Mise à jour du 22/08/2024
Bellegarde
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc, le canal du Rhône à Sète, la Roubine, le Rieu et par un autre cours d'eau.
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « costières nîmoises »), un espace protégé (les « Costières de Nimes ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Château : Il est mentionné sous le nom de “ Castrum Bellae-Gardae ”en 1208. Cependant, dès 1096, la communauté dite de « Belle garde » est signalée à travers des textes. Le château qui a donné son nom à la communauté devait donc exister déjà. La “tour” actuelle est le vestige du donjon féodal. Le site était protégé d’une enceinte de pierre dont l’entrée coté sud se caractérisait par une porte fortifiée. Deux lithographies du XVI° siècle confirment cela tout comme d’ailleurs la présence d’une chapelle.
1216 lors de la croisade albigeoise, Simon de Montfort l’assiègera et l’utilisera comme base arrière pour accomplir le siège du château de Beaucaire, Le 8 Juin 1570, lors des guerres de religion, le maréchal de Damville et le vicomte de Joyeuse assiègent le château tenu alors par les huguenots. L’histoire raconte que le château, ses occupants ainsi que sa chapelle furent brûlés et qu’une stèle à l’honneur de Jésus Christ fut gravée et déposée sur les lieux. Le château ne sera pas reconstruit. Les pierres de ses remparts seront utilisées par la suite en 1669 pour la reconstruction d’une église dans la ville. Quant à la vierge (Notre Dame de Bellegarde) ce n’est que depuis 1875 qu’elle siège au sommet de la Tour. C’est depuis cette époque que le site du château est dénommé plus communément par les Bellegardais « La Madone ». Accessible au public, le site du château offre un magnifique panorama sur la plaine du Rhône (Beaucaire, Les Alpilles, Fourques, Arles, St Gilles) voire bien au-delà par temps clair puisqu'on peut y distinguer parfois le massif de la sainte Baume dans le Var situé à plus de 100 km de Bellegarde.
Depuis les années 2000, une porte de pierre et un amphithéâtre ont été aménagés sur le site pour l’accueil de spectacles. Une calade de pierre permet également de rallier le centre ville en quelques minutes à pied.
Aqueduc Romain : Construit au 1er siècle de notre ère, cet aqueduc romain soulève encore quelques questions.
Haut de 1,70 m sur 1,55 m de large, il prend son captage à l’ouest de la ville. On suit les vestiges de cet ouvrage souterrain sur 5 km le long du piémont de la costière à travers la commune en direction de l’Est (vers Beaucaire). A un lieudit « Draille des Arcs », l’ouvrage bifurque, via un bassin de régulation, plein sud en direction de la plaine marécageuse. Dans cette partie, l’aqueduc est aérien. D’imposants vestiges des piles qui le supportaient ont été retrouvés sur plus de 1500m. Au-delà, toutes traces à ce jour semblent effacées. Néanmoins, compte tenu des dimensions de l’ouvrage et du débit qu’il pouvait fournir (une moyenne de 150 litres/seconde), sa destination devait concerner une ville ou tout au moins un de ses quartiers importants. L’hypothèse la plus probable à ce jour, serait l’alimentation du riche quartier antique de Trinquetaille installé sur la rive droite du Rhône et lié à Arelate.
Si l’on retrouve les vestiges de cet aqueduc en divers lieux de la commune, la grande section in situ de 22 m présente dans le Musée de l’eau est l’une des plus remarquables. NB Les arches extérieures installées à proximité du site ne sont qu’une évocation de la partie aérienne de l’aqueduc de la draille des Arcs.
L'Eglise Saint Jean-Baptiste : Les plans seront dessinés par l’architecte Laval. La première pierre sera posée le 23 octobre 1860. L’entrepreneur Louis Bastid assurera la construction. Les verrières seront réalisées par les ateliers Martin d’Avignon. La réception des travaux qui ont coûté 146.397,50 francs a lieu le 17 mai 1864. De style roman à trois nefs, l’église possède encore ses décors peints réalisés en 1921 par l’artiste régional Joseph Beaufort. Le 7 avril 1972 – 2h30 L’église est touchée par la foudre. Les dégâts du clocher sont assez importants, mais rapidement réparés. Courant 2005 – 2007 des travaux de rénovation de l’édifice et de restauration des œuvres sont engagés par la commune et le soutien de la Fondation de France. Les travaux portent sur la restauration des vitraux (grande rosace d’entrée, vitraux des nefs est et ouest – atelier In Vitraux de Caveirac), la réalisation d’un inventaire photographique de tous les décors et mobilier, la restauration de deux grands tableaux du XVIII° siècle (« Baptême du Christ » et « le mariage de la Vierge ». – Jacques Delvaux peintre restaurateur – Jonquières St Vincent)
Prieuré Saint-Vincent-de-Broussan : En bordure de la Costière qui s'étend de Saint-Gilles à Beaucaire, non loin du village de Bellegarde, se trouve le site de l'ancien prieuré Saint Vincent de Broussan sur la départementale D38 joignant Saint-Gilles à Beaucaire. Le prieuré est situé sur l'un des chemins reliant Saint-Jacques-de-Compostelle, au départ de saint Gilles.
Broussan se compose aujourd'hui de plusieurs constructions disposées autour d'une cour centrale fermée au sud par l'église romane Saint-Vincent (MH). Cet édifice est le vestige principal de l'ancien prieuré.
La première mention certaine de l'église figure dans une bulle de 1156, la recensant parmi les possessions du chapitre de Nîmes. L'église était le siège d'un prieuré qui, annexé dès le XIII° siècle à celui de Saint-Jean de Bellegarde, fut uni à la mense capitulaire de Nîmes. Dans le même temps, la seigneurie directe et foncière, ainsi que la justice, appartenaient aux ducs d'Uzès. La nef de trois travées, voûtée en berceau sur doubleaux et arcs de décharge, est prolongée à l'est par un sanctuaire demi-circulaire, en cul de four. La partie haute de la façade sud est décorée d'arcatures continues, petits arcs monolithes reposant sur des modillons. Ce décor est interrompu, au-dessus du portail, par un encorbellement de deux corbeaux triples, vestige d'une bretèche. La porte d'entrée est encadrée de colonnettes aux chapiteaux ornés de feuilles d'où émergent des palmettes. A l'intérieur, les chapiteaux des piliers sont ornés (entrelacs, sirènes, personnage nimbé...). Le sanctuaire est moins élevé que la nef. Celle-ci conserve une inscription réemployée, provenant du fronton de l'édifice, relative à la prise de la tour de Bellegarde par les Catholiques en 1570. Le clocher-arcade, en plein cintre, présente un décor d'arcatures aveugles, à éléments monolithiques. Précédée par un portail à la flamande, adjacent à l'abside de l'église, la cour de la métairie est entourée de bâtiments d'exploitation et d'habitation, dont deux sont anciens. Au nord-est, une construction rectangulaire étayée de contreforts, contient deux grandes salles voûtées sur diagonaux. Au nord, le bâtiment d'habitation, formant un angle droit avec le précédent, est remarquable par sa tourelle polygonale contenant un escalier en vis. À l'intérieur, deux portes palières présentent des linteaux en accolade. Les salles ont été remaniées.
La chapelle et les locaux principaux restants sont actuellement une propriété privée. Le site est géré depuis 2007 par la Communauté de Communes Beaucaire Terre d'Argence, qui l'a inscrit dans sa liste de sites d’intérêt communautaire. Celle-ci a restauré le site en 2011 et propose des visites guidées dans le cadre de l'activité de son office de tourisme intercommunal.
Le Château : Il est mentionné sous le nom de “ Castrum Bellae-Gardae ”en 1208. Cependant, dès 1096, la communauté dite de « Belle garde » est signalée à travers des textes. Le château qui a donné son nom à la communauté devait donc exister déjà. La “tour” actuelle est le vestige du donjon féodal. Le site était protégé d’une enceinte de pierre dont l’entrée coté sud se caractérisait par une porte fortifiée. Deux lithographies du XVI° siècle confirment cela tout comme d’ailleurs la présence d’une chapelle.
1216 lors de la croisade albigeoise, Simon de Montfort l’assiègera et l’utilisera comme base arrière pour accomplir le siège du château de Beaucaire, Le 8 Juin 1570, lors des guerres de religion, le maréchal de Damville et le vicomte de Joyeuse assiègent le château tenu alors par les huguenots. L’histoire raconte que le château, ses occupants ainsi que sa chapelle furent brûlés et qu’une stèle à l’honneur de Jésus Christ fut gravée et déposée sur les lieux. Le château ne sera pas reconstruit. Les pierres de ses remparts seront utilisées par la suite en 1669 pour la reconstruction d’une église dans la ville. Quant à la vierge (Notre Dame de Bellegarde) ce n’est que depuis 1875 qu’elle siège au sommet de la Tour. C’est depuis cette époque que le site du château est dénommé plus communément par les Bellegardais « La Madone ». Accessible au public, le site du château offre un magnifique panorama sur la plaine du Rhône (Beaucaire, Les Alpilles, Fourques, Arles, St Gilles) voire bien au-delà par temps clair puisqu'on peut y distinguer parfois le massif de la sainte Baume dans le Var situé à plus de 100 km de Bellegarde.
Depuis les années 2000, une porte de pierre et un amphithéâtre ont été aménagés sur le site pour l’accueil de spectacles. Une calade de pierre permet également de rallier le centre ville en quelques minutes à pied.
Aqueduc Romain : Construit au 1er siècle de notre ère, cet aqueduc romain soulève encore quelques questions.
Haut de 1,70 m sur 1,55 m de large, il prend son captage à l’ouest de la ville. On suit les vestiges de cet ouvrage souterrain sur 5 km le long du piémont de la costière à travers la commune en direction de l’Est (vers Beaucaire). A un lieudit « Draille des Arcs », l’ouvrage bifurque, via un bassin de régulation, plein sud en direction de la plaine marécageuse. Dans cette partie, l’aqueduc est aérien. D’imposants vestiges des piles qui le supportaient ont été retrouvés sur plus de 1500m. Au-delà, toutes traces à ce jour semblent effacées. Néanmoins, compte tenu des dimensions de l’ouvrage et du débit qu’il pouvait fournir (une moyenne de 150 litres/seconde), sa destination devait concerner une ville ou tout au moins un de ses quartiers importants. L’hypothèse la plus probable à ce jour, serait l’alimentation du riche quartier antique de Trinquetaille installé sur la rive droite du Rhône et lié à Arelate.
Si l’on retrouve les vestiges de cet aqueduc en divers lieux de la commune, la grande section in situ de 22 m présente dans le Musée de l’eau est l’une des plus remarquables. NB Les arches extérieures installées à proximité du site ne sont qu’une évocation de la partie aérienne de l’aqueduc de la draille des Arcs.
L'Eglise Saint Jean-Baptiste : Les plans seront dessinés par l’architecte Laval. La première pierre sera posée le 23 octobre 1860. L’entrepreneur Louis Bastid assurera la construction. Les verrières seront réalisées par les ateliers Martin d’Avignon. La réception des travaux qui ont coûté 146.397,50 francs a lieu le 17 mai 1864. De style roman à trois nefs, l’église possède encore ses décors peints réalisés en 1921 par l’artiste régional Joseph Beaufort. Le 7 avril 1972 – 2h30 L’église est touchée par la foudre. Les dégâts du clocher sont assez importants, mais rapidement réparés. Courant 2005 – 2007 des travaux de rénovation de l’édifice et de restauration des œuvres sont engagés par la commune et le soutien de la Fondation de France. Les travaux portent sur la restauration des vitraux (grande rosace d’entrée, vitraux des nefs est et ouest – atelier In Vitraux de Caveirac), la réalisation d’un inventaire photographique de tous les décors et mobilier, la restauration de deux grands tableaux du XVIII° siècle (« Baptême du Christ » et « le mariage de la Vierge ». – Jacques Delvaux peintre restaurateur – Jonquières St Vincent)
Prieuré Saint-Vincent-de-Broussan : En bordure de la Costière qui s'étend de Saint-Gilles à Beaucaire, non loin du village de Bellegarde, se trouve le site de l'ancien prieuré Saint Vincent de Broussan sur la départementale D38 joignant Saint-Gilles à Beaucaire. Le prieuré est situé sur l'un des chemins reliant Saint-Jacques-de-Compostelle, au départ de saint Gilles.
Broussan se compose aujourd'hui de plusieurs constructions disposées autour d'une cour centrale fermée au sud par l'église romane Saint-Vincent (MH). Cet édifice est le vestige principal de l'ancien prieuré.
La première mention certaine de l'église figure dans une bulle de 1156, la recensant parmi les possessions du chapitre de Nîmes. L'église était le siège d'un prieuré qui, annexé dès le XIII° siècle à celui de Saint-Jean de Bellegarde, fut uni à la mense capitulaire de Nîmes. Dans le même temps, la seigneurie directe et foncière, ainsi que la justice, appartenaient aux ducs d'Uzès. La nef de trois travées, voûtée en berceau sur doubleaux et arcs de décharge, est prolongée à l'est par un sanctuaire demi-circulaire, en cul de four. La partie haute de la façade sud est décorée d'arcatures continues, petits arcs monolithes reposant sur des modillons. Ce décor est interrompu, au-dessus du portail, par un encorbellement de deux corbeaux triples, vestige d'une bretèche. La porte d'entrée est encadrée de colonnettes aux chapiteaux ornés de feuilles d'où émergent des palmettes. A l'intérieur, les chapiteaux des piliers sont ornés (entrelacs, sirènes, personnage nimbé...). Le sanctuaire est moins élevé que la nef. Celle-ci conserve une inscription réemployée, provenant du fronton de l'édifice, relative à la prise de la tour de Bellegarde par les Catholiques en 1570. Le clocher-arcade, en plein cintre, présente un décor d'arcatures aveugles, à éléments monolithiques. Précédée par un portail à la flamande, adjacent à l'abside de l'église, la cour de la métairie est entourée de bâtiments d'exploitation et d'habitation, dont deux sont anciens. Au nord-est, une construction rectangulaire étayée de contreforts, contient deux grandes salles voûtées sur diagonaux. Au nord, le bâtiment d'habitation, formant un angle droit avec le précédent, est remarquable par sa tourelle polygonale contenant un escalier en vis. À l'intérieur, deux portes palières présentent des linteaux en accolade. Les salles ont été remaniées.
La chapelle et les locaux principaux restants sont actuellement une propriété privée. Le site est géré depuis 2007 par la Communauté de Communes Beaucaire Terre d'Argence, qui l'a inscrit dans sa liste de sites d’intérêt communautaire. Celle-ci a restauré le site en 2011 et propose des visites guidées dans le cadre de l'activité de son office de tourisme intercommunal.
En 1922, la commune prendra officiellement le Pons Aerarius comme emblème
Préhistoire
Les récentes recherches de l'INRAP effectuées courant 2016-2017 montrent une occupation attestée dès le paléolithique supérieur28.
Antiquité
L'aqueduc romain qui date de la seconde moitié du 1er siècle témoigne de l'activité humaine durant la période gallo-romaine. L'hypothèse de plus en plus confirmée, est que cet aqueduc alimentait en eau le quartier de Trinquetaille associé à la ville d'Arles.
Moyen Âge
Deux communautés et leurs lieux de culte semblent se développer dans la première partie du Moyen Âge : les sites de Broussan et de Saint Jean. Il semble que c'est à partir de l'an mille, avec l'installation d'un château (castrum Bellae Gardae) que va se former le village actuel, notamment en attirant à lui les populations des 2 communautés initiales.
Époque moderne
A partir de 1850, le village va s’étendre dans la plaine, et ce, jusqu’en décembre 2003 où le Rhône va rappeler aux habitants sa puissance et ses dangers. La zone du plateau devient alors l’axe majeur du développement de la ville.
Époque contemporaine
A travers cette histoire, des hommes vont marquer leur temps, comme le potier Antoine Syjalon, le Félibre Batisto Bonnet, l’aménageur et visionnaire Philippe Lamour qui va transformer l’agriculture régionale avec le canal du bas Rhône Languedoc (BRL) et le terroir local avec l’AOC Clairette de Bellegarde.
En 1949 la commune connait sa première Appellation: l'A.O.C (aujourd'hui A.O.P) « Clairette de Bellegarde ».
En 1960, le général de Gaulle inaugure la station Aristide Dumont, pièce maitresse construite sur la commune du grand réseau d’irrigation Bas Rhône (BRL).
Fin des années 2010, la commune dispose de deux sources d'énergie verte : la première est une serre photovoltaïque qui sera inaugurée au moins de juin 2019 par François de Rugy, alors ministre de la transition écologique, malgré l'opposition affichée du maire de l'époque. La seconde est l'unité de production de biogaz du centre d'enfouissement des déchets dangereux : il s'agit d'un « des plus importants sites de stockage de déchets industriels de France ».
Les Eglises
Deux lieux se distinguent sur la commune par la continuité de leur occupation de la préhistoire à nos jours : Broussan et Saint Jean. Ces deux bourgs distincts, favorisés par des conditions naturelles idéales se sont développés durant toute la période du haut moyen-âge. Dès l’an 1000 et certainement avant, ils avaient chacun un lieu de culte et ordre religieux associé. À partir du XI° siècle, la présence du château de Belle Garde va « aspirer », les populations de Broussan et de St-Jean. Une chapelle dénommée Notre Dame de Laval est associée au château. Broussan et St-Jean à partir de cette période ne vont abriter, semble-t-il que des ordres religieux gérant les terres et productions des domaines. Les guerres de religion du XVI° siècle vont stopper toutes activités de culte. La chapelle de Broussan est abandonnée. Celle de St-Jean est probablement détruite. Quant à la chapelle du château, elle sera détruite en 1570 (voir histoire du château). Ce n’est qu’en 1666 qu’une nouvelle église alors dédiée à saint Jean Baptiste s’ouvre au culte dans le centre du village (actuelle place St-Jean). En 1792 la période anti-religieuse qui succèdera à la Révolution entraine sa fermeture jusqu’en 1800. 1853, face à une population qui augmente, l’église est trop petite ! En 1860 la construction d’une nouvelle église St Jean Baptiste est lancée face au nouveau bâtiment de la mairie réalisé en 1850. L’ancienne église de la place St-Jean sera détruite pour sa part en 1872.
Prieuré Saint-Vincent-de-Broussan
Édifié au milieu du XI° siècle, le choix de l'emplacement du prieuré, connu depuis la Préhistoire, est lié à l'un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, au départ de Saint Gilles, et à un environnement favorable de terre, d'eau et de bois.
Les bâtiments initiaux n'ont pas été intégralement conservés.
Du début du XIV° siècle (avant 1320) à la Révolution française, la seigneurie de Broussan fut une possession de la maison d’Uzès. Guiote de Posquières, fille unique de Raymond-Décan de Posquières, seigneur de Bellegarde et de Broussan épousa en deuxièmes noces Robert I, vicomte d’Uzès, à qui elle apporta en dot les terres de Bellegarde et de Broussan qu’elle tenait de la succession paternelle. Son troisième fils, Raymond, hérita de Bellegarde et de Broussan par donation de sa mère du 27 mars 1341.
Au cours de la Révolution française, le duc d’Uzès fut déclaré émigré et ses biens mis sous séquestre en vertu de l’arrêté du 3 juillet 1792. Le 22 juillet 1796 (4 thermidor an IV) le domaine est vendu comme bien national par adjudication de la Nation au citoyen Jean Bruel, négociant à Nîmes. Le 2 août 1796 (15 thermidor an IV), ce dernier cède ses droits au sieur Alexandre Gérard, négociant à Lyon. En raison d'une mauvaise gestion, Alexandre Gérard est contraint de vendre par adjudication le domaine. Le 22 mars 1806, Jean-Martin Audra, négociant à Versailles et oncle de l’épouse d’Alexandre Gérard le rachète. Après le décès de Jean-Martin Audra, le 22 mai 1808, le domaine se trouvera en indivision durant près de 50 ans. En 5 parts tout d’abord puis 4 parts à partir du 8 février 1812. Le 15 octobre 1816, Adrien-François-Emmanuel de Crussol, fils du duc d’Uzès, rachète la part indivise d’un des quatre héritiers de Jean-Martin Audra. En 1842, après divers arrangements entre les héritiers de Jean-Martin Audra, les propriétaires indivis ne sont plus que deux : Etienne-François Merlat avec les ¾ de l’indivision et le duc d’Uzès avec le quart restant. La comtesse du Prat, fille d’Etienne-François Merlat et le nouveau duc d’Uzès, Armand-Géraud-Victurnien-Jacques-Emmanuel de Crussol, petit-fils du duc d’Uzès de la révolution, s’entendent pour mettre fin à l’état d’indivision. L’acte de partage amiable est daté du 27 mai 1855. Le bas Broussan (300 ha plus 70 ha de marais) revient à la comtesse du Prat, le duc d’Uzès obtient la cabane de Barreau et le haut Broussan. Une délimitation des propriétés par bornage est réalisée et consignée dans un procès-verbal de juillet 1858.
La chapelle, voué à Vincent de Saragosse, saint patron des vigneron, est restée un lieu de culte jusqu'en 1926, rattaché à la paroisse de Bellegarde.