Mise à jour du 22/08/2024
Le Thor
Cité à vocation agricole, ancienne capitale du chasselas après avoir récolté la garance, le Thor a su garder les traces de son passé millénaire, de l'ancien monastère fortifié sur la colline de Thouzon à son imposante église romane classée, de part et d'autre de ses remparts construits au XII° siècle.
La proximité de la Cité des Papes, du Parc du Luberon et de la chaîne des Alpilles fait du Thor une destination idéale pour le visiteur souhaitant rayonner dans toute la région. De nombreux parcs et jardins en bord de Sorgue invitent les familles à pique-niquer et les enfants à jouer. La Sorgue peut aussi se découvrir en canoë-kayak (juillet et août) mais également en pêchant.
Le cœur de ville du Thor offre un riche patrimoine avec son beffroi, son église classée Notre Dame du Lac, et ses ruelles bordées par la Sorgue. En campagne, le château-prieuré de Thouzon domine la plaine des Sorgues offrant une vue panoramique sur le Mont Ventoux et le Luberon.
Château de THOUZON : C'est un ancien monastère fortifié ayant appartenu aux bénédictins.
Le château-prieuré de Thouzon est un ensemble architectural médiéval qui occupe une superficie de 1 600 m2 environ. Perché au sommet d'une petite colline au milieu de la plaine du Comtat Venaissin, il n'a conservé de son rayonnement passé qu'une église encore voûtée, une petite chapelle, deux tours, quelques pans de murs et, au milieu de sa cour, une citerne creusée dans la roche. Aujourd'hui propriété privée, le château de Thouzon est restauré et géré par une association affiliée à l'Union Rempart qui organise chaque été des chantiers de jeunes bénévoles.
L'église Sainte-Marie de Thouzon : C'est une église romane des XI° et XII° siècles, fortifié au XVI° siècle qui se dresse sur le site du château de Thouzon. L'église Sainte-Marie, partiellement ruinée, présente une maçonnerie très hétérogène, certaines portions de maçonnerie étant réalisées en moellon ou en petit appareil cassé au marteau alors que d'autres sont réalisées en pierre de taille assemblée en grand appareil. À cela s'ajoutent, ici et là, des traces d'appareil en arête-de-poisson, qui caractérise le premier âge roman. L'église possède un chevet pentagonal qui prend appui sur un mur de fondation présentant un magnifique exemple d'appareil en arête-de-poisson. Ce chevet est percé d'une fenêtre absidiale unique à simple ébrasement et orné de chaînages d'angle en pierre de taille. On retrouve la pierre de taille au niveau de la corniche, aux corbeaux très usés, qui sépare le chevet proprement dit d'une zone de maçonnerie très différente, réalisée en petit appareil cassé au marteau, probablement surélevée lors des travaux de fortification du monastère au XVI° siècle.
La façade méridionale est percée de deux portes cintrées au tympan maçonné ainsi que de trois fenêtres de tailles différentes et placées à des hauteurs différentes. La façade est couronnée par une corniche saillante supportée par des corbeaux géométriques. Au-dessus de cette corniche, on trouve à nouveau une zone de maçonnerie très différente, datant probablement des travaux de fortification du monastère. Cette partie haute présente plusieurs traces d'appareil en arête-de-poisson.
Dans l'axe du chevet se dresse une tour ornée d'un blason, qui faisait partie des fortifications du monastère. Au pied de cette tour, un mur de soutènement présente des traces d'appareil en arête-de-poisson plus remarquables encore que celles déjà mentionnées.
Chapelle Saint-Pierre de Thouzon : À quelques dizaines de mètres de l'église se dresse la chapelle romane Saint-Pierre de Thouzon du XI° siècle .
La chapelle Saint-Pierre, de très petites dimensions, est édifiée en moellon, l'utilisation de la pierre de taille étant limitée aux chaînages d'angle et à l'encadrement des baies. Par contraste avec l'église Sainte-Marie, on notera l'absence d'appareil en arête-de-poisson (opus piscatum). La façade méridionale est percée d'une porte à linteau plat et aux piédroits constitués de gros blocs de pierre de taille. Cette façade présente curieusement un très puissant contrefort, disproportionné par rapport à l'édifice et qui doit être un ajout tardif car on y distingue des fragments de frise en damier en réemploi. La chapelle possède un chevet semi-circulaire tout simple, percé d'une minuscule fenêtre absidiale aux claveaux en pierre de taille bicolore. Ce chevet est couronné d'une corniche saillante soutenue par de puissants corbeaux.
L'église Notre-Dame-du-Lac : C'est une église romane de la fin du XII° siècle. Elle constitue un des plus beaux exemples d'art roman provençal inspiré de l'antique. La légende raconte qu'elle doit son nom à « une statue de la Vierge miraculeusement trouvée dans un étang où un taureau la fit découvrir ». L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon eut sous sa gouverne cette église. De construction romane, sa nef est néanmoins pourvue de voûtes gothiques. À la suite de problèmes de financement lors de la construction, le clocher est resté inachevé pendant plusieurs siècles. Il s'est vu adjoindre un lanternon en 1834, et a été plusieurs fois réparé pendant la décennie 1830-1840. Ainsi, il est notoirement trop petit par rapport à la taille de l'édifice. Il y avait au moins quatre confréries dans l'église : la confrérie du Saint Esprit, la confrérie du Saint Sacrement, celle de Notre-Dame-du-Scapulaire et celle de Sainte Anne7. L'un des avantages d'en faire partie était que l'on pouvait être enterré sous la nef de l'église. Cela a été le cas pour 80 personnes au total. Le sol ayant été bétonné depuis, il sera difficile d'en retrouver la trace. L'église abritait onze statues en bois et plâtres dorés, d'environ 1,20 m de hauteur en moyenne, du XVII° et XVIII° siècles. Elles furent volées dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars 1994. En octobre 1999 et en septembre 2001, il fut retrouvé au total cinq des onze statues en Italie (car les photos des objets avaient été ajoutées à une base de données internationale d'objets volés). Un collectionneur aurait acheté une des statues retrouvées pour environ 50 000 euros à un antiquaire napolitain. Les cinq statues ont été restaurées et remises en place avec sécurisation dans l'église en 2013.
Le Beffroi ou porte de l'Horloge : En 1844 le maire du Thor adresse au Préfet une demande de subvention pour permettre à la ville d’élargir la Porte dite de Douzabas et de la surmonter d’une tour d’horloge. il obtient satisfaction, le Beffroi voit le jour !.
On fait appel à Jean-Félix Devaux, engagé volontaire thorois de la Grande Armée, mis en congé après les campagnes d’Italie, et reconverti dans la maçonnerie. Il ouvre le chantier, rase totalement l’ancienne porte dont l’ouverture , pas assez large, ne permet pas le passage des voitures et reconstruit l’entrée avec une largeur de 4 mètres et une hauteur de 6 m à la clé sous voûte.. Au dessus du cintre, figure le blason du Thor. Cette tour-porche se termine sur un couronnement de corbeaux en machicoulis, et en léger retrait de la plateforme, un beffroi, haut de 7,70m, pour des faces de 3 et 4 m , celles du sud et du nord portant chacune un cadran. Sur la terrasse supérieure, Colombe, maître serrurier d’Avignon installe une balustrade ornementale, et sur piliers, une cage bulboïde en fer forgé destinée à supporter la cloche.
Les Grottes de Thouzon : Un site aménagé unique en Provence.
Découvertes en 1902 lors de l’exploitation d’une carrière, les Grottes de Thouzon sont demeurées intactes grâce aux travaux d’aménagements réalisés par ses propriétaires. Ce lieu féérique émerveille par les surprenantes stalactites jaunes et or qui en sont les pièces maîtresses. Le visiteur chemine dans le lit fossile d’une ancienne rivière souterraine et découvre, le temps d’une visite étonnante et éducative, l’unique grotte naturelle aménagée pour le tourisme en Provence.
La proximité de la Cité des Papes, du Parc du Luberon et de la chaîne des Alpilles fait du Thor une destination idéale pour le visiteur souhaitant rayonner dans toute la région. De nombreux parcs et jardins en bord de Sorgue invitent les familles à pique-niquer et les enfants à jouer. La Sorgue peut aussi se découvrir en canoë-kayak (juillet et août) mais également en pêchant.
Le cœur de ville du Thor offre un riche patrimoine avec son beffroi, son église classée Notre Dame du Lac, et ses ruelles bordées par la Sorgue. En campagne, le château-prieuré de Thouzon domine la plaine des Sorgues offrant une vue panoramique sur le Mont Ventoux et le Luberon.
Château de THOUZON : C'est un ancien monastère fortifié ayant appartenu aux bénédictins.
Le château-prieuré de Thouzon est un ensemble architectural médiéval qui occupe une superficie de 1 600 m2 environ. Perché au sommet d'une petite colline au milieu de la plaine du Comtat Venaissin, il n'a conservé de son rayonnement passé qu'une église encore voûtée, une petite chapelle, deux tours, quelques pans de murs et, au milieu de sa cour, une citerne creusée dans la roche. Aujourd'hui propriété privée, le château de Thouzon est restauré et géré par une association affiliée à l'Union Rempart qui organise chaque été des chantiers de jeunes bénévoles.
L'église Sainte-Marie de Thouzon : C'est une église romane des XI° et XII° siècles, fortifié au XVI° siècle qui se dresse sur le site du château de Thouzon. L'église Sainte-Marie, partiellement ruinée, présente une maçonnerie très hétérogène, certaines portions de maçonnerie étant réalisées en moellon ou en petit appareil cassé au marteau alors que d'autres sont réalisées en pierre de taille assemblée en grand appareil. À cela s'ajoutent, ici et là, des traces d'appareil en arête-de-poisson, qui caractérise le premier âge roman. L'église possède un chevet pentagonal qui prend appui sur un mur de fondation présentant un magnifique exemple d'appareil en arête-de-poisson. Ce chevet est percé d'une fenêtre absidiale unique à simple ébrasement et orné de chaînages d'angle en pierre de taille. On retrouve la pierre de taille au niveau de la corniche, aux corbeaux très usés, qui sépare le chevet proprement dit d'une zone de maçonnerie très différente, réalisée en petit appareil cassé au marteau, probablement surélevée lors des travaux de fortification du monastère au XVI° siècle.
La façade méridionale est percée de deux portes cintrées au tympan maçonné ainsi que de trois fenêtres de tailles différentes et placées à des hauteurs différentes. La façade est couronnée par une corniche saillante supportée par des corbeaux géométriques. Au-dessus de cette corniche, on trouve à nouveau une zone de maçonnerie très différente, datant probablement des travaux de fortification du monastère. Cette partie haute présente plusieurs traces d'appareil en arête-de-poisson.
Dans l'axe du chevet se dresse une tour ornée d'un blason, qui faisait partie des fortifications du monastère. Au pied de cette tour, un mur de soutènement présente des traces d'appareil en arête-de-poisson plus remarquables encore que celles déjà mentionnées.
Chapelle Saint-Pierre de Thouzon : À quelques dizaines de mètres de l'église se dresse la chapelle romane Saint-Pierre de Thouzon du XI° siècle .
La chapelle Saint-Pierre, de très petites dimensions, est édifiée en moellon, l'utilisation de la pierre de taille étant limitée aux chaînages d'angle et à l'encadrement des baies. Par contraste avec l'église Sainte-Marie, on notera l'absence d'appareil en arête-de-poisson (opus piscatum). La façade méridionale est percée d'une porte à linteau plat et aux piédroits constitués de gros blocs de pierre de taille. Cette façade présente curieusement un très puissant contrefort, disproportionné par rapport à l'édifice et qui doit être un ajout tardif car on y distingue des fragments de frise en damier en réemploi. La chapelle possède un chevet semi-circulaire tout simple, percé d'une minuscule fenêtre absidiale aux claveaux en pierre de taille bicolore. Ce chevet est couronné d'une corniche saillante soutenue par de puissants corbeaux.
L'église Notre-Dame-du-Lac : C'est une église romane de la fin du XII° siècle. Elle constitue un des plus beaux exemples d'art roman provençal inspiré de l'antique. La légende raconte qu'elle doit son nom à « une statue de la Vierge miraculeusement trouvée dans un étang où un taureau la fit découvrir ». L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon eut sous sa gouverne cette église. De construction romane, sa nef est néanmoins pourvue de voûtes gothiques. À la suite de problèmes de financement lors de la construction, le clocher est resté inachevé pendant plusieurs siècles. Il s'est vu adjoindre un lanternon en 1834, et a été plusieurs fois réparé pendant la décennie 1830-1840. Ainsi, il est notoirement trop petit par rapport à la taille de l'édifice. Il y avait au moins quatre confréries dans l'église : la confrérie du Saint Esprit, la confrérie du Saint Sacrement, celle de Notre-Dame-du-Scapulaire et celle de Sainte Anne7. L'un des avantages d'en faire partie était que l'on pouvait être enterré sous la nef de l'église. Cela a été le cas pour 80 personnes au total. Le sol ayant été bétonné depuis, il sera difficile d'en retrouver la trace. L'église abritait onze statues en bois et plâtres dorés, d'environ 1,20 m de hauteur en moyenne, du XVII° et XVIII° siècles. Elles furent volées dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars 1994. En octobre 1999 et en septembre 2001, il fut retrouvé au total cinq des onze statues en Italie (car les photos des objets avaient été ajoutées à une base de données internationale d'objets volés). Un collectionneur aurait acheté une des statues retrouvées pour environ 50 000 euros à un antiquaire napolitain. Les cinq statues ont été restaurées et remises en place avec sécurisation dans l'église en 2013.
Le Beffroi ou porte de l'Horloge : En 1844 le maire du Thor adresse au Préfet une demande de subvention pour permettre à la ville d’élargir la Porte dite de Douzabas et de la surmonter d’une tour d’horloge. il obtient satisfaction, le Beffroi voit le jour !.
On fait appel à Jean-Félix Devaux, engagé volontaire thorois de la Grande Armée, mis en congé après les campagnes d’Italie, et reconverti dans la maçonnerie. Il ouvre le chantier, rase totalement l’ancienne porte dont l’ouverture , pas assez large, ne permet pas le passage des voitures et reconstruit l’entrée avec une largeur de 4 mètres et une hauteur de 6 m à la clé sous voûte.. Au dessus du cintre, figure le blason du Thor. Cette tour-porche se termine sur un couronnement de corbeaux en machicoulis, et en léger retrait de la plateforme, un beffroi, haut de 7,70m, pour des faces de 3 et 4 m , celles du sud et du nord portant chacune un cadran. Sur la terrasse supérieure, Colombe, maître serrurier d’Avignon installe une balustrade ornementale, et sur piliers, une cage bulboïde en fer forgé destinée à supporter la cloche.
Les Grottes de Thouzon : Un site aménagé unique en Provence.
Découvertes en 1902 lors de l’exploitation d’une carrière, les Grottes de Thouzon sont demeurées intactes grâce aux travaux d’aménagements réalisés par ses propriétaires. Ce lieu féérique émerveille par les surprenantes stalactites jaunes et or qui en sont les pièces maîtresses. Le visiteur chemine dans le lit fossile d’une ancienne rivière souterraine et découvre, le temps d’une visite étonnante et éducative, l’unique grotte naturelle aménagée pour le tourisme en Provence.
Moyen Âge
En 1014, un acte attribue aux bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon la possession des églises qui sont ou seront sur le Mont de Thouzon, avec leurs dépendances. Ingilramnus, évêque de Cavaillon, confirme cette nouvelle implantation dans son diocèse en 1014 en lui donnant des biens.
Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, en 1088, avant de partir pour la première croisade transforme l'abbaye de Thouzon en fief allodial. En 1096, le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon à l'abbaye de Saint-André en ne citant que Saint-Pierre-de-Thouzon.
En 1118, le pape Gélase II concède de nouveaux privilèges à Saint-Pierre-de-Thouzon.
C'est en 1140, qu'Alphonse Jourdain, marquis de Provence et comte de Toulouse, ratifie au château de Pernes la dotation du fief de Thouzon à Saint-André. En 1162, le comte de Toulouse, Raymond V, crée le fief de Thouzon et concède au seigneur de Chateauneuf de Gadagne une partie de sa suzeraineté sur un territoire dont fait partie Thouzon.
En 1202, Thouzon perd son statut de premier prieuré de Saint-André sur le rive gauche du Rhône. Dans un acte d'échange entre l'évêque de Cavaillon et l'abbé de Saint-André, les moines deviennent les seuls propriétaires des deux églises Sainte-Marie et Saint-Pierre mais sont toujours soumis à l'autorité de la maison de Toulouse.
En 1396, le château est occupé par les soldats du vicomte Raymond de Turenne. Gaston de Montecatino les en chasse.
Temps modernes
En 1563, pendant les Guerres de religion, le Baron des Adrets s'introduit dans le domaine de Thouzon.
En 1696, l'abbé de Thouzon vend le château et les terres à Joseph de Martin, archiviste et secrétaire d'état. L'ensemble appartient ensuite à la famille Merle de Beauchamp jusqu'en 1846, date à laquelle il passe aux mains de la famille Bourget, puis en 1879, dans la famille de Justin Martin.
À partir de la fin du XVII° siècle, les propriétaires successifs laissèrent les bâtiments se dégrader. En 1836, le maire du Thor qui demanda aux employés municipaux de démolir le château, pourtant propriété privée. Le propriétaire lui intenta un procès. Même si la justice donne raison au propriétaire, contre le maire du Thor, les destructions étaient déjà effectives, et non reconstruite à l'époque.
En 1014, un acte attribue aux bénédictins de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon la possession des églises qui sont ou seront sur le Mont de Thouzon, avec leurs dépendances. Ingilramnus, évêque de Cavaillon, confirme cette nouvelle implantation dans son diocèse en 1014 en lui donnant des biens.
Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, en 1088, avant de partir pour la première croisade transforme l'abbaye de Thouzon en fief allodial. En 1096, le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon à l'abbaye de Saint-André en ne citant que Saint-Pierre-de-Thouzon.
En 1118, le pape Gélase II concède de nouveaux privilèges à Saint-Pierre-de-Thouzon.
C'est en 1140, qu'Alphonse Jourdain, marquis de Provence et comte de Toulouse, ratifie au château de Pernes la dotation du fief de Thouzon à Saint-André. En 1162, le comte de Toulouse, Raymond V, crée le fief de Thouzon et concède au seigneur de Chateauneuf de Gadagne une partie de sa suzeraineté sur un territoire dont fait partie Thouzon.
En 1202, Thouzon perd son statut de premier prieuré de Saint-André sur le rive gauche du Rhône. Dans un acte d'échange entre l'évêque de Cavaillon et l'abbé de Saint-André, les moines deviennent les seuls propriétaires des deux églises Sainte-Marie et Saint-Pierre mais sont toujours soumis à l'autorité de la maison de Toulouse.
En 1396, le château est occupé par les soldats du vicomte Raymond de Turenne. Gaston de Montecatino les en chasse.
Temps modernes
En 1563, pendant les Guerres de religion, le Baron des Adrets s'introduit dans le domaine de Thouzon.
En 1696, l'abbé de Thouzon vend le château et les terres à Joseph de Martin, archiviste et secrétaire d'état. L'ensemble appartient ensuite à la famille Merle de Beauchamp jusqu'en 1846, date à laquelle il passe aux mains de la famille Bourget, puis en 1879, dans la famille de Justin Martin.
À partir de la fin du XVII° siècle, les propriétaires successifs laissèrent les bâtiments se dégrader. En 1836, le maire du Thor qui demanda aux employés municipaux de démolir le château, pourtant propriété privée. Le propriétaire lui intenta un procès. Même si la justice donne raison au propriétaire, contre le maire du Thor, les destructions étaient déjà effectives, et non reconstruite à l'époque.
Préhistoire et antiquité
Le site du Mourre du Diable a permis d'exhumer les restes d'une sépulture néolithique sous tumulus avec un important mobilier funéraire. Une inscription dédicatoire gallo-romaine a été retrouvée, en réemploi, dans un des murs de la ferme Saint-Estève.
Moyen Âge
Créée probablement vers le VII° siècle, cette cité comtadine a gardé à ce jour quelques vestiges de son passé.
Le château du Thor et l'enceinte fortifiée ont été construits en plusieurs fois, début du XIII° siècle puis fin du XIV° siècle.
L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y fut un important propriétaire :
l'église Sainte-Marie de Thouzon et la chapelle Saint-Pierre de Thouzon, du début du XI° au début du XIII° siècle.
les églises Notre-Dame-du-Lac et Saint-Pierre de Toron au début du XIII° siècle.
l'église Sancti Stephani de Alpiniaco, au XII° siècle.
L’abbaye percevait les revenus de tous ces établissements.
Le droit de pêche étant libre dans les rivières publiques, c’est-à-dire navigables, comme le Rhône, la Durance et la Sorgue quand, en 1271, Giraud IV Amic, seigneur du Thor, fit dresser l'inventaire de ses droits, il avait trois pêcheries sur la Sorgue dont il se réservait la moitié des poissons20.
Si le droit de pêche était libre, celui d'avoir des moulins, était plus restrictif. En 1404, Odon de Villars, lors de son acquisition du fief du Thor, se fit confirmer son monopole sur « les moulins tant à bled que foulons » et l'interdiction qu'avaient tous « autres d'en faire construire au même endroit » ou d'en dériver les eaux21.
Charles IV, troisième fils de Philippe le Bel, après la mort de son frère Philippe, est couronné à Reims par l’archevêque Raymond de Courtenay, le 9 février 1322. Considérant que son Trésor est par trop vide, il n’hésite pas à poursuivre la politique de son père et fait expulser les juifs de France afin de récupérer leurs biens. Jean XXII trouve la mesure excellente et, pour ne pas être en reste, il fait de même avec les juifs d’Avignon et du Comtat Venaissin qui se réfugient en Dauphiné et en Savoie. Pour parfaire l’expulsion, le pape juge utile et nécessaire de faire jeter à bas la synagogue du Thor ainsi que celles de Bédarrides, Bollène, Carpentras, Malaucène, Monteux et Pernes. Ce fut la seconde expulsion des juifs du Comtat22,23. La première avait été décidée le 13 mars 1302, par Mathias de Chiéti – dit Matthieu de Chéate – recteur du Comtat Venaissin, qui les accusait de pratiquer l’usure.
Renaissance
Un nouveau seigneur du Thor, Rostaing Cadard, qui possédait déjà le « Moulin Brun », se fit construire, en 1576, un nouveau moulin qui le jouxtait. Le même, le 17 février 1617, donna autorisation aux consuls du Thor pour Dévier les eaux du Réal de Monclar et de la Sorgue du Trentain pour y faire croître les herbes au moyen desdites eaux.
Un de ses successeurs, Vincens Cadard d'Ancézune, le 1er janvier 1639, fit publier un règlement de police qui notifiait, entre autres, cette règlementation « Il est interdit de vendre des poissons et écrevisses de la Sorgue à des étrangers tant qu'ils n'auront pas été exposés pendant une heure sur la place publique du Thor. »
Période moderne
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
L'industrie de la garance, au XIX°, eut un impact important sur l'économie de la commune. En 1839, on compte cinquante moulins à garance en Vaucluse, alors qu'il n'y avait que dix moulins sur la Sorgue en 1804. Le Vaucluse, certaines années, génèrera jusqu'à pratiquement 65 % de la garance au niveau mondial. À partir de 1860, plusieurs grandes crises (terres surexploitées, qualité moins bonne, etc.) touchent cette culture de plus en plus concurrencée par les progrès récents de la chimie. Il n'existe plus qu'un seul des cinquante moulins en 1880.
Période contemporaine
Dans les dernières années de la Troisième République, Le Thor voit se créer des stations uvales à partir de 1931 précisément. Ces stations se forment dans les différents domaines viticoles de la commune. Il s'agissait à l'époque de réaliser des séjours touristiques classés comme tourisme de bien être, afin de consommer du raisin de table de variété chasselas. Le succès de la consommation du raisin de table et de l'ouverture des stations uvales s'inscrit dans un contexte de développement absolu du rail (le transport de primeurs sur rail représente 95% du trafic) et par des zones de connexion (Le Thor possède une gare sur la ligne PLM). La culture du raisin de table couvre un espace assez large en réalité allant d'Althen les Paluds jusqu'à la Durance empiétant sur la commune de Cavaillon. Le Thor se spécialise en monoculture de la vigne et les rendements sont considérables. Sur les 38 millions de kilos de raisins que le Vaucluse exporte en 1928, 20 millions de kilos proviennent directement du Thor. Les stations uvales étaient réservées à une clientèle aisée, on y « prenait le raisin » comme on prenait les eaux dans les cures thermales. L'un des établissements phares de ces stations uvales du Thor était l'Hôtel Restaurant du Chasselas qui fut à partir des années 70 divisé en appartements. Cette culture du raisin a eu un tel succès que le ministère de l'agriculture a produit en 1936, un documentaire muet sur le raisin et le phénomène des stations uvales, il est visible dans les archives de l'Institut national de l'audiovisuel. Bien que la mode des stations uvales ait été abandonné après la Seconde Guerre Mondiale, la commune du Thor organise encore aujourd'hui des journées thématiques « Les raisins de la Culture » en en faisant un produit patrimonial.
La Seconde Guerre mondiale et l'occupation nazi-fasciste ont particulièrement marqué l'histoire de la commune. La première occupation commença le 20 novembre 1942 avec des unités italiennes de la division alpine Pusteria, qui furent ensuite remplacées, le 6 février 1943 par celles de la Luftwaffe et complétées ensuite par une compagnie d'infanterie de l'air, le 1er juin 1943 et une unité de transport, le 24 novembre 1943. Cette présence massive amena réquisitions et expulsions de terres pour construire un terrain d'aviation. En représailles, il y eut deux bombardements alliés le 15 janvier puis le 18 août 1944 et de nombreux sabotages de la part de la Résistance de janvier à mai 1944.
Le site du Mourre du Diable a permis d'exhumer les restes d'une sépulture néolithique sous tumulus avec un important mobilier funéraire. Une inscription dédicatoire gallo-romaine a été retrouvée, en réemploi, dans un des murs de la ferme Saint-Estève.
Moyen Âge
Créée probablement vers le VII° siècle, cette cité comtadine a gardé à ce jour quelques vestiges de son passé.
Le château du Thor et l'enceinte fortifiée ont été construits en plusieurs fois, début du XIII° siècle puis fin du XIV° siècle.
L'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y fut un important propriétaire :
Charles IV, troisième fils de Philippe le Bel, après la mort de son frère Philippe, est couronné à Reims par l’archevêque Raymond de Courtenay, le 9 février 1322. Considérant que son Trésor est par trop vide, il n’hésite pas à poursuivre la politique de son père et fait expulser les juifs de France afin de récupérer leurs biens. Jean XXII trouve la mesure excellente et, pour ne pas être en reste, il fait de même avec les juifs d’Avignon et du Comtat Venaissin qui se réfugient en Dauphiné et en Savoie. Pour parfaire l’expulsion, le pape juge utile et nécessaire de faire jeter à bas la synagogue du Thor ainsi que celles de Bédarrides, Bollène, Carpentras, Malaucène, Monteux et Pernes. Ce fut la seconde expulsion des juifs du Comtat22,23. La première avait été décidée le 13 mars 1302, par Mathias de Chiéti – dit Matthieu de Chéate – recteur du Comtat Venaissin, qui les accusait de pratiquer l’usure.
Renaissance
Un nouveau seigneur du Thor, Rostaing Cadard, qui possédait déjà le « Moulin Brun », se fit construire, en 1576, un nouveau moulin qui le jouxtait. Le même, le 17 février 1617, donna autorisation aux consuls du Thor pour Dévier les eaux du Réal de Monclar et de la Sorgue du Trentain pour y faire croître les herbes au moyen desdites eaux.
Un de ses successeurs, Vincens Cadard d'Ancézune, le 1er janvier 1639, fit publier un règlement de police qui notifiait, entre autres, cette règlementation « Il est interdit de vendre des poissons et écrevisses de la Sorgue à des étrangers tant qu'ils n'auront pas été exposés pendant une heure sur la place publique du Thor. »
Période moderne
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
L'industrie de la garance, au XIX°, eut un impact important sur l'économie de la commune. En 1839, on compte cinquante moulins à garance en Vaucluse, alors qu'il n'y avait que dix moulins sur la Sorgue en 1804. Le Vaucluse, certaines années, génèrera jusqu'à pratiquement 65 % de la garance au niveau mondial. À partir de 1860, plusieurs grandes crises (terres surexploitées, qualité moins bonne, etc.) touchent cette culture de plus en plus concurrencée par les progrès récents de la chimie. Il n'existe plus qu'un seul des cinquante moulins en 1880.
Période contemporaine
Dans les dernières années de la Troisième République, Le Thor voit se créer des stations uvales à partir de 1931 précisément. Ces stations se forment dans les différents domaines viticoles de la commune. Il s'agissait à l'époque de réaliser des séjours touristiques classés comme tourisme de bien être, afin de consommer du raisin de table de variété chasselas. Le succès de la consommation du raisin de table et de l'ouverture des stations uvales s'inscrit dans un contexte de développement absolu du rail (le transport de primeurs sur rail représente 95% du trafic) et par des zones de connexion (Le Thor possède une gare sur la ligne PLM). La culture du raisin de table couvre un espace assez large en réalité allant d'Althen les Paluds jusqu'à la Durance empiétant sur la commune de Cavaillon. Le Thor se spécialise en monoculture de la vigne et les rendements sont considérables. Sur les 38 millions de kilos de raisins que le Vaucluse exporte en 1928, 20 millions de kilos proviennent directement du Thor. Les stations uvales étaient réservées à une clientèle aisée, on y « prenait le raisin » comme on prenait les eaux dans les cures thermales. L'un des établissements phares de ces stations uvales du Thor était l'Hôtel Restaurant du Chasselas qui fut à partir des années 70 divisé en appartements. Cette culture du raisin a eu un tel succès que le ministère de l'agriculture a produit en 1936, un documentaire muet sur le raisin et le phénomène des stations uvales, il est visible dans les archives de l'Institut national de l'audiovisuel. Bien que la mode des stations uvales ait été abandonné après la Seconde Guerre Mondiale, la commune du Thor organise encore aujourd'hui des journées thématiques « Les raisins de la Culture » en en faisant un produit patrimonial.
La Seconde Guerre mondiale et l'occupation nazi-fasciste ont particulièrement marqué l'histoire de la commune. La première occupation commença le 20 novembre 1942 avec des unités italiennes de la division alpine Pusteria, qui furent ensuite remplacées, le 6 février 1943 par celles de la Luftwaffe et complétées ensuite par une compagnie d'infanterie de l'air, le 1er juin 1943 et une unité de transport, le 24 novembre 1943. Cette présence massive amena réquisitions et expulsions de terres pour construire un terrain d'aviation. En représailles, il y eut deux bombardements alliés le 15 janvier puis le 18 août 1944 et de nombreux sabotages de la part de la Résistance de janvier à mai 1944.