Mise à jour du 22/08/2024
Montpellier
Montpellier tire son nom de la dénomination languedocienne "Mount Pellé" (le mont pellé).
Ce petit monticule de terre ingrate fut donné au seigneur de Guilhem, pour services rendus, aux alentours de l'an mille.
Montpellier est, par sa population, la septième commune de France et la troisième ville française de l'axe méditerranéen (après Marseille et Nice).
Montpellier est un carrefour méditerranéen, une destination de caractère et d’exception. Cité aux origines médiévales dont les ruelles du centre-ville, la Place de la Comédie, la faculté de médecine, ou encore la place royale du Peyrou, séduisent les visiteurs du monde entier, c’est aussi une métropole moderne, ouverte sur l’architecture, les sciences, la culture contemporaine et les loisirs.
Mais Montpellier dispose également de bien d’autres atouts. Un territoire préservé, composé de paysages variés entre mer à 11km, vigne et montagne. Une douceur de vivre typiquement méditerranéenne. Une gastronomie et des vins gorgés de soleil. Des manifestations culturelles et sportives d’exception…
PLACE DE LA COMÉDIE : La Place de la Comédie est un lieu de passage obligé quand on vient à Montpellier ! Également appelée place de l'œuf pour sa forme ovale, elle constitue l’un des plus vastes espaces piétonniers d’Europe, dominé par l’opéra Comédie. Aménagée en 1755 sur l'ancienne 'Place d'Armes' après la construction du 1er Théâtre (théâtre qui brûla deux fois et fut entièrement reconstruit en 1888). Au centre de la place, vous admirerez la statue des trois grâces, reposant sur une belle fontaine. La Fontaine, en marbre, fût érigée en 1797 devant le l'Opéra. Œuvre du sculpteur Etienne Antoine. Cette immense place constitue un lieu de passage majeur dans le coeur historique de la ville. Vous découvrirez alors l'architecture de style Haussmann bâtie lors des grands chantiers du Second Empire. L'influence de l'habitat parisien est très frappant. Sur ce grand espace ouvert aux rayons du soleil, les magnifiques bâtiments entourent la foule toujours présente sur cette place. Quiconque aura visité Montpellier vous parlera de la Comédie, de ces petits cafés que l'on déguste au soleil, et cela même en hiver.
L'Opéra Comédie : Le 22 décembre 1755, Pyrame et Thisbé, opéra de François Rebel et François Francœur, inaugure le premier théâtre dont l’architecture est signée Jacques Philippe Mareschal. Il comporte une salle de spectacle doublée d’une salle de concert perpendiculaire à la première : c’est une originalité montpelliéraine que l’on retrouve dans l’actuel Opéra-Comédie.
Dans la nuit du 17 au 18 décembre 1785, un incendie détériore le théâtre. Il est reconstruit à l’identique et commence à fonctionner en 1788. Mais en 1789, un début d’incendie le détériore à nouveau. Pendant la Révolution, le théâtre sert à différentes manifestations : pièces de propagande, lieu de réunion pour les « amis de la constitution »
Dans la nuit du 5 au 6 avril 1881, un incendie détruit complètement le bâtiment : rien n’est récupérable. Un théâtre provisoire (réalisé en bois, en 59 jours et malgré cela d’un luxe très bourgeois) est construit sur le Champ de Mars devenu depuis l’Esplanade, et un concours est lancé pour la construction d’un nouveau bâtiment. Inauguré en 1888, l’Opéra Comédie, un grand théâtre à l’Italienne est l’œuvre de l’architecte Joseph-Marie Cassien-Bernard (1848 – 1926), élève de Charles Garnier.
La fontaine des Trois Grâces : Emblématique de la ville, cet ensemble sculptural illustre les personnages de la mythologie grecque nommés : Aglaé, Euphrosine et Thalie. Ces trois Charites, filles de Zeus, sont des déesses qui traduisent la séduction, la beauté, la nature, la créativité humaine et la fécondité.
En juin 1770, les édiles montpelliérains prennent la décision d'élever une fontaine place de la Canourgue. L'effet de cette décision n'est pas immédiat puisqu'il faut attendre trois ans avant que le sculpteur Étienne Dantoine, ou d'Antoine, soit choisi. Le sculpteur fait le voyage jusqu'à la ville de Carrare (Italie) pour sélectionner les blocs de marbres.
En 1776, l'ensemble du groupe — Grâces et putti dont certains jouent avec une tortue — est achevé et le travail officiellement « reçu ». Le monument n'est cependant pas installé.
C'est seulement le 8 mai 1793 (19 floréal an V), dix sept ans après son achèvement, que le groupe des Trois Grâces quitte la place de la Canourgue pour la place de la Comédie. Il restera désormais à cet endroit, sur un socle de marbre blanc provenant du piédestal de la statue de Louis XIV, située sur la promenade du Peyrou, abattue durant la révolution en 1792.
En fonction des nombreux, successifs et divers réaménagements de la place, la fontaine effectuera ultérieurement quelques déplacements subreptices.
En 1842, la vasque fissurée est réparée par le marbrier Hortoles. En 1893, la réfection du perron du théâtre amène à déplacer la fontaine de quelques mètres. Le sculpteur Auguste Baussan assure ce travail et dessine, pour servir d'écrin aux Trois Grâces, un grand refuge en forme d'œuf au centre de la place.
En 1976, d'importants travaux de voirie ont pour conséquence un nouveau déplacement. En 1989, enfin, le délabrement de la sculpture dû à la pollution atmosphérique entraîne son enlèvement. Elle est remplacée par un moulage en résine. La sculpture d'origine se trouve aujourd'hui dans le hall d'accueil de l'Opéra Comédie.
C'est en janvier 2003, que la fontaine des Trois Grâces connaît son ultime transformation. Entièrement rénovée, elle présente désormais deux bassins superposés, des margelles de pierre avec rampe métal, des ruissellements et des jets croisés. La nuit, un éclairage bleu signale au passant ce monument historique classé, soulignant sa margelle, ses angelots et son caniveau extérieur.
La vasque d'origine, datée de 1797, a trouvé refuge au domaine de Vissec, situé près de l'abbaye de Valmagne.
PLACE DU PEYROU : Place royale, la promenade du Peyrou, belvédère largement ouvert à tous les horizons. C'est une esplanade de 4,59 ha située à l'ouest du quartier de l'Écusson. Cet ensemble, classé parmi les monuments historiques, représente une conjonction de cinq œuvres : la promenade et ses terrasses permettant de contempler les Cévennes et les Pyrénées qui a été aménagée en 1689, la porte du Peyrou ou l'Arc de Triomphe avec son pont et ses rampes d'accès, réalisés en 1691, la statue équestre de Louis XIV érigée en 1718, l'aqueduc Saint-Clément et son réservoir construit à partir 1753, le château d'eau dont le projet fut retenu en 1766, les statues enfant et lion d'Injalbert et les grilles des entrées en 1883. Plus tard, en 1927, la construction d'un cadran solaire analemmatique, réalisé à l'initiative du Pr Pierre Humbert et en 1939, la prise de la photo symbolique du résistant Jean Moulin. D'importants travaux de rénovation ont été effectués depuis les années 1980 pour préserver les lieux. . Cette place située à la périphérie de l'Ecusson est l'un des lieux de prédilection des Montpelliérains. L'arc de triomphe et le château d'eau que prolonge l'aqueduc, constituent des modèles d'architecture classique.
Chaque dimanche matin, le parc du Peyrou accueille une brocante.
La porte du Peyrou : ou l'Arc de Triomphe.
L’arc de triomphe de Montpellier est un monument érigé en 1691 par Augustin-Charles d'Aviler, architecte de la province du Languedoc, sur des dessins effectués par François II d'Orbay.
Cette porte d'apparat symbolise la puissance de la royauté pour accéder à la statue équestre dédiée à la gloire du roi Louis XIV. Elle s'inspire fortement de celle de Saint-Martin à Paris.
La construction de l'Arc de triomphe de Montpellier coûta à la ville 11 850 livres. Construit sur un des points les plus hauts de la ville à une altitude de 52 mètres, il donnait accès au Puy d'Arquinel, lieu « pierreux » appelé Peyrou. Avant sa construction, un pont-levis permettait de franchir un fossé qui délimitait les remparts de la « commune clôture ». Il y a aujourd'hui un pont de pierre de 28 mètres de large remplaçant cet ouvrage. Bien que plus petit que la porte Saint-Martin de Paris, il mesure tout de même 15 mètres de haut et 18 mètres de large. Son portique a une ouverture de 4,70 mètres et une hauteur de 7 mètres. Il a fallu pour sa construction l'extraction de plus de 120 m3 de pierres, pour la plupart venant des garrigues, notamment les carrières, des environs de Montpellier et de Pignan, Saint-Jean-de-Védas, Pondres (sur la commune de Villevieille) ou encore Saint-Geniès-des-Mourgues.
Statue équestre de Louis XIV : La perspective est marquée au centre de l'esplanade par la statue équestre du roi Louis XIV. Elle représente 152 années d'histoire sur la promenade entre la commande de la première statue le 31 octobre 1685 et l'inauguration de la seconde œuvre en toute discrétion, le 29 août 1838, au lendemain de la révolution des Trois Glorieuses. Sur la base des dessins créés par le Premier architecte du Roi Jules Hardouin-Mansart, la première statue est réalisée par les sculpteurs Pierre Mazeline et Simon Hurtrelle. La seconde, moins imposante et détaillée, est réalisée par Jean-Baptiste Joseph Debay et Auguste-Jean-Marie Carbonneaux. Il est représenté avec le bras tendu vers l'Espagne, évoquant son acceptation officielle du testament de Charles II d'Espagne et la fameuse phrase « Il n'y a plus de Pyrénées » qui lui a été attribuée à cette occasion. Toutefois, en observant l'orientation de la statue, on remarque qu'il a le bras tendu vers l'Italie.
Le Château d'eau : Le château d'eau (1768) est un hexagone percé d'arcades et dont trois faces sont cantonnées de colonnes d'ordre corinthien. Une voûte en ciment remplace la coupole en pierre qui couronnait autrefois la composition. Il constitue le point d'arrivée de l'aqueduc, construit par Henri Pitot (1695-1771), qui était destiné à alimenter Montpellier en eau depuis la source du Lez. Aujourd'hui, ce château d'eau dessert les nombreuses fontaines de la ville grâce aux eaux de la source Saint-Clément (Hérault, France).
L'Aqueduc Saint-Clément : Depuis le XIII° siècle, plusieurs projets sont élaborés afin d'acheminer de l'eau issue de sources extérieures à Montpellier vers la ville.
En 1751, la décision est prise, par le conseil de ville de Montpellier, de construire un aqueduc entre Saint-Clément-de-Rivière et la Promenade du Peyrou à Montpellier. Il est bâti entre 1753 et 1765 afin d'alimenter la ville de Montpellier en eau. C'est Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français, qui est chargé de sa réalisation.
Pitot s'inspire de l'architecture du pont du Gard pour la structure des ponts-aqueducs : deux séries d'arches superposées, de grandes arches supportant de plus petites. La faible portée des petites arches réduit le risque de fissuration et d'infiltration. D'une longueur totale de 14 kilomètres, l'aqueduc capte les eaux de Saint-Clément-de-Rivière et les achemine jusqu'au château d'eau de la promenade du Peyrou, point le plus haut de la ville de Montpellier. Sur cette distance, plusieurs constructions monumentales sont érigées et en particulier l'ouvrage sur la Lironde, un affluent du Lez, inscrit à l'inventaire des monuments historiques, ainsi que l'ouvrage s'étirant sur plus de 800 mètres dans le quartier des Arceaux à Montpellier (la forme des arches de l'aqueduc ayant donné son nom à ce quartier). Le pont-aqueduc du quartier des Arceaux est composé de 53 grandes arches de 8 mètres d'ouverture et de 183 petites arches de 2,78 mètres d'ouverture, le tout sur une hauteur d'environ 28 mètres en son point le plus élevé.
Le Palais de Justice : Au Moyen Âge à l'emplacement de l'ancien palais de justice, se situe la forteresse des Guilhems, seigneurs de Montpellier. Guilhem Ier a reçu ce fief en 985 de Bernard II, conte de Melgueil. Sous la dominance des Guilhem, la justice était rendue pour les affaires civiles comme criminelles par un bailli. Ses décisions étaient examinées en appel devant la Cour du seigneur, sise dans l’ancien château fort puis, par la suite, devant la Cour de Bailli. En 1349 Montpellier passa sous la domination des rois de France qui se font représenter par les gouverneurs du Palais. En 1577, pendant les guerres de Religion, l’ancien château fort, devenu palais des Seigneurs de Montpellier, est démoli.
En 1629, la nouvelle Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier s'installe sur les ruines du château. En 1789, l’édifice en place est réparé puis restauré pour recevoir le Tribunal révolutionnaire, qui devient une Cour impériale en 1811 puis une Cour royale en 1814.
En 1839, le bâtiment souffre d’un état de délabrement avancé, conduisant le gouvernement de l’époque à entreprendre la construction d’un nouveau palais de justice. Le projet de Charles Abric, architecte du département de l’Hérault est retenu. La construction du palais de justice tel qu'on le connait aujourd'hui a eu lieu de 1846 à 1853.
Ancienne prison : Prison édifiée de 1836 à 1845 sous l'égide de Ch. Lucas, architecte et historien du système pénitentiaire. Elle constitue, avec le palais de justice, un ensemble architectural public majeur du XIX° siècle. Le site occupe, face au Peyrou, l'emplacement de l'ancien château seigneurial, puis palais des cours souveraines au XVII° siècle. L'inadaptation de ces locaux rend nécessaire, dès le début du XIX° siècle, l'édification d'un bâtiment indépendant pour les prisons. Le parti de construction est modifié en 1839, associant le système panoptique au modèle pennsylvanien, à la suite d'une mission aux Etats-Unis du conseiller Demetz et de l'architecte G. Abel Blouet. Le plan en croix fait diverger quatre ailes de cellules, reliées à un espace octogonal couvert d'une coupole abritant la plate-forme centrale, poste de surveillance et autel. A l'extérieur, les références stylistiques sont médiévales et militaires (plein cintre, bossages, meurtrières et échauguettes). Intérieurement, un grand soin est apporté à la mise en oeuvre des parties en pierre (pilastres, consoles).
Montpellier est, par sa population, la septième commune de France et la troisième ville française de l'axe méditerranéen (après Marseille et Nice).
Montpellier est un carrefour méditerranéen, une destination de caractère et d’exception. Cité aux origines médiévales dont les ruelles du centre-ville, la Place de la Comédie, la faculté de médecine, ou encore la place royale du Peyrou, séduisent les visiteurs du monde entier, c’est aussi une métropole moderne, ouverte sur l’architecture, les sciences, la culture contemporaine et les loisirs.
Mais Montpellier dispose également de bien d’autres atouts. Un territoire préservé, composé de paysages variés entre mer à 11km, vigne et montagne. Une douceur de vivre typiquement méditerranéenne. Une gastronomie et des vins gorgés de soleil. Des manifestations culturelles et sportives d’exception…
PLACE DE LA COMÉDIE : La Place de la Comédie est un lieu de passage obligé quand on vient à Montpellier ! Également appelée place de l'œuf pour sa forme ovale, elle constitue l’un des plus vastes espaces piétonniers d’Europe, dominé par l’opéra Comédie. Aménagée en 1755 sur l'ancienne 'Place d'Armes' après la construction du 1er Théâtre (théâtre qui brûla deux fois et fut entièrement reconstruit en 1888). Au centre de la place, vous admirerez la statue des trois grâces, reposant sur une belle fontaine. La Fontaine, en marbre, fût érigée en 1797 devant le l'Opéra. Œuvre du sculpteur Etienne Antoine. Cette immense place constitue un lieu de passage majeur dans le coeur historique de la ville. Vous découvrirez alors l'architecture de style Haussmann bâtie lors des grands chantiers du Second Empire. L'influence de l'habitat parisien est très frappant. Sur ce grand espace ouvert aux rayons du soleil, les magnifiques bâtiments entourent la foule toujours présente sur cette place. Quiconque aura visité Montpellier vous parlera de la Comédie, de ces petits cafés que l'on déguste au soleil, et cela même en hiver.
L'Opéra Comédie : Le 22 décembre 1755, Pyrame et Thisbé, opéra de François Rebel et François Francœur, inaugure le premier théâtre dont l’architecture est signée Jacques Philippe Mareschal. Il comporte une salle de spectacle doublée d’une salle de concert perpendiculaire à la première : c’est une originalité montpelliéraine que l’on retrouve dans l’actuel Opéra-Comédie.
Dans la nuit du 17 au 18 décembre 1785, un incendie détériore le théâtre. Il est reconstruit à l’identique et commence à fonctionner en 1788. Mais en 1789, un début d’incendie le détériore à nouveau. Pendant la Révolution, le théâtre sert à différentes manifestations : pièces de propagande, lieu de réunion pour les « amis de la constitution »
Dans la nuit du 5 au 6 avril 1881, un incendie détruit complètement le bâtiment : rien n’est récupérable. Un théâtre provisoire (réalisé en bois, en 59 jours et malgré cela d’un luxe très bourgeois) est construit sur le Champ de Mars devenu depuis l’Esplanade, et un concours est lancé pour la construction d’un nouveau bâtiment. Inauguré en 1888, l’Opéra Comédie, un grand théâtre à l’Italienne est l’œuvre de l’architecte Joseph-Marie Cassien-Bernard (1848 – 1926), élève de Charles Garnier.
La fontaine des Trois Grâces : Emblématique de la ville, cet ensemble sculptural illustre les personnages de la mythologie grecque nommés : Aglaé, Euphrosine et Thalie. Ces trois Charites, filles de Zeus, sont des déesses qui traduisent la séduction, la beauté, la nature, la créativité humaine et la fécondité.
En juin 1770, les édiles montpelliérains prennent la décision d'élever une fontaine place de la Canourgue. L'effet de cette décision n'est pas immédiat puisqu'il faut attendre trois ans avant que le sculpteur Étienne Dantoine, ou d'Antoine, soit choisi. Le sculpteur fait le voyage jusqu'à la ville de Carrare (Italie) pour sélectionner les blocs de marbres.
En 1776, l'ensemble du groupe — Grâces et putti dont certains jouent avec une tortue — est achevé et le travail officiellement « reçu ». Le monument n'est cependant pas installé.
C'est seulement le 8 mai 1793 (19 floréal an V), dix sept ans après son achèvement, que le groupe des Trois Grâces quitte la place de la Canourgue pour la place de la Comédie. Il restera désormais à cet endroit, sur un socle de marbre blanc provenant du piédestal de la statue de Louis XIV, située sur la promenade du Peyrou, abattue durant la révolution en 1792.
En fonction des nombreux, successifs et divers réaménagements de la place, la fontaine effectuera ultérieurement quelques déplacements subreptices.
En 1842, la vasque fissurée est réparée par le marbrier Hortoles. En 1893, la réfection du perron du théâtre amène à déplacer la fontaine de quelques mètres. Le sculpteur Auguste Baussan assure ce travail et dessine, pour servir d'écrin aux Trois Grâces, un grand refuge en forme d'œuf au centre de la place.
En 1976, d'importants travaux de voirie ont pour conséquence un nouveau déplacement. En 1989, enfin, le délabrement de la sculpture dû à la pollution atmosphérique entraîne son enlèvement. Elle est remplacée par un moulage en résine. La sculpture d'origine se trouve aujourd'hui dans le hall d'accueil de l'Opéra Comédie.
C'est en janvier 2003, que la fontaine des Trois Grâces connaît son ultime transformation. Entièrement rénovée, elle présente désormais deux bassins superposés, des margelles de pierre avec rampe métal, des ruissellements et des jets croisés. La nuit, un éclairage bleu signale au passant ce monument historique classé, soulignant sa margelle, ses angelots et son caniveau extérieur.
La vasque d'origine, datée de 1797, a trouvé refuge au domaine de Vissec, situé près de l'abbaye de Valmagne.
PLACE DU PEYROU : Place royale, la promenade du Peyrou, belvédère largement ouvert à tous les horizons. C'est une esplanade de 4,59 ha située à l'ouest du quartier de l'Écusson. Cet ensemble, classé parmi les monuments historiques, représente une conjonction de cinq œuvres : la promenade et ses terrasses permettant de contempler les Cévennes et les Pyrénées qui a été aménagée en 1689, la porte du Peyrou ou l'Arc de Triomphe avec son pont et ses rampes d'accès, réalisés en 1691, la statue équestre de Louis XIV érigée en 1718, l'aqueduc Saint-Clément et son réservoir construit à partir 1753, le château d'eau dont le projet fut retenu en 1766, les statues enfant et lion d'Injalbert et les grilles des entrées en 1883. Plus tard, en 1927, la construction d'un cadran solaire analemmatique, réalisé à l'initiative du Pr Pierre Humbert et en 1939, la prise de la photo symbolique du résistant Jean Moulin. D'importants travaux de rénovation ont été effectués depuis les années 1980 pour préserver les lieux. . Cette place située à la périphérie de l'Ecusson est l'un des lieux de prédilection des Montpelliérains. L'arc de triomphe et le château d'eau que prolonge l'aqueduc, constituent des modèles d'architecture classique.
Chaque dimanche matin, le parc du Peyrou accueille une brocante.
La porte du Peyrou : ou l'Arc de Triomphe.
L’arc de triomphe de Montpellier est un monument érigé en 1691 par Augustin-Charles d'Aviler, architecte de la province du Languedoc, sur des dessins effectués par François II d'Orbay.
Cette porte d'apparat symbolise la puissance de la royauté pour accéder à la statue équestre dédiée à la gloire du roi Louis XIV. Elle s'inspire fortement de celle de Saint-Martin à Paris.
La construction de l'Arc de triomphe de Montpellier coûta à la ville 11 850 livres. Construit sur un des points les plus hauts de la ville à une altitude de 52 mètres, il donnait accès au Puy d'Arquinel, lieu « pierreux » appelé Peyrou. Avant sa construction, un pont-levis permettait de franchir un fossé qui délimitait les remparts de la « commune clôture ». Il y a aujourd'hui un pont de pierre de 28 mètres de large remplaçant cet ouvrage. Bien que plus petit que la porte Saint-Martin de Paris, il mesure tout de même 15 mètres de haut et 18 mètres de large. Son portique a une ouverture de 4,70 mètres et une hauteur de 7 mètres. Il a fallu pour sa construction l'extraction de plus de 120 m3 de pierres, pour la plupart venant des garrigues, notamment les carrières, des environs de Montpellier et de Pignan, Saint-Jean-de-Védas, Pondres (sur la commune de Villevieille) ou encore Saint-Geniès-des-Mourgues.
Statue équestre de Louis XIV : La perspective est marquée au centre de l'esplanade par la statue équestre du roi Louis XIV. Elle représente 152 années d'histoire sur la promenade entre la commande de la première statue le 31 octobre 1685 et l'inauguration de la seconde œuvre en toute discrétion, le 29 août 1838, au lendemain de la révolution des Trois Glorieuses. Sur la base des dessins créés par le Premier architecte du Roi Jules Hardouin-Mansart, la première statue est réalisée par les sculpteurs Pierre Mazeline et Simon Hurtrelle. La seconde, moins imposante et détaillée, est réalisée par Jean-Baptiste Joseph Debay et Auguste-Jean-Marie Carbonneaux. Il est représenté avec le bras tendu vers l'Espagne, évoquant son acceptation officielle du testament de Charles II d'Espagne et la fameuse phrase « Il n'y a plus de Pyrénées » qui lui a été attribuée à cette occasion. Toutefois, en observant l'orientation de la statue, on remarque qu'il a le bras tendu vers l'Italie.
Le Château d'eau : Le château d'eau (1768) est un hexagone percé d'arcades et dont trois faces sont cantonnées de colonnes d'ordre corinthien. Une voûte en ciment remplace la coupole en pierre qui couronnait autrefois la composition. Il constitue le point d'arrivée de l'aqueduc, construit par Henri Pitot (1695-1771), qui était destiné à alimenter Montpellier en eau depuis la source du Lez. Aujourd'hui, ce château d'eau dessert les nombreuses fontaines de la ville grâce aux eaux de la source Saint-Clément (Hérault, France).
L'Aqueduc Saint-Clément : Depuis le XIII° siècle, plusieurs projets sont élaborés afin d'acheminer de l'eau issue de sources extérieures à Montpellier vers la ville.
En 1751, la décision est prise, par le conseil de ville de Montpellier, de construire un aqueduc entre Saint-Clément-de-Rivière et la Promenade du Peyrou à Montpellier. Il est bâti entre 1753 et 1765 afin d'alimenter la ville de Montpellier en eau. C'est Henri Pitot, ingénieur en hydraulique français, qui est chargé de sa réalisation.
Pitot s'inspire de l'architecture du pont du Gard pour la structure des ponts-aqueducs : deux séries d'arches superposées, de grandes arches supportant de plus petites. La faible portée des petites arches réduit le risque de fissuration et d'infiltration. D'une longueur totale de 14 kilomètres, l'aqueduc capte les eaux de Saint-Clément-de-Rivière et les achemine jusqu'au château d'eau de la promenade du Peyrou, point le plus haut de la ville de Montpellier. Sur cette distance, plusieurs constructions monumentales sont érigées et en particulier l'ouvrage sur la Lironde, un affluent du Lez, inscrit à l'inventaire des monuments historiques, ainsi que l'ouvrage s'étirant sur plus de 800 mètres dans le quartier des Arceaux à Montpellier (la forme des arches de l'aqueduc ayant donné son nom à ce quartier). Le pont-aqueduc du quartier des Arceaux est composé de 53 grandes arches de 8 mètres d'ouverture et de 183 petites arches de 2,78 mètres d'ouverture, le tout sur une hauteur d'environ 28 mètres en son point le plus élevé.
Le Palais de Justice : Au Moyen Âge à l'emplacement de l'ancien palais de justice, se situe la forteresse des Guilhems, seigneurs de Montpellier. Guilhem Ier a reçu ce fief en 985 de Bernard II, conte de Melgueil. Sous la dominance des Guilhem, la justice était rendue pour les affaires civiles comme criminelles par un bailli. Ses décisions étaient examinées en appel devant la Cour du seigneur, sise dans l’ancien château fort puis, par la suite, devant la Cour de Bailli. En 1349 Montpellier passa sous la domination des rois de France qui se font représenter par les gouverneurs du Palais. En 1577, pendant les guerres de Religion, l’ancien château fort, devenu palais des Seigneurs de Montpellier, est démoli.
En 1629, la nouvelle Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier s'installe sur les ruines du château. En 1789, l’édifice en place est réparé puis restauré pour recevoir le Tribunal révolutionnaire, qui devient une Cour impériale en 1811 puis une Cour royale en 1814.
En 1839, le bâtiment souffre d’un état de délabrement avancé, conduisant le gouvernement de l’époque à entreprendre la construction d’un nouveau palais de justice. Le projet de Charles Abric, architecte du département de l’Hérault est retenu. La construction du palais de justice tel qu'on le connait aujourd'hui a eu lieu de 1846 à 1853.
Ancienne prison : Prison édifiée de 1836 à 1845 sous l'égide de Ch. Lucas, architecte et historien du système pénitentiaire. Elle constitue, avec le palais de justice, un ensemble architectural public majeur du XIX° siècle. Le site occupe, face au Peyrou, l'emplacement de l'ancien château seigneurial, puis palais des cours souveraines au XVII° siècle. L'inadaptation de ces locaux rend nécessaire, dès le début du XIX° siècle, l'édification d'un bâtiment indépendant pour les prisons. Le parti de construction est modifié en 1839, associant le système panoptique au modèle pennsylvanien, à la suite d'une mission aux Etats-Unis du conseiller Demetz et de l'architecte G. Abel Blouet. Le plan en croix fait diverger quatre ailes de cellules, reliées à un espace octogonal couvert d'une coupole abritant la plate-forme centrale, poste de surveillance et autel. A l'extérieur, les références stylistiques sont médiévales et militaires (plein cintre, bossages, meurtrières et échauguettes). Intérieurement, un grand soin est apporté à la mise en oeuvre des parties en pierre (pilastres, consoles).
Place des Martyrs-de-la-Résistance : C'est une petite place située dans le cœur historique de Montpellier.
Cette place possède en outre, un parking souterrain de plus de 2000 places permettant à ceux qui doivent aller en centre-ville d'éviter les embouteillages du boulevard du Jeu-de-Paume.
Sur cette place, se trouve une librairie Gibert Joseph, la plus vieille librairie généraliste de Montpellier encore en activité, le plus grand bureau de poste de la Ville et la préfecture où se sont rencontrés pour la première fois Pétain et le Général Franco, durant la Seconde Guerre mondiale. La préfecture était alors le lieu de réunion des dirigeants pétainistes, dans la ville de Montpellier, et le lieu de transit des résistants ou contestataires politiques avant que ces derniers ne soient mis en prison ou déportés. C'est pourquoi le nom de place des Martyrs-de-la-Résistance a été attribué en leur honneur après la victoire des alliés.
La PréfectureL'hôtel de préfecture de l'Hérault est installé dans l'ancien hôtel de Ganges. Hôtel de préfecture se trouve en plein centre historique de Montpellier, entre la place des Martyrs-de-la-Résistance (au sud), la rue Cambacérès (à l'ouest), la rue Bonnier-d'Alco (au nord) et la place du Marché-aux-Fleurs (à l'est). Cet édifice est attribué à d'Aviler.
Cet hôtel particulier a été construit en 1696 par le cardinal de Bonzi, archevêque de Narbonne, pour la comtesse de Ganges.
Cet édifice remplaçait un temple protestant que Louis XIV fit raser après la révocation de l'édit de Nantes (1685), et lequel avait été édifié à l'emplacement d'un édifice où siégea jusqu'en 1551 la cour du Bayle, représentant du seigneur de Montpellier.
L'intendance du Languedoc s'y installa en 1717, suivie puis les services administratifs de la ville.
Sur la place, la façade présente une ordonnance de pilastres, avec avant-corps. Sur cour, les façades sont percées de fenêtres simples et, sur le côté face à l'entrée, se répète l'ordonnance de pilastres de même composition que sur rue.
Place du Marché-aux-Fleurs : La place est délimitée, à l'ouest par la Préfecture de l'Hérault, au sud par la Poste, à l'est par la rue Rosset, au nord par la rue Bonnier d'Alco. Entièrement piétonne à l'exception de la voie de sortie du parking souterrain, elle couvre une superficie d'environ 2 500 m2. Une fontaine du sculpteur espagnol Manuel Clemente Ochoa a été installée au centre de la place en 1985.
Avant d'être une place publique, ce lieu abritait l'ancien couvent des Capucins, détruit pendant la Révolution. L'espace dégagé prit le nom de place des Capucins. Sous la Restauration, la place du Marché-aux-Fleurs a porté le nom de place Louis XVI.
De 1883 à 1898, la place était occupée par une halle métallique, qui fut détruite par un incendie. Un marché de fleurs et de primeurs s'y tenait au début du XX° siècle.
La place de la Canourgue : est la plus vieille place de Montpellier. Elle prend forme entre le 30 novembre 1601 et l'année 1629, après l'abandon du chantier d'une nouvelle cathédrale, sur les ruines d'une ancienne église. Elle est située dans l’Écusson, le centre historique de la ville. De forme rectangulaire, elle est délimitée par la rue Saint-Pierre au nord-est, la rue de l'Hôtel-de-Ville à l'est, la rue du Palais-des-Guilhem au sud-ouest et la rue Sainte-Croix à l'ouest.
A l'ombre des micocouliers, des terrasses et des bancs vous attendent pour une douce halte en plein centre de Montpellier. La place est entourée d'hôtels particuliers du XVII° siècle : l'hôtel Richer de Belleval, l'hôtel de Cambacérès et l'hôtel du Sarret. Tout au bout du jardin au allées rectilignes trône la Fontaine des Licornes et vous avez une vue imprenable sur la cathédrale Saint-Pierre.
Hôtel de Cambacérès-Murles : Hôtel attribué à Jean Giral, construit en 1707. La façade sur la rue Sainte-Croix ne fut édifiée qu'en 1723 tandis que celle sur la rue Coste-Frège daterait de 1730. La façade rue Sainte-Croix est composée d'un soubassement à refends englobant le rez-de-chaussée et, dans certaines parties, l'entresol. Deux étages très hauts sous plafonds sont couronnés par une corniche surmontée d'une balustrade masquant la toiture. Cet édifice a été conçu dans la tradition des ensembles de la seconde moitié du XVII° siècle. La porte d'entrée désaxée conduit à la cour sur laquelle ouvre l'escalier en loggia qui occupe une surface plus grande que la cour elle-même. Cette disposition est fréquente à Montpellier. Le mur du fond de la cour est construit en plan courbe. Cette disposition a contraint le constructeur à user d'un artifice au premier étage. En effet, les deux fenêtres de gauche éclairent une seule pièce dont les murs sont droits.
Ancien hôtel de Belleval : Dit aussi Richer de Belleval ou Boulhaco, ou ancien hôtel de ville. Au XV° siècle, la Petite Canourgue comprenait un verger et deux maisons : la Canourgue, ou presbytère, et le tinal ou cellier du bénéfice. Au XVII° siècle (1669-1682), le propriétaire relia les deux maisons en un seul grand bâtiment. L'ensemble correspond à la partie de la mairie située en façade sur la place. Cette façade s'ouvre par un portail encadré de pilastres nus portant des chapiteaux moulurés, frise et entablement. L'imposte dormante est séparée en deux par un pilastre vertical cannelé, est ornée de deux tableaux octogonaux, et repose sur un gros boudin sculpté. Sept des fenêtres du premier étage sont des portes-fenêtres reliées par un grand balcon qui s'appuie sur des consoles sculptées d'acanthes. Vers sa partie centrale, ce balcon présente un encorbellement plus prononcé, massivement encastré, et supporté par deux termes vêtus de linges noués et pendant en plis spiralés. Toutes les baies du premier étage sont abritées sous un entablement droit, avec modillons. La corniche supérieure est décorée de masques et de têtes de lions.
Fontaine des Licornes : Cette fontaine monumentale a été élevée en l'honneur du marquis de Castries, vainqueur de Clostercamp, bataille durant laquelle il défit le prince de Brunswick en 1760. Le monument érigé en son honneur fut dessiné par l'architecte de la ville Jacques Donnat en 1773. La sculpture fut confiée à Etienne Dantoine. La fontaine fut d'abord mise sur la place des Etats de Languedoc (actuelle Jean Jaurès) où se trouvait alors l'hôtel de ville. En 1863, elle fut transportée sur la place de la Canourgue, siège de l'ancien hôtel de ville. La fontaine fut inaugurée le 21 mai 1776. Ces grandes faces portent deux masques en bas-relief, têtes humaines chevelues et barbues, la bouche ouverte pour l'écoulement des eaux. Au-dessus est appliqué le grand bas-relief qui figure l'épisode de Clostercamp. Entre ces deux parties du socle, une plaque de marbre porte l'inscription "bataille de Clostercamp". Le groupe de marbre est formé de deux licornes. L'une couvre de ses quatre membres toute l'étendue du socle, les pattes de devant écartées, la tête basse. L'autre, au contraire, se dresse des pattes de devant sur sa congénère, le cou levé. Un enfant joufflu portant une vasque en coquille plate, s'appuie dessus de la jambe droite, la jambe gauche s'élançant vers la première monture. A la base, le soubassement est épaulé par de fortes consoles en ailerons. La vasque, rectangulaire, ne s'étend qu'au-devant de la grande face méridionale.
Ancien Hôtel de Sarret : Dit de la Coquille. En 1636, la reconstruction de l'ancien hôtel de Genebrières est réalisée avec, à la base, l'exécution d'une "coquille". La façade est modifiée à la fin du XVII° siècle, sur les plans de d'Aviler. En 1783, l'édifice est surélevé d'un étage et la façade à nouveau refaite. L'hôtel occupe la plus grande partie de l'îlot compris entre les rues du Palais, de la Coquille, Astruc et Foch. La coquille dégage largement l'angle des rues du Palais et de la Coquille. Elle se compose de très longs voussoirs qui rayonnent à partir d'un bossage qui fut peut-être sculpté d'une coquille. Les naissances de cette trompe sont marquées par un bandeau. Les arcs de tête sont renforcés par une chaîne. L'avant-corps fait très peu saillie. Il est surtout marqué par les refends qui ornent les piédroits et les ébrasements des deux portes en arc. Les clés de ces arcs supportent l'entablement à larmier qui repose d'autre part sur les quatre consoles décorées de feuilles d'acanthe, portées par des pilastres. Les chaînes d'angle présentent des bossages alternés, cernés de larges rainures.
Sur cette place, se trouve une librairie Gibert Joseph, la plus vieille librairie généraliste de Montpellier encore en activité, le plus grand bureau de poste de la Ville et la préfecture où se sont rencontrés pour la première fois Pétain et le Général Franco, durant la Seconde Guerre mondiale. La préfecture était alors le lieu de réunion des dirigeants pétainistes, dans la ville de Montpellier, et le lieu de transit des résistants ou contestataires politiques avant que ces derniers ne soient mis en prison ou déportés. C'est pourquoi le nom de place des Martyrs-de-la-Résistance a été attribué en leur honneur après la victoire des alliés.
La PréfectureL'hôtel de préfecture de l'Hérault est installé dans l'ancien hôtel de Ganges. Hôtel de préfecture se trouve en plein centre historique de Montpellier, entre la place des Martyrs-de-la-Résistance (au sud), la rue Cambacérès (à l'ouest), la rue Bonnier-d'Alco (au nord) et la place du Marché-aux-Fleurs (à l'est). Cet édifice est attribué à d'Aviler.
Cet hôtel particulier a été construit en 1696 par le cardinal de Bonzi, archevêque de Narbonne, pour la comtesse de Ganges.
Cet édifice remplaçait un temple protestant que Louis XIV fit raser après la révocation de l'édit de Nantes (1685), et lequel avait été édifié à l'emplacement d'un édifice où siégea jusqu'en 1551 la cour du Bayle, représentant du seigneur de Montpellier.
L'intendance du Languedoc s'y installa en 1717, suivie puis les services administratifs de la ville.
Sur la place, la façade présente une ordonnance de pilastres, avec avant-corps. Sur cour, les façades sont percées de fenêtres simples et, sur le côté face à l'entrée, se répète l'ordonnance de pilastres de même composition que sur rue.
Place du Marché-aux-Fleurs : La place est délimitée, à l'ouest par la Préfecture de l'Hérault, au sud par la Poste, à l'est par la rue Rosset, au nord par la rue Bonnier d'Alco. Entièrement piétonne à l'exception de la voie de sortie du parking souterrain, elle couvre une superficie d'environ 2 500 m2. Une fontaine du sculpteur espagnol Manuel Clemente Ochoa a été installée au centre de la place en 1985.
Avant d'être une place publique, ce lieu abritait l'ancien couvent des Capucins, détruit pendant la Révolution. L'espace dégagé prit le nom de place des Capucins. Sous la Restauration, la place du Marché-aux-Fleurs a porté le nom de place Louis XVI.
De 1883 à 1898, la place était occupée par une halle métallique, qui fut détruite par un incendie. Un marché de fleurs et de primeurs s'y tenait au début du XX° siècle.
La place de la Canourgue : est la plus vieille place de Montpellier. Elle prend forme entre le 30 novembre 1601 et l'année 1629, après l'abandon du chantier d'une nouvelle cathédrale, sur les ruines d'une ancienne église. Elle est située dans l’Écusson, le centre historique de la ville. De forme rectangulaire, elle est délimitée par la rue Saint-Pierre au nord-est, la rue de l'Hôtel-de-Ville à l'est, la rue du Palais-des-Guilhem au sud-ouest et la rue Sainte-Croix à l'ouest.
A l'ombre des micocouliers, des terrasses et des bancs vous attendent pour une douce halte en plein centre de Montpellier. La place est entourée d'hôtels particuliers du XVII° siècle : l'hôtel Richer de Belleval, l'hôtel de Cambacérès et l'hôtel du Sarret. Tout au bout du jardin au allées rectilignes trône la Fontaine des Licornes et vous avez une vue imprenable sur la cathédrale Saint-Pierre.
Hôtel de Cambacérès-Murles : Hôtel attribué à Jean Giral, construit en 1707. La façade sur la rue Sainte-Croix ne fut édifiée qu'en 1723 tandis que celle sur la rue Coste-Frège daterait de 1730. La façade rue Sainte-Croix est composée d'un soubassement à refends englobant le rez-de-chaussée et, dans certaines parties, l'entresol. Deux étages très hauts sous plafonds sont couronnés par une corniche surmontée d'une balustrade masquant la toiture. Cet édifice a été conçu dans la tradition des ensembles de la seconde moitié du XVII° siècle. La porte d'entrée désaxée conduit à la cour sur laquelle ouvre l'escalier en loggia qui occupe une surface plus grande que la cour elle-même. Cette disposition est fréquente à Montpellier. Le mur du fond de la cour est construit en plan courbe. Cette disposition a contraint le constructeur à user d'un artifice au premier étage. En effet, les deux fenêtres de gauche éclairent une seule pièce dont les murs sont droits.
Ancien hôtel de Belleval : Dit aussi Richer de Belleval ou Boulhaco, ou ancien hôtel de ville. Au XV° siècle, la Petite Canourgue comprenait un verger et deux maisons : la Canourgue, ou presbytère, et le tinal ou cellier du bénéfice. Au XVII° siècle (1669-1682), le propriétaire relia les deux maisons en un seul grand bâtiment. L'ensemble correspond à la partie de la mairie située en façade sur la place. Cette façade s'ouvre par un portail encadré de pilastres nus portant des chapiteaux moulurés, frise et entablement. L'imposte dormante est séparée en deux par un pilastre vertical cannelé, est ornée de deux tableaux octogonaux, et repose sur un gros boudin sculpté. Sept des fenêtres du premier étage sont des portes-fenêtres reliées par un grand balcon qui s'appuie sur des consoles sculptées d'acanthes. Vers sa partie centrale, ce balcon présente un encorbellement plus prononcé, massivement encastré, et supporté par deux termes vêtus de linges noués et pendant en plis spiralés. Toutes les baies du premier étage sont abritées sous un entablement droit, avec modillons. La corniche supérieure est décorée de masques et de têtes de lions.
Fontaine des Licornes : Cette fontaine monumentale a été élevée en l'honneur du marquis de Castries, vainqueur de Clostercamp, bataille durant laquelle il défit le prince de Brunswick en 1760. Le monument érigé en son honneur fut dessiné par l'architecte de la ville Jacques Donnat en 1773. La sculpture fut confiée à Etienne Dantoine. La fontaine fut d'abord mise sur la place des Etats de Languedoc (actuelle Jean Jaurès) où se trouvait alors l'hôtel de ville. En 1863, elle fut transportée sur la place de la Canourgue, siège de l'ancien hôtel de ville. La fontaine fut inaugurée le 21 mai 1776. Ces grandes faces portent deux masques en bas-relief, têtes humaines chevelues et barbues, la bouche ouverte pour l'écoulement des eaux. Au-dessus est appliqué le grand bas-relief qui figure l'épisode de Clostercamp. Entre ces deux parties du socle, une plaque de marbre porte l'inscription "bataille de Clostercamp". Le groupe de marbre est formé de deux licornes. L'une couvre de ses quatre membres toute l'étendue du socle, les pattes de devant écartées, la tête basse. L'autre, au contraire, se dresse des pattes de devant sur sa congénère, le cou levé. Un enfant joufflu portant une vasque en coquille plate, s'appuie dessus de la jambe droite, la jambe gauche s'élançant vers la première monture. A la base, le soubassement est épaulé par de fortes consoles en ailerons. La vasque, rectangulaire, ne s'étend qu'au-devant de la grande face méridionale.
Ancien Hôtel de Sarret : Dit de la Coquille. En 1636, la reconstruction de l'ancien hôtel de Genebrières est réalisée avec, à la base, l'exécution d'une "coquille". La façade est modifiée à la fin du XVII° siècle, sur les plans de d'Aviler. En 1783, l'édifice est surélevé d'un étage et la façade à nouveau refaite. L'hôtel occupe la plus grande partie de l'îlot compris entre les rues du Palais, de la Coquille, Astruc et Foch. La coquille dégage largement l'angle des rues du Palais et de la Coquille. Elle se compose de très longs voussoirs qui rayonnent à partir d'un bossage qui fut peut-être sculpté d'une coquille. Les naissances de cette trompe sont marquées par un bandeau. Les arcs de tête sont renforcés par une chaîne. L'avant-corps fait très peu saillie. Il est surtout marqué par les refends qui ornent les piédroits et les ébrasements des deux portes en arc. Les clés de ces arcs supportent l'entablement à larmier qui repose d'autre part sur les quatre consoles décorées de feuilles d'acanthe, portées par des pilastres. Les chaînes d'angle présentent des bossages alternés, cernés de larges rainures.
Cathédrale Saint-Pierre : c'est la cathédrale catholique de Montpellier.
Située dans l'écusson, c'est le monument de style gothique le plus important de la ville de Montpellier et la plus grande église de l'ex-région Languedoc-Roussillon.
La cathédrale Saint-Pierre était à l'origine la chapelle du Monastère-Collège Saint-Benoît Saint-Germain, fondée en 1364, par le pape Urbain V. Cette église fut érigée en cathédrale en 1536, lorsque le siège épiscopal fut transféré de Maguelone à Montpellier.
Quatre tours s'élèvent aux angles de la nef, dont l'une fut abattue lors des mouvements iconoclastes protestants de 1567. L'édifice est muni de défenses importantes, ce qui en fait une forteresse. À la fin du XVI° siècle, on la surnomme d'ailleurs le « fort Saint-Pierre ». L'une des façades était couronnée par des mâchicoulis surmontés de créneaux, derrière lesquels devait courir un chemin de ronde dans l'épaisseur du mur. L'entrée est précédée d'un porche massif, composé de deux piliers cylindriques et d'une voûte reliant les piliers à la façade de l'église. Ce sont pratiquement les seuls éléments de l'architecture médiévale de la cathédrale que l'on peut encore observer aujourd'hui. L'église était composée d'un vaisseau unique, de cinq travées délimitant les chapelles latérales au nombre de quatorze.
Durant les guerres de religion, la cathédrale a été la cible des attaques protestantes. Le 20 octobre 1561, après un siège durant la nuit, la foule pénètre par une brèche dans la cathédrale où s'étaient réfugiés quelques dignitaires catholiques accompagnés d'une troupe de soldats. L'étendue du massacre varie entre huit et cinquante morts selon les chroniqueurs, voire huit cents morts. Quoi qu'il en soit, le meurtre précéda le pillage et la ruine. En six ou sept heures, l'église fut complètement dépouillée. Cependant, les consuls de la ville (tous protestants) réussirent à préserver le trésor en établissant un inventaire. Le pillage de la cathédrale fut suivi du pillage des couvents et des monastères de la ville. En 1562, la cathédrale perdit ses cloches et ses grilles de fer qui furent fondues pour faire des munitions face au siège de la ville par les catholiques. En 1567, la cathédrale subit les assauts des protestants qui, cette fois, s'attaquèrent au monument. Une tour s'effondra entraînant avec elle l'ensemble de l'édifice. Les chanoines de la cathédrale se réfugièrent à Villeneuve-les-Maguelone et à Frontignan où ils restèrent jusqu'à la fin du siège de Louis XIII en 1622. En 1629, le cardinal de Richelieu confie la restauration à l’entrepreneur Pierre Froment et au maître maçon Bertrand Delane. La voûte, le pavement de la nef et la façade furent refaits. Après avoir été réaménagée selon un projet de Jean-Antoine Giral au XVIII° siècle, Saint-Pierre fut transformée en un édifice plus ambitieux.
Les travaux dirigés par Henri Antoine Revoil de 1855 à 1875 aboutissent à une reconstruction de la tour-clocher et à l’ajout de chapelles rayonnantes au sein du chœur qui n'est cependant pas doté du déambulatoire initialement prévu. La toiture du chœur fut ornée de tuiles vernissées « à la mode bourguignonne ». Auguste Baussan refait le décor sculpté de la tour et du tympan dans le goût du XIII° siècle ; les verrières du transept et du chœur, exécutées par Édouard Didron et Paul Nicod, sont posées entre 1870 et 1872. Dans le bras droit, un tableau de Sébastien Bourdon représente La chute de Simon le Magicien (1657), épisode apocryphe de la vie de saint Pierre.
La longueur de la cathédrale est de 95 mètres à l'intérieur et de 102,50 mètres à l'extérieur. Elle atteint 113 mètres si on ajoute le porche. La nef a une hauteur de 28,50 mètres, tandis que le transept et le chœur culminent à 27,50 mètres. La largeur totale de la nef et de ses bas côtés est de 26,7 mètres. À l’extérieur, les deux piliers (4,55 mètres de diamètre) et le baldaquin devant le grand portail sont d'origine (XIV° siècle) et sont purement décoratifs.
Faculté de médecine : Ancien couvent Saint-Benoît, ancien évêché et faculté de médecine avec le musée d'anatomie. Dès 980, Montpellier est un lieu de rencontres et d'échanges entre les cultures chrétienne, juive et musulmane. La vocation universitaire de la ville s'affirme d'abord dans le domaine médical. En 1180, le seigneur de Montpellier, Guilhem VIII, accorde le droit d'exercer et d'enseigner la médecine. En 1220, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, organise et garantit l'enseignement, ce qui fait de Montpellier la plus ancienne école de médecine en exercice. Les statuts resteront pour l'essentiel en vigueur jusqu'à la Révolution. Au XIV° siècle, Montpellier passe dans le giron de la couronne. En 1492-1498, création au sein de l'université de médecine de quatre chaires royales. Les simples docteurs vont voir leur rôle d'enseignant progressivement rogné pour disparaître au début du XVIII° siècle. La Renaissance se caractérise par une rénovation de l'enseignement. Après les guerres de Religion, l'activité universitaire montpelliéraine devient de plus en plus médicale. A la Révolution, les universités sont abolies jusqu'à ce que la Convention fonde en 1794 trois écoles de Santé, à Paris, Strasbourg et Montpellier. Jusqu'alors logée rue du Bout du Monde, la Médecine se voit attribuer les locaux de l'ancien évêché. Elle devient Faculté de médecine lors de la création de l'université impériale en 1808. Le bâtiment est le seul vestige de l'architecture religieuse médiévale à Montpellier, témoin important de l'architecture et du décor porté des XVII° et XVIII° siècles, dernière manifestation du néo-classicisme montpelliérain pour l'amphithéâtre et le conservatoire d'anatomie ; porte de 1738.
Hôtel de Fesquet : Face à la cathédrale, qui n'était encore que l'église du monastère Saint-Germain, s'élevèrent en 1368 les bâtiments du collège Saint-Ruf. Les bâtiments furent ruinés lors des troubles de 1560 et l'édifice fut rasé en 1612. Les matériaux servirent à l'édification de la citadelle. Les chanoines de Saint-Ruf revinrent s'installer à Montpellier en 1627 et travaillèrent jusqu'en 1645 à la réédification de leur couvent. Dès cette époque, l'immeuble se composait de deux corps de logis auxquels s'ajoutait une chapelle à l'est. En raison de la décadence de l'ordre, les bâtiments étaient devenus trop vastes et d'un entretien trop onéreux. Une partie fut louée en 1728 à l'Intendance. L'ordre fut supprimé en 1771 et ses biens dévolus au séminaire en 1777. Ces biens furent vendus à la Révolution, après avoir servi de prison. La division de l'édifice en deux hôtels intervint par la suite.
La cathédrale Saint-Pierre était à l'origine la chapelle du Monastère-Collège Saint-Benoît Saint-Germain, fondée en 1364, par le pape Urbain V. Cette église fut érigée en cathédrale en 1536, lorsque le siège épiscopal fut transféré de Maguelone à Montpellier.
Quatre tours s'élèvent aux angles de la nef, dont l'une fut abattue lors des mouvements iconoclastes protestants de 1567. L'édifice est muni de défenses importantes, ce qui en fait une forteresse. À la fin du XVI° siècle, on la surnomme d'ailleurs le « fort Saint-Pierre ». L'une des façades était couronnée par des mâchicoulis surmontés de créneaux, derrière lesquels devait courir un chemin de ronde dans l'épaisseur du mur. L'entrée est précédée d'un porche massif, composé de deux piliers cylindriques et d'une voûte reliant les piliers à la façade de l'église. Ce sont pratiquement les seuls éléments de l'architecture médiévale de la cathédrale que l'on peut encore observer aujourd'hui. L'église était composée d'un vaisseau unique, de cinq travées délimitant les chapelles latérales au nombre de quatorze.
Durant les guerres de religion, la cathédrale a été la cible des attaques protestantes. Le 20 octobre 1561, après un siège durant la nuit, la foule pénètre par une brèche dans la cathédrale où s'étaient réfugiés quelques dignitaires catholiques accompagnés d'une troupe de soldats. L'étendue du massacre varie entre huit et cinquante morts selon les chroniqueurs, voire huit cents morts. Quoi qu'il en soit, le meurtre précéda le pillage et la ruine. En six ou sept heures, l'église fut complètement dépouillée. Cependant, les consuls de la ville (tous protestants) réussirent à préserver le trésor en établissant un inventaire. Le pillage de la cathédrale fut suivi du pillage des couvents et des monastères de la ville. En 1562, la cathédrale perdit ses cloches et ses grilles de fer qui furent fondues pour faire des munitions face au siège de la ville par les catholiques. En 1567, la cathédrale subit les assauts des protestants qui, cette fois, s'attaquèrent au monument. Une tour s'effondra entraînant avec elle l'ensemble de l'édifice. Les chanoines de la cathédrale se réfugièrent à Villeneuve-les-Maguelone et à Frontignan où ils restèrent jusqu'à la fin du siège de Louis XIII en 1622. En 1629, le cardinal de Richelieu confie la restauration à l’entrepreneur Pierre Froment et au maître maçon Bertrand Delane. La voûte, le pavement de la nef et la façade furent refaits. Après avoir été réaménagée selon un projet de Jean-Antoine Giral au XVIII° siècle, Saint-Pierre fut transformée en un édifice plus ambitieux.
Les travaux dirigés par Henri Antoine Revoil de 1855 à 1875 aboutissent à une reconstruction de la tour-clocher et à l’ajout de chapelles rayonnantes au sein du chœur qui n'est cependant pas doté du déambulatoire initialement prévu. La toiture du chœur fut ornée de tuiles vernissées « à la mode bourguignonne ». Auguste Baussan refait le décor sculpté de la tour et du tympan dans le goût du XIII° siècle ; les verrières du transept et du chœur, exécutées par Édouard Didron et Paul Nicod, sont posées entre 1870 et 1872. Dans le bras droit, un tableau de Sébastien Bourdon représente La chute de Simon le Magicien (1657), épisode apocryphe de la vie de saint Pierre.
La longueur de la cathédrale est de 95 mètres à l'intérieur et de 102,50 mètres à l'extérieur. Elle atteint 113 mètres si on ajoute le porche. La nef a une hauteur de 28,50 mètres, tandis que le transept et le chœur culminent à 27,50 mètres. La largeur totale de la nef et de ses bas côtés est de 26,7 mètres. À l’extérieur, les deux piliers (4,55 mètres de diamètre) et le baldaquin devant le grand portail sont d'origine (XIV° siècle) et sont purement décoratifs.
Faculté de médecine : Ancien couvent Saint-Benoît, ancien évêché et faculté de médecine avec le musée d'anatomie. Dès 980, Montpellier est un lieu de rencontres et d'échanges entre les cultures chrétienne, juive et musulmane. La vocation universitaire de la ville s'affirme d'abord dans le domaine médical. En 1180, le seigneur de Montpellier, Guilhem VIII, accorde le droit d'exercer et d'enseigner la médecine. En 1220, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, organise et garantit l'enseignement, ce qui fait de Montpellier la plus ancienne école de médecine en exercice. Les statuts resteront pour l'essentiel en vigueur jusqu'à la Révolution. Au XIV° siècle, Montpellier passe dans le giron de la couronne. En 1492-1498, création au sein de l'université de médecine de quatre chaires royales. Les simples docteurs vont voir leur rôle d'enseignant progressivement rogné pour disparaître au début du XVIII° siècle. La Renaissance se caractérise par une rénovation de l'enseignement. Après les guerres de Religion, l'activité universitaire montpelliéraine devient de plus en plus médicale. A la Révolution, les universités sont abolies jusqu'à ce que la Convention fonde en 1794 trois écoles de Santé, à Paris, Strasbourg et Montpellier. Jusqu'alors logée rue du Bout du Monde, la Médecine se voit attribuer les locaux de l'ancien évêché. Elle devient Faculté de médecine lors de la création de l'université impériale en 1808. Le bâtiment est le seul vestige de l'architecture religieuse médiévale à Montpellier, témoin important de l'architecture et du décor porté des XVII° et XVIII° siècles, dernière manifestation du néo-classicisme montpelliérain pour l'amphithéâtre et le conservatoire d'anatomie ; porte de 1738.
Hôtel de Fesquet : Face à la cathédrale, qui n'était encore que l'église du monastère Saint-Germain, s'élevèrent en 1368 les bâtiments du collège Saint-Ruf. Les bâtiments furent ruinés lors des troubles de 1560 et l'édifice fut rasé en 1612. Les matériaux servirent à l'édification de la citadelle. Les chanoines de Saint-Ruf revinrent s'installer à Montpellier en 1627 et travaillèrent jusqu'en 1645 à la réédification de leur couvent. Dès cette époque, l'immeuble se composait de deux corps de logis auxquels s'ajoutait une chapelle à l'est. En raison de la décadence de l'ordre, les bâtiments étaient devenus trop vastes et d'un entretien trop onéreux. Une partie fut louée en 1728 à l'Intendance. L'ordre fut supprimé en 1771 et ses biens dévolus au séminaire en 1777. Ces biens furent vendus à la Révolution, après avoir servi de prison. La division de l'édifice en deux hôtels intervint par la suite.
Jardin des plantes : C'est un jardin botanique universitaire fondé en 1593 et qui fait partie intégrante du patrimoine de la faculté de Médecine de Montpellier et de l'université de Montpellier.
C'est le plus ancien jardin botanique de France devant celui de Strasbourg fondé en 1619, celui de Paris créé en 1635 et celui de Caen en 1736.
Ce jardin a une triple vocation : botanique, historique et universitaire.
Lors de sa fondation en 1593 par Pierre Richer de Belleval, le jardin des plantes de Montpellier était destiné à la culture des « simples », mais le projet de Richer dépassa rapidement les seules plantes médicinales qui servaient à l’enseignement des futurs médecins et apothicaires pour devenir un véritable outil d’étude botanique, inédit à l’époque.
Sa valeur pédagogique étant reconnue, il est fréquenté par nombre de botanistes, médecins et pharmaciens, écoliers et étudiants mais aussi, par des amateurs de la flore, des touristes et de nombreux amoureux de la nature et des plantes. Le Jardin des plantes, qui s'étend sur 4,6 hectares, est propriété de l’État, affecté à l’université de Montpellier et géré par la faculté de Médecine de Montpellier.
C'est l'un des plus beaux éléments du patrimoine paysager de Montpellier et il a été classé Site Protégé en 1984 et classé monument historique en 1992.
En 1851, le botaniste Charles Frédéric Martins est nommé directeur du jardin des plantes de Montpellier, charge qu'il conservera jusqu'en 1879. En 1860, il fit construire une grande serre, dans le jardin botanique de Montpellier, qui porte aujourd'hui son nom, la serre Martins.
Le musée d'Anatomie : Le musée d'Anatomie est située au premier étage du bâtiment historique de la Faculté de Médecine et abrite plus de 13 000 pièces. Ce musée, initialement dénommé conservatoire d’anatomie, est créé parallèlement à l’ouverture de l’École de Santé à Montpellier en 1795, et s’enrichit grâce à ses étudiants. En outre, de célèbres médecins et chirurgiens offrent des pièces provenant de cas pathologiques observés en milieu hospitalier.
En 1851, l’accroissement des collections nécessite la construction d’un nouveau local. Le conservatoire d’anatomie s’installe alors dans une galerie édifiée par l’architecte Pierre-Charles Abric (1800-1871), construite le long du boulevard Henri-IV.
Après une phase de restauration de 2004 à 2007, le musée est ponctuellement ouvert au public. Les visites sont dirigées par l'office du tourisme de Montpellier. Aujourd'hui, la majeure partie de ses collections est classée au titre des monuments historiques.
Le musée Atger : Abritée dans les anciens salons d'apparat de l'évêché, au premier étage de la Faculté de Médecine de Montpellier, la collection Atger constitue un ensemble de haut intérêt artistique : on a pu dire, eu égard à leur valeur, que les dessins du Musée formaient la deuxième collection française après celle du Louvre, avec plus de 1 000 dessins et quelque 5 000 estampes. Le musée Atger est le plus ancien musée de Montpellier.
Le musée est composé d'une très riche collection de dessins des écoles flamande, italienne, hollandaise, allemande et française de la Renaissance au XIX° siècle, patiemment rassemblée par l'amateur d'art averti Xavier Atger (1758-1833) qui l'a léguée au siècle dernier à la bibliothèque de la Faculté de Médecine, par livraisons successives entre 1813 et 1832 des œuvres d’art qu'il avait collectionnées avec passion sa vie durant.
Depuis 1990, le musée Atger présente au public, dans deux salles réservées à cet effet, près de 500 dessins exposés en permanence. Tous les genres y sont représentés : motifs décoratifs, scènes historiques ou mythologiques, paysages (flamands et italiens en particulier) mais encore portraits, caricatures, physionomies humaines et animales… Les signatures les plus illustres y sont présentes, de Charles Natoire à Rubens ou Giambattista Tiepolo, Bourdon, Jean-François de Troy, Jean-Honoré Fragonard, Hyacinthe Rigaud, Joseph-Marie Vien, Vigée-Lebrun, Paul Véronèse, Tintoret, Titien, Le Dominiquin, Le Guerchin, Valerio Castello, ou encore Jacob Jordaens et Antoine van Dyck … La collection offre également un large panorama des techniques du dessin : pierre noire, lavis, sanguine ou aquarelle.
L’entrée est gratuite.
Musée de la Pharmacie Albert Ciurana : Le Musée existe depuis 1972 dans les locaux de la Faculté de Pharmacie. Il fut créé par un pharmacien de Montpellier dont il porte le nom : Albert Ciurana, et occupe la salle « Étienne Canals », du nom d'un ancien doyen. C'est le seul musée de pharmacie en France de cette importance situé sur un site universitaire, assurant la sauvegarde du patrimoine pharmaceutique et la mémoire de sa profession.
Riche de quelques milliers d’objets, le musée de la pharmacie invite à découvrir diverses facettes de la profession de pharmacien. Tous les objets, livres, meubles, bustes, peintures à l’huile, machines qui intéressent l’art pharmaceutique, proviennent de dons. Ce musée est plus particulièrement dédié au pharmacien d’officine avec notamment la reconstitution d'une officine de 1925 ainsi qu'une dizaine d’objets sélectionnés dans ce décor de style art nouveau révélant les pratiques pharmaceutiques du début du siècle. Il permet aussi aux étudiants en pharmacie de se familiariser avec le patrimoine de leur future profession.
Le musée se visite les mardis et vendredis de 10 h à 12 h, l’entrée est gratuite.
Le Droguier : En 1588, un apothicaire montpelliérain, Bernadin II Duranc, a l’idée de créer un droguier à Montpellier, en décidant de constituer dans sa boutique un échantillonnage de ses préparations. L’idée est reprise en 1633 par l’Université qui crée officiellement son propre droguier à la Faculté de Médecine de Montpellier. Le Droguier de Pharmacie se développe dès le début du XIX° siècle, avec la création de l’école de Pharmacie de Montpellier en 1803. Celui-ci va s’enrichir au fil des ans de nombreux échantillons provenant du monde entier. Essentiellement constitué de drogues végétales, il doit ses attributs aux professeurs de « Matière médicale et Pharmacognosie » qui se sont succédé à cette chaire.
Aujourd’hui deuxième droguier de France après celui de Paris, cette collection unique regroupe environ 15 000 drogues sur une surface de 250 m2. Les échantillons sont exposés dans des pots en verre de taille et de forme adaptées. Ces pots sont visibles sur toutes leurs faces grâce à des vitrines panoramiques. Ont été également préservés dans ces lieux différents herbiers, ainsi que des planches pédagogiques dessinées par les professeurs.
Le droguier est situé sur le site de la Faculté de Pharmacie. Il peut se visiter gratuitement sur demande auprès du laboratoire de pharmacognosie.
Institut de Botanique : Dans le cadre de l'extension vers le nord du jardin des plantes, dès 1817 la maison Itier, ancienne maison « aux champs » du XVIII° siècle dont subsiste un buffet d'eau de rocailles, est acquise par la ville de Montpellier pour en faire don au jardin des plantes et dévolue à la botanique. Une dépendance sert de logement au directeur. Une seule entité réunit alors les trois instituts de recherche sur la botanique des facultés de médecine, pharmacie et sciences sous sa direction de Charles Marie Flahault (1852-1935), botaniste, pionnier dans les domaines de la phytogéographie et de la phytosociologie, qui les installent en 1890 dans trois immeubles mitoyens. Il regroupe locaux scientifiques, laboratoires, ateliers, mais aussi l'une des plus grandes collections d'herbiers du monde, deuxième de France après celui du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, constituée à partir des collections des médecins Chirac et Chicoyneau à la fin du XVII° siècle. C'est le creuset d'une des plus florissantes écoles de botanique et de phytosociologie du monde.
Ce vieil institut devenu vétuste est démoli en partie après la seconde guerre mondiale. Sous l'impullsion de Louis Emberger (1897-1969), botaniste et gendre de Flahault, la construction d'un nouveau bâtiment, confiée à l'architecte de l'université Jean de Richemond et à son collaborateur immédiat M. Sauret en 1948, commence surtout à partir de 1952. La majeure partie date de 1956 et le bâtiment est inauguré en 1959. Les collections de l'herbier sont alors installées dans un bâtiment accolé perpendiculairement au bâtiment principal, conçu spécialement à cet effet, et accueillant aussi des laboratoires de recherche dans le domaine de l'écologie et de la parasitologie. Le portique monumental sur la rue Auguste-Broussonnet ouvre sur un vaste hall permettant l'accès, en face, au jardin des Plantes où un autre portique monumental lui répond ; un grand escalier double donne à l'étage sur un vaste palier et la salle des actes ; un atrium orné d'un bassin se loge dans la partie ouest ; trois amphithéâtres sont aménagés pour l'enseignement.
Lors de sa fondation en 1593 par Pierre Richer de Belleval, le jardin des plantes de Montpellier était destiné à la culture des « simples », mais le projet de Richer dépassa rapidement les seules plantes médicinales qui servaient à l’enseignement des futurs médecins et apothicaires pour devenir un véritable outil d’étude botanique, inédit à l’époque.
Sa valeur pédagogique étant reconnue, il est fréquenté par nombre de botanistes, médecins et pharmaciens, écoliers et étudiants mais aussi, par des amateurs de la flore, des touristes et de nombreux amoureux de la nature et des plantes. Le Jardin des plantes, qui s'étend sur 4,6 hectares, est propriété de l’État, affecté à l’université de Montpellier et géré par la faculté de Médecine de Montpellier.
C'est l'un des plus beaux éléments du patrimoine paysager de Montpellier et il a été classé Site Protégé en 1984 et classé monument historique en 1992.
En 1851, le botaniste Charles Frédéric Martins est nommé directeur du jardin des plantes de Montpellier, charge qu'il conservera jusqu'en 1879. En 1860, il fit construire une grande serre, dans le jardin botanique de Montpellier, qui porte aujourd'hui son nom, la serre Martins.
Le musée d'Anatomie : Le musée d'Anatomie est située au premier étage du bâtiment historique de la Faculté de Médecine et abrite plus de 13 000 pièces. Ce musée, initialement dénommé conservatoire d’anatomie, est créé parallèlement à l’ouverture de l’École de Santé à Montpellier en 1795, et s’enrichit grâce à ses étudiants. En outre, de célèbres médecins et chirurgiens offrent des pièces provenant de cas pathologiques observés en milieu hospitalier.
En 1851, l’accroissement des collections nécessite la construction d’un nouveau local. Le conservatoire d’anatomie s’installe alors dans une galerie édifiée par l’architecte Pierre-Charles Abric (1800-1871), construite le long du boulevard Henri-IV.
Après une phase de restauration de 2004 à 2007, le musée est ponctuellement ouvert au public. Les visites sont dirigées par l'office du tourisme de Montpellier. Aujourd'hui, la majeure partie de ses collections est classée au titre des monuments historiques.
Le musée Atger : Abritée dans les anciens salons d'apparat de l'évêché, au premier étage de la Faculté de Médecine de Montpellier, la collection Atger constitue un ensemble de haut intérêt artistique : on a pu dire, eu égard à leur valeur, que les dessins du Musée formaient la deuxième collection française après celle du Louvre, avec plus de 1 000 dessins et quelque 5 000 estampes. Le musée Atger est le plus ancien musée de Montpellier.
Le musée est composé d'une très riche collection de dessins des écoles flamande, italienne, hollandaise, allemande et française de la Renaissance au XIX° siècle, patiemment rassemblée par l'amateur d'art averti Xavier Atger (1758-1833) qui l'a léguée au siècle dernier à la bibliothèque de la Faculté de Médecine, par livraisons successives entre 1813 et 1832 des œuvres d’art qu'il avait collectionnées avec passion sa vie durant.
Depuis 1990, le musée Atger présente au public, dans deux salles réservées à cet effet, près de 500 dessins exposés en permanence. Tous les genres y sont représentés : motifs décoratifs, scènes historiques ou mythologiques, paysages (flamands et italiens en particulier) mais encore portraits, caricatures, physionomies humaines et animales… Les signatures les plus illustres y sont présentes, de Charles Natoire à Rubens ou Giambattista Tiepolo, Bourdon, Jean-François de Troy, Jean-Honoré Fragonard, Hyacinthe Rigaud, Joseph-Marie Vien, Vigée-Lebrun, Paul Véronèse, Tintoret, Titien, Le Dominiquin, Le Guerchin, Valerio Castello, ou encore Jacob Jordaens et Antoine van Dyck … La collection offre également un large panorama des techniques du dessin : pierre noire, lavis, sanguine ou aquarelle.
L’entrée est gratuite.
Musée de la Pharmacie Albert Ciurana : Le Musée existe depuis 1972 dans les locaux de la Faculté de Pharmacie. Il fut créé par un pharmacien de Montpellier dont il porte le nom : Albert Ciurana, et occupe la salle « Étienne Canals », du nom d'un ancien doyen. C'est le seul musée de pharmacie en France de cette importance situé sur un site universitaire, assurant la sauvegarde du patrimoine pharmaceutique et la mémoire de sa profession.
Riche de quelques milliers d’objets, le musée de la pharmacie invite à découvrir diverses facettes de la profession de pharmacien. Tous les objets, livres, meubles, bustes, peintures à l’huile, machines qui intéressent l’art pharmaceutique, proviennent de dons. Ce musée est plus particulièrement dédié au pharmacien d’officine avec notamment la reconstitution d'une officine de 1925 ainsi qu'une dizaine d’objets sélectionnés dans ce décor de style art nouveau révélant les pratiques pharmaceutiques du début du siècle. Il permet aussi aux étudiants en pharmacie de se familiariser avec le patrimoine de leur future profession.
Le musée se visite les mardis et vendredis de 10 h à 12 h, l’entrée est gratuite.
Le Droguier : En 1588, un apothicaire montpelliérain, Bernadin II Duranc, a l’idée de créer un droguier à Montpellier, en décidant de constituer dans sa boutique un échantillonnage de ses préparations. L’idée est reprise en 1633 par l’Université qui crée officiellement son propre droguier à la Faculté de Médecine de Montpellier. Le Droguier de Pharmacie se développe dès le début du XIX° siècle, avec la création de l’école de Pharmacie de Montpellier en 1803. Celui-ci va s’enrichir au fil des ans de nombreux échantillons provenant du monde entier. Essentiellement constitué de drogues végétales, il doit ses attributs aux professeurs de « Matière médicale et Pharmacognosie » qui se sont succédé à cette chaire.
Aujourd’hui deuxième droguier de France après celui de Paris, cette collection unique regroupe environ 15 000 drogues sur une surface de 250 m2. Les échantillons sont exposés dans des pots en verre de taille et de forme adaptées. Ces pots sont visibles sur toutes leurs faces grâce à des vitrines panoramiques. Ont été également préservés dans ces lieux différents herbiers, ainsi que des planches pédagogiques dessinées par les professeurs.
Le droguier est situé sur le site de la Faculté de Pharmacie. Il peut se visiter gratuitement sur demande auprès du laboratoire de pharmacognosie.
Institut de Botanique : Dans le cadre de l'extension vers le nord du jardin des plantes, dès 1817 la maison Itier, ancienne maison « aux champs » du XVIII° siècle dont subsiste un buffet d'eau de rocailles, est acquise par la ville de Montpellier pour en faire don au jardin des plantes et dévolue à la botanique. Une dépendance sert de logement au directeur. Une seule entité réunit alors les trois instituts de recherche sur la botanique des facultés de médecine, pharmacie et sciences sous sa direction de Charles Marie Flahault (1852-1935), botaniste, pionnier dans les domaines de la phytogéographie et de la phytosociologie, qui les installent en 1890 dans trois immeubles mitoyens. Il regroupe locaux scientifiques, laboratoires, ateliers, mais aussi l'une des plus grandes collections d'herbiers du monde, deuxième de France après celui du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, constituée à partir des collections des médecins Chirac et Chicoyneau à la fin du XVII° siècle. C'est le creuset d'une des plus florissantes écoles de botanique et de phytosociologie du monde.
Ce vieil institut devenu vétuste est démoli en partie après la seconde guerre mondiale. Sous l'impullsion de Louis Emberger (1897-1969), botaniste et gendre de Flahault, la construction d'un nouveau bâtiment, confiée à l'architecte de l'université Jean de Richemond et à son collaborateur immédiat M. Sauret en 1948, commence surtout à partir de 1952. La majeure partie date de 1956 et le bâtiment est inauguré en 1959. Les collections de l'herbier sont alors installées dans un bâtiment accolé perpendiculairement au bâtiment principal, conçu spécialement à cet effet, et accueillant aussi des laboratoires de recherche dans le domaine de l'écologie et de la parasitologie. Le portique monumental sur la rue Auguste-Broussonnet ouvre sur un vaste hall permettant l'accès, en face, au jardin des Plantes où un autre portique monumental lui répond ; un grand escalier double donne à l'étage sur un vaste palier et la salle des actes ; un atrium orné d'un bassin se loge dans la partie ouest ; trois amphithéâtres sont aménagés pour l'enseignement.
Montpellier avait une enceinte fortifiée ou « commune clôture » qui protégeait la ville à la fin du XII° siècle, début du XIII° siècle.
Des 25 tours qui composaient l'enceinte fortifiée de Montpellier, ne restent que la Tour des Pins et la Tour de la Babote.
Tour des Pins : La Tour des Pins est située à l'ouest, en contrebas du Puy Arquinel (la troisième colline de Montpellier et futur Peyrou). Haute de 25 mètres, sa base date du début du Moyen-Age (XII° siècle).
Son nom lui vient de deux arbres qui auraient poussé à son sommet dès la fin du Moyen-Age. On raconte à ce sujet que l'astrologue Nostradamus, professeur à la faculté de Médecine de Montpellier, aurait prédit la destruction de la ville pour le jour où ces pins mouraient. Les pins sont morts, Montpellier est toujours là, mais on s'était dépêché de replanter d'autres arbres !
En 1562, elle sert de refuge aux catholiques assiégés par les protestants. En 1792, sous la Révolution, elle est transformée en prison puis, en 1825 en asile pour jeunes filles repenties. De 1886 à juin 2000, la Tour des Pins a abrité les Archives de la Ville de Montpellier. Depuis février 2003, elle accueille les associations des Barons de Caravètes et de La Garriga.
Au XIX° siècle, le maire de Montpellier, Jules Pagezy, acquiert en 1859 le jardin autour de la Tour. Aménagé en 1886, selon le style des jardins anglais de l'époque, le terrain est remodelé en pente vers l'est, enterrant un peu la base de la tour. Le square, de forme rectangulaire, à forte déclivité avec des allées curvilignes pavées est parsemé de stèles commémoratives gravées à la mémoire d'Auguste Baussan (sculpteur), de Moquin-Tandon, d'Albert Fabre (historiens), de Marie de Montpellier et son fils Jacques 1er d'Aragon.
Tour de la Babote : Alors que la Ville vient de mettre à nu les remparts pour dégager les abords de la tour de la Babote, peu de Montpelliérains connaissent les différentes affectations qu'a eu ce bâtiment atypique au cours des siècles. En 1740, les Etats du Languedoc votent une gratification annuelle de six cents livres pour la construction d'un observatoire. Un bâtiment qui sera élevé sur la base d'une tour des remparts. Les travaux seront achevés en 1745 et l'Académie des sciences en prendra possession, puis la société royale des sciences y installera son siège de 1757 à 1761.
Une préoccupation notoire des astronomes de la Babotte fut de la situer dans l'espace afin de pouvoir affiner leurs études. C'est l'Abbé Picard qui établit les coordonnées les plus précises, des données qui seront légèrement corrigées quelques années plus tard par Barthélémy Tandon, directeur de l'Observatoire. Légende ou réalité : le 26 décembre 1783, un certain Sébastien Lenormand, inventeur du parachute aurait testé son invention en s'élançant depuis l'immeuble. La toiture du bâtiment souffre des assauts du temps, certaines vitres sont cassées et les instruments d'observations subissent eux aussi les outrages des ans. Tout cela conduit le recteur de l'Académie à se dessaisir de son observatoire.
Le 1er janvier 1832, le télégraphe de Chappe s'installe sur la toiture de l'édifice. Ainsi durant 23 ans, la toiture du bâtiment est couronnée de deux grands bras articulés qui permettaient d'envoyer des messages codés vers Paris, grâce à deux lignes différentes. La première passait par Nîmes, Avignon, Lyon et Dijon et la seconde par Narbonne, Toulouse, Bordeaux et Tours. Ce télégraphe correspondait également avec Marseille, Toulon et Bayonne. Une technique qui avait l'avantage d'être plus rapide qu'un homme à cheval, mais dont le déclin viendra rapidement avec l'invention du télégraphe à fil, qui détrône à Montpellier celui de Chappe en 1855.
La faculté des sciences qui n'a toujours pas de lieu d'observation, récupère alors le bâtiment après des travaux de remise en l'état. Elle y réalisera des études astronomiques et météorologiques qui seront publiées dans un journal local.
En 1890, la faculté s'installera dans de nouveaux locaux et la tour inemployée accueillera en 1899, la Société colombophile de l'Hérault.
En 1903, la Babotte recouvre sa vocation astronomique en accueillant la Société Flammarion. Mais en 1950, le maire attribue les locaux à l'Entente bibliophile qui y installe le musée du vieux Montpellier pendant 30 ans.
En 1981, la Fédération d'astronomie populaire amateur du Midi y installe son siège. Cette association occupe aujourd'hui encore cet édifice à l'architecture si particulière.
Porte de la Blanquerie : C'est un vestige des anciens remparts de Montpellier. Situé au croisement de la rue de l'université et du boulevard Louis Blanc. Elle est aussi appelée Vieille porte.
Porte du Pila Saint Gély : Ou porte du pilier de Saint‐Gilles est une ancienne entrée fortifiée, faisant partie des remparts, située au Nord‐Est de Montpellier. Sa position géographique en a fait l'une des portes principales de la ville pour accéder aux parties nobles de l'époque, telle que : l'arrivée du pape Urbain V, le 9 janvier 1366 et l'entrée de Charles IX le 16 décembre 1564.
Elle est utilisée par les pèlerins partant ou revenant de Saint‐Gilles‐du‐Gard, en suivant les clous scellés au sol à partir de l’ancienne porte du Pila Saint-Gély (vestiges de la chapelle de l’Hôpital Saint-Esprit).
Son emplacement originel est sous la ligne de tramway, à l'embouchure de la rue du Pila Saint Gély. Elle a été mise à jour lors des travaux de terrassement de la ligne 1 du tramway. Une reconstitution de la porte est située à proximité, dans un parc archéologique réalisé pour l’occasion en 2001.
Des 25 tours qui composaient l'enceinte fortifiée de Montpellier, ne restent que la Tour des Pins et la Tour de la Babote.
Tour des Pins : La Tour des Pins est située à l'ouest, en contrebas du Puy Arquinel (la troisième colline de Montpellier et futur Peyrou). Haute de 25 mètres, sa base date du début du Moyen-Age (XII° siècle).
Son nom lui vient de deux arbres qui auraient poussé à son sommet dès la fin du Moyen-Age. On raconte à ce sujet que l'astrologue Nostradamus, professeur à la faculté de Médecine de Montpellier, aurait prédit la destruction de la ville pour le jour où ces pins mouraient. Les pins sont morts, Montpellier est toujours là, mais on s'était dépêché de replanter d'autres arbres !
En 1562, elle sert de refuge aux catholiques assiégés par les protestants. En 1792, sous la Révolution, elle est transformée en prison puis, en 1825 en asile pour jeunes filles repenties. De 1886 à juin 2000, la Tour des Pins a abrité les Archives de la Ville de Montpellier. Depuis février 2003, elle accueille les associations des Barons de Caravètes et de La Garriga.
Au XIX° siècle, le maire de Montpellier, Jules Pagezy, acquiert en 1859 le jardin autour de la Tour. Aménagé en 1886, selon le style des jardins anglais de l'époque, le terrain est remodelé en pente vers l'est, enterrant un peu la base de la tour. Le square, de forme rectangulaire, à forte déclivité avec des allées curvilignes pavées est parsemé de stèles commémoratives gravées à la mémoire d'Auguste Baussan (sculpteur), de Moquin-Tandon, d'Albert Fabre (historiens), de Marie de Montpellier et son fils Jacques 1er d'Aragon.
Tour de la Babote : Alors que la Ville vient de mettre à nu les remparts pour dégager les abords de la tour de la Babote, peu de Montpelliérains connaissent les différentes affectations qu'a eu ce bâtiment atypique au cours des siècles. En 1740, les Etats du Languedoc votent une gratification annuelle de six cents livres pour la construction d'un observatoire. Un bâtiment qui sera élevé sur la base d'une tour des remparts. Les travaux seront achevés en 1745 et l'Académie des sciences en prendra possession, puis la société royale des sciences y installera son siège de 1757 à 1761.
Une préoccupation notoire des astronomes de la Babotte fut de la situer dans l'espace afin de pouvoir affiner leurs études. C'est l'Abbé Picard qui établit les coordonnées les plus précises, des données qui seront légèrement corrigées quelques années plus tard par Barthélémy Tandon, directeur de l'Observatoire. Légende ou réalité : le 26 décembre 1783, un certain Sébastien Lenormand, inventeur du parachute aurait testé son invention en s'élançant depuis l'immeuble. La toiture du bâtiment souffre des assauts du temps, certaines vitres sont cassées et les instruments d'observations subissent eux aussi les outrages des ans. Tout cela conduit le recteur de l'Académie à se dessaisir de son observatoire.
Le 1er janvier 1832, le télégraphe de Chappe s'installe sur la toiture de l'édifice. Ainsi durant 23 ans, la toiture du bâtiment est couronnée de deux grands bras articulés qui permettaient d'envoyer des messages codés vers Paris, grâce à deux lignes différentes. La première passait par Nîmes, Avignon, Lyon et Dijon et la seconde par Narbonne, Toulouse, Bordeaux et Tours. Ce télégraphe correspondait également avec Marseille, Toulon et Bayonne. Une technique qui avait l'avantage d'être plus rapide qu'un homme à cheval, mais dont le déclin viendra rapidement avec l'invention du télégraphe à fil, qui détrône à Montpellier celui de Chappe en 1855.
La faculté des sciences qui n'a toujours pas de lieu d'observation, récupère alors le bâtiment après des travaux de remise en l'état. Elle y réalisera des études astronomiques et météorologiques qui seront publiées dans un journal local.
En 1890, la faculté s'installera dans de nouveaux locaux et la tour inemployée accueillera en 1899, la Société colombophile de l'Hérault.
En 1903, la Babotte recouvre sa vocation astronomique en accueillant la Société Flammarion. Mais en 1950, le maire attribue les locaux à l'Entente bibliophile qui y installe le musée du vieux Montpellier pendant 30 ans.
En 1981, la Fédération d'astronomie populaire amateur du Midi y installe son siège. Cette association occupe aujourd'hui encore cet édifice à l'architecture si particulière.
Porte de la Blanquerie : C'est un vestige des anciens remparts de Montpellier. Situé au croisement de la rue de l'université et du boulevard Louis Blanc. Elle est aussi appelée Vieille porte.
Porte du Pila Saint Gély : Ou porte du pilier de Saint‐Gilles est une ancienne entrée fortifiée, faisant partie des remparts, située au Nord‐Est de Montpellier. Sa position géographique en a fait l'une des portes principales de la ville pour accéder aux parties nobles de l'époque, telle que : l'arrivée du pape Urbain V, le 9 janvier 1366 et l'entrée de Charles IX le 16 décembre 1564.
Elle est utilisée par les pèlerins partant ou revenant de Saint‐Gilles‐du‐Gard, en suivant les clous scellés au sol à partir de l’ancienne porte du Pila Saint-Gély (vestiges de la chapelle de l’Hôpital Saint-Esprit).
Son emplacement originel est sous la ligne de tramway, à l'embouchure de la rue du Pila Saint Gély. Elle a été mise à jour lors des travaux de terrassement de la ligne 1 du tramway. Une reconstitution de la porte est située à proximité, dans un parc archéologique réalisé pour l’occasion en 2001.
Chapelle Saint-Charles : Elle fesait partie de l'Hôpital Général Saint-Charles.
En 1678, Louis XIV par lettres patentes ordonne la création à Montpellier d'un hôpital général pour les pauvres et les indigents sur l'emplacement du couvent des Carmes. La chapelle affectée à l’hôpital, dédiée à Saint Charles, est agrandie et remaniée par Jean Giral en 1751, puis par Jacques Nogaret. Elle comporte un plan bien particulier : ses deux niveaux de tribunes, correspondant aux étages de l'hôpital, permettaient aux pensionnaires d'assister de plain-pied aux offices ! Classée monument historique en 1947, la chapelle accueille désormais la Maison des Chœurs destinée aux répétitions des chorales de la ville et à des concerts ouverts au public.
L’ancien hôpital St Charles héberge depuis 2011 l’annexe de l’Université Paul Valéry et accueille depuis peu la Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier.
Chapelle de l'ancien couvent des Récollets : Les Récollets entrent à Montpellier après le siège de 1622. En 1664, ils engagent la construction du couvent : la première partie des bâtiments conventuels est édifiée entre 1664 et 1666 et la deuxième, à partir de 1701. La construction de l'église se déroule de 1681 à 1689. Le clocher est ajouté entre 1716 et 1726. En 1790, l'ordre des Récollets est supprimé, leurs biens saisis et vendus. L'église sera alors utilisée comme magasin. Les bâtiments se dégradent jusqu'en 1805 où ils sont alors mis à la disposition du diocèse pour abriter le Grand Séminaire en 1807. L'église, restaurée, renferme un riche décor de peintures murales. L'ensemble subira des transformations durant tout le XIX°ème siècle. En 1910, le département de l'Hérault, devenu propriétaire, y installe ses archives. Une des salle de la chapelle abrite la bibliothèque des archives, une autre, les bureaux des conservateurs. Les bâtiments conventuels sont démolis en 1978. Seules une partie du jardin et la chapelle échappent à la destruction. Cette dernière abrite, depuis, les versements contemporains.
Église Saint-François de la Pierre-Rouge, de l'enclos Saint-François : Construite par l'architecte Julien Boudes entre 1909 et 1913 (1919 pour le clocher) pour l'orphelinat Saint-François dirigé par le chanoine Prévost, la chapelle est le dernier exemple d'église néo-gothique à Montpellier. L'ensemble très homogène et de qualité est particulièrement remarquable pour sa décoration sculptée et ses vitraux. Le couronnement de la Vierge du tympan est l'oeuvre de Jean Magrou. La statue de la Vierge à l'enfant du pilier central est due à Raoul Dussol. Les verrières ont été commandées au parisien Félix Gaudin tandis que le mobilier liturgique a été réalisé dans les ateliers de l'orphelinat.
Église Sainte-Eulalie : C'est une église catholique, située au 12 rue La Merci, au cœur de la ville, au pied de la promenade royale du Peyrou et de l'Arc de triomphe. Construite pour les mercédaires, son principal intérêt est sa façade du XVIII° siècle, son orgue de Joseph Merklin & Schütze et un ensemble de peintures murales décoratives du XIX° siècle.
L'église Sainte-Eulalie de Montpellier fut durant près de six cents ans la chapelle du couvent des religieux de la Merci. Cet ordre avait été fondé à Barcelone vers 1218 grâce à l'aide de Jacques Ier, roi d'Aragon et seigneur de Montpellier. Le premier rôle des mercédaires, leur nom usuel, était de racheter des chrétiens réduits en esclavage en pays musulmans afin de les libérer. Le nom Merci, ou anciennement Mercy, viendrait soit de l'espagnol merced : grâce, soit du latin merces : rançon. Les mercédaires s'installèrent à Montpellier vers 1240, et en 1249 leur couvent était en construction. Ils l'appelèrent « Sainte-Eulalie », comme celui qu'ils avaient à Barcelone, et dont la chapelle était dédiée à la grande sainte d'Espagne. Son emplacement n'était pas au niveau de l'église actuelle, mais un peu plus haut, sur la pente sud du Puy-Arquinel, à hauteur de la promenade basse du Peyrou. Profitant du développement des études universitaires à Montpellier, le couvent fut rapidement déclaré studium generale de l'Ordre, de nombreux mercédaires venant y faire leurs études. En 1289, l'École de Droit était installée à la Tour Saint-Aulary (Eulalie en languedocien), une dépendance du couvent.
Mais en 1562, en pleine guerre civile, les mercenaires protestants de Jacques de Crussol, ravagèrent les faubourgs de la ville. L'église, le couvent et les maisons alentour furent rasés à fleur de terre. Une partie des soixante-neuf religieux présents furent alors massacrés tandis que les autres durent s'enfuir. Les mercédaires se réinstallèrent de manière précaire à proximité des ruines de leur couvent en 1651. Ils commencèrent dès lors à le rebâtir. La nouvelle chapelle Sainte-Eulalie fut consacrée le 8 décembre 1663. La confrérie des menuisiers s'y réinstalla officiellement en 1665. Toutefois l'Ordre ne retrouva jamais en France l'importance qu'il avait eue avant le XVI° siècle.
Toutefois, grâce aux indemnités d'expropriation, les mercédaires purent rapidement reconstruire de nouveaux bâtiments, et notamment une chapelle disposant d'un très vaste chœur, disproportionné par rapport à leurs effectifs. Pour ces nouveaux bâtiments, ils acquirent une série de terrains situés en contrebas, dont l'enclos Trinquaire et une oliveraie. L'architecte Antoine Vier y édifia pour eux un couvent et une chapelle, très classiques par leurs plans et leurs élévations. Ils s'inspiraient de modèles du siècle précédent introduits en Languedoc par Augustin-Charles d'Avilers. Les travaux commencèrent en juin 1741. Après la mort de l'architecte, survenue en 1743, Jean Dumas reprit le chantier. L'église fut consacrée le 5 mars 1748 par le chanoine Lacroix de Candillargues, prévôt du chapitre de la cathédrale.
Ancienne église paroissiale Sainte-Anne : Ou carré Sainte-Anne.
Église mentionnée en 1237; détruite au XVI° siècle; reconstruite sur les plans d'Antoine Armand en 1665 avec le rang de paroisse. Elle est désaffectée et vendue à un particulier à la Révolution. En 1847 l'architecte de la ville E.Teste dresse les premiers projets de reconstruction. La ville rachète l'édifice en 1857 et confie a J.Cassan sa réédification; les travaux entrepris en 1866 sont achevés en 1869;
Église néogothique désacralisée à la fin des années 1980, le Carré Sainte-Anne s’est métamorphosé au fil du temps pour devenir depuis 2011 un espace d’exposition d’art contemporain. Exigence et excellence sont les valeurs qui orientent la ligne artistique de ce lieu, qui offre au public des propositions hors des sentiers battus. Depuis 2011, des artistes de la qualité de Desgrandchamps, Garouste, Pagès, Di Rosa, Ocampo, Combas ou encore Gérard Othoniel se sont attachés à construire des expositions autour de la monumentalité et de la charge symbolique de cet écrin.
Chapelle Sainte-Foy : communément appelée « chapelle des Pénitents blancs » est une église située en plein cœur de Montpellier, 14, rue Jacques Cœur. Fondée au Moyen Âge, son principal intérêt est sa décoration intérieure baroque et son plafond peint à caissons du XVII° siècle. Citons aussi sa cloche, toujours fonctionnelle, datée de 1401.
La construction de la chapelle date vraisemblablement du XII° siècle. Elle est citée pour la première fois, le 12 juillet 1228, dans un acte faisant mention de situations juridiques antérieures. À partir de 1240, elle abrita les séances solennelles de la faculté des Arts. Ce premier bâtiment, vraisemblablement de style roman, fut réparé et embelli vers 1380. La Confrérie des Pénitents blancs s'installa dans la chapelle au cours du XVI° siècle. Mais il ne reste que peu de vestiges de cette première construction, mis à part une partie de la façade et la base des murs latéraux. La chapelle fut incendiée puis détruite par les huguenots, en 1562 et 1568, durant les Guerres de religion. Si le bâtiment actuel fut reconstruit sur les bases des murs médiévaux, les seules parties visibles aujourd'hui sont des maçonneries de la façade, sans aucun élément de décors, et le pontet.
De nouveaux troubles qui éclatèrent en 1621, entraînèrent l'année suivant le siège de la ville par les troupes royales, puis sa reddition. En conséquence, le rempart Est fut rasé et l'emplacement de Sainte-Foy ne fut plus un enjeu militaire. C'est ainsi que, dès 1623, Monseigneur Pierre de Fenouillet, évêque de Montpellier, rendit les ruines de la chapelle à la Confrérie des Pénitents blancs. La reconstruction commença immédiatement, le gros œuvre étant achevé, elle fut consacrée durant la nuit de Noël 1624. Puis la chapelle fut agrandie vers l'Est à l'emplacement du rempart et du fossé.
Basilique Notre-Dame des Tables : C'est une église-basilique située en plein cœur de Montpellier, rue du Collège, elle est intimement liée à l'histoire de la ville de Montpellier. Cette église est église mère de Montpellier et la ville est sous son patronage ainsi que celui de saint Firmin.
La construction de l'édifice de style baroque que l'on peut admirer aujourd'hui a commencé en 1707 sous la direction de l'architecte Jean Giral et terminé en 1748. Il s'agit de l'ancienne chapelle du collège des Jésuites (actuel musée Fabre), qui devint l’église paroissiale Notre-Dame des Tables en 1802. Le titre prestigieux du sanctuaire marial disparu a été transféré en 1802 à l'ancienne chapelle du collège des Jésuites, qui devint l’église paroissiale Notre-Dame des Tables. Notre-Dame des Tables a été érigée en basilique mineure par le pape Pie XII le 11 octobre 1939.
Église Saint-Denis : C'est un édifice religieux du XVIII° siècle de style jésuite.
Du XII° au XVI° siècle, une première église Saint-Denis s'élève à l'extérieur de l'enceinte de la ville, dans le quartier de Montpelliéret, sur ce qui sera plus tard le bastion Nord de la citadelle de Montpellier puis du Lycée Joffre. Elle est détruite lors des Guerres de religion, ses derniers vestiges disparaissent à la construction de la citadelle. En 1969, une étude archéologique a établi qu'elle a été construite sur un cimetière.
En 1699, une nouvelle église Saint-Denis est construite dans le faubourg de la Saunerie (actuel quartier Gambetta). Un don est fait par le Cardinal de Fleury pour l'installation de l'horloge en 1730. Un maître-autel et sanctuaire en marbre, disposé « à la romaine », sont réalisés et achevés par le marbrier Pierre Fossati en décembre 1735. Le 1er octobre 1793, la section révolutionnaire de Montpellier ferme l'édifice et les desservants se cachent. Vendus à l'encan, le bâtiment et le mobilier sont rachetés par des fidèles qui attendent le retour du curé, en 1801, pour restituer le lieu au culte.
En 1836, l'accroissement démographique de Montpellier nécessite d'agrandir l'église. Un second agrandissement se produit en 1895, ce qui finit par altérer la pureté du dessin de l'architecte d'Aviler. Seule la façade reste inchangée.
L’église Saint-Denis abrite des toiles des XVIII° siècle et XIX° siècle ainsi que des statues, notamment un Sacré-Cœur du XIX° siècle en marbre de Carrare. La chapelle des Pénitents Bleu est de pur style néo-gothique.
Église St Cléophas : L’église Saint-Cléophas, en bas de l’avenue de Toulouse, est la seule paroisse connue, avec une petite église du Québec, placée sous la protection de l’un des deux disciples d’Emmaüs. Sa construction fut décidée en 1908 et achevée en 1914. Entièrement restaurée en 2014, elle a plusieurs chapelles dédiées. Dès l’entrée, on est saisi par une œuvre monumentale du peintre montpelliérain Edouard Marsal (1845-1929), "Les Pélerins d’Emmaüs".
Le choix du patronyme de l’église et de la paroisse avait pour objet de réactualiser le culte de saint Cléophas, très vivant dans le Montpellier médiéval. Cette volonté de « retour aux sources » est également perceptible dans le plan et le programme décoratif de l’église. Ils reprennent ceux de l’un des plus remarquables édifices romans du sud-est de la France : la chapelle Saint-Gabriel à Tarascon.
Le Grand Temple protestant : Construit en 1870, le Grand Temple de la rue Maguelone, constitue un repère important de l’architecture protestante languedocienne du XIX° siècle.
La première Église réformée de Montpellier est implantée en 1560, Guillaume Rondelet, professeur à la faculté de médecine, est l'un de ses dirigeants. Le premier Grand temple est construit en 1583. De plan rectangulaire, il est situé sur l'actuelle place Chabaneau. Le Petit temple est construit place Saint-Côme (1603). Le Petit temple est détruit, sur ordre de l'intendant Basville, en 1670. Le Grand temple, quant à lui, est détruit en 1682, sur ordre de Louis XIV, peu avant la révocation de l'édit de Nantes. Les protestants doivent procéder eux-mêmes à la destruction, dans les vingt-quatre heures qui suivent l'ordre royal. Plusieurs pasteurs sont exécutés sur l'esplanade, notamment Claude Brousson en 1698, et Pierre Durand, frère de Marie Durand, en 1732. Les cultes sont d'abord interdits en ville, les protestants devant se rendre à Saint-Jean-de-Védas ou Pignan. Puis ils sont tolérés à partir de la deuxième moitié du XVIII° siècle et Jacques-Antoine Rabaut-Pomier, fils de Paul Rabaut y est pasteur de 1772 à 1792.
En 1678, Louis XIV par lettres patentes ordonne la création à Montpellier d'un hôpital général pour les pauvres et les indigents sur l'emplacement du couvent des Carmes. La chapelle affectée à l’hôpital, dédiée à Saint Charles, est agrandie et remaniée par Jean Giral en 1751, puis par Jacques Nogaret. Elle comporte un plan bien particulier : ses deux niveaux de tribunes, correspondant aux étages de l'hôpital, permettaient aux pensionnaires d'assister de plain-pied aux offices ! Classée monument historique en 1947, la chapelle accueille désormais la Maison des Chœurs destinée aux répétitions des chorales de la ville et à des concerts ouverts au public.
L’ancien hôpital St Charles héberge depuis 2011 l’annexe de l’Université Paul Valéry et accueille depuis peu la Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier.
Chapelle de l'ancien couvent des Récollets : Les Récollets entrent à Montpellier après le siège de 1622. En 1664, ils engagent la construction du couvent : la première partie des bâtiments conventuels est édifiée entre 1664 et 1666 et la deuxième, à partir de 1701. La construction de l'église se déroule de 1681 à 1689. Le clocher est ajouté entre 1716 et 1726. En 1790, l'ordre des Récollets est supprimé, leurs biens saisis et vendus. L'église sera alors utilisée comme magasin. Les bâtiments se dégradent jusqu'en 1805 où ils sont alors mis à la disposition du diocèse pour abriter le Grand Séminaire en 1807. L'église, restaurée, renferme un riche décor de peintures murales. L'ensemble subira des transformations durant tout le XIX°ème siècle. En 1910, le département de l'Hérault, devenu propriétaire, y installe ses archives. Une des salle de la chapelle abrite la bibliothèque des archives, une autre, les bureaux des conservateurs. Les bâtiments conventuels sont démolis en 1978. Seules une partie du jardin et la chapelle échappent à la destruction. Cette dernière abrite, depuis, les versements contemporains.
Église Saint-François de la Pierre-Rouge, de l'enclos Saint-François : Construite par l'architecte Julien Boudes entre 1909 et 1913 (1919 pour le clocher) pour l'orphelinat Saint-François dirigé par le chanoine Prévost, la chapelle est le dernier exemple d'église néo-gothique à Montpellier. L'ensemble très homogène et de qualité est particulièrement remarquable pour sa décoration sculptée et ses vitraux. Le couronnement de la Vierge du tympan est l'oeuvre de Jean Magrou. La statue de la Vierge à l'enfant du pilier central est due à Raoul Dussol. Les verrières ont été commandées au parisien Félix Gaudin tandis que le mobilier liturgique a été réalisé dans les ateliers de l'orphelinat.
Église Sainte-Eulalie : C'est une église catholique, située au 12 rue La Merci, au cœur de la ville, au pied de la promenade royale du Peyrou et de l'Arc de triomphe. Construite pour les mercédaires, son principal intérêt est sa façade du XVIII° siècle, son orgue de Joseph Merklin & Schütze et un ensemble de peintures murales décoratives du XIX° siècle.
L'église Sainte-Eulalie de Montpellier fut durant près de six cents ans la chapelle du couvent des religieux de la Merci. Cet ordre avait été fondé à Barcelone vers 1218 grâce à l'aide de Jacques Ier, roi d'Aragon et seigneur de Montpellier. Le premier rôle des mercédaires, leur nom usuel, était de racheter des chrétiens réduits en esclavage en pays musulmans afin de les libérer. Le nom Merci, ou anciennement Mercy, viendrait soit de l'espagnol merced : grâce, soit du latin merces : rançon. Les mercédaires s'installèrent à Montpellier vers 1240, et en 1249 leur couvent était en construction. Ils l'appelèrent « Sainte-Eulalie », comme celui qu'ils avaient à Barcelone, et dont la chapelle était dédiée à la grande sainte d'Espagne. Son emplacement n'était pas au niveau de l'église actuelle, mais un peu plus haut, sur la pente sud du Puy-Arquinel, à hauteur de la promenade basse du Peyrou. Profitant du développement des études universitaires à Montpellier, le couvent fut rapidement déclaré studium generale de l'Ordre, de nombreux mercédaires venant y faire leurs études. En 1289, l'École de Droit était installée à la Tour Saint-Aulary (Eulalie en languedocien), une dépendance du couvent.
Mais en 1562, en pleine guerre civile, les mercenaires protestants de Jacques de Crussol, ravagèrent les faubourgs de la ville. L'église, le couvent et les maisons alentour furent rasés à fleur de terre. Une partie des soixante-neuf religieux présents furent alors massacrés tandis que les autres durent s'enfuir. Les mercédaires se réinstallèrent de manière précaire à proximité des ruines de leur couvent en 1651. Ils commencèrent dès lors à le rebâtir. La nouvelle chapelle Sainte-Eulalie fut consacrée le 8 décembre 1663. La confrérie des menuisiers s'y réinstalla officiellement en 1665. Toutefois l'Ordre ne retrouva jamais en France l'importance qu'il avait eue avant le XVI° siècle.
Toutefois, grâce aux indemnités d'expropriation, les mercédaires purent rapidement reconstruire de nouveaux bâtiments, et notamment une chapelle disposant d'un très vaste chœur, disproportionné par rapport à leurs effectifs. Pour ces nouveaux bâtiments, ils acquirent une série de terrains situés en contrebas, dont l'enclos Trinquaire et une oliveraie. L'architecte Antoine Vier y édifia pour eux un couvent et une chapelle, très classiques par leurs plans et leurs élévations. Ils s'inspiraient de modèles du siècle précédent introduits en Languedoc par Augustin-Charles d'Avilers. Les travaux commencèrent en juin 1741. Après la mort de l'architecte, survenue en 1743, Jean Dumas reprit le chantier. L'église fut consacrée le 5 mars 1748 par le chanoine Lacroix de Candillargues, prévôt du chapitre de la cathédrale.
Ancienne église paroissiale Sainte-Anne : Ou carré Sainte-Anne.
Église mentionnée en 1237; détruite au XVI° siècle; reconstruite sur les plans d'Antoine Armand en 1665 avec le rang de paroisse. Elle est désaffectée et vendue à un particulier à la Révolution. En 1847 l'architecte de la ville E.Teste dresse les premiers projets de reconstruction. La ville rachète l'édifice en 1857 et confie a J.Cassan sa réédification; les travaux entrepris en 1866 sont achevés en 1869;
Église néogothique désacralisée à la fin des années 1980, le Carré Sainte-Anne s’est métamorphosé au fil du temps pour devenir depuis 2011 un espace d’exposition d’art contemporain. Exigence et excellence sont les valeurs qui orientent la ligne artistique de ce lieu, qui offre au public des propositions hors des sentiers battus. Depuis 2011, des artistes de la qualité de Desgrandchamps, Garouste, Pagès, Di Rosa, Ocampo, Combas ou encore Gérard Othoniel se sont attachés à construire des expositions autour de la monumentalité et de la charge symbolique de cet écrin.
Chapelle Sainte-Foy : communément appelée « chapelle des Pénitents blancs » est une église située en plein cœur de Montpellier, 14, rue Jacques Cœur. Fondée au Moyen Âge, son principal intérêt est sa décoration intérieure baroque et son plafond peint à caissons du XVII° siècle. Citons aussi sa cloche, toujours fonctionnelle, datée de 1401.
La construction de la chapelle date vraisemblablement du XII° siècle. Elle est citée pour la première fois, le 12 juillet 1228, dans un acte faisant mention de situations juridiques antérieures. À partir de 1240, elle abrita les séances solennelles de la faculté des Arts. Ce premier bâtiment, vraisemblablement de style roman, fut réparé et embelli vers 1380. La Confrérie des Pénitents blancs s'installa dans la chapelle au cours du XVI° siècle. Mais il ne reste que peu de vestiges de cette première construction, mis à part une partie de la façade et la base des murs latéraux. La chapelle fut incendiée puis détruite par les huguenots, en 1562 et 1568, durant les Guerres de religion. Si le bâtiment actuel fut reconstruit sur les bases des murs médiévaux, les seules parties visibles aujourd'hui sont des maçonneries de la façade, sans aucun élément de décors, et le pontet.
De nouveaux troubles qui éclatèrent en 1621, entraînèrent l'année suivant le siège de la ville par les troupes royales, puis sa reddition. En conséquence, le rempart Est fut rasé et l'emplacement de Sainte-Foy ne fut plus un enjeu militaire. C'est ainsi que, dès 1623, Monseigneur Pierre de Fenouillet, évêque de Montpellier, rendit les ruines de la chapelle à la Confrérie des Pénitents blancs. La reconstruction commença immédiatement, le gros œuvre étant achevé, elle fut consacrée durant la nuit de Noël 1624. Puis la chapelle fut agrandie vers l'Est à l'emplacement du rempart et du fossé.
Basilique Notre-Dame des Tables : C'est une église-basilique située en plein cœur de Montpellier, rue du Collège, elle est intimement liée à l'histoire de la ville de Montpellier. Cette église est église mère de Montpellier et la ville est sous son patronage ainsi que celui de saint Firmin.
La construction de l'édifice de style baroque que l'on peut admirer aujourd'hui a commencé en 1707 sous la direction de l'architecte Jean Giral et terminé en 1748. Il s'agit de l'ancienne chapelle du collège des Jésuites (actuel musée Fabre), qui devint l’église paroissiale Notre-Dame des Tables en 1802. Le titre prestigieux du sanctuaire marial disparu a été transféré en 1802 à l'ancienne chapelle du collège des Jésuites, qui devint l’église paroissiale Notre-Dame des Tables. Notre-Dame des Tables a été érigée en basilique mineure par le pape Pie XII le 11 octobre 1939.
Église Saint-Denis : C'est un édifice religieux du XVIII° siècle de style jésuite.
Du XII° au XVI° siècle, une première église Saint-Denis s'élève à l'extérieur de l'enceinte de la ville, dans le quartier de Montpelliéret, sur ce qui sera plus tard le bastion Nord de la citadelle de Montpellier puis du Lycée Joffre. Elle est détruite lors des Guerres de religion, ses derniers vestiges disparaissent à la construction de la citadelle. En 1969, une étude archéologique a établi qu'elle a été construite sur un cimetière.
En 1699, une nouvelle église Saint-Denis est construite dans le faubourg de la Saunerie (actuel quartier Gambetta). Un don est fait par le Cardinal de Fleury pour l'installation de l'horloge en 1730. Un maître-autel et sanctuaire en marbre, disposé « à la romaine », sont réalisés et achevés par le marbrier Pierre Fossati en décembre 1735. Le 1er octobre 1793, la section révolutionnaire de Montpellier ferme l'édifice et les desservants se cachent. Vendus à l'encan, le bâtiment et le mobilier sont rachetés par des fidèles qui attendent le retour du curé, en 1801, pour restituer le lieu au culte.
En 1836, l'accroissement démographique de Montpellier nécessite d'agrandir l'église. Un second agrandissement se produit en 1895, ce qui finit par altérer la pureté du dessin de l'architecte d'Aviler. Seule la façade reste inchangée.
L’église Saint-Denis abrite des toiles des XVIII° siècle et XIX° siècle ainsi que des statues, notamment un Sacré-Cœur du XIX° siècle en marbre de Carrare. La chapelle des Pénitents Bleu est de pur style néo-gothique.
Église St Cléophas : L’église Saint-Cléophas, en bas de l’avenue de Toulouse, est la seule paroisse connue, avec une petite église du Québec, placée sous la protection de l’un des deux disciples d’Emmaüs. Sa construction fut décidée en 1908 et achevée en 1914. Entièrement restaurée en 2014, elle a plusieurs chapelles dédiées. Dès l’entrée, on est saisi par une œuvre monumentale du peintre montpelliérain Edouard Marsal (1845-1929), "Les Pélerins d’Emmaüs".
Le choix du patronyme de l’église et de la paroisse avait pour objet de réactualiser le culte de saint Cléophas, très vivant dans le Montpellier médiéval. Cette volonté de « retour aux sources » est également perceptible dans le plan et le programme décoratif de l’église. Ils reprennent ceux de l’un des plus remarquables édifices romans du sud-est de la France : la chapelle Saint-Gabriel à Tarascon.
Le Grand Temple protestant : Construit en 1870, le Grand Temple de la rue Maguelone, constitue un repère important de l’architecture protestante languedocienne du XIX° siècle.
La première Église réformée de Montpellier est implantée en 1560, Guillaume Rondelet, professeur à la faculté de médecine, est l'un de ses dirigeants. Le premier Grand temple est construit en 1583. De plan rectangulaire, il est situé sur l'actuelle place Chabaneau. Le Petit temple est construit place Saint-Côme (1603). Le Petit temple est détruit, sur ordre de l'intendant Basville, en 1670. Le Grand temple, quant à lui, est détruit en 1682, sur ordre de Louis XIV, peu avant la révocation de l'édit de Nantes. Les protestants doivent procéder eux-mêmes à la destruction, dans les vingt-quatre heures qui suivent l'ordre royal. Plusieurs pasteurs sont exécutés sur l'esplanade, notamment Claude Brousson en 1698, et Pierre Durand, frère de Marie Durand, en 1732. Les cultes sont d'abord interdits en ville, les protestants devant se rendre à Saint-Jean-de-Védas ou Pignan. Puis ils sont tolérés à partir de la deuxième moitié du XVIII° siècle et Jacques-Antoine Rabaut-Pomier, fils de Paul Rabaut y est pasteur de 1772 à 1792.
L’Agora ancien couvent des Ursulines : C'est un couvent du XVII° siècle transformé en prison au XIX° siècle.
Situé dans le quartier de la rue Sainte-Ursule.
Il abrite actuellement deux associations indépendantes mais travaillant toutes les deux pour le développement de la danse : le Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon, et Montpellier Danse, saison et festival.
Au Moyen Âge, vers le début de la seconde moitié du XIV° siècle, les religieuses de l'ordre de Sainte-Catherine érigent un monastère. Après les guerres de Religion promulguant la Réforme et durant l’épiscopat de l'évêque Pierre Fenouillet, une volonté de reconquête religieuse par les catholiques est réalisée sur la ville de Montpellier. En 1641, Pierre Fenouillet obtient de son homologue Fulcrand de Barrès de faire venir six religieuses de l’ordre de Sainte-Ursule de Pézenas. Se consacrant à l'éducation des jeunes filles pauvres, elles sont installées dans une partie du monastère rebâti, en 1657, qui prend le nom de couvent des Ursulines. L'édifice est alors érigé par l'architecte Jean Bonnassier.
De 1697 à 1738, durant l'épiscopat de l'évêque janséniste Joachim de Colbert, les Ursulines sont soutenues d'assurer leur vocation d'enseignantes, ouvrir de nouvelles classes et accueillir de nombreuses pensionnaires. En revanche jusqu'en 1748, son successeur, Mgr Berger de Charancy, hostile au jansénisme, fait retirer les pensionnaires en les confiants au couvent voisin des Visitandines, ainsi qu'au couvent du Vignogoul.
Bien qu'utilisé dans un premier temps à des fins religieuses, le couvent sera peu à peu réutilisé pour différentes raisons martiales. Il fera alors office de prison (à l'époque de la Révolution), puis durant quelques années de caserne, puis à nouveau de prison et ensuite de prison pour femmes de 1825 jusqu'en 1934, puis de prison militaire (durant l'Occupation, notamment, la Gestapo occupera le couvent des Ursulines comme centre d'interrogatoire et de rétention des résistants) et à nouveau de caserne (caserne Grossetti : bureau d'information de l'armée de l'air) de l'après-guerre jusqu'en 1986.
L'achat du couvent des Ursulines par la commune se fait en plusieurs étapes, à la suite des différentes procédures administratives : dès 1980, la ville de Montpellier annonce qu'elle va acquérir le site, l'Armée ne déménage qu'en 1986 et à la suite d'une convention, la ville occupe immédiatement les lieux même si l'acte définitif d'acquisition n'est finalisé que deux ans plus tard.
Couvent de la Visitation : L'ancien monastère des Visitandines est le seul établissement de Montpellier, avec le couvent des Ursulines, à conserver intégralement son cloître et sa chapelle. L'édifice a été décidé en 1631 par l'évêque Pierre de Fenouillet, selon un modèle établi par les religieuses originaires de la maison d'Annecy, et bâti de 1633 à 1698. Les instructions reprenaient la tradition médiévale du cloître à quatre galeries. L'église, achevée en 1651, se compose d'une nef unique à trois travées rectangulaires, et d'un choeur carré de même largeur. L'ensemble est voûté d'ogives de briques à nervures de pierre de taille. Le choeur des religieuses s'ouvrait sur le choeur par un arc en plein cintre. Les tribunes qui s'ouvrent au sud ont été construites vers 1830, au moment de la rénovation générale du couvent.
Au Moyen Âge, vers le début de la seconde moitié du XIV° siècle, les religieuses de l'ordre de Sainte-Catherine érigent un monastère. Après les guerres de Religion promulguant la Réforme et durant l’épiscopat de l'évêque Pierre Fenouillet, une volonté de reconquête religieuse par les catholiques est réalisée sur la ville de Montpellier. En 1641, Pierre Fenouillet obtient de son homologue Fulcrand de Barrès de faire venir six religieuses de l’ordre de Sainte-Ursule de Pézenas. Se consacrant à l'éducation des jeunes filles pauvres, elles sont installées dans une partie du monastère rebâti, en 1657, qui prend le nom de couvent des Ursulines. L'édifice est alors érigé par l'architecte Jean Bonnassier.
De 1697 à 1738, durant l'épiscopat de l'évêque janséniste Joachim de Colbert, les Ursulines sont soutenues d'assurer leur vocation d'enseignantes, ouvrir de nouvelles classes et accueillir de nombreuses pensionnaires. En revanche jusqu'en 1748, son successeur, Mgr Berger de Charancy, hostile au jansénisme, fait retirer les pensionnaires en les confiants au couvent voisin des Visitandines, ainsi qu'au couvent du Vignogoul.
Bien qu'utilisé dans un premier temps à des fins religieuses, le couvent sera peu à peu réutilisé pour différentes raisons martiales. Il fera alors office de prison (à l'époque de la Révolution), puis durant quelques années de caserne, puis à nouveau de prison et ensuite de prison pour femmes de 1825 jusqu'en 1934, puis de prison militaire (durant l'Occupation, notamment, la Gestapo occupera le couvent des Ursulines comme centre d'interrogatoire et de rétention des résistants) et à nouveau de caserne (caserne Grossetti : bureau d'information de l'armée de l'air) de l'après-guerre jusqu'en 1986.
L'achat du couvent des Ursulines par la commune se fait en plusieurs étapes, à la suite des différentes procédures administratives : dès 1980, la ville de Montpellier annonce qu'elle va acquérir le site, l'Armée ne déménage qu'en 1986 et à la suite d'une convention, la ville occupe immédiatement les lieux même si l'acte définitif d'acquisition n'est finalisé que deux ans plus tard.
Couvent de la Visitation : L'ancien monastère des Visitandines est le seul établissement de Montpellier, avec le couvent des Ursulines, à conserver intégralement son cloître et sa chapelle. L'édifice a été décidé en 1631 par l'évêque Pierre de Fenouillet, selon un modèle établi par les religieuses originaires de la maison d'Annecy, et bâti de 1633 à 1698. Les instructions reprenaient la tradition médiévale du cloître à quatre galeries. L'église, achevée en 1651, se compose d'une nef unique à trois travées rectangulaires, et d'un choeur carré de même largeur. L'ensemble est voûté d'ogives de briques à nervures de pierre de taille. Le choeur des religieuses s'ouvrait sur le choeur par un arc en plein cintre. Les tribunes qui s'ouvrent au sud ont été construites vers 1830, au moment de la rénovation générale du couvent.
Esplanade Charles-de-Gaulle :
Dans le prolongement de la tourbillonnante Place de la Comédie, l'Esplanade avec ses 500 mètres d'allées bordées de platanes depuis le milieu du XIX° siècle et rafraîchies par trois fontaines offre au promeneur une tranquillité toujours appréciée.
Dans ce décor imaginé en 1900 par Edouard André, créateur du Parc des Buttes-Chaumont à Paris, entre les poneys que montent les enfants, le kiosque à musique, œuvre de l'architecte Marcel Bernard qui a créé là en 1925 le premier ouvrage d'importance en béton, et les calèches pour visiter la ville, le visiteur peut se croire revenu une centaine d'années en arrière.
Il le croira d'autant plus facilement qu'après la façade du cinématographe Pathé qui a retrouvé son aspect d'antan, il arrive devant le musée Fabre où une longue halte s'impose.
L'histoire de l'esplanade est liée aux remparts de la ville. C'est après le siège de la ville, en 1622, où Louis XIII a ordonné au duc de Montmorency de canonner la rébellion protestante, qu'une première partie des remparts est détruite afin de pouvoir tenir la ville sous le feu des pièces d'artilleries situées sur la citadelle. Encore partiellement visible de nos jours, la géographie des lieux de l'époque est composée par un bastion nord, dit « bastion du Roy », installé à proximité du Corum actuel, était relié par un mur à la Porte du Pila Saint Gély et le bastion sud, dit « bastion de la Reyne », situé à proximité du « monument aux morts de toutes les guerres », était relié par un fossé large et profond à la Porte de Lattes, située a proximité de la station de tramway de la place de la Comédie actuelle. Les murs de la commune clôture ont été abattus et le fossé comblé, en 1679, donnant naissance à un chemin carrossable. Ce dernier est utilisé comme terrain militaire qui servait pour les manœuvres des soldats basés dans la place forte voisine, la citadelle, devenue l'actuel lycée Joffre.
En 1723 et l'année suivante, le duc de Roquelaure, lieutenant du roi en Languedoc, fait nettoyer le terrain sauvage et y fait aménager une promenade. Cette dernière s'étend entre la citadelle et la ville. Les travaux sont conduits par l'ingénieur Dominique de Sénès. Elle est baptisée la Roquelaure en honneur de son créateur. Elle est complétée par le « Champ de Mars » en 1793. Une colonne de la Liberté est érigée de 1791 à 1814.
En 1844 avec l'émergence des chemins de fer de l'Hérault reliant Montpellier à Nîmes, le creusement d'une tranchée est réalisé au pied des bastions ouest de la citadelle et le « Champ de Mars ».
Le jardin du Champ-de-Mars est vendu par l'armée à la Ville et transformé en esplanade en 1900. On y a aménagé des bassins, de nombreuses statues et un monument aux morts qui, à l'origine, était situé près de l'actuel Corum, opéra Berlioz et palais des congrès.
Lycée Joffre :C'est l'ancienne Citadelle de Montpellier (place forte) est aujourd'hui un établissement d'enseignement secondaire et supérieur. De nos jours, il compte près de 4 000 élèves de la classe de sixième aux classes préparatoires.
Les origines du Grand Lycée de Montpellier peuvent être retracées jusqu'au XIII° siècle, à travers son Collège royal. Il est lui-même l'héritier direct et le continuateur de la faculté des arts de l'université de Montpellier, fondée le 26 octobre 1289 par la bulle papale « Quia Sapientia » du pape Nicolas IV. C'est donc l'un des plus anciens lycées de France avec l'actuel Lycée Henri-IV de Béziers.
Le Grand Lycée impérial de Montpellier, futur Lycée Joffre, fut inauguré le 7 mars 1804 et connut sa première rentrée le 3 novembre de cette même année. Il prenait ainsi la suite de l'ancien Collège Royal de Montpellier, fondé par les jésuites en 1629, et qui occupait les locaux de l'actuel musée Fabre. Plus tard, le Grand Lycée Impérial deviendra pendant un court laps de temps « Lycée de garçons de la ville de Montpellier ». En 1947, il est définitivement transféré dans la citadelle bâtie de 1624 à 1627 sous le règne de Louis XIII et il prendra, peu après, le nom de Lycée Joffre.
En 1621, le roi de France Louis XIII vint avec une troupe mater la révolte des protestants sous le commandement du duc de Montmorency. Le roi décida la construction d'une citadelle royale proche de la ville pour la surveiller ainsi que sa région, où vivait une importante population protestante. La place forte fut construite entre 1624 et 1627 entre les fortifications à l'est de la vieille ville et la plaine du Lez, fleuve côtier. Elle fut érigée sur les plans de Jean de Beins et les travaux dirigés par Charles Chesnel. Elle était séparée de la ville par une large esplanade, tout en dominant la plaine du Lez dont une partie servit de champ d'exercice (le polygone). Les bâtiments intérieurs ont été reconstruits plusieurs fois. La dernière reconstruction, antérieure au transfert à l'Éducation nationale, date de 1863.
Musée Fabre : Principal musée d'art de la ville, il est créé à la suite d'une proposition, faite en 1824 alors qu'il regagne la France, de François-Xavier Fabre(1766-1837), peintre et collectionneur, de faire don à la ville de ses collections, à condition qu'un musée soit construit pour les accueillir. Le maire de l'époque, Ange-Jean-Michel-Bonaventure de Dax, marquis d’Axat, ami de Fabre, est aussi un amateur d’art, il est le premier président de la Société des beaux-arts de Montpellier. En janvier 1825, il réunit un conseil municipal extraordinaire au cours duquel la donation est validée par un vote unanime. La donation doit ensuite recevoir l'approbation du roi Charles X afin de pouvoir être acceptée par le maire au nom de la ville et avant de pouvoir pénétrer sur le territoire du royaume, ce qui intervient peu après une fois l'accord obtenu du roi. Après trois ans de travaux financés par la municipalité, le musée ouvre ses portes le 3 décembre 1828. Il est enrichi par de nombreux dons, legs et achats tout au long de son histoire, et s'étend dans des bâtiments adjacents au fil de l'augmentation des collections. Le musée Fabre est l'un des plus importants musées de France.
Le musée a été installé dans l'hôtel de Massilian, ancien hôtel particulier du XVIII° siècle, situé à l'est de l'Écusson, le centre historique de Montpellier, et donnant sur la rue Montpelliéret, à proximité immédiate de l'Esplanade. Le remaniement du bâtiment pour devenir un musée a demandé trois années d'importants travaux, de 1825 à 1828, suivis de près par le maire et Fabre et confiés aux deux architectes de la Ville de Montpellier, MM. Fovis et Boué. Le musée s'est étendu autour du bâtiment originel grâce à des constructions du XIX° siècle donnant sur l'Esplanade et en absorbant l'ancien collège des Jésuites de la fin du XVII° siècle.
Pavillon populaire : C'est un espace d'exposition consacré à l'art photographique depuis la fin des années 1990. Construit en 1891 par l'architecte Léopold Carlier, il a abrité le Cercle des étudiants de l'université puis les associations de la ville.
À la fin du XIX° siècle, Montpellier est une ville universitaire réputée pour ses facultés de droit et de médecine. En 1891, la municipalité décide de construire sur ce qui est alors le Champ de Mars, mais que tous les Montpelliérains appellent communément l'esplanade, à l'emplacement du théâtre provisoire incendié en 1889, le « Cercle des étudiants » de l'université de Montpellier. Le bâtiment confié à l'architecte de la ville Léopold Carlier (1839-1922) est contemporain de son voisin moins spectaculaire qui abrite la réunion des officiers. Léopold Carlier conçoit, sur une surface assez restreinte de 650 m², un édifice surélevé au style néo-renaissance précédé d'un portique en pierre et orné de sculptures. L'intérieur est composé d'une très grande salle des fêtes, de plusieurs bureaux, d'une bibliothèque, d'une salle de conférences, de salles de gymnastique et d'hydrothérapie et d'une salle de billard. De célèbres peintres montpelliérains décorent nombre de ces salles. En 1905, le Cercle connaît de grosses difficultés financières et laisse le bâtiment à la ville qui le cède aux sociétés, nos actuelles associations. C'est de cette époque que date son nom de pavillon populaire.
Le Monument aux morts : C'est un monument commémoratif en la mémoire des soldats morts pour la France. Ce monument retrace différentes guerres qui ont touchés le pays.
Le 18 novembre 1918, le conseil municipal de la ville décide d’élever un monument, l’édifice est inauguré le 6 mai 1923, en plein cœur du jardin de l’Esplanade. Conçu dans un style corinthien, traité à l’antique, en forme d’hémicycle par l’architecte Jean-Claude Février, le monument porte sur la corniche l'inscription « Montpellier à ses enfants morts pour la France » et sur toute la longueur, l'énumération des noms des principales batailles de la Grande Guerre : « Noyon, Vervins, Aisne, Rozelieures, Orient, Champagne, La Somme, Verdun, La Marne, L’Yser, Argonne, Alsace, Dardanelles, Coucy-le-Château, Syrie, Hartmann ». Les mots « Honneur » et « Patrie » sont gravés sur les piliers extérieurs;
Monument aux morts « Aux soldats de l'ombre » : Ce monument est proche du monument aux morts de toutes les guerres et se trouve derrière le Pavillon Populaire. Il est dédié aux soldats de l'ombre, connus ou inconnus qui se sont battus pour la liberté. Cet individu pieds et poings liés coincé entre 2 grands blocs de pierre, est une allégorie de la guerre dont les 2 camps écrasent le peuple. On y voit 2 autres sculptures allégoriques sur les ailes du monument. Un homme à genoux attachés par les poignets rappelle la torture et un homme soutenant un blessé évoque l'entraide et le soutien des opprimés entre-eux. Devant le monument une urne est enfouie sous une plaque de verre. La plaque précise : "Cette urne contient des cendres humaines et de terre mêlées recueillies dans les fosses communes du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau le 23 juin 1993".
Espace Dominique-Bagouet : C'est l'ancienne galerie d'expositions photographiques, transférée au Pavillon Populaire en 2007. Accueillant depuis cette date la Maison de l'énergie, ce lieu de taille moyenne a été transféré courant 2012 à la Direction de la Culture et du Patrimoine pour redevenir une salle d'exposition. L'Espace Dominique Bagouet est un lieu d'exposition d'art et de patrimoine qui explore l’œuvre des artistes régionaux du XIX° et XX° siècle.
l’Office de tourisme de Montpellier : Situé en plein cœur de ville, à la croisée de la Place de la Comédie, des allées de l’esplanade Charles de Gaulle, et du centre commercial du Polygone, l’Office de tourisme de Montpellier Méditerranée métropole est le point de départ idéal pour partir à la découverte de la ville.
Corum : C'est le palais des congrès de la ville de Montpellier. Décrié par certains lors de sa construction, pour son architecture et son coût, il accueille l'Opéra Berlioz, un des deux lieux de résidence de l'Opéra et de l'orchestre national de Montpellier avec le théâtre de la Comédie.
Le bâtiment tout en longueur est dessiné principalement par l'architecte Claude Vasconi. Il se distingue par sa couverture avec des plaques de granit rose de Finlande « Carmen Red ».
Son entrée principale sur l'esplanade se trouve au sommet d'une colline et le bâtiment s'étend et se déploie dans la pente pour dominer la place du 11-Novembre et la rectiligne route de Nîmes. Au pied du Corum se trouve un arrêts de transports en commun de la ville desservi par trois des quatre lignes du tramway de Montpellier et plusieurs lignes de bus.
La première tranche du Corum est livrée en 1989 : il compte alors deux auditoriums et les 6 000 m2 d'espaces d'exposition. L'Opéra Berlioz de 3 000 places et doté d'une scène de 20 mètres d'ouverture3 est livré en 1990.
Dans le prolongement de la tourbillonnante Place de la Comédie, l'Esplanade avec ses 500 mètres d'allées bordées de platanes depuis le milieu du XIX° siècle et rafraîchies par trois fontaines offre au promeneur une tranquillité toujours appréciée.
Dans ce décor imaginé en 1900 par Edouard André, créateur du Parc des Buttes-Chaumont à Paris, entre les poneys que montent les enfants, le kiosque à musique, œuvre de l'architecte Marcel Bernard qui a créé là en 1925 le premier ouvrage d'importance en béton, et les calèches pour visiter la ville, le visiteur peut se croire revenu une centaine d'années en arrière.
Il le croira d'autant plus facilement qu'après la façade du cinématographe Pathé qui a retrouvé son aspect d'antan, il arrive devant le musée Fabre où une longue halte s'impose.
L'histoire de l'esplanade est liée aux remparts de la ville. C'est après le siège de la ville, en 1622, où Louis XIII a ordonné au duc de Montmorency de canonner la rébellion protestante, qu'une première partie des remparts est détruite afin de pouvoir tenir la ville sous le feu des pièces d'artilleries situées sur la citadelle. Encore partiellement visible de nos jours, la géographie des lieux de l'époque est composée par un bastion nord, dit « bastion du Roy », installé à proximité du Corum actuel, était relié par un mur à la Porte du Pila Saint Gély et le bastion sud, dit « bastion de la Reyne », situé à proximité du « monument aux morts de toutes les guerres », était relié par un fossé large et profond à la Porte de Lattes, située a proximité de la station de tramway de la place de la Comédie actuelle. Les murs de la commune clôture ont été abattus et le fossé comblé, en 1679, donnant naissance à un chemin carrossable. Ce dernier est utilisé comme terrain militaire qui servait pour les manœuvres des soldats basés dans la place forte voisine, la citadelle, devenue l'actuel lycée Joffre.
En 1723 et l'année suivante, le duc de Roquelaure, lieutenant du roi en Languedoc, fait nettoyer le terrain sauvage et y fait aménager une promenade. Cette dernière s'étend entre la citadelle et la ville. Les travaux sont conduits par l'ingénieur Dominique de Sénès. Elle est baptisée la Roquelaure en honneur de son créateur. Elle est complétée par le « Champ de Mars » en 1793. Une colonne de la Liberté est érigée de 1791 à 1814.
En 1844 avec l'émergence des chemins de fer de l'Hérault reliant Montpellier à Nîmes, le creusement d'une tranchée est réalisé au pied des bastions ouest de la citadelle et le « Champ de Mars ».
Le jardin du Champ-de-Mars est vendu par l'armée à la Ville et transformé en esplanade en 1900. On y a aménagé des bassins, de nombreuses statues et un monument aux morts qui, à l'origine, était situé près de l'actuel Corum, opéra Berlioz et palais des congrès.
Lycée Joffre :C'est l'ancienne Citadelle de Montpellier (place forte) est aujourd'hui un établissement d'enseignement secondaire et supérieur. De nos jours, il compte près de 4 000 élèves de la classe de sixième aux classes préparatoires.
Les origines du Grand Lycée de Montpellier peuvent être retracées jusqu'au XIII° siècle, à travers son Collège royal. Il est lui-même l'héritier direct et le continuateur de la faculté des arts de l'université de Montpellier, fondée le 26 octobre 1289 par la bulle papale « Quia Sapientia » du pape Nicolas IV. C'est donc l'un des plus anciens lycées de France avec l'actuel Lycée Henri-IV de Béziers.
Le Grand Lycée impérial de Montpellier, futur Lycée Joffre, fut inauguré le 7 mars 1804 et connut sa première rentrée le 3 novembre de cette même année. Il prenait ainsi la suite de l'ancien Collège Royal de Montpellier, fondé par les jésuites en 1629, et qui occupait les locaux de l'actuel musée Fabre. Plus tard, le Grand Lycée Impérial deviendra pendant un court laps de temps « Lycée de garçons de la ville de Montpellier ». En 1947, il est définitivement transféré dans la citadelle bâtie de 1624 à 1627 sous le règne de Louis XIII et il prendra, peu après, le nom de Lycée Joffre.
En 1621, le roi de France Louis XIII vint avec une troupe mater la révolte des protestants sous le commandement du duc de Montmorency. Le roi décida la construction d'une citadelle royale proche de la ville pour la surveiller ainsi que sa région, où vivait une importante population protestante. La place forte fut construite entre 1624 et 1627 entre les fortifications à l'est de la vieille ville et la plaine du Lez, fleuve côtier. Elle fut érigée sur les plans de Jean de Beins et les travaux dirigés par Charles Chesnel. Elle était séparée de la ville par une large esplanade, tout en dominant la plaine du Lez dont une partie servit de champ d'exercice (le polygone). Les bâtiments intérieurs ont été reconstruits plusieurs fois. La dernière reconstruction, antérieure au transfert à l'Éducation nationale, date de 1863.
Musée Fabre : Principal musée d'art de la ville, il est créé à la suite d'une proposition, faite en 1824 alors qu'il regagne la France, de François-Xavier Fabre(1766-1837), peintre et collectionneur, de faire don à la ville de ses collections, à condition qu'un musée soit construit pour les accueillir. Le maire de l'époque, Ange-Jean-Michel-Bonaventure de Dax, marquis d’Axat, ami de Fabre, est aussi un amateur d’art, il est le premier président de la Société des beaux-arts de Montpellier. En janvier 1825, il réunit un conseil municipal extraordinaire au cours duquel la donation est validée par un vote unanime. La donation doit ensuite recevoir l'approbation du roi Charles X afin de pouvoir être acceptée par le maire au nom de la ville et avant de pouvoir pénétrer sur le territoire du royaume, ce qui intervient peu après une fois l'accord obtenu du roi. Après trois ans de travaux financés par la municipalité, le musée ouvre ses portes le 3 décembre 1828. Il est enrichi par de nombreux dons, legs et achats tout au long de son histoire, et s'étend dans des bâtiments adjacents au fil de l'augmentation des collections. Le musée Fabre est l'un des plus importants musées de France.
Le musée a été installé dans l'hôtel de Massilian, ancien hôtel particulier du XVIII° siècle, situé à l'est de l'Écusson, le centre historique de Montpellier, et donnant sur la rue Montpelliéret, à proximité immédiate de l'Esplanade. Le remaniement du bâtiment pour devenir un musée a demandé trois années d'importants travaux, de 1825 à 1828, suivis de près par le maire et Fabre et confiés aux deux architectes de la Ville de Montpellier, MM. Fovis et Boué. Le musée s'est étendu autour du bâtiment originel grâce à des constructions du XIX° siècle donnant sur l'Esplanade et en absorbant l'ancien collège des Jésuites de la fin du XVII° siècle.
Pavillon populaire : C'est un espace d'exposition consacré à l'art photographique depuis la fin des années 1990. Construit en 1891 par l'architecte Léopold Carlier, il a abrité le Cercle des étudiants de l'université puis les associations de la ville.
À la fin du XIX° siècle, Montpellier est une ville universitaire réputée pour ses facultés de droit et de médecine. En 1891, la municipalité décide de construire sur ce qui est alors le Champ de Mars, mais que tous les Montpelliérains appellent communément l'esplanade, à l'emplacement du théâtre provisoire incendié en 1889, le « Cercle des étudiants » de l'université de Montpellier. Le bâtiment confié à l'architecte de la ville Léopold Carlier (1839-1922) est contemporain de son voisin moins spectaculaire qui abrite la réunion des officiers. Léopold Carlier conçoit, sur une surface assez restreinte de 650 m², un édifice surélevé au style néo-renaissance précédé d'un portique en pierre et orné de sculptures. L'intérieur est composé d'une très grande salle des fêtes, de plusieurs bureaux, d'une bibliothèque, d'une salle de conférences, de salles de gymnastique et d'hydrothérapie et d'une salle de billard. De célèbres peintres montpelliérains décorent nombre de ces salles. En 1905, le Cercle connaît de grosses difficultés financières et laisse le bâtiment à la ville qui le cède aux sociétés, nos actuelles associations. C'est de cette époque que date son nom de pavillon populaire.
Le Monument aux morts : C'est un monument commémoratif en la mémoire des soldats morts pour la France. Ce monument retrace différentes guerres qui ont touchés le pays.
Le 18 novembre 1918, le conseil municipal de la ville décide d’élever un monument, l’édifice est inauguré le 6 mai 1923, en plein cœur du jardin de l’Esplanade. Conçu dans un style corinthien, traité à l’antique, en forme d’hémicycle par l’architecte Jean-Claude Février, le monument porte sur la corniche l'inscription « Montpellier à ses enfants morts pour la France » et sur toute la longueur, l'énumération des noms des principales batailles de la Grande Guerre : « Noyon, Vervins, Aisne, Rozelieures, Orient, Champagne, La Somme, Verdun, La Marne, L’Yser, Argonne, Alsace, Dardanelles, Coucy-le-Château, Syrie, Hartmann ». Les mots « Honneur » et « Patrie » sont gravés sur les piliers extérieurs;
Monument aux morts « Aux soldats de l'ombre » : Ce monument est proche du monument aux morts de toutes les guerres et se trouve derrière le Pavillon Populaire. Il est dédié aux soldats de l'ombre, connus ou inconnus qui se sont battus pour la liberté. Cet individu pieds et poings liés coincé entre 2 grands blocs de pierre, est une allégorie de la guerre dont les 2 camps écrasent le peuple. On y voit 2 autres sculptures allégoriques sur les ailes du monument. Un homme à genoux attachés par les poignets rappelle la torture et un homme soutenant un blessé évoque l'entraide et le soutien des opprimés entre-eux. Devant le monument une urne est enfouie sous une plaque de verre. La plaque précise : "Cette urne contient des cendres humaines et de terre mêlées recueillies dans les fosses communes du camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau le 23 juin 1993".
Espace Dominique-Bagouet : C'est l'ancienne galerie d'expositions photographiques, transférée au Pavillon Populaire en 2007. Accueillant depuis cette date la Maison de l'énergie, ce lieu de taille moyenne a été transféré courant 2012 à la Direction de la Culture et du Patrimoine pour redevenir une salle d'exposition. L'Espace Dominique Bagouet est un lieu d'exposition d'art et de patrimoine qui explore l’œuvre des artistes régionaux du XIX° et XX° siècle.
l’Office de tourisme de Montpellier : Situé en plein cœur de ville, à la croisée de la Place de la Comédie, des allées de l’esplanade Charles de Gaulle, et du centre commercial du Polygone, l’Office de tourisme de Montpellier Méditerranée métropole est le point de départ idéal pour partir à la découverte de la ville.
Corum : C'est le palais des congrès de la ville de Montpellier. Décrié par certains lors de sa construction, pour son architecture et son coût, il accueille l'Opéra Berlioz, un des deux lieux de résidence de l'Opéra et de l'orchestre national de Montpellier avec le théâtre de la Comédie.
Le bâtiment tout en longueur est dessiné principalement par l'architecte Claude Vasconi. Il se distingue par sa couverture avec des plaques de granit rose de Finlande « Carmen Red ».
Son entrée principale sur l'esplanade se trouve au sommet d'une colline et le bâtiment s'étend et se déploie dans la pente pour dominer la place du 11-Novembre et la rectiligne route de Nîmes. Au pied du Corum se trouve un arrêts de transports en commun de la ville desservi par trois des quatre lignes du tramway de Montpellier et plusieurs lignes de bus.
La première tranche du Corum est livrée en 1989 : il compte alors deux auditoriums et les 6 000 m2 d'espaces d'exposition. L'Opéra Berlioz de 3 000 places et doté d'une scène de 20 mètres d'ouverture3 est livré en 1990.
Ancien bureau d'octroi du Pont Juvénal : Dernier témoin architectural, tous les autres octrois ayant été démolis au cours de l'extension de la ville.
Le battiment se trouve sur le rond point entre l'Hotel de région de Montpellier et l Université de Montpellier site Richter.
C'est à partir de 1798 que sera véritablement organisé le réseau des bureaux d'octroi qui seront au nombre de 21 en 1880; quatre seulement ont été conservés : bureaux du pont boucherie (E. Teste, 1835) , du pont Juvénal (J. Cassan, 1864) , de la route de Palavas (J. Cassan, 1869) , de la route de Toulouse ; Ils ont été déplacés. à partir de 1835, l'architecte E. Teste imposera la formule du portique à colonnes et fronton utilisée pour l'ensemble des bureaux d'octroi jusqu'à la fin du XIX° siècle
ANTIGONE : C'est un quartier du nouveau Montpellier. Son aménagement a commencé à partir de 1977 sous l'impulsion du maire de Montpellier Georges Frêche. La majorité des immeubles a été construite sur un style néo-grec selon le projet de l'architecte Ricardo Bofill suivant un axe faisant écho à l'est à celui qui a structuré la ville à l'ouest, avec la promenade du Peyrou et l'aqueduc des Arceaux.
Le quartier se situe au sud-est du centre-ville l'Écusson, dans le « polygone » qui était l'ancien champ de tir de la caserne Joffre. Il s'étend depuis le centre commercial du Polygone jusqu'au Lez le long d'une perspective d'environ 900 mètres. Sur la rive gauche, l'Hôtel de la région Languedoc-Roussillon construit par Ricardo Bofill garde une architecture proche de celle d'Antigone. Esplanade de l'Europe (frontale) Esplanade de l'Europe (frontale)
L'aménagement du quartier s'est achevé au début des années 2000 avec trois grands équipements : la piscine olympique, la médiathèque centrale Émile Zola et le passage de la ligne 1 du tramway. Le percement d'un immeuble de la place du Nombre d'Or à la même époque a permis de créer une perspective complète du Polygone au Conseil régional et de faciliter la circulation des piétons.
Antigone a été la première grande étape dans l'urbanisation du sud-est de la ville près du Lez suivie par l’aménagement du quartier de Richter autour des UFR d'AES et des Sciences économiques de l'université Montpellier 1 lui-même suivi vers l'est par le complexe commercial et ludique d'Odysseum.
C'est grâce aux aménagements du cours du Lez que des terrains jusqu'alors inconstructibles ont pu être urbanisés permettant à la ville de se trouver un nouvel axe d’expansion suivant le Lez vers la mer, le long de ce que l'hebdomadaire local La Gazette de Montpellier nomme les futurs « Champs Élysées montpelliérains ».
C'est à partir de 1798 que sera véritablement organisé le réseau des bureaux d'octroi qui seront au nombre de 21 en 1880; quatre seulement ont été conservés : bureaux du pont boucherie (E. Teste, 1835) , du pont Juvénal (J. Cassan, 1864) , de la route de Palavas (J. Cassan, 1869) , de la route de Toulouse ; Ils ont été déplacés. à partir de 1835, l'architecte E. Teste imposera la formule du portique à colonnes et fronton utilisée pour l'ensemble des bureaux d'octroi jusqu'à la fin du XIX° siècle
ANTIGONE : C'est un quartier du nouveau Montpellier. Son aménagement a commencé à partir de 1977 sous l'impulsion du maire de Montpellier Georges Frêche. La majorité des immeubles a été construite sur un style néo-grec selon le projet de l'architecte Ricardo Bofill suivant un axe faisant écho à l'est à celui qui a structuré la ville à l'ouest, avec la promenade du Peyrou et l'aqueduc des Arceaux.
Le quartier se situe au sud-est du centre-ville l'Écusson, dans le « polygone » qui était l'ancien champ de tir de la caserne Joffre. Il s'étend depuis le centre commercial du Polygone jusqu'au Lez le long d'une perspective d'environ 900 mètres. Sur la rive gauche, l'Hôtel de la région Languedoc-Roussillon construit par Ricardo Bofill garde une architecture proche de celle d'Antigone. Esplanade de l'Europe (frontale) Esplanade de l'Europe (frontale)
L'aménagement du quartier s'est achevé au début des années 2000 avec trois grands équipements : la piscine olympique, la médiathèque centrale Émile Zola et le passage de la ligne 1 du tramway. Le percement d'un immeuble de la place du Nombre d'Or à la même époque a permis de créer une perspective complète du Polygone au Conseil régional et de faciliter la circulation des piétons.
Antigone a été la première grande étape dans l'urbanisation du sud-est de la ville près du Lez suivie par l’aménagement du quartier de Richter autour des UFR d'AES et des Sciences économiques de l'université Montpellier 1 lui-même suivi vers l'est par le complexe commercial et ludique d'Odysseum.
C'est grâce aux aménagements du cours du Lez que des terrains jusqu'alors inconstructibles ont pu être urbanisés permettant à la ville de se trouver un nouvel axe d’expansion suivant le Lez vers la mer, le long de ce que l'hebdomadaire local La Gazette de Montpellier nomme les futurs « Champs Élysées montpelliérains ».
Gare de Montpellier-Saint-Roch : C'est une des deux gare ferroviaire, elle est située en centre ville.
Jusque dans les années 2000, elle était appelée gare de Montpellier ou gare PLM (de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée). Vers 2003, Georges Frêche a commencé à utiliser le terme de Gare Saint-Roch dans les institutions qu'il dirigeait : mairie de Montpellier, communauté d'agglomération de Montpellier et réseau de transports publics TaM. Devenu président de la région Languedoc-Roussillon en 2004, il a pu faire modifier le nom officiel de la gare le 31 mars 2005. Le nom rappelle saint Roch, natif de la ville au XIV° siècle, le quartier du centre-ville situé autour de l'église Saint Roch, et l'opération immobilière Nouveau Saint-Roch sur les terrains de l'ancienne gare de marchandises.
Dans les années 1830, après l'échec de la compagnie initiée par Garnier, puis celle de Mellet et Henry, la concession de la ligne de Montpellier à Sète, accordée le 9 juillet 1836, échoit finalement, en 1837, à un groupe de financiers parisiens dirigé par le baron de Mecklembourg et auquel est associé le constructeur anglais Thomas Brunton. La Société anonyme du chemin de fer de Montpellier à Sète est fondée en juin 1838 et les travaux sont menés d'octobre 1837 à janvier 1839. Le voyage permet de rallier le port en 50 minutes, au lieu de 3 heures. La première gare de Montpellier est construite comme terminus de cette ligne et se situe au niveau de l'actuelle 28 de la rue du Grand-Saint-Jean, à environ 310 mètres à l'ouest de l'actuelle gare. L'implantation de la gare développe le quartier du faubourg de la Saunerie, au sud de l'Écusson.
La ligne entre Montpellier et Nîmes est construite par l’État en vertu des dispositions de la loi du 15 juillet 1840. Les travaux de construction sont confiés à l’ingénieur des Ponts & Chaussées Charles Didion. L’exploitation de la ligne est adjugée, en application de la loi du 7 juillet 1844, à une compagnie fermière dénommée Compagnie d’exploitation du chemin de fer de Montpellier à Nîmes. Dans l'idée des promoteurs de la ligne, il s'agit d'ouvrir une nouvelle voie commerciale en Languedoc au réseau gardois réalisé entre le bassin houiller de La Grand-Combe, Nîmes et le port fluvial de Beaucaire, sur le Rhône. Le site d’implantation de la gare à Montpellier devient l'enjeu d'une concurrence entre deux groupes différents de propriétaires de la ville : chacun veut la construction de la gare sur ses terrains pour profiter des constructions et de l'urbanisation qui va se faire autour de la nouvelle gare. C'est la traversée de l'Esplanade qui va déterminer la position finale et actuelle de la gare. L'Esplanade et le Champ de Mars forment un vaste espace plat entre la vieille ville et la Citadelle occupée par un Régiment du génie militaire qui occupe également le vaste terrain du Polygone au sud-est de la ville. Pour conserver un tracé le plus rectiligne possible, Didion soutient une traversée en diagonale de l'Esplanade et une gare sur les terrains de monsieur Boussairolles, près de la place de la Comédie. Les militaires s'y opposent et veulent un passage en tranchée au pied de la Citadelle qui crée deux courbes marquées et force à installer la gare plus au sud, sur les terrains encore agricoles d'Henri René. Didion accepte ce second tracé à la condition que le projet d'urbanisation dans ce secteur soit ambitieux. Les voyages inauguraux par les Conseils généraux du Gard et de l'Hérault ont lieu en mai et août 1844 pour une mise en service le 9 janvier 1845 : il faut une heure et demie pour aller de Montpellier à Nîmes. Construite en 1844, la gare est dotée d'une façade de style néoclassique avec des colonnades grecques. La place de l'Embarcadère devant la gare reçoit un square en 1858, nommé square Planchon en 1910. Une marquise en fonte couvre les voies. Deux ponts sont construits sur ses côtés (pont de Sète au sud et pont de Lattes au nord) pour que le trafic des trains ne soit pas ralenti par la circulation routière. Le Clos René, propriété d'Henri René, s'urbanise rapidement. Ce côté sud-est de la gare, jusqu'alors agricole, est désormais densément peuplé. En 1878, ce quartier, ancien enclos des Observants appartenant à l'ordre franciscain, est doté de l'église Saint-François (devenue ensuite église des Saints-François, agrandie en 1910, reconstruite fin XX° siècle, ses fondations ayant été abîmées par un ruisseau souterrain). Vers le nord-ouest, la rue de la République est percée entre 1843 et 1846 pour relier aux boulevards occidentaux de l'Écusson.
En 1852, Paulin Talabot rachète la compagnie propriétaire du Montpellier-Cette, dans un contexte de concurrence avec la Compagnie des chemins de fer du Midi, concessionnaire de la ligne Bordeaux-Cette et qui projette, finalement en vain, une ligne Cette-Marseille par le littoral. La même année, la gare voyageurs de la ligne de Sète est transférée dans la gare de la ligne de Nîmes. Les voies et les terrains de cette première gare deviennent un garage de locomotives, puis une gare de marchandises et colis dans les années 1950. Les emprises de ces installations ferroviaires survivront jusqu'à la deuxième moitié des années 2010 jusqu'à leur reconversion pour le programme immobilier Eden Roch. En 1857, pendant le mandat municipal de Jules Pagézy, la gare est directement reliée à la place de la Comédie avec le percement du haut de la rue Maguelone.
À plusieurs reprises, la gare et sa façade subissent des travaux d'agrandissement pour suivre le développement du trafic voyageurs. Deux agrandissements ont lieu entre 1868 et 1871 et en 1905. Les premiers travaux ajoutent une horloge sur l'attique. Pour améliorer les services, des travaux sont également menés. En 1924, les passages souterrains sont creusés pour accéder aux quais sans traverser les voies. Au début des années 1930, les ponts de Sète et de Lattes sont réaménagés et des aiguillages sont améliorés. En novembre 1937, la marquise en fonte est démolie.
Le 13 février 1941, le général Franco, de retour d'une rencontre avec Mussolini en Italie, s'arrête à la gare Saint-Roch où il est accueilli par l'amiral Darlan pour un déjeuner, puis une rencontre en tête à tête avec Pétain à l'hôtel de la Préfecture. Le 5 juillet 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures ferroviaires de l'Hérault subissent un bombardement américain par la 15e USAAF. La gare et ses alentours sont bombardés, mais surtout à proximité la gare de triage des Prés-d'Arènes où se trouvent stationnés deux trains militaires allemands transportant soldats, munitions et essence : un de soldats allemands et un train de munitions et d'essence, qui se trouvent alors côte à côte. La gare et les voies ferrées y menant dans le département sont le théâtre de combats pendant la Libération, en août 1944, puisque les résistants veulent empêcher l'évacuation des soldats et du matériel de guerre allemands.
En octobre 1947, l'électrification amène les caténaires au-dessus des voies de la gare. Dans les années 1950, les bâtiments consacrés au transport de marchandises sont déplacés au-delà du pont de Sète, pour permettre l'aménagement de la rue Jules-Ferry en gare routière avec parking.
Le dernier train tracté par une locomotive à vapeur passe à Montpellier, le 28 août 1973. Les années 1970 amènent un nouvel aménagement : une dalle est construite couvrant une partie des voies côté pont de Sète. Dès 1977, la gare routière y est déplacée et les bus suburbains du district de Montpellier, les cars du département et les lignes internationales y ont leur terminus et arrêts jusqu'en juillet 2000. À l'approche de l'arrivée du TGV, les travaux prennent d'importantes proportions en 1980 : sauf la façade (dont la partie centrale est inscrite monument historique à partir du 28 décembre 1984), la gare est détruite et reconstruite dans sa forme actuelle. Le hall voyageurs du rez-de-chaussée passe de 200 à 430 m2. Une dalle de 900 m2 accueille un premier étage à partir duquel les voyageurs peuvent descendre vers les quais, nouveaux accès qui complètent les souterrains de 1924. La nouvelle gare, mise en service le 27 septembre 1981, est inaugurée le 21 mai 1982 par le maire Georges Frêche et le ministre des Transports Charles Fiterman. La même année, le service TGV vers la gare de Lyon ouvre et relie Paris en 5h30 puis 3h20 dans les années 2000. En juillet 2000, la mise en service de la première ligne de tramway desservant la gare entraîne une réorganisation des lignes de bus et de cars. La gare routière sur la dalle de la gare est déménagée sur un terrain de la Sernam sur le côté sud du pont de Sète. Son emprise est transformée en parc de stationnement de courte durée pour les personnes accompagnant les voyageurs. Pour les travaux de la ligne 2, entre 2004 et 2006, le parking à étages construit en 1977 est détruit. Le 31 mars 2005, la gare de Montpellier est officiellement baptisée Montpellier-Saint-Roch, nom repris sur les billets de train.
Les précédentes adaptations de la gare ont fait perdre de la lisibilité d'utilisation pour les 18 000 voyageurs quotidiens, le bâtiment n'étant d'ailleurs plus assez spacieux. Ainsi, une verrière à ossature métallique (dont la longueur sera de 200 mètres, pour s'étendre de la place Auguste-Gibert – place de l'Embarcadère à l'origine – au pont de Sète) a commencé à être construite ; elle a été en partie ouverte au public en juin 201310. L'ouverture complète de la gare rénovée a été inaugurée le 2 décembre 2014.
Jusque dans les années 2000, elle était appelée gare de Montpellier ou gare PLM (de la compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée). Vers 2003, Georges Frêche a commencé à utiliser le terme de Gare Saint-Roch dans les institutions qu'il dirigeait : mairie de Montpellier, communauté d'agglomération de Montpellier et réseau de transports publics TaM. Devenu président de la région Languedoc-Roussillon en 2004, il a pu faire modifier le nom officiel de la gare le 31 mars 2005. Le nom rappelle saint Roch, natif de la ville au XIV° siècle, le quartier du centre-ville situé autour de l'église Saint Roch, et l'opération immobilière Nouveau Saint-Roch sur les terrains de l'ancienne gare de marchandises.
Dans les années 1830, après l'échec de la compagnie initiée par Garnier, puis celle de Mellet et Henry, la concession de la ligne de Montpellier à Sète, accordée le 9 juillet 1836, échoit finalement, en 1837, à un groupe de financiers parisiens dirigé par le baron de Mecklembourg et auquel est associé le constructeur anglais Thomas Brunton. La Société anonyme du chemin de fer de Montpellier à Sète est fondée en juin 1838 et les travaux sont menés d'octobre 1837 à janvier 1839. Le voyage permet de rallier le port en 50 minutes, au lieu de 3 heures. La première gare de Montpellier est construite comme terminus de cette ligne et se situe au niveau de l'actuelle 28 de la rue du Grand-Saint-Jean, à environ 310 mètres à l'ouest de l'actuelle gare. L'implantation de la gare développe le quartier du faubourg de la Saunerie, au sud de l'Écusson.
La ligne entre Montpellier et Nîmes est construite par l’État en vertu des dispositions de la loi du 15 juillet 1840. Les travaux de construction sont confiés à l’ingénieur des Ponts & Chaussées Charles Didion. L’exploitation de la ligne est adjugée, en application de la loi du 7 juillet 1844, à une compagnie fermière dénommée Compagnie d’exploitation du chemin de fer de Montpellier à Nîmes. Dans l'idée des promoteurs de la ligne, il s'agit d'ouvrir une nouvelle voie commerciale en Languedoc au réseau gardois réalisé entre le bassin houiller de La Grand-Combe, Nîmes et le port fluvial de Beaucaire, sur le Rhône. Le site d’implantation de la gare à Montpellier devient l'enjeu d'une concurrence entre deux groupes différents de propriétaires de la ville : chacun veut la construction de la gare sur ses terrains pour profiter des constructions et de l'urbanisation qui va se faire autour de la nouvelle gare. C'est la traversée de l'Esplanade qui va déterminer la position finale et actuelle de la gare. L'Esplanade et le Champ de Mars forment un vaste espace plat entre la vieille ville et la Citadelle occupée par un Régiment du génie militaire qui occupe également le vaste terrain du Polygone au sud-est de la ville. Pour conserver un tracé le plus rectiligne possible, Didion soutient une traversée en diagonale de l'Esplanade et une gare sur les terrains de monsieur Boussairolles, près de la place de la Comédie. Les militaires s'y opposent et veulent un passage en tranchée au pied de la Citadelle qui crée deux courbes marquées et force à installer la gare plus au sud, sur les terrains encore agricoles d'Henri René. Didion accepte ce second tracé à la condition que le projet d'urbanisation dans ce secteur soit ambitieux. Les voyages inauguraux par les Conseils généraux du Gard et de l'Hérault ont lieu en mai et août 1844 pour une mise en service le 9 janvier 1845 : il faut une heure et demie pour aller de Montpellier à Nîmes. Construite en 1844, la gare est dotée d'une façade de style néoclassique avec des colonnades grecques. La place de l'Embarcadère devant la gare reçoit un square en 1858, nommé square Planchon en 1910. Une marquise en fonte couvre les voies. Deux ponts sont construits sur ses côtés (pont de Sète au sud et pont de Lattes au nord) pour que le trafic des trains ne soit pas ralenti par la circulation routière. Le Clos René, propriété d'Henri René, s'urbanise rapidement. Ce côté sud-est de la gare, jusqu'alors agricole, est désormais densément peuplé. En 1878, ce quartier, ancien enclos des Observants appartenant à l'ordre franciscain, est doté de l'église Saint-François (devenue ensuite église des Saints-François, agrandie en 1910, reconstruite fin XX° siècle, ses fondations ayant été abîmées par un ruisseau souterrain). Vers le nord-ouest, la rue de la République est percée entre 1843 et 1846 pour relier aux boulevards occidentaux de l'Écusson.
En 1852, Paulin Talabot rachète la compagnie propriétaire du Montpellier-Cette, dans un contexte de concurrence avec la Compagnie des chemins de fer du Midi, concessionnaire de la ligne Bordeaux-Cette et qui projette, finalement en vain, une ligne Cette-Marseille par le littoral. La même année, la gare voyageurs de la ligne de Sète est transférée dans la gare de la ligne de Nîmes. Les voies et les terrains de cette première gare deviennent un garage de locomotives, puis une gare de marchandises et colis dans les années 1950. Les emprises de ces installations ferroviaires survivront jusqu'à la deuxième moitié des années 2010 jusqu'à leur reconversion pour le programme immobilier Eden Roch. En 1857, pendant le mandat municipal de Jules Pagézy, la gare est directement reliée à la place de la Comédie avec le percement du haut de la rue Maguelone.
À plusieurs reprises, la gare et sa façade subissent des travaux d'agrandissement pour suivre le développement du trafic voyageurs. Deux agrandissements ont lieu entre 1868 et 1871 et en 1905. Les premiers travaux ajoutent une horloge sur l'attique. Pour améliorer les services, des travaux sont également menés. En 1924, les passages souterrains sont creusés pour accéder aux quais sans traverser les voies. Au début des années 1930, les ponts de Sète et de Lattes sont réaménagés et des aiguillages sont améliorés. En novembre 1937, la marquise en fonte est démolie.
Le 13 février 1941, le général Franco, de retour d'une rencontre avec Mussolini en Italie, s'arrête à la gare Saint-Roch où il est accueilli par l'amiral Darlan pour un déjeuner, puis une rencontre en tête à tête avec Pétain à l'hôtel de la Préfecture. Le 5 juillet 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures ferroviaires de l'Hérault subissent un bombardement américain par la 15e USAAF. La gare et ses alentours sont bombardés, mais surtout à proximité la gare de triage des Prés-d'Arènes où se trouvent stationnés deux trains militaires allemands transportant soldats, munitions et essence : un de soldats allemands et un train de munitions et d'essence, qui se trouvent alors côte à côte. La gare et les voies ferrées y menant dans le département sont le théâtre de combats pendant la Libération, en août 1944, puisque les résistants veulent empêcher l'évacuation des soldats et du matériel de guerre allemands.
En octobre 1947, l'électrification amène les caténaires au-dessus des voies de la gare. Dans les années 1950, les bâtiments consacrés au transport de marchandises sont déplacés au-delà du pont de Sète, pour permettre l'aménagement de la rue Jules-Ferry en gare routière avec parking.
Le dernier train tracté par une locomotive à vapeur passe à Montpellier, le 28 août 1973. Les années 1970 amènent un nouvel aménagement : une dalle est construite couvrant une partie des voies côté pont de Sète. Dès 1977, la gare routière y est déplacée et les bus suburbains du district de Montpellier, les cars du département et les lignes internationales y ont leur terminus et arrêts jusqu'en juillet 2000. À l'approche de l'arrivée du TGV, les travaux prennent d'importantes proportions en 1980 : sauf la façade (dont la partie centrale est inscrite monument historique à partir du 28 décembre 1984), la gare est détruite et reconstruite dans sa forme actuelle. Le hall voyageurs du rez-de-chaussée passe de 200 à 430 m2. Une dalle de 900 m2 accueille un premier étage à partir duquel les voyageurs peuvent descendre vers les quais, nouveaux accès qui complètent les souterrains de 1924. La nouvelle gare, mise en service le 27 septembre 1981, est inaugurée le 21 mai 1982 par le maire Georges Frêche et le ministre des Transports Charles Fiterman. La même année, le service TGV vers la gare de Lyon ouvre et relie Paris en 5h30 puis 3h20 dans les années 2000. En juillet 2000, la mise en service de la première ligne de tramway desservant la gare entraîne une réorganisation des lignes de bus et de cars. La gare routière sur la dalle de la gare est déménagée sur un terrain de la Sernam sur le côté sud du pont de Sète. Son emprise est transformée en parc de stationnement de courte durée pour les personnes accompagnant les voyageurs. Pour les travaux de la ligne 2, entre 2004 et 2006, le parking à étages construit en 1977 est détruit. Le 31 mars 2005, la gare de Montpellier est officiellement baptisée Montpellier-Saint-Roch, nom repris sur les billets de train.
Les précédentes adaptations de la gare ont fait perdre de la lisibilité d'utilisation pour les 18 000 voyageurs quotidiens, le bâtiment n'étant d'ailleurs plus assez spacieux. Ainsi, une verrière à ossature métallique (dont la longueur sera de 200 mètres, pour s'étendre de la place Auguste-Gibert – place de l'Embarcadère à l'origine – au pont de Sète) a commencé à être construite ; elle a été en partie ouverte au public en juin 201310. L'ouverture complète de la gare rénovée a été inaugurée le 2 décembre 2014.
Histoire tumultueuse d'une province romaine envahie par les barbares wisigoths sur la route de l'Espagne, vers le quatrième siècle de l'ère chrétienne. Ses côtes subissent ensuite la menace des barbaresques tandis que dans ses collines arides se bâtissent des monastères, sous la férule de Guilhem, le compagnon de Charlemagne, guerrier touché par la grâce en l'an 900.
Montpellier tire son nom de la dénomination languedocienne "Mount Pellé" (le mont pellé). Ce petit monticule de terre ingrate fut donné au seigneur de Guilhem, pour services rendus, aux alentours de l'an mille.
Devenu maître des lieux, il développa l'astucieuse idée d'offrir des terrains à bas loyer sans trop de taxes, telles les "villes franches", pour les commerçants et bourgeois désirant s'y installer pour prospérer. Le "miracle" économique ne se fit pas attendre. Tisserands et drapiers descendirent des Cèvennes toutes proches pour profiter de ce nouveau carrefour économique. Commerçants des plaines, industries artisanales, paysans vaillants et négociants en vin ne tardèrent pas à confirmer une économie florissante.
De bonne renommée, la ville accueillit aussi des médecins et apothicaires qui créèrent la première faculté de médecine occidentale, où bientôt des étudiants de l'Europe entière, et de plus loin encore, vinrent s'initier au noble art. En parcourant le centre historique, nommé Écusson à cause du dessin de ses murailles d'antan, vous tomberez, au détour de ruelles serpentines, sur de merveilleux hôtels particuliers.
Vous serez surpris par les clins d'oeil émouvants des reliques architecturales perchées comme au hasard des façades, telles des gargouilles malicieuses dont les ornements vous conteront les diverses influences du temps.
Le Moyen Âge
A l'origine, deux noyaux urbains se forment autour des églises Saint Firmin et Notre Dame des tables et fusionnent au cours des XI et XII ème siècle. Après 1196, une deuxième enceinte " la commune clôture" donne au cœur de ville sa forme d'écusson. Toute la ville conserve de nombreux vestiges de l'architecture médiévale : Deux type de demeures urbaines ( modulaire et patricien ) avec rez-de-chaussée voûtés et fenêtres romanes ou gothiques parfois murées. De cette période, on peut voir la Tour de la Babotte et la Tour des Pins, le Mikvé (bain Juif du XIII ème siècle)
La Ville Classique
Montpellier devient une ville de Cours souveraines où comptent plus, désormais, les gens de justice et les détenteurs d'offices que les marchands et les artisans. A ces changements s'ajoutent les luttes religieuses entre catholiques et réformés. Elles vont ensanglanter tout le XVI ème siècle et ne prendront fin qu'avec l'intervention des troupes de Louis XIII et le siège de Montpellier en 1622.
A part la création sous Henri IV du jardin des Plantes, Montpellier est encore à la fin des guerres de religion une ville médiévale. La paix retrouvée, la monarchie, soutenue par la contre-réforme, impose à la ville un projet de très grande ampleur. Il s'agit de transformer cette cité dévastée en une ville moderne capable d'assumer le rôle de capitale de la province française du Languedoc.
Les changements les plus spectaculaires sont réalisés sous le règne de Louis XIV et la supervision de Richelieu. L'aménagement de la promenade sur la colline du Peyrou donne l'impulsion à une transformation de la ville qui va la libérer de son carcan médiéval. Partout se construisent d'élégants hôtels particuliers, des folies ainsi que des édifices religieux (églises Saint-Denis, des Pénitents Blancs…), militaires (construction d'un fort par Vauban…) et publics (théâtre, hôpital général...). A la fin du XVIIème siècle, un arc de triomphe à la gloire de Louis XIV est élevé à l'entrée principale de la cité, face à la nouvelle promenade.
L'esprit des Lumières Cette fièvre de changement profite aussi au renouveau économique : textile, cuir, viticulture… participent à cette renaissance. Montpellier entre alors dans le XVIII ème siècle où souffle l'esprit des Lumières. Ainsi, on désaffecte la vieille tour de garde de la Babote sur laquelle on construit un observatoire astronomique. En 1764, l'aqueduc Saint Clément (les Arceaux) conduit à Montpellier l'eau de la source du Lez. Il permet de résoudre pour plusieurs décennies l'un des problèmes récurrents de la ville depuis sa création : l'approvisionnement en eau potable. On construit des édifices publics, religieux et militaires : le collège des jésuites, l'hôpital Saint Eloi, les couvents des Visitandines, des Ursulines, des Augustins, l'église Saint Denis, l'Hôpital Général, les casernes et la citadelle à l'est.
De nouveaux espaces sont aménagés à la périphérie de l'enceinte médiévale : création de la place de la Comédie et de l'Esplanade, de la Place Royale du Peyrou et de l'Aqueduc des Arceaux.
Le XIX° siècle
Au siècle dernier, on assiste à de grands bouleversements urbanistiques : arrivée du chemin de fer, démolition progressive du rempart médiéval, ouverture des boulevards, création de nouveaux quartiers, percement partiel de l'actuelle rue Foch dans l'axe du Peyrou. Les équipements publics de développement : on construit le Palais de Justice en 1844, la gare en 1845, les Halles Castelane en 1869, la nouvelle Préfecture en 1870. Deux nouvelles églises naissent à Montpellier, Saint Anne et Saint Roch. L' Opéra, inspiré par le Palais Garnier est inauguré en 1888. Les immeubles imposants construits alors autour de la place de la Comédie reflètent la puissance de la bourgeoisie locale.
A la fin du XIX ème siècle, l'expansion de Montpellier connaît un coup d'arrêt brutal avec les ravages du phylloxéra sur le vignoble suivi d'une dramatique crise de surproduction viticole. La ville entre dans le XXème siècle en situation de profond malaise. Un marasme qui culminera en 1907, avec la manifestation dans ses rues de plus de 500 000 viticulteurs.
Montpellier tire son nom de la dénomination languedocienne "Mount Pellé" (le mont pellé). Ce petit monticule de terre ingrate fut donné au seigneur de Guilhem, pour services rendus, aux alentours de l'an mille.
Devenu maître des lieux, il développa l'astucieuse idée d'offrir des terrains à bas loyer sans trop de taxes, telles les "villes franches", pour les commerçants et bourgeois désirant s'y installer pour prospérer. Le "miracle" économique ne se fit pas attendre. Tisserands et drapiers descendirent des Cèvennes toutes proches pour profiter de ce nouveau carrefour économique. Commerçants des plaines, industries artisanales, paysans vaillants et négociants en vin ne tardèrent pas à confirmer une économie florissante.
De bonne renommée, la ville accueillit aussi des médecins et apothicaires qui créèrent la première faculté de médecine occidentale, où bientôt des étudiants de l'Europe entière, et de plus loin encore, vinrent s'initier au noble art. En parcourant le centre historique, nommé Écusson à cause du dessin de ses murailles d'antan, vous tomberez, au détour de ruelles serpentines, sur de merveilleux hôtels particuliers.
Vous serez surpris par les clins d'oeil émouvants des reliques architecturales perchées comme au hasard des façades, telles des gargouilles malicieuses dont les ornements vous conteront les diverses influences du temps.
Le Moyen Âge
A l'origine, deux noyaux urbains se forment autour des églises Saint Firmin et Notre Dame des tables et fusionnent au cours des XI et XII ème siècle. Après 1196, une deuxième enceinte " la commune clôture" donne au cœur de ville sa forme d'écusson. Toute la ville conserve de nombreux vestiges de l'architecture médiévale : Deux type de demeures urbaines ( modulaire et patricien ) avec rez-de-chaussée voûtés et fenêtres romanes ou gothiques parfois murées. De cette période, on peut voir la Tour de la Babotte et la Tour des Pins, le Mikvé (bain Juif du XIII ème siècle)
La Ville Classique
Montpellier devient une ville de Cours souveraines où comptent plus, désormais, les gens de justice et les détenteurs d'offices que les marchands et les artisans. A ces changements s'ajoutent les luttes religieuses entre catholiques et réformés. Elles vont ensanglanter tout le XVI ème siècle et ne prendront fin qu'avec l'intervention des troupes de Louis XIII et le siège de Montpellier en 1622.
A part la création sous Henri IV du jardin des Plantes, Montpellier est encore à la fin des guerres de religion une ville médiévale. La paix retrouvée, la monarchie, soutenue par la contre-réforme, impose à la ville un projet de très grande ampleur. Il s'agit de transformer cette cité dévastée en une ville moderne capable d'assumer le rôle de capitale de la province française du Languedoc.
Les changements les plus spectaculaires sont réalisés sous le règne de Louis XIV et la supervision de Richelieu. L'aménagement de la promenade sur la colline du Peyrou donne l'impulsion à une transformation de la ville qui va la libérer de son carcan médiéval. Partout se construisent d'élégants hôtels particuliers, des folies ainsi que des édifices religieux (églises Saint-Denis, des Pénitents Blancs…), militaires (construction d'un fort par Vauban…) et publics (théâtre, hôpital général...). A la fin du XVIIème siècle, un arc de triomphe à la gloire de Louis XIV est élevé à l'entrée principale de la cité, face à la nouvelle promenade.
L'esprit des Lumières Cette fièvre de changement profite aussi au renouveau économique : textile, cuir, viticulture… participent à cette renaissance. Montpellier entre alors dans le XVIII ème siècle où souffle l'esprit des Lumières. Ainsi, on désaffecte la vieille tour de garde de la Babote sur laquelle on construit un observatoire astronomique. En 1764, l'aqueduc Saint Clément (les Arceaux) conduit à Montpellier l'eau de la source du Lez. Il permet de résoudre pour plusieurs décennies l'un des problèmes récurrents de la ville depuis sa création : l'approvisionnement en eau potable. On construit des édifices publics, religieux et militaires : le collège des jésuites, l'hôpital Saint Eloi, les couvents des Visitandines, des Ursulines, des Augustins, l'église Saint Denis, l'Hôpital Général, les casernes et la citadelle à l'est.
De nouveaux espaces sont aménagés à la périphérie de l'enceinte médiévale : création de la place de la Comédie et de l'Esplanade, de la Place Royale du Peyrou et de l'Aqueduc des Arceaux.
Le XIX° siècle
Au siècle dernier, on assiste à de grands bouleversements urbanistiques : arrivée du chemin de fer, démolition progressive du rempart médiéval, ouverture des boulevards, création de nouveaux quartiers, percement partiel de l'actuelle rue Foch dans l'axe du Peyrou. Les équipements publics de développement : on construit le Palais de Justice en 1844, la gare en 1845, les Halles Castelane en 1869, la nouvelle Préfecture en 1870. Deux nouvelles églises naissent à Montpellier, Saint Anne et Saint Roch. L' Opéra, inspiré par le Palais Garnier est inauguré en 1888. Les immeubles imposants construits alors autour de la place de la Comédie reflètent la puissance de la bourgeoisie locale.
A la fin du XIX ème siècle, l'expansion de Montpellier connaît un coup d'arrêt brutal avec les ravages du phylloxéra sur le vignoble suivi d'une dramatique crise de surproduction viticole. La ville entre dans le XXème siècle en situation de profond malaise. Un marasme qui culminera en 1907, avec la manifestation dans ses rues de plus de 500 000 viticulteurs.