Mise à jour du 22/08/2024
Fontvieille
Fontvieille, porte de la Vallée-des-Baux, est une des perles du Massif des Alpilles.
L’histoire de ce village provençal remonte aux temps préhistoriques et n’a cessé de s’enrichir au fil des siècles.
Fontvieille est surtout connu pour le moulin d'Alphonse Daudet.
Les pèlerins pourront se rendre de Fontvielle au Moulin d'Alphonse Daudet par une route bordée de pins parasol magnifiques (ainsi que 4 autres moulins au cours d’un parcourt flécher). C'est là qu'Alphonse DAUDET écrivit une partie de ces œuvres. Quand Alphonse DAUDET venait à Fontvielle, il séjournait chez des amis au Château de Montauban, au pied de la colline, et c'est à Paris qu'il écrit ses contes.*
Moulin Saint-Pierre : Ou Moulin Ribet, dit moulin d'Alphonse Daudet, sur une hauteur entourant le village. Ce moulin, construit en 1814, est le moulin à vent le plus connu de Fontvieille. Il est aussi un des derniers à avoir cessé de tourner, en 1915. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l'a jamais habité, même s'il a écrit sur ce bâtiment : « Une ruine ce moulin ; un débris croulant de pierres et de vieilles planches, qu'on n'avait pas mis au vent depuis des années et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la côte la meunerie prospérait et virait à toutes ailes. ». Il a eu une activité de minoterie durant plus d'un siècle, y compris durant la Première Guerre mondiale, pour le service des armées. En 1935, une association, les "Amis d'Alphonse Daudet" décide de le restaurer afin d'en faire le musée consacré à l'écrivain. La partie musée est en bas du moulin, au sous-sol du bâtiment.
Le moulin comprend une base cylindrique de 5,40 mètres de diamètre, et d'une hauteur de 5,78 mètres. Son mur a une épaisseur de 1,20 mètre. Ce corps de bâtiment dispose d'un étage, accessible par un escalier intérieur, en colimaçon, longeant le mur. Le dessous de celui-ci était aménagé pour les nuits du meunier. Le toit, en cône, mesure 4 mètres. La charpente, intégralement en bois, abrite le mécanisme de même matière. C'est l'ensemble de la toiture, supportant également les ailes, d'une envergure de six mètres, qui est orientable, en fonction des vents dominants, à l'aide du « Tourne-au-Vent » présent au premier étage. Les quatre ailes, chacune d'une armature en bois, permettent l'installation de quatre toiles en lin, originaire d'Arles. La réfection de la toiture était prévue en 2009, avec un budget voté par le conseil général des Bouches-du-Rhône. Le propriétaire n'ayant pas renouvelé le bail, les travaux n'ont pas été entrepris par la municipalité de Fontvieille. Les fonds réservés n'ont donc jamais été versés à la mairie. Après une fermeture momentanée, le site est aujourd'hui ouvert au public.
Moulin Sourdon : Le moulin Sourdon, plus communément appelé "le moulin tombé", parce qu'il a été le premier à perdre son chapiteau et ses ailes, est le doyen des quatre moulins de Fontvieille. Édifié en 1791, il est en activité aux XVIIIe et XIXe siècles. S'élevant à l'écart des autres, seul sur une colline à l'ouest de l'allée des pins. Son emplacement permet une belle vue sur la partie ouest du village. Il a été restauré une premiere fois en 1958 puis pour la dernière fois en 2015 pour devenir un belvédère.
Moulin Ramet : Il surplombe le village et fût érigé au début du XIX° siècle. Il tournera jusque dans les années 1900. Actuellement, seul son fût trôné sur la colline.
Moulin Tissot-Avon : Il fut le lieu de recueil privilégié d'Alphonse Daudet, car il est le plus proche du Château de Montauban (ou il a séjourné chez ses cousins, la famille Ambroy). Le moulin cessa son activité en 1905 après près de 100 ans de fonctionnement, quand son dernier propriétaire le meunier Trophime Avon mourra. Il a été entièrement restauré en 2016.
L’autel de la patrie : Inscrit au titre des Monuments Historiques et quasi unique exemple en son genre, Situé a quelques mettres du Moulin Daudet, simple bloc taillé et creusé, vous risquer de vous assoir dessus pour une courte pause. Edifié le 8 juin 1794 au cours d’une cérémonie républicaine, l’autel symbolise l’allégeance des habitants à leur patrie ainsi que l’émergence d’un nouveau culte, celui de l’Être Suprême décrété par Robespierre. Dans les années 1930, Jules Auvergne, historien fontvieillois, décrit ce monument : « Ce bloc fut surmonté d’un arbre de la liberté, on y voit encore la trace d’une main, la paume en dedans, prêtant le serment et, incrustées, quelques feuilles d’une couronne de laurier. » A Arles, la cérémonie à l’Être Suprême s’est tenue le même jour sur la colline des Alyscamps. Dans une adresse à la Convention Nationale, la ville d’Arles jurait « de n’avoir jamais d’autre temple que celui de la Raison, d’autre autel que celui de la Patrie et d’autre prêtres que les Législateurs. » (Jules Auvergne, dans l’homme de bronze, années 1930).
Sur la même colline on peut voir d'autres moulins qui font partie du groupe des moulins de Rome (moulin Sourdon, moulin Ramet, moulin Tissot-Avon), dont le premier fut construit en 1791.
Le château de Montauban : Cette belle demeure fut avant tout un lieu de repos et d'inspiration pour Alphonse Daudet. Cette superbe bâtisse, composée d’une façade monumentale du XIX° siècle accolée à un mas du XVIII° siècle était la demeure de la famille Ambroy qui accueillit Alphonse Daudet lors de ses séjours en Provence. Daudet y fit des passages réguliers avec son épouse Julia à partir de 1863, sur l’invitation de ses cousins. Ce fut le décor de bon nombre de ses romans. Lors de votre visite, ne manquez pas de profiter du parc du Château au gré d’une flânerie arborée.
Le musée propose une préfiguration d'un vaste projet et présente l'exposition permanente sur les découvertes archéologiques médiévales du territoire.
Le château d'Estoublon : L’histoire du domaine remonte au Moyen Âge alors que la propriété, baptisée « Le Grand Mas », dépend de la seigneurie du Mont-Paon, le château et les fermes étant pour leur part sous la domination de la famille des comtes des Baux. En 1426, à la mort de la comtesse Alix des Baux, la reine Yolande d'Aragon, veuve de Louis II de Provence, décide d’assiéger la Cité. Les Baux, terre indépendante depuis plus de cinq siècles, résistent plus de quatre mois avant de capituler. Tout l’héritage baussenc, notamment les propriétés de Mont-Paon, est annexé au comté de Provence comme terre adjacente. La reconstruction du Grand Mas est achevée à la fin du XVII° siècle comme en témoignent l’architecture actuelle de la façade et l’organisation de la demeure principale. Quelques années plus tard, c’est en souvenir du fief d’Estoublon, dans les Alpes-de-Haute-Provence, vendue par la famille de Grille au XVIII° siècle, que le château de Mont-Paon reçoit le titre de « château d’Estoublon ». En décembre 1998, au moment de l’acquisition du château d’Estoublon par la famille Schneider, le domaine d'Estoublon se tourne vers d’autres horizons avec la mise en œuvre d’un protocole de conduite des cultures viticoles et oléicoles en agriculture biologique et un plan de restructuration du vignoble et des chais.
L’église Saint-Pierre-es-Liens : Eglise paroissiale de la commune, Saint Pierre-ès-Liens puise son style dans le classicisme. Le chantier débute en 1695, l'ancienne église paroissiale de Saint-Jean du Grès étant devenue trop exigüe pour accueillir les habitants du fait de la croissance du village (Croissance en partie due à l'exploitation des carrières à partir du XV° siècle). Fondée en partie sur un ancien château, l'église Saint-Pierre-ès-Liens est construite en pierre des carrières de Fontvieille. Son imposante façade (modifiée au cours du XIX°) s'inspire de celle des temples doriques : de chaque côté du portail, deux pilastres coiffés de chapiteaux soutiennent un entablement composé d'une architrave à deux fasces, d'une frise jalonnée de triglyphes et métopes sans décor et d'une corniche, le tout surmonté d'un fronton triangulaire. Vous pouvez admirer des armoiries sculptées en bas-relief sur la partie centrale du fronton. L'église a été reprise en 1765 une première fois, puis une deuxième au cours des années 1865/1875, ce qui explique que les deux clochers présentent des aspects et des styles décoratifs différents. Le premier est constitué d'une base carrée sur laquelle repose une coupole sur tambour percé de baies en plein cintre. Au sommet est placée une girouette en fer forgé représentant un lévrier : blason de la famille de Canillac, il figure également sur les armoiries de la ville. La tour de l'horloge, ajoutée en 1866, est une construction en plan carré décorée de corniches sommitales et surmontée d'un dôme à pans. A partir de 1790 et durant toute la période post révolutionnaire, le bâtiment est transformé en salle communale. Il sera de nouveau consacré au début du XIX° siècle. Parking public
Les hypogées : Les quatre hypogées de Fontvieille, classés au titre des Monuments Historiques, constituent un ensemble exceptionnel mégalithique de la Préhistoire et de la Protohistoire française. Ce sont des sépultures collectives, creusées dans la roche et recouvertes par des dalles de pierre puis par un tumulus formant une petite colline artificielle de terre. Edifiés dans la roche de la montagne des Cordes et du plateau du Castelet, ces monuments datent de la fin du Néolithique (entre 3 000 et 2000 av. J.C.). Aujourd’hui, l’hypogée du Castelet, situé entre l’abbaye de Montmajour et le village de Fontvieille, est toujours accessible aux publics.
La Vieille-Font : Une “Font” en Provençal désigne une fontaine. Cette construction, située à l’ouest du centre historique, protège la résurgence d’une source qui a vraisemblablement servi de point d’ancrage à l’implantation du premier bourg de Fontvieille au XII° siècle. Son importance était telle qu’elle donna son nom à Fontvieille.
La Chapelle Saint-Jean du Grès : Édifice d'origine romane : seule l'abside en est conservée. Mentionnée en 1069 lors d’une donation à l’abbaye de Montmajour, Saint-Jean-du-Grès est l’ancienne paroisse de Fontvieille. Initialement comprise dans les possessions de Saint-Victor de Marseille, elle est l’unique paroisse du village jusqu’au XVII° siècle, date à laquelle l’église Saint-Pierre-es-Liens est construite. Pour s’y rendre, prendre la direction de la route de Saint-Jean au nord-est du centre historique.
Petit édifice d'allure assez singulière : 4 arcs-boutants de belles dimensions épaulent les murs latéraux. Une petite abside semi-circulaire vient fermer la nef. La voûte en berceau qui couvre celle-ci s'élève plus de 8 m. une banquette de pierre court tout le long des murs de la nef. Sur le pilastre nord de l'arc triomphal, on distingue encore la dédicace de l'église à Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l'évangéliste. L'entrée, aujourd'hui à l'est, se faisait initialement par une porte ménagée dans le flanc sud, obturée ultérieurement. L'on accède à l'autel de pierre, orné de deux statues de Saint-Pierre et de la Sainte-Vierge, au moyen de trois marches.
Ce lieu est ponctuellement utilisé dans le cadre de manifestations culturelles. Située sur le domaine oléicole du Mas Saint-Jean, les visites se font sur demande écrite auprès des propriétaires.
La tour des abbés : Elle aurait été élevée sur demande de l'abbé de Montmajour, Pierre de Canillac, entre 1348 et 1353. C'est une construction à la fois défensive et résidentielle : si la tour constitue un symbole de pouvoir et de puissance militaire qui a son importance en ces temps de guerre (les XIV° et XV° siècles sont en effet émaillés par une série de conflits, plus connus sous le nom de "Guerre de Cent Ans"), elle est combinée à d'autres constructions abritant le logis seigneurial ainsi qu'une salle d'apparat où l'on rendait la justice. Les bâtiments qui lui sont accolés datent probablement du XIII° siècle, ils sont néanmoins agrandis et fortifiés durant la seconde moitié du XIV° sciècle. Les modifications qu'ils subissent aux XV° et XVI° siècle sont d'ordre mineur (modification des ouvertures...). Avec la tour de Montmajour, elle fait partie des rares exemples de tours résidentielles pouvant être datées entre 1350 et 1360. Le blason de la famille de Canhilac était un lévrier, lequel figure aujourd'hui dans les armoiries de la ville de Fontvieille.
Le Planet : Le développement du bourg de Fontvieille en village fut d’une lente mais constante évolution. Un exemple parfait de cette transformation progressive est certainement la Grand-Rue. On peut aisément y voir la mutation d’une ancienne carrière de pierre en une rue qui se peupla peu à peu d’habitations taillées à même la roche, créant ainsi des maisons entièrement ou partiellement troglodytes. “Lou Planet” fut une des carrières importantes également exploitée en galerie souterraines pour y extraire un calcaire d’une qualité optimale. Le Planet et La Grand-Rue sont le cœur même de l’histoire de Fontvieille.
Le Lavoir : le lavoir est couvert par une charpente sur pilier et réalisé en pierre de Fontvieille. Vous pouvez remarquer le mur de protection réalisé aussi en pierre de Fontvieille durant la deuxième moitié du XIX° siècle. La construction du lavoir est directement liée au développement des carrières de Fontvieille durant le XIX° siècle. Au cours de cette période, l’exploitation des carrières connaît son apogée, entraînant un accroissement démographique important. Pour répondre aux besoins de de sa population grandissante, Fontvieille fait ainsi construite ce grand lavoir ainsi qu’une halle couverte dans le village. Sa situation géographique par rapport au reste des habitations est justifiée par la proximité de sources importantes. Il se trouve d’ailleurs tout près de la “Vieille Font”. L’eau est rejetée par la suite dans un petit canal d’irrigation, une « roubino » qui traverse les champs.
Castrum de Montpaon : Le castrum de Montpaon est une structure d'habitat troglodyte située dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône). Il a été peuplé essentiellement entre le XII° et le XIV° siècle. Une occupation sporadique continue durant les deux siècles suivants. Dépendance de la maison des Baux, située à quelques kilomètres à l'est, il a probablement participé à la défense du territoire des Baux à partir de la fin des guerres baussenques de la fin du XII° siècle. Il était un point de surveillance idéal sur les marais des Baux, une zone de pêche convoitée. Le castrum de Montpaon se situe au sommet du même nom et culmine à 230 mètres d'altitude. On y accède par un chemin de randonnée au départ d'un sentier situé au nord du château d'Estoublon.
Les pèlerins pourront se rendre de Fontvielle au Moulin d'Alphonse Daudet par une route bordée de pins parasol magnifiques (ainsi que 4 autres moulins au cours d’un parcourt flécher). C'est là qu'Alphonse DAUDET écrivit une partie de ces œuvres. Quand Alphonse DAUDET venait à Fontvielle, il séjournait chez des amis au Château de Montauban, au pied de la colline, et c'est à Paris qu'il écrit ses contes.*
Moulin Saint-Pierre : Ou Moulin Ribet, dit moulin d'Alphonse Daudet, sur une hauteur entourant le village. Ce moulin, construit en 1814, est le moulin à vent le plus connu de Fontvieille. Il est aussi un des derniers à avoir cessé de tourner, en 1915. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l'a jamais habité, même s'il a écrit sur ce bâtiment : « Une ruine ce moulin ; un débris croulant de pierres et de vieilles planches, qu'on n'avait pas mis au vent depuis des années et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la côte la meunerie prospérait et virait à toutes ailes. ». Il a eu une activité de minoterie durant plus d'un siècle, y compris durant la Première Guerre mondiale, pour le service des armées. En 1935, une association, les "Amis d'Alphonse Daudet" décide de le restaurer afin d'en faire le musée consacré à l'écrivain. La partie musée est en bas du moulin, au sous-sol du bâtiment.
Le moulin comprend une base cylindrique de 5,40 mètres de diamètre, et d'une hauteur de 5,78 mètres. Son mur a une épaisseur de 1,20 mètre. Ce corps de bâtiment dispose d'un étage, accessible par un escalier intérieur, en colimaçon, longeant le mur. Le dessous de celui-ci était aménagé pour les nuits du meunier. Le toit, en cône, mesure 4 mètres. La charpente, intégralement en bois, abrite le mécanisme de même matière. C'est l'ensemble de la toiture, supportant également les ailes, d'une envergure de six mètres, qui est orientable, en fonction des vents dominants, à l'aide du « Tourne-au-Vent » présent au premier étage. Les quatre ailes, chacune d'une armature en bois, permettent l'installation de quatre toiles en lin, originaire d'Arles. La réfection de la toiture était prévue en 2009, avec un budget voté par le conseil général des Bouches-du-Rhône. Le propriétaire n'ayant pas renouvelé le bail, les travaux n'ont pas été entrepris par la municipalité de Fontvieille. Les fonds réservés n'ont donc jamais été versés à la mairie. Après une fermeture momentanée, le site est aujourd'hui ouvert au public.
Moulin Sourdon : Le moulin Sourdon, plus communément appelé "le moulin tombé", parce qu'il a été le premier à perdre son chapiteau et ses ailes, est le doyen des quatre moulins de Fontvieille. Édifié en 1791, il est en activité aux XVIIIe et XIXe siècles. S'élevant à l'écart des autres, seul sur une colline à l'ouest de l'allée des pins. Son emplacement permet une belle vue sur la partie ouest du village. Il a été restauré une premiere fois en 1958 puis pour la dernière fois en 2015 pour devenir un belvédère.
Moulin Ramet : Il surplombe le village et fût érigé au début du XIX° siècle. Il tournera jusque dans les années 1900. Actuellement, seul son fût trôné sur la colline.
Moulin Tissot-Avon : Il fut le lieu de recueil privilégié d'Alphonse Daudet, car il est le plus proche du Château de Montauban (ou il a séjourné chez ses cousins, la famille Ambroy). Le moulin cessa son activité en 1905 après près de 100 ans de fonctionnement, quand son dernier propriétaire le meunier Trophime Avon mourra. Il a été entièrement restauré en 2016.
L’autel de la patrie : Inscrit au titre des Monuments Historiques et quasi unique exemple en son genre, Situé a quelques mettres du Moulin Daudet, simple bloc taillé et creusé, vous risquer de vous assoir dessus pour une courte pause. Edifié le 8 juin 1794 au cours d’une cérémonie républicaine, l’autel symbolise l’allégeance des habitants à leur patrie ainsi que l’émergence d’un nouveau culte, celui de l’Être Suprême décrété par Robespierre. Dans les années 1930, Jules Auvergne, historien fontvieillois, décrit ce monument : « Ce bloc fut surmonté d’un arbre de la liberté, on y voit encore la trace d’une main, la paume en dedans, prêtant le serment et, incrustées, quelques feuilles d’une couronne de laurier. » A Arles, la cérémonie à l’Être Suprême s’est tenue le même jour sur la colline des Alyscamps. Dans une adresse à la Convention Nationale, la ville d’Arles jurait « de n’avoir jamais d’autre temple que celui de la Raison, d’autre autel que celui de la Patrie et d’autre prêtres que les Législateurs. » (Jules Auvergne, dans l’homme de bronze, années 1930).
Sur la même colline on peut voir d'autres moulins qui font partie du groupe des moulins de Rome (moulin Sourdon, moulin Ramet, moulin Tissot-Avon), dont le premier fut construit en 1791.
Le château de Montauban : Cette belle demeure fut avant tout un lieu de repos et d'inspiration pour Alphonse Daudet. Cette superbe bâtisse, composée d’une façade monumentale du XIX° siècle accolée à un mas du XVIII° siècle était la demeure de la famille Ambroy qui accueillit Alphonse Daudet lors de ses séjours en Provence. Daudet y fit des passages réguliers avec son épouse Julia à partir de 1863, sur l’invitation de ses cousins. Ce fut le décor de bon nombre de ses romans. Lors de votre visite, ne manquez pas de profiter du parc du Château au gré d’une flânerie arborée.
Le musée propose une préfiguration d'un vaste projet et présente l'exposition permanente sur les découvertes archéologiques médiévales du territoire.
Le château d'Estoublon : L’histoire du domaine remonte au Moyen Âge alors que la propriété, baptisée « Le Grand Mas », dépend de la seigneurie du Mont-Paon, le château et les fermes étant pour leur part sous la domination de la famille des comtes des Baux. En 1426, à la mort de la comtesse Alix des Baux, la reine Yolande d'Aragon, veuve de Louis II de Provence, décide d’assiéger la Cité. Les Baux, terre indépendante depuis plus de cinq siècles, résistent plus de quatre mois avant de capituler. Tout l’héritage baussenc, notamment les propriétés de Mont-Paon, est annexé au comté de Provence comme terre adjacente. La reconstruction du Grand Mas est achevée à la fin du XVII° siècle comme en témoignent l’architecture actuelle de la façade et l’organisation de la demeure principale. Quelques années plus tard, c’est en souvenir du fief d’Estoublon, dans les Alpes-de-Haute-Provence, vendue par la famille de Grille au XVIII° siècle, que le château de Mont-Paon reçoit le titre de « château d’Estoublon ». En décembre 1998, au moment de l’acquisition du château d’Estoublon par la famille Schneider, le domaine d'Estoublon se tourne vers d’autres horizons avec la mise en œuvre d’un protocole de conduite des cultures viticoles et oléicoles en agriculture biologique et un plan de restructuration du vignoble et des chais.
L’église Saint-Pierre-es-Liens : Eglise paroissiale de la commune, Saint Pierre-ès-Liens puise son style dans le classicisme. Le chantier débute en 1695, l'ancienne église paroissiale de Saint-Jean du Grès étant devenue trop exigüe pour accueillir les habitants du fait de la croissance du village (Croissance en partie due à l'exploitation des carrières à partir du XV° siècle). Fondée en partie sur un ancien château, l'église Saint-Pierre-ès-Liens est construite en pierre des carrières de Fontvieille. Son imposante façade (modifiée au cours du XIX°) s'inspire de celle des temples doriques : de chaque côté du portail, deux pilastres coiffés de chapiteaux soutiennent un entablement composé d'une architrave à deux fasces, d'une frise jalonnée de triglyphes et métopes sans décor et d'une corniche, le tout surmonté d'un fronton triangulaire. Vous pouvez admirer des armoiries sculptées en bas-relief sur la partie centrale du fronton. L'église a été reprise en 1765 une première fois, puis une deuxième au cours des années 1865/1875, ce qui explique que les deux clochers présentent des aspects et des styles décoratifs différents. Le premier est constitué d'une base carrée sur laquelle repose une coupole sur tambour percé de baies en plein cintre. Au sommet est placée une girouette en fer forgé représentant un lévrier : blason de la famille de Canillac, il figure également sur les armoiries de la ville. La tour de l'horloge, ajoutée en 1866, est une construction en plan carré décorée de corniches sommitales et surmontée d'un dôme à pans. A partir de 1790 et durant toute la période post révolutionnaire, le bâtiment est transformé en salle communale. Il sera de nouveau consacré au début du XIX° siècle. Parking public
Les hypogées : Les quatre hypogées de Fontvieille, classés au titre des Monuments Historiques, constituent un ensemble exceptionnel mégalithique de la Préhistoire et de la Protohistoire française. Ce sont des sépultures collectives, creusées dans la roche et recouvertes par des dalles de pierre puis par un tumulus formant une petite colline artificielle de terre. Edifiés dans la roche de la montagne des Cordes et du plateau du Castelet, ces monuments datent de la fin du Néolithique (entre 3 000 et 2000 av. J.C.). Aujourd’hui, l’hypogée du Castelet, situé entre l’abbaye de Montmajour et le village de Fontvieille, est toujours accessible aux publics.
La Vieille-Font : Une “Font” en Provençal désigne une fontaine. Cette construction, située à l’ouest du centre historique, protège la résurgence d’une source qui a vraisemblablement servi de point d’ancrage à l’implantation du premier bourg de Fontvieille au XII° siècle. Son importance était telle qu’elle donna son nom à Fontvieille.
La Chapelle Saint-Jean du Grès : Édifice d'origine romane : seule l'abside en est conservée. Mentionnée en 1069 lors d’une donation à l’abbaye de Montmajour, Saint-Jean-du-Grès est l’ancienne paroisse de Fontvieille. Initialement comprise dans les possessions de Saint-Victor de Marseille, elle est l’unique paroisse du village jusqu’au XVII° siècle, date à laquelle l’église Saint-Pierre-es-Liens est construite. Pour s’y rendre, prendre la direction de la route de Saint-Jean au nord-est du centre historique.
Petit édifice d'allure assez singulière : 4 arcs-boutants de belles dimensions épaulent les murs latéraux. Une petite abside semi-circulaire vient fermer la nef. La voûte en berceau qui couvre celle-ci s'élève plus de 8 m. une banquette de pierre court tout le long des murs de la nef. Sur le pilastre nord de l'arc triomphal, on distingue encore la dédicace de l'église à Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l'évangéliste. L'entrée, aujourd'hui à l'est, se faisait initialement par une porte ménagée dans le flanc sud, obturée ultérieurement. L'on accède à l'autel de pierre, orné de deux statues de Saint-Pierre et de la Sainte-Vierge, au moyen de trois marches.
Ce lieu est ponctuellement utilisé dans le cadre de manifestations culturelles. Située sur le domaine oléicole du Mas Saint-Jean, les visites se font sur demande écrite auprès des propriétaires.
La tour des abbés : Elle aurait été élevée sur demande de l'abbé de Montmajour, Pierre de Canillac, entre 1348 et 1353. C'est une construction à la fois défensive et résidentielle : si la tour constitue un symbole de pouvoir et de puissance militaire qui a son importance en ces temps de guerre (les XIV° et XV° siècles sont en effet émaillés par une série de conflits, plus connus sous le nom de "Guerre de Cent Ans"), elle est combinée à d'autres constructions abritant le logis seigneurial ainsi qu'une salle d'apparat où l'on rendait la justice. Les bâtiments qui lui sont accolés datent probablement du XIII° siècle, ils sont néanmoins agrandis et fortifiés durant la seconde moitié du XIV° sciècle. Les modifications qu'ils subissent aux XV° et XVI° siècle sont d'ordre mineur (modification des ouvertures...). Avec la tour de Montmajour, elle fait partie des rares exemples de tours résidentielles pouvant être datées entre 1350 et 1360. Le blason de la famille de Canhilac était un lévrier, lequel figure aujourd'hui dans les armoiries de la ville de Fontvieille.
Le Planet : Le développement du bourg de Fontvieille en village fut d’une lente mais constante évolution. Un exemple parfait de cette transformation progressive est certainement la Grand-Rue. On peut aisément y voir la mutation d’une ancienne carrière de pierre en une rue qui se peupla peu à peu d’habitations taillées à même la roche, créant ainsi des maisons entièrement ou partiellement troglodytes. “Lou Planet” fut une des carrières importantes également exploitée en galerie souterraines pour y extraire un calcaire d’une qualité optimale. Le Planet et La Grand-Rue sont le cœur même de l’histoire de Fontvieille.
Le Lavoir : le lavoir est couvert par une charpente sur pilier et réalisé en pierre de Fontvieille. Vous pouvez remarquer le mur de protection réalisé aussi en pierre de Fontvieille durant la deuxième moitié du XIX° siècle. La construction du lavoir est directement liée au développement des carrières de Fontvieille durant le XIX° siècle. Au cours de cette période, l’exploitation des carrières connaît son apogée, entraînant un accroissement démographique important. Pour répondre aux besoins de de sa population grandissante, Fontvieille fait ainsi construite ce grand lavoir ainsi qu’une halle couverte dans le village. Sa situation géographique par rapport au reste des habitations est justifiée par la proximité de sources importantes. Il se trouve d’ailleurs tout près de la “Vieille Font”. L’eau est rejetée par la suite dans un petit canal d’irrigation, une « roubino » qui traverse les champs.
Castrum de Montpaon : Le castrum de Montpaon est une structure d'habitat troglodyte située dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône). Il a été peuplé essentiellement entre le XII° et le XIV° siècle. Une occupation sporadique continue durant les deux siècles suivants. Dépendance de la maison des Baux, située à quelques kilomètres à l'est, il a probablement participé à la défense du territoire des Baux à partir de la fin des guerres baussenques de la fin du XII° siècle. Il était un point de surveillance idéal sur les marais des Baux, une zone de pêche convoitée. Le castrum de Montpaon se situe au sommet du même nom et culmine à 230 mètres d'altitude. On y accède par un chemin de randonnée au départ d'un sentier situé au nord du château d'Estoublon.
L'aqueduc et les moulins de Barbegal : Ils constituent un complexe romain de meunerie hydraulique situé à Fontvieille, à proximité de la ville d'Arles.
Cet ensemble a été qualifié comme « La plus grande concentration connue de puissance mécanique du monde antique ».
le vallon des Arcs est franchi par deux ponts aqueducs parallèles, en partie sur arches. Ce dispositif s'explique par les modifications intervenues sur l'aqueduc d'Arles au début du II° siècle. L'ouvrage primitif comportait deux branches convergeant dans un bassin d'où partait un conduit unique alimentant Arles. Sa branche orientale fut détournée pour alimenter la meunerie de Barbegal, tandis que la branche occidentale continua à alimenter la ville d'Arles. Le pont nouvellement édifié traversait en tranchée le chaînon de la Pène pour alimenter la meunerie. L'eau actionnait deux séries de huit roues verticales à augets disposées de part et d'autre d'une allée centrale. Elles fournissaient l'énergie à des moulins à farine.
La meunerie pouvait produire 4,5 tonnes de farine par jour, de quoi alimenter les 12 500 habitants d'Arles de cette époque. Toutefois. Une récente étude, basée sur l'analyse des dépôts calcaires présents sur les roues à aubes, suggère quant à elle que la farine produite par les moulins était utilisée pour produire de grandes quantités de pain à destination des bateaux.
Les fouilles de son émissaire oriental et celles du bassin amont du vallon des Arcs ont montré que ce complexe a été construit au début du II° siècle et a fonctionné jusqu'au début du III° siècle. Le propriétaire en était probablement celui de la villa romaine proche de la Mérindole. D'après Fernand Benoit, qui pensait que ces moulins dataient de la fin de l'Antiquité, ce complexe aurait été réalisé par l'ingénieur gallo-romain Q. Candidius Benignus qui appartenait au corps des charpentiers d'Arles et dont le sarcophage comportait une inscription suggestive louant les mérites du maître.
Le débit de l'aqueduc a été estimé entre 240 et 1 000 litres par seconde. Le dénivelé exploité par les moulins serait de 18 mètres.
Entre 2017 et 2020, une équipe pluridisciplinaire (comité roue) a été constituée sous l'autorité de Philippe Leveau, pour la restitution d'une des roues de la meunerie.
Le site a été partiellement classé monument historique en 1937. Aujourd'hui, des vestiges importants de ce complexe, aqueduc et meunerie, sont encore bien visibles. La roue restituée (comité roue 2020), visible à l'office du tourisme de Fontvieille, permet d'apporter un complément à la visite sur site.
le vallon des Arcs est franchi par deux ponts aqueducs parallèles, en partie sur arches. Ce dispositif s'explique par les modifications intervenues sur l'aqueduc d'Arles au début du II° siècle. L'ouvrage primitif comportait deux branches convergeant dans un bassin d'où partait un conduit unique alimentant Arles. Sa branche orientale fut détournée pour alimenter la meunerie de Barbegal, tandis que la branche occidentale continua à alimenter la ville d'Arles. Le pont nouvellement édifié traversait en tranchée le chaînon de la Pène pour alimenter la meunerie. L'eau actionnait deux séries de huit roues verticales à augets disposées de part et d'autre d'une allée centrale. Elles fournissaient l'énergie à des moulins à farine.
La meunerie pouvait produire 4,5 tonnes de farine par jour, de quoi alimenter les 12 500 habitants d'Arles de cette époque. Toutefois. Une récente étude, basée sur l'analyse des dépôts calcaires présents sur les roues à aubes, suggère quant à elle que la farine produite par les moulins était utilisée pour produire de grandes quantités de pain à destination des bateaux.
Les fouilles de son émissaire oriental et celles du bassin amont du vallon des Arcs ont montré que ce complexe a été construit au début du II° siècle et a fonctionné jusqu'au début du III° siècle. Le propriétaire en était probablement celui de la villa romaine proche de la Mérindole. D'après Fernand Benoit, qui pensait que ces moulins dataient de la fin de l'Antiquité, ce complexe aurait été réalisé par l'ingénieur gallo-romain Q. Candidius Benignus qui appartenait au corps des charpentiers d'Arles et dont le sarcophage comportait une inscription suggestive louant les mérites du maître.
Le débit de l'aqueduc a été estimé entre 240 et 1 000 litres par seconde. Le dénivelé exploité par les moulins serait de 18 mètres.
Entre 2017 et 2020, une équipe pluridisciplinaire (comité roue) a été constituée sous l'autorité de Philippe Leveau, pour la restitution d'une des roues de la meunerie.
Le site a été partiellement classé monument historique en 1937. Aujourd'hui, des vestiges importants de ce complexe, aqueduc et meunerie, sont encore bien visibles. La roue restituée (comité roue 2020), visible à l'office du tourisme de Fontvieille, permet d'apporter un complément à la visite sur site.
Hypogées de Fontvieille
Sur le territoire de la commune, au mont Cordes, ont été identifiées des allées couvertes ou hypogées. Ces sépultures souterraines ont plus de 4 000 ans. Au nombre de cinq, elles ont été édifiées par les Ligures qui vivaient sur cet îlot, au milieu des marécages.
La grotte des Fées a été entièrement creusée et aménagée sur une longueur de 45 mètres et sur deux à trois mètres de large. Sur son plafond des gravures ont été identifiées comme les signes d'un zodiaque primitif et sur la paroi du fond apparaît une double spirale.
Coutignargues, creusé dans la terre meuble, était recouvert d'un tumulus dont il ne reste rien, sinon un menhir qui devait en marquer l'entrée. Il a été jeté à terre, à une époque inconnue. Mesurant trois mètres de long, il porte toujours ses attributs phalliques.
Les hypogées du Bounias et de la Source, creusées dans le roc, possèdent encore une large rigole circulaire délimitant l'ancien tumulus qui les recouvrait.
Le Castellet a la particularité de posséder de nombreuses gravures. Parmi celles-ci des croix cerclées, cupules, fer à cheval, cercles et rouelles. Certaines représentent le sexe féminin.
En dépit des fouilles sauvages faites de tout temps, des curieux recherchant ici les trésors de la Chèvre d’or, les fouilles archéologiques ont pu exhumer près de cinq cents vertèbres de gros poissons qui jouxtaient des coquilles d'escargots percées ayant servi d'ornement aux corps inhumés.
Protohistoire à Fontvieille
Fontvieille est en outre une des rares communes des Alpilles ayant eu de façon certaine une population installée sur un site de plaine. Sur les rives d'un canal à Figuerolle, l'archéologue Otello Badan a ainsi retrouvé une sépulture d'enfant qui contenait une quarantaine de perles de coquillage et qu'il date du Néolithique final. À la même époque, un habitat existait au Grand Barbegal. Il contenait au moins une sépulture individuelle en coffre. La présence d'une épingle en bronze en a permis la datation.
Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VII° –VI° siècles avant J.-C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Les villages se structurent. Alors que des traces de cabanes ont été identifiées au mont Valence, cette période les voit disparaître. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange.
Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région. Mais dès la fin de l'Âge du fer (II° – I° siècles avant J.-C.), plusieurs sites des Alpilles commencent à être occupés à nouveau. Plusieurs villages se développent et des monuments sont construits dans un style tardo-hellénistique. On retrouve notamment sur plusieurs sites des dalles de toiture en calcaire tendre scié, preuve de cette influence grecque.
Antiquité
Au premier âge du fer, si les habitats préhistoriques continuent d'être habités pour la plupart, de nouveaux sites sont colonisés, comme le plateau du Castelet, un plateau de faible altitude ou sur le mont de Cordes. Dans les siècles qui précèdent l'arrivée des Romains, le territoire de Fontvieille, comme l'ensemble des Alpilles, est peuplé de Ligures, de Celtes et de Celto-Ligures. Fontvieille fait alors sans doute partie du territoire des Nearchi dont Ernaginum constitue la frontière nord, mais aussi, peut-être, des Anatilii, qui vivent jusqu'au nord de la Crau, dont les Alpilles constituent la frontière naturelle. D'importants oppida font leur apparition dans les Alpilles, tel celui du mont Valence, à la superficie importante, mais à la structure interne rudimentaire. Pourtant, dès le VI° siècle avant J.-C., des habitations plus solides que le torchis traditionnel font leur apparition. Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours de Fontvieille, notamment au mont de Cordes et à l'est du village actuel.
La colonisation romaine a laissé des traces importantes sur le territoire de Fontvieille qui était alors rattaché à Arles. Dans la partie sud de la commune se trouvent les vestiges de l'aqueduc qui alimentait en eau la cité arlésienne et la meunerie de Barbegal. Cet ensemble comportait seize moulins. Il en reste deux séries de biefs et les chambres de meunerie. C'était la plus importante usine hydraulique romaine construite au III° siècle. Barbegal fut détruit au V° siècle lors des grandes invasions et définitivement abandonné.
Le second vestige d'importance est l'Autel de la Coquille qui se situe au quartier des Taillades. Sculpté par des carriers gallo-romains, il est surmonté d'une grande coquille de Pecten, c'est-à-dire d'une coquille Saint-Jacques. Celle-ci qui symbolisait le berceau de Vénus a été annexée, au Moyen Âge, par les pèlerins qui se rendait à Compostelle, au départ d'Arles, par la Via Tolosana.
Moyen Âge
Le premier village médiéval se situait sur la colline du Castellet, fortifié, situé à l’emplacement d’un oppidum gaulois antérieur, se développe, protégé de la plaine marécageuse par sa situation en hauteur. Où se trouve encore les ruines du castrum (XII° siècle) et l'abside de la chapelle Sainte-Croix. Il se regroupa ensuite autour de la Fons vetus (la Font vieille). Celle-ci existe toujours et sa source couverte se trouve près de l'actuel lavoir communal.
Au Moyen Âge, le territoire se morcelle entre pouvoir aristocratique et ecclésiastique, attesté par la présence des seigneurs des Baux et des abbés de Montmajour. Le castrum de Montpaon, l’abbaye de Montmajour, ou la tour des abbés marquent encore aujourd’hui le paysage.
Mais c’est au pied de la tour des abbés, lieu de résidence des puissants de Montmajour au XIVe s., que débute l’édification de la future Fontvieille. Installés sous protection de la tour et à proximité d’une source (la vieille-font, qui a donné son nom au village), les premiers habitants sont sans doute des ouvriers carriers venus exploiter la pierre. Celle-ci alimente notamment le chantier du château des comtes de Provence à Tarascon.
L’exploitation s’étend vers l’est et les ouvriers forment un véritable village dans l’actuel centre historique, construit au fond d’une carrière. En parallèle, les zones de culture et de pâturage se développent plus fortement avec l’assèchement des marais au XVIIe siècle. Ainsi, un siècle plus tard, deux principales corporations composent le village de Fontvieille : les carriers et les paysans.
Sa première église paroissiale fut Saint-Jean-du-Grès (XI° siècle), située en bord de la Via Aurelia, et qui dépendait de l'abbaye de Montmajour depuis 1067. Datent de cette même époque la construction de la maison forte d'Entremont et l'installation d'une population sur le Montpaon où se retrouvent les ruines d'un village médiéval et de sa forteresse.
La tour de l'Abbé ou de Canillac fut construite en 1353. Son commanditaire était Pierre de Canillac, abbé de Montmajour et proche de la famille de Clément VI et de Grégoire XI. Le blason des Canillac se trouve toujours intact sur la croisée d'ogive de la tour.
Renaissance
Ce fut au cours du XV° siècle que commença l'exploitation systématique des carrières de pierre de Fontvieille. Elle allait durer jusqu'à la Première Guerre mondiale. Ce fut avec cette pierre de taille que les bâtiments conventuels qui jouxtent la Tour de Canillac furent édifiés au cours du XVI° siècle. La nouvelle église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens (XVII° siècle) fut construite dans le village, elle possède un autel de marbre (XVIII° siècle) avec cinq statuettes représentant le Christ entouré de saints.
La Révolution Française et Période moderne
Fontvieille connaît un véritable essor à la Révolution Française. Le village devient commune et l’exploitation des carrières se déploie jusqu’à la fin du XIXe siècle. pour atteindre une période florissante d’exportation internationale. Moulins à huile, moulins à farine, culture de l’olivier, de la vigne et de l’amandier se développent dans toutes les Alpilles.
La commune fut créée en 1790, par déduction du territoire arlésien. Au cours de cette période elle s'enrichit de la bastide d'Estoublon XVIII° siècle, du château de Montauban et de la Halle couverte toujours en activité (XIX° siècle).
Il existait encore une partie des marais non asséchés puisque des historiens font état d'un climat malsain dû à leur présence. L'agriculture produisait vin, huile et fourrage. Les carrières de pierres à bâtir étaient en plein rendement et les matériaux expédiés à Marseille via Arles. De là, les pierres partaient à travers tout le bassin méditerranéen.
Le 28 novembre 1875, ouvre la ligne d'Arles à Fontvieille, prolongée à partir de 1887 jusqu'à Salon-de-Provence. Elle permet alors de transporter des voyageurs mais surtout des marchandises, dont des pierres de taille issues des carrières environnantes et de la bauxite.
Période contemporaine
En 1933, la ligne d'Arles à Salon ferme son trafic voyageur. L'extraction de la bauxite, florissante jusque dans les années 1950, est ensuite abandonnée. Ainsi, en 1947, la section de Fontivieille à Salon est définitivement fermée et déferrée. Seule la section d'Arles à Fontvieille reste ouverte pour le fret et le transport militaire. Durant la décénnie 2000, un train touristique, Le Train des Alpilles, circulera sur cette portion.
Actuellement quelques carrières restent en exploitation aux Taillades. Depuis la commune tire ses ressources du maraîchage et du tourisme.
Sur le territoire de la commune, au mont Cordes, ont été identifiées des allées couvertes ou hypogées. Ces sépultures souterraines ont plus de 4 000 ans. Au nombre de cinq, elles ont été édifiées par les Ligures qui vivaient sur cet îlot, au milieu des marécages.
La grotte des Fées a été entièrement creusée et aménagée sur une longueur de 45 mètres et sur deux à trois mètres de large. Sur son plafond des gravures ont été identifiées comme les signes d'un zodiaque primitif et sur la paroi du fond apparaît une double spirale.
Coutignargues, creusé dans la terre meuble, était recouvert d'un tumulus dont il ne reste rien, sinon un menhir qui devait en marquer l'entrée. Il a été jeté à terre, à une époque inconnue. Mesurant trois mètres de long, il porte toujours ses attributs phalliques.
Les hypogées du Bounias et de la Source, creusées dans le roc, possèdent encore une large rigole circulaire délimitant l'ancien tumulus qui les recouvrait.
Le Castellet a la particularité de posséder de nombreuses gravures. Parmi celles-ci des croix cerclées, cupules, fer à cheval, cercles et rouelles. Certaines représentent le sexe féminin.
En dépit des fouilles sauvages faites de tout temps, des curieux recherchant ici les trésors de la Chèvre d’or, les fouilles archéologiques ont pu exhumer près de cinq cents vertèbres de gros poissons qui jouxtaient des coquilles d'escargots percées ayant servi d'ornement aux corps inhumés.
Protohistoire à Fontvieille
Fontvieille est en outre une des rares communes des Alpilles ayant eu de façon certaine une population installée sur un site de plaine. Sur les rives d'un canal à Figuerolle, l'archéologue Otello Badan a ainsi retrouvé une sépulture d'enfant qui contenait une quarantaine de perles de coquillage et qu'il date du Néolithique final. À la même époque, un habitat existait au Grand Barbegal. Il contenait au moins une sépulture individuelle en coffre. La présence d'une épingle en bronze en a permis la datation.
Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VII° –VI° siècles avant J.-C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Les villages se structurent. Alors que des traces de cabanes ont été identifiées au mont Valence, cette période les voit disparaître. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à une véritable économie d'échange.
Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région. Mais dès la fin de l'Âge du fer (II° – I° siècles avant J.-C.), plusieurs sites des Alpilles commencent à être occupés à nouveau. Plusieurs villages se développent et des monuments sont construits dans un style tardo-hellénistique. On retrouve notamment sur plusieurs sites des dalles de toiture en calcaire tendre scié, preuve de cette influence grecque.
Antiquité
Au premier âge du fer, si les habitats préhistoriques continuent d'être habités pour la plupart, de nouveaux sites sont colonisés, comme le plateau du Castelet, un plateau de faible altitude ou sur le mont de Cordes. Dans les siècles qui précèdent l'arrivée des Romains, le territoire de Fontvieille, comme l'ensemble des Alpilles, est peuplé de Ligures, de Celtes et de Celto-Ligures. Fontvieille fait alors sans doute partie du territoire des Nearchi dont Ernaginum constitue la frontière nord, mais aussi, peut-être, des Anatilii, qui vivent jusqu'au nord de la Crau, dont les Alpilles constituent la frontière naturelle. D'importants oppida font leur apparition dans les Alpilles, tel celui du mont Valence, à la superficie importante, mais à la structure interne rudimentaire. Pourtant, dès le VI° siècle avant J.-C., des habitations plus solides que le torchis traditionnel font leur apparition. Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours de Fontvieille, notamment au mont de Cordes et à l'est du village actuel.
La colonisation romaine a laissé des traces importantes sur le territoire de Fontvieille qui était alors rattaché à Arles. Dans la partie sud de la commune se trouvent les vestiges de l'aqueduc qui alimentait en eau la cité arlésienne et la meunerie de Barbegal. Cet ensemble comportait seize moulins. Il en reste deux séries de biefs et les chambres de meunerie. C'était la plus importante usine hydraulique romaine construite au III° siècle. Barbegal fut détruit au V° siècle lors des grandes invasions et définitivement abandonné.
Le second vestige d'importance est l'Autel de la Coquille qui se situe au quartier des Taillades. Sculpté par des carriers gallo-romains, il est surmonté d'une grande coquille de Pecten, c'est-à-dire d'une coquille Saint-Jacques. Celle-ci qui symbolisait le berceau de Vénus a été annexée, au Moyen Âge, par les pèlerins qui se rendait à Compostelle, au départ d'Arles, par la Via Tolosana.
Moyen Âge
Le premier village médiéval se situait sur la colline du Castellet, fortifié, situé à l’emplacement d’un oppidum gaulois antérieur, se développe, protégé de la plaine marécageuse par sa situation en hauteur. Où se trouve encore les ruines du castrum (XII° siècle) et l'abside de la chapelle Sainte-Croix. Il se regroupa ensuite autour de la Fons vetus (la Font vieille). Celle-ci existe toujours et sa source couverte se trouve près de l'actuel lavoir communal.
Au Moyen Âge, le territoire se morcelle entre pouvoir aristocratique et ecclésiastique, attesté par la présence des seigneurs des Baux et des abbés de Montmajour. Le castrum de Montpaon, l’abbaye de Montmajour, ou la tour des abbés marquent encore aujourd’hui le paysage.
Mais c’est au pied de la tour des abbés, lieu de résidence des puissants de Montmajour au XIVe s., que débute l’édification de la future Fontvieille. Installés sous protection de la tour et à proximité d’une source (la vieille-font, qui a donné son nom au village), les premiers habitants sont sans doute des ouvriers carriers venus exploiter la pierre. Celle-ci alimente notamment le chantier du château des comtes de Provence à Tarascon.
L’exploitation s’étend vers l’est et les ouvriers forment un véritable village dans l’actuel centre historique, construit au fond d’une carrière. En parallèle, les zones de culture et de pâturage se développent plus fortement avec l’assèchement des marais au XVIIe siècle. Ainsi, un siècle plus tard, deux principales corporations composent le village de Fontvieille : les carriers et les paysans.
Sa première église paroissiale fut Saint-Jean-du-Grès (XI° siècle), située en bord de la Via Aurelia, et qui dépendait de l'abbaye de Montmajour depuis 1067. Datent de cette même époque la construction de la maison forte d'Entremont et l'installation d'une population sur le Montpaon où se retrouvent les ruines d'un village médiéval et de sa forteresse.
La tour de l'Abbé ou de Canillac fut construite en 1353. Son commanditaire était Pierre de Canillac, abbé de Montmajour et proche de la famille de Clément VI et de Grégoire XI. Le blason des Canillac se trouve toujours intact sur la croisée d'ogive de la tour.
Renaissance
Ce fut au cours du XV° siècle que commença l'exploitation systématique des carrières de pierre de Fontvieille. Elle allait durer jusqu'à la Première Guerre mondiale. Ce fut avec cette pierre de taille que les bâtiments conventuels qui jouxtent la Tour de Canillac furent édifiés au cours du XVI° siècle. La nouvelle église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens (XVII° siècle) fut construite dans le village, elle possède un autel de marbre (XVIII° siècle) avec cinq statuettes représentant le Christ entouré de saints.
La Révolution Française et Période moderne
Fontvieille connaît un véritable essor à la Révolution Française. Le village devient commune et l’exploitation des carrières se déploie jusqu’à la fin du XIXe siècle. pour atteindre une période florissante d’exportation internationale. Moulins à huile, moulins à farine, culture de l’olivier, de la vigne et de l’amandier se développent dans toutes les Alpilles.
La commune fut créée en 1790, par déduction du territoire arlésien. Au cours de cette période elle s'enrichit de la bastide d'Estoublon XVIII° siècle, du château de Montauban et de la Halle couverte toujours en activité (XIX° siècle).
Il existait encore une partie des marais non asséchés puisque des historiens font état d'un climat malsain dû à leur présence. L'agriculture produisait vin, huile et fourrage. Les carrières de pierres à bâtir étaient en plein rendement et les matériaux expédiés à Marseille via Arles. De là, les pierres partaient à travers tout le bassin méditerranéen.
Le 28 novembre 1875, ouvre la ligne d'Arles à Fontvieille, prolongée à partir de 1887 jusqu'à Salon-de-Provence. Elle permet alors de transporter des voyageurs mais surtout des marchandises, dont des pierres de taille issues des carrières environnantes et de la bauxite.
Période contemporaine
En 1933, la ligne d'Arles à Salon ferme son trafic voyageur. L'extraction de la bauxite, florissante jusque dans les années 1950, est ensuite abandonnée. Ainsi, en 1947, la section de Fontivieille à Salon est définitivement fermée et déferrée. Seule la section d'Arles à Fontvieille reste ouverte pour le fret et le transport militaire. Durant la décénnie 2000, un train touristique, Le Train des Alpilles, circulera sur cette portion.
Actuellement quelques carrières restent en exploitation aux Taillades. Depuis la commune tire ses ressources du maraîchage et du tourisme.