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Mise à jour du 22/08/2024

Laudun-l'Ardoise

Oppidum Camp de César : L'agglomération protohistorique et romaine dite " Camp-de-César ", d'une superficie de 18 hectares, est implantée en bordure orientale du vaste plateau de Lacau. Ce site, éminemment stratégique, installé au confluent des vallées de la Cèze et la Tave, commandait l'accès aux voies s'avançant en direction des Cévennes et de la haute vallée du Rhône. Il était également entouré par deux grands axes routiers romains : la voie domitienne reliant l'Italie à l'Espagne et traversant tout le sud de la gaule, et la voie des Helviens reliant Nîmes à Alba-la-Romaine. Le Camp-de-César fut occupé pendant plus de 1000 ans et il raconte l'histoire des anciennes communautés méditerranéennes.

Le Camp-de-César est avant tout lié au Rhône, ce grand axe de communication. Dès sa fondation à l'époque gauloise, l'oppidum entretint des relations privilégiées avec le monde méditerranéen et notamment Marseille, comme en témoignent les nombreux vases d'inspiration grecque retrouvés sur place. Le cours de la Tave dans la plaine a été occupé et exploité de manière intensive à l'époque romaine. Les villae y sont nombreuses et indiquent une gestion organisée des terres avec la culture notamment des céréales et de la vigne. Le Camp-de-César eut, à n'en pas douter, la maîtrise d'un vaste territoire, à la fois politique, économique et vivrier lui assurant sa survie et son épanouissement durant de nombreux siècles.

Il surplombe au nord le village actuel de Laudun-L'Ardoise et fait l'objet de fouilles régulières depuis 1990, menées par le service du patrimoine de la ville en collaboration avec le Ministère de la Culture.

Age de Fer : Les témoignages archéologiques les plus anciens actuellement attestés sur le Camp-de-César datent du V° siècle avant J.-C. C'est l'époque où une agglomération primitive se met en place sur le plateau. Cette première donnée purement chronologique est intéressante car elle se retrouve sur la plupart des sites de hauteur de la région qui sont crées à cette époque où sont donc implantés les oppida du Premier Age du Fer. Les découvertes effectuées ont mis à jour un système défensif développé et les traces d'une agglomération. Le rempart primitif défend l'oppidum à l'ouest, les autres côtés étant défendus naturellement par des falaises abruptes. Cette enceinte est composée de quatre courtines rectilignes qui forment une figure géométrique aux angles ouverts, délimitant un vaste espace de plus de 12 hectares. Dès sa fondation, l'oppidum est une importante agglomération. Cette première communauté paysanne abritée derrière ses murs se développe et entretient tout au long de ce siècle des rapports commerciaux privilégiés avec Marseille, comme l'attestent les nombreux vases retrouvés provenant de la colonie phocéenne. Un vide archéologique subsiste durant une grande partie du deuxième Age du Fer (entre le IV° et le II° siècle avant J.-C.).

Période Romaine : A la fin du II° siècle avant J.-C., au lendemain de la conquête romaine du sud de la Gaule qui devient la Provincia Transalpina, le Camp-de-César est réoccupé de manière intensive et prend alors un nouvel essor. Une enceinte, dotée de deux portes, est alors édifiée en avant de la précédente. Ce rempart "cyclopéen", typique de l'architecture défensive gauloise du Midi de la Gaule, long de plus de 300m, d'une largeur moyenne de 4m et qui devait atteindre une hauteur de moins 4m, marque un agrandissement d'environ 5 hectares de la ville. Ce rempart, à la lisibilité exceptionnelle, constitue un témoignage rare de l'architecture gauloise du sud de la gaule qui intéresse au premier plan les spécialistes de cette époque. Ce renforcement du système défensif de l'oppidum concorde avec les troubles importants qui enflammèrent la région à cette époque : invasions nordiques (Cimbres, teutons et Ambrons), puis soulèvement de la confédération des Volques Arécomiques contre l'autorité romaine. Un peu avant le changement d'ère, l'achèvement de la romanisation de l'oppidum entraîne de profondes modifications dans l'urbanisation. Pour la première fois, apparaît sur le Camp-de-César une architecture en dur liée au mortier à la chaux permettant la construction de nouveaux bâtiments publics. Ce changement fondamental dans le mode de maçonnerie est évidemment significatif d'une ouverture et d'une reconnaissance des techniques romaines du bâtiment.

Le Haut Empire : A partir du début du premier siècle après J.-C., la trame urbaine est à nouveau entièrement repensée. Une nouvelle organisation spatiale se met en place autour d'un rempart édifié sous l'empereur Auguste. Le Camp-de-César fait, une fois de plus, l'objet d'une attention politique particulière. Il semble être alors à son apogée et devient une capitale politique et économique. Les vestiges découverts du centre monumentale Forum-Basilique l'attestent. L'agglomération romaine qui s'installa et se développa devait s'étendre sur une surface d'environ 18 hectares et contenir une population de 2000 à 3000 personnes. Un quartier d'habitations installé contre le rempart romain et en arrière de la porte charretière a été découvert. Plusieurs maisons semblent d'abord avoir été construites au I° siècle après J.-C. le long d'une rue. Il s'agit de bâtisses possédant deux ou trois pièces au sol de terre battue et réparties autour d'une petite cour. Une d'entre elles renferme une salle au pressoir utilisée probablement pour la fabrication de l'huile d'olive recueillie dans une petite cuve voisine. C'est à la même époque que sont installées des boutiques autour du forum transformé en "place du marché". De nombreuses tombes ont été découvertes à proximité de l'oppidum qui marquent les premiers rites chrétiens de la vallée du Rhône.
Blazon Antiquité
La ville ancienne se situait sur le plateau du Camp de César qui domine la ville nouvelle (voir onglet précédent).

Moyen Âge
L'histoire de Laudun commence après l'abandon de l'oppidum à la fin du VI° siècle après J.-C. Les premiers vestiges du Moyen Age (XI°–XII° siècles) se découvrent sur la colline Sainte-Foy où demeurent des pans de murs du château féodal. Le bourg s'est ensuite développé vers la plaine avec une deuxième série de fortifications contre lesquelles s'éleva l'église gothique Notre-Dame-la-Neuve (première moitié du XIV° siècle). Laudun, riche commune, était une possession des seigneurs de Laudun. Des moulins installés le long de la Tave témoignent de l'activité économique liée à cette rivière. Toutefois, le bourg a tiré essentiellement sa richesse et sa renommée de la culture de la vigne.
Laudun, ancien vicus gallo-romain, faisait partie de la viguerie de Bagnols et du diocèse d'Uzès, doyenné de Bagnols. C'était, au Moyen Âge, une des petites villes les plus considérables que le diocèse d'Uzès possédât sur les bords du Rhône. À une époque où la sénéchaussée était appauvrie et dépeuplée par toutes sortes de fléaux, en 1384, on y comptait encore 52 feux. Le plateau dit de Saint-Pierre de Castres, qu'on croit avoir été l'emplacement d'un ancien camp romain, est situé en partie dans la commune de Laudun et en partie dans celle de Tresques. On y a trouvé de tout temps, en assez grande quantité, des inscriptions, des armures, des ustensiles, etc. Un seigneur de Laudun, François, échanson du Dauphin qui devint plus tard Louis XI, reçut en 1437 le roi Charles VII de France dans son château de Laudun.

Époque moderne
Vers la fin du XVI° siècle, cette seigneurie est passée par mariage à la maison de Joyeuse. Le prieur de Notre-Dame-la-Neuve, dont l'église servait au XIX° siècle de paroisse à Laudun, était uni, avant 1790 aux Célestins d'Avignon. L'évêque d'Uzès n'avait droit de collation que pour la vicairie de Notre-Dame et pour le prieuré de Saint-Geniès hors de Laudun, devenu son annexe.
Le XVI° siècle est marqué par l'édification de demeures aux intéressantes façades de style Renaissance. Au XVII° siècle, la confrérie des Pénitents blancs fait construire sur la colline Sainte-Foy une chapelle qui domine le bourg.

Révolution française et Empire
En 1789 on compte 428 feux.
Le feu fiscal est une notion utilisée au Moyen Âge afin de servir de référence au calcul de l'impôt, équivalent à une famille. Les termes « feu » et « foyer » sont proches étymologiquement (du latin focus). Le feu désigne d'abord le foyer au sens strict (endroit où brûle le feu) puis au sens figuré le logement familial (comme dans l'expression « sans feu ni lieu »), puis la famille qui vit autour de ce foyer. Le feu est donc par extension le terme utilisé comme unité de base pour l'assiette, le calcul et la perception de l'impôt demandé à une unité contribuable qu'on nomme aujourd’hui un foyer fiscal.

Époque contemporaine
Par décret du 1er février 2001 la commune de Laudun devient Laudun-l'Ardoise.
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