Mise à jour du 22/08/2024
Châteauneuf-de-Gadagne
Charmant village à l’âme provençale, riche de son passé, comme en témoignent ses remparts des XII° et XIV° siècles,
mais aussi le château de Font-ségugne, berceau du Félibrige, mouvement de renouveau de la langue provençale, crée par Frédéric Mistral et ses amis en 1854.
Autrefois Châteauneuf la Hache, le village occupe le versant oriental des hauteurs qui, de Bonpas à Vedène, séparent la plaine du Rhône de celle du Comtat. Si le lieu fut habité à la fin de la préhistoire, comme l'attestent divers témoins archéologiques, par contre aucun vestige, hormis un tombeau, ne marque une implantation romaine. Toutefois, durant le haut moyen âge devait exister une agglomération dont le cimetière a été retrouvé sur le plateau de Cancabeù.
Le cœur du village, perché sur une colline culminant à 124 mètres, a également le charme des cités cernées par des remparts (du XIIe et XIVe siècles), qui encerclent le château des anciens ducs de Gadagne. Le village présente encore des éléments de remparts dont quelques portes (Porte et place de la Reille).
Places ombragées par des platanes, tonnelles de glycines, dédales de ruelles mènent le promeneur sur les hauteurs d’où l’on aperçoit le Mont Ventoux, le château de Thouzon, les carrières d’Orgon.
la tour de la Poterne : Elle faisait partir de la première enceinte de remparts construite au XIII° siècle. A ses pied coule une fontaine.
Tour de l'Horloge : En 1751, le projet de la construction de la tour de l’Horloge est lancé. C’est en 1764 que le Vice-Légat ordonna la construction de cette tour surmontée d’un campanile en fer ouvragé de structure aérée pour ne pas donner de prise au mistral, et sert de support à la cloche. La cloche porte la date de 1601, elle est donc antérieure à la construction de la tour. La réalisation du canpanile été confiée à un artisan de L’Isle-sur-la-Sorgue. L’artisan a placé sur ce campanile une cloche qui devait servir à alerter les habitants en cas de malheur, d’incendie ou d’évènement exceptionnel et de façon plus générale, à la nécessité de sonner les heures qui rythmaient la vie sociale. Elle était, en effet, primitivement destinée à être installée sur le Portail Vieux, et y trônera pour une courte période. Dans le bronze, une sculpture représente au nord un crucifix et au sud, une Vierge à l’enfant. Le mot campanile vient de l'italien, et a le même sens que le mot « clocher » en français (il est issu de campana qui veut dire cloche). Sa hauteur en faisait un des points visibles du plus loin que l'on se trouvait autour du village, Les municipalités successives ont réalisé la restauration de la tour et assuré la marche de l’horloge sans défaillance. Le bas de la tour a abrité le four banal seigneurial : on y venait faire cuire son pain, en échange de l’abandon d’un pain sur seize (ou de la contre-valeur en farine).
Place de l'Orme : Elle était le lieu de réunion du parlement du village.
L'église : elle est dédiée à Saint Jean Baptiste. Dans le transept sud se trouve la chapelle du château à partir de laquelle l'église fut construite. Dans cette chapelle sont enterrés les seigneurs du village : les Giraud-Amic, les Simiane et presque tous les Gadagne. L'église aurait été construite au début du XIII° siècle. L'église est en partie romane tandis que le beffroi date du XVIII° siècle. Son chœur à l'extérieur est de forme pentagonale, avec un toit en pierre. L'abside est dit en "cul de four ". Le 2 Août 1562 (guerres de religion), le baron des Adrets, huguenot, fit incendier l'église et le presbytère attenant. Le prêtre fut massacré. Jusqu'en 1774, on enterra les gens de qualité dans l'église. Le clocher qui portait un toit de tuiles à quatre pentes fut arasé en 1832, pour l'installation d'un poste du télégraphe Chappe.
Le Château : Le château, édifié vers 1150, considéré comme l'un des plus beaux de la région, subsiste à travers quelques vestiges. Abandonné par les Galléan-Gadagne à la Révolution, il fut démantelé petit à petit par les habitants qui s'en servirent de carrière.
Chapelle des Pénitents Blancs : Chapelle très ancienne reconstruite au début du XIX ème siècle. Autrefois c'était une salle de spectacle, aujourd'hui, c'est une salle culturelle.
Chapelle Saint-Roch : Cette chapelle a été érigée par les habitants après la peste de 1720 pour remercier Saint-Roch d'avoir protéger le village.
Mairie et Fontaine Goujon : La mairie est installée dans l'ancienne maison du bienfaiteur de la commune. En contre bas, sur la place de la Pastière une fontaine dédiée à Pierre Goujon.
Château Font-Ségugne : Le Château de Fontségugne fut l’un des hauts-lieux de l’histoire provençale avant de devenir, en 2000, une cave particulière. Bâti sur le plateau de Campbeau, l’édifice était, au XIXe siècle, la propriété de la famille Giéra. Ici, se réunissait un groupe de jeunes poètes d’expression provençale, parmi lesquels figurait Frédéric Mistral. C’est ici qu’en 1854 fut fondé le Félibrige, mouvement de renaissance de la littérature provençale, initié par Frédéric Mistral. Cinquante ans plus tard, en 1904, Frédéric Mistral reçut l'un des premiers prix Nobel de Littérature et, aujourd’hui encore, le Félibrige poursuit les objectifs définis un siècle et demi plus tôt dans l'enceinte du Château de Fontségugne.
Autrefois Châteauneuf la Hache, le village occupe le versant oriental des hauteurs qui, de Bonpas à Vedène, séparent la plaine du Rhône de celle du Comtat. Si le lieu fut habité à la fin de la préhistoire, comme l'attestent divers témoins archéologiques, par contre aucun vestige, hormis un tombeau, ne marque une implantation romaine. Toutefois, durant le haut moyen âge devait exister une agglomération dont le cimetière a été retrouvé sur le plateau de Cancabeù.
Le cœur du village, perché sur une colline culminant à 124 mètres, a également le charme des cités cernées par des remparts (du XIIe et XIVe siècles), qui encerclent le château des anciens ducs de Gadagne. Le village présente encore des éléments de remparts dont quelques portes (Porte et place de la Reille).
Places ombragées par des platanes, tonnelles de glycines, dédales de ruelles mènent le promeneur sur les hauteurs d’où l’on aperçoit le Mont Ventoux, le château de Thouzon, les carrières d’Orgon.
la tour de la Poterne : Elle faisait partir de la première enceinte de remparts construite au XIII° siècle. A ses pied coule une fontaine.
Tour de l'Horloge : En 1751, le projet de la construction de la tour de l’Horloge est lancé. C’est en 1764 que le Vice-Légat ordonna la construction de cette tour surmontée d’un campanile en fer ouvragé de structure aérée pour ne pas donner de prise au mistral, et sert de support à la cloche. La cloche porte la date de 1601, elle est donc antérieure à la construction de la tour. La réalisation du canpanile été confiée à un artisan de L’Isle-sur-la-Sorgue. L’artisan a placé sur ce campanile une cloche qui devait servir à alerter les habitants en cas de malheur, d’incendie ou d’évènement exceptionnel et de façon plus générale, à la nécessité de sonner les heures qui rythmaient la vie sociale. Elle était, en effet, primitivement destinée à être installée sur le Portail Vieux, et y trônera pour une courte période. Dans le bronze, une sculpture représente au nord un crucifix et au sud, une Vierge à l’enfant. Le mot campanile vient de l'italien, et a le même sens que le mot « clocher » en français (il est issu de campana qui veut dire cloche). Sa hauteur en faisait un des points visibles du plus loin que l'on se trouvait autour du village, Les municipalités successives ont réalisé la restauration de la tour et assuré la marche de l’horloge sans défaillance. Le bas de la tour a abrité le four banal seigneurial : on y venait faire cuire son pain, en échange de l’abandon d’un pain sur seize (ou de la contre-valeur en farine).
Place de l'Orme : Elle était le lieu de réunion du parlement du village.
L'église : elle est dédiée à Saint Jean Baptiste. Dans le transept sud se trouve la chapelle du château à partir de laquelle l'église fut construite. Dans cette chapelle sont enterrés les seigneurs du village : les Giraud-Amic, les Simiane et presque tous les Gadagne. L'église aurait été construite au début du XIII° siècle. L'église est en partie romane tandis que le beffroi date du XVIII° siècle. Son chœur à l'extérieur est de forme pentagonale, avec un toit en pierre. L'abside est dit en "cul de four ". Le 2 Août 1562 (guerres de religion), le baron des Adrets, huguenot, fit incendier l'église et le presbytère attenant. Le prêtre fut massacré. Jusqu'en 1774, on enterra les gens de qualité dans l'église. Le clocher qui portait un toit de tuiles à quatre pentes fut arasé en 1832, pour l'installation d'un poste du télégraphe Chappe.
Le Château : Le château, édifié vers 1150, considéré comme l'un des plus beaux de la région, subsiste à travers quelques vestiges. Abandonné par les Galléan-Gadagne à la Révolution, il fut démantelé petit à petit par les habitants qui s'en servirent de carrière.
Chapelle des Pénitents Blancs : Chapelle très ancienne reconstruite au début du XIX ème siècle. Autrefois c'était une salle de spectacle, aujourd'hui, c'est une salle culturelle.
Chapelle Saint-Roch : Cette chapelle a été érigée par les habitants après la peste de 1720 pour remercier Saint-Roch d'avoir protéger le village.
Mairie et Fontaine Goujon : La mairie est installée dans l'ancienne maison du bienfaiteur de la commune. En contre bas, sur la place de la Pastière une fontaine dédiée à Pierre Goujon.
Château Font-Ségugne : Le Château de Fontségugne fut l’un des hauts-lieux de l’histoire provençale avant de devenir, en 2000, une cave particulière. Bâti sur le plateau de Campbeau, l’édifice était, au XIXe siècle, la propriété de la famille Giéra. Ici, se réunissait un groupe de jeunes poètes d’expression provençale, parmi lesquels figurait Frédéric Mistral. C’est ici qu’en 1854 fut fondé le Félibrige, mouvement de renaissance de la littérature provençale, initié par Frédéric Mistral. Cinquante ans plus tard, en 1904, Frédéric Mistral reçut l'un des premiers prix Nobel de Littérature et, aujourd’hui encore, le Félibrige poursuit les objectifs définis un siècle et demi plus tôt dans l'enceinte du Château de Fontségugne.
Préhistoire et antiquité
Durant la préhistoire, il n'y eut pas d'habitat fixe sur cette colline dominant la vallée du Rhône. Elle servit uniquement de territoire de chasse comme l'atteste l'outillage lithique et les débris de poterie trouvés sur ce territoire.
La colonisation romaine ne fut pas plus importante. Les fouilles, jusqu'à présent, n'ont livré qu'une stèle funéraire sur le plateau de Campbeaux et un tombeau à mobilier, daté de la fin du III° siècle, sur le chemin de Jonqueret.
Moyen Âge
Ce fut au cours du haut Moyen Âge qu'un vicus s'installa à Campbeaux. Des fouilles anciennes, faites en 1887 et 1912, ont permis d'exhumer, la première fois dix-huit sépultures, la seconde dix-sept. Au X° siècle, le village fortifié, qui s'est formé sur son emplacement actuel autour d'un castrum, prit une hache comme emblème et elle fut gravée sut le linteau de ses portes. Son nom est attesté comme Castèu Nou Destrau au XII° siècle.
Ce fief, sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, marquis de Provence, fut alors attribué comme mense à l'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. Puis, il échut, en mai 1162, à Giraud Amic, cadet de la maison de Sabran. Il prit désormais comme nom Castrum novum Giraudi Amici ou castèu Nou de Moussen Girau. Mais cette famille dut partager sa seigneurie avec les Templiers.
En 1274, les Amic, devenus vassaux du pape, en rendirent hommage à Guillaume de Villaret, recteur du Comtat Venaissin. Jean XXII acquit la haute suzeraineté sur ce fief en 1323.
Le 24 juillet 1371, Giraud de Simiane, seigneur de Caseneuve, acheta aux Giraud Amic la terre et la baronnie de Châteauneuf. Il dut alors leur verser la somme de 6 000 florins. Ce Guiran de Simiane, viguier de Marseille (1351), lieutenant du sénéchal (1382), chevalier, fut baron de Caseneuve, seigneur d'Apt et de Gordes après la mort de son frère aîné, Bertrand-Raimbaud. Il fut le petit-fils de Guiran de Simiane, viguier de Marseille (1314), baile-juge d'Apt (1326), baron de Caseneuve et coseigneur d'Apt. Il épousa Dauphine de Sabran. Le 24 juillet 1371, il acquit la seigneurie de Châteauneuf dans le Comtat Venaissin de Giraud Amic de Sabran. Lors de la guerre de l'Union d'Aix, il prit parti pour le duc d'Anjou, en avril-mai 1382.
Les Templiers
Une « Maison du Temple » est attestée dès 1170. Ainsi qu'un legs de terres, près des rives de la Sorgue, au lieu-dit Cénot, en 1221. Celui-ci avait été fait par Giraud Amic III. Peu après sa mort, Tiburge des Baux, sa veuve, et leur fils Giraud Amic IV, contestèrent ce don. Il y eut arbitrage. Les templiers restèrent en possession de leurs terres, mais perdirent leurs droits seigneuriaux sur celles-ci.
Renaissance
En pleines guerres de religion, au cours du mois d'août 1562, le village et ses terres fut attaqué par le baron des Adrets. Le curé ayant désiré rester pour s'opposer au baron protestant, il fut occis, son presbytère brûlé. Cet incendie mit le feu à tout le village. Puis la peste de 1586 suivit faisant des coupes claires dans la population.
Au XVII° siècle, ce fief passa entre les mains d'une nouvelle famille. En 1669, Charles-Félix de Galéan, lieutenant général des armées de Louis XIV et compagnon du grand Turenne, appartenant à une puissante famille d'origine génoise, installée à Avignon depuis le milieu de XIV° siècle, acheta ce fief. L'acte fait état d'une transaction qui s'éleva à 68 000 écus.
En novembre de la même année, une bulle pontificale de Clément IX éleva ces terres au rang de duché. La mère du général étant une Guadagni, désormais son nom servit à qualifier Châteauneuf. La famille des Gadagne de Châteauneuf s'est éteinte en 1925.
Période moderne
En 1720, la commune ne put échapper à la Grande peste et afin qu'un tel fléau ne puisse se renouveler, les habitants firent édifier une chapelle dédiée à saint Roch sur la place de la Pastière.
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Période contemporaine
Le 21 mai 1854, Alphonse Tavan, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giéra et Jean Brunet fondent à Châteauneuf-de-Gadagne, au château de Font-Ségugne, le Félibrige, réunion de poètes provençaux.