Mise à jour du 22/08/2024
Bouquet
Bouquet est au nord d'ales, au milieu de la garrigue, des chênes verts et des senteurs aromatiques, le village de Bouquet nous offre des paysages hors du commun.
Il faut se rendre dans les six hameaux qui composent la commune pour y découvrir les vieilles maisons en pierres de pays, le temple et le castellas, ancienne ruine d’un château féodal. La balade s’impose et la nature nous offre alors ses véritables joyaux : Le Mont Bouquet à 631 m d’altitude avec ses panoramas par temps clair sur les Cévennes, les Alpes, la Méditerranée. A voir aussi les Marmites du gouffre des grandes Aiguières et les petites Aiguières avec ses cascades, la Grotte des Camisards. Pendant les Guerres de religions les Camisards s'y sont réfugiés, la particularité du lieu s'y prête, cette colline très haute et isolé est idée comme point de surveillance.
Le temple du Puech : Le 26 janvier 1849, le Conseil municipal de Bouquet, présidé par le premier adjoint M. Saussines, approuve le procès verbal d’estimation et l’enquête concernant l’acquisition d’un terrain pour construire un temple protestant, jugé indispensable. C’est dame Payan épouse Chastanier, propriétaire de ce terrain du Puech, qui accepta de le vendre à la commune pour 717 Francs d’alors. La construction du temple représenta une lourde charge financière pour la commune. Les travaux durèrent trois ans, de 1853 à 1855. Il y eut des malfaçons, les travaux traînèrent, des contestations furent soulevées… bref ce n’est qu’en 1862 que la commune de Bouquet put enfin rentrer en pleine jouissance de son temple. (source : « Entre Cévennes et garrigues, le village de Bouquet », Editions Lacour, Nîmes, 1987, rédigé par les associations « Le Mont Bouquet » et « Recherches historiques des villages du canton de St Ambroix ») Il est intéressant de constater que, comme l’église, ce bâtiment de culte se dégrada petit à petit (faute de fidèles, d’entretien ?) et tomba en ruine au début du XX° siècle… On doit sa rénovation au Maire Bernard Millard de Montrion, qui sut pendant ses deux mandats (1995 – 2005) redonner sa fierté à ce temple si chargé de sens, dans cette région où le protestantisme vécut ses heures les plus dures et les plus intenses.
le Mont Bouquet : Le mont culmine à 631 m, il est aussi appelé "le guidon du Bouquet".
Son sommet est couronné d'une chapelle abritant une Vierge ainsi que d'une grande antenne TDF haute de 60 mètres. il culmine à 631 mètres. Se trouve, outre le relais de télévision, la tour de vigie des sapeurs pompiers, très utile en période de sécheresse. Un panorama grandiose couvre l'étendue sauvage de la garrigue environnante et une variété de paysages exceptionnelle. Deux routes y conduisent : la première, au départ de Navacelles, passe par le village de Bouquet puis par le col du bourricot ; la seconde part du village de Brouzet-les-Alès. La vue panoramique est exceptionnelle, par temps clair on peut apercevoir la Méditerranée, le Mont Ventoux à l’est, le Mont-Aigoual et les contreforts des Cévennes à l’ouest. Le mont bouquet est visible de très loin et sert de point de repère pour les promenades en Vélo. Mais attention la montée est dure, prés de 4 km à partir de brouzet les ales avec prés du tiers à une pente de 15 à 20 %. L'ascension par l'autre flan est aussi dure. Il faut l'avoir fait une fois tellement la montée est unique. (attention prévoir un développement pour la montagne). A pied de jolies chemins vous y mènerons, ils sont aussi dur que la route.
La chapelle St-Martin : , située près du Guidon-du-Bouquet, point Culminant du massif, est un haut lieu de pèlerinage dans le Gard. On vient y vénérer la Mère Admirable le premier dimanche de septembre, à l'emplacement même de la chapelle primitive, Cette dernière fut détruite en 1702 par les Camisards de Cavaliers réfugiés dans la grotte de la Baume, située dans la falaise, à l'aplomb du belvédère.
La mairie de Bouquet : C’est en 1809 à Alès, que nous entendons parler du projet de construction d’une « maison commune » pour Bouquet. Un géomètre dresse un mémoire : « Nous, Pierre Portal, géomètre patenté habitant la ville d’Alais, ayant été appelé par Mr Labeille, maire au nom du Conseil municipal de la dite commune de Bouquet, pour dresser un plan et un devis raisonné, ainsi que l’estimation pour la construction d’un bâtiment pour servir de maison commune, qui sera distribuée au rez-de-chaussée d’une salle de Conseil, d’un cabinet pour les archives et d’un escalier pour monter au premier étage ; au premier étage même distribution, d’une salle pour l’instituteur, ainsi que le cabinet pour chambre à coucher ; le dessous de l’escalier peut servir de prisons pour les malfaiteurs … » Il faudra attendre 27 ans pour voir le début de la réalisation de ce projet. A cette époque, on prévoit d’utiliser la pièce de droite comme salle d’école, pouvant être divisée en deux parties, l’une pour les filles, l’autre pour les garçons. L’autre pièce à gauche pour le logement du garde-champêtre. Quant au premier étage, il se « composera aussi de deux pièces, l’une pour servir d’assemblée du conseil municipal, déposer les archives de la Mairie, et l’autre pour la réunion des fidèles et déposer tous les objets nécessaires au culte … » On se doute qu’il ne fut pas facile, pendant un temps, de faire cohabiter l’administration, l’enseignement, la religion et la police … D’où la nécessité qui allait bientôt s’imposer de faire construire des édifices religieux, notamment celle d’un temple, la population protestante étant la plus nombreuse. (source : « Entre Cévennes et garrigues, le village de Bouquet », Editions Lacour, Nîmes, 1987, rédigé par les associations « Le Mont Bouquet » et « Recherches historiques des villages du canton de St Ambroix »). Pendant assez longtemps, l’ancien appartement de l’instituteur du premier étage sera habité successivement par plusieurs familles, dont la dernière, celle d’un agriculteur venu s’établir sur la commune pour démarrer son exploitation. Ensuite, la mairie a été rénovée, et ce deux fois. Tout d’abord par le Maire, Mr Bernard Millard de Montrion, en 1995 pour créer le bureau du maire et son secrétariat au premier étage. Puis récemment par le Maire, Mme Catherine Ferrière, qui modernisa à l’aide d’une subvention en 2014 les pièces de la mairie pour les adapter au 21ème siècle : au premier étage, trois bureaux pour le maire et ses deux adjoints ; au rez-de-chaussée un secrétariat en accès facilité pour le public … et adapté aux nouvelles technologies avec sa salle d’archive ; enfin une salle du Conseil ouverte à tous.
L’église Saint-Martin de Bouquet : « C’est dans une délibération de 1868 que l’on apprend que les habitants catholiques de la commune demandent l’édification d’une chapelle. Le Conseil municipal est d’accord sur le principe. Le Maire Alphonse Payan est disposé à céder gratuitement l’emplacement de l’ancienne église dont il est propriétaire. Mais il s’avère que ce terrain ne conviendra pas, pour des raisons que nous ne connaissons pas. Le 19 avril 1869, le Conseil municipal, présidé par le Maire Alphonse Payan, approuve le projet d’acquisition d’un terrain de Mr Auguste Tarrisse, cultivateur, pour la somme de cent francs. Le devis des travaux, lui, se monte à six mille francs, sur les fonds communaux disponibles. Le Concordat entre Pie VII et le premier Consul le 16 juillet 1871 convertit en loi du 8 avril 1802, le célèbre traité qui formulera la juridiction entre Eglise et Etat. Jusqu’en 1905 où le Parlement décidera, par la loi du 8 décembre 1905, la séparation des Eglises et de l’Etat. Suite à l’application de cette loi, un inventaire de l’église de Bouquet fut fait en décembre 1906 : au dessus de l’autel une statue de St Joseph de 1,5 m de hauteur, une statue de la Vierge, 6 chandeliers et une croix en bronze doré, 10 vases de fleurs, 4 petits chandeliers, 70 chaises de paille, 1 confessionnal en bois blanc, une cloche, 1 bénitier et son goupillon … » Cette église a repris le nom de l’ancienne chapelle située contre l’ancien cimetière, sur le chemin du mas de Talain. Nous n’en connaissons pas les raisons précises. Par contre nous pouvons dire que déjà l’ancienne chapelle avait été construite en ce lieu stratégique pour contrecarrer la Réforme : vainement d’ailleurs, car un demi-siècle plus tard, toute la population du mandement sera passée au protestantisme … Un recensement de 1665 témoigne de cela : « Bouquet : 250 protestants, 6 catholiques » (« Mémoires du Languedoc, villes et lieux où il y a des catholiques et des protestants, et du nombre des uns et des autres qui sont dans chacune des dites villes, diocèse par diocèse »). En 1740, l’assassinat du curé Castanier fait partie des heures sombres de l’histoire de la commune. Au siècle dernier, il semble que l’église soit tombée peu à peu en ruine, sans doute du fait du manque d’entretien et du petit nombre de fidèles catholiques dans cette région. C’est le Maire Bernard Millard de Montrion (1995 – 2005) qui agira pour sa rénovation et lui redonnera l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. De nos jours, cette église est en activité et regroupe les habitants catholiques de la commune. Elle fait partie de « l’Ensemble paroissial du Mont Bouquet », qui regroupe 11 communes, de Brouzet à Lussan. C’est aussi l’endroit où se tient chaque été le Festival « Bouquet de Musiques » qui donne des concerts dans ses jardins sous les nuits étoilées. Les tableaux derrière l’autel ont été peints par le peintre Jean-Louis Bessède, qui vivait à Vendras à l’époque de la restauration de l’église (il vit maintenant à Uzès), et qui les a offerts à l’église de Bouquet.
Castellas du Bouquet : Pour accéder au Castellas il faut traverser le village, pour des raisons évidentes de sécurité il est interdit de s'écarter du sentier et de pénétrer dans les ruines des maisons dont les issues ont d'ailleurs été murées de façon aussi inesthétique qu'efficace à l'aide de parpaings. Après le village on débouche sur une esplanade surplombée au Nord par une masse rocheuse que l'on contourne vers la droite pour découvrir un étroit passage creusé directement dans la roche. Un vrai coupe-gorge surmonté de murailles vestiges de systèmes défensifs, n'entrait qui veut dans cette forteresse ! De la plateforme située à l'extrême Sud/Ouest on embrasse une bonne partie du site avec la tour au centre et une tour-salle au premier plan à gauche. La plateforme est délimitée par des murailles construites à même le sommet de falaises plus modestes sur la face Ouest que celles que nous verrons plus loin sur la face Est. La Tour-salle Ouest a conservé trois de ses faces qui ne sont percées d'aucune ouverture. Au nord de la plateforme les restes d'une autre grande salle émergent d'un amoncellement de pierres dû à l'effondrement d'une partie des murs de celle-ci.
La maison médiévale de Suzon : un vestige du haut Moyen Age
s’agit de vestiges d’une maison médiévale vaste et riche qui fut fouillée à la fin du XX° siècle à Suzon. Ne présentant pas de caractéristiques très différentes d’une villa fin d’Empire, il fallut pourtant la dater du début du VIII° quand y fut trouvé un sceau revêtu d’une écriture coufique de cette période. Les constructions nous restant du haut Moyen Age semblent avoir toujours l’Empire comme modèle en architecture, comme d’ailleurs en organisation politique ou culture en général.
Il faut se rendre dans les six hameaux qui composent la commune pour y découvrir les vieilles maisons en pierres de pays, le temple et le castellas, ancienne ruine d’un château féodal. La balade s’impose et la nature nous offre alors ses véritables joyaux : Le Mont Bouquet à 631 m d’altitude avec ses panoramas par temps clair sur les Cévennes, les Alpes, la Méditerranée. A voir aussi les Marmites du gouffre des grandes Aiguières et les petites Aiguières avec ses cascades, la Grotte des Camisards. Pendant les Guerres de religions les Camisards s'y sont réfugiés, la particularité du lieu s'y prête, cette colline très haute et isolé est idée comme point de surveillance.
Le temple du Puech : Le 26 janvier 1849, le Conseil municipal de Bouquet, présidé par le premier adjoint M. Saussines, approuve le procès verbal d’estimation et l’enquête concernant l’acquisition d’un terrain pour construire un temple protestant, jugé indispensable. C’est dame Payan épouse Chastanier, propriétaire de ce terrain du Puech, qui accepta de le vendre à la commune pour 717 Francs d’alors. La construction du temple représenta une lourde charge financière pour la commune. Les travaux durèrent trois ans, de 1853 à 1855. Il y eut des malfaçons, les travaux traînèrent, des contestations furent soulevées… bref ce n’est qu’en 1862 que la commune de Bouquet put enfin rentrer en pleine jouissance de son temple. (source : « Entre Cévennes et garrigues, le village de Bouquet », Editions Lacour, Nîmes, 1987, rédigé par les associations « Le Mont Bouquet » et « Recherches historiques des villages du canton de St Ambroix ») Il est intéressant de constater que, comme l’église, ce bâtiment de culte se dégrada petit à petit (faute de fidèles, d’entretien ?) et tomba en ruine au début du XX° siècle… On doit sa rénovation au Maire Bernard Millard de Montrion, qui sut pendant ses deux mandats (1995 – 2005) redonner sa fierté à ce temple si chargé de sens, dans cette région où le protestantisme vécut ses heures les plus dures et les plus intenses.
le Mont Bouquet : Le mont culmine à 631 m, il est aussi appelé "le guidon du Bouquet".
Son sommet est couronné d'une chapelle abritant une Vierge ainsi que d'une grande antenne TDF haute de 60 mètres. il culmine à 631 mètres. Se trouve, outre le relais de télévision, la tour de vigie des sapeurs pompiers, très utile en période de sécheresse. Un panorama grandiose couvre l'étendue sauvage de la garrigue environnante et une variété de paysages exceptionnelle. Deux routes y conduisent : la première, au départ de Navacelles, passe par le village de Bouquet puis par le col du bourricot ; la seconde part du village de Brouzet-les-Alès. La vue panoramique est exceptionnelle, par temps clair on peut apercevoir la Méditerranée, le Mont Ventoux à l’est, le Mont-Aigoual et les contreforts des Cévennes à l’ouest. Le mont bouquet est visible de très loin et sert de point de repère pour les promenades en Vélo. Mais attention la montée est dure, prés de 4 km à partir de brouzet les ales avec prés du tiers à une pente de 15 à 20 %. L'ascension par l'autre flan est aussi dure. Il faut l'avoir fait une fois tellement la montée est unique. (attention prévoir un développement pour la montagne). A pied de jolies chemins vous y mènerons, ils sont aussi dur que la route.
La chapelle St-Martin : , située près du Guidon-du-Bouquet, point Culminant du massif, est un haut lieu de pèlerinage dans le Gard. On vient y vénérer la Mère Admirable le premier dimanche de septembre, à l'emplacement même de la chapelle primitive, Cette dernière fut détruite en 1702 par les Camisards de Cavaliers réfugiés dans la grotte de la Baume, située dans la falaise, à l'aplomb du belvédère.
La mairie de Bouquet : C’est en 1809 à Alès, que nous entendons parler du projet de construction d’une « maison commune » pour Bouquet. Un géomètre dresse un mémoire : « Nous, Pierre Portal, géomètre patenté habitant la ville d’Alais, ayant été appelé par Mr Labeille, maire au nom du Conseil municipal de la dite commune de Bouquet, pour dresser un plan et un devis raisonné, ainsi que l’estimation pour la construction d’un bâtiment pour servir de maison commune, qui sera distribuée au rez-de-chaussée d’une salle de Conseil, d’un cabinet pour les archives et d’un escalier pour monter au premier étage ; au premier étage même distribution, d’une salle pour l’instituteur, ainsi que le cabinet pour chambre à coucher ; le dessous de l’escalier peut servir de prisons pour les malfaiteurs … » Il faudra attendre 27 ans pour voir le début de la réalisation de ce projet. A cette époque, on prévoit d’utiliser la pièce de droite comme salle d’école, pouvant être divisée en deux parties, l’une pour les filles, l’autre pour les garçons. L’autre pièce à gauche pour le logement du garde-champêtre. Quant au premier étage, il se « composera aussi de deux pièces, l’une pour servir d’assemblée du conseil municipal, déposer les archives de la Mairie, et l’autre pour la réunion des fidèles et déposer tous les objets nécessaires au culte … » On se doute qu’il ne fut pas facile, pendant un temps, de faire cohabiter l’administration, l’enseignement, la religion et la police … D’où la nécessité qui allait bientôt s’imposer de faire construire des édifices religieux, notamment celle d’un temple, la population protestante étant la plus nombreuse. (source : « Entre Cévennes et garrigues, le village de Bouquet », Editions Lacour, Nîmes, 1987, rédigé par les associations « Le Mont Bouquet » et « Recherches historiques des villages du canton de St Ambroix »). Pendant assez longtemps, l’ancien appartement de l’instituteur du premier étage sera habité successivement par plusieurs familles, dont la dernière, celle d’un agriculteur venu s’établir sur la commune pour démarrer son exploitation. Ensuite, la mairie a été rénovée, et ce deux fois. Tout d’abord par le Maire, Mr Bernard Millard de Montrion, en 1995 pour créer le bureau du maire et son secrétariat au premier étage. Puis récemment par le Maire, Mme Catherine Ferrière, qui modernisa à l’aide d’une subvention en 2014 les pièces de la mairie pour les adapter au 21ème siècle : au premier étage, trois bureaux pour le maire et ses deux adjoints ; au rez-de-chaussée un secrétariat en accès facilité pour le public … et adapté aux nouvelles technologies avec sa salle d’archive ; enfin une salle du Conseil ouverte à tous.
L’église Saint-Martin de Bouquet : « C’est dans une délibération de 1868 que l’on apprend que les habitants catholiques de la commune demandent l’édification d’une chapelle. Le Conseil municipal est d’accord sur le principe. Le Maire Alphonse Payan est disposé à céder gratuitement l’emplacement de l’ancienne église dont il est propriétaire. Mais il s’avère que ce terrain ne conviendra pas, pour des raisons que nous ne connaissons pas. Le 19 avril 1869, le Conseil municipal, présidé par le Maire Alphonse Payan, approuve le projet d’acquisition d’un terrain de Mr Auguste Tarrisse, cultivateur, pour la somme de cent francs. Le devis des travaux, lui, se monte à six mille francs, sur les fonds communaux disponibles. Le Concordat entre Pie VII et le premier Consul le 16 juillet 1871 convertit en loi du 8 avril 1802, le célèbre traité qui formulera la juridiction entre Eglise et Etat. Jusqu’en 1905 où le Parlement décidera, par la loi du 8 décembre 1905, la séparation des Eglises et de l’Etat. Suite à l’application de cette loi, un inventaire de l’église de Bouquet fut fait en décembre 1906 : au dessus de l’autel une statue de St Joseph de 1,5 m de hauteur, une statue de la Vierge, 6 chandeliers et une croix en bronze doré, 10 vases de fleurs, 4 petits chandeliers, 70 chaises de paille, 1 confessionnal en bois blanc, une cloche, 1 bénitier et son goupillon … » Cette église a repris le nom de l’ancienne chapelle située contre l’ancien cimetière, sur le chemin du mas de Talain. Nous n’en connaissons pas les raisons précises. Par contre nous pouvons dire que déjà l’ancienne chapelle avait été construite en ce lieu stratégique pour contrecarrer la Réforme : vainement d’ailleurs, car un demi-siècle plus tard, toute la population du mandement sera passée au protestantisme … Un recensement de 1665 témoigne de cela : « Bouquet : 250 protestants, 6 catholiques » (« Mémoires du Languedoc, villes et lieux où il y a des catholiques et des protestants, et du nombre des uns et des autres qui sont dans chacune des dites villes, diocèse par diocèse »). En 1740, l’assassinat du curé Castanier fait partie des heures sombres de l’histoire de la commune. Au siècle dernier, il semble que l’église soit tombée peu à peu en ruine, sans doute du fait du manque d’entretien et du petit nombre de fidèles catholiques dans cette région. C’est le Maire Bernard Millard de Montrion (1995 – 2005) qui agira pour sa rénovation et lui redonnera l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. De nos jours, cette église est en activité et regroupe les habitants catholiques de la commune. Elle fait partie de « l’Ensemble paroissial du Mont Bouquet », qui regroupe 11 communes, de Brouzet à Lussan. C’est aussi l’endroit où se tient chaque été le Festival « Bouquet de Musiques » qui donne des concerts dans ses jardins sous les nuits étoilées. Les tableaux derrière l’autel ont été peints par le peintre Jean-Louis Bessède, qui vivait à Vendras à l’époque de la restauration de l’église (il vit maintenant à Uzès), et qui les a offerts à l’église de Bouquet.
Castellas du Bouquet : Pour accéder au Castellas il faut traverser le village, pour des raisons évidentes de sécurité il est interdit de s'écarter du sentier et de pénétrer dans les ruines des maisons dont les issues ont d'ailleurs été murées de façon aussi inesthétique qu'efficace à l'aide de parpaings. Après le village on débouche sur une esplanade surplombée au Nord par une masse rocheuse que l'on contourne vers la droite pour découvrir un étroit passage creusé directement dans la roche. Un vrai coupe-gorge surmonté de murailles vestiges de systèmes défensifs, n'entrait qui veut dans cette forteresse ! De la plateforme située à l'extrême Sud/Ouest on embrasse une bonne partie du site avec la tour au centre et une tour-salle au premier plan à gauche. La plateforme est délimitée par des murailles construites à même le sommet de falaises plus modestes sur la face Ouest que celles que nous verrons plus loin sur la face Est. La Tour-salle Ouest a conservé trois de ses faces qui ne sont percées d'aucune ouverture. Au nord de la plateforme les restes d'une autre grande salle émergent d'un amoncellement de pierres dû à l'effondrement d'une partie des murs de celle-ci.
La maison médiévale de Suzon : un vestige du haut Moyen Age
s’agit de vestiges d’une maison médiévale vaste et riche qui fut fouillée à la fin du XX° siècle à Suzon. Ne présentant pas de caractéristiques très différentes d’une villa fin d’Empire, il fallut pourtant la dater du début du VIII° quand y fut trouvé un sceau revêtu d’une écriture coufique de cette période. Les constructions nous restant du haut Moyen Age semblent avoir toujours l’Empire comme modèle en architecture, comme d’ailleurs en organisation politique ou culture en général.
Brouzet-lès-Alès, la commune est située au pied de la face Ouest du Mont Bouquet qui culmine à 631 mètres et domine magnifiquement le village.
Le territoire de la commune, boisé à 50%, appartient au massif de Bouquet. L'autre moitié est formée par la plaine agricole qui est intégralement exploitée. Sa forêt de 700 ha, essentiellement communale, représente une ressource importante en combustible. D'ailleurs, le bois a permis par le passé, une activité tournée vers la verrerie.
Brouzet-les-Alès est surnommée la ville aux trois clochers : du fait de la tour de l'horloge, de l'Église et du Temple.
Ce village cévenol est aussi connu pour sa pierre ! Cette ressource naturelle est réputée pour avoir fourni quelques blocs à la Chapelle Sixtine et au socle de la célèbre Statue de la Liberté ! Et oui, on ne le sait pas toujours, mais de petits bouts des Cévennes se trouvent partout dans le monde. A noter que les deux carrières sont encore en exploitation
Église Saint-Simon : Celle-ci comporte une copie d'une fresque peinte sur un mur de l’Église de La Trinité des Monts à Rome. Le Pape Pie IX, en découvrant cette fresque, s"était écrié "Mater Admirabilis !" (Quelle Mère Admirable). Ce tableau représente la Vierge filant avec sa quenouille, avant l'Annonciation. Elle est à l'origine de la statue qui trône sur le Mont Bouquet. Pendant longtemps, elle restera un lieu de pèlerinage, avec les fidèles montant à pied depuis Brouzet. Un culte perpétué sur la Mère Admirable qui protège la région.
Chapelle Notre-Dame du Mont Bouquet de Brouzet-lès-Alès : Pas d'informations.
Temple protestant : Pas d'informations.
Tour de l'horloge : Pas d'informations.
Le territoire de la commune, boisé à 50%, appartient au massif de Bouquet. L'autre moitié est formée par la plaine agricole qui est intégralement exploitée. Sa forêt de 700 ha, essentiellement communale, représente une ressource importante en combustible. D'ailleurs, le bois a permis par le passé, une activité tournée vers la verrerie.
Brouzet-les-Alès est surnommée la ville aux trois clochers : du fait de la tour de l'horloge, de l'Église et du Temple.
Ce village cévenol est aussi connu pour sa pierre ! Cette ressource naturelle est réputée pour avoir fourni quelques blocs à la Chapelle Sixtine et au socle de la célèbre Statue de la Liberté ! Et oui, on ne le sait pas toujours, mais de petits bouts des Cévennes se trouvent partout dans le monde. A noter que les deux carrières sont encore en exploitation
Église Saint-Simon : Celle-ci comporte une copie d'une fresque peinte sur un mur de l’Église de La Trinité des Monts à Rome. Le Pape Pie IX, en découvrant cette fresque, s"était écrié "Mater Admirabilis !" (Quelle Mère Admirable). Ce tableau représente la Vierge filant avec sa quenouille, avant l'Annonciation. Elle est à l'origine de la statue qui trône sur le Mont Bouquet. Pendant longtemps, elle restera un lieu de pèlerinage, avec les fidèles montant à pied depuis Brouzet. Un culte perpétué sur la Mère Admirable qui protège la région.
Chapelle Notre-Dame du Mont Bouquet de Brouzet-lès-Alès : Pas d'informations.
Temple protestant : Pas d'informations.
Tour de l'horloge : Pas d'informations.
Seynes, si on voit le Mont Bouquet de bien loin à la ronde, on voit moins facilement, au pied de sa majestueuse face Sud, la commune de Seynes, qu’il domine de ses 631 mètres d’altitude.
Certes, on peut accéder à son sommet en voiture, mais les trois activités qui s’y pratiquent font plutôt appel à l’amour de la nature, de l’espace et de l’effort. Ce sont la randonnée, le parapente et l’escalade. Pour cette dernière activité, les magnifiques falaises de la localité ont acquis une réputation internationale. Des milliers de varappeurs, venus du monde entier, grimpent les parois chaque année. Plus de 300 parcours, de tous niveaux, y ont été créés. Parfois sans autorisation… La municipalité a dû s’employer pour remettre cordes et pitons dans le bon ordre. Et surtout rendre le sens du respect de l’environnement aux pratiquants auxquels elle a, récemment, de nouveau ouvert la voie de l’escalade.
Pour les trois activités, la commune est en même temps un port et une étape.
Habitée depuis 800 ans
Seynes viendrait de Statumae, nom retrouvé sur une stèle de marbre datant du Ier siècle, découverte en 1747 (il s'agit de la liste de 11 localités considérées comme appartenant au territoire de la Cité romaine). Même si cette thèse est controversée, on suppose que c’est de là que vient le nom de la rivière, “Les Seynes”. Si les premières traces d'habitat humain remonte au néolithique comme l'attestent notamment les nombreux vestiges trouvés à la grotte des Trois Ours (fragments de jarre à cordon, perles-spirales, appliques en tôle, épingles, bracelets et tessons ornés), l'origine du nom du village remonterait à l'antiquité. L'hypothèse est quelque peu controversée, pourtant trace est faite d'un ancien oppidum et les pièces de monnaie gauloises et romaines ainsi que les tessons d'amphores et de céramiques semblent confirmer l'existence d'un bourg appelé "Statumae", habité jusqu'à l'époque romaine. Statumae aurait donné son nom au village et à la rivière "Les Seynes". Et il y a près de 800 ans, la première communauté de trois familles s'installe près de l'actuelle source de la rivière.
Tout au long du XIX° siècle, la construction progressive des équipements communaux, école, mairie, cimetière, église, temple, et le captage de la source qui fait jaillir l’eau de la fontaine, ont donné à la localité son urbanisation.
Certes, on peut accéder à son sommet en voiture, mais les trois activités qui s’y pratiquent font plutôt appel à l’amour de la nature, de l’espace et de l’effort. Ce sont la randonnée, le parapente et l’escalade. Pour cette dernière activité, les magnifiques falaises de la localité ont acquis une réputation internationale. Des milliers de varappeurs, venus du monde entier, grimpent les parois chaque année. Plus de 300 parcours, de tous niveaux, y ont été créés. Parfois sans autorisation… La municipalité a dû s’employer pour remettre cordes et pitons dans le bon ordre. Et surtout rendre le sens du respect de l’environnement aux pratiquants auxquels elle a, récemment, de nouveau ouvert la voie de l’escalade.
Pour les trois activités, la commune est en même temps un port et une étape.
Habitée depuis 800 ans
Seynes viendrait de Statumae, nom retrouvé sur une stèle de marbre datant du Ier siècle, découverte en 1747 (il s'agit de la liste de 11 localités considérées comme appartenant au territoire de la Cité romaine). Même si cette thèse est controversée, on suppose que c’est de là que vient le nom de la rivière, “Les Seynes”. Si les premières traces d'habitat humain remonte au néolithique comme l'attestent notamment les nombreux vestiges trouvés à la grotte des Trois Ours (fragments de jarre à cordon, perles-spirales, appliques en tôle, épingles, bracelets et tessons ornés), l'origine du nom du village remonterait à l'antiquité. L'hypothèse est quelque peu controversée, pourtant trace est faite d'un ancien oppidum et les pièces de monnaie gauloises et romaines ainsi que les tessons d'amphores et de céramiques semblent confirmer l'existence d'un bourg appelé "Statumae", habité jusqu'à l'époque romaine. Statumae aurait donné son nom au village et à la rivière "Les Seynes". Et il y a près de 800 ans, la première communauté de trois familles s'installe près de l'actuelle source de la rivière.
Tout au long du XIX° siècle, la construction progressive des équipements communaux, école, mairie, cimetière, église, temple, et le captage de la source qui fait jaillir l’eau de la fontaine, ont donné à la localité son urbanisation.
Navacelles, Située à 13 km à l'est d'Alès, cette cité semble perdue dans une “forêt” de chênes où règne un calme bercé par le chant des cigales. Située entre plaine et garrigue, la végétation méditerranéenne typique constitue la partie "garrigue".
Elle ne doit pas être confondue avec un hameau de la commune héraultaise de Saint-Maurice-Navacelles, célèbre pour le cirque de Navacelles.
Le château, l'église Saint-Nazaire et le presbytère de Navacelles : C'est un ensemble formé par le château, l’église Saint-Nazaire (du XI°, endommagée et incendiée en 1703) et le presbytère, courtine, tour de l’Horloge. Les façades et les toitures du château et du presbytère, l'église, la courtine Sud-Ouest, la tour de l'Horloge, le mur de clôture sur la rue avec les deux portails d'entrée sont inscrits au titre des monuments historiques
La plaine est propice à l'agriculture: vignes, céréales et cucurbitacées, et surtout les célèbres melons de la région. En bas des combes, bien à l'abri, se trouvent quelques oliveraies. Des muriers, vestiges de la sériciculture, résistent en limite de propriété.
Les petites ruelles de la ville procurent fraîcheur et intimité.
Des peuplades préhistoriques avaient déjà choisi le site de la commune de Navacelles pour s'installer (grottes du Redalet, du Tay). Des vestiges romains (Concousses, Serres de la Font) et le village gaulois de Redalet sont d'autres curiosités “antiques” à ne pas manquer. Son château date du XVI° et XVII° siècles et l'église Saint-Nazaire date du XI° siècles, elle fut endommagée au XVIII° siècles.
Au XVII° siècle, Navacelles était le chef-lieu d'un des neuf doyennés du diocèse d'Uzès. Jusqu'en 1790, elle fut le siège d'un prieuré dépendant de l'évêque d'Uzès. En 1808, elle devintparoisse du doyenné de Saint-Ambroix.
Avec son patrimoine historique riche, Navacelles est une commune qui s'est organisée autour de ses monuments: l'ensemble est formé par le château, l'église et le presbytère, la courtine, la tour de l'Horloge...
Elle ne doit pas être confondue avec un hameau de la commune héraultaise de Saint-Maurice-Navacelles, célèbre pour le cirque de Navacelles.
Le château, l'église Saint-Nazaire et le presbytère de Navacelles : C'est un ensemble formé par le château, l’église Saint-Nazaire (du XI°, endommagée et incendiée en 1703) et le presbytère, courtine, tour de l’Horloge. Les façades et les toitures du château et du presbytère, l'église, la courtine Sud-Ouest, la tour de l'Horloge, le mur de clôture sur la rue avec les deux portails d'entrée sont inscrits au titre des monuments historiques
La plaine est propice à l'agriculture: vignes, céréales et cucurbitacées, et surtout les célèbres melons de la région. En bas des combes, bien à l'abri, se trouvent quelques oliveraies. Des muriers, vestiges de la sériciculture, résistent en limite de propriété.
Les petites ruelles de la ville procurent fraîcheur et intimité.
Des peuplades préhistoriques avaient déjà choisi le site de la commune de Navacelles pour s'installer (grottes du Redalet, du Tay). Des vestiges romains (Concousses, Serres de la Font) et le village gaulois de Redalet sont d'autres curiosités “antiques” à ne pas manquer. Son château date du XVI° et XVII° siècles et l'église Saint-Nazaire date du XI° siècles, elle fut endommagée au XVIII° siècles.
Au XVII° siècle, Navacelles était le chef-lieu d'un des neuf doyennés du diocèse d'Uzès. Jusqu'en 1790, elle fut le siège d'un prieuré dépendant de l'évêque d'Uzès. En 1808, elle devintparoisse du doyenné de Saint-Ambroix.
Avec son patrimoine historique riche, Navacelles est une commune qui s'est organisée autour de ses monuments: l'ensemble est formé par le château, l'église et le presbytère, la courtine, la tour de l'Horloge...
Bouquet
Brouzet lès Alès
Seynes
Navacelles
En 1156, le village de Bouquet n’existe pas. Il faut attendre 1550 pour voir le nom de Bouquet se déplacer du château vers l’aval, avec l’édification de l’église de Saint-Martin de Bouquet, dont les ruines et l’ancien cimetière attenant attestent toujours. Et encore, pour cette église, le nom de Bouquet est en concurrence avec celui de Caramaus, du nom du mas et du quartier de Caramaus, nom attesté en 1340.
Raymond de Barjac, seigneur de Lussan et de Bouquet, donne à nouvel achapt (en bail de longue durée) à un certain Bernard Sorbière du Mas de Caramaux, juridiction de Bouquet, « deux sexteyrées de terre en la juridication de Bouquet et au devois de Cabassut y confronté ».
Le village actuel de Bouquet s’appelle alors le Mas du Prat, et s’est développé, sur un demi-siècle du nom de son mas d’origine, certainement en liaison avec cette église qui a pu être implantée en un lieu stratégique pour contrecarrer la Réforme. Vainement, car un demi-siècle plus tard, toute la population du mandement sera passée au protestantisme… En 1740, l’enquête sur l’assassinat du curé Castanier fait apparaître qu’il y a alors sept maison au Mas du Prat, en comptant la Clastre, maison du curé. Ce n’est donc que récemment que le hameau du Mas du Prat deviendra « Bouquet ».
Histoire du Castellas de Bouquet
Nous ne pouvons donner que des dates approximatives. La plus ancienne mention du nom de Bouquet que nous ayons remonte à 1156 : « castrum de Bocheto » ( latinisation administrative de Bouquet), dans un acte par lequel le roi de France Louis VI le jeune cédait un certain nombre de villes ( au sens étymologique, nous pouvons traduire par ensembles de mas) et castra (pluriel de castrum) du nord de l’Uzège , référence reprise semble-t-il, vu la date, par Don Vayssette, « Histoire du Languedoc » et rapportée par Genner-Durand, « Dictionnaire toponymique et historique du département du Gard ». Le terme de castrum laisse entendre qu’il s’agit d’abord d’un ouvrage à vocation défensive, qui par la suite allait devenir castellum habité.
De fait pendant toute l’époque féodale, a 1’occasion de reconnaissances rituelles entraînées par les successions seigneuriales, hommages ou ventes, le nom du Château de Bouquet apparait régulièrement.
On distingue deux phases : une phase assez complexe de co-seigneuries, les Seigneurs supérieurs étant le Vicomte et l’Evêque d’Uzès attribuant le Château et partageant les fiefs entre un certain nombre de chevaliers charges de les défendre. Donnons un seul exemple : le 18 septembre 1357 Guillaume d’Allègre est écuyer coseigneur de Bouquet et il reconnait tenir en fief la sixième partie de toute la juridiction et la mayre de la sixième partie au canton du dit château de Bouquet, indivis avec Jourdan de Bouquet, qu’il tient de l’Evêque et du Vicomte d’Uzès…
Dans une seconde phase, une famille seigneuriale unique s’impose, celle des Barjac-Rochegude qui vont dominer la région pendant près de 4 siècles. Aux XVI ème siècle, ils sont seigneurs de Bouquet, Vacquières et Euzet, leurs successeurs seront aussi Seigneurs de Mons par alliance et résideront au château de ce village.
Il est certain que Thibaut de Barjac est toujours présent au château de Bouquet le 21 janvier 1559 lorsqu’à la suite d’un grave différend de limites qui oppose les communautés de Bouquet et de Navacelles, est rendue en présence des représentants de ces deux communautés une sentence arbitrale : face à face on a Thibaut de Barjac, seigneur de Bouquet et Jean Rovergat qui en tant que Prieur de Navacelles est le seigneur principal de cette communauté. Le bayle seigneurial (équivalent d’un officier de police et de justice) s’appelle Antoine Chapelier.
Le 28 septembre 1490 les habitants de Vacquieres, Saint-Just (appelé alors St Just de Bertanave ) et Euzet avaient obtenu de Bertrand de Barjac des droits communaux, en particulier pour 1’utilisation des bois et pour prendre des cochons en pension, mais la transaction ne dit pas où réside le Seigneur. On doit déduire de ce qui précède qu’il était à Bouquet, et si les habitants de cette communauté n’étaient pas concernés, c’est qu’ils avaient probablement déjà obtenu ces droits.
2016-08-31_083602En 1594 Jacques de Barjac épouse Diane d’Albenas, fille du seigneur de Vallérargues, et le couple s’installe au Château de Vacquieres, plus récent (époque de la Renaissance) et plus hospitalier que celui de Bouquet. Malédiction pour avoir abandonné Bouquet ? Leur fils et successeur Antoine impuissant n’a pas d’enfant, et le nom s’éteint avec lui. L’héritière d’Antoine, sa nièce Louise épouse René de la Tour du Pin, Baron de Mallérargues. Par son manage il devient Seigneur de Bouquet et la famille des de La Tour du Pin succède à celle des Barjac, relayée ensuite, toujours par alliance, par celle des Julien au XVIIIeme siècle.
Les nouveaux Seigneurs font alors faire des criées (proclamations) conjointement à Vacquieres et à Saussines, village le plus peuplé de la Communauté de Bouquet.
Le château de Bouquet ne présente apparemment plus de grand intérêt pour ces deux familles, qui cèdent à bail à la famille Roux qui a perduré dans le hameau du Castellas pendant plusieurs siècles, et aux habitants de Bouquet et du Puech, des parties habitables ou utilisables : nous découvrons en effet dans le compois du début du XVIeme siècle que ces habitants possèdent tous un « cazal » au Castellas . Le terme de cazal laisse entendre qu’il s’agit de « masures », granges ou fenils occasionnels, de peu d’intérêt car ces possessions, pour lesquelles il fallait payer la taille, n’apparaissent plus dans le compois de 1648, preuves qu’on a pu s’en séparer.
En 1726, Antoine de Julien seigneur de Saint-Laurent la Vernède et la Bruguière et également de Bouquet, Vacquières etc. par les biens de sa femme déclare dans un hommage au Duc et à l’Evêque d’Uzès comme aux bons vieux temps de la Féodalité » être le seul Seigneur et posséder en haut de la montagne de Bouquet, un vieux château et une forteresse ruinée et non habitable ».
Peu avant la Révolution, les Julien vendent leurs derniers biens du Castellas, (dont les ruines du Château) à la famille Roux, dont le dernier représentant à Bouquet cède ses biens aux Darroussin.
Si les paysans acquéreurs de biens des anciens seigneurs sont intéressés par les terres, on ne voit pas quel usage ils pouvaient faire des vestiges et ruines du château, sauf à y trouver une carrière de pierres pour la construction de nouvelles habitations ou consolidation de leurs mas.
Signalons qu’en dehors du Château de Vacquières, des membres de ces familles seigneuriales ont fait construire également la métairie de La Valus (d’abord domaine de Puech-Raynaud) à partir de laquelle ils ont géré les domaines qu’ils possédaient en propre à Bouquet. »