Mise à jour du 22/08/2024
Laudun-l'Ardoise
A la limite nord-est de la région Languedoc-Roussillon, face à la Provence, Laudun-l'Ardoise est une commune du Gard à 27 km d'Avignon.
Lové sur le flanc d'une colline et entouré de vignes à perte de vue, le vieux village de Laudun (la commune ne devient Laudun-l'Ardoise qu'en 2001) a gardé tous les aspects de son long passé. Les rues se tortillent devant des vielles maisons, certaines avec loggias, des caves, escaliers, portes et puits.
Au centre du village trône l'imposante église Notre-Dame-la-Neuve du XIV0 siècle. Du style gothique méridional avec contreforts et arcs-boutants, on peut la voir de très loin.
Une balade s'impose sur la colline Sainte-Foy, éminence naturelle qui surplombe le village et abrite le jardin suspendu de Planchon, la jolie chapelle des Pénitents Blancs et l'imposante Vierge à l'enfant. On devine encore les vestiges du château seigneurial, édifié au Moyen-Age et entièrement démantelé pendant les guerres de religion.
Outre le centre-ville, la commune de Laudun vous réserve de merveilleuses surprises.
Le Camp de César :Le Camp de César situé sur le plateau qui surplombe le village est impressionnant.
Un important oppidum, il fut occupé du V° siècle avant J.C jusqu'au VI° siècle après J.C.
De nombreux vestiges, remarquablement conservés, subsistent encore de nos jours : remparts, forum basilique, quartiers d'habitations, nécropoles...
Un aire de parking se trouve à 1km du village. De là un sentier botanique de 600m vous mène au site, tout en vous faisant découvrir la flore méditerranéenne. Un autre chemin balisé longe les falaises et vous offre des vues exceptionnelles sur la vallée du Rhône, le Mont Ventoux et les vignobles environnants.
Prévoyez de bonnes chaussures et au moins 2 heures pour profiter de ce site majestueux qui s'étend sur 18 hectares.
Les remparts : Les blocs sont généralement d'assez grandes dimensions (taille moyenne 50x30 cm) et équarris de façon à donner un aspect régulier aux parements. Ce grand appareil est assez régulier et les lits de pose sont horizontaux. La hauteur maximale actuellement conservée des courtines est de 2.50m tandis que la largeur moyenne en est de 5m.
Les parements, intérieur et extérieur, présentent des gros blocs de calcaire retenant un comblement de pierres semblant avoir été jetés en vrac. Un drain est visible rentrant dans le rempart destiné à assainir un quartier d'habitation.
Les tours : Cinq tours ont été repérés, plaquées contre le parement extérieur de l'enceinte. Il s'agit d'ouvrages quadrangulaires et pleins qui rythment et viennent renforcer la fortification. Ce type de contrefort est le seul à être employé en Languedoc oriental jusqu'à la fin du IV° siècle.
L'agglomération : Nous connaissons peu de choses pour l'instant de l'organisation interne du village du V° siècle av. J.-C. Seul le sondage qui a permis l'étude et la datation de l'enceinte, a livré les restes d'une cellule du V° siècle adossée contre le rempart. Cette pièce n'a été fouillée que partiellement mais il s'agit probablement des restes d'une unité domestique. D'autres petits sondages situés aux alentours ont également livré des niveaux en place de la même période mais qui ne contenaient aucune structure. Il est difficile pour l'instant d'apprécier l'étendue exacte de l'agglomération gauloise et encore plus son organisation interne. Il semble que l'habitat soit installé directement contre le rempart, ce qui est fréquent dans les agglomérations protohistoriques.
L'enceinte : Un nouveau rempart sas grande valeur défensive, est construit directement sur le rocher calcaire. Parée de tours et de portes, cette enceinte délimite le quartier haut de l'agglomération romaine. Son élévation et son état de conservation sont encore exceptionnels.
La tour ronde : Ce rempart est accompagné d'une tour ronde et creuse de prestige aux dimensions exceptionnelles (diamètre de 9m. et hauteur de 8m.). Elle devait être recouverte d'une toiture de tuiles. C'est le monument le mieux conservé de la ville romaine et du midi de la france. Cette tour installée en position dominante fut, comme le rempart, plus un monument de prestige qu'un ouvrage militaire.
Les portes : Deux passages permettaient d'accéder à la ville haute depuis le rempart vers le forum, la basilique, les quartiers artisanaux et les diverses habitations. La première est une petite porte piétonne qui a été voûtée à l'origine. Le second passage, plus important, était destiné aux charrettes. Cet espace aux dimensions importantes a conservé l'ensemble de son système de fermeture, un chasse-roue, un trottoir pour les piétons et un collecteur d'eau qui traverse la porte en longueur.
Le forum : Sur le Camp-de-César, le forum a été entièrement dégagé. La place publique, située en position dominante, possède un plan quasiment carré et occupe une superficie de 640m2. Une galerie couverte (portique) soutenue par une colonnade est aménagée sur trois côtés. Le forum semble avoir été utilisé durant plusieurs siècles avant d'être transformé en place de "marché" durant l'Antiquité tardive (VI° siècle après J.-C.).
La Basilique : Le forum est limité sur le côté Nord par une basilique, édifice civil. Ce monument servit de salle de réunion et abrita le tribunal. La basilique du Camp-de-César a fait l'objet d'une restauration qui permet aux visiteurs d'admirer le seul édifice de ce type actuellement visible en Languedoc-Roussillon. L'édifice, construit en même temps que le forum présente un plan rectangulaire d'une superficie de 430m2. Une série de seize puissants piliers de 1 mètre de côté délimite la nef centrale. Ces piliers, aujourd'hui restitués à l'aide de blocs monolithes, étaient destinés à recevoir les colonnes supportant la charpente de la toiture. Le monument était en effet à l'origine entièrement recouvert de tuiles. Comme le forum, la basilique fut démantelée au cours du Bas-Empire romain pour laisser la place au VIe siècle à un secteur artisanal et commercial.
Chapelle Saint-Jean de Todon : Cette ancienne église rurale du prieuré clunisienne de Saint-Jean de Todon (alias Saint-Jean de Rouzigue) se trouve à l'extrémité nord du Camp de César. L’édifice de culte de ce petit prieuré rural, dépendant de Saint-Saturnin du Pont de Pont-Saint-Esprit, est implanté sur l’agglomération gauloise puis romaine dite « Camp de César ». Il est en ruine au moins depuis le XVIII° siècle. Le bâtiment à nef unique comporte, à l’est, une abside flanquée de deux contreforts de plan semi circulaire. La fouille montre qu’il est le résultat de trois phases principales de construction qui se répartissent entre le IX°-X° et le XII° siècle. La plus ancienne, occidentale, consiste en une salle rectangulaire qui est pourvue dans un deuxième temps du chevet contreforté à abside. L’édifice, dont l’intérieur a été totalement fouillé au milieu du XIX° siècle est entouré à l’ouest et au sud par un cimetière. Les amas de ruine provenant du bâti ont permis la conservation remarquable des niveaux de circulation du cimetière et des signalisations de nombreuses tombes. Ainsi, il a été mis en évidence plusieurs types de marquage depuis la simple stèle ou le modeste cordon de pierre, à l’enfeu.
EXPOSITION : En ligne directe avec les recherches entreprises sur le Camp-de-César, la ville de Laudun-L'Ardoise a créé une exposition permanente présentant des objets découverts sur le site. Ces salles aménagées offrent différents travaux réalisés sur le plateau de Lacau à travers des maquettes et une sélection d'objets découverts en cours de fouilles. Ces derniers (céramiques, sculptures, éléments d'architecture, objets du quotidien, sépultures, etc...) sont proposés dans une nouvelle approche thématique de la connaissance de site antique. Chaque année, de nombreux objets rejoignent les collections dans les salles d'exposition.
Aqueduc de Balouvière : Ce monument qui rappelle dans son architecture celle du Pont du Gard, a été construit en 1870 pour l'alimentation du village de Laudun en eau de source. Le captage, situé au nord du Camp-de-César, dans la combe de Roubaud, parvenait jusqu'au village à travers un petit aqueduc souterrain, dont certaines parties sont encore visibles. L'eau passant ensuite sur l'aqueduc de Balouvière aboutissait dans un vaste réservoir situé sur la colline de Sainte-Foy. L'eau alimentait ainsi les fontaines et les abreuvoirs du village. L'édifice d'une longueur de 76 m, est construit en calcaire et en briques. Il présente à sa base une arche unique, enjambant le ruisseau de Balouvière. Une série de 5 arches de taille moyenne compose le premier niveau, tandis qu'un ensemble de 18 petites arches marque le deuxième niveau. La canalisation recouverte de dalles est disposée sur cette dernière. L'aqueduc semble avoir fonctionné jusqu'au milieu du XX° siècle.
Château de Lascours : Dans la vallée de la Tave à la croisée d'anciens chemins, ce château est probablement d'origine carolingienne. Reposant sur des pilotis, il est le seul dans le département du Gard à être entouré de douves en eau vive. Exemple très rare en Languedoc de construction d'une terrasse avec boulevards et bastions, sur laquelle se développent trois corps de bâtiments disposés en U. Cette cohérence a été altérée par les transformations du XVIII° siècle qui ont banalisé les extérieurs, mais laissé plusieurs ensembles de gypseries. Cette architecture a été bâtie de 1572 à 1590 pour le maréchal de Joyeuse. Du XII° au milieu du XVI° siècle, le château était composé du corps de bâtiment central sans la galerie du rez-de-chaussée, cantonné à l'ouest des volumes voûtés et de la partie nord adossée de la tour nord-ouest d'une part et, à l'est, du retour de l'actuelle cuisine du château adossant la tourelle de l'escalier hors oeuvre avec, au sud, la tourelle dite du pigeonnier. L'édifice bâti par Joyeuse est formé de trois corps de bâtiment en U et d'un mur fermant le quatrième côté de la cour, avec un grand portail aux piédroits ornés de bossages vermiculés. Il se composait de vastes appartements aux salles en enfilade, plafonnées à la française, certaines avec des cheminées monumentales sculptées, ainsi qu'un grand escalier rampe sur rampe et un escalier secondaire en vis. Entre 1658 et 1808, le château fut mis au goût du jour : une grande partie des fenêtres rectangulaires des façades furent reprises et modifiées en baies cintrées à arc déprimé ; certains des grands appartements furent cloisonnés et décorés de gypseries de style rocaille.
Durant la période médiévale, la bâtisse est la résidence secondaire des seigneurs de Laudun.
Château de Bord : Dominant la plaine de la Tave au sommet d'une petite colline à 175 m d'altitude, détachée du plateau de Lacau, le château de Bord ne présente plus que quelques traces de ce qui devait être un édifice défensif. En 1211, le roi Philippe Auguste reconnaît les droits de l'évêque d'Uzès sur le château, qui avait dû être construit entre le XI°e et le XII° siècle. Le monument fut en partie détruit par les protestants au cours des guerres de religions.
Le village médiéval (Bourg Castral) était installé à l'origine sur la colline Sainte-Foy. Sur la colline Sainte-Foy, éminence naturelle qui surplombe le village et abrite le jardin suspendu de Planchon, la jolie chapelle des Pénitents Blancs et l'imposante Vierge à l'enfant; ainsi que les restes d'un château féodal.
Château féodal : Les premiers vestiges du Moyen-âge (XI°-XII° siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal. Le premier village ceinturé d'un rempart se devine donc encore dans le Jardin Planchon à travers les caves, escaliers, portes et puits. La chapelle Saint-Géniès, dans le cimetière actuel, en était l'église paroissiale.
Chapelle des Pénitents Blancs : Cette chapelle a été bâtie en 1647 afin d'abriter une confrérie de Pénitents Blancs. S'élevant au sud de la colline de Sainte-Foy et surplombant la ville de Laudun-L'Ardoise, elle est construite à côté des vestiges de l'ancien château féodal des seigneurs de Laudun. Son plan simple se compose d'une nef unique à deux travées voûtées sur croisées d'ogives et se terminant par un chevet plat. A coté se trouve la statue imposante de la Vierge à l'enfant.
Eglise Notre-Dame-la-Neuve : Placée sous le vocable de Notre-Dame-la-Neuve, l'église paroissiale caractéristique du style gothique méridional a été construite entre 1345 et 1352 sous les ordres de Guillaume de Laudun, ex-archevêque de Laudun.
Installé sur les remparts de Laudun cet édifice religieux présente un aspect massif qui lui donne également une fonction défensive. L'église se compose d'une nef unique à six travées rythmée par des fenêtres hautes et étroites au remplage supérieur trilobé, et flanquée de trois chapelles latérales se terminant par un clocher polygonal plus étroit voûté sur croisées d'ogives. Le clocher dominant l'église a pu servir de tour de défense. Le monument s'étage sur trois niveaux au sud, avec des grandes fenêtres entre de puissants contreforts. Deux grands arcs cintrés à la base soulagent le bâtiment en fondation. La façade nord, adoptant la même ordonnance que le côté méridional, surplombe la rue de la République. Les fenêtres bouchées ne laissent apparaître que le remplage supérieur trilobé. Une porte s'ouvrait primitivement de ce côté de la première travée. Le grand portail, actuellement entrée principale de l'église s'ouvre sur la façade occidentale. Le linteau au-dessus de la porte conserve les traces d'une litre funéraire, bande de peinture noire, et, ici ocre, placée la mort du seigneur. L'ensemble du portail est surmonté par un gâble entouré de deux pinacles. Au centre apparaissent trois blasons ayant appartenu à la seigneurie de Laudun. C'est le 20 juillet 1965 que la foudre frappe la toiture de l'église lors d'un violent orage d'été. L'incendie ravage très rapidement toutes les poutres qui cèdent les unes après les autres laissant s'effondrer la totalité de la toiture. La voûte du monument est fragilisée et doit être détruite un an plus tard. Elle est remplacée par un plafond en matériau léger.
Chapelle Saint-Géniès de Laudun-l'Ardoise. : La chapelle, excentrée par rapport au village, se dresse au centre du cimetière de Laudun-l'Ardoise, au sud de la ville. La chapelle est édifiée en moellons et est recouverte d'une toiture en bâtière composée de lauzes. Au sud, la chapelle présente une austère façade, qui est en fait, rappelons-le, la façade sud du transept de l'église paroissiale originelle. Cette façade est percée d'une seule baie cintrée dont les claveaux et les piédroits sont réalisés en pierre de taille. Au nord, elle est percée d'un grand arc cintré qui assurait en fait la communication entre le bras sud du transept et la nef d'origine, aujourd'hui disparue. À l'est, la chapelle présente un chevet roman constitué d'une abside semi-circulaire sans autre ornementation qu'une fenêtre axiale cintrée sans ébrasement dont les claveaux et les piédroits sont réalisés en pierre de taille de belle facture, et nettement plus visibles que sur la façade sud.
Moulin de Rainière : Cette importante bâtisse se dresse en bordure de la Tave, en contrebas du bourg de Laudun. Le moulin cité dans un acte de donation en 1363, a certainement appartenu à la seigneurie de Laudun. Il fut probablement un temps le moulin banal du village, alimentant en farine toute la communauté locale. Vendu pour la première fois à un particulier en 1808, il continua à produire de la farine jusque dans les années 1960.
Lové sur le flanc d'une colline et entouré de vignes à perte de vue, le vieux village de Laudun (la commune ne devient Laudun-l'Ardoise qu'en 2001) a gardé tous les aspects de son long passé. Les rues se tortillent devant des vielles maisons, certaines avec loggias, des caves, escaliers, portes et puits.
Au centre du village trône l'imposante église Notre-Dame-la-Neuve du XIV0 siècle. Du style gothique méridional avec contreforts et arcs-boutants, on peut la voir de très loin.
Une balade s'impose sur la colline Sainte-Foy, éminence naturelle qui surplombe le village et abrite le jardin suspendu de Planchon, la jolie chapelle des Pénitents Blancs et l'imposante Vierge à l'enfant. On devine encore les vestiges du château seigneurial, édifié au Moyen-Age et entièrement démantelé pendant les guerres de religion.
Outre le centre-ville, la commune de Laudun vous réserve de merveilleuses surprises.
Un aire de parking se trouve à 1km du village. De là un sentier botanique de 600m vous mène au site, tout en vous faisant découvrir la flore méditerranéenne. Un autre chemin balisé longe les falaises et vous offre des vues exceptionnelles sur la vallée du Rhône, le Mont Ventoux et les vignobles environnants.
Prévoyez de bonnes chaussures et au moins 2 heures pour profiter de ce site majestueux qui s'étend sur 18 hectares.
Les remparts : Les blocs sont généralement d'assez grandes dimensions (taille moyenne 50x30 cm) et équarris de façon à donner un aspect régulier aux parements. Ce grand appareil est assez régulier et les lits de pose sont horizontaux. La hauteur maximale actuellement conservée des courtines est de 2.50m tandis que la largeur moyenne en est de 5m.
Les parements, intérieur et extérieur, présentent des gros blocs de calcaire retenant un comblement de pierres semblant avoir été jetés en vrac. Un drain est visible rentrant dans le rempart destiné à assainir un quartier d'habitation.
Les tours : Cinq tours ont été repérés, plaquées contre le parement extérieur de l'enceinte. Il s'agit d'ouvrages quadrangulaires et pleins qui rythment et viennent renforcer la fortification. Ce type de contrefort est le seul à être employé en Languedoc oriental jusqu'à la fin du IV° siècle.
L'agglomération : Nous connaissons peu de choses pour l'instant de l'organisation interne du village du V° siècle av. J.-C. Seul le sondage qui a permis l'étude et la datation de l'enceinte, a livré les restes d'une cellule du V° siècle adossée contre le rempart. Cette pièce n'a été fouillée que partiellement mais il s'agit probablement des restes d'une unité domestique. D'autres petits sondages situés aux alentours ont également livré des niveaux en place de la même période mais qui ne contenaient aucune structure. Il est difficile pour l'instant d'apprécier l'étendue exacte de l'agglomération gauloise et encore plus son organisation interne. Il semble que l'habitat soit installé directement contre le rempart, ce qui est fréquent dans les agglomérations protohistoriques.
L'enceinte : Un nouveau rempart sas grande valeur défensive, est construit directement sur le rocher calcaire. Parée de tours et de portes, cette enceinte délimite le quartier haut de l'agglomération romaine. Son élévation et son état de conservation sont encore exceptionnels.
La tour ronde : Ce rempart est accompagné d'une tour ronde et creuse de prestige aux dimensions exceptionnelles (diamètre de 9m. et hauteur de 8m.). Elle devait être recouverte d'une toiture de tuiles. C'est le monument le mieux conservé de la ville romaine et du midi de la france. Cette tour installée en position dominante fut, comme le rempart, plus un monument de prestige qu'un ouvrage militaire.
Les portes : Deux passages permettaient d'accéder à la ville haute depuis le rempart vers le forum, la basilique, les quartiers artisanaux et les diverses habitations. La première est une petite porte piétonne qui a été voûtée à l'origine. Le second passage, plus important, était destiné aux charrettes. Cet espace aux dimensions importantes a conservé l'ensemble de son système de fermeture, un chasse-roue, un trottoir pour les piétons et un collecteur d'eau qui traverse la porte en longueur.
Le forum : Sur le Camp-de-César, le forum a été entièrement dégagé. La place publique, située en position dominante, possède un plan quasiment carré et occupe une superficie de 640m2. Une galerie couverte (portique) soutenue par une colonnade est aménagée sur trois côtés. Le forum semble avoir été utilisé durant plusieurs siècles avant d'être transformé en place de "marché" durant l'Antiquité tardive (VI° siècle après J.-C.).
La Basilique : Le forum est limité sur le côté Nord par une basilique, édifice civil. Ce monument servit de salle de réunion et abrita le tribunal. La basilique du Camp-de-César a fait l'objet d'une restauration qui permet aux visiteurs d'admirer le seul édifice de ce type actuellement visible en Languedoc-Roussillon. L'édifice, construit en même temps que le forum présente un plan rectangulaire d'une superficie de 430m2. Une série de seize puissants piliers de 1 mètre de côté délimite la nef centrale. Ces piliers, aujourd'hui restitués à l'aide de blocs monolithes, étaient destinés à recevoir les colonnes supportant la charpente de la toiture. Le monument était en effet à l'origine entièrement recouvert de tuiles. Comme le forum, la basilique fut démantelée au cours du Bas-Empire romain pour laisser la place au VIe siècle à un secteur artisanal et commercial.
Chapelle Saint-Jean de Todon : Cette ancienne église rurale du prieuré clunisienne de Saint-Jean de Todon (alias Saint-Jean de Rouzigue) se trouve à l'extrémité nord du Camp de César. L’édifice de culte de ce petit prieuré rural, dépendant de Saint-Saturnin du Pont de Pont-Saint-Esprit, est implanté sur l’agglomération gauloise puis romaine dite « Camp de César ». Il est en ruine au moins depuis le XVIII° siècle. Le bâtiment à nef unique comporte, à l’est, une abside flanquée de deux contreforts de plan semi circulaire. La fouille montre qu’il est le résultat de trois phases principales de construction qui se répartissent entre le IX°-X° et le XII° siècle. La plus ancienne, occidentale, consiste en une salle rectangulaire qui est pourvue dans un deuxième temps du chevet contreforté à abside. L’édifice, dont l’intérieur a été totalement fouillé au milieu du XIX° siècle est entouré à l’ouest et au sud par un cimetière. Les amas de ruine provenant du bâti ont permis la conservation remarquable des niveaux de circulation du cimetière et des signalisations de nombreuses tombes. Ainsi, il a été mis en évidence plusieurs types de marquage depuis la simple stèle ou le modeste cordon de pierre, à l’enfeu.
EXPOSITION : En ligne directe avec les recherches entreprises sur le Camp-de-César, la ville de Laudun-L'Ardoise a créé une exposition permanente présentant des objets découverts sur le site. Ces salles aménagées offrent différents travaux réalisés sur le plateau de Lacau à travers des maquettes et une sélection d'objets découverts en cours de fouilles. Ces derniers (céramiques, sculptures, éléments d'architecture, objets du quotidien, sépultures, etc...) sont proposés dans une nouvelle approche thématique de la connaissance de site antique. Chaque année, de nombreux objets rejoignent les collections dans les salles d'exposition.
Aqueduc de Balouvière : Ce monument qui rappelle dans son architecture celle du Pont du Gard, a été construit en 1870 pour l'alimentation du village de Laudun en eau de source. Le captage, situé au nord du Camp-de-César, dans la combe de Roubaud, parvenait jusqu'au village à travers un petit aqueduc souterrain, dont certaines parties sont encore visibles. L'eau passant ensuite sur l'aqueduc de Balouvière aboutissait dans un vaste réservoir situé sur la colline de Sainte-Foy. L'eau alimentait ainsi les fontaines et les abreuvoirs du village. L'édifice d'une longueur de 76 m, est construit en calcaire et en briques. Il présente à sa base une arche unique, enjambant le ruisseau de Balouvière. Une série de 5 arches de taille moyenne compose le premier niveau, tandis qu'un ensemble de 18 petites arches marque le deuxième niveau. La canalisation recouverte de dalles est disposée sur cette dernière. L'aqueduc semble avoir fonctionné jusqu'au milieu du XX° siècle.
Château de Lascours : Dans la vallée de la Tave à la croisée d'anciens chemins, ce château est probablement d'origine carolingienne. Reposant sur des pilotis, il est le seul dans le département du Gard à être entouré de douves en eau vive. Exemple très rare en Languedoc de construction d'une terrasse avec boulevards et bastions, sur laquelle se développent trois corps de bâtiments disposés en U. Cette cohérence a été altérée par les transformations du XVIII° siècle qui ont banalisé les extérieurs, mais laissé plusieurs ensembles de gypseries. Cette architecture a été bâtie de 1572 à 1590 pour le maréchal de Joyeuse. Du XII° au milieu du XVI° siècle, le château était composé du corps de bâtiment central sans la galerie du rez-de-chaussée, cantonné à l'ouest des volumes voûtés et de la partie nord adossée de la tour nord-ouest d'une part et, à l'est, du retour de l'actuelle cuisine du château adossant la tourelle de l'escalier hors oeuvre avec, au sud, la tourelle dite du pigeonnier. L'édifice bâti par Joyeuse est formé de trois corps de bâtiment en U et d'un mur fermant le quatrième côté de la cour, avec un grand portail aux piédroits ornés de bossages vermiculés. Il se composait de vastes appartements aux salles en enfilade, plafonnées à la française, certaines avec des cheminées monumentales sculptées, ainsi qu'un grand escalier rampe sur rampe et un escalier secondaire en vis. Entre 1658 et 1808, le château fut mis au goût du jour : une grande partie des fenêtres rectangulaires des façades furent reprises et modifiées en baies cintrées à arc déprimé ; certains des grands appartements furent cloisonnés et décorés de gypseries de style rocaille.
Durant la période médiévale, la bâtisse est la résidence secondaire des seigneurs de Laudun.
Château de Bord : Dominant la plaine de la Tave au sommet d'une petite colline à 175 m d'altitude, détachée du plateau de Lacau, le château de Bord ne présente plus que quelques traces de ce qui devait être un édifice défensif. En 1211, le roi Philippe Auguste reconnaît les droits de l'évêque d'Uzès sur le château, qui avait dû être construit entre le XI°e et le XII° siècle. Le monument fut en partie détruit par les protestants au cours des guerres de religions.
Le village médiéval (Bourg Castral) était installé à l'origine sur la colline Sainte-Foy. Sur la colline Sainte-Foy, éminence naturelle qui surplombe le village et abrite le jardin suspendu de Planchon, la jolie chapelle des Pénitents Blancs et l'imposante Vierge à l'enfant; ainsi que les restes d'un château féodal.
Château féodal : Les premiers vestiges du Moyen-âge (XI°-XII° siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal. Le premier village ceinturé d'un rempart se devine donc encore dans le Jardin Planchon à travers les caves, escaliers, portes et puits. La chapelle Saint-Géniès, dans le cimetière actuel, en était l'église paroissiale.
Chapelle des Pénitents Blancs : Cette chapelle a été bâtie en 1647 afin d'abriter une confrérie de Pénitents Blancs. S'élevant au sud de la colline de Sainte-Foy et surplombant la ville de Laudun-L'Ardoise, elle est construite à côté des vestiges de l'ancien château féodal des seigneurs de Laudun. Son plan simple se compose d'une nef unique à deux travées voûtées sur croisées d'ogives et se terminant par un chevet plat. A coté se trouve la statue imposante de la Vierge à l'enfant.
Eglise Notre-Dame-la-Neuve : Placée sous le vocable de Notre-Dame-la-Neuve, l'église paroissiale caractéristique du style gothique méridional a été construite entre 1345 et 1352 sous les ordres de Guillaume de Laudun, ex-archevêque de Laudun.
Installé sur les remparts de Laudun cet édifice religieux présente un aspect massif qui lui donne également une fonction défensive. L'église se compose d'une nef unique à six travées rythmée par des fenêtres hautes et étroites au remplage supérieur trilobé, et flanquée de trois chapelles latérales se terminant par un clocher polygonal plus étroit voûté sur croisées d'ogives. Le clocher dominant l'église a pu servir de tour de défense. Le monument s'étage sur trois niveaux au sud, avec des grandes fenêtres entre de puissants contreforts. Deux grands arcs cintrés à la base soulagent le bâtiment en fondation. La façade nord, adoptant la même ordonnance que le côté méridional, surplombe la rue de la République. Les fenêtres bouchées ne laissent apparaître que le remplage supérieur trilobé. Une porte s'ouvrait primitivement de ce côté de la première travée. Le grand portail, actuellement entrée principale de l'église s'ouvre sur la façade occidentale. Le linteau au-dessus de la porte conserve les traces d'une litre funéraire, bande de peinture noire, et, ici ocre, placée la mort du seigneur. L'ensemble du portail est surmonté par un gâble entouré de deux pinacles. Au centre apparaissent trois blasons ayant appartenu à la seigneurie de Laudun. C'est le 20 juillet 1965 que la foudre frappe la toiture de l'église lors d'un violent orage d'été. L'incendie ravage très rapidement toutes les poutres qui cèdent les unes après les autres laissant s'effondrer la totalité de la toiture. La voûte du monument est fragilisée et doit être détruite un an plus tard. Elle est remplacée par un plafond en matériau léger.
Chapelle Saint-Géniès de Laudun-l'Ardoise. : La chapelle, excentrée par rapport au village, se dresse au centre du cimetière de Laudun-l'Ardoise, au sud de la ville. La chapelle est édifiée en moellons et est recouverte d'une toiture en bâtière composée de lauzes. Au sud, la chapelle présente une austère façade, qui est en fait, rappelons-le, la façade sud du transept de l'église paroissiale originelle. Cette façade est percée d'une seule baie cintrée dont les claveaux et les piédroits sont réalisés en pierre de taille. Au nord, elle est percée d'un grand arc cintré qui assurait en fait la communication entre le bras sud du transept et la nef d'origine, aujourd'hui disparue. À l'est, la chapelle présente un chevet roman constitué d'une abside semi-circulaire sans autre ornementation qu'une fenêtre axiale cintrée sans ébrasement dont les claveaux et les piédroits sont réalisés en pierre de taille de belle facture, et nettement plus visibles que sur la façade sud.
Moulin de Rainière : Cette importante bâtisse se dresse en bordure de la Tave, en contrebas du bourg de Laudun. Le moulin cité dans un acte de donation en 1363, a certainement appartenu à la seigneurie de Laudun. Il fut probablement un temps le moulin banal du village, alimentant en farine toute la communauté locale. Vendu pour la première fois à un particulier en 1808, il continua à produire de la farine jusque dans les années 1960.
Oppidum Camp de César : L'agglomération protohistorique et romaine dite " Camp-de-César ", d'une superficie de 18 hectares, est implantée en bordure orientale du vaste plateau de Lacau.
Ce site, éminemment stratégique, installé au confluent des vallées de la Cèze et la Tave, commandait l'accès aux voies s'avançant en direction des Cévennes et de la haute vallée du Rhône.
Il était également entouré par deux grands axes routiers romains : la voie domitienne reliant l'Italie à l'Espagne et traversant tout le sud de la gaule, et la voie des Helviens reliant Nîmes à Alba-la-Romaine.
Le Camp-de-César fut occupé pendant plus de 1000 ans et il raconte l'histoire des anciennes communautés méditerranéennes.
Le Camp-de-César est avant tout lié au Rhône, ce grand axe de communication. Dès sa fondation à l'époque gauloise, l'oppidum entretint des relations privilégiées avec le monde méditerranéen et notamment Marseille, comme en témoignent les nombreux vases d'inspiration grecque retrouvés sur place. Le cours de la Tave dans la plaine a été occupé et exploité de manière intensive à l'époque romaine. Les villae y sont nombreuses et indiquent une gestion organisée des terres avec la culture notamment des céréales et de la vigne. Le Camp-de-César eut, à n'en pas douter, la maîtrise d'un vaste territoire, à la fois politique, économique et vivrier lui assurant sa survie et son épanouissement durant de nombreux siècles.
Il surplombe au nord le village actuel de Laudun-L'Ardoise et fait l'objet de fouilles régulières depuis 1990, menées par le service du patrimoine de la ville en collaboration avec le Ministère de la Culture.
Age de Fer : Les témoignages archéologiques les plus anciens actuellement attestés sur le Camp-de-César datent du V° siècle avant J.-C. C'est l'époque où une agglomération primitive se met en place sur le plateau. Cette première donnée purement chronologique est intéressante car elle se retrouve sur la plupart des sites de hauteur de la région qui sont crées à cette époque où sont donc implantés les oppida du Premier Age du Fer. Les découvertes effectuées ont mis à jour un système défensif développé et les traces d'une agglomération. Le rempart primitif défend l'oppidum à l'ouest, les autres côtés étant défendus naturellement par des falaises abruptes. Cette enceinte est composée de quatre courtines rectilignes qui forment une figure géométrique aux angles ouverts, délimitant un vaste espace de plus de 12 hectares. Dès sa fondation, l'oppidum est une importante agglomération. Cette première communauté paysanne abritée derrière ses murs se développe et entretient tout au long de ce siècle des rapports commerciaux privilégiés avec Marseille, comme l'attestent les nombreux vases retrouvés provenant de la colonie phocéenne. Un vide archéologique subsiste durant une grande partie du deuxième Age du Fer (entre le IV° et le II° siècle avant J.-C.).
Période Romaine : A la fin du II° siècle avant J.-C., au lendemain de la conquête romaine du sud de la Gaule qui devient la Provincia Transalpina, le Camp-de-César est réoccupé de manière intensive et prend alors un nouvel essor. Une enceinte, dotée de deux portes, est alors édifiée en avant de la précédente. Ce rempart "cyclopéen", typique de l'architecture défensive gauloise du Midi de la Gaule, long de plus de 300m, d'une largeur moyenne de 4m et qui devait atteindre une hauteur de moins 4m, marque un agrandissement d'environ 5 hectares de la ville. Ce rempart, à la lisibilité exceptionnelle, constitue un témoignage rare de l'architecture gauloise du sud de la gaule qui intéresse au premier plan les spécialistes de cette époque. Ce renforcement du système défensif de l'oppidum concorde avec les troubles importants qui enflammèrent la région à cette époque : invasions nordiques (Cimbres, teutons et Ambrons), puis soulèvement de la confédération des Volques Arécomiques contre l'autorité romaine. Un peu avant le changement d'ère, l'achèvement de la romanisation de l'oppidum entraîne de profondes modifications dans l'urbanisation. Pour la première fois, apparaît sur le Camp-de-César une architecture en dur liée au mortier à la chaux permettant la construction de nouveaux bâtiments publics. Ce changement fondamental dans le mode de maçonnerie est évidemment significatif d'une ouverture et d'une reconnaissance des techniques romaines du bâtiment.
Le Haut Empire : A partir du début du premier siècle après J.-C., la trame urbaine est à nouveau entièrement repensée. Une nouvelle organisation spatiale se met en place autour d'un rempart édifié sous l'empereur Auguste. Le Camp-de-César fait, une fois de plus, l'objet d'une attention politique particulière. Il semble être alors à son apogée et devient une capitale politique et économique. Les vestiges découverts du centre monumentale Forum-Basilique l'attestent. L'agglomération romaine qui s'installa et se développa devait s'étendre sur une surface d'environ 18 hectares et contenir une population de 2000 à 3000 personnes. Un quartier d'habitations installé contre le rempart romain et en arrière de la porte charretière a été découvert. Plusieurs maisons semblent d'abord avoir été construites au I° siècle après J.-C. le long d'une rue. Il s'agit de bâtisses possédant deux ou trois pièces au sol de terre battue et réparties autour d'une petite cour. Une d'entre elles renferme une salle au pressoir utilisée probablement pour la fabrication de l'huile d'olive recueillie dans une petite cuve voisine. C'est à la même époque que sont installées des boutiques autour du forum transformé en "place du marché". De nombreuses tombes ont été découvertes à proximité de l'oppidum qui marquent les premiers rites chrétiens de la vallée du Rhône.
Le Camp-de-César est avant tout lié au Rhône, ce grand axe de communication. Dès sa fondation à l'époque gauloise, l'oppidum entretint des relations privilégiées avec le monde méditerranéen et notamment Marseille, comme en témoignent les nombreux vases d'inspiration grecque retrouvés sur place. Le cours de la Tave dans la plaine a été occupé et exploité de manière intensive à l'époque romaine. Les villae y sont nombreuses et indiquent une gestion organisée des terres avec la culture notamment des céréales et de la vigne. Le Camp-de-César eut, à n'en pas douter, la maîtrise d'un vaste territoire, à la fois politique, économique et vivrier lui assurant sa survie et son épanouissement durant de nombreux siècles.
Il surplombe au nord le village actuel de Laudun-L'Ardoise et fait l'objet de fouilles régulières depuis 1990, menées par le service du patrimoine de la ville en collaboration avec le Ministère de la Culture.
Age de Fer : Les témoignages archéologiques les plus anciens actuellement attestés sur le Camp-de-César datent du V° siècle avant J.-C. C'est l'époque où une agglomération primitive se met en place sur le plateau. Cette première donnée purement chronologique est intéressante car elle se retrouve sur la plupart des sites de hauteur de la région qui sont crées à cette époque où sont donc implantés les oppida du Premier Age du Fer. Les découvertes effectuées ont mis à jour un système défensif développé et les traces d'une agglomération. Le rempart primitif défend l'oppidum à l'ouest, les autres côtés étant défendus naturellement par des falaises abruptes. Cette enceinte est composée de quatre courtines rectilignes qui forment une figure géométrique aux angles ouverts, délimitant un vaste espace de plus de 12 hectares. Dès sa fondation, l'oppidum est une importante agglomération. Cette première communauté paysanne abritée derrière ses murs se développe et entretient tout au long de ce siècle des rapports commerciaux privilégiés avec Marseille, comme l'attestent les nombreux vases retrouvés provenant de la colonie phocéenne. Un vide archéologique subsiste durant une grande partie du deuxième Age du Fer (entre le IV° et le II° siècle avant J.-C.).
Période Romaine : A la fin du II° siècle avant J.-C., au lendemain de la conquête romaine du sud de la Gaule qui devient la Provincia Transalpina, le Camp-de-César est réoccupé de manière intensive et prend alors un nouvel essor. Une enceinte, dotée de deux portes, est alors édifiée en avant de la précédente. Ce rempart "cyclopéen", typique de l'architecture défensive gauloise du Midi de la Gaule, long de plus de 300m, d'une largeur moyenne de 4m et qui devait atteindre une hauteur de moins 4m, marque un agrandissement d'environ 5 hectares de la ville. Ce rempart, à la lisibilité exceptionnelle, constitue un témoignage rare de l'architecture gauloise du sud de la gaule qui intéresse au premier plan les spécialistes de cette époque. Ce renforcement du système défensif de l'oppidum concorde avec les troubles importants qui enflammèrent la région à cette époque : invasions nordiques (Cimbres, teutons et Ambrons), puis soulèvement de la confédération des Volques Arécomiques contre l'autorité romaine. Un peu avant le changement d'ère, l'achèvement de la romanisation de l'oppidum entraîne de profondes modifications dans l'urbanisation. Pour la première fois, apparaît sur le Camp-de-César une architecture en dur liée au mortier à la chaux permettant la construction de nouveaux bâtiments publics. Ce changement fondamental dans le mode de maçonnerie est évidemment significatif d'une ouverture et d'une reconnaissance des techniques romaines du bâtiment.
Le Haut Empire : A partir du début du premier siècle après J.-C., la trame urbaine est à nouveau entièrement repensée. Une nouvelle organisation spatiale se met en place autour d'un rempart édifié sous l'empereur Auguste. Le Camp-de-César fait, une fois de plus, l'objet d'une attention politique particulière. Il semble être alors à son apogée et devient une capitale politique et économique. Les vestiges découverts du centre monumentale Forum-Basilique l'attestent. L'agglomération romaine qui s'installa et se développa devait s'étendre sur une surface d'environ 18 hectares et contenir une population de 2000 à 3000 personnes. Un quartier d'habitations installé contre le rempart romain et en arrière de la porte charretière a été découvert. Plusieurs maisons semblent d'abord avoir été construites au I° siècle après J.-C. le long d'une rue. Il s'agit de bâtisses possédant deux ou trois pièces au sol de terre battue et réparties autour d'une petite cour. Une d'entre elles renferme une salle au pressoir utilisée probablement pour la fabrication de l'huile d'olive recueillie dans une petite cuve voisine. C'est à la même époque que sont installées des boutiques autour du forum transformé en "place du marché". De nombreuses tombes ont été découvertes à proximité de l'oppidum qui marquent les premiers rites chrétiens de la vallée du Rhône.
Antiquité
La ville ancienne se situait sur le plateau du Camp de César qui domine la ville nouvelle (voir onglet précédent).
Moyen Âge
L'histoire de Laudun commence après l'abandon de l'oppidum à la fin du VI° siècle après J.-C. Les premiers vestiges du Moyen Age (XI°–XII° siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal. Le bourg s'est ensuite développé vers la plaine avec une deuxième série de fortifications contre lesquelles s'éleva l'église gothique Notre-Dame-la-Neuve (première moitié du XIV° siècle). Laudun, riche commune, était une possession des seigneurs de Laudun. Des moulins installés le long de la Tave témoignent de l'activité économique liée à cette rivière. Toutefois, le bourg a tiré essentiellement sa richesse et sa renommée de la culture de la vigne.
Laudun, ancien vicus gallo-romain, faisait partie de la viguerie de Bagnols et du diocèse d'Uzès, doyenné de Bagnols. C'était, au Moyen Âge, une des petites villes les plus considérables que le diocèse d'Uzès possédât sur les bords du Rhône. À une époque où la sénéchaussée était appauvrie et dépeuplée par toutes sortes de fléaux, en 1384, on y comptait encore 52 feux. Le plateau dit de Saint-Pierre de Castres, qu'on croit avoir été l'emplacement d'un ancien camp romain, est situé en partie dans la commune de Laudun et en partie dans celle de Tresques. On y a trouvé de tout temps, en assez grande quantité, des inscriptions, des armures, des ustensiles, etc. Un seigneur de Laudun, François, échanson du Dauphin qui devint plus tard Louis XI, reçut en 1437 le roi Charles VII de France dans son château de Laudun.
Époque moderne
Vers la fin du XVI° siècle, cette seigneurie est passée par mariage à la maison de Joyeuse. Le prieur de Notre-Dame-la-Neuve, dont l'église servait au XIX° siècle de paroisse à Laudun, était uni, avant 1790 aux Célestins d'Avignon. L'évêque d'Uzès n'avait droit de collation que pour la vicairie de Notre-Dame et pour le prieuré de Saint-Geniès hors de Laudun, devenu son annexe.
Le XVI° siècle est marqué par l'édification de demeures aux intéressantes façades de style Renaissance. Au XVII° siècle, la confrérie des Pénitents blancs fait construire sur la colline Sainte-Foy une chapelle qui domine le bourg.
Révolution française et Empire
En 1789 on compte 428 feux.
Le feu fiscal est une notion utilisée au Moyen Âge afin de servir de référence au calcul de l'impôt, équivalent à une famille. Les termes « feu » et « foyer » sont proches étymologiquement (du latin focus). Le feu désigne d'abord le foyer au sens strict (endroit où brûle le feu) puis au sens figuré le logement familial (comme dans l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille qui vit autour de ce foyer. Le feu est donc par extension le terme utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt demandé à une unité contribuable qu'on nomme aujourd’hui un foyer fiscal.
Époque contemporaine
Par décret du 1er février 2001 la commune de Laudun devient Laudun-l'Ardoise.
La ville ancienne se situait sur le plateau du Camp de César qui domine la ville nouvelle (voir onglet précédent).
Moyen Âge
L'histoire de Laudun commence après l'abandon de l'oppidum à la fin du VI° siècle après J.-C. Les premiers vestiges du Moyen Age (XI°–XII° siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal. Le bourg s'est ensuite développé vers la plaine avec une deuxième série de fortifications contre lesquelles s'éleva l'église gothique Notre-Dame-la-Neuve (première moitié du XIV° siècle). Laudun, riche commune, était une possession des seigneurs de Laudun. Des moulins installés le long de la Tave témoignent de l'activité économique liée à cette rivière. Toutefois, le bourg a tiré essentiellement sa richesse et sa renommée de la culture de la vigne.
Laudun, ancien vicus gallo-romain, faisait partie de la viguerie de Bagnols et du diocèse d'Uzès, doyenné de Bagnols. C'était, au Moyen Âge, une des petites villes les plus considérables que le diocèse d'Uzès possédât sur les bords du Rhône. À une époque où la sénéchaussée était appauvrie et dépeuplée par toutes sortes de fléaux, en 1384, on y comptait encore 52 feux. Le plateau dit de Saint-Pierre de Castres, qu'on croit avoir été l'emplacement d'un ancien camp romain, est situé en partie dans la commune de Laudun et en partie dans celle de Tresques. On y a trouvé de tout temps, en assez grande quantité, des inscriptions, des armures, des ustensiles, etc. Un seigneur de Laudun, François, échanson du Dauphin qui devint plus tard Louis XI, reçut en 1437 le roi Charles VII de France dans son château de Laudun.
Époque moderne
Vers la fin du XVI° siècle, cette seigneurie est passée par mariage à la maison de Joyeuse. Le prieur de Notre-Dame-la-Neuve, dont l'église servait au XIX° siècle de paroisse à Laudun, était uni, avant 1790 aux Célestins d'Avignon. L'évêque d'Uzès n'avait droit de collation que pour la vicairie de Notre-Dame et pour le prieuré de Saint-Geniès hors de Laudun, devenu son annexe.
Le XVI° siècle est marqué par l'édification de demeures aux intéressantes façades de style Renaissance. Au XVII° siècle, la confrérie des Pénitents blancs fait construire sur la colline Sainte-Foy une chapelle qui domine le bourg.
Révolution française et Empire
En 1789 on compte 428 feux.
Le feu fiscal est une notion utilisée au Moyen Âge afin de servir de référence au calcul de l'impôt, équivalent à une famille. Les termes « feu » et « foyer » sont proches étymologiquement (du latin focus). Le feu désigne d'abord le foyer au sens strict (endroit où brûle le feu) puis au sens figuré le logement familial (comme dans l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille qui vit autour de ce foyer. Le feu est donc par extension le terme utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt demandé à une unité contribuable qu'on nomme aujourd’hui un foyer fiscal.
Époque contemporaine
Par décret du 1er février 2001 la commune de Laudun devient Laudun-l'Ardoise.