Mise à jour du 22/08/2024
Lédenon
Avant de vous rendre au Pont du Gard vous pouvez vous arrêtez dans ce charment village.
Laissez votre voiture devant l'église, traversez les rues étroites du villages et montez sur la colline pour admirer les reste du château qui date des XII° et XIII° siècles.
Il est composé de nombreux éléments antiques, notamment dans le grand mur à coté de la porte, l'aqueduc passait à côté.
vous pourrez remarquer au formes variées des fenêtres que le château a été modifier au cours des siècles.
Son état ne permet pas de visiter l' intérieur.
LEDENON est surtout connu pour son circuit international et son école de conduite auto et moto.
On peut aussi voir dans la campagne des restes de l'Aqueduc Romain qui amener l'eau à Nîmes.
château : Sa construction semble dater du XII° siècle. Une datation a été permise grâce à l’utilisation des blocs de concrétions calcitiques provenant de la canalisation de l’aqueduc romain de Nîmes. En visitant le château on repère aujourd’hui encore ces moellons avec leurs multiples stries parallèles qui correspondent aux différents plans de cristallisation du calcaire. En comparant avec les blocs de l’église de Saint Bonnet et la chapelle Saint Étienne de Saint Hilaire d’Ozilhan, on a pu estimer la construction d’une partie de cet édifice vers 1150-1200. Mais il faut attendre 1311 pour qu’il soit cité pour la première fois dans un acte relatif à un mas dont une partie se trouvait sur ses terres, ainsi que celle du château de Clausonne.
Comme tous les châteaux médiévaux, celui de Lédenon se trouve sur une hauteur. C’était ainsi un point privilégié d’observation tout en gardant un accès difficile. Son plan irrégulier suit la courbe de la colline et s’adapte au relief calcaire. On remarquera en façade les meurtrières entrecoupées de croix ainsi que des fenêtres géminées surmontées de croisées à meneaux, recrées à l’identique sur le mur rehaussé à la fin du XX° siècle (campagne de restauration à partir de 1983).
La seule description ancienne du château est bien concise (acte de la série des archives du Gard). Elle est datée de 1711 et précise que « noble Claude Georges d’Aramon, baron de Lédenon, possède un château avec terrasse, deux cours et une citerne, pour lesquels il paie une livre, deux sous et quatre deniers ». Nous savons aussi, que dans le milieu du XVIII° siècle, François Toussaint de Milani de Cornillon de Romieu, baron de Lédenon, père de Blanche, préférait habiter Clausonne, en raison du mauvais état du château de Lédenon. Barthélémy Fornier de Clausonne n’ayant pas émigré pendant la révolution, Lédenon ne fut, semble-t-il, ni saisi, ni vendu au titre des biens nationaux.
Tour de l'horloge : La tour mesure 30 mètres de haut. C’est un repère car, comme le montre les trois photographies ci-dessus, où que l’on se trouve dans le village, le monument élancé marque le paysage.
Le 29 mai 1842, le conseil municipal vote le projet de construire une horloge au village « si utile pour diriger les habitants dans leurs travaux » (extrait de la délibération). On fixe l’emplacement sur la rue du planas au centre du village même si cette décision ne fait pas l’unanimité. En effet un groupe de conseiller préférait la placer à proximité de la fontaine. La parcelle est finalement achetée en 1844 par le maire Céris Mailhian, au sieur Brun, en vue de la construction d’une horloge communale. L’horloge tour a été placée entre décembre 1845 et janvier 1846 par Jean Baptiste, fondeur à Marseille, qui a fourni aussi la cloche de bronze qui pèse 350 kilos.
L’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte : A Lédenon, pendant tout le XIX° siècle, la construction d’une nouvelle église fut une préoccupation constante. L’ancienne, construite entre le XI° et le XIII° siècle, était devenue un édifice en état de péril et la sécurité des fidèles n’était plus assurée à l’intérieur de ses murs, d’épaisses murailles intégrées aux remparts et exposées plus d’une fois aux coups des assaillants. Mais c’est seulement au cours des premières années de la troisième république que l’église actuelle allait sortir de terre après de nombreuses difficultés et le travail efficace et opiniâtre de deux municipalités. Le 19 février 1884 est une date de l’histoire locale. Ce soir là, le maire, Louis Boyer, fait voter par le conseil municipal le principe de la construction d’une église nouvelle sur l’emplacement de l’ancienne. Le projet est soutenu par l’abbé Alphonse Deylaud, curé de Lédenon depuis 1875. Comme l’a recommandé le préfet, l’église romane est démolie à la fin de l’année 1885. Cette décision nous surprend aujourd’hui. Il faut dire qu’à l’époque les hauts représentants de l’Etat n’ont pas le culte des anciens monuments et de la sauvegarde du patrimoine. Comme l’ancienne, la nouvelle église est placée sous le patronage de saint Cyr et de Sainte Julitte qui président aux destinées de la paroisse depuis le Moyen-Âge.
LEDENON est surtout connu pour son circuit international et son école de conduite auto et moto.
On peut aussi voir dans la campagne des restes de l'Aqueduc Romain qui amener l'eau à Nîmes.
château : Sa construction semble dater du XII° siècle. Une datation a été permise grâce à l’utilisation des blocs de concrétions calcitiques provenant de la canalisation de l’aqueduc romain de Nîmes. En visitant le château on repère aujourd’hui encore ces moellons avec leurs multiples stries parallèles qui correspondent aux différents plans de cristallisation du calcaire. En comparant avec les blocs de l’église de Saint Bonnet et la chapelle Saint Étienne de Saint Hilaire d’Ozilhan, on a pu estimer la construction d’une partie de cet édifice vers 1150-1200. Mais il faut attendre 1311 pour qu’il soit cité pour la première fois dans un acte relatif à un mas dont une partie se trouvait sur ses terres, ainsi que celle du château de Clausonne.
Comme tous les châteaux médiévaux, celui de Lédenon se trouve sur une hauteur. C’était ainsi un point privilégié d’observation tout en gardant un accès difficile. Son plan irrégulier suit la courbe de la colline et s’adapte au relief calcaire. On remarquera en façade les meurtrières entrecoupées de croix ainsi que des fenêtres géminées surmontées de croisées à meneaux, recrées à l’identique sur le mur rehaussé à la fin du XX° siècle (campagne de restauration à partir de 1983).
La seule description ancienne du château est bien concise (acte de la série des archives du Gard). Elle est datée de 1711 et précise que « noble Claude Georges d’Aramon, baron de Lédenon, possède un château avec terrasse, deux cours et une citerne, pour lesquels il paie une livre, deux sous et quatre deniers ». Nous savons aussi, que dans le milieu du XVIII° siècle, François Toussaint de Milani de Cornillon de Romieu, baron de Lédenon, père de Blanche, préférait habiter Clausonne, en raison du mauvais état du château de Lédenon. Barthélémy Fornier de Clausonne n’ayant pas émigré pendant la révolution, Lédenon ne fut, semble-t-il, ni saisi, ni vendu au titre des biens nationaux.
Tour de l'horloge : La tour mesure 30 mètres de haut. C’est un repère car, comme le montre les trois photographies ci-dessus, où que l’on se trouve dans le village, le monument élancé marque le paysage.
Le 29 mai 1842, le conseil municipal vote le projet de construire une horloge au village « si utile pour diriger les habitants dans leurs travaux » (extrait de la délibération). On fixe l’emplacement sur la rue du planas au centre du village même si cette décision ne fait pas l’unanimité. En effet un groupe de conseiller préférait la placer à proximité de la fontaine. La parcelle est finalement achetée en 1844 par le maire Céris Mailhian, au sieur Brun, en vue de la construction d’une horloge communale. L’horloge tour a été placée entre décembre 1845 et janvier 1846 par Jean Baptiste, fondeur à Marseille, qui a fourni aussi la cloche de bronze qui pèse 350 kilos.
L’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte : A Lédenon, pendant tout le XIX° siècle, la construction d’une nouvelle église fut une préoccupation constante. L’ancienne, construite entre le XI° et le XIII° siècle, était devenue un édifice en état de péril et la sécurité des fidèles n’était plus assurée à l’intérieur de ses murs, d’épaisses murailles intégrées aux remparts et exposées plus d’une fois aux coups des assaillants. Mais c’est seulement au cours des premières années de la troisième république que l’église actuelle allait sortir de terre après de nombreuses difficultés et le travail efficace et opiniâtre de deux municipalités. Le 19 février 1884 est une date de l’histoire locale. Ce soir là, le maire, Louis Boyer, fait voter par le conseil municipal le principe de la construction d’une église nouvelle sur l’emplacement de l’ancienne. Le projet est soutenu par l’abbé Alphonse Deylaud, curé de Lédenon depuis 1875. Comme l’a recommandé le préfet, l’église romane est démolie à la fin de l’année 1885. Cette décision nous surprend aujourd’hui. Il faut dire qu’à l’époque les hauts représentants de l’Etat n’ont pas le culte des anciens monuments et de la sauvegarde du patrimoine. Comme l’ancienne, la nouvelle église est placée sous le patronage de saint Cyr et de Sainte Julitte qui président aux destinées de la paroisse depuis le Moyen-Âge.
Antiquité
C’est à l’époque antique que tout commence avec un dieu gallo-romain nommé Letinno (c’est un dieu « topique » c'est-à-dire un dieu à renommé locale, que l’on ne trouve qu’en ce lieu). Il personnifiait sans doute la source qui coule à l’intérieur du village…une sorte de génie protecteur du terroir et de ses habitants. L’existence de ce dieu est attestée par une pierre d’autel qui lui fut dédiée et qui fut retrouvée dans le village à la fin du XVI° siècle. L’autel fut élevé, à la fin du premier siècle après Jésus-Christ à l’apogée du monde romain, comme l’indique très nettement la forme des lettres de la dédicace, vraisemblablement sous Trajan (empereur romain de 98 à 117 après Jésus-Christ).
L’installation des hommes sur ce site est en grande partie due à la présence d’une source. C'est une ancienne villa gallo-romaine où les romains installés sur les lieux, pour assécher un étang, construisent un petit aqueduc parallèle à l’aqueduc de Nîmes qui amène l’eau de la fontaine d'Eure à Nîmes
Moyen Âge
A la fin des carolingiens, sous Lothaire (941-986) roi de France de 954 à 986, LETINO perd un N et donne son nom à une villa carolingienne. Le propriétaire de cette villa est Bernard d’Anduze, évêque de Nîmes qui passe un contrat daté de la 25ème année du règne de Lothaire (979) pour s’échanger des vignes avec Ardradus et Gariberga, couple propriétaire de la villa Virgelosa c’est à dire Marguerittes. Cette villa Letino est la préfiguration de notre village. Au fil du temps et des évènements l’orthographe connaît encore quelques modifications. En 1311 on trouve Ledenonum (archives communales de Collias). En 1357, en pleine guerre de 100 ans, LETINO est devenu LEDENO et apparaît dans une charte sous la forme de LEDENONY. Comme à l’époque romaine, LEDENO continue à se décliner. En 1384 un dénombrement de la sénéchaussée parle de Lédeno. En 1386, on peut lire Ecclesia de Ledenone puis Lédenon en 1435 et Locus de Lédenone en 1461 comme en 1474 dans un acte du notaire J. Brun de Saint génies de Malgoires. D’autres fantaisies apparaissent encore avec, en 1567, Laidenon (J. Ursy, notaire de Nîmes) et en 1576 le fort de Lédenon (archives départementales). A partir du XVI° siècle le nom de Lédenon (forme française qui remplace Ledeno, la forme latine) est désormais inscrit dans la plupart des actes officiels même si l’orthographe n’est pas encore codifiée.
Les invasions barbares : Pour Lédenon, cette période trouble des invasions n’est pas sans conséquence : sous la domination des Wisigoths l’habitat rural est en régression ainsi que le développement économique. L’esclavage continue d’ailleurs d’exister même si nous trouvons dans les villages une part grandissante de petits propriétaires libres. En 722, les conquérants arabes deviennent maîtres de l’Espagne et du Bas-Languedoc. En effet les arabes traitent toujours avec les autochtones vaincus : ils leurs garantissent la vie, le respect des coutumes et la pratique de la religion. En échange les Lédenonais comme tous les habitants du bas Languedoc avaient un statut inférieur et devaient payer un impôt supplémentaire. Les arabes utilisent notre région comme base pour partir en pays franc. En 732 une armée sarrasine est écrasée près de Poitiers par Charles Martel. Après cet arrêt de la progression vers le nord, les francs souhaitent libérer le midi de cette occupation sarrasine. Charles Martel les contraint à évacuer Avignon et poursuit les troupes à travers la Provence et le Languedoc. L’armée franque combattit un fort contingent musulman entre Saze, Pujaut et Rochefort. L’adversaire est refoulé jusqu’au Gardon après avoir perdu des milliers de combattants dans la plaine de Signargues. Une partie des forces sarrasines traversent alors le Gardon soit par le pont romain aujourd’hui disparu qui reliait les deux berges de la rivière soit par les endroits où les eaux sont basses en période d’été. Les autres s’éparpillent entre Théziers et Fournès et sont rapidement écrasés. Charles Martel poursuit les autres en passant le Gardon à Montfrin et fait un carnage dans la plaine de Meynes, commune voisine de Lédenon. Ils sont chassés du bas Languedoc le 6 août 736 et Nîmes est reprise par les francs en 737. Ces combats meurtriers qui se sont déroulés sur les terres entre Lédenon et Meynes ont laissé des traces dans la mémoire collective et dans les cadastres de nos communes, notamment par des lieux dits comme « les tombes », « champs des Maures », « la sarrasine »…et la découverte au cours des siècles de milliers de squelettes notamment par les agriculteurs travaillant leurs terres. C’est d’ailleurs les seules traces majeures, avec quelques objets et pièces de monnaies, de cette présence arabe.
L’époque carolingienne
La population est en plein désarroi face à ces invasions successives. La belle prospérité de l’époque romaine est bien oubliée. D’autres peuples barbares viennent encore dévaster le pays comme les Hongrois venant d’Asie et surtout les Normands, hardis navigateurs et redoutables guerriers et pillards. En 858, une expédition normande pénètre en méditerranée et installe une base en Camargue. Par deux fois la ville d’Uzès est attaquée. On peut imaginer que les habitants de Lédenon étaient effrayés et se regroupaient dans un village devenu peu important. Le monde paysan ruiné cherche de nouveaux protecteurs à l’instar des romains. Ils se mettent alors tout naturellement sous la protection des comtes et des propriétaires des villas qui deviennent leurs seigneurs. A la fin des carolingiens on trouve une Villa létino en 979. La villa carolingienne dans notre midi est la préfiguration des villages qui vont se développer. C’est le cas ici avec Villa Létino qui deviendra Lédenon. L’économie rurale connaît une véritable expansion et les hameaux paysans se développent même si l’agriculture évolue fort peu. Avec l’émiettement politique lié à la décadence carolingienne, les chevaliers châtelains s’imposent et acquièrent une véritable autonomie, échappant souvent à l’autorité royale. Ils assurent la défense du pays. Les paysans devaient travailler la terre soit comme serf, soit comme vilain c’est-à dire qu’ils étaient libres mais versaient un cens (corvée et champart) pour avoir le droit de cultiver les terres. Le poids des prérogatives seigneuriales étaient de plus en plus lourd et souvent difficile à supporter pour la communauté rurale. Mais la population qui redoute tant les oppressions guerrières préfère rester fidèle au seigneur qui lui assure la sécurité notamment dans des châteaux dont l’édification remonte à l’époque médiévale pour Lédenon. Lédenon connaît alors une importante expansion démographique qui s’accompagne de vastes défrichements. On assèche les étangs, comme celui de Laugnac, pour mettre en culture de nouvelles terres notamment pour le blé et l’olivier mais aussi pour la reconstitution d’un vignoble. On cultive aussi en terrasse pour éviter l’érosion des sols et récupérer au maximum les eaux de pluie. Cette reprise notable de l’activité économique, liée à cette croissance démographique, réanime certaines villes comme les grandes foires de Nîmes et de Saint-Gilles. Un commerce dynamisé et favorisé par le roi Louis IX (Saint Louis) qui crée et développe le port d’Aigues-Mortes à partir de 1246. Lédenon compte alors 20 feux en 1302, soit environ 70 habitants, parmi eux de nombreux alleutiers qui sont propriétaires de leurs terres.
XIV° siècle
Mais cette période de prospérité connaît un arrêt brutal au XIV° siècle. Les malheurs qui touchent alors la population méridionale sont d’origines variées. Ces fléaux sont résumés dans la prière que l’on répète pendant plus d’un siècle dans l’église saint Cyr et sainte Julitte comme dans toutes les églises du pays : « A fame, a pesto, a bello, libera nos domine » (de la faim, de la peste et de la guerre, libère nous seigneur). Lédenon n’est donc pas épargné et ne compte plus que 14 feux en 1384 (soit environ 50 habitants), ce qui représente une chute de 30 % par rapport au début du siècle.
Epoque moderne XV° - XVIII° siècle
La démographie et l’économie de notre région se portent bien notamment entre 1490 et 1560. La croissance démographique rattrape petit à petit les pertes du Moyen Âge malgré une peste en 1520 et les nombreux conflits religieux entre 1560 et 1630. La poussée démographique pousse les habitants à remettre en valeur des terres jadis abandonnées. Mais à partir des années 1680, la conjoncture devient défavorable : les habitants doivent faire face à un ralentissement de l’activité et de nombreuses calamités climatiques comme des sécheresses répétées et surtout des hivers froids comme celui de 1709 qui détruira une partie des oliviers du midi et de notre commune. C’est une perte capitale pour les agriculteurs du village dont l’olive est une source de revenu et de nourriture importante. Ces caprices du temps se répètent régulièrement : on note ainsi de la grêle en 1713, des gelées blanches en 1714, des gelées d’hiver et des inondations en 1716 ! La population doit aussi faire face à un impôt royal de plus en plus élevé pour financer la politique de Louis XIV (les guerres nombreuses et le château de Versailles notamment). A partir de 1730, la population augmente à nouveau. Cela profite aux campagnes mais aussi aux villes qui reçoivent en plus la venue des populations des régions rurales proches. Lédenon compte alors 120 feux en 1744 soit environ 420 habitants. Cette population tire profit de l’expansion des villes voisines et d’une agriculture novatrice. Dès le XVI° siècle apparaissent de nouvelles plantes comme les artichauts, les melons et les poires italiennes. C’est aussi la naissance de la grande châtaigneraie cévenole. Fin XVII° les Lédenonais peuvent compter sur les aubergines qui se répandent dans la cuisine traditionnelle et au XVIII° siècle l’alimentation courante s’enrichit de poivrons, de tomates et de haricots puis de la pomme de terre qui reste longtemps méprisée comme une nourriture de pauvre. C’est aussi l’époque de l’expansion de la vigne. Elle est encore marginale et médiocre au XVI° siècle sur Lédenon. Mais cette culture se développe au XVII° siècle et XVIII° siècles et certains crus de qualité apparaissent comme à Calvisson ou à Tavel. s. Une partie de la production est vendue sur les foires notamment celle de Beaucaire qui poursuit ses activités et finit par devenir la plus active de France au XVIII° siècle. L’autre partie de la production trouvait acheteur dans les villes voisines en plein essor comme Uzès, petits centres textiles dynamiques ou Nîmes que la production de soie place en tête des villes du Languedoc. Cette période prospère marque le paysage urbain et rural avec l’aménagement de jardins afin de permettre les promenades des bourgeois : les jardins de la Fontaine à Nîmes sont un legs de cette époque comme le jardin privé du Château de Lédenon (actuelle mairie).
La révolution
Un peu avant la révolution, l’abbé Expilly, dans son « Dictionnaire des Gaules », en 1766, décrivait Lédenon comme suit : « Lédenon, en Languedoc, diocèse et recette de Nîmes, parlement de Toulouse, généralité de Montpellier, intendance du Languedoc. On y compte 100 feux. Cette paroisse est située sur une hauteur, près des ruines de l’ancien aqueduc, qui portait les eaux d’Uzès à Nîmes, à une bonne demi lieue de la rive droite du Gardon, à deux lieues au nord-est de Nîmes, et à trois lieues et demi au nord est de Beaucaire ».
Emmené par les philosophes des Lumières et les humanistes au XVIII° siècle, un vaste mouvement culturel affirme des valeurs nouvelles comme la Liberté et une certaine forme d’Egalité. Dans le même temps l’alphabétisation gagne du terrain (environ la moitié des hommes de Lédenon savent lire à cette époque) et le sentiment religieux semble fléchir. Les couvents sont désertés et les religieux deviennent la cible des critiques qui portent notamment sur leur inutilité sociale. Tous ces éléments sont le témoin d’une révolution culturelle en cours. Comme dans le Languedoc en général, on vit la Révolution de manière plutôt affaiblie. En 1789, le village de Lédenon est en situation difficile. Une partie des habitants est ruinée notamment à cause du gel des oliviers (principale production du village) l’année précédente. Les salaires des ouvriers agricoles sont maigres comme en témoignent les archives des Fornier. Les différences sociales s’aggravent mais ces graves soucis financiers et sociaux n’empêchent pas les Lédenonais de faire leur devoir civique et de participer au grand mouvement d’enthousiasme révolutionnaire qui conduira à la République et à la démocratie. Ils rédigent avec l’espoir d’un monde nouveau leur cahier de doléances le 15 mars 1789.
Epoque contemporaines
Le XIX° siècle modifie le quotidien et les habitudes de la population. Les changements de cette période, notamment la Révolution industrielle, bouleversent la vie des habitants et modifient par exemple l’utilisation de la surface agricole de Lédenon. En effet au milieu du XIX° siècle, l’arrivée du chemin de fer ouvre de nouvelles perspectives. Dès 1841, le tronçon Alès-Beaucaire est posé. Sous le second Empire (1852-1870) Paulin Talabot et les Rothschild édifient le Paris Lyon Marseille (PLM) avec un embranchement vers Nîmes et Montpellier. Cela modifie totalement les habitudes et l’organisation économique. Cette révolution du transport ferroviaire favorise le développement de la vigne et le commerce du vin en particulier vers les villes du Nord de la France où se développe la consommation de vin à bas prix notamment pour le monde ouvrier dont les effectifs sont en plein essor. Lédenon est donc, en cette fin de siècle, un village où les hommes et les choses bougent.
Le chiffre de la population a connu une forte augmentation tout au long du XIX° siècle. Mais il est indéniable que la crise viticole puis surtout la Grande Guerre perturbent cette croissance humaine. Le déséquilibre démographique est important car ce sont 27 jeunes hommes qui décèdent entre 1914 et 1918. De nombreux villages ne se remettront pas d’une telle perte. Le comportement des « années folles » puis la grande crise de 1929 finissent de vider les communes. Lédenon ne compte plus que 400 habitants dans les années 1930 alors qu’en 1881 on n’en comptait presque 700. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’espoir de voir naître une société nouvelle, plus juste, plus moderne et moins belliqueuse pour que la France connaisse un « baby boom » majeur qui se traduira par un accroissement important de la population. Cet essor démographique sera encouragé par une croissance économique importante : c’est les « trente glorieuses » (1945-1975).
C’est à l’époque antique que tout commence avec un dieu gallo-romain nommé Letinno (c’est un dieu « topique » c'est-à-dire un dieu à renommé locale, que l’on ne trouve qu’en ce lieu). Il personnifiait sans doute la source qui coule à l’intérieur du village…une sorte de génie protecteur du terroir et de ses habitants. L’existence de ce dieu est attestée par une pierre d’autel qui lui fut dédiée et qui fut retrouvée dans le village à la fin du XVI° siècle. L’autel fut élevé, à la fin du premier siècle après Jésus-Christ à l’apogée du monde romain, comme l’indique très nettement la forme des lettres de la dédicace, vraisemblablement sous Trajan (empereur romain de 98 à 117 après Jésus-Christ).
L’installation des hommes sur ce site est en grande partie due à la présence d’une source. C'est une ancienne villa gallo-romaine où les romains installés sur les lieux, pour assécher un étang, construisent un petit aqueduc parallèle à l’aqueduc de Nîmes qui amène l’eau de la fontaine d'Eure à Nîmes
Moyen Âge
A la fin des carolingiens, sous Lothaire (941-986) roi de France de 954 à 986, LETINO perd un N et donne son nom à une villa carolingienne. Le propriétaire de cette villa est Bernard d’Anduze, évêque de Nîmes qui passe un contrat daté de la 25ème année du règne de Lothaire (979) pour s’échanger des vignes avec Ardradus et Gariberga, couple propriétaire de la villa Virgelosa c’est à dire Marguerittes. Cette villa Letino est la préfiguration de notre village. Au fil du temps et des évènements l’orthographe connaît encore quelques modifications. En 1311 on trouve Ledenonum (archives communales de Collias). En 1357, en pleine guerre de 100 ans, LETINO est devenu LEDENO et apparaît dans une charte sous la forme de LEDENONY. Comme à l’époque romaine, LEDENO continue à se décliner. En 1384 un dénombrement de la sénéchaussée parle de Lédeno. En 1386, on peut lire Ecclesia de Ledenone puis Lédenon en 1435 et Locus de Lédenone en 1461 comme en 1474 dans un acte du notaire J. Brun de Saint génies de Malgoires. D’autres fantaisies apparaissent encore avec, en 1567, Laidenon (J. Ursy, notaire de Nîmes) et en 1576 le fort de Lédenon (archives départementales). A partir du XVI° siècle le nom de Lédenon (forme française qui remplace Ledeno, la forme latine) est désormais inscrit dans la plupart des actes officiels même si l’orthographe n’est pas encore codifiée.
Les invasions barbares : Pour Lédenon, cette période trouble des invasions n’est pas sans conséquence : sous la domination des Wisigoths l’habitat rural est en régression ainsi que le développement économique. L’esclavage continue d’ailleurs d’exister même si nous trouvons dans les villages une part grandissante de petits propriétaires libres. En 722, les conquérants arabes deviennent maîtres de l’Espagne et du Bas-Languedoc. En effet les arabes traitent toujours avec les autochtones vaincus : ils leurs garantissent la vie, le respect des coutumes et la pratique de la religion. En échange les Lédenonais comme tous les habitants du bas Languedoc avaient un statut inférieur et devaient payer un impôt supplémentaire. Les arabes utilisent notre région comme base pour partir en pays franc. En 732 une armée sarrasine est écrasée près de Poitiers par Charles Martel. Après cet arrêt de la progression vers le nord, les francs souhaitent libérer le midi de cette occupation sarrasine. Charles Martel les contraint à évacuer Avignon et poursuit les troupes à travers la Provence et le Languedoc. L’armée franque combattit un fort contingent musulman entre Saze, Pujaut et Rochefort. L’adversaire est refoulé jusqu’au Gardon après avoir perdu des milliers de combattants dans la plaine de Signargues. Une partie des forces sarrasines traversent alors le Gardon soit par le pont romain aujourd’hui disparu qui reliait les deux berges de la rivière soit par les endroits où les eaux sont basses en période d’été. Les autres s’éparpillent entre Théziers et Fournès et sont rapidement écrasés. Charles Martel poursuit les autres en passant le Gardon à Montfrin et fait un carnage dans la plaine de Meynes, commune voisine de Lédenon. Ils sont chassés du bas Languedoc le 6 août 736 et Nîmes est reprise par les francs en 737. Ces combats meurtriers qui se sont déroulés sur les terres entre Lédenon et Meynes ont laissé des traces dans la mémoire collective et dans les cadastres de nos communes, notamment par des lieux dits comme « les tombes », « champs des Maures », « la sarrasine »…et la découverte au cours des siècles de milliers de squelettes notamment par les agriculteurs travaillant leurs terres. C’est d’ailleurs les seules traces majeures, avec quelques objets et pièces de monnaies, de cette présence arabe.
L’époque carolingienne
La population est en plein désarroi face à ces invasions successives. La belle prospérité de l’époque romaine est bien oubliée. D’autres peuples barbares viennent encore dévaster le pays comme les Hongrois venant d’Asie et surtout les Normands, hardis navigateurs et redoutables guerriers et pillards. En 858, une expédition normande pénètre en méditerranée et installe une base en Camargue. Par deux fois la ville d’Uzès est attaquée. On peut imaginer que les habitants de Lédenon étaient effrayés et se regroupaient dans un village devenu peu important. Le monde paysan ruiné cherche de nouveaux protecteurs à l’instar des romains. Ils se mettent alors tout naturellement sous la protection des comtes et des propriétaires des villas qui deviennent leurs seigneurs. A la fin des carolingiens on trouve une Villa létino en 979. La villa carolingienne dans notre midi est la préfiguration des villages qui vont se développer. C’est le cas ici avec Villa Létino qui deviendra Lédenon. L’économie rurale connaît une véritable expansion et les hameaux paysans se développent même si l’agriculture évolue fort peu. Avec l’émiettement politique lié à la décadence carolingienne, les chevaliers châtelains s’imposent et acquièrent une véritable autonomie, échappant souvent à l’autorité royale. Ils assurent la défense du pays. Les paysans devaient travailler la terre soit comme serf, soit comme vilain c’est-à dire qu’ils étaient libres mais versaient un cens (corvée et champart) pour avoir le droit de cultiver les terres. Le poids des prérogatives seigneuriales étaient de plus en plus lourd et souvent difficile à supporter pour la communauté rurale. Mais la population qui redoute tant les oppressions guerrières préfère rester fidèle au seigneur qui lui assure la sécurité notamment dans des châteaux dont l’édification remonte à l’époque médiévale pour Lédenon. Lédenon connaît alors une importante expansion démographique qui s’accompagne de vastes défrichements. On assèche les étangs, comme celui de Laugnac, pour mettre en culture de nouvelles terres notamment pour le blé et l’olivier mais aussi pour la reconstitution d’un vignoble. On cultive aussi en terrasse pour éviter l’érosion des sols et récupérer au maximum les eaux de pluie. Cette reprise notable de l’activité économique, liée à cette croissance démographique, réanime certaines villes comme les grandes foires de Nîmes et de Saint-Gilles. Un commerce dynamisé et favorisé par le roi Louis IX (Saint Louis) qui crée et développe le port d’Aigues-Mortes à partir de 1246. Lédenon compte alors 20 feux en 1302, soit environ 70 habitants, parmi eux de nombreux alleutiers qui sont propriétaires de leurs terres.
XIV° siècle
Mais cette période de prospérité connaît un arrêt brutal au XIV° siècle. Les malheurs qui touchent alors la population méridionale sont d’origines variées. Ces fléaux sont résumés dans la prière que l’on répète pendant plus d’un siècle dans l’église saint Cyr et sainte Julitte comme dans toutes les églises du pays : « A fame, a pesto, a bello, libera nos domine » (de la faim, de la peste et de la guerre, libère nous seigneur). Lédenon n’est donc pas épargné et ne compte plus que 14 feux en 1384 (soit environ 50 habitants), ce qui représente une chute de 30 % par rapport au début du siècle.
Epoque moderne XV° - XVIII° siècle
La démographie et l’économie de notre région se portent bien notamment entre 1490 et 1560. La croissance démographique rattrape petit à petit les pertes du Moyen Âge malgré une peste en 1520 et les nombreux conflits religieux entre 1560 et 1630. La poussée démographique pousse les habitants à remettre en valeur des terres jadis abandonnées. Mais à partir des années 1680, la conjoncture devient défavorable : les habitants doivent faire face à un ralentissement de l’activité et de nombreuses calamités climatiques comme des sécheresses répétées et surtout des hivers froids comme celui de 1709 qui détruira une partie des oliviers du midi et de notre commune. C’est une perte capitale pour les agriculteurs du village dont l’olive est une source de revenu et de nourriture importante. Ces caprices du temps se répètent régulièrement : on note ainsi de la grêle en 1713, des gelées blanches en 1714, des gelées d’hiver et des inondations en 1716 ! La population doit aussi faire face à un impôt royal de plus en plus élevé pour financer la politique de Louis XIV (les guerres nombreuses et le château de Versailles notamment). A partir de 1730, la population augmente à nouveau. Cela profite aux campagnes mais aussi aux villes qui reçoivent en plus la venue des populations des régions rurales proches. Lédenon compte alors 120 feux en 1744 soit environ 420 habitants. Cette population tire profit de l’expansion des villes voisines et d’une agriculture novatrice. Dès le XVI° siècle apparaissent de nouvelles plantes comme les artichauts, les melons et les poires italiennes. C’est aussi la naissance de la grande châtaigneraie cévenole. Fin XVII° les Lédenonais peuvent compter sur les aubergines qui se répandent dans la cuisine traditionnelle et au XVIII° siècle l’alimentation courante s’enrichit de poivrons, de tomates et de haricots puis de la pomme de terre qui reste longtemps méprisée comme une nourriture de pauvre. C’est aussi l’époque de l’expansion de la vigne. Elle est encore marginale et médiocre au XVI° siècle sur Lédenon. Mais cette culture se développe au XVII° siècle et XVIII° siècles et certains crus de qualité apparaissent comme à Calvisson ou à Tavel. s. Une partie de la production est vendue sur les foires notamment celle de Beaucaire qui poursuit ses activités et finit par devenir la plus active de France au XVIII° siècle. L’autre partie de la production trouvait acheteur dans les villes voisines en plein essor comme Uzès, petits centres textiles dynamiques ou Nîmes que la production de soie place en tête des villes du Languedoc. Cette période prospère marque le paysage urbain et rural avec l’aménagement de jardins afin de permettre les promenades des bourgeois : les jardins de la Fontaine à Nîmes sont un legs de cette époque comme le jardin privé du Château de Lédenon (actuelle mairie).
La révolution
Un peu avant la révolution, l’abbé Expilly, dans son « Dictionnaire des Gaules », en 1766, décrivait Lédenon comme suit : « Lédenon, en Languedoc, diocèse et recette de Nîmes, parlement de Toulouse, généralité de Montpellier, intendance du Languedoc. On y compte 100 feux. Cette paroisse est située sur une hauteur, près des ruines de l’ancien aqueduc, qui portait les eaux d’Uzès à Nîmes, à une bonne demi lieue de la rive droite du Gardon, à deux lieues au nord-est de Nîmes, et à trois lieues et demi au nord est de Beaucaire ».
Emmené par les philosophes des Lumières et les humanistes au XVIII° siècle, un vaste mouvement culturel affirme des valeurs nouvelles comme la Liberté et une certaine forme d’Egalité. Dans le même temps l’alphabétisation gagne du terrain (environ la moitié des hommes de Lédenon savent lire à cette époque) et le sentiment religieux semble fléchir. Les couvents sont désertés et les religieux deviennent la cible des critiques qui portent notamment sur leur inutilité sociale. Tous ces éléments sont le témoin d’une révolution culturelle en cours. Comme dans le Languedoc en général, on vit la Révolution de manière plutôt affaiblie. En 1789, le village de Lédenon est en situation difficile. Une partie des habitants est ruinée notamment à cause du gel des oliviers (principale production du village) l’année précédente. Les salaires des ouvriers agricoles sont maigres comme en témoignent les archives des Fornier. Les différences sociales s’aggravent mais ces graves soucis financiers et sociaux n’empêchent pas les Lédenonais de faire leur devoir civique et de participer au grand mouvement d’enthousiasme révolutionnaire qui conduira à la République et à la démocratie. Ils rédigent avec l’espoir d’un monde nouveau leur cahier de doléances le 15 mars 1789.
Epoque contemporaines
Le XIX° siècle modifie le quotidien et les habitudes de la population. Les changements de cette période, notamment la Révolution industrielle, bouleversent la vie des habitants et modifient par exemple l’utilisation de la surface agricole de Lédenon. En effet au milieu du XIX° siècle, l’arrivée du chemin de fer ouvre de nouvelles perspectives. Dès 1841, le tronçon Alès-Beaucaire est posé. Sous le second Empire (1852-1870) Paulin Talabot et les Rothschild édifient le Paris Lyon Marseille (PLM) avec un embranchement vers Nîmes et Montpellier. Cela modifie totalement les habitudes et l’organisation économique. Cette révolution du transport ferroviaire favorise le développement de la vigne et le commerce du vin en particulier vers les villes du Nord de la France où se développe la consommation de vin à bas prix notamment pour le monde ouvrier dont les effectifs sont en plein essor. Lédenon est donc, en cette fin de siècle, un village où les hommes et les choses bougent.
Le chiffre de la population a connu une forte augmentation tout au long du XIX° siècle. Mais il est indéniable que la crise viticole puis surtout la Grande Guerre perturbent cette croissance humaine. Le déséquilibre démographique est important car ce sont 27 jeunes hommes qui décèdent entre 1914 et 1918. De nombreux villages ne se remettront pas d’une telle perte. Le comportement des « années folles » puis la grande crise de 1929 finissent de vider les communes. Lédenon ne compte plus que 400 habitants dans les années 1930 alors qu’en 1881 on n’en comptait presque 700. Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’espoir de voir naître une société nouvelle, plus juste, plus moderne et moins belliqueuse pour que la France connaisse un « baby boom » majeur qui se traduira par un accroissement important de la population. Cet essor démographique sera encouragé par une croissance économique importante : c’est les « trente glorieuses » (1945-1975).