Mise à jour du 22/08/2024
Marsillargues
Ce village en petite Camargue à la frontière du Gard et de l' Hérault au bord du Vistre est fortement marqué par la tradition camarguaise.
Il est surtout connu pour son château, édifié en 1576 de style Renaissance sur les vestiges d'un autre château construit vers 1305.
Marsillargues est située au bord du Vidourle, à égale distance de Montpellier et de Nîmes et à une quinzaine de kilomètres de la mer Méditerranée. Le Vidourle constitue sa frontière naturelle avec le département du Gard à son extrême limite est.
Château : Ou château Guillaume de Nogaret fut fondé en 1305 par Guillaume de Nogaret, qui obtint les seigneuries de Marsillargues ; Calvisson, Congénies, Aujargues, Manduel, Beauvoisin, Générac, Vergèze, entre autres, en récompense de ses services rendus au roi Philippe IV le Bel. Du château féodal, il ne subsiste qu’une partie du sous-sol, les grandes cuisines et le donjon avec sa tourelle carrée.
Vers 1560, Jean de Louet de Calvisson entreprit la construction d’un nouveau château à l’emplacement de celui de son ancêtre. L’aile nord est alors entièrement refaite : façade et escalier intérieur à mur noyau. Cette façade est d’une grande modernité avec son étage surélevé compris entre un soubassement taluté et un étage-attique aveugle coiffé d’un toit plat. Elle est rythmée par des ouvertures et des trumeaux surmontés de frontons alternativement curvilignes et triangulaires. Mais la rigueur de la mise en œuvre contraste avec la totale irrégularité de la façade. L’ensemble présente une décoration très riche et un goût pour le détail prononcé. les représentations sont une manifestation évidente du loyalisme de la famille envers la dynastie régnante et permet de dater la façade de 1560 environ. Cette façade est une des plus belles réalisations méridionales de la Renaissance et est à rapprocher de celle du château ducal d’Uzès : l’auteur semble le même mais il reste encore à identifier. En 1679, Jean-Louis II de Louet de Murat de Nogaret, marquis de Calvisson, entreprend la reconstruction d’une partie de l’aile nord avec son grand escalier suspendu ainsi que le portail d’entrée en demi-lune. Au XVIII° siècle, les gypseries des salles d’apparat sont refaites à la demande de Anne-Joseph de Louet.
L’aile sud est construite en 1679 à la demande de Jean-Louis II de Louet de Murat de Nogaret. Abritant les écuries, ce bâtiment est agrémenté d’une façade quasiment identique à celle de l’aile nord. Les représentations se font néanmoins plus guerrières et les emblèmes de Louis XIV prolifèrent. Le détail décoratif est conforme aux goûts alors en vogue dans les années 1670.
L’orangerie est construite en 1767 par Anne-Joseph de Louet de Murat de Nogaret afin de fermer l’ensemble constitué par les ailes nord et sud. Un vaste parc se développait alors dans le prolongement de la cour d’honneur. Il était ponctué de bassins circulaires, point d’intersection d’allées se recoupant en étoiles et en angles droits. Dans la nuit du 19 au 20 mai 1936, un incendie catastrophique se déclare dans l’enfilade de salles jouxtant la galerie Louis XVI qui est alors totalement détruite, ainsi que l’étage supérieur (bibliothèque) et l’escalier d’honneur. Seule la façade Renaissance reste debout… La mairie de Marsillargues rachète le château en 1948 à la famille de Saizieu.
Musée Paul Pastre * :Le musée a été crée par l'Association Les Amis du Musée Paul Pastre en 1948. Il est installé dans les salles basses du Château, admirablement aménagées par les soins de la Municipalité. Le musée a recueilli tout ce qui du château méritait d'être conservé : plans, cartes, tableaux, photos, notices,etc... Aujourd'hui, 400 m2 d'expositions, répartis en quatre salles, vous invitent à découvrir l'histoire locale à travers ses illustres concitoyens, Guillaume de Nogaret, Fernand Janin, Louis Uni dit Apollon, ainsi que les objets de beaucoup d'autres, moins illustres. Parmi les pièces les plus précieuses figurent une stèle funéraire et les deux autels gallo-romains, une pierre tombale romaine, des marbres ouvragés, une sculpture gauloise, la maquette de la cave Coopérative et la chaise à porteurs du seigneur datant de 1751.
Paul Pastre amateur éclairé d'histoire locale et d'archéologie, découvre deux autels gallo-romains dans les ruines du château.
Faisant suite à cette découverte, l'idée de créer un musée prend forme en 1949.
L'église de la Transfiguration-du-Seigneur : C'est une église en partie romane, avec une façade fin XVII°. Le portail de l'église est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 janvier 1980. Son clocher surmonté d'une gracieuse flèche ouvragée en pierre a abrité jusqu'en 1950 une des plus anciennes cloches du département datant de 1509 et classée MH. Elle fut malheureusement refondue.
temple protestant : Edifice particulièrement imposant de 31 mètres de long sur 16 de large. La façade principale comporte un vaste fronton triangulaire néoclassique surmonté d'un clocher à l'architecture inhabituelle (dôme). Début de la construction (première pierre) en 1802. Il fut inauguré en 1806 alors qu’il n’avait pas encore de plafond. Les travaux avancèrent lentement et ce n’est qu’en 1818 que commence la construction du plafond et des tribunes. Si le clocher fut terminé en 1823 tel qu’en atteste sa clé de voûte, la cloche ne fut mise en place qu'en 1826.
Le Petit Temple: Dit aussi "église libre" (branche du protestantisme), fin 19ème , sorte de chapelle de style néogothique . Le bâtiment fut vendu dans les années 1990 et se trouve aujourd'hui malheureusement en état d'abandon.
Les prédicateurs méthodistes se sont implantés dans diverses communes du Pays, le plus célèbre d’entre eux étant l’anglais Charles Cook (1787‑1858). Attiré dès 1820 par les Quakers locaux, profitant de l’ouverture intellectuelle, il s’installe à Caveirac et fait école en Vaunage. Congénies, où les Quakers ont déjà leur maison d’assemblée, devient sa base opérationnelle en France. Ils influencent l’architecture locale, amenant le néo-gothique anglais, et créent des chapelles méthodistes dans certains villages comme à Codognan ou Congénies. Les calvinistes locaux concurrencés par le « réveil » évangélique anglo‑saxon sur leurs propres terres font construire des temples dans les moindres villages. Les méthodistes sont à l’origine d’un courant de pensée dit « évangélique » ou « orthodoxe ». Il conduira à la construction des « petits temples » de Marsillargues.
Marsillargues est située au bord du Vidourle, à égale distance de Montpellier et de Nîmes et à une quinzaine de kilomètres de la mer Méditerranée. Le Vidourle constitue sa frontière naturelle avec le département du Gard à son extrême limite est.
Château : Ou château Guillaume de Nogaret fut fondé en 1305 par Guillaume de Nogaret, qui obtint les seigneuries de Marsillargues ; Calvisson, Congénies, Aujargues, Manduel, Beauvoisin, Générac, Vergèze, entre autres, en récompense de ses services rendus au roi Philippe IV le Bel. Du château féodal, il ne subsiste qu’une partie du sous-sol, les grandes cuisines et le donjon avec sa tourelle carrée.
Vers 1560, Jean de Louet de Calvisson entreprit la construction d’un nouveau château à l’emplacement de celui de son ancêtre. L’aile nord est alors entièrement refaite : façade et escalier intérieur à mur noyau. Cette façade est d’une grande modernité avec son étage surélevé compris entre un soubassement taluté et un étage-attique aveugle coiffé d’un toit plat. Elle est rythmée par des ouvertures et des trumeaux surmontés de frontons alternativement curvilignes et triangulaires. Mais la rigueur de la mise en œuvre contraste avec la totale irrégularité de la façade. L’ensemble présente une décoration très riche et un goût pour le détail prononcé. les représentations sont une manifestation évidente du loyalisme de la famille envers la dynastie régnante et permet de dater la façade de 1560 environ. Cette façade est une des plus belles réalisations méridionales de la Renaissance et est à rapprocher de celle du château ducal d’Uzès : l’auteur semble le même mais il reste encore à identifier. En 1679, Jean-Louis II de Louet de Murat de Nogaret, marquis de Calvisson, entreprend la reconstruction d’une partie de l’aile nord avec son grand escalier suspendu ainsi que le portail d’entrée en demi-lune. Au XVIII° siècle, les gypseries des salles d’apparat sont refaites à la demande de Anne-Joseph de Louet.
L’aile sud est construite en 1679 à la demande de Jean-Louis II de Louet de Murat de Nogaret. Abritant les écuries, ce bâtiment est agrémenté d’une façade quasiment identique à celle de l’aile nord. Les représentations se font néanmoins plus guerrières et les emblèmes de Louis XIV prolifèrent. Le détail décoratif est conforme aux goûts alors en vogue dans les années 1670.
L’orangerie est construite en 1767 par Anne-Joseph de Louet de Murat de Nogaret afin de fermer l’ensemble constitué par les ailes nord et sud. Un vaste parc se développait alors dans le prolongement de la cour d’honneur. Il était ponctué de bassins circulaires, point d’intersection d’allées se recoupant en étoiles et en angles droits. Dans la nuit du 19 au 20 mai 1936, un incendie catastrophique se déclare dans l’enfilade de salles jouxtant la galerie Louis XVI qui est alors totalement détruite, ainsi que l’étage supérieur (bibliothèque) et l’escalier d’honneur. Seule la façade Renaissance reste debout… La mairie de Marsillargues rachète le château en 1948 à la famille de Saizieu.
Musée Paul Pastre * :Le musée a été crée par l'Association Les Amis du Musée Paul Pastre en 1948. Il est installé dans les salles basses du Château, admirablement aménagées par les soins de la Municipalité. Le musée a recueilli tout ce qui du château méritait d'être conservé : plans, cartes, tableaux, photos, notices,etc... Aujourd'hui, 400 m2 d'expositions, répartis en quatre salles, vous invitent à découvrir l'histoire locale à travers ses illustres concitoyens, Guillaume de Nogaret, Fernand Janin, Louis Uni dit Apollon, ainsi que les objets de beaucoup d'autres, moins illustres. Parmi les pièces les plus précieuses figurent une stèle funéraire et les deux autels gallo-romains, une pierre tombale romaine, des marbres ouvragés, une sculpture gauloise, la maquette de la cave Coopérative et la chaise à porteurs du seigneur datant de 1751.
L'église de la Transfiguration-du-Seigneur : C'est une église en partie romane, avec une façade fin XVII°. Le portail de l'église est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 janvier 1980. Son clocher surmonté d'une gracieuse flèche ouvragée en pierre a abrité jusqu'en 1950 une des plus anciennes cloches du département datant de 1509 et classée MH. Elle fut malheureusement refondue.
temple protestant : Edifice particulièrement imposant de 31 mètres de long sur 16 de large. La façade principale comporte un vaste fronton triangulaire néoclassique surmonté d'un clocher à l'architecture inhabituelle (dôme). Début de la construction (première pierre) en 1802. Il fut inauguré en 1806 alors qu’il n’avait pas encore de plafond. Les travaux avancèrent lentement et ce n’est qu’en 1818 que commence la construction du plafond et des tribunes. Si le clocher fut terminé en 1823 tel qu’en atteste sa clé de voûte, la cloche ne fut mise en place qu'en 1826.
Le Petit Temple: Dit aussi "église libre" (branche du protestantisme), fin 19ème , sorte de chapelle de style néogothique . Le bâtiment fut vendu dans les années 1990 et se trouve aujourd'hui malheureusement en état d'abandon.
Les prédicateurs méthodistes se sont implantés dans diverses communes du Pays, le plus célèbre d’entre eux étant l’anglais Charles Cook (1787‑1858). Attiré dès 1820 par les Quakers locaux, profitant de l’ouverture intellectuelle, il s’installe à Caveirac et fait école en Vaunage. Congénies, où les Quakers ont déjà leur maison d’assemblée, devient sa base opérationnelle en France. Ils influencent l’architecture locale, amenant le néo-gothique anglais, et créent des chapelles méthodistes dans certains villages comme à Codognan ou Congénies. Les calvinistes locaux concurrencés par le « réveil » évangélique anglo‑saxon sur leurs propres terres font construire des temples dans les moindres villages. Les méthodistes sont à l’origine d’un courant de pensée dit « évangélique » ou « orthodoxe ». Il conduira à la construction des « petits temples » de Marsillargues.
Préhistoire et Antiquité
La vigne cultivée est présente sur ce terroir depuis 5 000 ans d'après les diagrammes polliniques avec une notable augmentation à l'an 300 avant notre ère. À l’origine, le village était probablement un village de pêcheurs composé de cabanes situées à proximité du Vidourle, il existe d'ailleurs une rue des Pêcheurs.
Moyen Âge
Le village dès le Moyen Âge était sous la tutelle de la célèbre abbaye de Psalmodie dont le nom est probablement dérivé des éternelles psalmodies qu’égrenaient les moines. Cette abbaye d’ailleurs était propriétaire de la plupart des terres environnantes. On prétend même qu’un souterrain communiquait avec l’ancien château féodal de Marsillargues.
Période moderne
Jusqu'à la Révolution, Marsillargues se trouvait dans le diocèse de Nîmes. En 1790, il en fut séparé pour intégrer le département de l'Hérault.
Période contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, le village se tourne essentiellement vers la viticulture qui devient sa principale ressource. Après avoir connu des hauts et des bas et même après les dégâts causés par le « mildiou », la vigne est demeurée jusque dans les années 1958 ; la cave coopérative locale était dans les années 1950 et 1960 la première d’Europe par la quantité de vin réalisée. Avec les difficultés rencontrées par la production massive de « vin de coupe » qui s'est avéré difficile à vendre, les viticulteurs sont encouragés par des primes à arracher les vignes. Une nouvelle activité se met en place : l’arboriculture fruitière (pommes, pêches, nectarines, etc.), mais elle connaît à son tour un essoufflement. C’est une commune de 5700 habitants qui fait partie de la Communauté de communes du Pays de Lunel.
La vigne cultivée est présente sur ce terroir depuis 5 000 ans d'après les diagrammes polliniques avec une notable augmentation à l'an 300 avant notre ère. À l’origine, le village était probablement un village de pêcheurs composé de cabanes situées à proximité du Vidourle, il existe d'ailleurs une rue des Pêcheurs.
Moyen Âge
Le village dès le Moyen Âge était sous la tutelle de la célèbre abbaye de Psalmodie dont le nom est probablement dérivé des éternelles psalmodies qu’égrenaient les moines. Cette abbaye d’ailleurs était propriétaire de la plupart des terres environnantes. On prétend même qu’un souterrain communiquait avec l’ancien château féodal de Marsillargues.
Période moderne
Jusqu'à la Révolution, Marsillargues se trouvait dans le diocèse de Nîmes. En 1790, il en fut séparé pour intégrer le département de l'Hérault.
Période contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, le village se tourne essentiellement vers la viticulture qui devient sa principale ressource. Après avoir connu des hauts et des bas et même après les dégâts causés par le « mildiou », la vigne est demeurée jusque dans les années 1958 ; la cave coopérative locale était dans les années 1950 et 1960 la première d’Europe par la quantité de vin réalisée. Avec les difficultés rencontrées par la production massive de « vin de coupe » qui s'est avéré difficile à vendre, les viticulteurs sont encouragés par des primes à arracher les vignes. Une nouvelle activité se met en place : l’arboriculture fruitière (pommes, pêches, nectarines, etc.), mais elle connaît à son tour un essoufflement. C’est une commune de 5700 habitants qui fait partie de la Communauté de communes du Pays de Lunel.