Mise à jour du 22/08/2024
Nissan-lez-Ensérune
Nissan-lez-Ensérune s’est développé progressivement à partir du dépeuplement de l’oppidum d’Ensérune, principal lieu d’habitation jusqu’au 1er siècle de notre ère.
Le village est niché dans un terroir de collines tertiaires entre les vallées de l’Orb à l’est, et de l’Aude à l’ouest. Les petites rues fraîches du « plo » et le centre ancien rappellent la vie de nos grands-parents.
Suivez le chemin d’interprétation mis en place pour découvrir l'histoire de la commune. Les trois moulins, situés sur la colline au sud du village, y sont une halte obligatoire. À certaines occasions, l’un d'eux est remis en fonctionnement et la farine y est alors moulue.
Si vous aimez randonner, suivez la crête jusqu’à la chapelle Saint-Christol et son arboretum, au cœur des collines d’Ensérune sur une zone Natura 2000.
Oppidum d'Ensérune : L'oppidum d'Ensérune est un site archéologique comprenant les vestiges d'un village antique. Ce village a été occupé entre le VI° siècle avant J.-C. (âge du fer) et le Ier siècle après J.-C.
La colline d'Ensérune domine d'une centaine de mètres les plaines alentour et offre ainsi une excellente vue panoramique sur une partie des régions de Béziers et de Narbonne, jusqu'aux Pyrénées. Entre autres, ce point de vue permet d'appréhender en un seul regard l'étang de Montady, situé au nord, juste au pied d'Ensérune. Depuis la fin du XVII° siècle, le canal du Midi passe au sud de la colline en provenance du tunnel de Malpas au sud-est.
D'après les trouvailles archéologiques, le site est occupé en permanence par un groupe de population élisyque du VI° siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C., avec un véritable développement urbain à partir de la fin du V° siècle. De -500 à -300, de nombreux échanges commerciaux commencent. Il s'agit de la période hellénistique du site. Puis arrivent les Gaulois vers -218. Il trouve une certaine prospérité avec la fondation de Narbonne par les Romains en -118 et enfin il va s'éteindre vers le Ier siècle de notre ère.
Durant l'âge du fer (VIII°–II° siècle av. J.-C.), Ensérune constitue l'un des principaux oppida de la Gaule méditerranéenne en territoire élisyque (culture ibéro-languedocienne).
Vers 1850, des numismates trouvent des monnaies ibériques sur le site, ce qui attire l'attention des archéologues locaux. Entre 1843 et 1860, l'abbé A. Ginieis, curé de Montady, réalise la première exploration du site, et trouve un cimetière à incinération, et des tombes. En 1915, Félix Mouret, un propriétaire des environs passionné d'archéologie, est le premier à entreprendre des fouilles minutieuses et systématiques du sol d'Ensérune, qu'il publie en 1916. Il poursuit son travail jusqu'en 1928. En 1937, l'architecte en chef des monuments historiques, Jules Formigué, installe la collection de Mouret et les trouvailles successives dans la villa construite au sommet en 1915, où on peut toujours les admirer. On trouve une très impressionnante collection de céramiques, qui permettent d'observer l'évolution culturelle du site. De 1929 à 1945, l'abbé Louis Sigal étudie l'oppidum de façon approfondie. Entre 1946 et 1958, Jean Jannoray poursuit ce travail, avec la collaboration active du curé de Nissan-lez-Enserune, Joseph Giry, et publie une thèse de doctorat sur l'oppidum d'Ensérune, en 1955. L'abbé Giry, lui aussi archéologue, continue les travaux et participe à la création du musée d'Ensérune. Dans les années 1960, un important chantier est confié à Hubert Gallet de Santerre. À la fin des années 1980 et en 1995, Martine Schwaller réalise d'autres travaux, notamment sur des tombes. Enfin, à la fin des années 1990, on mentionnera les fouilles réalisées par Cécile Dubosse (sondages dans la zone sommitale) et M.-E. Bellet (une zone artisanale). À l'ouest du site, une nécropole a été découverte.
Le site d'Ensérune est réputé pour posséder une quantité importante de modules de stockage que sont les silos, creusés dans la roche du sous-sol. En effet, on compte pas moins de 300 fosses sur la colline et ses environs. Ces structures présentent une capacité pouvant aller de 10 000 à 85 000 litres, avec une forme généralement ovoïde. Construits tout au long de l'histoire du site on a toujours supposé qu'ils ont servi pour le stockage des denrées. Les réserves de céréales constituent un élément vital pour la survie des groupes humains. Apparue aux environs de la révolution néolithique, la maîtrise du stockage des céréales est essentielle dans l'organisation de la plupart des sociétés, car elle est impliquée dans plusieurs activités humaines majeures. Toutefois, l'usage de ces creusements en tant que réserves d'eau est désormais considéré comme vraisemblable pour un très grand nombre d'entre eux et il semble acquis que la plupart de ces structures appartienne à la dernière phase du site (principalement datées entre le II° et le Ier siècle av. J.-C.).
Le Musée : La villa de style toscan édifiée en 1914 au plus haut point du plateau d'Ensérune par la famille Maux, des bijoutiers de Béziers, a été rachetée dans les années 1920 par l'Etat, qui en a fait l'un des premiers musées archéologiques sur site de France.
Ce bâtiment a été agrandi et réaménagé, il a réouvert ses portes après deux années de travaux ayant coûté 7,5 millions d'euros.
Avant de pénétrer dans la fraîcheur de ses quatre salles, sur deux étages, les visiteurs peuvent se promener jusqu'au bout du plateau, où les archéologues ont découvert des centaines de tombes garnies d'épées, de boucliers et de tous les ustensiles et victuailles que le défunt emportait avec lui dans l'au-delà.
Le Site et Musée archéologique d’Ensérune est rattaché au réseau "Iron Age Europe". Ce-dernier, créé en 2011 à l'initiative du Musée et Parc archéologique du Laténium, en Suisse, est un partenariat international entre les institutions dédiées à la recherche, à la préservation et à la valorisation de sites archéologiques comme de collections emblématiques de l’Europe de l’âge du Fer.
Église Saint-Saturnin : Ancienne église d'un prieuré relevant de l'abbaye de Psalmodie, dont l'édification qui aboutit à son aspect actuel s'étale sur plusieurs siècles. Le tombeau des Prieurs est situé dans le chœur de l'édifice, vers le nord, sous une pierre du dallage gravée d'une croix. Quelques vestiges du Prieuré sont encore visibles dans la cour du presbytère et à l'ouest de l'édifice.
Grâce au chanoine Joseph Giry, elle abrite des œuvres d'art, parmi lesquelles les fonts baptismaux, réutilisés dans une reconstitution de baptistère, à l'ouest, une table d'autel wisigothique et une table d'autel carolingienne à lobes, caractéristique de la production de la Narbonnaise et de Catalogne. Sur le mur sud-est du transept, est préservée la fresque du Couronnement de la Vierge avec des anges musiciens (XIV° siècle). La voûte qui précède cette chapelle porte la trace des symboles des quatre Évangélistes, en partie effacés. Les grandes orgues, construites en 1834 par Prosper-Antoine Moitessier, sont classées MH depuis 1984. Elles proviennent de la chapelle des Visitandines de Montpellier et constituent l'un des premiers ouvrages du facteur dans la région. Détériorées et vidées d'une partie de leur tuyauterie, elles ont été transférées à Nissan et partiellement complétées en 1965. Leur double buffet - grand corps et positif dorsal, sa réplique en réduction - est réalisé dans les tons acajou et or. Le grand corps est doté de joues ornementales monumentales. Sa structure est encore classique, mais sa décoration utilise des éléments empire (palmettes), Louis-Philippe et déjà néo-gothique (clochetons couronnant les tourelles).
Chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde : Cette chapelle, perdue dans les vignes entre Nissan et Colombiers. Mi- wisigothe, mi- romane, à chevet plat, en partie détruite par les guerres de religion, elle est restaurée au XVII° siècle, date à laquelle on rajoute une demeure pour un ermite, gardien du bâtiment.
On peut encore de nos jours voir dans la chapelle les assises, d’un bâtiment romain du Ier siècle. De récents travaux de décapage ont fait apparaître les étapes successives de l’édifice. En un premier temps – peut-être le VI° siècle – s’élève une petite chapelle wisigothique, tout en remployant d’importantes pierres de l’époque et de la taille romaine pour les fondations et pour les chaînages d’angles. Plus tard, à l’époque romane, on refait tout le mur nord, la partie haute du mur sud ainsi que la porte que l’on couronne d’une élégante frise lombarde encore intacte. Enfin, au XIX° siècle une dernière surélévation met à égalité de niveau la nef et le chevet, le tout étant couvert d’une fausse voûte de briques afin de masquer la charpente ; en même temps, la nef est sensiblement allongée à l’Ouest. La démolition d’une sacristie à l’Est en 1974 fit apparaître le chevet wisigothique et la fenêtre d’axe romane. Entourée de pins parasols centenaires et de pierres de taille de diverses époques, l’ensemble crée un site particulièrement en vue de la route nationale 112, au pied même de l’oppidum d’Ensérune, avec la chaîne des Cévennes en toile de fond. »
Chapelle Saint-Christol : Cet édifice fort ancien, dédié à saint Christol fut construit sur l’emplacement d’un mausolée romain, proche d’une voie antique, qui fit place à une construction cultuelle au moment de l’implantation du christianisme vers le V° siècle. Il faut noter que les Wisigoths, arrivés dans la région en 462, ont laissé plusieurs chapelles à Nissan : Saint-Christol, Saint-André et Notre-Dame-de-Miséricorde. Ce sont sans doute les guerres de religion qui ont contribué à sa destruction, entraînant son abandon.
La chapelle a conservé le plan typique des églises wisigothiques (et des églises préromanes de tradition wisigothique), caractérisées par une nef unique terminée par un chevet plat quadrangulaire. La nef rectangulaire unique mesure 10 m de long sur 4,10 m de large et elle est entourée de murs épais où s'adossaient 3 banquettes de pierre. Deux portes donnaient accès à cette nef, l'une percée dans le mur nord, l'autre dans le mur sud. Le chœur à chevet plat présente un axe légèrement déporté vers le sud par rapport à la nef. Un arc triomphal, disparu, retombait sur des impostes profilées encastrées dans le mur. Une de ces impostes a pu être mise au jour. Des vestiges d’un autel ont été également trouvés au centre du chœur.
Les vestiges que l’on peut observer à l’arrière de la chapelle sont les ruines d’une tour de guet (ou un clocher) qui fut construit au XII° siècle. Définitivement abandonnée au tout début du XVII° siècle, elle fut redécouverte sous un tas de gravas et restaurée en 1991 par des bénévoles. Les fouilles ont permis de retrouver, outre les vestiges de la villa romaine, une nécropole située à côté de la chapelle.
Les Moulins : Les moulins (utilisés pour moudre les céréales mais aussi pour faire de la chaux avec le calcaire du sous sol) : sur les collines au sud du village se trouvent les ruines de trois anciens moulins. Ces moulins ont été habités jusqu'au début du XX° siècle par des familles pauvres. De leur plateforme, on pourra découvrir un vaste panorama au nord vers le saint-chinianais et la montagne Noire, au sud sur les étangs de Vendres, la plaine de l'Aude et la mer. L'association culturelle « Les Amis de Nissan » a restauré Tiquet et Balayé, deux des trois moulins, de 1986 à 1996. Balayé est fonctionnel et lors de grandes occasions y est moulu le blé.
Le village est niché dans un terroir de collines tertiaires entre les vallées de l’Orb à l’est, et de l’Aude à l’ouest. Les petites rues fraîches du « plo » et le centre ancien rappellent la vie de nos grands-parents.
Suivez le chemin d’interprétation mis en place pour découvrir l'histoire de la commune. Les trois moulins, situés sur la colline au sud du village, y sont une halte obligatoire. À certaines occasions, l’un d'eux est remis en fonctionnement et la farine y est alors moulue.
Si vous aimez randonner, suivez la crête jusqu’à la chapelle Saint-Christol et son arboretum, au cœur des collines d’Ensérune sur une zone Natura 2000.
Oppidum d'Ensérune : L'oppidum d'Ensérune est un site archéologique comprenant les vestiges d'un village antique. Ce village a été occupé entre le VI° siècle avant J.-C. (âge du fer) et le Ier siècle après J.-C.
La colline d'Ensérune domine d'une centaine de mètres les plaines alentour et offre ainsi une excellente vue panoramique sur une partie des régions de Béziers et de Narbonne, jusqu'aux Pyrénées. Entre autres, ce point de vue permet d'appréhender en un seul regard l'étang de Montady, situé au nord, juste au pied d'Ensérune. Depuis la fin du XVII° siècle, le canal du Midi passe au sud de la colline en provenance du tunnel de Malpas au sud-est.
D'après les trouvailles archéologiques, le site est occupé en permanence par un groupe de population élisyque du VI° siècle avant J.-C. au Ier siècle après J.-C., avec un véritable développement urbain à partir de la fin du V° siècle. De -500 à -300, de nombreux échanges commerciaux commencent. Il s'agit de la période hellénistique du site. Puis arrivent les Gaulois vers -218. Il trouve une certaine prospérité avec la fondation de Narbonne par les Romains en -118 et enfin il va s'éteindre vers le Ier siècle de notre ère.
Durant l'âge du fer (VIII°–II° siècle av. J.-C.), Ensérune constitue l'un des principaux oppida de la Gaule méditerranéenne en territoire élisyque (culture ibéro-languedocienne).
Vers 1850, des numismates trouvent des monnaies ibériques sur le site, ce qui attire l'attention des archéologues locaux. Entre 1843 et 1860, l'abbé A. Ginieis, curé de Montady, réalise la première exploration du site, et trouve un cimetière à incinération, et des tombes. En 1915, Félix Mouret, un propriétaire des environs passionné d'archéologie, est le premier à entreprendre des fouilles minutieuses et systématiques du sol d'Ensérune, qu'il publie en 1916. Il poursuit son travail jusqu'en 1928. En 1937, l'architecte en chef des monuments historiques, Jules Formigué, installe la collection de Mouret et les trouvailles successives dans la villa construite au sommet en 1915, où on peut toujours les admirer. On trouve une très impressionnante collection de céramiques, qui permettent d'observer l'évolution culturelle du site. De 1929 à 1945, l'abbé Louis Sigal étudie l'oppidum de façon approfondie. Entre 1946 et 1958, Jean Jannoray poursuit ce travail, avec la collaboration active du curé de Nissan-lez-Enserune, Joseph Giry, et publie une thèse de doctorat sur l'oppidum d'Ensérune, en 1955. L'abbé Giry, lui aussi archéologue, continue les travaux et participe à la création du musée d'Ensérune. Dans les années 1960, un important chantier est confié à Hubert Gallet de Santerre. À la fin des années 1980 et en 1995, Martine Schwaller réalise d'autres travaux, notamment sur des tombes. Enfin, à la fin des années 1990, on mentionnera les fouilles réalisées par Cécile Dubosse (sondages dans la zone sommitale) et M.-E. Bellet (une zone artisanale). À l'ouest du site, une nécropole a été découverte.
Le site d'Ensérune est réputé pour posséder une quantité importante de modules de stockage que sont les silos, creusés dans la roche du sous-sol. En effet, on compte pas moins de 300 fosses sur la colline et ses environs. Ces structures présentent une capacité pouvant aller de 10 000 à 85 000 litres, avec une forme généralement ovoïde. Construits tout au long de l'histoire du site on a toujours supposé qu'ils ont servi pour le stockage des denrées. Les réserves de céréales constituent un élément vital pour la survie des groupes humains. Apparue aux environs de la révolution néolithique, la maîtrise du stockage des céréales est essentielle dans l'organisation de la plupart des sociétés, car elle est impliquée dans plusieurs activités humaines majeures. Toutefois, l'usage de ces creusements en tant que réserves d'eau est désormais considéré comme vraisemblable pour un très grand nombre d'entre eux et il semble acquis que la plupart de ces structures appartienne à la dernière phase du site (principalement datées entre le II° et le Ier siècle av. J.-C.).
Le Musée : La villa de style toscan édifiée en 1914 au plus haut point du plateau d'Ensérune par la famille Maux, des bijoutiers de Béziers, a été rachetée dans les années 1920 par l'Etat, qui en a fait l'un des premiers musées archéologiques sur site de France.
Ce bâtiment a été agrandi et réaménagé, il a réouvert ses portes après deux années de travaux ayant coûté 7,5 millions d'euros.
Avant de pénétrer dans la fraîcheur de ses quatre salles, sur deux étages, les visiteurs peuvent se promener jusqu'au bout du plateau, où les archéologues ont découvert des centaines de tombes garnies d'épées, de boucliers et de tous les ustensiles et victuailles que le défunt emportait avec lui dans l'au-delà.
Le Site et Musée archéologique d’Ensérune est rattaché au réseau "Iron Age Europe". Ce-dernier, créé en 2011 à l'initiative du Musée et Parc archéologique du Laténium, en Suisse, est un partenariat international entre les institutions dédiées à la recherche, à la préservation et à la valorisation de sites archéologiques comme de collections emblématiques de l’Europe de l’âge du Fer.
Église Saint-Saturnin : Ancienne église d'un prieuré relevant de l'abbaye de Psalmodie, dont l'édification qui aboutit à son aspect actuel s'étale sur plusieurs siècles. Le tombeau des Prieurs est situé dans le chœur de l'édifice, vers le nord, sous une pierre du dallage gravée d'une croix. Quelques vestiges du Prieuré sont encore visibles dans la cour du presbytère et à l'ouest de l'édifice.
Grâce au chanoine Joseph Giry, elle abrite des œuvres d'art, parmi lesquelles les fonts baptismaux, réutilisés dans une reconstitution de baptistère, à l'ouest, une table d'autel wisigothique et une table d'autel carolingienne à lobes, caractéristique de la production de la Narbonnaise et de Catalogne. Sur le mur sud-est du transept, est préservée la fresque du Couronnement de la Vierge avec des anges musiciens (XIV° siècle). La voûte qui précède cette chapelle porte la trace des symboles des quatre Évangélistes, en partie effacés. Les grandes orgues, construites en 1834 par Prosper-Antoine Moitessier, sont classées MH depuis 1984. Elles proviennent de la chapelle des Visitandines de Montpellier et constituent l'un des premiers ouvrages du facteur dans la région. Détériorées et vidées d'une partie de leur tuyauterie, elles ont été transférées à Nissan et partiellement complétées en 1965. Leur double buffet - grand corps et positif dorsal, sa réplique en réduction - est réalisé dans les tons acajou et or. Le grand corps est doté de joues ornementales monumentales. Sa structure est encore classique, mais sa décoration utilise des éléments empire (palmettes), Louis-Philippe et déjà néo-gothique (clochetons couronnant les tourelles).
Chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde : Cette chapelle, perdue dans les vignes entre Nissan et Colombiers. Mi- wisigothe, mi- romane, à chevet plat, en partie détruite par les guerres de religion, elle est restaurée au XVII° siècle, date à laquelle on rajoute une demeure pour un ermite, gardien du bâtiment.
On peut encore de nos jours voir dans la chapelle les assises, d’un bâtiment romain du Ier siècle. De récents travaux de décapage ont fait apparaître les étapes successives de l’édifice. En un premier temps – peut-être le VI° siècle – s’élève une petite chapelle wisigothique, tout en remployant d’importantes pierres de l’époque et de la taille romaine pour les fondations et pour les chaînages d’angles. Plus tard, à l’époque romane, on refait tout le mur nord, la partie haute du mur sud ainsi que la porte que l’on couronne d’une élégante frise lombarde encore intacte. Enfin, au XIX° siècle une dernière surélévation met à égalité de niveau la nef et le chevet, le tout étant couvert d’une fausse voûte de briques afin de masquer la charpente ; en même temps, la nef est sensiblement allongée à l’Ouest. La démolition d’une sacristie à l’Est en 1974 fit apparaître le chevet wisigothique et la fenêtre d’axe romane. Entourée de pins parasols centenaires et de pierres de taille de diverses époques, l’ensemble crée un site particulièrement en vue de la route nationale 112, au pied même de l’oppidum d’Ensérune, avec la chaîne des Cévennes en toile de fond. »
Chapelle Saint-Christol : Cet édifice fort ancien, dédié à saint Christol fut construit sur l’emplacement d’un mausolée romain, proche d’une voie antique, qui fit place à une construction cultuelle au moment de l’implantation du christianisme vers le V° siècle. Il faut noter que les Wisigoths, arrivés dans la région en 462, ont laissé plusieurs chapelles à Nissan : Saint-Christol, Saint-André et Notre-Dame-de-Miséricorde. Ce sont sans doute les guerres de religion qui ont contribué à sa destruction, entraînant son abandon.
La chapelle a conservé le plan typique des églises wisigothiques (et des églises préromanes de tradition wisigothique), caractérisées par une nef unique terminée par un chevet plat quadrangulaire. La nef rectangulaire unique mesure 10 m de long sur 4,10 m de large et elle est entourée de murs épais où s'adossaient 3 banquettes de pierre. Deux portes donnaient accès à cette nef, l'une percée dans le mur nord, l'autre dans le mur sud. Le chœur à chevet plat présente un axe légèrement déporté vers le sud par rapport à la nef. Un arc triomphal, disparu, retombait sur des impostes profilées encastrées dans le mur. Une de ces impostes a pu être mise au jour. Des vestiges d’un autel ont été également trouvés au centre du chœur.
Les vestiges que l’on peut observer à l’arrière de la chapelle sont les ruines d’une tour de guet (ou un clocher) qui fut construit au XII° siècle. Définitivement abandonnée au tout début du XVII° siècle, elle fut redécouverte sous un tas de gravas et restaurée en 1991 par des bénévoles. Les fouilles ont permis de retrouver, outre les vestiges de la villa romaine, une nécropole située à côté de la chapelle.
Les Moulins : Les moulins (utilisés pour moudre les céréales mais aussi pour faire de la chaux avec le calcaire du sous sol) : sur les collines au sud du village se trouvent les ruines de trois anciens moulins. Ces moulins ont été habités jusqu'au début du XX° siècle par des familles pauvres. De leur plateforme, on pourra découvrir un vaste panorama au nord vers le saint-chinianais et la montagne Noire, au sud sur les étangs de Vendres, la plaine de l'Aude et la mer. L'association culturelle « Les Amis de Nissan » a restauré Tiquet et Balayé, deux des trois moulins, de 1986 à 1996. Balayé est fonctionnel et lors de grandes occasions y est moulu le blé.
Préhistoire...
Occupation de la colline d'Ensérune, près de Régimont, par une population du Paléolithique supérieur (Aurignacien) datée de 27000 ans ! Des sites Néolithiques, de 5000 à 3000 ans, sont connus (Parazols, Fontfalcou...)
Antiquité
Nissan-lez-Enserune s'est développé progressivement à partir du dépeuplement de l'oppidum d'Ensérune, principal lieu d'habitations du VII° siècle au Ier siècle avant notre ère, occupé tout d'abord par des populations autochtones (les Élisyques), puis par des Celtes et développant un commerce d'échange avec le monde méditerranéen. Colonisation par les Romains en 121 avant J-C. Construction de la Voie Domitienne en 118 avant J-C., puis installation des colons dans les "villae" (cadastre romain). Une soixantaine de ces "villae" sont dénombrées sur le territoire de la commune, celle d'Anitius désignée sous le nom de Anicianum donnera plus tard le nom de Nissan qui appartient alors à une province de l'empire romain désignée sous le nom de la Narbonnaise. Les fouilles du site de la Font del Pastre, au lieu dit Les Farguettes, ont par exemple révélé une exploitation vinicole associée à une grande villa avec thermes.
Invasion par les Wisigoths en 462. Ils ont créé un véritable empire et Nissan fait partie d'une province : la Septimanie. Ils ont laissé à Nissan plusieurs chapelles wisigothiques : Saint-Christol, Saint-André, Notre Dame de Miséricorde...et le site de Parazols- les Farguettes. Les chapelles et oratoires construits à l'écart du village témoignent de l'essor du christianisme à partir du V° siècle.
Moyen Âge
Les Wisigoths seront repoussés par les Francs qui pillent notre pays puis la région subira une courte occupation par les Arabes. Des monnaies arabes ont été trouvées à Nissan (datées de 712 à 732). Installation du régime féodal. Nissan appartient aux Trencavel, Vicomtes de Béziers et de Carcassonne et Comtes de Toulouse.
Vers l'an mil, les villages des alentours s'entourent progressivement d'enceintes fortifiées et se regroupent autour d'un castrum. C'est le cas de Nissan, probablement dans le courant du XI° siècle, alors que les hameaux extérieurs sont abandonnés (par exemple Foulpian sur le site de Notre Dame de Miséricorde).
Ce nouveau village est attesté un peu avant 1105. Imbert de Montady et Bernard de Nissan plaident auprès de la vicomtesse de Carcassonne, Ermengarde, pour la possession d'une partie du château de Montady. En 1157, un autre Bernard de Nissan engage pour 2 000 sols le château de Nissan à Raymond et Bernard Pons de Colombiers. Le 7 août 1178, Bérenger et ses frères, Pierre et Bernard de Nissan, vendent des terres lors de la profession religieuse de Bérenger à l'abbaye de Fontcaude. Un autre Bernard de Nissan participera activement à la défense des terres du Midi contre les Croisés de Simon de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois. Après la prise de Béziers par les Croisés en 1209, les seigneurs de ces villages de plaine difficilement défendables se retrouvent parmi les défenseurs de Minerve. Bernard de Nissan trouve la mort en combattant près du château de Ventenac en ne laissant qu'une fille, Adalays. Le castrum de Nissan sera confisqué par Simon de Montfort qui en fait don à l'archevêque de Narbonne. Ce prélat sera seigneur de Nissan jusqu'à la Révolution.
Au XII° siècle, Périès est une commanderie de l'Ordre des Templiers (à partir de 1152 et jusqu'en 1307, année de leur suppression par Philippe le Bel). Ils sont remplacés par les Hospitaliers de Saint- Jean-de-Jérusalem. Périès sera rattaché à Nissan sous Louis XV. En 1430, Jean de Raymond, commandeur de Périès fut accusé d'un certain nombre de crimes. Il fut capturé par le viguier et le juge de la ville de Narbonne et pendant au gibet de la dite ville. Les propriétés des Hospitaliers seront vendues comme biens nationaux à la Révolution.
À la suite d'un accord passé avec l'archevêque de Narbonne (charte signée en 1247), creusement de l'aqueduc souterrain d'assèchement de l'étang de Montady sous la montagne du Malpas (1360 m de long). Les travaux ont duré 20 ans.
Au cours de la guerre de Cent ans, après avoir dévasté les faubourgs de Carcassonne et de Narbonne, le Prince Noir, fils du roi d'Angleterre, pille Nissan en 1335. Pillage probable aussi par les Grandes Compagnies.
Le village est régi par un consulat attesté dès 1347, mais dont on ignore la date d'établissement. À cette date, les consuls rendent hommage et prêtent serment de fidélité à l'archevêque de Narbonne.
Temps modernes
La voie domitienne est abandonnée au profit du chemin royal ou chemin de la poste qui passe par notre village. Nissan devient une ville-étape importante entre Béziers et Narbonne avec relais, affenages... Pendant les guerres de religion, Nissan joue le rôle de ville frontière entre l'Est huguenot et l'Ouest "papiste". Le village est soumis à des incursions ou des sièges (destruction d'une grande partie de l'église) de l'un ou l'autre des partis. Des négociations ont lieu à Régimont.
Nissan fait partie des 24 villes du diocèse qui députent un représentant à l'assiette des Impôts des Etats du Languedoc. C'est une des étapes du grand tour de France de Charles IX et Catherine de Médicis : le jeune roi y déjeune le 4 janvier 1565.
Lors des guerres de Religion, Henri de Montmorency, nommé gouverneur du Languedoc en 1563 fera de fréquents séjours à Béziers à partir de 1576, tentant de négocier avec les ligueurs du duc de Joyeuse. Plusieurs trêves, en 1584, 1586, 1592 et 1595 seront conclues, le plus souvent à Nissan. Une garnison du duc de Montmorency y sera installée en juillet 1584 pour empêcher le duc de Joyeuse de se saisir du village.
Les délibérations consulaires, conservées à partir du milieu du XVII° siècle, décrivent l'organisation consulaire et la gestion de la communauté. Sous le contrôle de l'intendant de l'archevêque de Narbonne et de ses baillis et viguiers, les consuls font lever les tailles, veillent aux dépenses (entretien des chemins, réparations de l'église, gestion de la plaine de l'Aude et du cours de la rivière...), attribuent les fermages (moulin à huile, boucherie) et veillent à la bonne organisation du village.
Nissan est mentionnée lors de la peste de 1628-1632, les habitants ayant établi un cordon sanitaire pour interdire l'accès au village par les étrangers. Il en sera de même lors du dernier épisode de peste, à la fin du XVIII° siècle, où, à nouveau, les autorités du village prennent la décision d'en interdire l'accès aux étrangers pendant toute la durée de l'épidémie.
Réalisation du canal royal des Deux-Mers, futur Canal du Midi. Le tunnel du Malpas (170 m de long) est creusé sous la direction d'un entrepreneur nissanais nommé Pascal. La signature du contrat entre ce dernier et Paul Riquet aura lieu à Cabezac. Les travaux de percement du tunnel ne durent que quelques mois (fin 1679 à début 1680). Inauguration du canal en 1681 (passage de convoi des barques officielles à Nissan le 24 mai 1681).
Révolution française et Empire
Lors de la Révolution, Nissan participe à la rédaction des cahiers de doléances, même si celui de Nissan ne nous est pas parvenu. Les habitants élisent des députés pour les représenter aux assemblées de Béziers. Le conseil municipal est installé selon les nouvelles règles le 7 février 1790. Le 15 août, sous la conduite de citoyens versés dans les affaires militaires, les habitants vont constituer un bataillon de la Garde Nationale après avoir acheté l'équipement nécessaire à 120 citoyens. En 1791, les biens nationaux sont mis en vente, dont en particulier la commanderie de Périès. Les volontaires pour la garde des frontières partent vers l'Espagne.
Régimont passe dans la commune de Poilhes et les limites du département sont fixées (Aude vieux).
Les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, créée en prairial an II.
Réparations du pont de Parazols. Réquisitions pour approvisionner l'armée des Pyrénées Orientales. Culture de la salicorne dans la plaine. Expansion de la vigne.
Epoque contemporaine
En 1811, construction de l'épanchoir du canal. De 1834 à 1853, utilisation de la station de Télégraphe Chappe installée sur Puech Ponchat devenu "Pech du Télégraphe". En 1853, la route qui relie Béziers à Narbonne est déviée et contourne le village par le Nord ce qui entraîne l'abandon progressif du chemin de la poste qui traversait le village. Des conspirateurs qui se réunissaient dans un moulin sont arrêtés en 1851. Édification du chemin de fer qui sera inauguré en 1857. Les travaux ont duré de 1854 à 1856 (avec percement du tunnel du Malpas de 504 m de long). Le phylloxéra, qui attaque d'abord le vignoble de l'Est de la région, entraîne une flambée du prix du vin et la fortune des vignerons du village.
Plus récemment, par décret du 22 août 1950, Nissan prend le nom de Nissan-lez-Ensérune.
Occupation de la colline d'Ensérune, près de Régimont, par une population du Paléolithique supérieur (Aurignacien) datée de 27000 ans ! Des sites Néolithiques, de 5000 à 3000 ans, sont connus (Parazols, Fontfalcou...)
Antiquité
Nissan-lez-Enserune s'est développé progressivement à partir du dépeuplement de l'oppidum d'Ensérune, principal lieu d'habitations du VII° siècle au Ier siècle avant notre ère, occupé tout d'abord par des populations autochtones (les Élisyques), puis par des Celtes et développant un commerce d'échange avec le monde méditerranéen. Colonisation par les Romains en 121 avant J-C. Construction de la Voie Domitienne en 118 avant J-C., puis installation des colons dans les "villae" (cadastre romain). Une soixantaine de ces "villae" sont dénombrées sur le territoire de la commune, celle d'Anitius désignée sous le nom de Anicianum donnera plus tard le nom de Nissan qui appartient alors à une province de l'empire romain désignée sous le nom de la Narbonnaise. Les fouilles du site de la Font del Pastre, au lieu dit Les Farguettes, ont par exemple révélé une exploitation vinicole associée à une grande villa avec thermes.
Invasion par les Wisigoths en 462. Ils ont créé un véritable empire et Nissan fait partie d'une province : la Septimanie. Ils ont laissé à Nissan plusieurs chapelles wisigothiques : Saint-Christol, Saint-André, Notre Dame de Miséricorde...et le site de Parazols- les Farguettes. Les chapelles et oratoires construits à l'écart du village témoignent de l'essor du christianisme à partir du V° siècle.
Moyen Âge
Les Wisigoths seront repoussés par les Francs qui pillent notre pays puis la région subira une courte occupation par les Arabes. Des monnaies arabes ont été trouvées à Nissan (datées de 712 à 732). Installation du régime féodal. Nissan appartient aux Trencavel, Vicomtes de Béziers et de Carcassonne et Comtes de Toulouse.
Vers l'an mil, les villages des alentours s'entourent progressivement d'enceintes fortifiées et se regroupent autour d'un castrum. C'est le cas de Nissan, probablement dans le courant du XI° siècle, alors que les hameaux extérieurs sont abandonnés (par exemple Foulpian sur le site de Notre Dame de Miséricorde).
Ce nouveau village est attesté un peu avant 1105. Imbert de Montady et Bernard de Nissan plaident auprès de la vicomtesse de Carcassonne, Ermengarde, pour la possession d'une partie du château de Montady. En 1157, un autre Bernard de Nissan engage pour 2 000 sols le château de Nissan à Raymond et Bernard Pons de Colombiers. Le 7 août 1178, Bérenger et ses frères, Pierre et Bernard de Nissan, vendent des terres lors de la profession religieuse de Bérenger à l'abbaye de Fontcaude. Un autre Bernard de Nissan participera activement à la défense des terres du Midi contre les Croisés de Simon de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois. Après la prise de Béziers par les Croisés en 1209, les seigneurs de ces villages de plaine difficilement défendables se retrouvent parmi les défenseurs de Minerve. Bernard de Nissan trouve la mort en combattant près du château de Ventenac en ne laissant qu'une fille, Adalays. Le castrum de Nissan sera confisqué par Simon de Montfort qui en fait don à l'archevêque de Narbonne. Ce prélat sera seigneur de Nissan jusqu'à la Révolution.
Au XII° siècle, Périès est une commanderie de l'Ordre des Templiers (à partir de 1152 et jusqu'en 1307, année de leur suppression par Philippe le Bel). Ils sont remplacés par les Hospitaliers de Saint- Jean-de-Jérusalem. Périès sera rattaché à Nissan sous Louis XV. En 1430, Jean de Raymond, commandeur de Périès fut accusé d'un certain nombre de crimes. Il fut capturé par le viguier et le juge de la ville de Narbonne et pendant au gibet de la dite ville. Les propriétés des Hospitaliers seront vendues comme biens nationaux à la Révolution.
À la suite d'un accord passé avec l'archevêque de Narbonne (charte signée en 1247), creusement de l'aqueduc souterrain d'assèchement de l'étang de Montady sous la montagne du Malpas (1360 m de long). Les travaux ont duré 20 ans.
Au cours de la guerre de Cent ans, après avoir dévasté les faubourgs de Carcassonne et de Narbonne, le Prince Noir, fils du roi d'Angleterre, pille Nissan en 1335. Pillage probable aussi par les Grandes Compagnies.
Le village est régi par un consulat attesté dès 1347, mais dont on ignore la date d'établissement. À cette date, les consuls rendent hommage et prêtent serment de fidélité à l'archevêque de Narbonne.
Temps modernes
La voie domitienne est abandonnée au profit du chemin royal ou chemin de la poste qui passe par notre village. Nissan devient une ville-étape importante entre Béziers et Narbonne avec relais, affenages... Pendant les guerres de religion, Nissan joue le rôle de ville frontière entre l'Est huguenot et l'Ouest "papiste". Le village est soumis à des incursions ou des sièges (destruction d'une grande partie de l'église) de l'un ou l'autre des partis. Des négociations ont lieu à Régimont.
Nissan fait partie des 24 villes du diocèse qui députent un représentant à l'assiette des Impôts des Etats du Languedoc. C'est une des étapes du grand tour de France de Charles IX et Catherine de Médicis : le jeune roi y déjeune le 4 janvier 1565.
Lors des guerres de Religion, Henri de Montmorency, nommé gouverneur du Languedoc en 1563 fera de fréquents séjours à Béziers à partir de 1576, tentant de négocier avec les ligueurs du duc de Joyeuse. Plusieurs trêves, en 1584, 1586, 1592 et 1595 seront conclues, le plus souvent à Nissan. Une garnison du duc de Montmorency y sera installée en juillet 1584 pour empêcher le duc de Joyeuse de se saisir du village.
Les délibérations consulaires, conservées à partir du milieu du XVII° siècle, décrivent l'organisation consulaire et la gestion de la communauté. Sous le contrôle de l'intendant de l'archevêque de Narbonne et de ses baillis et viguiers, les consuls font lever les tailles, veillent aux dépenses (entretien des chemins, réparations de l'église, gestion de la plaine de l'Aude et du cours de la rivière...), attribuent les fermages (moulin à huile, boucherie) et veillent à la bonne organisation du village.
Nissan est mentionnée lors de la peste de 1628-1632, les habitants ayant établi un cordon sanitaire pour interdire l'accès au village par les étrangers. Il en sera de même lors du dernier épisode de peste, à la fin du XVIII° siècle, où, à nouveau, les autorités du village prennent la décision d'en interdire l'accès aux étrangers pendant toute la durée de l'épidémie.
Réalisation du canal royal des Deux-Mers, futur Canal du Midi. Le tunnel du Malpas (170 m de long) est creusé sous la direction d'un entrepreneur nissanais nommé Pascal. La signature du contrat entre ce dernier et Paul Riquet aura lieu à Cabezac. Les travaux de percement du tunnel ne durent que quelques mois (fin 1679 à début 1680). Inauguration du canal en 1681 (passage de convoi des barques officielles à Nissan le 24 mai 1681).
Révolution française et Empire
Lors de la Révolution, Nissan participe à la rédaction des cahiers de doléances, même si celui de Nissan ne nous est pas parvenu. Les habitants élisent des députés pour les représenter aux assemblées de Béziers. Le conseil municipal est installé selon les nouvelles règles le 7 février 1790. Le 15 août, sous la conduite de citoyens versés dans les affaires militaires, les habitants vont constituer un bataillon de la Garde Nationale après avoir acheté l'équipement nécessaire à 120 citoyens. En 1791, les biens nationaux sont mis en vente, dont en particulier la commanderie de Périès. Les volontaires pour la garde des frontières partent vers l'Espagne.
Régimont passe dans la commune de Poilhes et les limites du département sont fixées (Aude vieux).
Les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, créée en prairial an II.
Réparations du pont de Parazols. Réquisitions pour approvisionner l'armée des Pyrénées Orientales. Culture de la salicorne dans la plaine. Expansion de la vigne.
Epoque contemporaine
En 1811, construction de l'épanchoir du canal. De 1834 à 1853, utilisation de la station de Télégraphe Chappe installée sur Puech Ponchat devenu "Pech du Télégraphe". En 1853, la route qui relie Béziers à Narbonne est déviée et contourne le village par le Nord ce qui entraîne l'abandon progressif du chemin de la poste qui traversait le village. Des conspirateurs qui se réunissaient dans un moulin sont arrêtés en 1851. Édification du chemin de fer qui sera inauguré en 1857. Les travaux ont duré de 1854 à 1856 (avec percement du tunnel du Malpas de 504 m de long). Le phylloxéra, qui attaque d'abord le vignoble de l'Est de la région, entraîne une flambée du prix du vin et la fortune des vignerons du village.
Plus récemment, par décret du 22 août 1950, Nissan prend le nom de Nissan-lez-Ensérune.