Mise à jour du 22/08/2024
Castillon-du-Gard
Le village de Castillon du Gard, à quelques kilomètres du célèbre Pont du Gard, se trouve à 92 m d'altitude sur une butte en grès calcaire, la superficie de la commune s'étend sur 1700 ha environ.
la commune connaît une occupation humaine depuis la Préhistoire jusqu'à nos jours.
Quelques monuments nous sont restés et peuvent être visités : il s'agit de la villa de La Gramière (époque romaine), des chapelles St-Christophe et St-Caprès (époque médiévale).
Restauré à la fin des années 1970, le village présente plusieurs aspects architecturaux.
Le Village Médiéval : On peu voir dans le centre ancien du village avec ses rues pavées, ses gargouilles, son ancienne tour de garde, son ancienne porte. Mais aussi la place avec ses oliviers centenaires, l'église, la chapelle romane, la maison de remparts (XVI-XVII°). Il faut âpres cette promenade dans les rues du village sortir et faire une balade dans les vignes le moulin à vent. la chapelle de St-Caprais (500 mètres du village au cœur du vignoble des côtes du Rhône).
Castillon fait partie des villages médiévaux du Gard les mieux conserver.
La Fontaine Castelione : En haut du village au bout de la rue des Marchands, se trouve cette belle fontaine Castelione surmontée d'un lion. En effet, Castillon était connu dès 1207 sous le nom de Castrum (lieu fortifié donc) Castelione. La fontaine a donc gardé le nom d'origine. On a dû, en sculptant un lion au sommet, associer celui-ci au château proche (castel).
L'église Saint-Christophe :Au Sud-Ouest du vieux village se dresse l'église Saint-Christophe. L'augmentation de la population du village et la désertification des hameaux de Saint-Caprais et Saint-Christophe, situés dans la plaine, et le développement de la dévotion religieuse ont nécessité au milieu du XIX° siècle la construction de l'édifice. Il a des influences romanes et gothiques, dans un style ogival réinterprété. Le lieu a été béni en 1865 alors que la construction ne s'est achevée qu'en 1867 et que l'intérieur a continué d'être installé jusqu'en 1888. Elle a également été dotée d'un clocher pavillon.
L'Ancienne église paroissiale : Cette église fut désaffectée quand on construisit la nouvelle église. Elle servit successivement d’école de filles et de presbytère, puis des habitations particulières y furent aménagées. Remontant aux XII° et XIII° siècles. Son gracieux clocher, construit au XVII° siècle, s’accorde si bien avec l’environnement qu’il a contribué à faire inscrire tout le vieux village au nombre des sites classés.
Lavoir : Les lavoirs avaient une importante fonction sociale. Ils constituaient en effet un des rares lieux dans lesquels les femmes pouvaient se réunir et échanger. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles, plaisanter, chanter... Des conflits surgissaient également parfois. Pour ces différentes raisons, un certain nombre de " codes " se sont développés autour des lavoirs : règles officielles relatives à leur fréquentation, interdits religieux, traditions à respecter...
La GRAMIERE : Connu depuis le début du siècle, la villa romaine de la Gramière se trouve au nord-ouest du village, près de la chapelle Saint-Caprais.
Deux grands bassins constituent les vestiges les plus spectaculaires dégagés sur le site. L’un deux a été intégralement "fouillé". Mesurant 21 m sur 4,5 m, ses murs sont construits par un système de « damage » (coffrage en bois dans lequel on verse du mortier et des cailloux de même taille). A l’intérieur du bassin, la présence de 3 piliers laisse supposer la présence d’une toiture. Le système d’évacuation est constitué d’un tuyau en plomb installé au sud-ouest du bassin.
En contrebas de ce bassin, on trouve une grande canalisation qui servait vraisemblablement à évacuer les eaux usées de la villa et en dessous, une grande salle de plusieurs centaines de mètres carrés. Celle-ci affecte un plan en L et limite une cour intérieure. Ce bâtiment comporte un sol entièrement bétonné et plusieurs rigoles, installées selon des intervalles réguliers. La disposition du bâtiment, de même que ses dimensions, laisse supposer qu’il s’agit d’une étable. Des prélèvements effectués sur des sédiments sont actuellement à l’étude pour valider cette interprétation.
A la fin de l’Antiquité, ces salles sont cloisonnées et accueillent une série de bassins à usage vinicole ou oléicole. Certains d’entre eux comprennent des cupules de vidanges et correspondent vraisemblablement à des cuves de recueil des jus de presse de raisin ou d’olive. D’autres pourraient être des fouloirs.
Tout au long de cette période, de nombreuses amphores témoignent d’échanges commerciaux avec le bassin méditerranéen. Le site consomme de l’huile provenant de Bétique (actuelle Andalousie), des saumures de poisson de Lusitanie (Portugal) et des produits d’Afrique du Nord (vin et peut-être huile et saumures).
Le site continu d’être occupé tout au long du haut Moyen Age. Certains des murs de la villa sont conservés et réutilisés pour de nouvelles constructions. Un ancien bâtiment est réaménagé à la fin du V° siècle, pour accueillir un four de verrier. Il est ensuite transformé en grange. A une date assez tardive (fin VI° ou VII° siècle), dans un bâtiment nouvellement construit, une forge est mise en place. Elle laisse bientôt place à une petite habitation de conception rudimentaire, dont le foyer est installé à même le sol de terre.
A l’extérieur des bâtiments, on trouve différents types de fosses : des silos à grains, des petits creusements, qui pourrait également servir au stockage de denrées, et une grande excavation, entièrement comblée de pierre, qui faisait office de puisard ou de drain.
Le site reçoit encore jusqu’au VII° siècle des importations méditerranéennes : quelques amphores qui proviennent de Méditerranée orientale (Palestine, Egypte, Turquie), des amphores et des lampes à huile d’Afrique du Nord.
A la période carolingienne (IX°-X° siècle), le principal aménagement correspond à une grande fosse, vestiges d’une cabane semi-enterrée. Elle comprend dans sa périphérie plusieurs silos. De cette période date aussi un petit bâtiment qui pouvait servir à remiser des outils ou à loger un animal. Une des pièces de la villa est également réaménagée en atelier, visiblement voué à l’artisanat verrier.
Chapelle Saint Caprais : La chapelle de Saint-Caprès est installée au Nord-Ouest du village. Cette chapelle romane, étroite et haute, est à nef unique et comporte deux travées. L'édifice est couvert en tuiles creuses. Un départ de clocher est apparent au dessus du Chœur. Dans le mur sud, deux petites portes en plein cintre ont été murées. La porte est percée dans le mur pignon ouest. Une fenêtre dans le mur ouest, et deux autres dans le mur sud, forment le seul éclairage. La chapelle est voûtée en berceau légèrement brisé. Un doubleau partage la voûte en son milieu. L'abside, plus basse, est voûtée en cul-de-four. Près de la porte, un bénitier très simple est encastré dans la maçonnerie, la chaire est en pierre.
La chaire, les bancs qui sont fixés au mur, la balustrade du Chœur sont en pierre de taille de Castillon. Le maître-autel est en parfait état. La table en marbre blanc et vert est du XIII° siècle, sa partie supérieure en marbre blanc et rouge est du XIV° siècle. Les matériaux de construction de cette chapelle proviendraient en grande partie de la démolition de certains petits ouvrages qui étaient reliés à l'aqueduc romain "le Pont-du-Gard" A l'intérieur de la chapelle se trouve un grand tableau de l'époque représentant le saint au travail, un petit chemin de croix, le bénitier est fixé au mur. La croix en fer forgé qui surmonte la façade principale de l'édifice date du XIII° siècle.
Saint-Caprais était un lieu de pèlerinage où, selon la tradition il s'accomplissait des miracles. Une inscription latine est gravée sur une dalle à l'entrée du chœur : "Gloire, réjouissons nous! les aveugles voient! les boiteux marchent! les lépreux sont guéris!" La fête locale ayant lieu en octobre en hommage à un patron de la paroisse, chaque année, le premier jour des réjouissances, la population se rendait à St-Caprais où les jeunes conscrit transportaient la statue du saint, cette dernière est ordinairement gardée dans l'église de Castillon. Le lendemain de leur première communion, les enfants s'y rendaient en action de grâce.
Sur la décision de la Mairie, le monument a fait l'objet de campagnes de restauration en 1987 par le IIeme Régiment Etranger d'Infanterie.
Chapelle Saint Christophe : La chapelle de St-Christophe se trouve dans la plaine au Sud-Est du village.
L'église est à nef unique, comportant deux travées. A l'est, se situe une abside dans laquelle est ouvert un jour en archère avec ébrasement intérieur. Le linteau est un monolithe, engravé en plein cintre décaissé, surligné d'un dessin gravé au ciseau, représentant les joints d'un arc clavé. Le parement intérieur était enduit à la chaux et décoré. Les fragments conservés de peinture polychrome ne permettent pas de donner d'appréciation chronologique. Un motif de frise encadré de festons laisse apparaître une coloration ocre et rouge brun. D'autres fragments appartenant au drapé d'un personnage présentent un fond rouge vif entamé de lignes blanches. Les murs gouttereaux nord et sud sont divisés en leurs milieux par les contreforts centraux qui épaulent le retombée de l'arc doubleau intérieur. Au niveau absidial, un deuxième couple nord-sud de contreforts reprend les charges du doubleau maintenant le cul de four. Un troisième couple est situé dans l'axe de la façade occidentale. A l'intérieur de chaque travée, la voûte retombe sur un arc aveugle encadré d'impostes formant tailloir, sans décor ni moulure. Le mur nord est percé d'une porte qui parait avoir été rajoutée après la construction de l'église. Sa forme singulière mérite d'être observée. La porte est sans encadrement ni feuillure, la butée semblant être assurée par la saillie du seuil et le verrouillage par une pièce de bois coulissante. A hauteur de la naissance de l'arc, on note un retrait de part et d'autre sur lequel s'appuie un arc brisé sensiblement aplati. Cette ouverture semble correspondre à un percement contemporain à la mise en service de la grande salle du prieuré qui jouxte la deuxième travée. Une autre ouverture, d'origine cette fois, était située contre le pilastre central, au sud de la première travée. Le portail principal, occidenté, a été arasé dans sa quasi totalité. Un seul rang de moellons est encore en place et rend hasardeuse toute restitution. La présence de claveaux-consoles dans les arcs aveugles est à retenir. D'après V. Lassalle, il s'agit d'éléments décoratifs inspirés par des édifices antiques n'ayant pas joué, ici, de rôle structurel dans la mise en oeuvre des arcs. La couverture de l'abside en petites lauzes de calcaire appareillées est partiellement conservée. La démolition sur sa périphérie semble correspondre à la mise en oeuvre de la surélévation défensive du chevet. cette dernière composée en pans coupés ne subsiste que sur la partie nord de l'ouvrage. Seul le chaînage d'angle est appareillé. On notera, enfin, qu'un encorbellement appartenant aux mâchicoulis de la terrasse défensive est conservé sur ce qu'il reste de la façade occidentale. L'emplacement en négatif d'un deuxième encorbellement, plus au sud, est visible et permet de déterminer l'intervalle de séparation entre les éléments porteurs. C'est le seul témoin manifeste de la fonction militaire de l'édifice.
- A l'Ouest de la chapelle, près du portail, une pièce d'habitation datée du X°-XI° siècle a été reconnue.
- les traces d'une huilerie datable de la fin du XIII° et du XIV° siècle ont été révélées par plusieurs bassins correspondant à un système de décantation par surverse et par la présence de noyaux d'olives carbonisés.
- Sept sépultures datées d'entre le XIV+ et la XVI° siècle ont été fouillées. Elles marquent l'emplacement d'un cimetière.
La Léproserie : >Les ruines sont au sud de Castillon, pas loin de la chapelle Saint Christophe. La lèpre, connue en Occident dès l'époque gallo-romaine, emmenée en Europe par les croisades, atteint son maximum au XII° et XIII° siècles. Elle inspire à cette époque une terreur telle que les lépreux perdent leurs droits civiques et sont rejetés de la communauté humaine. En effet, pour combattre ce fléau, les prêtres ordonnent le brûlement des affaires des personnes atteintes et leur isolement dans des maladreries ou léproseries, bâtiments éloignés des villages à charge de la communauté ou de la paroisse. On comptait alors près de 2 000 léproseries en France pour 20 000 en Europe. Les lépreux, condamnés à la charité publique, ne peuvent désormais franchir les limites du domaine sans autorisation, sont interdits de vendre, donner ou léguer leur terre, ni se marier avec une personne saine. En cas de désobéissance, la terre leur était enlevée. On assiste alors à une éradication de la maladie avec des résultats spectaculaires. À partir du XIV° siècle la régression de la lèpre en France fait progressivement diminuer le nombre des malades admis dans la maladrerie. La maladie se raréfie dès la moitié du XIV° siècle. Louis XIV ordonnera la fermeture du dernier établissement en 1693. Si la France l'a à ce jour endiguée, il existe encore, en ce début du XXI° siècle, des cas de lèpre à travers le monde et des gens se battent toujours pour éradiquer cette maladie. Malheureusement, par manque de moyens, on sait que la lutte pour vaincres ce fléau dans les pays sous développés sera longue et difficile.
Le Village Médiéval : On peu voir dans le centre ancien du village avec ses rues pavées, ses gargouilles, son ancienne tour de garde, son ancienne porte. Mais aussi la place avec ses oliviers centenaires, l'église, la chapelle romane, la maison de remparts (XVI-XVII°). Il faut âpres cette promenade dans les rues du village sortir et faire une balade dans les vignes le moulin à vent. la chapelle de St-Caprais (500 mètres du village au cœur du vignoble des côtes du Rhône).
Castillon fait partie des villages médiévaux du Gard les mieux conserver.
La Fontaine Castelione : En haut du village au bout de la rue des Marchands, se trouve cette belle fontaine Castelione surmontée d'un lion. En effet, Castillon était connu dès 1207 sous le nom de Castrum (lieu fortifié donc) Castelione. La fontaine a donc gardé le nom d'origine. On a dû, en sculptant un lion au sommet, associer celui-ci au château proche (castel).
L'église Saint-Christophe :Au Sud-Ouest du vieux village se dresse l'église Saint-Christophe. L'augmentation de la population du village et la désertification des hameaux de Saint-Caprais et Saint-Christophe, situés dans la plaine, et le développement de la dévotion religieuse ont nécessité au milieu du XIX° siècle la construction de l'édifice. Il a des influences romanes et gothiques, dans un style ogival réinterprété. Le lieu a été béni en 1865 alors que la construction ne s'est achevée qu'en 1867 et que l'intérieur a continué d'être installé jusqu'en 1888. Elle a également été dotée d'un clocher pavillon.
L'Ancienne église paroissiale : Cette église fut désaffectée quand on construisit la nouvelle église. Elle servit successivement d’école de filles et de presbytère, puis des habitations particulières y furent aménagées. Remontant aux XII° et XIII° siècles. Son gracieux clocher, construit au XVII° siècle, s’accorde si bien avec l’environnement qu’il a contribué à faire inscrire tout le vieux village au nombre des sites classés.
Lavoir : Les lavoirs avaient une importante fonction sociale. Ils constituaient en effet un des rares lieux dans lesquels les femmes pouvaient se réunir et échanger. L'activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile. Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles, plaisanter, chanter... Des conflits surgissaient également parfois. Pour ces différentes raisons, un certain nombre de " codes " se sont développés autour des lavoirs : règles officielles relatives à leur fréquentation, interdits religieux, traditions à respecter...
La GRAMIERE : Connu depuis le début du siècle, la villa romaine de la Gramière se trouve au nord-ouest du village, près de la chapelle Saint-Caprais.
Deux grands bassins constituent les vestiges les plus spectaculaires dégagés sur le site. L’un deux a été intégralement "fouillé". Mesurant 21 m sur 4,5 m, ses murs sont construits par un système de « damage » (coffrage en bois dans lequel on verse du mortier et des cailloux de même taille). A l’intérieur du bassin, la présence de 3 piliers laisse supposer la présence d’une toiture. Le système d’évacuation est constitué d’un tuyau en plomb installé au sud-ouest du bassin.
En contrebas de ce bassin, on trouve une grande canalisation qui servait vraisemblablement à évacuer les eaux usées de la villa et en dessous, une grande salle de plusieurs centaines de mètres carrés. Celle-ci affecte un plan en L et limite une cour intérieure. Ce bâtiment comporte un sol entièrement bétonné et plusieurs rigoles, installées selon des intervalles réguliers. La disposition du bâtiment, de même que ses dimensions, laisse supposer qu’il s’agit d’une étable. Des prélèvements effectués sur des sédiments sont actuellement à l’étude pour valider cette interprétation.
A la fin de l’Antiquité, ces salles sont cloisonnées et accueillent une série de bassins à usage vinicole ou oléicole. Certains d’entre eux comprennent des cupules de vidanges et correspondent vraisemblablement à des cuves de recueil des jus de presse de raisin ou d’olive. D’autres pourraient être des fouloirs.
Tout au long de cette période, de nombreuses amphores témoignent d’échanges commerciaux avec le bassin méditerranéen. Le site consomme de l’huile provenant de Bétique (actuelle Andalousie), des saumures de poisson de Lusitanie (Portugal) et des produits d’Afrique du Nord (vin et peut-être huile et saumures).
Le site continu d’être occupé tout au long du haut Moyen Age. Certains des murs de la villa sont conservés et réutilisés pour de nouvelles constructions. Un ancien bâtiment est réaménagé à la fin du V° siècle, pour accueillir un four de verrier. Il est ensuite transformé en grange. A une date assez tardive (fin VI° ou VII° siècle), dans un bâtiment nouvellement construit, une forge est mise en place. Elle laisse bientôt place à une petite habitation de conception rudimentaire, dont le foyer est installé à même le sol de terre.
A l’extérieur des bâtiments, on trouve différents types de fosses : des silos à grains, des petits creusements, qui pourrait également servir au stockage de denrées, et une grande excavation, entièrement comblée de pierre, qui faisait office de puisard ou de drain.
Le site reçoit encore jusqu’au VII° siècle des importations méditerranéennes : quelques amphores qui proviennent de Méditerranée orientale (Palestine, Egypte, Turquie), des amphores et des lampes à huile d’Afrique du Nord.
A la période carolingienne (IX°-X° siècle), le principal aménagement correspond à une grande fosse, vestiges d’une cabane semi-enterrée. Elle comprend dans sa périphérie plusieurs silos. De cette période date aussi un petit bâtiment qui pouvait servir à remiser des outils ou à loger un animal. Une des pièces de la villa est également réaménagée en atelier, visiblement voué à l’artisanat verrier.
Chapelle Saint Caprais : La chapelle de Saint-Caprès est installée au Nord-Ouest du village. Cette chapelle romane, étroite et haute, est à nef unique et comporte deux travées. L'édifice est couvert en tuiles creuses. Un départ de clocher est apparent au dessus du Chœur. Dans le mur sud, deux petites portes en plein cintre ont été murées. La porte est percée dans le mur pignon ouest. Une fenêtre dans le mur ouest, et deux autres dans le mur sud, forment le seul éclairage. La chapelle est voûtée en berceau légèrement brisé. Un doubleau partage la voûte en son milieu. L'abside, plus basse, est voûtée en cul-de-four. Près de la porte, un bénitier très simple est encastré dans la maçonnerie, la chaire est en pierre.
La chaire, les bancs qui sont fixés au mur, la balustrade du Chœur sont en pierre de taille de Castillon. Le maître-autel est en parfait état. La table en marbre blanc et vert est du XIII° siècle, sa partie supérieure en marbre blanc et rouge est du XIV° siècle. Les matériaux de construction de cette chapelle proviendraient en grande partie de la démolition de certains petits ouvrages qui étaient reliés à l'aqueduc romain "le Pont-du-Gard" A l'intérieur de la chapelle se trouve un grand tableau de l'époque représentant le saint au travail, un petit chemin de croix, le bénitier est fixé au mur. La croix en fer forgé qui surmonte la façade principale de l'édifice date du XIII° siècle.
Saint-Caprais était un lieu de pèlerinage où, selon la tradition il s'accomplissait des miracles. Une inscription latine est gravée sur une dalle à l'entrée du chœur : "Gloire, réjouissons nous! les aveugles voient! les boiteux marchent! les lépreux sont guéris!" La fête locale ayant lieu en octobre en hommage à un patron de la paroisse, chaque année, le premier jour des réjouissances, la population se rendait à St-Caprais où les jeunes conscrit transportaient la statue du saint, cette dernière est ordinairement gardée dans l'église de Castillon. Le lendemain de leur première communion, les enfants s'y rendaient en action de grâce.
Sur la décision de la Mairie, le monument a fait l'objet de campagnes de restauration en 1987 par le IIeme Régiment Etranger d'Infanterie.
Chapelle Saint Christophe : La chapelle de St-Christophe se trouve dans la plaine au Sud-Est du village.
L'église est à nef unique, comportant deux travées. A l'est, se situe une abside dans laquelle est ouvert un jour en archère avec ébrasement intérieur. Le linteau est un monolithe, engravé en plein cintre décaissé, surligné d'un dessin gravé au ciseau, représentant les joints d'un arc clavé. Le parement intérieur était enduit à la chaux et décoré. Les fragments conservés de peinture polychrome ne permettent pas de donner d'appréciation chronologique. Un motif de frise encadré de festons laisse apparaître une coloration ocre et rouge brun. D'autres fragments appartenant au drapé d'un personnage présentent un fond rouge vif entamé de lignes blanches. Les murs gouttereaux nord et sud sont divisés en leurs milieux par les contreforts centraux qui épaulent le retombée de l'arc doubleau intérieur. Au niveau absidial, un deuxième couple nord-sud de contreforts reprend les charges du doubleau maintenant le cul de four. Un troisième couple est situé dans l'axe de la façade occidentale. A l'intérieur de chaque travée, la voûte retombe sur un arc aveugle encadré d'impostes formant tailloir, sans décor ni moulure. Le mur nord est percé d'une porte qui parait avoir été rajoutée après la construction de l'église. Sa forme singulière mérite d'être observée. La porte est sans encadrement ni feuillure, la butée semblant être assurée par la saillie du seuil et le verrouillage par une pièce de bois coulissante. A hauteur de la naissance de l'arc, on note un retrait de part et d'autre sur lequel s'appuie un arc brisé sensiblement aplati. Cette ouverture semble correspondre à un percement contemporain à la mise en service de la grande salle du prieuré qui jouxte la deuxième travée. Une autre ouverture, d'origine cette fois, était située contre le pilastre central, au sud de la première travée. Le portail principal, occidenté, a été arasé dans sa quasi totalité. Un seul rang de moellons est encore en place et rend hasardeuse toute restitution. La présence de claveaux-consoles dans les arcs aveugles est à retenir. D'après V. Lassalle, il s'agit d'éléments décoratifs inspirés par des édifices antiques n'ayant pas joué, ici, de rôle structurel dans la mise en oeuvre des arcs. La couverture de l'abside en petites lauzes de calcaire appareillées est partiellement conservée. La démolition sur sa périphérie semble correspondre à la mise en oeuvre de la surélévation défensive du chevet. cette dernière composée en pans coupés ne subsiste que sur la partie nord de l'ouvrage. Seul le chaînage d'angle est appareillé. On notera, enfin, qu'un encorbellement appartenant aux mâchicoulis de la terrasse défensive est conservé sur ce qu'il reste de la façade occidentale. L'emplacement en négatif d'un deuxième encorbellement, plus au sud, est visible et permet de déterminer l'intervalle de séparation entre les éléments porteurs. C'est le seul témoin manifeste de la fonction militaire de l'édifice.
- A l'Ouest de la chapelle, près du portail, une pièce d'habitation datée du X°-XI° siècle a été reconnue.
- les traces d'une huilerie datable de la fin du XIII° et du XIV° siècle ont été révélées par plusieurs bassins correspondant à un système de décantation par surverse et par la présence de noyaux d'olives carbonisés.
- Sept sépultures datées d'entre le XIV+ et la XVI° siècle ont été fouillées. Elles marquent l'emplacement d'un cimetière.
La Léproserie : >Les ruines sont au sud de Castillon, pas loin de la chapelle Saint Christophe. La lèpre, connue en Occident dès l'époque gallo-romaine, emmenée en Europe par les croisades, atteint son maximum au XII° et XIII° siècles. Elle inspire à cette époque une terreur telle que les lépreux perdent leurs droits civiques et sont rejetés de la communauté humaine. En effet, pour combattre ce fléau, les prêtres ordonnent le brûlement des affaires des personnes atteintes et leur isolement dans des maladreries ou léproseries, bâtiments éloignés des villages à charge de la communauté ou de la paroisse. On comptait alors près de 2 000 léproseries en France pour 20 000 en Europe. Les lépreux, condamnés à la charité publique, ne peuvent désormais franchir les limites du domaine sans autorisation, sont interdits de vendre, donner ou léguer leur terre, ni se marier avec une personne saine. En cas de désobéissance, la terre leur était enlevée. On assiste alors à une éradication de la maladie avec des résultats spectaculaires. À partir du XIV° siècle la régression de la lèpre en France fait progressivement diminuer le nombre des malades admis dans la maladrerie. La maladie se raréfie dès la moitié du XIV° siècle. Louis XIV ordonnera la fermeture du dernier établissement en 1693. Si la France l'a à ce jour endiguée, il existe encore, en ce début du XXI° siècle, des cas de lèpre à travers le monde et des gens se battent toujours pour éradiquer cette maladie. Malheureusement, par manque de moyens, on sait que la lutte pour vaincres ce fléau dans les pays sous développés sera longue et difficile.
Saint Caprais : Louis III l'Aveugle, roi de Provence, plus tard roi d'Italie et empereur d'Occident aurait fait don de la chapelle de Castillon-du-Gard à l'évêque d'Uzès en 893/896.
Elle fut pendant des siècles un lieu de pèlerinage réputé pour les miracles qui s'y accomplissaient.
Nous en trouvons vraisemblablement une trace dans l'inscription latine, datée de 1765, que l'on peut lire sur le sol de cette chapelle, devant l'autel.
Le texte, tiré de l'évangile selon St - Mathieu (11,5), est un fragment de la réponse adressée par Jésus aux envoyés de St - Jean - Baptiste qui lui demandent s'il est vraiment le Messie : "Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux se purifient".
Cette chapelle dépendrait d'un couvent détruit.
La légende de Saint Caprais : Les ouvrages qui traitent de la vie et du culte des saints connaissent deux Caprais - en latin Caprasius, dérivé de Capra (chèvre). L'un, dont on célèbre la fête le 20 Octobre, est né à Agen. Pour fuir la persécution, il se cacha dans une grotte aux environs de cette ville. Mais, apprenant avec quel courage la future Sainte Foy avait supporté le martyre, il se livra aux romains. On dit qu'il refusa d'offrir un sacrifice à Diane, ce pour quoi le préfet des Gaules le condamna à mort. Il fut décapité en 287. Au V° siècle, Dulcide, évêque d'Agen, fit bâtir une église en son honneur. Plus tard fut édifiée une église plus importante, dont les travaux, commencés au XI° siècle, ne prirent fin qu'au XVI°. C'est l'actuelle cathédrale Saint-Caprais
L'autre Caprais - dont le nom s'écrit aussi Capraise, Caprés ou Capres - a sa fête le 1er Juin. On l'appelle parfois, pour le distinguer du précédent, Caprais de Lérins. En effet, après avoir distribué ses biens aux pauvres et vécu quelques années en ermite dans les Vosges, il s'installa dans les îles de Lérins, dont il fit un foyer de vie religieuse. Il s'associa avec un jeune seigneur dont il était le directeur spirituel, Honorat - qui fut plus tard évêque d'Arles et qui donna son nom à l'une des îles de Lérins, pour fonder, au début du V° siècle, le monastère de Lérins, le plus ancien monastère de l'occident, célèbre pendant tout le Moyen Age par le savoir et la vertu de ses dirigeants. Après avoir fait avec Honorat un voyage dans le sud de l'Egypte pour s'initier à l'existence que menaient les moines de la Thébaïde, Caprais revint à Lérins, où il mourut en 430. Dans toute la France, on vit en lui un guérisseur des maladies nerveuses et des rhumatismes, et de nombreux édifices religieux lui furent dédiés.
La légende de Saint Caprais : Les ouvrages qui traitent de la vie et du culte des saints connaissent deux Caprais - en latin Caprasius, dérivé de Capra (chèvre). L'un, dont on célèbre la fête le 20 Octobre, est né à Agen. Pour fuir la persécution, il se cacha dans une grotte aux environs de cette ville. Mais, apprenant avec quel courage la future Sainte Foy avait supporté le martyre, il se livra aux romains. On dit qu'il refusa d'offrir un sacrifice à Diane, ce pour quoi le préfet des Gaules le condamna à mort. Il fut décapité en 287. Au V° siècle, Dulcide, évêque d'Agen, fit bâtir une église en son honneur. Plus tard fut édifiée une église plus importante, dont les travaux, commencés au XI° siècle, ne prirent fin qu'au XVI°. C'est l'actuelle cathédrale Saint-Caprais
L'autre Caprais - dont le nom s'écrit aussi Capraise, Caprés ou Capres - a sa fête le 1er Juin. On l'appelle parfois, pour le distinguer du précédent, Caprais de Lérins. En effet, après avoir distribué ses biens aux pauvres et vécu quelques années en ermite dans les Vosges, il s'installa dans les îles de Lérins, dont il fit un foyer de vie religieuse. Il s'associa avec un jeune seigneur dont il était le directeur spirituel, Honorat - qui fut plus tard évêque d'Arles et qui donna son nom à l'une des îles de Lérins, pour fonder, au début du V° siècle, le monastère de Lérins, le plus ancien monastère de l'occident, célèbre pendant tout le Moyen Age par le savoir et la vertu de ses dirigeants. Après avoir fait avec Honorat un voyage dans le sud de l'Egypte pour s'initier à l'existence que menaient les moines de la Thébaïde, Caprais revint à Lérins, où il mourut en 430. Dans toute la France, on vit en lui un guérisseur des maladies nerveuses et des rhumatismes, et de nombreux édifices religieux lui furent dédiés.
Saint Christophe :
L'église St-Christophe est implantée au sein d'un ancien prieuré, dont la première mention semble remonter à 1276.
L'historien remoulinois, G. Charvet, précise : "... les bâtiments ruinés attenant à la chapelle rurale de St-Christophe de Castillon-du-Gard, étaient le siège d'une préceptorie de la milice du Temple". ..."Après la disparition de l'ordre des Templiers, St-Christophe, devenu prieuré rural, dépendit du prieuré conventuel de St-Pierre de Pont-St-Esprit, de l'ordre de Cluny".
Plusieurs mentions attestant l'existence d'un seul prieur, pour Connaux et Castillon, sont établies en 1338, 1489, et 1543.
Les deux prieurés fournissent un revenu au camérier du monastère de Pont-St-Esprit, puis à partir de 1543, à la mense monacale (c'est à dire aux moines).
L'abandon du site pourrait remonter aux guerres de religion selon les historiens locaux.
La légende de Saint Christophe : Selon la légende dorée, le héros est un géant païen, d'origine cananéenne, nommé Offerus ou Offro, Adokimus ou encore Reprobus avant son baptême. Il veut servir le plus grand prince du monde. Il quitte le service du roi des Canaans, lorsque celui-ci refuse de lui expliquer pourquoi il fait le signe de croix chaque fois que son jongleur nomme le Diable. Reprobus en conclut que Satan est plus puissant que le roi, et s'en va à sa recherche. Il rencontre une troupe de soldats, dont le chef se déclare être le Diable, et Reprobus se met à son service. Mais une fois encore, il est vite déçu. Un jour, le Diable lui demande de faire un grand détour afin d'éviter une croix dressée à un carrefour. Reprobus interroge le Diable sur ce comportement inattendu, et enfin, après un premier refus celui-ci lui raconte la vie du Christ. Sur ce, Reprobus se met à chercher Jésus. Il rencontre un ermite du nom de Babylas, qui lui conseille d'abord de prier et de jeûner, mais puisque Reprobus, qui n'est pas encore chrétien, ne comprend rien à ces coutumes, l'ermite lui promet qu'il verra le Christ, s'il s'installe près de la rivière pour aider les voyageurs et les pèlerins à traverser. Reprobus accomplit avec succès son travail charitable jusqu'au jour où il entend la voix mystérieuse d'un enfant. A deux reprises, il entend la voix, sans pourtant trouver l'enfant. La troisième fois, il voit un enfant, qui lui demande de traverser. Il monte sur les épaules du géant qui commence la traversée. Mais à mesure qu'ils s'approchent de l'autre rive, le poids du passager devient de plus en plus lourd. Enfin, Reprobus après de grands efforts, gagne la terre ferme; à bout de forces, il demande à l'enfant qui il est. L'enfant lui répond qu'il est Dieu, et que Reprobus a porté le poids de tout le monde. Dieu prouve son identité au moyen d'un miracle : il fait fleurir le bâton dont Reprobus se servait en transportant les voyageurs. (C'est probablement ici que Reprobus est baptisé et renommé Christophe, c'est à dire porteur du Christ). Le lendemain, Christophe se dirige vers Samos en Lycie, cherchant à répandre le message chrétien. Il apprend miraculeusement la langue du pays, et convertit des milliers de païens. Le bruit de son succès arrive au roi Dagnus, qui décide de l'emprisonner. Deux armées de chevaliers sont chargés de l'arrêter, mais ils sont tellement impressionnés par son physique et par ses sermons, qu'ils se convertissent. Finalement Christophe se rend volontairement à Dagnus. Avant d'être mis à mort, le saint aurait été tenté par deux prostituées, Nicée et Aquiline, qu'il aurait ensuite converties. Christophe est emprisonné par l'empereur, et torturé. Lorsque les archets lâchent leurs flèches, Christophe n'est pas blessé. Ce sont les archers mêmes qui sont tués par leurs propres flèches; de plus l'empereur lui-même est blessé à l'oeil. Dagnus, suivant les instructions de Christophe, le décapita et se lava l' œil du sang du martyr. L'empereur est guéri et devient tout de suite chrétien.
Plusieurs corporations l'ont choisi comme patron : il était - patron des enfants, dans le Piémont, pour ceux qui ne marchent pas ou dont la croissance et retardée - patron des sociétés de tempérance - patron des portefaix à Tolède, des forts de halles, des scieurs de long, des charpentiers, des débardeurs, des porteurs de grains, des arbalétriers et tous métiers de force - patron des fruitiers - patrons des mariniers - patrons des villes et villages périlleux et surtout patrons des voyageurs et pèlerins.
La légende de Saint Christophe : Selon la légende dorée, le héros est un géant païen, d'origine cananéenne, nommé Offerus ou Offro, Adokimus ou encore Reprobus avant son baptême. Il veut servir le plus grand prince du monde. Il quitte le service du roi des Canaans, lorsque celui-ci refuse de lui expliquer pourquoi il fait le signe de croix chaque fois que son jongleur nomme le Diable. Reprobus en conclut que Satan est plus puissant que le roi, et s'en va à sa recherche. Il rencontre une troupe de soldats, dont le chef se déclare être le Diable, et Reprobus se met à son service. Mais une fois encore, il est vite déçu. Un jour, le Diable lui demande de faire un grand détour afin d'éviter une croix dressée à un carrefour. Reprobus interroge le Diable sur ce comportement inattendu, et enfin, après un premier refus celui-ci lui raconte la vie du Christ. Sur ce, Reprobus se met à chercher Jésus. Il rencontre un ermite du nom de Babylas, qui lui conseille d'abord de prier et de jeûner, mais puisque Reprobus, qui n'est pas encore chrétien, ne comprend rien à ces coutumes, l'ermite lui promet qu'il verra le Christ, s'il s'installe près de la rivière pour aider les voyageurs et les pèlerins à traverser. Reprobus accomplit avec succès son travail charitable jusqu'au jour où il entend la voix mystérieuse d'un enfant. A deux reprises, il entend la voix, sans pourtant trouver l'enfant. La troisième fois, il voit un enfant, qui lui demande de traverser. Il monte sur les épaules du géant qui commence la traversée. Mais à mesure qu'ils s'approchent de l'autre rive, le poids du passager devient de plus en plus lourd. Enfin, Reprobus après de grands efforts, gagne la terre ferme; à bout de forces, il demande à l'enfant qui il est. L'enfant lui répond qu'il est Dieu, et que Reprobus a porté le poids de tout le monde. Dieu prouve son identité au moyen d'un miracle : il fait fleurir le bâton dont Reprobus se servait en transportant les voyageurs. (C'est probablement ici que Reprobus est baptisé et renommé Christophe, c'est à dire porteur du Christ). Le lendemain, Christophe se dirige vers Samos en Lycie, cherchant à répandre le message chrétien. Il apprend miraculeusement la langue du pays, et convertit des milliers de païens. Le bruit de son succès arrive au roi Dagnus, qui décide de l'emprisonner. Deux armées de chevaliers sont chargés de l'arrêter, mais ils sont tellement impressionnés par son physique et par ses sermons, qu'ils se convertissent. Finalement Christophe se rend volontairement à Dagnus. Avant d'être mis à mort, le saint aurait été tenté par deux prostituées, Nicée et Aquiline, qu'il aurait ensuite converties. Christophe est emprisonné par l'empereur, et torturé. Lorsque les archets lâchent leurs flèches, Christophe n'est pas blessé. Ce sont les archers mêmes qui sont tués par leurs propres flèches; de plus l'empereur lui-même est blessé à l'oeil. Dagnus, suivant les instructions de Christophe, le décapita et se lava l' œil du sang du martyr. L'empereur est guéri et devient tout de suite chrétien.
Plusieurs corporations l'ont choisi comme patron : il était - patron des enfants, dans le Piémont, pour ceux qui ne marchent pas ou dont la croissance et retardée - patron des sociétés de tempérance - patron des portefaix à Tolède, des forts de halles, des scieurs de long, des charpentiers, des débardeurs, des porteurs de grains, des arbalétriers et tous métiers de force - patron des fruitiers - patrons des mariniers - patrons des villes et villages périlleux et surtout patrons des voyageurs et pèlerins.
Avant la fondation du village de Castillon, différentes occupations humaines ont été reconnues.
La plus ancienne trace d'occupation humaine daterait du Paléolithique Supérieur (Magdalénien -16000/-10000) trouvée sur le site de Fontgrasse entre Castillon et Vers (fouillée par F. Bazile dans les années 1980).
Durant le Néolithique, une importante "station" aurait été découverte sur le plateau de Castillon dans les années 1910.
Pour cette même période, une grotte (aux Escaravassons) datant du Fontbouisse a été fouillée en 1975 et a livré un abondant matériel.
Les prospections pédestres révèlent que la plaine est également occupée.
Une dizaine de "sites" ont été ainsi repérés.
L'Age du Fer et la période républicaine semblent moins présents.
Les sites actuellement découverts sont de petites dimensions cependant une possible agglomération existait vraisemblablement sur le versant ouest du relief de Castillon.
En revanche, le Haut et Bas-Empire sont des périodes bien représentés avec la mise en place de deux villae importantes (La Gramière, La Croix de Fenouillet);
des occupations plus modestes (habitats, bâtiments annexes, atelier...) sont connues.
Enfin, durant le haut Moyen Age, deux hameaux se développent avec la création des chapelles de St Caprais et St Christophe.
La première mention du village de Castillon du Gard remonte à 1207. Le site est signalé comme un castrum, (Castrum Castelione) c’est à dire un lieu fortifié. En 1211, on apprend que Castillon constituait une possession de l’église d’Uzès. La Seigneurie du lieu appartenait au Prévôt de la cathédrale d’Uzès, qui possédait à Castillon une maison défendue par une herse. Ne nous sont parvenus de cette agglomération primitive que quelques traces : la chapelle située au nord-ouest, probablement aussi la porte située à l’est (le portalet). Le site de Castillon était défendu par un rempart dont des tronçons sont conservés sur la façade orientale du village. Le tronçon sud du rempart a complètement disparu, mais son tracé correspondait à peu près à celui des façades des maisons qui bordent au nord la place du village.
La population s’est rapidement concentrée dans le village, vidant les deux hameaux de la plaine, Saint-Caprais et Saint-Christophe, de l’essentiel de leurs habitants. Au XIV° siècle, il ne semble plus y avoir d’habitations autour de Saint-Caprais, tandis que Saint-Christophe est occupé par une communauté religieuse. Les textes gardent la mémoire de querelles qui ont pu exister à cette époque entre Castillon et les communautés environnantes. Ainsi en 1307, les consuls de Castillon portent plainte au sénéchal de Beaucaire contre le viguier de Valliguières qui leur avait fait saisir plusieurs charges de sel.
Le XIV° siècle a été comme dans tout le Languedoc une période difficile. A la guerre contre les Anglais (guerre de Cent Ans), s’ajoutent les brigandages des « routiers » et la Peste Noire, qui a décimé au milieu du siècle une part importante de la population. C’est dans cette situation misérable que les Castillonnais se révoltent à la fin du XIV° siècle contre des collecteurs d’impôts envoyés par le sénéchal de Beaucaire.
Au XVI° siècle, les Guerres de religion eurent des répercussions très importantes sur le village. Les Catholiques et les Protestants se disputent âprement le site stratégique de Castillon. Les protestants s’en emparent en 1568. En 1570, il est repris par l’amiral de Coligny (parti catholique). Les protestants d’Uzès le reprirent le 27 mai 1575, mais les Catholiques s’en emparèrent à nouveau au mois de mars 1580. En 1626-28, Castillon tombe entre les mains du Duc de Rohan qui démantèle le village et ses fortifications. Les murs d’enceinte du village seront cependant réparés un siècle plus tard, en 1720, à la demande des consuls du village.
Au milieu du XIX° siècle, l’accroissement de la population nécessita la construction d’une nouvelle église. Sa construction s’acheva en 1865. Située au sud-ouest du vieux village, elle mélange des influences romanes et gothiques. Peu de temps après, le village fut durement touché par le phylloxera, qui détruisit une partie du vignoble.
La commune a été occupée par les troupes allemandes durant la seconde Guerre Mondiale. Ils avaient établi leur quartier général, non loin de Castillon, au Château de Saint-Privat. Un poste radio émetteur était installé près de l’ancien Moulin à vent, ainsi qu’un dépôt d’armes dans les garrigues, à l’ouest du village. A la libération, le village échappa de peu à la destruction. En effet, les Allemands avaient prévu de faire sauter le dépôt d'armes. Les fils qui reliaient les îlots de munitions furent heureusement sectionnés par des Résistants.
La première mention du village de Castillon du Gard remonte à 1207. Le site est signalé comme un castrum, (Castrum Castelione) c’est à dire un lieu fortifié. En 1211, on apprend que Castillon constituait une possession de l’église d’Uzès. La Seigneurie du lieu appartenait au Prévôt de la cathédrale d’Uzès, qui possédait à Castillon une maison défendue par une herse. Ne nous sont parvenus de cette agglomération primitive que quelques traces : la chapelle située au nord-ouest, probablement aussi la porte située à l’est (le portalet). Le site de Castillon était défendu par un rempart dont des tronçons sont conservés sur la façade orientale du village. Le tronçon sud du rempart a complètement disparu, mais son tracé correspondait à peu près à celui des façades des maisons qui bordent au nord la place du village.
La population s’est rapidement concentrée dans le village, vidant les deux hameaux de la plaine, Saint-Caprais et Saint-Christophe, de l’essentiel de leurs habitants. Au XIV° siècle, il ne semble plus y avoir d’habitations autour de Saint-Caprais, tandis que Saint-Christophe est occupé par une communauté religieuse. Les textes gardent la mémoire de querelles qui ont pu exister à cette époque entre Castillon et les communautés environnantes. Ainsi en 1307, les consuls de Castillon portent plainte au sénéchal de Beaucaire contre le viguier de Valliguières qui leur avait fait saisir plusieurs charges de sel.
Le XIV° siècle a été comme dans tout le Languedoc une période difficile. A la guerre contre les Anglais (guerre de Cent Ans), s’ajoutent les brigandages des « routiers » et la Peste Noire, qui a décimé au milieu du siècle une part importante de la population. C’est dans cette situation misérable que les Castillonnais se révoltent à la fin du XIV° siècle contre des collecteurs d’impôts envoyés par le sénéchal de Beaucaire.
Au XVI° siècle, les Guerres de religion eurent des répercussions très importantes sur le village. Les Catholiques et les Protestants se disputent âprement le site stratégique de Castillon. Les protestants s’en emparent en 1568. En 1570, il est repris par l’amiral de Coligny (parti catholique). Les protestants d’Uzès le reprirent le 27 mai 1575, mais les Catholiques s’en emparèrent à nouveau au mois de mars 1580. En 1626-28, Castillon tombe entre les mains du Duc de Rohan qui démantèle le village et ses fortifications. Les murs d’enceinte du village seront cependant réparés un siècle plus tard, en 1720, à la demande des consuls du village.
Au milieu du XIX° siècle, l’accroissement de la population nécessita la construction d’une nouvelle église. Sa construction s’acheva en 1865. Située au sud-ouest du vieux village, elle mélange des influences romanes et gothiques. Peu de temps après, le village fut durement touché par le phylloxera, qui détruisit une partie du vignoble.
La commune a été occupée par les troupes allemandes durant la seconde Guerre Mondiale. Ils avaient établi leur quartier général, non loin de Castillon, au Château de Saint-Privat. Un poste radio émetteur était installé près de l’ancien Moulin à vent, ainsi qu’un dépôt d’armes dans les garrigues, à l’ouest du village. A la libération, le village échappa de peu à la destruction. En effet, les Allemands avaient prévu de faire sauter le dépôt d'armes. Les fils qui reliaient les îlots de munitions furent heureusement sectionnés par des Résistants.