Mise à jour du 22/08/2024
Murviel-lès-Montpellier
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Lassedéron, le ruisseau de Vertoublanc et par un autre cours d'eau.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « montagne de la Moure et Causse d'Aumelas » et les « garrigues de la Moure et d'Aumelas ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Murviel-lès-Montpellier est doté d’un riche patrimoine aussi bien archéologique qu’architectural ou viticole, dont les origines remontent à l’Antiquité. En effet, le nom de Murviel évoque les « vieux murs » de la cité des Samnagenses, peuple gaulois qui occupait le territoire de l’actuelle métropole de Montpellier.
Oppidum d'Altimurium : L'oppidum d'Altimurium est un ancien oppidum gaulois puis romain situé près de la Voie Domitienne.
Datant du II°e siècle av. J.-C., la cité fut un important site antique, au même titre qu'Ambrussum, Lattara ou Enserune. Au 1er siècle avant J.-C., la cité est protégée par un mur cyclopéen de près de 2 kilomètres. La proximité de la Voie Domitienne et l'ensemble du système de fortifications en font l'une des cités les plus importantes de la région. La cité est alors dépendante de Nemausus (Nîmes), grande ville de la Narbonaise, comme plusieurs autres cités de la région (Lattara...).
Un centre monumental est édifié dans la partie basse de l'oppidum en plusieurs étapes entre les II° siècle avant J.-C. et II°e siècle ; il est abandonné au III° siècle.
La cité fut détruite par Charles Martel en 737, comme d'autres cités de la région (Nemausus, Maguelone...), destruction dont elle ne se relèvera pas.
La cité était divisée en deux parties distinctes : la ville-basse en contrebas comprenant un centre monumental englobant le forum, et l'oppidum situé en ville-haute appelé aussi le Castellas d'Hautemur qui devait accueillir le Castrum romain. La cité romaine s'est développée entre ces deux parties de l'oppidum. L'importance de la cité est démontrée grâce à la présence de nombre de structures typiques de la Rome Antique : édifices, aqueducs, mosaïques, statues
Église Saint-Jean-Baptiste : L'église Saint-Jean-Baptiste de Murviel-lès-Montpellier est une église romane du XII° siècle.
La villa ou paroisse de Saint-Jean de Murviel est mentionnée en 1031 et 1122 dans les actes de l'abbaye de Gellone. Les évêques de Maguelone devinrent les seuls seigneurs de Murviel à partir du XIII° siècle et jusqu'à la Révolution. Ils y firent édifier une résidence fortifiée. La partie la plus ancienne est probablement la porte fortifiée, vestige semble-t-il des défenses construites au XII° siècle. L'église paraît un peu plus tardive malgré ses caractères romans. Construite vers la fin du XII° siècle, elle était alors reliée à un premier château-fort dont il ne reste que quelques amorces, contemporaines de l'abside. Egalement du côté de l'abside, quelques arcades du XIV° siècle rappellent l'existence d'un promenoir, sorte de galerie de cloître.
Les voûtes de l'église datent également du XIV° siècle. Une discordance entre les parements nord et sud de la nef montre qu'elle a été prolongée vers l'ouest sans doute au XVIII° siècle. Le sanctuaire est voûté sur arcs diagonaux qui portent sur des colonnettes engagées, munies de petits chapiteaux sculptés. Ces chapiteaux sont reliés par un bandeau formant corniche, ornée de denticules. L'arc triomphal repose sur des piliers demi-circulaires engagés, à grands chapiteaux. A l'extérieur, l'abside polygonale est percée de cinq fenêtres plein cintre, à triple rouleau. Aux angles des pans coupés, les lesennes rectangulaires supportent des colonnettes à chapiteaux sculptés. Ces arcs supportent la partie supérieure des parements des pans coupés. Cette superstructure, plus élevée que la voûte intérieure du sanctuaire, suggère une surélévation fortifiée, mais réalisée en même temps que toute l'élévation de l'abside. Du côté nord du chevet, un massif plus épais avec arrachements d'escalier et arcs, représente les vestiges de l'ancien château fortifié. Il devait exister là un passage entre l'église et le château primitif. Le clocher primitif se situait à l'angle nord-ouest avant le prolongement de l'église vers l'ouest. Cette tour présente une saillie extérieure et est probablement contemporaine des autres fortifications du XIV° siècle.
Musée Paul-Soyris d'archéologie : Les recherches archéologiques conduites à Murviel-lès-Montpellier ont permis de mettre au jour un riche matériel archéologique aujourd’hui conservé en divers endroits (Société archéologique de Montpellier, Dépôt archéologique de Lattes, Dépôt archéologique de Murviel-lès-Montpellier…).
Le musée municipal d’archéologie et son dépôt ont été inaugurés en 1960. Ils ont été créés sur l’initiative de MM. Joseph MICHEL et Paul SOYRIS. Ils ont été réalisés par la commune de Murviel-lès-Montpellier avec des participations modestes des institutions d’Etat. Les vitrines présentent du matériel provenant, soit des fouilles réalisées sur la commune depuis 1950, soit de dons ou d’acquisitions.
Murviel-lès-Montpellier est doté d’un riche patrimoine aussi bien archéologique qu’architectural ou viticole, dont les origines remontent à l’Antiquité. En effet, le nom de Murviel évoque les « vieux murs » de la cité des Samnagenses, peuple gaulois qui occupait le territoire de l’actuelle métropole de Montpellier.
Oppidum d'Altimurium : L'oppidum d'Altimurium est un ancien oppidum gaulois puis romain situé près de la Voie Domitienne.
Datant du II°e siècle av. J.-C., la cité fut un important site antique, au même titre qu'Ambrussum, Lattara ou Enserune. Au 1er siècle avant J.-C., la cité est protégée par un mur cyclopéen de près de 2 kilomètres. La proximité de la Voie Domitienne et l'ensemble du système de fortifications en font l'une des cités les plus importantes de la région. La cité est alors dépendante de Nemausus (Nîmes), grande ville de la Narbonaise, comme plusieurs autres cités de la région (Lattara...).
Un centre monumental est édifié dans la partie basse de l'oppidum en plusieurs étapes entre les II° siècle avant J.-C. et II°e siècle ; il est abandonné au III° siècle.
La cité fut détruite par Charles Martel en 737, comme d'autres cités de la région (Nemausus, Maguelone...), destruction dont elle ne se relèvera pas.
La cité était divisée en deux parties distinctes : la ville-basse en contrebas comprenant un centre monumental englobant le forum, et l'oppidum situé en ville-haute appelé aussi le Castellas d'Hautemur qui devait accueillir le Castrum romain. La cité romaine s'est développée entre ces deux parties de l'oppidum. L'importance de la cité est démontrée grâce à la présence de nombre de structures typiques de la Rome Antique : édifices, aqueducs, mosaïques, statues
Église Saint-Jean-Baptiste : L'église Saint-Jean-Baptiste de Murviel-lès-Montpellier est une église romane du XII° siècle.
La villa ou paroisse de Saint-Jean de Murviel est mentionnée en 1031 et 1122 dans les actes de l'abbaye de Gellone. Les évêques de Maguelone devinrent les seuls seigneurs de Murviel à partir du XIII° siècle et jusqu'à la Révolution. Ils y firent édifier une résidence fortifiée. La partie la plus ancienne est probablement la porte fortifiée, vestige semble-t-il des défenses construites au XII° siècle. L'église paraît un peu plus tardive malgré ses caractères romans. Construite vers la fin du XII° siècle, elle était alors reliée à un premier château-fort dont il ne reste que quelques amorces, contemporaines de l'abside. Egalement du côté de l'abside, quelques arcades du XIV° siècle rappellent l'existence d'un promenoir, sorte de galerie de cloître.
Les voûtes de l'église datent également du XIV° siècle. Une discordance entre les parements nord et sud de la nef montre qu'elle a été prolongée vers l'ouest sans doute au XVIII° siècle. Le sanctuaire est voûté sur arcs diagonaux qui portent sur des colonnettes engagées, munies de petits chapiteaux sculptés. Ces chapiteaux sont reliés par un bandeau formant corniche, ornée de denticules. L'arc triomphal repose sur des piliers demi-circulaires engagés, à grands chapiteaux. A l'extérieur, l'abside polygonale est percée de cinq fenêtres plein cintre, à triple rouleau. Aux angles des pans coupés, les lesennes rectangulaires supportent des colonnettes à chapiteaux sculptés. Ces arcs supportent la partie supérieure des parements des pans coupés. Cette superstructure, plus élevée que la voûte intérieure du sanctuaire, suggère une surélévation fortifiée, mais réalisée en même temps que toute l'élévation de l'abside. Du côté nord du chevet, un massif plus épais avec arrachements d'escalier et arcs, représente les vestiges de l'ancien château fortifié. Il devait exister là un passage entre l'église et le château primitif. Le clocher primitif se situait à l'angle nord-ouest avant le prolongement de l'église vers l'ouest. Cette tour présente une saillie extérieure et est probablement contemporaine des autres fortifications du XIV° siècle.
Musée Paul-Soyris d'archéologie : Les recherches archéologiques conduites à Murviel-lès-Montpellier ont permis de mettre au jour un riche matériel archéologique aujourd’hui conservé en divers endroits (Société archéologique de Montpellier, Dépôt archéologique de Lattes, Dépôt archéologique de Murviel-lès-Montpellier…).
Le musée municipal d’archéologie et son dépôt ont été inaugurés en 1960. Ils ont été créés sur l’initiative de MM. Joseph MICHEL et Paul SOYRIS. Ils ont été réalisés par la commune de Murviel-lès-Montpellier avec des participations modestes des institutions d’Etat. Les vitrines présentent du matériel provenant, soit des fouilles réalisées sur la commune depuis 1950, soit de dons ou d’acquisitions.
Le village de Murviel est attesté dès le XI° siècle sous le toponyme Muro Vetulo (1031 et 1060) puis Muro Veteri (en 1149 et 1150), issu du pluriel latin muri vetuli qui signifie « vieux murs » en référence aux ruines de l’oppidum gaulois.
Face au site antique d’Altimurium, le castrum (village fortifié) de Murviel est édifié autour d’un château-fort datant du XI°-XII° siècle, mais vraisemblablement établi sur des vestiges antérieurs (présence de tombes) peut-être du Haut Moyen Âge. Appartenant à un certain Aeneas mentionné dans le cartulaire de Gellone en 1107, le château passe ensuite aux mains d’une famille seigneuriale, les Aton (ou Athon), vassale des Guilhem, seigneurs de Montpellier qui cherchaient alors à exercer leur pouvoir sur tous les territoires à l’ouest de Montpellier afin d’étendre leur seigneurie et garantir leur sécurité jusqu’à la vallée de l’Hérault.
Au XIII° siècle, alors propriété de Jacques Ier d’Aragon, la seigneurie de Murviel est cédée à l’évêque de Maguelone, Béranger de Frédol, par un accord signé le 5 janvier 1272. Murviel est rapidement ajoutée à la mense épiscopale de Maguelone, faisant du village une seigneurie ecclésiastique relevant de l’évêque qui détient le pouvoir temporel comme n’importe quel seigneur féodal.
Au XIV° siècle, malgré les épreuves (peste, guerre de Cent Ans), le château de Murviel demeure. Ce n’est qu’avec la Guerre des Religions opposant protestants et catholiques qu’il sera mis à mal : mal défendu car peu occupé, le château de Murviel est incendié partiellement en 1562. En 1591, l’évêque de Montpellier, Antoine de Subjet, décide de transférer le château de Murviel à Pierre de Griffy (dont le nom apparaît en tête du Compoix de 1601 conservé à la Mairie de Murviel), moyennant 300 écus et la promesse de restaurer l’édifice dans un délai de 5 ans. La promesse n’ayant pas été tenue, le château de Murviel est repris par l’évêque Jean de Garnier en 1605.
Au XVII° siècle, une expertise du château est commandée par l’évêque, mais en raison de son coût trop onéreux, la restauration n’aura jamais lieu. Seul le bastion sud-ouest est réaménagé (voûtement des caves et création d’un appartement au premier étage) afin d’y installer le presbytère. A partir du XVIII° siècle, le château est progressivement démantelé, parfois jusqu’à l’arasement complet de certains secteurs : les pierres sont récupérées par les habitants et même vendues par adjudication.
Le village médiéval de Murviel possède également une église, dont la première mention date de 1080, sous l’invocation de Saint Jean-Baptiste. D’après les mentions faites dans le cartulaire de Gellone aux XI° et XII° siècles, le prieuré de Murviel serait une fondation des moines de Gellone, puis serait passé aux mains des évêques de Maguelone dans la deuxième moitié du XII° siècle. La partie la plus ancienne de l’édifice, l’abside romane, a sans doute été construite à la fin du XII° siècle.
L’église de Murviel est ainsi à la fois une église castrale (c’est-à-dire l’église du castrum de Murviel) et une église castellane puisqu’incorporée dans les structures du château fort (castellum). Si l’on attribue historiquement la construction de l’église au chapitre de Maguelone, il n’est pas impossible qu’elle soit l’œuvre d’un des seigneurs de Murviel lié à la famille des Guilhems de Montpellier.
L’église Saint Jean-Baptiste de Murviel devient, après la guerre des Religions, l’église paroissiale, suite à l’abandon d’un second édifice de culte situé en dehors du castrum dédié à Saint Julien (dont le souvenir est perpétué par le tènement actuel de Saint Julia au milieu des vestiges de la ville basse gallo-romaine), complètement détruit au XVII° siècle. L’église Saint Jean-Baptiste est à de multiples reprises remaniée au cours des siècles suivants (construction de la nef et agrandissement, clocher, tribune, chapelles). En 1932-1933, le clocher est reconstruit puis l’église rénovée en 1944 pour lui rendre son aspect originel.