Mise à jour du 22/08/2024
Le Caylar
Porte du Larzac Méridional, ce village situé à 740 m d'altitude ouvre l'accès sur les espaces du Grand Site de France du Cirque de Navacelles.
Difficile de croire pour le promeneur qu’il marche sur le fond de la mer. Et pourtant, les nombreux fossiles présents en témoignent. Les causses sont formés de sédiments marins déposés et accumulés au fond de la mer au cours de l’ère secondaire (150 à 200 millions d’années). Durant l’ère tertiaire, ces roches ont été soulevées sous la pression des mouvements tectoniques. Ceci provoqua le découpage des causses par les gorges. À cette phase de sédimentation, a succédé une longue période d’érosion encore active à nos jours, et a donné naissance à des reliefs "karstiques" typiques des causses : poljés, gorges ou canyons encore actifs, avens, dolines, chaos dolomitiques ruiniformes…
Chapelle Notre-Dame du Roc Castel : Elle fut bâtie au XII° siècle et citée à une époque sous le vocable de Notre-Dame de Roquozels. C'était l'ancienne chapelle du château de la commune du Caylar. En partie détruite, à la fin du XVI° siècle, au cours des guerres de religion, elle fut reconstruite au XVIII° siècle. La base de l'aile nord du transept est taillée dans le rocher. L'intérieur a conservé plusieurs arcs romans en plein cintre. Aujourd'hui, toujours utilisée comme lieu de culte, elle reçoit en été des concerts de musique sacrée (elle est fermée hors saison).
La grosse tour carrée du clocher portait jusqu'au début du siècle un toit à 4 pans de très faible pente. Ce toit fut supprimé à la fin des années 20. Jusqu'en 1952, date de l'électrification de la sonnerie, un habitant du village, montait au clocher trois fois par jour pour faire sonner la cloche.
Église Saint-Martin : Elle a été construite au XIX° sur l’emplacement de l’ancienne église de l’hôpital. Assez vaste, elle témoigne d’une continuité du culte, indicateur d’une vie sociale active ; continuité soulignée par la récupération d’éléments issus du site, très anciens et de très grande valeur : un Christ en bois, deux statuettes (XII°) et surtout un magnifique retable retraçant la vie du Christ (XIV°) véritable bande dessinée en trois dimensions !
L'Arbre sculpté : Comme dans bien des villages des Hauts-Cantons, la place centrale était ornée d’un orme champêtre. Cet arbre, planté sur cette même place, au milieu des années 80, était, comme la plupart des ormes de France, atteint par la graphiose. Bientôt ce ne fût plus qu’un arbre mort, triste et laide carcasse condamnée à être arrachée. Jusqu’au jour où la magie d’un sculpteur lui a redonné une seconde vie. En 1987, la municipalité du Caylar décidait en effet de le faire sculpter. Un artiste d’origine bretonne, Michel CHEVRAY, héraultais d’adoption, fut choisi pour réaliser ce projet.
Cet arbre évoque de façon saisissante la vie du Causse : bergers, paysans, animaux domestiques et sauvages, plantes et personnages symboliques. faites y un détour avant de prendre votre bâton de pèlerin pour parcourir les étendues sauvages du Causse.
Le Roc Castel : Un Rocher-château, entre ruines et rochers ruiniformes.
Le Roc Castel, haut de 70 m, présente les qualités d'un site naturellement protégé par ses rochers. Ceux-ci ont été intégrés dans la construction de l'agglomération primitive, serveur de fondations ou de parois d'habitations, comme de points d'appui d'une enceinte fortifiée. La chapelle castrale, de la même époque et dédiée à la vierge, sera en partie reconstruite au XVIII° siècle. Le village médiéval s'est développé sur le flanc sud-ouest du Roc Castel, à la base duquel se trouve le Portal Blanc et sa tour (XIV° - XV° siècle), ainsi qu'un beffroi (XV° - XVI° siècle).
Difficile de croire pour le promeneur qu’il marche sur le fond de la mer. Et pourtant, les nombreux fossiles présents en témoignent. Les causses sont formés de sédiments marins déposés et accumulés au fond de la mer au cours de l’ère secondaire (150 à 200 millions d’années). Durant l’ère tertiaire, ces roches ont été soulevées sous la pression des mouvements tectoniques. Ceci provoqua le découpage des causses par les gorges. À cette phase de sédimentation, a succédé une longue période d’érosion encore active à nos jours, et a donné naissance à des reliefs "karstiques" typiques des causses : poljés, gorges ou canyons encore actifs, avens, dolines, chaos dolomitiques ruiniformes…
Chapelle Notre-Dame du Roc Castel : Elle fut bâtie au XII° siècle et citée à une époque sous le vocable de Notre-Dame de Roquozels. C'était l'ancienne chapelle du château de la commune du Caylar. En partie détruite, à la fin du XVI° siècle, au cours des guerres de religion, elle fut reconstruite au XVIII° siècle. La base de l'aile nord du transept est taillée dans le rocher. L'intérieur a conservé plusieurs arcs romans en plein cintre. Aujourd'hui, toujours utilisée comme lieu de culte, elle reçoit en été des concerts de musique sacrée (elle est fermée hors saison).
La grosse tour carrée du clocher portait jusqu'au début du siècle un toit à 4 pans de très faible pente. Ce toit fut supprimé à la fin des années 20. Jusqu'en 1952, date de l'électrification de la sonnerie, un habitant du village, montait au clocher trois fois par jour pour faire sonner la cloche.
Église Saint-Martin : Elle a été construite au XIX° sur l’emplacement de l’ancienne église de l’hôpital. Assez vaste, elle témoigne d’une continuité du culte, indicateur d’une vie sociale active ; continuité soulignée par la récupération d’éléments issus du site, très anciens et de très grande valeur : un Christ en bois, deux statuettes (XII°) et surtout un magnifique retable retraçant la vie du Christ (XIV°) véritable bande dessinée en trois dimensions !
L'Arbre sculpté : Comme dans bien des villages des Hauts-Cantons, la place centrale était ornée d’un orme champêtre. Cet arbre, planté sur cette même place, au milieu des années 80, était, comme la plupart des ormes de France, atteint par la graphiose. Bientôt ce ne fût plus qu’un arbre mort, triste et laide carcasse condamnée à être arrachée. Jusqu’au jour où la magie d’un sculpteur lui a redonné une seconde vie. En 1987, la municipalité du Caylar décidait en effet de le faire sculpter. Un artiste d’origine bretonne, Michel CHEVRAY, héraultais d’adoption, fut choisi pour réaliser ce projet.
Cet arbre évoque de façon saisissante la vie du Causse : bergers, paysans, animaux domestiques et sauvages, plantes et personnages symboliques. faites y un détour avant de prendre votre bâton de pèlerin pour parcourir les étendues sauvages du Causse.
Le Roc Castel : Un Rocher-château, entre ruines et rochers ruiniformes.
Le Roc Castel, haut de 70 m, présente les qualités d'un site naturellement protégé par ses rochers. Ceux-ci ont été intégrés dans la construction de l'agglomération primitive, serveur de fondations ou de parois d'habitations, comme de points d'appui d'une enceinte fortifiée. La chapelle castrale, de la même époque et dédiée à la vierge, sera en partie reconstruite au XVIII° siècle. Le village médiéval s'est développé sur le flanc sud-ouest du Roc Castel, à la base duquel se trouve le Portal Blanc et sa tour (XIV° - XV° siècle), ainsi qu'un beffroi (XV° - XVI° siècle).
Comme l’étymologie du Caylar peut le prouver, le site a connu une occupation humaine qui s’est très tôt réfugiée sur le site défensif naturel du Roc Castel.
Le plus vieil élément de fortification de cet endroit est la tour des Romains.
Une appellation qui se révèle fausse, au vu des nouvelles découvertes car il semblerait que la construction remonterait à l’Âge du Fer.
Des tessons, datés du Hallstatt, auraient également été découverts au Roc-Castel. La grotte de Limonesque, au nord-est du Caylar, a livré du mobilier allant du Chalcolithique à l’époque gallo-romaine. La Carte Archéologique de la Gaule de 1998, élaborée par Dominique Garcia et Laurent Schneider, signale également un certain nombre de découvertes de la période gallo-romaine comme des tegulae, des dolia, des amphores et des céramiques sigillées. De plus, des maisons de l’époque carolingienne, remarquablement taillées directement dans la masse rocheuse, sont appuyées au Roc Castel. Ainsi, beaucoup d’éléments archéologiques militent en faveur de l’ancienneté du peuplement.
Avant le X° siècle, la première implantation du village s’est faite autour de l’église paroissiale Saint-Martin. Puis, le Caylar renoua avec un habitat antique et le village s’est à nouveau accroché aux pentes du Roc-Castel. Le château était avec sa chapelle au centre de la vie communale, redonnant naissance à une cité enclose dans ses murailles, tandis que la première église paroissiale, désormais à l’écart, restait avec le cimetière le centre de la vie religieuse. Cependant, l’église Saint-Martin est abandonnée au Moyen-âge pour la chapelle castrale, ce qui referma la cité.
Pendant la guerre de Cent-ans, en juin 1431, le Caylar connu l’invasion des « routiers ». Commandés par Rodrigue de Villandrando, ils s’étaient installés au Caylar et menaçaient de descendre vers la plaine. Leur départ fut négocié en moyennant de fortes sommes, grâce à Tristan de Guilhem qui fut mandaté par les Etats. A la suite de ces événements, le dauphin Louis, futur Louis XI, fit fortifier les places. C’est probablement à cette époque que furent remis en état ou reconstruits les éléments de défense de la cité. La ville, malgré la double autorité des évêques lodévois et des seigneurs locaux, possédait une certaine autonomie. Cette indépendance est due notamment à la mise en place des consuls. En effet, l’institution des consuls du Caylar daterait de la deuxième moitié du XV° siècle et la maison consulaire était, après le château, le deuxième siège de l’autorité publique.
Au XVIe siècle, au cours des guerres de religion, le Caylar fut pris par les protestants, en 1572. Le Caylar fut rendue aux rois après la paix de Fleix, en 1580. Mais en 1586, le Caylar subit une attaque des Ligueurs. Puis, les troupes protestantes du duc de Rohan réinvestirent la cité en 1628, mais restèrent peu de temps. En 1629, la paix d’Alès ramena la tranquillité. Cependant, sur l’ordre de Richelieu, le château et ses murailles furent démantelés. Les murailles ne furent jamais reconstruites et de nouvelles constructions ne tardèrent pas à s’élever. Ainsi, le Caylar devint une ville ouverte et agrandie. Le développement de l’agglomération provoqua également un nouveau transfert paroissial au faubourg, situé hors les murs. C’est donc une ville dégagée de ses murailles qui affronta les troubles de la période révolutionnaire.
En ce qui concerne son économie, le Caylar a toujours été traditionnellement lié à la culture des céréales et à l’élevage des ovins. Sous l’ancien régime, les ovins formaient déjà la plus grande part du cheptel caylarens. Le plus gros des revenus des éleveurs étaient fourni par la laine, tandis que la viande et le lait constituaient le reste de ces ressources. Depuis le XIX° siècle, le cours de la laine a fortement chutée et celle-ci ne procure aujourd’hui qu’une faible part des ressources ovines. Actuellement, la viande et surtout le lait notamment utilisé dans la fabrication des fromages réputés comme le Roquefort maintiennent le revenu des éleveurs.
Des tessons, datés du Hallstatt, auraient également été découverts au Roc-Castel. La grotte de Limonesque, au nord-est du Caylar, a livré du mobilier allant du Chalcolithique à l’époque gallo-romaine. La Carte Archéologique de la Gaule de 1998, élaborée par Dominique Garcia et Laurent Schneider, signale également un certain nombre de découvertes de la période gallo-romaine comme des tegulae, des dolia, des amphores et des céramiques sigillées. De plus, des maisons de l’époque carolingienne, remarquablement taillées directement dans la masse rocheuse, sont appuyées au Roc Castel. Ainsi, beaucoup d’éléments archéologiques militent en faveur de l’ancienneté du peuplement.
Avant le X° siècle, la première implantation du village s’est faite autour de l’église paroissiale Saint-Martin. Puis, le Caylar renoua avec un habitat antique et le village s’est à nouveau accroché aux pentes du Roc-Castel. Le château était avec sa chapelle au centre de la vie communale, redonnant naissance à une cité enclose dans ses murailles, tandis que la première église paroissiale, désormais à l’écart, restait avec le cimetière le centre de la vie religieuse. Cependant, l’église Saint-Martin est abandonnée au Moyen-âge pour la chapelle castrale, ce qui referma la cité.
Pendant la guerre de Cent-ans, en juin 1431, le Caylar connu l’invasion des « routiers ». Commandés par Rodrigue de Villandrando, ils s’étaient installés au Caylar et menaçaient de descendre vers la plaine. Leur départ fut négocié en moyennant de fortes sommes, grâce à Tristan de Guilhem qui fut mandaté par les Etats. A la suite de ces événements, le dauphin Louis, futur Louis XI, fit fortifier les places. C’est probablement à cette époque que furent remis en état ou reconstruits les éléments de défense de la cité. La ville, malgré la double autorité des évêques lodévois et des seigneurs locaux, possédait une certaine autonomie. Cette indépendance est due notamment à la mise en place des consuls. En effet, l’institution des consuls du Caylar daterait de la deuxième moitié du XV° siècle et la maison consulaire était, après le château, le deuxième siège de l’autorité publique.
Au XVIe siècle, au cours des guerres de religion, le Caylar fut pris par les protestants, en 1572. Le Caylar fut rendue aux rois après la paix de Fleix, en 1580. Mais en 1586, le Caylar subit une attaque des Ligueurs. Puis, les troupes protestantes du duc de Rohan réinvestirent la cité en 1628, mais restèrent peu de temps. En 1629, la paix d’Alès ramena la tranquillité. Cependant, sur l’ordre de Richelieu, le château et ses murailles furent démantelés. Les murailles ne furent jamais reconstruites et de nouvelles constructions ne tardèrent pas à s’élever. Ainsi, le Caylar devint une ville ouverte et agrandie. Le développement de l’agglomération provoqua également un nouveau transfert paroissial au faubourg, situé hors les murs. C’est donc une ville dégagée de ses murailles qui affronta les troubles de la période révolutionnaire.
En ce qui concerne son économie, le Caylar a toujours été traditionnellement lié à la culture des céréales et à l’élevage des ovins. Sous l’ancien régime, les ovins formaient déjà la plus grande part du cheptel caylarens. Le plus gros des revenus des éleveurs étaient fourni par la laine, tandis que la viande et le lait constituaient le reste de ces ressources. Depuis le XIX° siècle, le cours de la laine a fortement chutée et celle-ci ne procure aujourd’hui qu’une faible part des ressources ovines. Actuellement, la viande et surtout le lait notamment utilisé dans la fabrication des fromages réputés comme le Roquefort maintiennent le revenu des éleveurs.