Mise à jour du 22/08/2024
Générargues
Le bambou peut-il cacher la forêt ? On pourrait se poser la question tant la Bambouseraie de Prafrance, abusivement appelée d’Anduze, occupe une part prépondérante dans la vie de Générargues.
Part largement justifiée : le parc, créé en 1856 par Eugène Mazel, est devenu avec le temps un lieu unique en Europe, abritant, autour du bambou, de très nombreuses variétés de plantes, un jardin aquatique, un village asiatique et le val du Dragon, espace feng-shui.
Mais Générargues, c’est aussi tout autre chose. Cette ancienne colonie romaine du début de l’ère chrétienne fut la « villa » d’un riche Romain, puis a fait partie du diocèse de Nîmes. Générargues, aujourd’hui, est le résultat du savant mélange de son histoire et de sa reconversion économique autour du tourisme et d’un artisanat de qualité. Ce mélange est judicieusement illustré par le pont du “Mescladou”, réalisé au moment de la construction de la ligne de chemin de fer d’Anduze à Saint-Jean-du-Gard au début du XXe siècle. Au pied de ses piles, se situe le confluent des Gardons de Saint-Jean et de Mialet. Mélange des eaux, d’où le nom occitan de « Mescladou ».
La Bambouseraie de Prafrance :Classée parmi les plus beaux jardins de France, la Bambouseraie en Cévennes vous offre une expérience unique de complicité avec la nature.
Ce jardin botanique d’exception dévoile plus de 1000 variétés de bambous, arbres et plantes remarquables, faisant de la Bambouseraie un lieu exclusif en Europe. C’est un voyage riche de découvertes et de surprises que nous vous proposons pour chaque nouvelle saison, afin de vous faire vivre et ressentir la nature en perpétuel mouvement.
Le nom de PRAFRANCE vient de Pra Fran qui signifiait pré-fran, c’est-à-dire exempt d’impôt. De ce privilège accordé aux seigneurs ne subsiste que le nom déformé par l’usage en PRAFRANCE.
Ce domaine d’une superficie de 34 hectares correspond géographiquement à une cuvette dont le fond est constitué d’alluvions modernes du quaternaire et dont les parois sont formées de calcaires de différentes périodes et de granite. Non loin de Prafrance, le Gardon se fraie un passage au travers d’étroites gorges, granitiques en amont (Roucan) et calcaires en aval (rochers d’Anduze). Bénéficiant du climat méditerranéen, Prafrance reçoit en moyenne 1100 mm d’eau par an, mais le régime des eaux peut être irrégulier, orages torrentiels ou sécheresse, aussi le parc s’est-il doté de canaux d’irrigation permanents, dont la longueur dépasse 5 km.
C’est dans ce cadre privilégié que la Bambouseraie de Prafrance a été créée par un Cévenol passionné de botanique : Eugène Mazel. Mazel avait fait fortune dans le commerce des épices qu’il importait directement d’Asie. Cette activité lui permit de faire venir de ces pays lointains des plantes quasiment inconnues, de son temps, en Europe. En 1855, Mazel achète à Anne de Galière le domaine de Prafrance, en vue d’y réaliser son rêve : créer une bambouseraie.
Ce mot n’existait pas à l’époque ; c’est bien plus tard que la plantation de Mazel à Prafrance fut appelée “la Bambouseraie”. Les conditions naturelles du site paraissent favorables à son projet. Le sol est constitué d’alluvions profondes et fertiles. Le microclimat local semble convenir aux bambous. Une seule chose manque : l’eau. Alors, Mazel entreprend de gigantesques travaux pour conduire jusqu’à Prafrance l’eau captée en amont sur le Gardon. Ainsi, grâce à ces trois facteurs : eau, sol et climat, la tentative est couronnée de succès. Non seulement Mazel a pu acclimater plusieurs espèces de bambous, mais aussi bien d’autres végétaux exotiques. Les collections de plantes regroupées à Prafrance deviennent fabuleuses.
Plusieurs dizaines de jardiniers sont nécessaires à leur entretien. Tout cela coûte fort cher et, en 1890, Mazel est ruiné et ne se remettra jamais de devoir abandonner sa propriété au Crédit Foncier de France. La banque gère Prafrance jusqu’au 2 novembre 1902, date à laquelle Gaston Nègre s’en porte acquéreur. Gaston Nègre entreprend résolument le sauvetage du reste des collections de Mazel, essayant non seulement de les conserver mais encore de les enrichir. Maurice Nègre, ingénieur agronome, poursuit la tâche de son père, à partir de 1948. Alors qu’il dépensait toute son énergie à remettre en état, une fois de plus, ce parc très gravement endommagé par les inondations de 1958, il meurt accidentellement en 1960.
La Bambouseraie aurait pu ne jamais se relever de cette perte sévère, mais Madame Maurice Nègre se voue dès lors à poursuivre l’œuvre de son mari, avec courage et succès.
Le Temple : Le temple que l’on voit aujourd’hui a été construit en 1841 sur l’emplacement du précédent, rasé lors de la Révocation de l’Edit de Nantes.
L'Eglise Notre Dame de Générargues: La plus ancienne mention de L’église de Générargues se trouve dans le cartulaire de Notre Dame du Bonheur en 1276. En décembre 1702, au début de la guerre des Camisards, l’église est brûlée par la troupe de Rolland. Elle abrite maintenant un restaurant dont la salle de repas ne manque pas de charme.
LES Filatures : Une des richesses de la commune fut la soie. La production de cocons débuta au début du XVII° et atteint son apogée au milieu du XIX° siècle. L’abondance des eaux favorisa l’installation de plusieurs filatures : – Filature de Maguielle. – Filature de la Coste. – Filature Boisset – Filature de Coudoulous. – Filature Thérond
LES Moulins : Depuis le Moyen Age l’aménagement des cours d’eau a permis la construction de plusieurs moulins aux fonctions diverses. – Moulin et filature du Roucan. – Moulin de Félines dit Richter. – Moulin et filature de la Roque. – Moulin de Maguielle. – Moulin de Volpelière. – Moulin de la Rode
Mais Générargues, c’est aussi tout autre chose. Cette ancienne colonie romaine du début de l’ère chrétienne fut la « villa » d’un riche Romain, puis a fait partie du diocèse de Nîmes. Générargues, aujourd’hui, est le résultat du savant mélange de son histoire et de sa reconversion économique autour du tourisme et d’un artisanat de qualité. Ce mélange est judicieusement illustré par le pont du “Mescladou”, réalisé au moment de la construction de la ligne de chemin de fer d’Anduze à Saint-Jean-du-Gard au début du XXe siècle. Au pied de ses piles, se situe le confluent des Gardons de Saint-Jean et de Mialet. Mélange des eaux, d’où le nom occitan de « Mescladou ».
La Bambouseraie de Prafrance :Classée parmi les plus beaux jardins de France, la Bambouseraie en Cévennes vous offre une expérience unique de complicité avec la nature.
Ce jardin botanique d’exception dévoile plus de 1000 variétés de bambous, arbres et plantes remarquables, faisant de la Bambouseraie un lieu exclusif en Europe. C’est un voyage riche de découvertes et de surprises que nous vous proposons pour chaque nouvelle saison, afin de vous faire vivre et ressentir la nature en perpétuel mouvement.
Le nom de PRAFRANCE vient de Pra Fran qui signifiait pré-fran, c’est-à-dire exempt d’impôt. De ce privilège accordé aux seigneurs ne subsiste que le nom déformé par l’usage en PRAFRANCE.
Ce domaine d’une superficie de 34 hectares correspond géographiquement à une cuvette dont le fond est constitué d’alluvions modernes du quaternaire et dont les parois sont formées de calcaires de différentes périodes et de granite. Non loin de Prafrance, le Gardon se fraie un passage au travers d’étroites gorges, granitiques en amont (Roucan) et calcaires en aval (rochers d’Anduze). Bénéficiant du climat méditerranéen, Prafrance reçoit en moyenne 1100 mm d’eau par an, mais le régime des eaux peut être irrégulier, orages torrentiels ou sécheresse, aussi le parc s’est-il doté de canaux d’irrigation permanents, dont la longueur dépasse 5 km.
C’est dans ce cadre privilégié que la Bambouseraie de Prafrance a été créée par un Cévenol passionné de botanique : Eugène Mazel. Mazel avait fait fortune dans le commerce des épices qu’il importait directement d’Asie. Cette activité lui permit de faire venir de ces pays lointains des plantes quasiment inconnues, de son temps, en Europe. En 1855, Mazel achète à Anne de Galière le domaine de Prafrance, en vue d’y réaliser son rêve : créer une bambouseraie.
Ce mot n’existait pas à l’époque ; c’est bien plus tard que la plantation de Mazel à Prafrance fut appelée “la Bambouseraie”. Les conditions naturelles du site paraissent favorables à son projet. Le sol est constitué d’alluvions profondes et fertiles. Le microclimat local semble convenir aux bambous. Une seule chose manque : l’eau. Alors, Mazel entreprend de gigantesques travaux pour conduire jusqu’à Prafrance l’eau captée en amont sur le Gardon. Ainsi, grâce à ces trois facteurs : eau, sol et climat, la tentative est couronnée de succès. Non seulement Mazel a pu acclimater plusieurs espèces de bambous, mais aussi bien d’autres végétaux exotiques. Les collections de plantes regroupées à Prafrance deviennent fabuleuses.
Plusieurs dizaines de jardiniers sont nécessaires à leur entretien. Tout cela coûte fort cher et, en 1890, Mazel est ruiné et ne se remettra jamais de devoir abandonner sa propriété au Crédit Foncier de France. La banque gère Prafrance jusqu’au 2 novembre 1902, date à laquelle Gaston Nègre s’en porte acquéreur. Gaston Nègre entreprend résolument le sauvetage du reste des collections de Mazel, essayant non seulement de les conserver mais encore de les enrichir. Maurice Nègre, ingénieur agronome, poursuit la tâche de son père, à partir de 1948. Alors qu’il dépensait toute son énergie à remettre en état, une fois de plus, ce parc très gravement endommagé par les inondations de 1958, il meurt accidentellement en 1960.
La Bambouseraie aurait pu ne jamais se relever de cette perte sévère, mais Madame Maurice Nègre se voue dès lors à poursuivre l’œuvre de son mari, avec courage et succès.
Le Temple : Le temple que l’on voit aujourd’hui a été construit en 1841 sur l’emplacement du précédent, rasé lors de la Révocation de l’Edit de Nantes.
L'Eglise Notre Dame de Générargues: La plus ancienne mention de L’église de Générargues se trouve dans le cartulaire de Notre Dame du Bonheur en 1276. En décembre 1702, au début de la guerre des Camisards, l’église est brûlée par la troupe de Rolland. Elle abrite maintenant un restaurant dont la salle de repas ne manque pas de charme.
LES Filatures : Une des richesses de la commune fut la soie. La production de cocons débuta au début du XVII° et atteint son apogée au milieu du XIX° siècle. L’abondance des eaux favorisa l’installation de plusieurs filatures : – Filature de Maguielle. – Filature de la Coste. – Filature Boisset – Filature de Coudoulous. – Filature Thérond
LES Moulins : Depuis le Moyen Age l’aménagement des cours d’eau a permis la construction de plusieurs moulins aux fonctions diverses. – Moulin et filature du Roucan. – Moulin de Félines dit Richter. – Moulin et filature de la Roque. – Moulin de Maguielle. – Moulin de Volpelière. – Moulin de la Rode
Bien que l’on en trouve peu de vestiges, la présence de l’homme sur le territoire de Générargues est attestée à la fin du néolithique, essentiellement sur les hauteurs.
Les populations qui occupaient le Gard se nommaient les Volces Arécomiques.
Le nom « Générargues » (Généranicis) évoque un territoire donné par l’administration romaine à un militaire (cf le hameau du Viala).
Les archives attestent qu’au Moyen Age les hameaux principaux étaient déjà construits (une dizaine).
L’habitat et les cultures vont alors se développer auprès des ruisseaux les plus importants.
Mais c’est surtout au XIX° siècle et principalement en raison de l’élevage des vers à soie que les mas vont prendre les dimensions que l’on voit aujourd’hui.
Les cultures se composaient de vignes, oliviers, châtaigniers, noyers, céréales (seigle, froment, orge), pâturages et jardins. Au XVIII° le mûrier a remplacé en partie la vigne et les châtaigniers.
Le reste du territoire est occupé par des bois de chêne vert, de chêne blanc, de frêne, puis plus tard de pin.
L’abondance des eaux de la commune et l’ingéniosité des habitants ont contribué à la richesse de Générargues, et ont forgé une vallée appréciée pour son charme et sa végétation.
En effet, à une agriculture séculaire leur permettant de survivre les cévenols ont ajouté un artisanat familial qui a participé à cette richesse : moulins divers, production de chaux et de plâtre, tissage de la laine, élevage des vers à soie et filatures.
La vie du village et sa population sont depuis longtemps très liées à la ville d’Anduze. Les générarguais ont donc abandonné la religion catholique et adopté en 1560 la foi protestante, suite à quoi ils ont enduré l’hostilité du pouvoir royal jusqu’à la Révolution française. La Réforme a profondément marqué l’histoire locale et les mentalités. Au XVI° siècle Générargues est devenue une petite seigneurie indépendante, achetée par un riche marchand anduzien, Claude Delaporte. La noblesse cévenole rurale étant généralement assez pauvre le changement de société produit par la Révolution se déroula sans beaucoup de drames.
Le XIX° siècle vit l’apogée de la production séricicole. Au milieu du siècle, six filatures furent installées en raison de l’abondance des cocons produits. Mais avant la fin du siècle la plupart avaient mis la clef sous la porte. L’élevage des vers à soie et le filage des cocons se poursuivit faiblement jusqu’après la seconde guerre mondiale.
A l’entrée du XX° siècle une mairie avec les écoles furent construites ; une ligne de chemin de fer reliant Nîmes à Saint Jean du Gard passait sur la commune. La vigne et l’olivier étaient redevenus les principales cultures.
La vie du village et sa population sont depuis longtemps très liées à la ville d’Anduze. Les générarguais ont donc abandonné la religion catholique et adopté en 1560 la foi protestante, suite à quoi ils ont enduré l’hostilité du pouvoir royal jusqu’à la Révolution française. La Réforme a profondément marqué l’histoire locale et les mentalités. Au XVI° siècle Générargues est devenue une petite seigneurie indépendante, achetée par un riche marchand anduzien, Claude Delaporte. La noblesse cévenole rurale étant généralement assez pauvre le changement de société produit par la Révolution se déroula sans beaucoup de drames.
Le XIX° siècle vit l’apogée de la production séricicole. Au milieu du siècle, six filatures furent installées en raison de l’abondance des cocons produits. Mais avant la fin du siècle la plupart avaient mis la clef sous la porte. L’élevage des vers à soie et le filage des cocons se poursuivit faiblement jusqu’après la seconde guerre mondiale.
A l’entrée du XX° siècle une mairie avec les écoles furent construites ; une ligne de chemin de fer reliant Nîmes à Saint Jean du Gard passait sur la commune. La vigne et l’olivier étaient redevenus les principales cultures.