Mise à jour du 22/08/2024
Les Baux-de-Provence
Le village des Baux-de-Provence, perché sur un éperon rocheux, possède un patrimoine architectural incroyablement riche. Sa citadelle domine des sites naturels d’une extraordinaire beauté.
Situés dans le massif des Alpilles, Les Baux sont aujourd'hui principalement un site touristique plus qu'un un lieu de vie. Ils sont un des plus beaux villages de France et accueillent plus d'un million et demi de visiteurs par an. La commune compte 450 habitants, dont 22 vivent encore dans l'enceinte des Baux — la partie haute du village.
Il doit son nom à l'éperon rocheux ( Baou en Occitan) sur lequel il est implanté.
La commune est dominée par une vaste forteresse, aujourd'hui en ruines, ouvrant une large vue sur les plaines du sud, vers Arles et la Camargue proche.
Il faut se promener dans ses rues , admirer le point de vue, visiter sa cathédrale d'image,ses carrières pour finir dans la partie haute la plus ancienne en passent par le musée qui vous racontera l'histoire de ce lieux. Le château des Baux domine le village et offre un panorama exceptionnel sur la région. On peut visiter son donjon, ses tours, ses chapelles…
Les Carrières de Lumières : Avant d'arriver aux Baux arrétez vous dans cette ancienne carrière pour profiter des projections numériques exceptionnelle. C'est un centre d'art numérique projetant des expositions immersives, labellisé « Site naturel classé ».
Au fil des années, ces carrières sont creusées pour en extraire le calcaire blanc utilisé pour la construction du Château et de la Cité des Baux. En 1935, la concurrence économique des matériaux modernes conduit à leur fermeture. En 1959, Jean Cocteau, émerveillé par la beauté des lieux et de leur environnement, décide d’y tourner des séquences de son film Le Testament d'Orphée.
Albert Plécy, rédacteur en chef au Parisien libéré et président des Gens d'Images tombe en admiration des carrières des Grands-Fonds en 1975. Deux ans plus tard naît Cathédrale d’Images où des images géantes sont projetées sur les parois lisses de la carrière. Ce festival d'images s'est depuis renouvelé chaque année avec des thèmes différents.
Jusqu'en 2012, le spectacle, ainsi que la société gérante, se nommaient Cathédrale d'Images. En 2012, Culturespaces rouvre le site sous le nom de Carrières de Lumières avec l'exposition « Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur ». Cette première exposition accueille 250 000 visiteurs.
Maison du Roy : Actuel office du tourisme.
Jusqu’à la Révolution française, la ville des Baux-de-Provence fut le chef-lieu d’une juridiction à la fois royale et seigneuriale. Le siège fut longtemps situé dans ce bâtiment construit en 1499. La justice y était notamment rendue au nom du souverain. Le rempart contre lequel les bâtiments étaient construits fut percé dans la deuxième moitié du XIX° siècle pour permettre l’ouverture de l’entrée actuelle de la ville.
Porte Eyguières : La porte d'Eyguières, ou porte de l'eau, permet un accès au vallon de la Fontaine. Elle fut la seule entrée du village, jusqu'en 1866. Elle a fait l'objet de plusieurs périodes de travaux, notamment par le Connétable de Montmorency, ou par le prince Grimaldi, au XVIII° siècle. Les Grimaldi ont reçu la Baronnie des Baux en 1642.
Hôtel de Porcelet : Bâtiment du XVI° siècle sur 3 étages avec escaliers.
l’Hôtel de Porcelet une des plus belles demeures au centre du village accueille, depuis 1991 le Musée Yves Brayer. On y trouve une importante rétrospective de l’œuvre du peintre très attaché aux pays méditerranéens, qui compte parmi les plus représentatifs de la figuration du XX° siècle.
La Maison des Porcellets est une importante famille noble, considérée comme une des plus illustres Maisons de Provence. D'après un hagiographe du XIX° siècle, l'épithète que le Roi René plaçait à côté du nom "de Porcellets" dans sa liste des principales familles historiques de Provence était "Grandeur". À son apothéose, sa devise était "Genus Deorum, deinde gens Porcella" ("D'abord la race des dieux, puis la famille des Porcellets"). Selon l'historien Aubin Louis Millin, "le nom de Porcellets était si célèbre et si respecté en Orient, que les Sultans, pour la garantie des traités, demandaient la remise de places importantes, des otages, ou la parole d'un Porcellets".
Chapelle des Pénitents Blancs : Cette chapelle du XVII° siècle bâtie à l'initiative de la Confrérie des Pénitents blancs est décorée de fresques du peintre Yves Brayer, représentants le Noël des Bergers dans la tradition provençale. Sur la place de l'église ombragée de cyprès, en bordure de la falaise dominant le vallon de la Fontaine, une confrérie laïque de pénitents fit construire cette chapelle au milieu du XVII° siècle. Elle devait à l'origine accueillir dans ses caveaux souterrains les corps des membres de la confrérie. Elle fut relevée de ses ruines en 1937 par cette maintenance des Confréries de Langue d'Oc. Elle fut alors dédiée à Sainte Estelle, chargée de veiller sur le souvenir des anciens pénitents des Baux et patronne du Félibrige. L'édifice, au style architectural très sobre, est construit en pierre de taille. La porte d'entrée monumentale, ornée de pierres en bossage, est surmontée d'un bas-relief représentant deux pénitents la tête revêtue de la cagoule, le bourras, agenouillés avec, au-dessous, une inscription latine martelée : " In nomine Jesu omne genus flectatur " (Au nom de Jésus tout genou doit se plier). L'intérieur de la chapelle, autrefois voûtée en croisée d'ogives, est décoré de fresques peintes par Yves Brayer en 1974 sur le thème de la Nativité, qui représente le Noël des Bergers dans la tradition provençale. Au-dessus de la porte s'ouvre une fenêtre ronde ou oculus, surmonté d'un clocheton à arcade.
Chapelle Saint Blaise : La chapelle est située à la limite du village des Baux-de-Provence et du château des Baux, au-delà du pavillon d'entrée au château. La chapelle romane était, au XVII° siècle, le siège de la confrérie des cardeurs de laine et de tisserands dont Saint-Blaise est le Saint patron. De plan rectangulaire, elle est très simple comme beaucoup de petites chapelles romanes que l’on peut croiser sur les routes de Provence. Sa façade s’ouvre par une porte en plein cintre, arrondie en haut et surmontée d’un oculus et d’un campanile.
Eglise Saint-Vincent : De style roman, est l'église paroissiale du village. En partie creusée dans le roc, l'église donne sur la place Saint-Vincent. Construite entre le XII° et le XVI° siècles, l'église est dédiée à Vincent de Saragosse, un saint né en Espagne au III° siècle et qui occupait les fonctions de diacre de l'évêque Valère. Il fut victime des persécutions anti-chrétiennes du début du IV° siècle. De style roman, Saint-Vincent présente une surface quasiment carrée. L'édifice se compose de trois nefs. La grande nef voûtée en berceau brisé fut allongée vers l’est en 1609 sans rompre l’harmonie romane de l’ensemble. L'église et son escalier extérieur ont été restaurés en 1862 par l'architecte Henri Révoil. Si l'on s'approche de la colonne la plus proche du portail, sur la droite du portail, sous cette colonne, on remarque la présence d'une inscription faite au couteau : FRIC. MISTRAL. Authentique ou non ? Toujours est-il que le plus illustre des auteurs provençaux du XIX° siècle est sans doute venu ici des dizaines voire des centaines de fois et qu'il a prénommé Vincèn (Vincent) l'amoureux de sa Mirèio (Mireille). Sur la gauche du bâtiment, une tour circulaire coiffée de gargouilles se dresse. On la connaît sous le nom de Lanterne des morts. Quand un habitant des Baux mourait, une flamme y était allumée. On remarque à l’intérieur les vitraux modernes de Max Ingrand offerts par Le Prince Rainier III de Monaco en 1962.
La Grand-rue est l'artère principale de la cité, bordée sur presque toute sa longueur d'immeubles de qualité qui appartenaient aux meilleures familles nobles et bourgeoises;
Hôtel de Manville : Il s’agit du plus bel hôtel renaissance du village qui abrite aujourd’hui la Mairie des Baux.. Il fut construit en 1571 par un architecte du Vivarais pour Claude de Manville, issu d'une famille toulousaine protestante, et venu aux Baux dans le sillage du connétable de Montmorency. Don en 1953 du prince de BIANCHI de MEDICIS de MANVILLE pour y installer l' hôtel de ville, restauré de 1957 à 1960 par la commune des Baux de Provence, sous la magistrature municipal de Pierre VAYSIERE avec la participation des Monument Historiques. la façade est constituée de nombreuses fenêtres à meneaux tandis que la cour intérieure propose de magnifiques portiques. La cour intérieure à portiques répète la même ordonnance des croisées Renaissance. Des expositions temporaires sont proposées dans la petite cour intérieure de cette habitation.
Dans une belle salle voûtée du rez-de-chaussée se tiennent régulièrement des expositions d'art contemporain.
Post Tenebras Lux : Face à l’Hôtel de Manville se trouvait une importante demeure datée de 1571 dite « Logis de Brisson-Peyre ». Il n’en reste que les vestiges d’une fenêtre à croisée de meneaux qui porte l’inscription calviniste « Post Tenebras Lux 1571 » (Après les Ténèbres la Lumière). Cette remarquable fenêtre appartient au premier style de la Renaissance française en Provence. Elle se compose d’un meneau, d’une traverse et d'un encadrement moulurés et est entourée d'un décor sculpté inspiré de l'antique : elle est encadrée de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux plats ornés d'oves et est surmontée d'un entablement à l'antique constitué d'une architrave, d'une frise et d'une corniche. Cette affirmation de la foi protestante peut laisser supposer l’existence d’un oratoire du culte réformé au XVI° siècle. Les adeptes de cette religion étaient en effet nombreux dans le village grâce à la tolérance du Baron des Baux. Les troupes de Richelieu (ecclésiastique et homme d’État français, principal ministre du roi Louis XIII – guerres de religion / seconde moitié du XVI+ siècle) auraient détruit le bâtiment en ne laissant que la fenêtre pour « punir » les protestants d’avoir pratiqué leur culte dans ce lieu.
Maison Jean de Brion : Cet ensemble du XVI° siècle a été harmonieusement restauré par Louis Jou (Né en Espagne le 29 mai 1881 à Barcelone, il devint peintre en lettres à l’âge de 16 ans), contribuant ainsi à la conservation du village et à sa nouvelle renaissance. Louis Jou en 1939 quitte Paris et se réfugie aux Baux où il restaure la maison acquise en 1921. Dans les 6 salles de l’Hôtel Renaissance Jean de Brion, sont exposées, dans une ambiance de maison privée, les plus belles œuvres de Louis Jou : incunables, livres anciens, gravures de Dürer et de Goya, peintures, sculptures et céramiques. Cette visite est complétée par celle de l’atelier où sont installées les presses à bras de Louis Jou.
Pavillon d'Amour de la Reine Jeanne : Le pavillon d’Amour de la Reine Jeanne du lieu-dit « Le Vallon » aux Baux-de-Provence en Provence est un temple de style arts décoratifs-Renaissance. La baronne Jeanne de Quiqueran au XVI° siècle (épouse d'Honoré des Martins (1567-1582) baron des Baux de 1568 à 1581) fait ériger ce petit au fond d'un petit jardin d’ornement appartenant à la famille des Baux, orné de cyprès dans le « vallon de la Fontaine » près de l'ancien lavoir aux portes des Baux-de-Provence.
Musée des santons : Le musée rassemble un nombre important de pièces de diverses collections. Des figurines napolitaines des XVII° et XVIII° siècles et des santons d’église du XIX°, œuvres du couvent des carmélites d’Avignon y sont exposés. Des pièces des célèbres santonniers Carbonel, Fouque, Jouve, Peyron Campagna, Toussaint, Thérèse Neveu, Louise Berger, Simone Jouglas y trouvent également leur place. Une très grande toile, réalisée par Antoine Serra (1908-1995), représentant la messe de minuit aux Baux-de-Provence vient compléter ces collections uniques.
Stèles Antiques :
Situées à l'Est du plateau, au quartier de "derrière du château", on y accède par un petit sentier.
Les "Trémaïe" : grand relief sculpté dans un rocher détaché de la montagne, représente une niche encadrée de pilastres d'où se détachent trois personnages : un homme tête nue, et deux femmes vêtues à la romaine, Marius à gauche, Julia son épouse à droite, entourant Marthe la prophétesse au centre. L'inscription latine qui les accompagne est devenue illisible. La tradition populaire y a vu la représentation des trois saintes : Marie Jacobée, Marie Salomé et leur servante Sara. C'est pourquoi un pèlerinage se déroulait en ce lieu chaque année, et bien entendu, une chapelle y fut construite.
Les "Gaïe" : La première stèle romaine des "Gaïe" représente deux personnages à mi-corps (une femme et un homme) vêtus de la toge romaine avec une inscription illisible dans la partie basse. On l'attribue à un certain "Montanus" qui l'aurait élevée à la mémoire de ses parents.
Situés dans le massif des Alpilles, Les Baux sont aujourd'hui principalement un site touristique plus qu'un un lieu de vie. Ils sont un des plus beaux villages de France et accueillent plus d'un million et demi de visiteurs par an. La commune compte 450 habitants, dont 22 vivent encore dans l'enceinte des Baux — la partie haute du village.
Il doit son nom à l'éperon rocheux ( Baou en Occitan) sur lequel il est implanté.
La commune est dominée par une vaste forteresse, aujourd'hui en ruines, ouvrant une large vue sur les plaines du sud, vers Arles et la Camargue proche.
Il faut se promener dans ses rues , admirer le point de vue, visiter sa cathédrale d'image,ses carrières pour finir dans la partie haute la plus ancienne en passent par le musée qui vous racontera l'histoire de ce lieux. Le château des Baux domine le village et offre un panorama exceptionnel sur la région. On peut visiter son donjon, ses tours, ses chapelles…
Les Carrières de Lumières : Avant d'arriver aux Baux arrétez vous dans cette ancienne carrière pour profiter des projections numériques exceptionnelle. C'est un centre d'art numérique projetant des expositions immersives, labellisé « Site naturel classé ».
Au fil des années, ces carrières sont creusées pour en extraire le calcaire blanc utilisé pour la construction du Château et de la Cité des Baux. En 1935, la concurrence économique des matériaux modernes conduit à leur fermeture. En 1959, Jean Cocteau, émerveillé par la beauté des lieux et de leur environnement, décide d’y tourner des séquences de son film Le Testament d'Orphée.
Albert Plécy, rédacteur en chef au Parisien libéré et président des Gens d'Images tombe en admiration des carrières des Grands-Fonds en 1975. Deux ans plus tard naît Cathédrale d’Images où des images géantes sont projetées sur les parois lisses de la carrière. Ce festival d'images s'est depuis renouvelé chaque année avec des thèmes différents.
Jusqu'en 2012, le spectacle, ainsi que la société gérante, se nommaient Cathédrale d'Images. En 2012, Culturespaces rouvre le site sous le nom de Carrières de Lumières avec l'exposition « Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur ». Cette première exposition accueille 250 000 visiteurs.
Maison du Roy : Actuel office du tourisme.
Jusqu’à la Révolution française, la ville des Baux-de-Provence fut le chef-lieu d’une juridiction à la fois royale et seigneuriale. Le siège fut longtemps situé dans ce bâtiment construit en 1499. La justice y était notamment rendue au nom du souverain. Le rempart contre lequel les bâtiments étaient construits fut percé dans la deuxième moitié du XIX° siècle pour permettre l’ouverture de l’entrée actuelle de la ville.
Porte Eyguières : La porte d'Eyguières, ou porte de l'eau, permet un accès au vallon de la Fontaine. Elle fut la seule entrée du village, jusqu'en 1866. Elle a fait l'objet de plusieurs périodes de travaux, notamment par le Connétable de Montmorency, ou par le prince Grimaldi, au XVIII° siècle. Les Grimaldi ont reçu la Baronnie des Baux en 1642.
Hôtel de Porcelet : Bâtiment du XVI° siècle sur 3 étages avec escaliers.
l’Hôtel de Porcelet une des plus belles demeures au centre du village accueille, depuis 1991 le Musée Yves Brayer. On y trouve une importante rétrospective de l’œuvre du peintre très attaché aux pays méditerranéens, qui compte parmi les plus représentatifs de la figuration du XX° siècle.
La Maison des Porcellets est une importante famille noble, considérée comme une des plus illustres Maisons de Provence. D'après un hagiographe du XIX° siècle, l'épithète que le Roi René plaçait à côté du nom "de Porcellets" dans sa liste des principales familles historiques de Provence était "Grandeur". À son apothéose, sa devise était "Genus Deorum, deinde gens Porcella" ("D'abord la race des dieux, puis la famille des Porcellets"). Selon l'historien Aubin Louis Millin, "le nom de Porcellets était si célèbre et si respecté en Orient, que les Sultans, pour la garantie des traités, demandaient la remise de places importantes, des otages, ou la parole d'un Porcellets".
Chapelle des Pénitents Blancs : Cette chapelle du XVII° siècle bâtie à l'initiative de la Confrérie des Pénitents blancs est décorée de fresques du peintre Yves Brayer, représentants le Noël des Bergers dans la tradition provençale. Sur la place de l'église ombragée de cyprès, en bordure de la falaise dominant le vallon de la Fontaine, une confrérie laïque de pénitents fit construire cette chapelle au milieu du XVII° siècle. Elle devait à l'origine accueillir dans ses caveaux souterrains les corps des membres de la confrérie. Elle fut relevée de ses ruines en 1937 par cette maintenance des Confréries de Langue d'Oc. Elle fut alors dédiée à Sainte Estelle, chargée de veiller sur le souvenir des anciens pénitents des Baux et patronne du Félibrige. L'édifice, au style architectural très sobre, est construit en pierre de taille. La porte d'entrée monumentale, ornée de pierres en bossage, est surmontée d'un bas-relief représentant deux pénitents la tête revêtue de la cagoule, le bourras, agenouillés avec, au-dessous, une inscription latine martelée : " In nomine Jesu omne genus flectatur " (Au nom de Jésus tout genou doit se plier). L'intérieur de la chapelle, autrefois voûtée en croisée d'ogives, est décoré de fresques peintes par Yves Brayer en 1974 sur le thème de la Nativité, qui représente le Noël des Bergers dans la tradition provençale. Au-dessus de la porte s'ouvre une fenêtre ronde ou oculus, surmonté d'un clocheton à arcade.
Chapelle Saint Blaise : La chapelle est située à la limite du village des Baux-de-Provence et du château des Baux, au-delà du pavillon d'entrée au château. La chapelle romane était, au XVII° siècle, le siège de la confrérie des cardeurs de laine et de tisserands dont Saint-Blaise est le Saint patron. De plan rectangulaire, elle est très simple comme beaucoup de petites chapelles romanes que l’on peut croiser sur les routes de Provence. Sa façade s’ouvre par une porte en plein cintre, arrondie en haut et surmontée d’un oculus et d’un campanile.
Eglise Saint-Vincent : De style roman, est l'église paroissiale du village. En partie creusée dans le roc, l'église donne sur la place Saint-Vincent. Construite entre le XII° et le XVI° siècles, l'église est dédiée à Vincent de Saragosse, un saint né en Espagne au III° siècle et qui occupait les fonctions de diacre de l'évêque Valère. Il fut victime des persécutions anti-chrétiennes du début du IV° siècle. De style roman, Saint-Vincent présente une surface quasiment carrée. L'édifice se compose de trois nefs. La grande nef voûtée en berceau brisé fut allongée vers l’est en 1609 sans rompre l’harmonie romane de l’ensemble. L'église et son escalier extérieur ont été restaurés en 1862 par l'architecte Henri Révoil. Si l'on s'approche de la colonne la plus proche du portail, sur la droite du portail, sous cette colonne, on remarque la présence d'une inscription faite au couteau : FRIC. MISTRAL. Authentique ou non ? Toujours est-il que le plus illustre des auteurs provençaux du XIX° siècle est sans doute venu ici des dizaines voire des centaines de fois et qu'il a prénommé Vincèn (Vincent) l'amoureux de sa Mirèio (Mireille). Sur la gauche du bâtiment, une tour circulaire coiffée de gargouilles se dresse. On la connaît sous le nom de Lanterne des morts. Quand un habitant des Baux mourait, une flamme y était allumée. On remarque à l’intérieur les vitraux modernes de Max Ingrand offerts par Le Prince Rainier III de Monaco en 1962.
La Grand-rue est l'artère principale de la cité, bordée sur presque toute sa longueur d'immeubles de qualité qui appartenaient aux meilleures familles nobles et bourgeoises;
Hôtel de Manville : Il s’agit du plus bel hôtel renaissance du village qui abrite aujourd’hui la Mairie des Baux.. Il fut construit en 1571 par un architecte du Vivarais pour Claude de Manville, issu d'une famille toulousaine protestante, et venu aux Baux dans le sillage du connétable de Montmorency. Don en 1953 du prince de BIANCHI de MEDICIS de MANVILLE pour y installer l' hôtel de ville, restauré de 1957 à 1960 par la commune des Baux de Provence, sous la magistrature municipal de Pierre VAYSIERE avec la participation des Monument Historiques. la façade est constituée de nombreuses fenêtres à meneaux tandis que la cour intérieure propose de magnifiques portiques. La cour intérieure à portiques répète la même ordonnance des croisées Renaissance. Des expositions temporaires sont proposées dans la petite cour intérieure de cette habitation.
Dans une belle salle voûtée du rez-de-chaussée se tiennent régulièrement des expositions d'art contemporain.
Post Tenebras Lux : Face à l’Hôtel de Manville se trouvait une importante demeure datée de 1571 dite « Logis de Brisson-Peyre ». Il n’en reste que les vestiges d’une fenêtre à croisée de meneaux qui porte l’inscription calviniste « Post Tenebras Lux 1571 » (Après les Ténèbres la Lumière). Cette remarquable fenêtre appartient au premier style de la Renaissance française en Provence. Elle se compose d’un meneau, d’une traverse et d'un encadrement moulurés et est entourée d'un décor sculpté inspiré de l'antique : elle est encadrée de pilastres cannelés surmontés de chapiteaux plats ornés d'oves et est surmontée d'un entablement à l'antique constitué d'une architrave, d'une frise et d'une corniche. Cette affirmation de la foi protestante peut laisser supposer l’existence d’un oratoire du culte réformé au XVI° siècle. Les adeptes de cette religion étaient en effet nombreux dans le village grâce à la tolérance du Baron des Baux. Les troupes de Richelieu (ecclésiastique et homme d’État français, principal ministre du roi Louis XIII – guerres de religion / seconde moitié du XVI+ siècle) auraient détruit le bâtiment en ne laissant que la fenêtre pour « punir » les protestants d’avoir pratiqué leur culte dans ce lieu.
Maison Jean de Brion : Cet ensemble du XVI° siècle a été harmonieusement restauré par Louis Jou (Né en Espagne le 29 mai 1881 à Barcelone, il devint peintre en lettres à l’âge de 16 ans), contribuant ainsi à la conservation du village et à sa nouvelle renaissance. Louis Jou en 1939 quitte Paris et se réfugie aux Baux où il restaure la maison acquise en 1921. Dans les 6 salles de l’Hôtel Renaissance Jean de Brion, sont exposées, dans une ambiance de maison privée, les plus belles œuvres de Louis Jou : incunables, livres anciens, gravures de Dürer et de Goya, peintures, sculptures et céramiques. Cette visite est complétée par celle de l’atelier où sont installées les presses à bras de Louis Jou.
Pavillon d'Amour de la Reine Jeanne : Le pavillon d’Amour de la Reine Jeanne du lieu-dit « Le Vallon » aux Baux-de-Provence en Provence est un temple de style arts décoratifs-Renaissance. La baronne Jeanne de Quiqueran au XVI° siècle (épouse d'Honoré des Martins (1567-1582) baron des Baux de 1568 à 1581) fait ériger ce petit au fond d'un petit jardin d’ornement appartenant à la famille des Baux, orné de cyprès dans le « vallon de la Fontaine » près de l'ancien lavoir aux portes des Baux-de-Provence.
Musée des santons : Le musée rassemble un nombre important de pièces de diverses collections. Des figurines napolitaines des XVII° et XVIII° siècles et des santons d’église du XIX°, œuvres du couvent des carmélites d’Avignon y sont exposés. Des pièces des célèbres santonniers Carbonel, Fouque, Jouve, Peyron Campagna, Toussaint, Thérèse Neveu, Louise Berger, Simone Jouglas y trouvent également leur place. Une très grande toile, réalisée par Antoine Serra (1908-1995), représentant la messe de minuit aux Baux-de-Provence vient compléter ces collections uniques.
Stèles Antiques :
Situées à l'Est du plateau, au quartier de "derrière du château", on y accède par un petit sentier.
Les "Trémaïe" : grand relief sculpté dans un rocher détaché de la montagne, représente une niche encadrée de pilastres d'où se détachent trois personnages : un homme tête nue, et deux femmes vêtues à la romaine, Marius à gauche, Julia son épouse à droite, entourant Marthe la prophétesse au centre. L'inscription latine qui les accompagne est devenue illisible. La tradition populaire y a vu la représentation des trois saintes : Marie Jacobée, Marie Salomé et leur servante Sara. C'est pourquoi un pèlerinage se déroulait en ce lieu chaque année, et bien entendu, une chapelle y fut construite.
Les "Gaïe" : La première stèle romaine des "Gaïe" représente deux personnages à mi-corps (une femme et un homme) vêtus de la toge romaine avec une inscription illisible dans la partie basse. On l'attribue à un certain "Montanus" qui l'aurait élevée à la mémoire de ses parents.
Le château a été érigé au XI° siècle, pour les seigneurs de Baux.
Durant les 2 siècles qui suivent, Les Baux furent un lieu important entre culture et politique de la Provence médiévale du fait de la puissance de la famille régnante, bien que souvent frappés par les guerres locales.
L’extraordinaire château fort semi-troglodytique, situé sur une barre rocheuse du flanc sud des Alpilles dominant le village, est l’un des plus anciens établissements féodaux d’Europe (le castrum Balcium est mentionné dès 975).
En fait le site des Baux a connu une occupation humaine permanente, il a été camp refuge dès le Néolithique et place forte à l’Âge du Fer. Le Moyen Âge et la Renaissance y ont laissé des éléments architecturaux exceptionnels.
Vraisemblablement des X°, XI° et XII° siècles, la forteresse est munie d'un donjon rectangulaire du XIII° siècle qui est la partie la mieux conservée.
Le Donjon : Le donjon est de loin le vestige le plus représentatif du château. C’est généralement dans une seule et même salle, située dans le donjon, que vivent le seigneur et sa famille. De plus, c’est ici, au sommet du rocher, qu’est né le château des Baux.
Pour construire le donjon, les seigneurs des Baux avaient fait tailler le rocher donnant sur le vallon sur une hauteur pouvant atteindre 20 mètres, pour défier toute escalade. Il est en grande partie rupestre,et pour le construire, le rocher a largement été évidé. Les pierres étaient donc à disposition, prête à être taillées à une époque où de nombreux châteaux sont encore construits en bois. Les carrières, en effet, étaient souvent éloignées et le transport coûtait cher.
Au début du XV° siècle, le donjon est encore habité, puisque Alix des Baux meurt dans « la grande chambre de la tour ». Celle-ci possède alors un mobilier assez riche dont un buffet et des coffres contenant argenterie, joyaux et papiers de familles…
Au premier niveau, le donjon ne comportait qu’une pièce, mais à partir du premier étage, il y en avait trois et ses dimensions étaient alors de 35 mètres sur 12. Aujourd’hui, la pierre conserve encore la trace de certaines constructions : les arcs supportant le premier plancher, les portes et fenêtres, les points d’ancrage des poutres… Le logis comporte des salles troglodytiques taillées dans le roc.
Il est entouré des tours « Sarrazine », « Paravelle » et de la « tour des Bannes » (« Cornes » en provençal).
Tours Sarrazine : La tour Sarrasine a joué un rôle majeur dans la défense du lieu. Elle se présente comme la « garde du château ».
La tour Sarrasine est construite au sommet d’une saillie rocheuse. Elle ferme le château au Sud et protège ainsi l’accès par la Porte « de l’Auro ». Auro, en provençal signifie le vent du nord, le terrible mistral. Cette structure proposait un ingénieux système défensif imaginé pour égarer les importuns qui, croyant pénétrer dans le château, étaient repoussés sous les murs de la forteresse. Fausses portes et accidents de terrain trompaient ainsi les assaillants.
Une autre tour, encore debout aujourd’hui, protégeait l’angle nord-ouest du château : la tour Paravelle. Elle surveillait le vallon de la Fontaine et le val d’Enfer mais surtout le col de la Vayède dont l’élévation assez importante faisait de ce lieu un endroit particulièrement adapté à l’installation d’un siège.
Il existe également les vestiges d'une chapelle et d'une vaste enceinte extérieure. Les fouilles archéologiques permettent de mieux présenter et restaurer ce haut lieu de l'histoire. Les travaux ont commencé dans le secteur nord où les reconnaissances archéologiques ont été engagées depuis octobre 1991. Ils se sont poursuivis par le dégagement de la zone médiane du Terras et du château des Grimaldi. Les travaux de remise en état de l'hôpital des Baux, dit de Quiqueran, constituent une anticipation sur les interventions au sud. Il présente un intérêt de tout premier ordre qui est à la fois architectural et historique. Avec celui de Brignoles (Var), l'hôpital des baux est un des rares exemples d'architecture hospitalière de la Renaissance en Provence.
L'Hôpital QUIQUERAN :L’hôpital Quiqueran témoigne de la culture raffinée, dans le style régulier et sobre de la Renaissance classique, en vogue à l’époque. Hébergeant pauvres et malades, il était un lieu incontournable de la cité des Baux. Cet hôpital a été bâti au XVI° siècle en pleine guerres de religion, sur la volonté de Jeanne de Quiqueran, épouse d'Honoré des Martins, gouverneur des Baux de Provence. Rebaptisé plus tard "Hôtel Dieu et charité des Baux", il ne ferma qu'en 1787. Cette « maison de bienfaisance » vivait grâce aux rentes des particuliers que leurs héritiers continuaient à payer de génération en génération. Quelques-unes étaient versées en argent mais la plupart se faisaient en nature sous forme de donations de blé, de vin ou d’huile.
L’hôpital se composait au rez-de-chaussée, d’un portique formé de trois grandes arcades et à l’étage, d’une galerie ornée de colonnettes supportant la toiture. L’entrée se faisait de l’autre côté, au nord, sur une rue autrefois bordée de maisons. La façade sans aucune décoration, était très austère.
Sur la façade nord de l’Hôpital Quiqueran, une ouverture cintrée permettait d'accéder au jardin de plantes médicinales. Les plantes cultivées ici étaient utilisées pour soigner les patients.
Dans la seconde moitié du XVIII° siècle, la « maison de bienfaisance » Quiqueran hébergeait encore six pauvres, six malades et une servante logée sur place. Après la Révolution, faute de moyens, elle fut transférée à l’hôpital de Maussane qui abrite encore aujourd’hui ses archives.
Les Basses-Cours : Ce sont dans les basses-cours que vivaient les habitants du château. Elles sont de formidables témoins de la vie quotidienne de l’époque.
La première basse-cour donnait accès aux habitations seigneuriales. On y croisait armures et belles robes mais aussi les servantes qui portent le pain à cuire dans la maison du four ou vont puiser de l’eau à la citerne. Les gardes logeaient également dans cette partie du château.
Ambiance totalement différente dans la seconde basse-cour dans laquelle artisans et paysans habitaient et travaillaient. Il régnait une activité importante. Les paysans qui cultivent les potagers, les champs et les vignes du châtelain, sont logés ici. Il en va de même pour le berger et son troupeau (porcs, moutons et chèvres). Il y a sûrement aussi les écuries pour les chevaux du seigneur, les ânes et les mulets qui remontent de la vallée de lourdes charges : les grains, le bois, l’eau lorsque les citernes sont vides. Les poules et les oies picorent dans tous les coins.
Isolée de la première basse-cour par un fossé, les maisons formaient un véritable village à l’abri des murs du château.
La Maison du Four : On décèle dans la maison du four les traces de la délicate ornementation Renaissance. Elle permet également de mieux comprendre et d’imaginer la vie quotidienne au château.
La maison du four était l’endroit permettant de cuire le pain. Elle comportait trois pièces au rez-de-chaussée. Dans celle de gauche, se trouve le four avec à sa droite, un évier avec un trou d’évacuation. Une fenêtre qui conserve encore aujourd’hui les départs de ses meneaux, ouvre sur la ruelle castrale. La première des trois pièces de la maison prend actuellement la forme d’une terrasse. Il s’agit en fait des vestiges à ciel ouvert de cette pièce.
La corniche est ornée de feuilles d’acanthe attestant de la qualité de l’architecture Renaissance du bâtiment. La feuille d’acanthe est un élément ornemental très utilisé dans l’architecture depuis l’antiquité grecque. Ce motif ornemental est inspiré des feuilles d'espèces méditerranéennes du genre Acanthus.
La Chapelle Castrale : La chapelle castrale offre les plus anciens vestiges du château. Elle présente un bel exemple du style gothique flamboyant.
Construite près de l’entrée, la chapelle castrale assurait la protection religieuse et physique du château. Au XII° siècle, elle était dédiée à la Vierge Marie, puis à Sainte Catherine depuis le XVI° siècle. Difficile d’imaginer que cette chapelle ruinée et à la voûte effondrée fut un lieu richement décoré dédié au recueillement et à la prière. Pourtant au début du XV° siècle, Alix, la dernière châtelaine des Baux y suivait l’office depuis un petit oratoire de bois garni de tapis et de coussins de soie verte brodée de lézards au fil d’argent. Une chaise et un banc muni d’un coffre permettaient de s’asseoir. On y trouvait deux autels dont l’un portait un reliquaire mais également un retable.
Admirez la voûte et sa croisée d’ogives à liernes et tiercerons de style gothique. Initialement de style roman avec une voute en berceau, elle fut restaurée au XVI° siècle.
Le Trou du Lièvres : Assurant la défense du château, le trou aux lièvres est l’un des plus redoutable piège pour les ennemis.
Le « trou aux lièvres » est un passage en pente aménagé de larges marches traversant tout le rocher. Ce fossé d’une grande profondeur barrait l’accès ouest du Château. À l’extérieur, il était surveillé par une terrasse assommoir aménagée dans la roche. Si un intrus s’approchait, les grades pouvaient ainsi le repérer et le repousser en lui jetant des projectiles. Même si l’intrus parvenait à entrer, il s’exposait encore à recevoir des projectiles provenant du toit de la chapelle juste à gauche. À l’époque, elle avait deux étages surmontés de créneaux. Ce système défensif constituait également une échappatoire efficace en cas de siège.
Des éléments dans les murs comme cette ancienne porte, nous montrent qu’à l’époque, la terrasse avait deux étages surmontés de créneaux.
Une fois les assaillants fait prisonniers, ils étaient mis au pilori. Cet outil était destiné à humilier les intrus et prisonniers. La tête et les poignets coincés dans des panneaux de bois, ils étaient exposés au regard et aux insultes des passants. Inventée au XII° siècle, c’était une condamnation infamante que seuls les seigneurs hauts justiciers, pouvaient prononcer.
Le Pigeonnier : Le pigeonnier du château des Baux est un témoignage impressionnant de l’élevage de pigeon, pratique très développée au Moyen Âge.
L’élevage de pigeons se développe au Moyen Âge. En effet, la viande étant un luxe, il y avait un réel besoin de diversification alimentaire. Au Château des Baux, le haut bâtiment abritant le pigeonnier est contemporain du donjon. Pendant toute la période féodale, les seigneurs laïques ou ecclésiastiques, étaient pratiquement seuls à bénéficier du privilège de construire ou d’exploiter d’immenses pigeonniers qui pouvaient contenir jusqu’à 2000 niches. Ce droit féodal a été aboli à la Révolution.
Les niches des pigeons taillées dans la paroi rocheuse sont appelées « boulins ». On y recueillait les œufs ou les pigeonneaux au moyen d’une échelle. Elles sont prévues pour abriter un couple.
La Citerne : De tous temps, l’alimentation en eau a posé problème sur l’éperon des Baux, le rocher ne possédant ni source, ni puit. Aussi, la récupération des eaux de pluie était nécessaire et cette citerne a alimenté le château en eau pendant plusieurs siècles.
Cette citerne était couverte par une voûte en berceau et avait deux ouvertures : la première recevant les eaux de ruissellement et la seconde servant à puiser l’eau. Il est encore possible aujourd’hui de voir les traces de frottement laissées par une corde au bout de laquelle devait pendre un seau. Des trous réguliers percés dans le mur de séparation servaient peut-être à filtrer l’eau. Il existait à l’origine trois citernes. Les deux autres citernes se trouvaient au sommet du rocher à côté du donjon et près de la chapelle castrale. Les murs étaient enduits d’un mélange de terre cuite pilée, de sable et de chaux les rendant étanches.
Entre la première basse-cour et la maison du four, une rigole est creusée dans la ruelle castrale. C’est elle qui conduit l’eau de pluie vers la citerne.
Les Maisons Troglodytiques : Les maisons troglodytiques sont des habitations creusées dans la roche. Elles nous permettent d’observer comment les habitants des Baux ont su utiliser leur environnement rocheux pour se développer. Ces habitations offrent également une vue splendide sur la vallée des Baux.
Les maisons troglodytiques forment un quartier, mentionné dans les cadastres du XVI° siècle comme la « Baume de Roucas ». En occitan, « Baume » signifie grotte et « rouca » signifie rocher. C’était donc un quartier d’habitations rupestres, qui devait ressembler à celles de la seconde basse-cour.
Ces maisons sont le témoin de l’ingéniosité des habitants de Baux qui ont utilisés la pierre pour rendre leurs maisons plus fonctionnelles : des étagères sont modelées dans la paroi, des cheminées aménagées dans l’épaisseur du rocher ou encore des poignées permettant d’accrocher du matériel et de faire sécher du jambon.
Le Panorama sur le Val d'Enfer : Etranges et fantastiques, les visions des rochers du Val d’Enfer ont de tout temps exalté les imaginations ! Ce lieu chargé de légendes a inspiré nombres d’écrivains, musiciens et cinéastes.
Dans le prolongement du vallon de la Fontaine, le Val d’Enfer s’enfonce dans le massif. Il est célèbre pour ses rochers de mollasse aux formes étranges, sculptés par l’érosion. À la nuit tombante, beaucoup ont cru y reconnaître les rochers et les grottes de « L’Enfer » de Dante. Un autre grand écrivain, devenu cinéaste, Jean Cocteau, a tourné en 1959, dans le décor naturel du val d’Enfer, son « Testament d’Orphée ». Mais le Val d’Enfer est aussi le théâtre du combat mortel que se livrèrent Vincent et Ourrias, les prétendants rivaux de Mireille, dans l’opéra de Charles Gounod, inspiré de l’œuvre de Frédéric Mistral, Mirèio.
L'érosion a creusé de nombreuses grottes dans les rochers du Val d’enfer. Certaines sont aujourd’hui célèbres comme l’antre de Taven, la sorcière de l’œuvre de Frédéric Mistral, ou le spectaculaire trau di Fado (trou des Fées).
Le Val d’Enfer est l'endroit choisi par Richelieu pour établir son camp en 1631 afin d'anéantir la forteresse des Baux. Ce sera l'ultime guerre livrée par le château. Après 27 jours de siège, il tombera aux mains de Louis XIII.
L’extraordinaire château fort semi-troglodytique, situé sur une barre rocheuse du flanc sud des Alpilles dominant le village, est l’un des plus anciens établissements féodaux d’Europe (le castrum Balcium est mentionné dès 975).
En fait le site des Baux a connu une occupation humaine permanente, il a été camp refuge dès le Néolithique et place forte à l’Âge du Fer. Le Moyen Âge et la Renaissance y ont laissé des éléments architecturaux exceptionnels.
Vraisemblablement des X°, XI° et XII° siècles, la forteresse est munie d'un donjon rectangulaire du XIII° siècle qui est la partie la mieux conservée.
Le Donjon : Le donjon est de loin le vestige le plus représentatif du château. C’est généralement dans une seule et même salle, située dans le donjon, que vivent le seigneur et sa famille. De plus, c’est ici, au sommet du rocher, qu’est né le château des Baux.
Pour construire le donjon, les seigneurs des Baux avaient fait tailler le rocher donnant sur le vallon sur une hauteur pouvant atteindre 20 mètres, pour défier toute escalade. Il est en grande partie rupestre,et pour le construire, le rocher a largement été évidé. Les pierres étaient donc à disposition, prête à être taillées à une époque où de nombreux châteaux sont encore construits en bois. Les carrières, en effet, étaient souvent éloignées et le transport coûtait cher.
Au début du XV° siècle, le donjon est encore habité, puisque Alix des Baux meurt dans « la grande chambre de la tour ». Celle-ci possède alors un mobilier assez riche dont un buffet et des coffres contenant argenterie, joyaux et papiers de familles…
Au premier niveau, le donjon ne comportait qu’une pièce, mais à partir du premier étage, il y en avait trois et ses dimensions étaient alors de 35 mètres sur 12. Aujourd’hui, la pierre conserve encore la trace de certaines constructions : les arcs supportant le premier plancher, les portes et fenêtres, les points d’ancrage des poutres… Le logis comporte des salles troglodytiques taillées dans le roc.
Il est entouré des tours « Sarrazine », « Paravelle » et de la « tour des Bannes » (« Cornes » en provençal).
Tours Sarrazine : La tour Sarrasine a joué un rôle majeur dans la défense du lieu. Elle se présente comme la « garde du château ».
La tour Sarrasine est construite au sommet d’une saillie rocheuse. Elle ferme le château au Sud et protège ainsi l’accès par la Porte « de l’Auro ». Auro, en provençal signifie le vent du nord, le terrible mistral. Cette structure proposait un ingénieux système défensif imaginé pour égarer les importuns qui, croyant pénétrer dans le château, étaient repoussés sous les murs de la forteresse. Fausses portes et accidents de terrain trompaient ainsi les assaillants.
Une autre tour, encore debout aujourd’hui, protégeait l’angle nord-ouest du château : la tour Paravelle. Elle surveillait le vallon de la Fontaine et le val d’Enfer mais surtout le col de la Vayède dont l’élévation assez importante faisait de ce lieu un endroit particulièrement adapté à l’installation d’un siège.
Il existe également les vestiges d'une chapelle et d'une vaste enceinte extérieure. Les fouilles archéologiques permettent de mieux présenter et restaurer ce haut lieu de l'histoire. Les travaux ont commencé dans le secteur nord où les reconnaissances archéologiques ont été engagées depuis octobre 1991. Ils se sont poursuivis par le dégagement de la zone médiane du Terras et du château des Grimaldi. Les travaux de remise en état de l'hôpital des Baux, dit de Quiqueran, constituent une anticipation sur les interventions au sud. Il présente un intérêt de tout premier ordre qui est à la fois architectural et historique. Avec celui de Brignoles (Var), l'hôpital des baux est un des rares exemples d'architecture hospitalière de la Renaissance en Provence.
L'Hôpital QUIQUERAN :L’hôpital Quiqueran témoigne de la culture raffinée, dans le style régulier et sobre de la Renaissance classique, en vogue à l’époque. Hébergeant pauvres et malades, il était un lieu incontournable de la cité des Baux. Cet hôpital a été bâti au XVI° siècle en pleine guerres de religion, sur la volonté de Jeanne de Quiqueran, épouse d'Honoré des Martins, gouverneur des Baux de Provence. Rebaptisé plus tard "Hôtel Dieu et charité des Baux", il ne ferma qu'en 1787. Cette « maison de bienfaisance » vivait grâce aux rentes des particuliers que leurs héritiers continuaient à payer de génération en génération. Quelques-unes étaient versées en argent mais la plupart se faisaient en nature sous forme de donations de blé, de vin ou d’huile.
L’hôpital se composait au rez-de-chaussée, d’un portique formé de trois grandes arcades et à l’étage, d’une galerie ornée de colonnettes supportant la toiture. L’entrée se faisait de l’autre côté, au nord, sur une rue autrefois bordée de maisons. La façade sans aucune décoration, était très austère.
Sur la façade nord de l’Hôpital Quiqueran, une ouverture cintrée permettait d'accéder au jardin de plantes médicinales. Les plantes cultivées ici étaient utilisées pour soigner les patients.
Dans la seconde moitié du XVIII° siècle, la « maison de bienfaisance » Quiqueran hébergeait encore six pauvres, six malades et une servante logée sur place. Après la Révolution, faute de moyens, elle fut transférée à l’hôpital de Maussane qui abrite encore aujourd’hui ses archives.
Les Basses-Cours : Ce sont dans les basses-cours que vivaient les habitants du château. Elles sont de formidables témoins de la vie quotidienne de l’époque.
La première basse-cour donnait accès aux habitations seigneuriales. On y croisait armures et belles robes mais aussi les servantes qui portent le pain à cuire dans la maison du four ou vont puiser de l’eau à la citerne. Les gardes logeaient également dans cette partie du château.
Ambiance totalement différente dans la seconde basse-cour dans laquelle artisans et paysans habitaient et travaillaient. Il régnait une activité importante. Les paysans qui cultivent les potagers, les champs et les vignes du châtelain, sont logés ici. Il en va de même pour le berger et son troupeau (porcs, moutons et chèvres). Il y a sûrement aussi les écuries pour les chevaux du seigneur, les ânes et les mulets qui remontent de la vallée de lourdes charges : les grains, le bois, l’eau lorsque les citernes sont vides. Les poules et les oies picorent dans tous les coins.
Isolée de la première basse-cour par un fossé, les maisons formaient un véritable village à l’abri des murs du château.
La Maison du Four : On décèle dans la maison du four les traces de la délicate ornementation Renaissance. Elle permet également de mieux comprendre et d’imaginer la vie quotidienne au château.
La maison du four était l’endroit permettant de cuire le pain. Elle comportait trois pièces au rez-de-chaussée. Dans celle de gauche, se trouve le four avec à sa droite, un évier avec un trou d’évacuation. Une fenêtre qui conserve encore aujourd’hui les départs de ses meneaux, ouvre sur la ruelle castrale. La première des trois pièces de la maison prend actuellement la forme d’une terrasse. Il s’agit en fait des vestiges à ciel ouvert de cette pièce.
La corniche est ornée de feuilles d’acanthe attestant de la qualité de l’architecture Renaissance du bâtiment. La feuille d’acanthe est un élément ornemental très utilisé dans l’architecture depuis l’antiquité grecque. Ce motif ornemental est inspiré des feuilles d'espèces méditerranéennes du genre Acanthus.
La Chapelle Castrale : La chapelle castrale offre les plus anciens vestiges du château. Elle présente un bel exemple du style gothique flamboyant.
Construite près de l’entrée, la chapelle castrale assurait la protection religieuse et physique du château. Au XII° siècle, elle était dédiée à la Vierge Marie, puis à Sainte Catherine depuis le XVI° siècle. Difficile d’imaginer que cette chapelle ruinée et à la voûte effondrée fut un lieu richement décoré dédié au recueillement et à la prière. Pourtant au début du XV° siècle, Alix, la dernière châtelaine des Baux y suivait l’office depuis un petit oratoire de bois garni de tapis et de coussins de soie verte brodée de lézards au fil d’argent. Une chaise et un banc muni d’un coffre permettaient de s’asseoir. On y trouvait deux autels dont l’un portait un reliquaire mais également un retable.
Admirez la voûte et sa croisée d’ogives à liernes et tiercerons de style gothique. Initialement de style roman avec une voute en berceau, elle fut restaurée au XVI° siècle.
Le Trou du Lièvres : Assurant la défense du château, le trou aux lièvres est l’un des plus redoutable piège pour les ennemis.
Le « trou aux lièvres » est un passage en pente aménagé de larges marches traversant tout le rocher. Ce fossé d’une grande profondeur barrait l’accès ouest du Château. À l’extérieur, il était surveillé par une terrasse assommoir aménagée dans la roche. Si un intrus s’approchait, les grades pouvaient ainsi le repérer et le repousser en lui jetant des projectiles. Même si l’intrus parvenait à entrer, il s’exposait encore à recevoir des projectiles provenant du toit de la chapelle juste à gauche. À l’époque, elle avait deux étages surmontés de créneaux. Ce système défensif constituait également une échappatoire efficace en cas de siège.
Des éléments dans les murs comme cette ancienne porte, nous montrent qu’à l’époque, la terrasse avait deux étages surmontés de créneaux.
Une fois les assaillants fait prisonniers, ils étaient mis au pilori. Cet outil était destiné à humilier les intrus et prisonniers. La tête et les poignets coincés dans des panneaux de bois, ils étaient exposés au regard et aux insultes des passants. Inventée au XII° siècle, c’était une condamnation infamante que seuls les seigneurs hauts justiciers, pouvaient prononcer.
Le Pigeonnier : Le pigeonnier du château des Baux est un témoignage impressionnant de l’élevage de pigeon, pratique très développée au Moyen Âge.
L’élevage de pigeons se développe au Moyen Âge. En effet, la viande étant un luxe, il y avait un réel besoin de diversification alimentaire. Au Château des Baux, le haut bâtiment abritant le pigeonnier est contemporain du donjon. Pendant toute la période féodale, les seigneurs laïques ou ecclésiastiques, étaient pratiquement seuls à bénéficier du privilège de construire ou d’exploiter d’immenses pigeonniers qui pouvaient contenir jusqu’à 2000 niches. Ce droit féodal a été aboli à la Révolution.
Les niches des pigeons taillées dans la paroi rocheuse sont appelées « boulins ». On y recueillait les œufs ou les pigeonneaux au moyen d’une échelle. Elles sont prévues pour abriter un couple.
La Citerne : De tous temps, l’alimentation en eau a posé problème sur l’éperon des Baux, le rocher ne possédant ni source, ni puit. Aussi, la récupération des eaux de pluie était nécessaire et cette citerne a alimenté le château en eau pendant plusieurs siècles.
Cette citerne était couverte par une voûte en berceau et avait deux ouvertures : la première recevant les eaux de ruissellement et la seconde servant à puiser l’eau. Il est encore possible aujourd’hui de voir les traces de frottement laissées par une corde au bout de laquelle devait pendre un seau. Des trous réguliers percés dans le mur de séparation servaient peut-être à filtrer l’eau. Il existait à l’origine trois citernes. Les deux autres citernes se trouvaient au sommet du rocher à côté du donjon et près de la chapelle castrale. Les murs étaient enduits d’un mélange de terre cuite pilée, de sable et de chaux les rendant étanches.
Entre la première basse-cour et la maison du four, une rigole est creusée dans la ruelle castrale. C’est elle qui conduit l’eau de pluie vers la citerne.
Les Maisons Troglodytiques : Les maisons troglodytiques sont des habitations creusées dans la roche. Elles nous permettent d’observer comment les habitants des Baux ont su utiliser leur environnement rocheux pour se développer. Ces habitations offrent également une vue splendide sur la vallée des Baux.
Les maisons troglodytiques forment un quartier, mentionné dans les cadastres du XVI° siècle comme la « Baume de Roucas ». En occitan, « Baume » signifie grotte et « rouca » signifie rocher. C’était donc un quartier d’habitations rupestres, qui devait ressembler à celles de la seconde basse-cour.
Ces maisons sont le témoin de l’ingéniosité des habitants de Baux qui ont utilisés la pierre pour rendre leurs maisons plus fonctionnelles : des étagères sont modelées dans la paroi, des cheminées aménagées dans l’épaisseur du rocher ou encore des poignées permettant d’accrocher du matériel et de faire sécher du jambon.
Le Panorama sur le Val d'Enfer : Etranges et fantastiques, les visions des rochers du Val d’Enfer ont de tout temps exalté les imaginations ! Ce lieu chargé de légendes a inspiré nombres d’écrivains, musiciens et cinéastes.
Dans le prolongement du vallon de la Fontaine, le Val d’Enfer s’enfonce dans le massif. Il est célèbre pour ses rochers de mollasse aux formes étranges, sculptés par l’érosion. À la nuit tombante, beaucoup ont cru y reconnaître les rochers et les grottes de « L’Enfer » de Dante. Un autre grand écrivain, devenu cinéaste, Jean Cocteau, a tourné en 1959, dans le décor naturel du val d’Enfer, son « Testament d’Orphée ». Mais le Val d’Enfer est aussi le théâtre du combat mortel que se livrèrent Vincent et Ourrias, les prétendants rivaux de Mireille, dans l’opéra de Charles Gounod, inspiré de l’œuvre de Frédéric Mistral, Mirèio.
L'érosion a creusé de nombreuses grottes dans les rochers du Val d’enfer. Certaines sont aujourd’hui célèbres comme l’antre de Taven, la sorcière de l’œuvre de Frédéric Mistral, ou le spectaculaire trau di Fado (trou des Fées).
Le Val d’Enfer est l'endroit choisi par Richelieu pour établir son camp en 1631 afin d'anéantir la forteresse des Baux. Ce sera l'ultime guerre livrée par le château. Après 27 jours de siège, il tombera aux mains de Louis XIII.
Préhistoire et Antiquité
Les capacités défensives des Baux en font depuis toujours un site attrayant pour l'habitat humain. Des traces d'habitat ont été retrouvées et datées de 6000 avant J.-C., comme à la grotte de Costapéra, découverte en 1928, qui abrite une sépulture collective du Bronze ancien. La place fut utilisée par les Celtes comme un fort ou un oppidum autour du II° siècle avant J.-C. Pourtant des quartiers périphériques au castrum se développent très tôt, comme celui des Trémaïé. Le passage depuis l'oppidum des Baux jusqu'à la plaine au nord des Alpilles se fait par un chemin protohistorique rejoignant, par le vallon de Laval, la ville de Glanon, qui prendra ultérieurement le nom de Glanum.
Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours des Baux où a été mis au jour un atelier de la fin du II° et du début du Ier siècle. Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VII° – VI° siècles avant J.-C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange. Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, il devint la place forte d'un domaine féodal contrôlant 79 villes et villages des alentours. La forteresse fut construite du XI° au XIII° siècle sur une vaste étendue de sept hectares. Les princes de Baux contrôlèrent une bonne partie de la Provence pendant de nombreuses années et y gagnèrent une forte réputation. Ils disaient descendre du roi mage Balthazar, ajoutant à leurs armoiries une étoile d'argent à seize branches pour rappeler celle qui, selon l'Évangile, guida les trois mages vers Bethléem. Leur devise était : « Au hasard, Balthazar. »
Place-forte médiévale située aux confins du Languedoc, du Comtat Venaissin et de la Provence, la forteresse a connu une histoire militaire mouvementée et été l'objet de nombreux assauts. Le solide donjon qui domine encore aujourd'hui rappelle l'importance de ce château, objet de toutes les convoitises au Moyen Âge.
Au XII° siècle, les princes des Baux durent se soumettre aux comtes de Provence de la dynastie de Barcelone à l'issue des guerres baussenques. Le grand château commença à être renommé pour sa cour fortement cultivée et chevaleresque. Le domaine s'éteint finalement au XV° siècle à la mort de la dernière princesse des Baux.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le roi de France, Charles VI, intervient et envoie le sénéchal de Beaucaire, Enguerrand d’Eudin, auquel se rallie Guillaume-Roger de Turenne. Les Baux, possession de ce dernier, se trouve donc neutre en début de guerre, et du côté angevin à la fin de la décennie.
Ancien Régime
Les Baux, ainsi que la Provence, sont alors rattachés à la couronne de France. Sous la férule de la famille Manville, le village devient un centre du protestantisme et tente même une révolte contre la couronne. En 1631, las d'être pris pour cible, les habitants négocient avec le pouvoir le rachat du territoire du château et le droit d'en démanteler les fortifications, qui servent de retraite aux factieux. Louis XIII y consent le 5 août.
En 1642, la ville est offerte à la famille Grimaldi en tant que marquisat, créé en faveur d'Hercule de Grimaldi, prince de Monaco (1642-1780). Le titre de marquis des Baux est traditionnellement donné à l'héritier du trône monégasque. Le fils de l'actuel prince de Monaco, Albert II, Jacques de Monaco porte parmi ses nombreux titres celui de marquis des Baux.
Période moderne
En 1822, de la bauxite est découverte dans le secteur par le géologue Pierre Berthier. Le minerai est alors intensément exploité jusqu'à épuisement à la fin du XX° siècle. Le village reçoit également la visite de nombreux grands peintres dont Vincent Van Gogh, René Seyssaud et Pablo Picasso.
Les capacités défensives des Baux en font depuis toujours un site attrayant pour l'habitat humain. Des traces d'habitat ont été retrouvées et datées de 6000 avant J.-C., comme à la grotte de Costapéra, découverte en 1928, qui abrite une sépulture collective du Bronze ancien. La place fut utilisée par les Celtes comme un fort ou un oppidum autour du II° siècle avant J.-C. Pourtant des quartiers périphériques au castrum se développent très tôt, comme celui des Trémaïé. Le passage depuis l'oppidum des Baux jusqu'à la plaine au nord des Alpilles se fait par un chemin protohistorique rejoignant, par le vallon de Laval, la ville de Glanon, qui prendra ultérieurement le nom de Glanum.
Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours des Baux où a été mis au jour un atelier de la fin du II° et du début du Ier siècle. Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VII° – VI° siècles avant J.-C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange. Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, il devint la place forte d'un domaine féodal contrôlant 79 villes et villages des alentours. La forteresse fut construite du XI° au XIII° siècle sur une vaste étendue de sept hectares. Les princes de Baux contrôlèrent une bonne partie de la Provence pendant de nombreuses années et y gagnèrent une forte réputation. Ils disaient descendre du roi mage Balthazar, ajoutant à leurs armoiries une étoile d'argent à seize branches pour rappeler celle qui, selon l'Évangile, guida les trois mages vers Bethléem. Leur devise était : « Au hasard, Balthazar. »
Place-forte médiévale située aux confins du Languedoc, du Comtat Venaissin et de la Provence, la forteresse a connu une histoire militaire mouvementée et été l'objet de nombreux assauts. Le solide donjon qui domine encore aujourd'hui rappelle l'importance de ce château, objet de toutes les convoitises au Moyen Âge.
Au XII° siècle, les princes des Baux durent se soumettre aux comtes de Provence de la dynastie de Barcelone à l'issue des guerres baussenques. Le grand château commença à être renommé pour sa cour fortement cultivée et chevaleresque. Le domaine s'éteint finalement au XV° siècle à la mort de la dernière princesse des Baux.
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le roi de France, Charles VI, intervient et envoie le sénéchal de Beaucaire, Enguerrand d’Eudin, auquel se rallie Guillaume-Roger de Turenne. Les Baux, possession de ce dernier, se trouve donc neutre en début de guerre, et du côté angevin à la fin de la décennie.
Ancien Régime
Les Baux, ainsi que la Provence, sont alors rattachés à la couronne de France. Sous la férule de la famille Manville, le village devient un centre du protestantisme et tente même une révolte contre la couronne. En 1631, las d'être pris pour cible, les habitants négocient avec le pouvoir le rachat du territoire du château et le droit d'en démanteler les fortifications, qui servent de retraite aux factieux. Louis XIII y consent le 5 août.
En 1642, la ville est offerte à la famille Grimaldi en tant que marquisat, créé en faveur d'Hercule de Grimaldi, prince de Monaco (1642-1780). Le titre de marquis des Baux est traditionnellement donné à l'héritier du trône monégasque. Le fils de l'actuel prince de Monaco, Albert II, Jacques de Monaco porte parmi ses nombreux titres celui de marquis des Baux.
Période moderne
En 1822, de la bauxite est découverte dans le secteur par le géologue Pierre Berthier. Le minerai est alors intensément exploité jusqu'à épuisement à la fin du XX° siècle. Le village reçoit également la visite de nombreux grands peintres dont Vincent Van Gogh, René Seyssaud et Pablo Picasso.