Mise à jour du 22/08/2024
Fontaine-de-Vaucluse
Fontaine-de-Vaucluse est bâtie autour de son exsurgence de la Sorgue, dans une vallée en cul-de-sac au pied des monts de Vaucluse.
La fontaine de Vaucluse est la source de la Sorgue, et la plus importante exsurgence de France métropolitaine. Elle est classée au cinquième rang mondial avec un débit annuel de 630 à 700 millions de mètres cubes. Cette exsurgence sert de référence en hydrogéologie pour la caractérisation d'un type dénommé « source vauclusienne ».
Le site exceptionnel de « Vallis clausa », la Vallée close (Vaucluse en français), au fond de laquelle surgit mystérieusement la Sorgue, a donné son nom au village. Attesté dès le X° siècle dans les textes officiels – puis, insigne privilège, au département lors de sa création en 1793.
Un site enchanteur La Fontaine de Vaucluse ne cesse d’intriguer et d’attirer les visiteurs. Dès l’antiquité, la fréquentation du site a été très importante. Les récentes découvertes archéologiques attestent un culte majeur des eaux. Au bout d’une profonde gorge verdoyante, au pied d’une formidable falaise sculptée par l’érosion, jaillit la plus belle rivière du département : la Sorgue de Vaucluse, à quelques centaines de mètres du pittoresque village auquel la vallée a donné son nom. Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première d’Europe, et une des plus importantes au niveau mondial, par son volume d’eau écoulé. Elle résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Source fraîche et paisible en hiver et en été, bouillonnante et impétueuse au printemps et en automne, la Fontaine, véritable caprice de la nature ne cesse d’étonner. La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée dans le conduit noyé de la Sorgue, (en forme d’entonnoir vertical de 308 mètres de profondeur) et plus d’un siècle d’audacieuses explorations permettent de mieux comprendre le mystère de son fonctionnement. En toutes saisons, les sources secondaires alimentent la Sorgue et forment un très beau plan d’eau ombragé de platanes séculaires. L’intense beauté de ce site naturel a su émouvoir le cœur de nombreux écrivains et poètes : Pétrarque, Boccace, Chateaubriand, Frédéric Mistral et René Char.
La fontaine de Vaucluse est liée à la crise de salinité messinienne justifiant la profondeur de l'exsurgence.
Au-dessus de la fontaine se trouve une falaise de calcaire de 230 mètres de hauteur, parcourue par d'innombrables cassures et failles. Celle-ci joue le rôle d'un réservoir, un aquifère karstique, l'eau y circulant en suivant les discontinuités jusqu'à rencontrer une barrière de calcaire et d'argile.
La source qui alimente la Sorgue est l'unique point de sortie d'un bassin souterrain de 1 100 km2 récupérant les eaux du mont Ventoux, des monts de Vaucluse, du plateau d'Albion et de la montagne de Lure. L'eau de cette exsurgence contenant un taux moyen de 200 mg/litre de carbonate de calcium et ayant un débit annuel d'environ 700 millions de mètres cubes, ce réservoir d'alimentation perd chaque année 50 000 m3 de calcaire. Ce phénomène de karstification rapporté à la surface de l'impluvium représente un volume annuel de 45 m3/km2 qui disparaît dissous dans l'eau.
Ce chiffre devient plus parlant quand les calculs démontrent que dans 3,5 millions d'années, en toute logique, les monts de Vaucluse, le plateau d'Albion et la montagne de Lure, d'une épaisseur de 1 500 mètres, devraient avoir totalement disparu.
La première plongée en scaphandre lourd a lieu en 1879, Nello Ottonelli s'aventura à 23 mètres. Le Dr Ayme organise l'exploration de la vasque et le 24 septembre 1938, Negri atteint la profondeur de 27,5 mètres. Il fallut ensuite attendre l'arrivée du scaphandre autonome en 1946 et Jacques-Yves Cousteau pour atteindre 46 mètres, puis 74 mètres neuf ans plus tard. C'est la limite des plongées à l'air. En 1981, Claude Touloumdjian atteignit 153 mètres avec un mélange oxygène-hélium. Enfin, en 1983, Jochen Hasenmayer parvint à 205 mètres. Pour descendre encore plus bas et toucher le fond, il fallut utiliser des robots.
En 1985, la Mission Modexa 350 lève le mystère sur la profondeur du système : en effet, le robot se pose par −305 mètres, et en 1989 un autre robot le Spélénaute (SSFV) atteint le point le plus bas connu à ce jour du siphon, à 315 mètres de profondeur.
En 1997, le plongeur Pascal Bernabé descend jusqu'à la profondeur de 250 mètres. En 2014, une visite virtuelle a été réalisée par le photographe Christoph Gerigk, en collaboration avec la Société Spéléologique de Fontaine-de-Vaucluse (SSFV), à partir de vues panoramiques sphériques et à 360°.
De nombreuses traces du passé glorieux du village charment le visiteur, tels les vestiges du Château des Évêques de Cavaillon (XII° siècle). Plus loin, les vestiges d'un canal romain rappellent l’importance vitale du site pour l’irrigation du terroir agricole avoisinant. Si l’industrie du papier attire aujourd’hui encore de nombreux curieux, on vient également à Fontaine-de-Vaucluse pour découvrir le savoir-faire des artisans dans de nombreux domaines, comme le verre et le cristal filés, l’art du bois, la poterie, la bijouterie, la coutellerie, le travail du cuir et l’art du vitrail.
Château de Vaucluse : Aussi appelé château de Pétrarque ou château des évêques de Cavaillon, est une ruine du château qui surplombe le village Construit vers 1030 (vraisemblablement en même temps que son église), un acte de donation en fait mention en 1034 mais les ruines qui existent aujourd’hui dateraient du début du XII° siècle. Il devint, au XIV° siècle, la résidence d’été de Philippe de Cabassolle, évêque de Cavaillon à l’époque. François Pétrarque, qui se retira à Fontaine de Vaucluse, devint son ami et lui rendit souvent visite.
Aujourd’hui, il n’en reste plus que les ruines. Perchées sur l’immense piton rocheux qui cerne la résurgence de la Sorgue, les ruines forment un tableau des plus romanesques.
L’Église Notre-Dame Saint-Véran / Sainte-Marie : Elle est dédiée au Saint qui délivra, selon la légende, la contrée d’un monstre redoutable, la Couloubre.
Cette église a été construite par les moines victoriens sur l'emplacement d'un antique sanctuaire dédié à un dieu païen des eaux. Elle comprend une nef à trois travées barlongues donnant sur un transept qui s'ouvrait sur trois absides. Une imposante colonne romaine qui décore la partie sud du chœur et un chapiteau réutilisé sur la colonne opposée restent les témoins du temple antique. Une porte, située sur le côté ouest, mettait l'église en relation avec le cloître attesté au XIII° siècle. Dans son état actuel, elle peut être datée du XII° siècle, mais est, en réalité, la restauration d'un édifice du XI°. Cette datation est confirmée par la dédicace qui est gravée sur le montant septentrional droit de l'arc d'ouverture de l'abside. À la fin du XII° siècle, a été édifiée, entre l'abside et l'absidiole droite, une minuscule chapelle qui abrite un enfeu avec un sarcophage carolingien dit de saint Véran. Lors de sa construction ont été utilisés en réemploi dix fragments de plaques de chancel décorés de pampres, et un autel tabulaire de marbre. Il existe aussi, datables du X° siècle, deux oblits conservés au musée Calvet d'Avignon.
La Colonne De Pétrarque : Impossible de la rater, cette colonne trône fièrement sur le rond-point qui même à la source de la Sorgue. Elle a été élevée par l’Athénée de Vaucluse en l’honneur de Pétrarque le 20 juillet 1804 près de la source. Elle y resta 25 ans avant son transfert sur la place publique. L’inauguration sur son nouvel emplacement eut lieu le 20 novembre 1829 à l’occasion du passage à Vaucluse de la Duchesse de Berry. Le village était, à l’époque, le site d’un pèlerinage littéraire et romantique qui attirait les plus grands talents des lettres françaises, tels Lamartine, Chateaubriand, Stendhal ou Georges Sand.
Deux habitats troglodytes : Le premier a été édifié aux Baumes Rouges. Il a utilisé trois énormes blocs d'éboulis et il est fermé par un mur en pierres sèches en façade. À l'intérieur, il comprend un lit et une cheminée rupestres. Le second, situé sur la rive droite de la Sorgue, est dénommé Bastide de la Baume. Il a été qualifié d'habitation troglodyte bourgeoise sinon aristocratique. Construit sous un gigantesque abri sous roche, ce bâtiment développe 100 mètres de façade des dépendances agricoles à la maison de maître avec fronton à balustrade.
pont-aqueduc de Galas : Edifié entre 1854 et 1857 pour enjamber la Sorgue, le pont-aqueduc de Galas est, avec ses 13 arches en plein cintre de 9 mètres d'ouverture, sa longueur totale de 159 mètres et sa hauteur dépassant 24 mètres, la réalisation la plus monumentale du canal de Carpentras. Construit dans un appareil associant pierre de taille et moellons smillés, il a été choisi comme symbole de l'ensemble du canal lors de l'inauguration officielle en 1857.
Musée Bibliothèque Pétrarque : Lieu de mémoire littéraire, le Musée-Bibliothèque François Pétrarque fait vivre un patrimoine écrit et artistique autour de la figure du premier humaniste, François Pétrarque et du poète riverain de la Sorgue, René Char. Fondé en 1927, sur la rive gauche de la Sorgue, il est sur l’emplacement supposé qu’occupait la maison du poète au XIV° siècle. Le jeune Pétrarque découvrit le site de Fontaine de Vaucluse à 9 ans, en compagnie de son père. Il s’y installa ensuite, dans une maison située au pied de la falaise et sous le château de son ami l’évêque de Cavaillon, Philippe de Cabassole. Il y fit quatre séjours en une quinzaine d’années.
Pour si rendre il faut passer dans un tunnel creusé dans la roche.
Musée de l'appel de la Liberté : Appelé aussi « Musée de la résistance » est une vitrine exceptionnelle de la période 1939-1945. Une première partie est consacrée à la vie quotidienne sous l'occupation ; la seconde aborde le thème de la résistance dans le Vaucluse, retracée par acteurs et témoins de cette épopée, tandis qu'un support audiovisuel aide à situer ces événements dans le contexte national. Des affiches, une salle de classe sous l'emprise de l'idéologie paternaliste de Pétain, un documentaire sur la résistance, une section, rare, d'éditions et de revues clandestines, des manuscrits de René Char, Mauriac, Desnos, tous ces artefacts entretiennent le goût pour les études et ravivent la flamme du souvenir.
Vallis Clausa : Cette ancienne papeterie du XV° siècle a conservé ses battoirs en bois actionnés par une roue à aubes et destinés à broyer les chiffons pour faire de la pâte à papier.
Implanté sur les rives de la Sorgue, Vallis Clausa est un site qui regroupe le musée du monde souterrain, une galerie artisanale et le moulin à papier qui fabrique du papier chiffon selon des techniques traditionnelles datant du XV° siècle. On peut aussi y voir d’anciennes machines typographiques et lithographiques, des presses, cisailles et massicots.
La fontaine de Vaucluse est la source de la Sorgue, et la plus importante exsurgence de France métropolitaine. Elle est classée au cinquième rang mondial avec un débit annuel de 630 à 700 millions de mètres cubes. Cette exsurgence sert de référence en hydrogéologie pour la caractérisation d'un type dénommé « source vauclusienne ».
Le site exceptionnel de « Vallis clausa », la Vallée close (Vaucluse en français), au fond de laquelle surgit mystérieusement la Sorgue, a donné son nom au village. Attesté dès le X° siècle dans les textes officiels – puis, insigne privilège, au département lors de sa création en 1793.
Un site enchanteur La Fontaine de Vaucluse ne cesse d’intriguer et d’attirer les visiteurs. Dès l’antiquité, la fréquentation du site a été très importante. Les récentes découvertes archéologiques attestent un culte majeur des eaux. Au bout d’une profonde gorge verdoyante, au pied d’une formidable falaise sculptée par l’érosion, jaillit la plus belle rivière du département : la Sorgue de Vaucluse, à quelques centaines de mètres du pittoresque village auquel la vallée a donné son nom. Avec un écoulement total moyen de 630 millions de m3 par an, cette source est la première d’Europe, et une des plus importantes au niveau mondial, par son volume d’eau écoulé. Elle résulte de l’émergence d’un immense réseau souterrain. Source fraîche et paisible en hiver et en été, bouillonnante et impétueuse au printemps et en automne, la Fontaine, véritable caprice de la nature ne cesse d’étonner. La fin du XIX° siècle voit se dérouler la première tentative de plongée dans le conduit noyé de la Sorgue, (en forme d’entonnoir vertical de 308 mètres de profondeur) et plus d’un siècle d’audacieuses explorations permettent de mieux comprendre le mystère de son fonctionnement. En toutes saisons, les sources secondaires alimentent la Sorgue et forment un très beau plan d’eau ombragé de platanes séculaires. L’intense beauté de ce site naturel a su émouvoir le cœur de nombreux écrivains et poètes : Pétrarque, Boccace, Chateaubriand, Frédéric Mistral et René Char.
La fontaine de Vaucluse est liée à la crise de salinité messinienne justifiant la profondeur de l'exsurgence.
Au-dessus de la fontaine se trouve une falaise de calcaire de 230 mètres de hauteur, parcourue par d'innombrables cassures et failles. Celle-ci joue le rôle d'un réservoir, un aquifère karstique, l'eau y circulant en suivant les discontinuités jusqu'à rencontrer une barrière de calcaire et d'argile.
La source qui alimente la Sorgue est l'unique point de sortie d'un bassin souterrain de 1 100 km2 récupérant les eaux du mont Ventoux, des monts de Vaucluse, du plateau d'Albion et de la montagne de Lure. L'eau de cette exsurgence contenant un taux moyen de 200 mg/litre de carbonate de calcium et ayant un débit annuel d'environ 700 millions de mètres cubes, ce réservoir d'alimentation perd chaque année 50 000 m3 de calcaire. Ce phénomène de karstification rapporté à la surface de l'impluvium représente un volume annuel de 45 m3/km2 qui disparaît dissous dans l'eau.
Ce chiffre devient plus parlant quand les calculs démontrent que dans 3,5 millions d'années, en toute logique, les monts de Vaucluse, le plateau d'Albion et la montagne de Lure, d'une épaisseur de 1 500 mètres, devraient avoir totalement disparu.
La première plongée en scaphandre lourd a lieu en 1879, Nello Ottonelli s'aventura à 23 mètres. Le Dr Ayme organise l'exploration de la vasque et le 24 septembre 1938, Negri atteint la profondeur de 27,5 mètres. Il fallut ensuite attendre l'arrivée du scaphandre autonome en 1946 et Jacques-Yves Cousteau pour atteindre 46 mètres, puis 74 mètres neuf ans plus tard. C'est la limite des plongées à l'air. En 1981, Claude Touloumdjian atteignit 153 mètres avec un mélange oxygène-hélium. Enfin, en 1983, Jochen Hasenmayer parvint à 205 mètres. Pour descendre encore plus bas et toucher le fond, il fallut utiliser des robots.
En 1985, la Mission Modexa 350 lève le mystère sur la profondeur du système : en effet, le robot se pose par −305 mètres, et en 1989 un autre robot le Spélénaute (SSFV) atteint le point le plus bas connu à ce jour du siphon, à 315 mètres de profondeur.
En 1997, le plongeur Pascal Bernabé descend jusqu'à la profondeur de 250 mètres. En 2014, une visite virtuelle a été réalisée par le photographe Christoph Gerigk, en collaboration avec la Société Spéléologique de Fontaine-de-Vaucluse (SSFV), à partir de vues panoramiques sphériques et à 360°.
De nombreuses traces du passé glorieux du village charment le visiteur, tels les vestiges du Château des Évêques de Cavaillon (XII° siècle). Plus loin, les vestiges d'un canal romain rappellent l’importance vitale du site pour l’irrigation du terroir agricole avoisinant. Si l’industrie du papier attire aujourd’hui encore de nombreux curieux, on vient également à Fontaine-de-Vaucluse pour découvrir le savoir-faire des artisans dans de nombreux domaines, comme le verre et le cristal filés, l’art du bois, la poterie, la bijouterie, la coutellerie, le travail du cuir et l’art du vitrail.
Château de Vaucluse : Aussi appelé château de Pétrarque ou château des évêques de Cavaillon, est une ruine du château qui surplombe le village Construit vers 1030 (vraisemblablement en même temps que son église), un acte de donation en fait mention en 1034 mais les ruines qui existent aujourd’hui dateraient du début du XII° siècle. Il devint, au XIV° siècle, la résidence d’été de Philippe de Cabassolle, évêque de Cavaillon à l’époque. François Pétrarque, qui se retira à Fontaine de Vaucluse, devint son ami et lui rendit souvent visite.
Aujourd’hui, il n’en reste plus que les ruines. Perchées sur l’immense piton rocheux qui cerne la résurgence de la Sorgue, les ruines forment un tableau des plus romanesques.
L’Église Notre-Dame Saint-Véran / Sainte-Marie : Elle est dédiée au Saint qui délivra, selon la légende, la contrée d’un monstre redoutable, la Couloubre.
Cette église a été construite par les moines victoriens sur l'emplacement d'un antique sanctuaire dédié à un dieu païen des eaux. Elle comprend une nef à trois travées barlongues donnant sur un transept qui s'ouvrait sur trois absides. Une imposante colonne romaine qui décore la partie sud du chœur et un chapiteau réutilisé sur la colonne opposée restent les témoins du temple antique. Une porte, située sur le côté ouest, mettait l'église en relation avec le cloître attesté au XIII° siècle. Dans son état actuel, elle peut être datée du XII° siècle, mais est, en réalité, la restauration d'un édifice du XI°. Cette datation est confirmée par la dédicace qui est gravée sur le montant septentrional droit de l'arc d'ouverture de l'abside. À la fin du XII° siècle, a été édifiée, entre l'abside et l'absidiole droite, une minuscule chapelle qui abrite un enfeu avec un sarcophage carolingien dit de saint Véran. Lors de sa construction ont été utilisés en réemploi dix fragments de plaques de chancel décorés de pampres, et un autel tabulaire de marbre. Il existe aussi, datables du X° siècle, deux oblits conservés au musée Calvet d'Avignon.
La Colonne De Pétrarque : Impossible de la rater, cette colonne trône fièrement sur le rond-point qui même à la source de la Sorgue. Elle a été élevée par l’Athénée de Vaucluse en l’honneur de Pétrarque le 20 juillet 1804 près de la source. Elle y resta 25 ans avant son transfert sur la place publique. L’inauguration sur son nouvel emplacement eut lieu le 20 novembre 1829 à l’occasion du passage à Vaucluse de la Duchesse de Berry. Le village était, à l’époque, le site d’un pèlerinage littéraire et romantique qui attirait les plus grands talents des lettres françaises, tels Lamartine, Chateaubriand, Stendhal ou Georges Sand.
Deux habitats troglodytes : Le premier a été édifié aux Baumes Rouges. Il a utilisé trois énormes blocs d'éboulis et il est fermé par un mur en pierres sèches en façade. À l'intérieur, il comprend un lit et une cheminée rupestres. Le second, situé sur la rive droite de la Sorgue, est dénommé Bastide de la Baume. Il a été qualifié d'habitation troglodyte bourgeoise sinon aristocratique. Construit sous un gigantesque abri sous roche, ce bâtiment développe 100 mètres de façade des dépendances agricoles à la maison de maître avec fronton à balustrade.
pont-aqueduc de Galas : Edifié entre 1854 et 1857 pour enjamber la Sorgue, le pont-aqueduc de Galas est, avec ses 13 arches en plein cintre de 9 mètres d'ouverture, sa longueur totale de 159 mètres et sa hauteur dépassant 24 mètres, la réalisation la plus monumentale du canal de Carpentras. Construit dans un appareil associant pierre de taille et moellons smillés, il a été choisi comme symbole de l'ensemble du canal lors de l'inauguration officielle en 1857.
Musée Bibliothèque Pétrarque : Lieu de mémoire littéraire, le Musée-Bibliothèque François Pétrarque fait vivre un patrimoine écrit et artistique autour de la figure du premier humaniste, François Pétrarque et du poète riverain de la Sorgue, René Char. Fondé en 1927, sur la rive gauche de la Sorgue, il est sur l’emplacement supposé qu’occupait la maison du poète au XIV° siècle. Le jeune Pétrarque découvrit le site de Fontaine de Vaucluse à 9 ans, en compagnie de son père. Il s’y installa ensuite, dans une maison située au pied de la falaise et sous le château de son ami l’évêque de Cavaillon, Philippe de Cabassole. Il y fit quatre séjours en une quinzaine d’années.
Pour si rendre il faut passer dans un tunnel creusé dans la roche.
Musée de l'appel de la Liberté : Appelé aussi « Musée de la résistance » est une vitrine exceptionnelle de la période 1939-1945. Une première partie est consacrée à la vie quotidienne sous l'occupation ; la seconde aborde le thème de la résistance dans le Vaucluse, retracée par acteurs et témoins de cette épopée, tandis qu'un support audiovisuel aide à situer ces événements dans le contexte national. Des affiches, une salle de classe sous l'emprise de l'idéologie paternaliste de Pétain, un documentaire sur la résistance, une section, rare, d'éditions et de revues clandestines, des manuscrits de René Char, Mauriac, Desnos, tous ces artefacts entretiennent le goût pour les études et ravivent la flamme du souvenir.
Vallis Clausa : Cette ancienne papeterie du XV° siècle a conservé ses battoirs en bois actionnés par une roue à aubes et destinés à broyer les chiffons pour faire de la pâte à papier.
Implanté sur les rives de la Sorgue, Vallis Clausa est un site qui regroupe le musée du monde souterrain, une galerie artisanale et le moulin à papier qui fabrique du papier chiffon selon des techniques traditionnelles datant du XV° siècle. On peut aussi y voir d’anciennes machines typographiques et lithographiques, des presses, cisailles et massicots.
Préhistoire et Antiquité
Ce site a été de tout temps occupé. Plusieurs traces montrent une implantation humaine dès le Néolithique. On a aussi retrouvé celles du passage des Phocéens de Massalia et les vestiges du premier canal romain qui utilisait les eaux de la Sorgue existent toujours. Pline l'Ancien cite cette exsurgence sous le nom de nobilis fons Orgae.
Cette « noble fontaine » fut l'objet d'un culte majeur sous l'Antiquité romaine. À la suite des découvertes de deux plongeurs spéléologues de la SSFV (Roland Pastor et Thomas Soulard), deux chantiers archéologiques sous l'égide du SRA PACA et du DRASSM ont permis de remonter à la surface plus de 1 600 pièces de monnaies antiques du ier siècle av. J.-C. au début du V° siècle. Le musée Pétrarque expose une partie de ce trésor à Fontaine-de-Vaucluse.
Haut Moyen Âge
Au VI° siècle, la tradition veut qu'un dénommé Véran se soit installé, en tant qu'ermite, dans cette solitude. La légende affirme qu'il aurait chassé une fantastique coulobre et que ses miracles l'aient contraint à accepter de devenir évêque de Cavaillon.
Plus assurée est la charte de Walcaudus, son successeur sur le siège épiscopal de Cavaillon. En effet, le cartulaire de Saint-Victor de Marseille contient un acte daté de 979, par lequel cet évêque, avec le consentement du roi Conrad le Pacifique et du comte Guillaume Ier le Libérateur, installe quelques moines dans la Vallée Clause où était enterré l'évêque Véran.
Ce monastère fut ruiné au début du XI° siècle, puisqu'en 1034, Clément, évêque de Cavaillon, constatant l'état de cet établissement (antiquitus constitutum) décida de confier à Isarn, abbé de Saint-Victor, sa restauration. Cette donation s'accompagna d'une mense constituée de moulins sur la Sorgue.
Bas Moyen Âge
À partir de 1339, Vaucluse fut le séjour privilégié de Pétrarque. C’est là que l’éternel amoureux de Laure vint régulièrement écouter « la voix enrouée des eaux ».
À Vaucluse, son serviteur Raymond Monet lui apprend l’art de pêcher les ombres et les truites, de cultiver son jardin, de débusquer le gibier. Le poète quitte Vaucluse au mois de mars 1353 laissant sa maison aux fils de son serviteur, qui vient de décéder, avec mission d’offrir l’hospitalité à ses amis venant en ce lieu.
Le jour de Noël de cette année, une bande de pillards entra dans le village et le mit à feu et à sang. La maison de Pétrarque fut brûlée. Mais ces cavaliers n’osèrent pas s’approcher du château épiscopal de Philippe de Cabassolle qu’ils croyaient défendu alors qu’il n’y avait aucune garnison.
Après cette attaque, les Vauclusiens inquiets se fortifièrent derrière un rempart qui s’ouvrait par une seule porte à pont-levis.
De la Renaissance à la Révolution
Consécutivement à cette attaque et au départ de Pétrarque, la vallée close retomba dans l’oubli. Considérée comme un lieu sauvage, elle fut peu fréquentée aux XVI° et XVII° siècles. Seul Georges de Scudéry (1601-1667) nous a laissé une Description de la fameuse Fontaine de Vaucluse.
Il fallut attendre la fin du XVIII° siècle pour une redécouverte du mythe et de la vallée. Ce fut bizarrement un duel qui popularisa à nouveau Vaucluse. En 1783, Gabriel-Honoré de Mirabeau provoqua Louis-François de Galliffet. La rencontre devait avoir lieu à la Fontaine de Vaucluse. Mirabeau, empressé d’en découdre arriva trois jours avant. Pour patienter, il alla visiter le lieu et dans une admirable lettre conservée au musée, il décrit la fontaine. Si le duel n'eut pas lieu, les copies de la lettre connurent un indéniable succès.
La consécration fut la visite, en 1802, de Chateaubriand. Les romantiques ne pouvaient qu'apprécier ce lieu et le populariser. Ce que fit François-René dans ses Mémoires d'outre-tombe.
En 1804, de nombreux souscripteurs participent au financement de l’édification de la colonne pour sixième centenaire de la naissance du poète.
Période moderne
La seigneurie fut aliénée à la famille de Saignet, puis achetée en 1633 par François de Seytres.
L'eau de la Sorgue a joué un rôle primordial pour l’économie de ce territoire. En utilisant sa force, des moulins à papier ont fait leur apparition au XV° siècle. Fleuron de l'industrie locale, la papeterie et en particulier les Papeteries Navarre et son usine de Galas assura jusqu'en 1950 la prospérité du lieu avant d’être dépassée par la modernité et remplacée localement au profit du tourisme et de l'artisanat. Il reste aujourd'hui une papeterie au village.
Époque contemporaine
En 1946, le village change de nom, Vaucluse devient ainsi Fontaine-de-Vaucluse.
Ce site a été de tout temps occupé. Plusieurs traces montrent une implantation humaine dès le Néolithique. On a aussi retrouvé celles du passage des Phocéens de Massalia et les vestiges du premier canal romain qui utilisait les eaux de la Sorgue existent toujours. Pline l'Ancien cite cette exsurgence sous le nom de nobilis fons Orgae.
Cette « noble fontaine » fut l'objet d'un culte majeur sous l'Antiquité romaine. À la suite des découvertes de deux plongeurs spéléologues de la SSFV (Roland Pastor et Thomas Soulard), deux chantiers archéologiques sous l'égide du SRA PACA et du DRASSM ont permis de remonter à la surface plus de 1 600 pièces de monnaies antiques du ier siècle av. J.-C. au début du V° siècle. Le musée Pétrarque expose une partie de ce trésor à Fontaine-de-Vaucluse.
Haut Moyen Âge
Au VI° siècle, la tradition veut qu'un dénommé Véran se soit installé, en tant qu'ermite, dans cette solitude. La légende affirme qu'il aurait chassé une fantastique coulobre et que ses miracles l'aient contraint à accepter de devenir évêque de Cavaillon.
Plus assurée est la charte de Walcaudus, son successeur sur le siège épiscopal de Cavaillon. En effet, le cartulaire de Saint-Victor de Marseille contient un acte daté de 979, par lequel cet évêque, avec le consentement du roi Conrad le Pacifique et du comte Guillaume Ier le Libérateur, installe quelques moines dans la Vallée Clause où était enterré l'évêque Véran.
Ce monastère fut ruiné au début du XI° siècle, puisqu'en 1034, Clément, évêque de Cavaillon, constatant l'état de cet établissement (antiquitus constitutum) décida de confier à Isarn, abbé de Saint-Victor, sa restauration. Cette donation s'accompagna d'une mense constituée de moulins sur la Sorgue.
Bas Moyen Âge
À partir de 1339, Vaucluse fut le séjour privilégié de Pétrarque. C’est là que l’éternel amoureux de Laure vint régulièrement écouter « la voix enrouée des eaux ».
À Vaucluse, son serviteur Raymond Monet lui apprend l’art de pêcher les ombres et les truites, de cultiver son jardin, de débusquer le gibier. Le poète quitte Vaucluse au mois de mars 1353 laissant sa maison aux fils de son serviteur, qui vient de décéder, avec mission d’offrir l’hospitalité à ses amis venant en ce lieu.
Le jour de Noël de cette année, une bande de pillards entra dans le village et le mit à feu et à sang. La maison de Pétrarque fut brûlée. Mais ces cavaliers n’osèrent pas s’approcher du château épiscopal de Philippe de Cabassolle qu’ils croyaient défendu alors qu’il n’y avait aucune garnison.
Après cette attaque, les Vauclusiens inquiets se fortifièrent derrière un rempart qui s’ouvrait par une seule porte à pont-levis.
De la Renaissance à la Révolution
Consécutivement à cette attaque et au départ de Pétrarque, la vallée close retomba dans l’oubli. Considérée comme un lieu sauvage, elle fut peu fréquentée aux XVI° et XVII° siècles. Seul Georges de Scudéry (1601-1667) nous a laissé une Description de la fameuse Fontaine de Vaucluse.
Il fallut attendre la fin du XVIII° siècle pour une redécouverte du mythe et de la vallée. Ce fut bizarrement un duel qui popularisa à nouveau Vaucluse. En 1783, Gabriel-Honoré de Mirabeau provoqua Louis-François de Galliffet. La rencontre devait avoir lieu à la Fontaine de Vaucluse. Mirabeau, empressé d’en découdre arriva trois jours avant. Pour patienter, il alla visiter le lieu et dans une admirable lettre conservée au musée, il décrit la fontaine. Si le duel n'eut pas lieu, les copies de la lettre connurent un indéniable succès.
La consécration fut la visite, en 1802, de Chateaubriand. Les romantiques ne pouvaient qu'apprécier ce lieu et le populariser. Ce que fit François-René dans ses Mémoires d'outre-tombe.
En 1804, de nombreux souscripteurs participent au financement de l’édification de la colonne pour sixième centenaire de la naissance du poète.
Période moderne
La seigneurie fut aliénée à la famille de Saignet, puis achetée en 1633 par François de Seytres.
L'eau de la Sorgue a joué un rôle primordial pour l’économie de ce territoire. En utilisant sa force, des moulins à papier ont fait leur apparition au XV° siècle. Fleuron de l'industrie locale, la papeterie et en particulier les Papeteries Navarre et son usine de Galas assura jusqu'en 1950 la prospérité du lieu avant d’être dépassée par la modernité et remplacée localement au profit du tourisme et de l'artisanat. Il reste aujourd'hui une papeterie au village.
Époque contemporaine
En 1946, le village change de nom, Vaucluse devient ainsi Fontaine-de-Vaucluse.