Mise à jour du 22/08/2024
Fressac
A quelques minutes de Sauve et de Saint-Hippolyte du Fort, découvrez le hameau de Fressac, dominé par son château moyenâgeux.
Fressac est une commune dont l’habitat est disséminé sur l'ensemble de son territoire. Le village est traversé par un petit cours d'eau : le Conturby, affluent du Crespenou, lui-même tributaire du Vidourle.
Fressac est la dernière commune du canton de Sauve , dernière ni par sa taille, ni par son intérêt, mais par sa géographie. Elle est à l'extrême limite de ce piémont cévenol, comme une frontière entre la plaine et la montagne. C'est une commune jeune. Deux siècles et quelques années, mais depuis les temps immémoriaux, l'homme a développé un grand intérêt pour ce site. Quelques marques d'un habitat rupestre le montre. On y cultive toujours et encore la vigne, on peut chasser le sanglier et le lapin. Certains laissent entendre que la truffe... mais silence.
A la limite, entre Monoblet et Fressac, au-dessous du Serre, le chêne de l'assemblée. Lieu d'une des premières assemblées du désert et qui faisait suite au dernier synode libre des Montezes. Au détour de la plaine, le mas de Coutelle, maison de Florian , le fabuliste.
En février 2019, à la suite d'une étude, un arrêté municipal interdit l'accès au château pour cause de péril imminent (effondrement d'une voûte).
château : Il y a comme un phare, une balise dans la nuit étoilée, le château. Les murs séculaires qui témoignent la volonté farouche de ce pays de rester libre, la tête haute. Tout autour, la colline de Fressac. Après une courte ascension, vous découvrirez un magnifique panorama, ainsi qu'un édifice au curieux système de défense du XII° et XIII° siècles surplombant toute la région. Le château de Fressac n'hébergea sans doute aucun seigneur. N'occupant pas un point stratégique important, il ne s'illustra apparemment dans aucune guerre. C'était un château de protection où les populations des alentours venaient se réfugier en cas d'attaque. Au XVIII° siècle, pendant la guerre des Cévennes , certains témoignages laissent entendre que les camisards s'y abritèrent et y frappèrent monnaie, d'autres, que les populations y trouvèrent refuge lors de l'attaque de Sauve par les protestants.
Ce château fort au plan polygonal, au donjon rectangulaire, aux salles souterraines voûtées et au curieux système de défense, il se compose : d'une enceinte, une citerne, un fossé, défenses extérieures, un donjon, une souricière, 2 barbacanes.
Le donjon, conservé sur trois niveaux, édifié en pierres à bossages appareillées et percé d'une porte à tympan monolithe surmonté d'un arc plein cintre, pourrait dater du début du XIII° siècle. L'esplanade intérieure est enclose par le mur d'enceinte préservé sur toute sa hauteur. Le chemin de ronde est bordé d'un parapet plein, percé d'embrasures de tirs qui ont dû faire l'objet de nombreuses reprises. Aucune tour ne flanque cet ensemble, mais des consoles indiquent la présence d'échauguettes aux angles. L'entrée semble postérieure, avec sa large ouverture et sa grande arcade à claveaux. Aucune habitation ne subsiste à l'intérieur, hormis deux salles voûtées dont l'une semble avoir servi de citerne.
Pour vous y rendre de Fressac, tournez à gauche après le pont. Garez-vous au cimetière. Le sentier permettant de gagner le château part de cet endroit. A votre arrivée au château vous vous trouverez à l'intérieur de ruines et en pleine nature. Soyez prudent !
Le four à pain : Certaines maisons portent encore le témoignage d'une époque où chacun faisait son pain. Le four servait très souvent à plusieurs familles.
Fressac est une commune dont l’habitat est disséminé sur l'ensemble de son territoire. Le village est traversé par un petit cours d'eau : le Conturby, affluent du Crespenou, lui-même tributaire du Vidourle.
Fressac est la dernière commune du canton de Sauve , dernière ni par sa taille, ni par son intérêt, mais par sa géographie. Elle est à l'extrême limite de ce piémont cévenol, comme une frontière entre la plaine et la montagne. C'est une commune jeune. Deux siècles et quelques années, mais depuis les temps immémoriaux, l'homme a développé un grand intérêt pour ce site. Quelques marques d'un habitat rupestre le montre. On y cultive toujours et encore la vigne, on peut chasser le sanglier et le lapin. Certains laissent entendre que la truffe... mais silence.
A la limite, entre Monoblet et Fressac, au-dessous du Serre, le chêne de l'assemblée. Lieu d'une des premières assemblées du désert et qui faisait suite au dernier synode libre des Montezes. Au détour de la plaine, le mas de Coutelle, maison de Florian , le fabuliste.
En février 2019, à la suite d'une étude, un arrêté municipal interdit l'accès au château pour cause de péril imminent (effondrement d'une voûte).
château : Il y a comme un phare, une balise dans la nuit étoilée, le château. Les murs séculaires qui témoignent la volonté farouche de ce pays de rester libre, la tête haute. Tout autour, la colline de Fressac. Après une courte ascension, vous découvrirez un magnifique panorama, ainsi qu'un édifice au curieux système de défense du XII° et XIII° siècles surplombant toute la région. Le château de Fressac n'hébergea sans doute aucun seigneur. N'occupant pas un point stratégique important, il ne s'illustra apparemment dans aucune guerre. C'était un château de protection où les populations des alentours venaient se réfugier en cas d'attaque. Au XVIII° siècle, pendant la guerre des Cévennes , certains témoignages laissent entendre que les camisards s'y abritèrent et y frappèrent monnaie, d'autres, que les populations y trouvèrent refuge lors de l'attaque de Sauve par les protestants.
Ce château fort au plan polygonal, au donjon rectangulaire, aux salles souterraines voûtées et au curieux système de défense, il se compose : d'une enceinte, une citerne, un fossé, défenses extérieures, un donjon, une souricière, 2 barbacanes.
Le donjon, conservé sur trois niveaux, édifié en pierres à bossages appareillées et percé d'une porte à tympan monolithe surmonté d'un arc plein cintre, pourrait dater du début du XIII° siècle. L'esplanade intérieure est enclose par le mur d'enceinte préservé sur toute sa hauteur. Le chemin de ronde est bordé d'un parapet plein, percé d'embrasures de tirs qui ont dû faire l'objet de nombreuses reprises. Aucune tour ne flanque cet ensemble, mais des consoles indiquent la présence d'échauguettes aux angles. L'entrée semble postérieure, avec sa large ouverture et sa grande arcade à claveaux. Aucune habitation ne subsiste à l'intérieur, hormis deux salles voûtées dont l'une semble avoir servi de citerne.
Pour vous y rendre de Fressac, tournez à gauche après le pont. Garez-vous au cimetière. Le sentier permettant de gagner le château part de cet endroit. A votre arrivée au château vous vous trouverez à l'intérieur de ruines et en pleine nature. Soyez prudent !
Le four à pain : Certaines maisons portent encore le témoignage d'une époque où chacun faisait son pain. Le four servait très souvent à plusieurs familles.
On peut attribuer la construction du château de Fressac (donjon puis enceinte) aux Bermond, au début du XIII° siècle.
Pierre Bermond, seigneur d'Anduze et de Sauve est aux côtés de son suzerain, le comte de Toulouse, à Uzès en 1210.
Bien que le comte Raymond VII ait signé le traité de Paris en avril 1229 (rapprochement des terres occitanes du royaume de France), le seigneur d'Anduze et de Sauve poursuit la lutte contre les croisés venus du Nord. Battu, il est dépossédé de ses seigneuries d'Alès, d'Anduze, de Sauve et de Sommières. Fressac est confié à l'Hôpital de la ville du Puy-en-Velay qui le cède à l'évêque de la ville en 1307. Ce dernier le conserve jusqu'en 1539. Une cinquantaine d'années plus tard, Jean de la Nogarède renforce ses défenses et y installe une petite garnison huguenote.
Un siècle et demi après ces événements, pendant la guerre des camisards (soulèvement armé des protestants des Cévennes contre le pouvoir royal) le château sert de refuge à la population lors de l'attaque de la ville de Sauve, en décembre 1702.
Entre le XVI° siècle et le XIX° siècle, Fressac passe entre de nombreuses mains (familles de la Nogarède, Genas, de la Musnière de la Lamonie, de Cadolle, de Verdelhan). En 1992, la commune s'en porte acquéreur et l'association " Fressac le château " est créée pour sa sauvegarde.
On dit que Blanche de Castille venait retrouver dans les sous-bois le Comte de Sauve. La légende veut même qu'au retour d'une de ses promenades galantes, elle fut blessée par un chasseur maladroit, et ne soyez pas surpris si l'on vous dit que c'est ici que les entrailles de la terre recèlent la bague de la gente dame.. mais vous savez, il y a un monde entre légende et vérité.
Bien que le comte Raymond VII ait signé le traité de Paris en avril 1229 (rapprochement des terres occitanes du royaume de France), le seigneur d'Anduze et de Sauve poursuit la lutte contre les croisés venus du Nord. Battu, il est dépossédé de ses seigneuries d'Alès, d'Anduze, de Sauve et de Sommières. Fressac est confié à l'Hôpital de la ville du Puy-en-Velay qui le cède à l'évêque de la ville en 1307. Ce dernier le conserve jusqu'en 1539. Une cinquantaine d'années plus tard, Jean de la Nogarède renforce ses défenses et y installe une petite garnison huguenote.
Un siècle et demi après ces événements, pendant la guerre des camisards (soulèvement armé des protestants des Cévennes contre le pouvoir royal) le château sert de refuge à la population lors de l'attaque de la ville de Sauve, en décembre 1702.
Entre le XVI° siècle et le XIX° siècle, Fressac passe entre de nombreuses mains (familles de la Nogarède, Genas, de la Musnière de la Lamonie, de Cadolle, de Verdelhan). En 1992, la commune s'en porte acquéreur et l'association " Fressac le château " est créée pour sa sauvegarde.
On dit que Blanche de Castille venait retrouver dans les sous-bois le Comte de Sauve. La légende veut même qu'au retour d'une de ses promenades galantes, elle fut blessée par un chasseur maladroit, et ne soyez pas surpris si l'on vous dit que c'est ici que les entrailles de la terre recèlent la bague de la gente dame.. mais vous savez, il y a un monde entre légende et vérité.