consolidation de l'édifice furent confiées à l'architecte Prosper Renaux. À l'occasion d'une tournée dans le midi de la France, Prosper Mérimée, directeur des Monuments historiques, écrit : « Depuis peu d'années on a débarrassé l'intérieur du théâtre de la plupart des ignobles maisons qui l'encombraient. Mais en détruisant ces masures, on s'est aperçu de dégradations effrayantes qu'on n'avait pas soupçonnées. » Il ajoute : « Si l'on ne s'empresse d'y faire de grandes réparations, la France ne possèdera pas longtemps encore ce monument presque unique dans son espèce. » Les travaux continuèrent au cours de la seconde moitié du XIX° siècle sous la direction des architectes Simon-Claude Constant-Dufeux et Pierre-Honoré Daumet. En 1892, Jean-Camille Formigé fut chargé de reconstruire les gradins en se basant sur la reconstitution qu'en avait faite Augustin Caristie. Son fils Jules Formigé prit sa succession. De 1929 à 1931, il mena des fouilles du pulpitum, où il découvrit de nombreux éléments qui accrurent la connaissance du mur de scène. En 1926, il remonta quelques colonnes et éléments d'entablement, puis, en 1930, il reconstruisit les escaliers qui flanquent la cavea. Depuis ces restaurations, « seuls quelques blocs des trois premiers gradins sont encore antiques ». Restauration du mur de scène, en 2019. En 2006, un toit de scène a été ajouté, afin de protéger les murs et de permettre l'accrochage des éclairages. Le nouveau toit reprend l'emplacement du toit romain, mais avec des matériaux différents : verre et métal. Le théâtre d'Orange est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité instaurée par l'UNESCO depuis 1981. Le périmètre de classement a été élargi en 2007 pour inclure la colline Saint-Eutrope.
Temple Romain : Contre le théâtre romain un temple fut construit. Des fouilles archéologique ont révélé un autel et les soubassements. Ce temple périprère, ornée de 8 colonnes en façade, fut probablement érigé au II° siècle après JC et dédié a l'empereur. Il s'ouvrait au nord et se terminait par une abside au sud. Le podium, soubassement du temple, n'était pas massif, mais comprenait plusieurs salles voutées, au dessus desquelles s'érigeait la "Cella", la chambre de la divinité. Le temple s'élevait sur un grand dallage de pierre qui fut très vraisemblablement construit pour masquer des vestiges de monuments antique, arasés en partie au Ier siècle de notre ère et dont la fonction demeure incertaine : nymphée monumental (fontaine ornée de sculptures et jeux d'eau) ou édifices religieux.
En 1781, l'ancien cimetière, situé prés de la cathédrale Notre Dame, était depuis longtemps insuffisant et insalubre. La ville pressée par l'autorité judiciaire et redoutant une épidémie à l'approche de l'été, acheta alors un enclos quartier du Peyron pour en faire le nouveau lieux de sépultures. Actuellement, une voie le sépare des cimetières protestant et israélite. A l'entrée, les vestiges d'une porte témoignent d'une enceinte romaine beaucoup plus vaste que les suivantes. A proximité se trouvait une tour de ces fortifications antiques, longtemps identifiée comme des thermes, qui serait la fameuse "Tour Gloriette" des troubadours décrite à Guillaume au Cornet, premier comte d'Orange, comme le palais de la reine Orable.
Rempart romain : En tant que cité de droit romain, ARAUSIO possédait un mur d'enceinte dont le tracé ne nous est pas entièrement connue, sinon à l'ouest de la ville. Il semble que la majeure partie du rempart romain d'Orange ait été détruite par Maurice de Nassau, 1620 et 1623, lors de la construction d'une grande fortification de la ville. Malgré une tentative de plan de l'enceinte, effectuée par R. Amy, en 1962, sans preuves concrètes, on connait mal le tracé exact du rempart. Le seul tronçon de mur authentifié se situe sur le bord de la route de Roquemaure (au niveau du cimetière communal), à la suite de fouilles effectuées en 1930, par Jules Formigé. Il apparait, suivant cette étude, que les murs de la porte antique, à cet endroit, aient servi de fondation pour une tour médiévale. Un autre fragment a également été retrouvé dans l'enceinte du cimetière, servant de fondation à une architecture moderne.
Colline Saint-Eutrope : Elle en constitue l'un des points les plus hauts à 105 m et domine le centre-ville en sa partie Nord, avec le théâtre antique en contrebas. Le site, sur lequel se trouvent les vestiges de l'ancien château des princes d'Orange, s'étend sur 9,45 hectares, et est inscrit depuis 2007 à l'inventaire du patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Un diagnostic archéologique réalisé en 1981 fait état de plusieurs zones sensibles attestant une occupation continue probable depuis l'époque protohistorique au moins jusqu'à la fin du XVII° siècle.
Au XII° siècle, Tiburge, fille du Comte Raimbaud de Nice, fit relever les murs antiques de la ville et rebâtir l'ancien "castrum Aurasice". Au XIV° siècle, les princes des Baux consolident donjon et remparts pour résister aux assauts des "grandes compagnies" qui dévastaient alors toute la Provence. La population se rassemble autour de la forteresse à l'intérieur d'une enceinte dont le périmètre est beaucoup plus restreint qu'à l'époque romaine. Jean de Chalon ajoute dans les dernières années du siècle trois ailes au donjon, ce qui lui donne une forme carrée.
À l'époque moderne, "le château vieux" ayant subi des dommages dus aux guerres de religion, est entièrement remanié. De 1621 à 1624, Maurice de Nassau fait édifier sur les plans de l'architecte Servole une forteresse moderne, composée de trois parties : le donjon du XIV° siècle, la courtine et la Vignasse, une esplanade "capable, nous dit Joseph de la Pise, de contenir 10 000 hommes en bataille". La citadelle comprenant 11 bastions reliés par des courtines et des fossés, bâtie "de très bonne étoffe avec murailles d'une épaisseur extraordinaire" s'étend sur toute la colline; elle a "réputation d'une des meilleures places de la chrétienté". En représailles de l'attitude du jeune Guillaume III, prince d'Orange et "stathouder" de Hollande défendant les intérêts de sa nation et de la religion protestante, Louis XIV charge en 1672 le comte de Grignan de mettre le siège devant la citadelle et de la détruire. Il fallut utiliser de la poudre pour démolir ces murs énormes dont nous voyons aujourd'hui quelques vestiges sur la colline.
Îlot Pontillac : L'îlot Pontillac est un ensemble architectural situé rue Pontillac. La rue Pontillac suit le tracé d'un ancien canal d'eaux usées, le Pontillac, couvert en 1718. Ce canal traversait Orange, depuis l'actuelle rue Saint Florent, passant devant le théâtre, pour se jeter dans le fossé de Saint Martin. Cette rue est habitée tôt, dans l'Histoire d'Orange, notamment grâce à sa situation proche du théâtre antique. Une partie de la rue Pontillac est inscrit au titre des monuments historiques, sous le nom « Îlot Pontillac ». Il s'agit d'un ensemble de période gallo-romaine, et de période Renaissance. Ensemble d'un seul tenant à l'origine, a évolué vers un bâtiment en forme de U.
Forum romain autrefois identifié comme Gymnase romain : Recouvert par la ville actuelle, le forum d’Orange conserve les vestiges d’une aire dallée, de fontaines et d’un temple implanté au pied de la colline. Subsiste également le mur Pontillac (visible dans la rue du même nom), portion du mur de clôture fermant le forum à l’ouest, en bordure d’une des deux principales artères urbaines (le cardo maximus). L’aire centrale dallée, délimitée à l’est et à l’ouest par des portiques monumentaux, s’achève côté sud au pied d’un mur orné de fontaines. Ce dernier délimite l’aire sacrée semi-circulaire, sur laquelle s’élève le temple voué au culte impérial.
Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth : Elle a été le siège du diocèse d'Orange jusqu'en 1801 et est redevenue aujourd'hui une simple église paroissiale. La cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth fut le siège du diocèse d'Orange durant le haut Moyen Âge (VI° siècle au VIII° siècle) puis du XII° siècle jusqu'à la Révolution. Une première église est attestée à partir du VI° siècle (consécration en 528). La construction de la cathédrale actuelle, qui est construite sur les vestiges de cette église, est initiée par l'évêque d'Orange Aimar Bérenger de Morges entre 1107-1127.
En 1338, la partie supérieure du clocher est reconstruite. Au cours du Moyen Âge il était habité par le prévôt du chapitre.
En février 1480, le roi Louis XI confirma sa protection par ses lettres patentes.
En 1547, le tympan de la colonne sud est édifié.
Le 11 novembre 1561, lors des guerres de religion, les calvinistes tentent de s'emparer de la cathédrale. Pour les empêcher, les chanoines murent les portes. Le 20 décembre 1562, les huguenots prennent l'église, brûlent les retables, statues, autels et tableaux dans le cimetière. Ils emportent la cuve de marbre, datant de l'époque gallo romaine, qui servait de fonts baptismaux et la déménagent dans la maison commune. Ils pillent le trésor et l'orgue et jettent une grosse cloche sur les voûtes du chœur avant d'aménager la cathédrale pour le culte calviniste. Le clergé quitte Orange et se replie à Caderousse.
En 1584, les catholiques sont de retour à Orange et Philippe-Guillaume d'Orange entreprend, à ses frais, la restauration de l'église Notre-Dame.
Le 14 février 1599, la cathédrale Notre-Dame est consacrée.
En 1637, un nouvel orgue est installé puis la nef et le chœur son restauré en 1775.
En 1792, durant la Révolution française, une partie du mobilier est détruit, le chœur est transformé en grenier à foin, le reste de la cathédrale étant transformé en temple de la Raison et de l'Être Suprême.
En 1795, l'église est rendue au culte catholique avant que le concordat supprime l'évêché d'Orange en 1801. En 1802 l'église-cathédrale devient paroissiale.
En 1827, la porte ouest est reconstruite et, en 1862, de nouvelles orgues provenant de la cathédrale de Digne sont installées et le pavage de la nef et du chœur est refait en mosaïque d'Orange au début du XX° siècle.
En 1912, Théodore Puget reconstruit l'orgue de la cathédrale.
Bien que les éléments classiques ne manquent pas, en particulier la façade et le portail, son allure d'ensemble reste assez proche de l'art roman. Au sud, l'édifice présente un portail de style roman présentant une ornementation inspirée de l'antiquité romaine. Les piédroits, qui ont perdu leurs colonnettes, sont ornés aux extrémités de colonnes engagées cannelées surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. Les espaces entre les colonnettes disparues sont ornés d'une profusion de frises et de rosettes inspirées de l'antique. Les abaques (tailloirs) du portail, qui sont ornés par endroits de têtes humaines et animales, supportent de grands arcs brisés. L'intérieur du portail abrite une porte de style classique composée de trois colonnes dont les chapiteaux d'ordre toscan supportent un entablement et un fronton triangulaire brisé agrémenté d'une niche portant une croix. Le portail ouest, de style néo-classique, a été remanié au XIX° siècle. Abrité sous un puissant arc de décharge, il est flanque de chaque côté de deux colonnes toscanes portant un entablement orné de triglyphes et un fronton triangulaire agrémenté de frises de denticules et orné d'un bas-relief.
Église Saint-Florent : C'est une ancienne chapelle des Franciscains. Ancienne église du couvent des frères franciscains, installé à Orange au début du XIV° siècle, elle a servi de sépulture à de nombreux seigneurs des Baux. Incendié par les Huguenots en 1561. L'église faillit être détruite 18 ans plus tard, pendant les Guerres de Religions, pour construire un moulin à blé sur son emplacement. Le retour des frères franciscains à Orange permit la reconstruction.
Sous la Révolution française, le couvent et l'église sont successivement utilisés comme caserne, grenier à foins, écurie et prison. Rouverte au culte en 1803, puis érigée en paroisse en 1844, l'église est dédiée au saint patron de la ville, Florent, évêque d'Orange au VI° siècle (mort vers 526) et auteur de nombreux miracles. Orange et Fidentia (Italie) se partagent ses reliques.
Chapelle de Gabet : C'est le lieu de sépulture pour les personnes guillotinées au cours de la Révolution française. Cette chapelle est due à l'initiative de Pierre Millet, de Gabet, qui finança sa construction en 1832, sur les fosses où les victimes de 1794 avaient été jetées pêle-mêle, et recouvertes de chaux vive. C’était sous le règne de la Terreur.
Temple Protestant, ancienne église des Dominicains : Cette ancienne église fut rachetée par la ville d'Orange, en 1810, pour la mettre à disposition des protestants de la commune, à la suite d'une demande impériale. A la fin du XVI° siècle, Monsieur de Vincens de Causans, alors gouverneur de la Principauté, la fit élever intra-muros pour les Dominicains établis à Orange depuis 1269. L’édifice, orienté au nord, présente une façade appareillée avec soin, flanquée à l’est d’une tour clocher quadrangulaire percée de quatre arcades. La nef voûtée d’arêtes se termine par une abside pentagonale. Des chapelles ont été aménagées dans les deux premières travées, peut-être en 1662, comme le laisse supposer la mention de cette date inscrite sur l’intrados de la voûte.
Hôtel de ville : Situé Place Clémenceau.
Ce bâtiment appartenait au XVII° siècle à la famille de Laurens. L’hôtel particulier fut vendu à Frédéric de Langes, Seigneur de Lubières, en 1679. En 1684, ce dernier devint président du Parlement d'Orange. En 1702, la famille de Lubières expulsée pour être restée protestante émigra en Suisse. Acquis par la ville en 1713, l’hôtel de Lubières est devenu l’hôtel de ville d’Orange. Agrandi et transformé, sa façade et son ensemble architectural sont différents des bâtiments d’origine.
L'Hôtel de ville dispose d'un beffroi classé monument historique.
Théâtre municipal : C'est un bâtiment inauguré en 1885, conçu par André-Jean Boudoy, architecte avignonnais, collaborateur de Charles Garnier.
Le bâtiment garde la fonction de théâtre jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, époque pendant laquelle les autorités allemandes le transforment en lieu de réunion. À partir de 1950, il est remanié pour accueillir conférences, réunions et fêtes, et abrite quelque temps la bibliothèque et les archives municipales. Restauré en 1981, il est désormais affecté à diverses manifestations culturelles et sociales municipales L'ensemble des façades et toitures fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1975. Les bustes de Pierre Corneille, Molière, et Félicien David ont été installés en façade pour symboliser les diverses formes de spectacle : le tragédie, la comédie et la musique.
Le Musée d'Art et d'Histoire d'Orange : Il est installé dans l'hôtel particulier construit au XVII° siècle pour Georges Van Cuyl. Cet hollandais était responsable des munitions du château des princes d'Orange qui se dressait au sommet de la colline Saint-Eutrope au dessus du théâtre. De ses origines, l'hôtel a conservé son escalier, ses fenêtres, ses plafonds à la française et une cheminée en gypserie. Il abrite aujourd’hui une riche collection de mobilier et d’objets d’art et retrace l’histoire d’Orange, de l’Antiquité jusqu’au XIX° siècle.
Depuis 1981, plusieurs monuments d'Orange sont inscrits au répertoire des monuments mondiaux de l'UNESCO sous le titre : « Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d'Orange ».
Dès l'entrée de la ville, vous vous retrouverez au cœur de la civilisation romaine en découvrant l'Arc de Triomphe qui se dresse majestueusement avec ses trois arches.
L'Arc de triomphe : L'arc antique d'Orange ou, communément arc de triomphe d'Orange est un arc monumental romain du début du Ier siècle, qui marque l'entrée nord d'Arausio (aujourd'hui Orange) sur la Via Agrippa (la route nationale 7 avant son déclassement).
L'arc a probablement été érigé entre les années 20 et 25, pour commémorer les victoires de Germanicus, mort en 19, et possiblement « restitué » à Tibère en 26/27, selon l'interprétation que l'on donne à la dédicace ajoutée à cette date sur les deux faces du monument.
Au Moyen Âge, le monument fut fortifié pour servir de bastion avancé, à l'entrée de la ville.
Au cours du XIX° siècle, une gravure de J. Carter d'après Thomas Allom a représenté une guillotine placée sous l'Arc de Titus pendant la Terreur (Révolution française) (1793-1794). La véracité de cet emplacement est remise en cause.
L'arc a été restauré dès les années 1820 par l'architecte Auguste Caristie qui commença par dégager les contreforts et ajouts médiévaux, avant de procéder à une reconstitution non agressive du monument, remplaçant les parties inutilisables ou manquantes de façon identifiable et s'interdisant le recours à l'imagination, si fréquent dans les restaurations entreprises par les architectes du XIX° siècle. Le dernier nettoyage de l'arc s'est terminé en octobre 2009. De 2015 à 2017, des travaux de drainage ont permis d'assainir le bas de l'arc, au niveau duquel l'eau de pluie stagnait parfois. Des arbres ont été abattus et la route réaménagée, pour que les véhicules passent moins près.
L'arc à trois baies est formé de gros blocs de pierre montés à sec, maintenus par des crampons de fer et de plomb. Il présente la particularité unique de comporter un second attique formé de piédestaux de statues monumentales (disparues), assujettis et reliés entre eux de manière à former un ensemble maçonné sans discontinuité. L'arc mesure 19,57 m de long et 8,40 m de large. Il atteint une hauteur de 19,21 m. Sa structure comporte des vides internes, habituels en ce type de monuments.
Théâtre antique : Le théâtre antique construit sous le règne d'Auguste au Ier siècle avant J.-C. par les vétérans de la II° légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore d'un impressionnant mur extérieur avec l'élévation d'origine (104 m de long pour 35 m de haut).
Conquise aux Gaulois de la tribu tricastini en 40 avant J.-C. par les vétérans de la II° légion gallique de César, Orange était une colonie romaine nommée Arausio. Elle connut un grand essor sous le règne de l'empereur Auguste, durant lequel est érigé le théâtre. Le bâtiment fut fermé en 391. Il fut préservé de la destruction par sa réutilisation à d'autres fins au Moyen Âge. Les princes d'Orange firent du bâtiment de scène un poste avancé de leur château sur la colline Saint-Eutrope. Le théâtre devint au XVI° siècle le refuge de populations lors des guerres de religion : il fut alors envahi par des îlots d'habitation.
L'idée de dégager le bâtiment de ces habitations germa au début du XIX° siècle. Le théâtre, où l'on dénombrait 91 maisons en 1814, retrouva peu à peu son éclat grâce à un premier programme d'intervention lancé vers 1823. La démolition des maisons et la consolidation de l'édifice furent confiées à l'architecte Prosper Renaux. À l'occasion d'une tournée dans le midi de la France, Prosper Mérimée, directeur des Monuments historiques, écrit : « Depuis peu d'années on a débarrassé l'intérieur du théâtre de la plupart des ignobles maisons qui l'encombraient. Mais en détruisant ces masures, on s'est aperçu de dégradations effrayantes qu'on n'avait pas soupçonnées. » Il ajoute : « Si l'on ne s'empresse d'y faire de grandes réparations, la France ne possèdera pas longtemps encore ce monument presque unique dans son espèce. » Les travaux continuèrent au cours de la seconde moitié du XIX° siècle sous la direction des architectes Simon-Claude Constant-Dufeux et Pierre-Honoré Daumet. En 1892, Jean-Camille Formigé fut chargé de reconstruire les gradins en se basant sur la reconstitution qu'en avait faite Augustin Caristie. Son fils Jules Formigé prit sa succession. De 1929 à 1931, il mena des fouilles du pulpitum, où il découvrit de nombreux éléments qui accrurent la connaissance du mur de scène. En 1926, il remonta quelques colonnes et éléments d'entablement, puis, en 1930, il reconstruisit les escaliers qui flanquent la cavea. Depuis ces restaurations, « seuls quelques blocs des trois premiers gradins sont encore antiques ». Restauration du mur de scène, en 2019. En 2006, un toit de scène a été ajouté, afin de protéger les murs et de permettre l'accrochage des éclairages. Le nouveau toit reprend l'emplacement du toit romain, mais avec des matériaux différents : verre et métal. Le théâtre d'Orange est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité instaurée par l'UNESCO depuis 1981. Le périmètre de classement a été élargi en 2007 pour inclure la colline Saint-Eutrope.
Temple Romain : Contre le théâtre romain un temple fut construit. Des fouilles archéologique ont révélé un autel et les soubassements. Ce temple périprère, ornée de 8 colonnes en façade, fut probablement érigé au II° siècle après JC et dédié a l'empereur. Il s'ouvrait au nord et se terminait par une abside au sud. Le podium, soubassement du temple, n'était pas massif, mais comprenait plusieurs salles voutées, au dessus desquelles s'érigeait la "Cella", la chambre de la divinité. Le temple s'élevait sur un grand dallage de pierre qui fut très vraisemblablement construit pour masquer des vestiges de monuments antique, arasés en partie au Ier siècle de notre ère et dont la fonction demeure incertaine : nymphée monumental (fontaine ornée de sculptures et jeux d'eau) ou édifices religieux.
En 1781, l'ancien cimetière, situé prés de la cathédrale Notre Dame, était depuis longtemps insuffisant et insalubre. La ville pressée par l'autorité judiciaire et redoutant une épidémie à l'approche de l'été, acheta alors un enclos quartier du Peyron pour en faire le nouveau lieux de sépultures. Actuellement, une voie le sépare des cimetières protestant et israélite. A l'entrée, les vestiges d'une porte témoignent d'une enceinte romaine beaucoup plus vaste que les suivantes. A proximité se trouvait une tour de ces fortifications antiques, longtemps identifiée comme des thermes, qui serait la fameuse "Tour Gloriette" des troubadours décrite à Guillaume au Cornet, premier comte d'Orange, comme le palais de la reine Orable.
Rempart romain : En tant que cité de droit romain, ARAUSIO possédait un mur d'enceinte dont le tracé ne nous est pas entièrement connue, sinon à l'ouest de la ville. Il semble que la majeure partie du rempart romain d'Orange ait été détruite par Maurice de Nassau, 1620 et 1623, lors de la construction d'une grande fortification de la ville. Malgré une tentative de plan de l'enceinte, effectuée par R. Amy, en 1962, sans preuves concrètes, on connait mal le tracé exact du rempart. Le seul tronçon de mur authentifié se situe sur le bord de la route de Roquemaure (au niveau du cimetière communal), à la suite de fouilles effectuées en 1930, par Jules Formigé. Il apparait, suivant cette étude, que les murs de la porte antique, à cet endroit, aient servi de fondation pour une tour médiévale. Un autre fragment a également été retrouvé dans l'enceinte du cimetière, servant de fondation à une architecture moderne.
Colline Saint-Eutrope : Elle en constitue l'un des points les plus hauts à 105 m et domine le centre-ville en sa partie Nord, avec le théâtre antique en contrebas. Le site, sur lequel se trouvent les vestiges de l'ancien château des princes d'Orange, s'étend sur 9,45 hectares, et est inscrit depuis 2007 à l'inventaire du patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
Un diagnostic archéologique réalisé en 1981 fait état de plusieurs zones sensibles attestant une occupation continue probable depuis l'époque protohistorique au moins jusqu'à la fin du XVII° siècle.
Au XII° siècle, Tiburge, fille du Comte Raimbaud de Nice, fit relever les murs antiques de la ville et rebâtir l'ancien "castrum Aurasice". Au XIV° siècle, les princes des Baux consolident donjon et remparts pour résister aux assauts des "grandes compagnies" qui dévastaient alors toute la Provence. La population se rassemble autour de la forteresse à l'intérieur d'une enceinte dont le périmètre est beaucoup plus restreint qu'à l'époque romaine. Jean de Chalon ajoute dans les dernières années du siècle trois ailes au donjon, ce qui lui donne une forme carrée.
À l'époque moderne, "le château vieux" ayant subi des dommages dus aux guerres de religion, est entièrement remanié. De 1621 à 1624, Maurice de Nassau fait édifier sur les plans de l'architecte Servole une forteresse moderne, composée de trois parties : le donjon du XIV° siècle, la courtine et la Vignasse, une esplanade "capable, nous dit Joseph de la Pise, de contenir 10 000 hommes en bataille". La citadelle comprenant 11 bastions reliés par des courtines et des fossés, bâtie "de très bonne étoffe avec murailles d'une épaisseur extraordinaire" s'étend sur toute la colline; elle a "réputation d'une des meilleures places de la chrétienté". En représailles de l'attitude du jeune Guillaume III, prince d'Orange et "stathouder" de Hollande défendant les intérêts de sa nation et de la religion protestante, Louis XIV charge en 1672 le comte de Grignan de mettre le siège devant la citadelle et de la détruire. Il fallut utiliser de la poudre pour démolir ces murs énormes dont nous voyons aujourd'hui quelques vestiges sur la colline.
Îlot Pontillac : L'îlot Pontillac est un ensemble architectural situé rue Pontillac. La rue Pontillac suit le tracé d'un ancien canal d'eaux usées, le Pontillac, couvert en 1718. Ce canal traversait Orange, depuis l'actuelle rue Saint Florent, passant devant le théâtre, pour se jeter dans le fossé de Saint Martin. Cette rue est habitée tôt, dans l'Histoire d'Orange, notamment grâce à sa situation proche du théâtre antique. Une partie de la rue Pontillac est inscrit au titre des monuments historiques, sous le nom « Îlot Pontillac ». Il s'agit d'un ensemble de période gallo-romaine, et de période Renaissance. Ensemble d'un seul tenant à l'origine, a évolué vers un bâtiment en forme de U.
Forum romain autrefois identifié comme Gymnase romain : Recouvert par la ville actuelle, le forum d’Orange conserve les vestiges d’une aire dallée, de fontaines et d’un temple implanté au pied de la colline. Subsiste également le mur Pontillac (visible dans la rue du même nom), portion du mur de clôture fermant le forum à l’ouest, en bordure d’une des deux principales artères urbaines (le cardo maximus). L’aire centrale dallée, délimitée à l’est et à l’ouest par des portiques monumentaux, s’achève côté sud au pied d’un mur orné de fontaines. Ce dernier délimite l’aire sacrée semi-circulaire, sur laquelle s’élève le temple voué au culte impérial.
Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth : Elle a été le siège du diocèse d'Orange jusqu'en 1801 et est redevenue aujourd'hui une simple église paroissiale. La cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth fut le siège du diocèse d'Orange durant le haut Moyen Âge (VI° siècle au VIII° siècle) puis du XII° siècle jusqu'à la Révolution. Une première église est attestée à partir du VI° siècle (consécration en 528). La construction de la cathédrale actuelle, qui est construite sur les vestiges de cette église, est initiée par l'évêque d'Orange Aimar Bérenger de Morges entre 1107-1127.
En 1338, la partie supérieure du clocher est reconstruite. Au cours du Moyen Âge il était habité par le prévôt du chapitre.
En février 1480, le roi Louis XI confirma sa protection par ses lettres patentes.
En 1547, le tympan de la colonne sud est édifié.
Le 11 novembre 1561, lors des guerres de religion, les calvinistes tentent de s'emparer de la cathédrale. Pour les empêcher, les chanoines murent les portes. Le 20 décembre 1562, les huguenots prennent l'église, brûlent les retables, statues, autels et tableaux dans le cimetière. Ils emportent la cuve de marbre, datant de l'époque gallo romaine, qui servait de fonts baptismaux et la déménagent dans la maison commune. Ils pillent le trésor et l'orgue et jettent une grosse cloche sur les voûtes du chœur avant d'aménager la cathédrale pour le culte calviniste. Le clergé quitte Orange et se replie à Caderousse.
En 1584, les catholiques sont de retour à Orange et Philippe-Guillaume d'Orange entreprend, à ses frais, la restauration de l'église Notre-Dame.
Le 14 février 1599, la cathédrale Notre-Dame est consacrée.
En 1637, un nouvel orgue est installé puis la nef et le chœur son restauré en 1775.
En 1792, durant la Révolution française, une partie du mobilier est détruit, le chœur est transformé en grenier à foin, le reste de la cathédrale étant transformé en temple de la Raison et de l'Être Suprême.
En 1795, l'église est rendue au culte catholique avant que le concordat supprime l'évêché d'Orange en 1801. En 1802 l'église-cathédrale devient paroissiale.
En 1827, la porte ouest est reconstruite et, en 1862, de nouvelles orgues provenant de la cathédrale de Digne sont installées et le pavage de la nef et du chœur est refait en mosaïque d'Orange au début du XX° siècle.
En 1912, Théodore Puget reconstruit l'orgue de la cathédrale.
Bien que les éléments classiques ne manquent pas, en particulier la façade et le portail, son allure d'ensemble reste assez proche de l'art roman. Au sud, l'édifice présente un portail de style roman présentant une ornementation inspirée de l'antiquité romaine. Les piédroits, qui ont perdu leurs colonnettes, sont ornés aux extrémités de colonnes engagées cannelées surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. Les espaces entre les colonnettes disparues sont ornés d'une profusion de frises et de rosettes inspirées de l'antique. Les abaques (tailloirs) du portail, qui sont ornés par endroits de têtes humaines et animales, supportent de grands arcs brisés. L'intérieur du portail abrite une porte de style classique composée de trois colonnes dont les chapiteaux d'ordre toscan supportent un entablement et un fronton triangulaire brisé agrémenté d'une niche portant une croix. Le portail ouest, de style néo-classique, a été remanié au XIX° siècle. Abrité sous un puissant arc de décharge, il est flanque de chaque côté de deux colonnes toscanes portant un entablement orné de triglyphes et un fronton triangulaire agrémenté de frises de denticules et orné d'un bas-relief.
Église Saint-Florent : C'est une ancienne chapelle des Franciscains. Ancienne église du couvent des frères franciscains, installé à Orange au début du XIV° siècle, elle a servi de sépulture à de nombreux seigneurs des Baux. Incendié par les Huguenots en 1561. L'église faillit être détruite 18 ans plus tard, pendant les Guerres de Religions, pour construire un moulin à blé sur son emplacement. Le retour des frères franciscains à Orange permit la reconstruction.
Sous la Révolution française, le couvent et l'église sont successivement utilisés comme caserne, grenier à foins, écurie et prison. Rouverte au culte en 1803, puis érigée en paroisse en 1844, l'église est dédiée au saint patron de la ville, Florent, évêque d'Orange au VI° siècle (mort vers 526) et auteur de nombreux miracles. Orange et Fidentia (Italie) se partagent ses reliques.
Chapelle de Gabet : C'est le lieu de sépulture pour les personnes guillotinées au cours de la Révolution française. Cette chapelle est due à l'initiative de Pierre Millet, de Gabet, qui finança sa construction en 1832, sur les fosses où les victimes de 1794 avaient été jetées pêle-mêle, et recouvertes de chaux vive. C’était sous le règne de la Terreur.
Temple Protestant, ancienne église des Dominicains : Cette ancienne église fut rachetée par la ville d'Orange, en 1810, pour la mettre à disposition des protestants de la commune, à la suite d'une demande impériale. A la fin du XVI° siècle, Monsieur de Vincens de Causans, alors gouverneur de la Principauté, la fit élever intra-muros pour les Dominicains établis à Orange depuis 1269. L’édifice, orienté au nord, présente une façade appareillée avec soin, flanquée à l’est d’une tour clocher quadrangulaire percée de quatre arcades. La nef voûtée d’arêtes se termine par une abside pentagonale. Des chapelles ont été aménagées dans les deux premières travées, peut-être en 1662, comme le laisse supposer la mention de cette date inscrite sur l’intrados de la voûte.
Hôtel de ville : Situé Place Clémenceau.
Ce bâtiment appartenait au XVII° siècle à la famille de Laurens. L’hôtel particulier fut vendu à Frédéric de Langes, Seigneur de Lubières, en 1679. En 1684, ce dernier devint président du Parlement d'Orange. En 1702, la famille de Lubières expulsée pour être restée protestante émigra en Suisse. Acquis par la ville en 1713, l’hôtel de Lubières est devenu l’hôtel de ville d’Orange. Agrandi et transformé, sa façade et son ensemble architectural sont différents des bâtiments d’origine.
L'Hôtel de ville dispose d'un beffroi classé monument historique.
Théâtre municipal : C'est un bâtiment inauguré en 1885, conçu par André-Jean Boudoy, architecte avignonnais, collaborateur de Charles Garnier.
Le bâtiment garde la fonction de théâtre jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, époque pendant laquelle les autorités allemandes le transforment en lieu de réunion. À partir de 1950, il est remanié pour accueillir conférences, réunions et fêtes, et abrite quelque temps la bibliothèque et les archives municipales. Restauré en 1981, il est désormais affecté à diverses manifestations culturelles et sociales municipales L'ensemble des façades et toitures fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 octobre 1975. Les bustes de Pierre Corneille, Molière, et Félicien David ont été installés en façade pour symboliser les diverses formes de spectacle : le tragédie, la comédie et la musique.
Le Musée d'Art et d'Histoire d'Orange : Il est installé dans l'hôtel particulier construit au XVII° siècle pour Georges Van Cuyl. Cet hollandais était responsable des munitions du château des princes d'Orange qui se dressait au sommet de la colline Saint-Eutrope au dessus du théâtre. De ses origines, l'hôtel a conservé son escalier, ses fenêtres, ses plafonds à la française et une cheminée en gypserie. Il abrite aujourd’hui une riche collection de mobilier et d’objets d’art et retrace l’histoire d’Orange, de l’Antiquité jusqu’au XIX° siècle.
Antiquité
En 105 avant J.-C., des hordes de Teutons et de Cimbres y écrasent les légions romaines dans la bataille appelée bataille d'Orange.
La ville est fondée en 35 avant J.-C. par les vétérans de la deuxième légion gallique sous le nom de Colonia Julia Secundanorum Arausio dans le territoire de la tribu gauloise des Tricastini.
77 après Jésus Christ : Rédaction des cadastres d’Orange sur marbre sur ordre de l’empereur Vespasien.
La ville est influencée par la culture gallo-romaine et l'on voit s'élever de grands monuments tels que le théâtre antique, renommé pour sa qualité acoustique et l'arc de triomphe, l'un des mieux conservés au monde. La ville s'entoure d'une enceinte qui englobe environ 70 ha. Elle commande un vaste territoire que les arpenteurs romains cadastrent avec précision. Des lots fonciers sont attribués en priorité aux vétérans ; d'autres, plus médiocres, sont donnés en location ; d'autres encore restent propriété de la collectivité. Ainsi sont facilitées la colonisation et la mise en valeur du sol, au détriment des autochtones. Jusqu'en 412, date du pillage de la cité par les Wisigoths, Orange connaît une existence prospère et devient siège d'un évêché.
C'est ainsi que des découvertes archéologiques continuent de se faire grâce aux fouilles liées aux travaux sur la commune. Les dernières ont révélé au nord de la commune une nécropole qui a fait l'objet d'une exposition au musée municipal et des maisons romaines furent cartographiées grâce au projet immobilier lié à l'arc de triomphe.
Moyen Âge
En 460 l'Épiscopat de St Eutrope, patron de la ville donne son nom à la colline qui surplombe le théâtre antique.
En 508, les armées alliées franques et burgondes envahissent la Provence, alors sous domination ostrogothique : Orange leur ouvre largement ses portes. Mais l’année suivante, Théodoric le Grand envoie le dux Ibba avec une armée pour reconquérir le terrain perdu. La ville d’Orange est mise à sac par les Ostrogoths et sa population est déportée à Fiorenzuola d'Arda, près de Plaisance.
En 793, date légendaire de la prise d’Orange aux Sarrasins par Guillaume au Cornet, Comte d’Orange, compagnon de Charlemagne. A la fin de sa vie, Guillaume abandonnant toutes les richesses de ce monde entre au monastère. Après sa canonisation, ce monastère deviendra St Guilhem le Désert.
En 1096, Rimbaud, comte d’Orange participe à la première croisade.
Au Moyen Âge, la cité est le siège d'une principauté, fief du Saint-Empire romain germanique, car faisant partie du royaume de Bourgogne. Celle-ci bénéficiait donc des droits féodaux et de la souveraineté propre aux terres d'Empire. Par les hasards des mariages, elle échoit vers 1070 à la maison d'Orange-Nice, puis en 1173 à la maison des Baux, puis en 1388 à la maison de Châlon, et enfin 1544 à la maison de Nassau. Elle est annexée au Dauphiné.
En 1150, Testament de Tiburge, princesse d’Orange. Sa fille Tiburge épouse Bertrand de Baux.
En 1163, l'Empereur Frédéric Barberousse élève Orange au rang de principauté et, en 1184, les princes d'Orange battent monnaie.
En 1208, consécration de la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth en présence du prince Guillaume Ier des Baux.
En 1348, la peste noire arrive dans la ville. Elle fera disparaître près de la moitié de la population de l'époque, soit 550 personnes.
En 1353, Charte libérale accordée aux Juifs par Raymond V des Baux.
En 1365, création de l'université d'Orange.
En 1393, la principauté d'Orange passe à la famille de Châlon.
En 1471, instauration d'un parlement de la Principauté.
En 1544, Guillaume Ier de Nassau, dit le Taciturne, prince d'Orange devient Stathouder des Pays-Bas.
En 1562 (première guerre de religion), les protestants brûlent les reliques de saint Eutrope, outragent l’évêque et abattent le clocher de la cathédrale. Peu après, les troupes papales venues d’Avignon et commandées par Fabrizzio Serbelloni prennent la ville, massacrent les protestants et un millier de travailleurs saisonniers venus des alentours, pillent et violent. Le récit de ces tueries provoque une colère et des massacres par le baron des Adrets.
En 1571, les troupes catholiques pillent à nouveau la ville.
En 1572 (quatrième guerre de religion), Hugues de Lères, capitaine huguenot, prend la ville et la rançonne.
Époque moderne
XV° siècle : Les Cordeliers, frères mineurs de l'ordre de St François, déjà installés à Orange, s'établissent place du Théâtre Antique.
1620, Maurice de Nassau érige une grande forteresse sur la colline Sainte-Eutrope. Au début de la guerre de Hollande, en 1672-1673, Louis XIV ordonne de mettre le siège devant la ville, auquel participent le ban et l’arrière-ban de la noblesse provençale, alors peuplée de 12 000 habitants ; c'est le comte de Grignan, lieutenant-général du roi en Provence et gendre de Mme de Sévigné, qui s'empare de la ville. Le siège n'est levé que quand le gouverneur en fait démolir les murs. La citadelle est démantelée.
Ensuite, à chaque guerre entre les Provinces-Unies et la France, la ville est occupée avec le reste de la principauté (1673, 1679, 1690, 1697 et 1702-1713).
En 1650, Naissance de Guillaume III d'Orange qui deviendra roi d'Angleterre en 1689. Huit jours avant la naissance de Guillaume, son père mourut de la variole ; ainsi Guillaume devint prince d'Orange dès le jour de sa naissance.
1702, à la mort de Guillaume III d'Angleterre, la principauté échoit au prince François Louis de Bourbon, de la maison de Conti.
Louis XIV, en guerre contre les Provinces-Unies dirigées par des stathouders, issus de la Maison d'Orange-Nassau, fait main basse sur la ville dont l'annexion au royaume de France est reconnue par le traité d'Utrecht en 1713.
En 1718, restitution de la Principauté à Louis Armand, Prince de Bourbon-Conti.
En 1720, la peste frappe Orange et y fait 550 victimes.
Le 17 avril 1732, à la demande des commerçants de la ville, le Conseil d'État du Roi signe un arrêté d'expulsion des juifs de la Principauté, avec un délai de six mois. Cet arrêté fait suite à d'autres arrêts privatifs de liberté, dont deux de 1687 et 1703, qui n'avaient jamais été appliqués, la communauté juive jouissant d'un fort soutien de la part des successifs princes d'Orange, comte des Baux puis princesse de Conti.
Fin mars 1789, des émeutes dues à la crise frumentaire ont lieu.
Le 12 août 1793 est créé le Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Durant la Révolution française, le tribunal révolutionnaire fait exécuter 332 personnes à Orange. Les cinq juges et les deux accusateurs membres de cette commission révolutionnaire furent à leur tour jugés après le 9 thermidor, et guillotinés le 8 messidor an IV (26 juin 1795).
En 1824, début des travaux de déblaiement et de restauration du Théâtre Antique par Auguste Caristie.
Époque contemporaine
En 1924, des inondations se produisent avec 1,50 m d'eau dans le centre-ville.
En 1926, l'arrondissement d'Orange qui existait depuis 1800, est supprimé.
En 1981, le théâtre antique d'Orange et ses abords ainsi que l'arc d'Orange sont inscrits au répertoire des monuments mondiaux de l'UNESCO.
En 105 avant J.-C., des hordes de Teutons et de Cimbres y écrasent les légions romaines dans la bataille appelée bataille d'Orange.
La ville est fondée en 35 avant J.-C. par les vétérans de la deuxième légion gallique sous le nom de Colonia Julia Secundanorum Arausio dans le territoire de la tribu gauloise des Tricastini.
77 après Jésus Christ : Rédaction des cadastres d’Orange sur marbre sur ordre de l’empereur Vespasien.
La ville est influencée par la culture gallo-romaine et l'on voit s'élever de grands monuments tels que le théâtre antique, renommé pour sa qualité acoustique et l'arc de triomphe, l'un des mieux conservés au monde. La ville s'entoure d'une enceinte qui englobe environ 70 ha. Elle commande un vaste territoire que les arpenteurs romains cadastrent avec précision. Des lots fonciers sont attribués en priorité aux vétérans ; d'autres, plus médiocres, sont donnés en location ; d'autres encore restent propriété de la collectivité. Ainsi sont facilitées la colonisation et la mise en valeur du sol, au détriment des autochtones. Jusqu'en 412, date du pillage de la cité par les Wisigoths, Orange connaît une existence prospère et devient siège d'un évêché.
C'est ainsi que des découvertes archéologiques continuent de se faire grâce aux fouilles liées aux travaux sur la commune. Les dernières ont révélé au nord de la commune une nécropole qui a fait l'objet d'une exposition au musée municipal et des maisons romaines furent cartographiées grâce au projet immobilier lié à l'arc de triomphe.
Moyen Âge
En 460 l'Épiscopat de St Eutrope, patron de la ville donne son nom à la colline qui surplombe le théâtre antique.
En 508, les armées alliées franques et burgondes envahissent la Provence, alors sous domination ostrogothique : Orange leur ouvre largement ses portes. Mais l’année suivante, Théodoric le Grand envoie le dux Ibba avec une armée pour reconquérir le terrain perdu. La ville d’Orange est mise à sac par les Ostrogoths et sa population est déportée à Fiorenzuola d'Arda, près de Plaisance.
En 793, date légendaire de la prise d’Orange aux Sarrasins par Guillaume au Cornet, Comte d’Orange, compagnon de Charlemagne. A la fin de sa vie, Guillaume abandonnant toutes les richesses de ce monde entre au monastère. Après sa canonisation, ce monastère deviendra St Guilhem le Désert.
En 1096, Rimbaud, comte d’Orange participe à la première croisade.
Au Moyen Âge, la cité est le siège d'une principauté, fief du Saint-Empire romain germanique, car faisant partie du royaume de Bourgogne. Celle-ci bénéficiait donc des droits féodaux et de la souveraineté propre aux terres d'Empire. Par les hasards des mariages, elle échoit vers 1070 à la maison d'Orange-Nice, puis en 1173 à la maison des Baux, puis en 1388 à la maison de Châlon, et enfin 1544 à la maison de Nassau. Elle est annexée au Dauphiné.
En 1150, Testament de Tiburge, princesse d’Orange. Sa fille Tiburge épouse Bertrand de Baux.
En 1163, l'Empereur Frédéric Barberousse élève Orange au rang de principauté et, en 1184, les princes d'Orange battent monnaie.
En 1208, consécration de la cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth en présence du prince Guillaume Ier des Baux.
En 1348, la peste noire arrive dans la ville. Elle fera disparaître près de la moitié de la population de l'époque, soit 550 personnes.
En 1353, Charte libérale accordée aux Juifs par Raymond V des Baux.
En 1365, création de l'université d'Orange.
En 1393, la principauté d'Orange passe à la famille de Châlon.
En 1471, instauration d'un parlement de la Principauté.
En 1544, Guillaume Ier de Nassau, dit le Taciturne, prince d'Orange devient Stathouder des Pays-Bas.
En 1562 (première guerre de religion), les protestants brûlent les reliques de saint Eutrope, outragent l’évêque et abattent le clocher de la cathédrale. Peu après, les troupes papales venues d’Avignon et commandées par Fabrizzio Serbelloni prennent la ville, massacrent les protestants et un millier de travailleurs saisonniers venus des alentours, pillent et violent. Le récit de ces tueries provoque une colère et des massacres par le baron des Adrets.
En 1571, les troupes catholiques pillent à nouveau la ville.
En 1572 (quatrième guerre de religion), Hugues de Lères, capitaine huguenot, prend la ville et la rançonne.
Époque moderne
XV° siècle : Les Cordeliers, frères mineurs de l'ordre de St François, déjà installés à Orange, s'établissent place du Théâtre Antique.
1620, Maurice de Nassau érige une grande forteresse sur la colline Sainte-Eutrope. Au début de la guerre de Hollande, en 1672-1673, Louis XIV ordonne de mettre le siège devant la ville, auquel participent le ban et l’arrière-ban de la noblesse provençale, alors peuplée de 12 000 habitants ; c'est le comte de Grignan, lieutenant-général du roi en Provence et gendre de Mme de Sévigné, qui s'empare de la ville. Le siège n'est levé que quand le gouverneur en fait démolir les murs. La citadelle est démantelée.
Ensuite, à chaque guerre entre les Provinces-Unies et la France, la ville est occupée avec le reste de la principauté (1673, 1679, 1690, 1697 et 1702-1713).
En 1650, Naissance de Guillaume III d'Orange qui deviendra roi d'Angleterre en 1689. Huit jours avant la naissance de Guillaume, son père mourut de la variole ; ainsi Guillaume devint prince d'Orange dès le jour de sa naissance.
1702, à la mort de Guillaume III d'Angleterre, la principauté échoit au prince François Louis de Bourbon, de la maison de Conti.
Louis XIV, en guerre contre les Provinces-Unies dirigées par des stathouders, issus de la Maison d'Orange-Nassau, fait main basse sur la ville dont l'annexion au royaume de France est reconnue par le traité d'Utrecht en 1713.
En 1718, restitution de la Principauté à Louis Armand, Prince de Bourbon-Conti.
En 1720, la peste frappe Orange et y fait 550 victimes.
Le 17 avril 1732, à la demande des commerçants de la ville, le Conseil d'État du Roi signe un arrêté d'expulsion des juifs de la Principauté, avec un délai de six mois. Cet arrêté fait suite à d'autres arrêts privatifs de liberté, dont deux de 1687 et 1703, qui n'avaient jamais été appliqués, la communauté juive jouissant d'un fort soutien de la part des successifs princes d'Orange, comte des Baux puis princesse de Conti.
Fin mars 1789, des émeutes dues à la crise frumentaire ont lieu.
Le 12 août 1793 est créé le Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Durant la Révolution française, le tribunal révolutionnaire fait exécuter 332 personnes à Orange. Les cinq juges et les deux accusateurs membres de cette commission révolutionnaire furent à leur tour jugés après le 9 thermidor, et guillotinés le 8 messidor an IV (26 juin 1795).
En 1824, début des travaux de déblaiement et de restauration du Théâtre Antique par Auguste Caristie.
Époque contemporaine
En 1924, des inondations se produisent avec 1,50 m d'eau dans le centre-ville.
En 1926, l'arrondissement d'Orange qui existait depuis 1800, est supprimé.
En 1981, le théâtre antique d'Orange et ses abords ainsi que l'arc d'Orange sont inscrits au répertoire des monuments mondiaux de l'UNESCO.