Mise à jour du 22/08/2024
Avignon
Avigon, ille d'art et de culture, aux confins de trois départements (Bouches du Rhône, Gard et Vaucluse), Avignon étale son étincelante beauté le long du Rhône.
Semée de clochers surgissant au milieu des toits rosés, elle est entourée de remparts et dominée par le rocher des Doms sur lequel s'étirent majestueusement la cathédrale et le Palais des Papes.
C'est d'en face, de Villeneuve-lès-Avignon, l'ancienne cité des cardinaux, qu'il faut l'admirer, particulièrement au coucher du soleil.
Ville d'histoire, ville de spectacle, Avignon ne laisse pas indifférent. Flânez dans les rues d'Avignon! Les ruelles anciennes, les cours intérieures des hôtels particuliers, les façades restaurées vous charmerons. Derrière les remparts superbement conservés, vous découvrirez la cité des Papes après avoir franchi une des sept portes principales. Le passage des Papes en Avignon a marqué son architecture de manière impressionnante.
Avignon est également capitale du spectacle vivant avec son festival de théâtre (créé en 1947 par Jean Vilar). Il se déroule généralement entre le 10 Juillet et le 5 Août. Près de 120.000 spectateurs se pressent pour découvrir de jeunes compagnies ou admirer des spectacles et des comédiens à la réputation établie qui viennent de France et du monde entier. Les décors historiques donnent à ces spectacles (danse, théâtre et musique) un éclairage nouveau et souvent rafraîchissant. Le festival OFF est un véritable laboratoire pour les jeunes talents et précurseurs. Les spectacles de rues achèvent de créer cette ambiance inimitable qui bat son plein tard le soir aux terrasses des restaurants après les spectacles en réunissant acteurs et spectateurs.
Alphonse Daudet dans ses Lettres de mon moulin, chante la festive ville d'Avignon et ses habitants.
Palais des papes : Construit au XIV° siècle. C'est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIV° siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335; de Clément VI, en 1342; d'Innocent VI, en 1352; d'Urbain V, en 1362; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.
Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Poisson et Jean de Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'école siennoise, Simone Martini et Matteo Giovanetti. La partie la plus ancienne, austère, a été construite entre 1334 et 1342 par Benoît XII; la plus récente, richement décorée, a été élevée entre 1342 et 1352 par son successeur Clément VI.
De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invité, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.
Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIII° siècle, étaient passés à 300 au début du XIV° siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais.
Pourtant celui-ci qui, par sa structure et son fonctionnement, avait permis à l'Église de s'adapter « pour qu'elle puisse continuer à remplir efficacement sa mission » devint caduc quand les pontifes avignonnais jugèrent nécessaire de revenir à Rome. L'espoir d'une réconciliation entre les christianismes latin et orthodoxe, joint à l'achèvement de la pacification des États pontificaux en Italie, avaient donné des bases réelles à ce retour. À cela se joignit la conviction, pour Urbain V et Grégoire XI, que le siège de la papauté ne pouvait être que là où se trouvait le tombeau de Pierre, le premier pontife. Malgré les difficultés matérielles, l'opposition de la Cour de France et les fortes réticences du Collège des cardinaux, tous deux se donnèrent les moyens de rejoindre Rome. Le premier quitta Avignon le 30 avril 1362, le second le 13 septembre 1376 et cette fois l'installation fut définitive. En dépit du retour de deux antipapes, lors du Grand Schisme d'Occident, de la présence constante du XV° siècle au XVIII° siècle de cardinaux-légats puis de vice-légats, le palais perdit toute sa splendeur d'antan mais conserva, en dehors de « l'œuvre de destruction » cet aspect que rapporte Montalembert.
Cathédrale Notre-Dame-des-Doms d'Avignon : ou basilique Notre-Dame-des-Doms d'Avignon est une basilique catholique romaine située à côté du Palais des papes d'Avignon. Elle a été construite sur une protubérance rocheuse au nord de la ville, le rocher des Doms, surplombant la rive gauche du Rhône. Sa position sur le rocher, sa flèche imposante surmontée d'une vierge et sa proximité du Palais lui permettent à la fois de dominer la ville et d'être vue de très loin. L'un des meilleurs points de vue, et ce n'est pas un hasard, se trouve sur l'autre rive du Rhône, du mont Andaon, promontoire sur lequel est construit le fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Elle est aussi visible, tout comme le Palais, depuis le sommet des Alpilles, soit un peu moins d'une vingtaine de kilomètres au sud. De style roman provençal, elle date de 1150, puis fut agrandie aux XIV° et XVII° siècles par des chapelles latérales. En 1475, l'évêché d'Avignon est promu archevêché, la cathédrale est alors élevée au rang de Métropole, son archevêque est alors dit archevêque métropolitain et porte le pallium et ce jusque 2002. En 1854, le pape Pie IX donne à l'édifice le titre de basilique mineure. Elle a reçu une vierge en plomb doré en 1859. Elle est le siège de l'archidiocèse d'Avignon. Elle abrite plus particulièrement le tombeau du pape Jean XXII C'est le seul édifice roman complet de la ville.
Petit palais : En 1317, Béranger Frédol l’Ancien, cardinal de Tusculum, grand pénitencier de Clément V, s'est fait bâtir un palais à deux niveaux flanqué d’une énorme tour. Arnaud de Via, neveu du pape Jean XXII, créé cardinal le 20 juin 1317, a acheté la maison de Béranger Fredol (Frézouls) à sa mort, le 11 juin 1323, qu'il a agrandi de plusieurs maisons au-dessous du Rocher-des-Doms, près du pont Saint-Bénézet, pour en faire sa livrée cardinalice, entre 1317 et 13273. Il s'est aussi construire une livrée à Villeneuve-lès-Avignon en 1322. Sa livrée d'Avignon est construite autour d'une cour intérieure de plan trapézoïdal. Pour Jean Vallery-Radot, le premier bâtiment construit par Arnaud de Via est celui situé côté nord avec le tour de la livrée, le deuxième, celui situé côté est. La salle côté est s'appuie contre la tour de la livrée. La tour de la livrée était la seule tour de la livrée jusqu'à la construction de la tour ronde par Julien de la Rovère et le bâtiment nord. Elle ne comprenait, au-dessus d'un rez-de-chaussée, qu'une vaste salle plafonnée qui a été ensuite transformée en chapelle voûtée. Le dernier bâtiment a été construit côté sud. La cour était fermée à l'ouest par un simple mur.
Cet ordre de construction a été déduit de la façon dont ces bâtiments s'appuient l'un sur l'autre. Les galeries de cette cour sont ensuite construites contre ces bâtiments en une seule fois et n'ont d'abord eu que deux niveaux. Les murs des galeries côté cour au niveau inférieur comprennent quatre piles d'angle et deux piles intermédiaires sur les murs les plus longs (nord et sud) et supportent des arcades en tiers-point. À l'est du bâtiment oriental se trouve la cour de service ou basse-cour. Du fait de la pente descendante du rocher de l'est vers l'ouest, la cour de service est située à un niveau supérieur d'environ 4 m par rapport à celui de la cour principale. Elle est fermée, côté sud, par un bâtiment de deux étages, fortement désaxé par rapport au Petit Palais construit par Arnaud de Via et dont le style montre qu'il lui est antérieur et dû être acheté par Arnaud de Via. Sa façade occidentale a été amputée pour construire l'aile orientale de la livrée d'Arnaud de Via. Au nord de la cour de service se trouvent la tour des latrines, et le bâtiment des cuisines qui masque complètement la tour du puits, mais ces bâtiments sont postérieurs à Arnaud de Via.
À la Révolution le bâtiment a été déclaré bien national en février 1791. Les armes de Julien de la Rovère sur la façade méridionale sont martelées. Il est alors utilisé comme maison de réclusion, puis en dépôt de livres et d'œuvres d'art. Il est vendu en 1796 à Louis Henry Scipion Grimoard Beauvais Duroure. Il est racheté 30 000 francs le 7 février 1826 par Mgr de Mons, archevêque d'Avignon, pour y installer le petit séminaire. De nombreuses modifications ont dû être faites dans le bâtiment pour l'adapter à cette fonction. Le petit séminaire est ensuite remplacé par une école primaire supérieure de garçons à la suite de la séparation des Églises et de l'État. L'école primaire est transformée en collège moderne. Les créneaux de la façade méridionales qui avaient disparu avant 1838 ont été rétablis en 1868 et 1869. Ils ont été interrompus au milieu par les écussons de Julien de la Rovère et Mgr Dubreuil. Les meneaux des baies ont été restitués par le Service des Monuments historiques d'après un rapport de l'architecte en chef Nodet du 8 septembre 1931. Cette estauration a été terminée en 1948.
Pratiquement abandonnée il a été récupéré par l'État et la ville d'Avignon au début des années 1970 et restauré et restructuré dans le but d'en faire un musée, le musée du Petit Palais, ouvert en 1976. C' est un musée consacré à la peinture et à la sculpture médiévales et de la première Renaissance, rassemblant environ 390 peintures et 600 sculptures. Musée unique en son genre, puisqu'il est essentiellement basé sur la peinture d'avant la deuxième moitié du XVI° siècle, il n'en possède pas moins l'une des plus importantes collections internationales de primitifs italiens, avec 327 peintures de plus de 130 artistes, et la plus grande de France avec celle du musée du Louvre. Aux collections de primitifs italiens s'adjoint aussi une collection de peinture et de sculptures des maîtres de l'école d'Avignon.
Pont Saint-Bénézet : Le pont Saint-Bénézet, couramment appelé Pont d'Avignon, est un vestige de pont sur le Rhône composé de quatre arches. Il part du nord d'Avignon en direction du Gard mais ne permet plus de s’y rendre. Sur l'un des piliers est édifiée la chapelle Saint-Bénézet, et au-dessus d'elle, la chapelle Saint-Nicolas.
Un nommé Bénézet serait à l'origine de la construction de l'ouvrage en 1177 sur des restes de culées romaines. À son achèvement en 1185, 22 arches enjambaient le Rhône en formant une courbe de 920 mètres de long pour une largeur de 4 mètres. S'il fut longtemps le seul pont permettant de traverser le Rhône entre Lyon et la mer Méditerranée, son utilisation était pourtant bien spécifique. Trop étroit pour permettre aux charrettes de se croiser, il n'a jamais pu être utilisé à de pures fins commerciales. Le transport de marchandises dut être assuré par barque ou par barge. En revanche, il permettait de contrôler efficacement le trafic et prélever les droits de péage, conformément au rôle de poste-frontière entre l'État pontifical et le Royaume de France qui lui était dévolu. Endommagé tant par les crues que par les guerres, l'ouvrage fut reconstruit plusieurs fois, notamment entre 1234 et 1237. En 1479, à cause des inondations, deux arches furent entièrement détruites. Aussi le roi de France Louis XI ordonna-t-il sa réparation par lettre patente royale datée du 10 octobre. À la suite de la modification du lit du fleuve à l’époque du petit âge glaciaire, une première arche s'effondre en 1603, ensuite trois autres en 1605, enfin toutes quatre sont rebâties vers 1628. En 1633, juste après la réouverture du pont, deux nouvelles arches s'effondrent. En 1669, une nouvelle crue du Rhône emporta plusieurs autres arches pour ne laisser pratiquement que celles qu'on lui connaît de nos jours.
Remparts d'Avignon : Les remparts d'Avignon sont les fortifications ceinturant le bourg ancien d'Avignon. C'est l'une des rares villes françaises à avoir conservé l'intégralité de ses remparts. Il a existé plusieurs fortifications depuis l'Antiquité tardive dont les plus récentes datent de la deuxième moitié du XIV° siècle, érigées sur l'ordre du pape Innocent VI. Les remparts sont garnis de seize portes, certaines d'origine, d'autres élargies ou percées récemment.
Les premières fortifications d'Avenio furent édifiées sous la colonisation romaine au Ier siècle. Si leur tracé reste hypothétique, Sylvain Gagnière en a défini un possible périmètre. Il serait délimité par les rues Petite-Reille, des Grottes, Racine et Bouquerie, à l'ouest, les rues Collège-d'Annecy, des Études et du Crucifix, au sud, les rues Four-de-la-Terre, Chapeau-Rouge, de l'Oriflamme et Sorguette, à l'est, tandis qu'au nord, il se rattachait au Rocher des Doms suivant le tracé de la rue de la Forêt et la chapelle des Pénitents noirs. Cette délimitation a été admise et reprise par les historiens, car ce tracé de forme rectangulaire est du type habituel des enceintes romaines.
Une évolution notable dans les fortifications date du XII° siècle. Ils furent édifiés autour de la ville, pour la protéger, une double enceinte avec fossés qui correspondait au tracé de l'enceinte romaine. Lors de la guerre des Albigeois, la ville ayant pris le parti du comte de Toulouse, Raymond VII, est assiégée et prise par le roi de France Louis VIII le 9 septembre 1226. Le roi ordonne que l'on abatte la majorité des murs et que l'on comble les fossés avec l'interdiction de rebâtir avant cinq ans. Entre 1234 et 1237, les Avignonnais édifient un nouveau rempart, situé trente à quarante mètres à l'extérieur des ruines du précédent. Son tracé se retrouve parfaitement dans celui des rues : Trois Colombes, Campane, Philonarde, Lices, Henri Fabre, Joseph Vernet et Grande Fusterie. Il ne fut achevé définitivement qu'en 1248.
Avec l'installation des papes à Avignon, la cité s'agrandit et des faubourgs se construisirent à l'extérieur des murs. À cette époque, les nouveaux remparts, élevés de 1357 à 13738, qui atteignaient huit mètres de haut, étaient entourés d'un fossé d'une profondeur d'environ quatre mètres alimenté par les eaux de la Sorgue et de la Durançole. Cette enceinte, longue de 4 330 mètres, enserrait les faubourgs et de nombreux espaces agricoles. Elle se composait de 12 portes, 36 tours quadrangulaires, et 56 échauguettes. Lors des travaux d'aménagement du pourtour des remparts ce fossé fut comblé. Il ne reste donc visible de nos jours que leur partie supérieure. Ils s'ouvraient par sept portes qui étaient protégées par des tours et accessibles uniquement par un pont-levis. Les murailles étaient renforcées par trente cinq grandes tours et cinquante tours plus petites.
Hôtel des Monnaies : L'inscription dédicatoire sur la façade permet de savoir que l'hôtel a été construit en 1619. Le bâtiment a été commandité par le cardinal Scipion Borghese, légat du pape Paul VI. Il n'existe cependant aucun document permettant d'attribuer la construction de l'hôtel des Monnaies à un architecte car les archives de la vice-légation ont été détruites par les troupes d'occupation de Louis XV au XVIII° siècle puis pendant la Révolution. C'est, suivant Joseph Girard, « la plus italienne des façades d'Avignon ». Il émet la proposition que ses ornements hors d'échelle ont pu être sculptés par Simone Bartolacci, sculpteur florentin, qui est présent à Avignon entre 1615 et 1634.
L'hôtel des Monnaies devient la caserne des Chevau-légers pontificaux en 1760 qu'ils partagent avec la Maréchaussée en 1768 lors de l'occupation française. À la suite de la Révolution française qui voit le rattachement d'Avignon à la France, l'hôtel des Monnaies devient la caserne de la Gendarmerie de 1790 à 1840. Les services de la mairie l'occupent de 1846 à 1852, pendant la construction de l'hôtel de ville. Le conservatoire de musique y est installé à partir de 1860 et y côtoie pendant un temps une caserne des sapeurs-pompiers de la ville.
L'hôtel des Monnaies a été vendu par la ville d'Avignon en février 2018 pour le transformer en boutique-hôtel.
Hôtel de ville : La Mairie est un grand bâtiment du XIX° siècle situé sur la Place de l'horloge, non loin de la place du palais. Dès 1447, l’ancienne livrée du cardinal évêque d’Albano était transformée en maison commune. En 1471 installation de l'horloge et des premiers jacquemarts dans la tour d'Albane, tour du jacquemart. Cette installation donne son nom à la place située devant la maison commune. C’est sur cet emplacement qu’a été édifiée l’actuelle mairie, inaugurée le 24 septembre 1856 par le prince Louis Napoléon, alors Président de la République. On a conservé le vieux beffroi animé par un couple de jaquemards : c’est la tour de l’Horloge ou du Jacquemard.
Ville d'histoire, ville de spectacle, Avignon ne laisse pas indifférent. Flânez dans les rues d'Avignon! Les ruelles anciennes, les cours intérieures des hôtels particuliers, les façades restaurées vous charmerons. Derrière les remparts superbement conservés, vous découvrirez la cité des Papes après avoir franchi une des sept portes principales. Le passage des Papes en Avignon a marqué son architecture de manière impressionnante.
Avignon est également capitale du spectacle vivant avec son festival de théâtre (créé en 1947 par Jean Vilar). Il se déroule généralement entre le 10 Juillet et le 5 Août. Près de 120.000 spectateurs se pressent pour découvrir de jeunes compagnies ou admirer des spectacles et des comédiens à la réputation établie qui viennent de France et du monde entier. Les décors historiques donnent à ces spectacles (danse, théâtre et musique) un éclairage nouveau et souvent rafraîchissant. Le festival OFF est un véritable laboratoire pour les jeunes talents et précurseurs. Les spectacles de rues achèvent de créer cette ambiance inimitable qui bat son plein tard le soir aux terrasses des restaurants après les spectacles en réunissant acteurs et spectateurs.
Alphonse Daudet dans ses Lettres de mon moulin, chante la festive ville d'Avignon et ses habitants.
Palais des papes : Construit au XIV° siècle. C'est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIV° siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335; de Clément VI, en 1342; d'Innocent VI, en 1352; d'Urbain V, en 1362; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.
Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Poisson et Jean de Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'école siennoise, Simone Martini et Matteo Giovanetti. La partie la plus ancienne, austère, a été construite entre 1334 et 1342 par Benoît XII; la plus récente, richement décorée, a été élevée entre 1342 et 1352 par son successeur Clément VI.
De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invité, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.
Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIII° siècle, étaient passés à 300 au début du XIV° siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais.
Pourtant celui-ci qui, par sa structure et son fonctionnement, avait permis à l'Église de s'adapter « pour qu'elle puisse continuer à remplir efficacement sa mission » devint caduc quand les pontifes avignonnais jugèrent nécessaire de revenir à Rome. L'espoir d'une réconciliation entre les christianismes latin et orthodoxe, joint à l'achèvement de la pacification des États pontificaux en Italie, avaient donné des bases réelles à ce retour. À cela se joignit la conviction, pour Urbain V et Grégoire XI, que le siège de la papauté ne pouvait être que là où se trouvait le tombeau de Pierre, le premier pontife. Malgré les difficultés matérielles, l'opposition de la Cour de France et les fortes réticences du Collège des cardinaux, tous deux se donnèrent les moyens de rejoindre Rome. Le premier quitta Avignon le 30 avril 1362, le second le 13 septembre 1376 et cette fois l'installation fut définitive. En dépit du retour de deux antipapes, lors du Grand Schisme d'Occident, de la présence constante du XV° siècle au XVIII° siècle de cardinaux-légats puis de vice-légats, le palais perdit toute sa splendeur d'antan mais conserva, en dehors de « l'œuvre de destruction » cet aspect que rapporte Montalembert.
Cathédrale Notre-Dame-des-Doms d'Avignon : ou basilique Notre-Dame-des-Doms d'Avignon est une basilique catholique romaine située à côté du Palais des papes d'Avignon. Elle a été construite sur une protubérance rocheuse au nord de la ville, le rocher des Doms, surplombant la rive gauche du Rhône. Sa position sur le rocher, sa flèche imposante surmontée d'une vierge et sa proximité du Palais lui permettent à la fois de dominer la ville et d'être vue de très loin. L'un des meilleurs points de vue, et ce n'est pas un hasard, se trouve sur l'autre rive du Rhône, du mont Andaon, promontoire sur lequel est construit le fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Elle est aussi visible, tout comme le Palais, depuis le sommet des Alpilles, soit un peu moins d'une vingtaine de kilomètres au sud. De style roman provençal, elle date de 1150, puis fut agrandie aux XIV° et XVII° siècles par des chapelles latérales. En 1475, l'évêché d'Avignon est promu archevêché, la cathédrale est alors élevée au rang de Métropole, son archevêque est alors dit archevêque métropolitain et porte le pallium et ce jusque 2002. En 1854, le pape Pie IX donne à l'édifice le titre de basilique mineure. Elle a reçu une vierge en plomb doré en 1859. Elle est le siège de l'archidiocèse d'Avignon. Elle abrite plus particulièrement le tombeau du pape Jean XXII C'est le seul édifice roman complet de la ville.
Petit palais : En 1317, Béranger Frédol l’Ancien, cardinal de Tusculum, grand pénitencier de Clément V, s'est fait bâtir un palais à deux niveaux flanqué d’une énorme tour. Arnaud de Via, neveu du pape Jean XXII, créé cardinal le 20 juin 1317, a acheté la maison de Béranger Fredol (Frézouls) à sa mort, le 11 juin 1323, qu'il a agrandi de plusieurs maisons au-dessous du Rocher-des-Doms, près du pont Saint-Bénézet, pour en faire sa livrée cardinalice, entre 1317 et 13273. Il s'est aussi construire une livrée à Villeneuve-lès-Avignon en 1322. Sa livrée d'Avignon est construite autour d'une cour intérieure de plan trapézoïdal. Pour Jean Vallery-Radot, le premier bâtiment construit par Arnaud de Via est celui situé côté nord avec le tour de la livrée, le deuxième, celui situé côté est. La salle côté est s'appuie contre la tour de la livrée. La tour de la livrée était la seule tour de la livrée jusqu'à la construction de la tour ronde par Julien de la Rovère et le bâtiment nord. Elle ne comprenait, au-dessus d'un rez-de-chaussée, qu'une vaste salle plafonnée qui a été ensuite transformée en chapelle voûtée. Le dernier bâtiment a été construit côté sud. La cour était fermée à l'ouest par un simple mur.
Cet ordre de construction a été déduit de la façon dont ces bâtiments s'appuient l'un sur l'autre. Les galeries de cette cour sont ensuite construites contre ces bâtiments en une seule fois et n'ont d'abord eu que deux niveaux. Les murs des galeries côté cour au niveau inférieur comprennent quatre piles d'angle et deux piles intermédiaires sur les murs les plus longs (nord et sud) et supportent des arcades en tiers-point. À l'est du bâtiment oriental se trouve la cour de service ou basse-cour. Du fait de la pente descendante du rocher de l'est vers l'ouest, la cour de service est située à un niveau supérieur d'environ 4 m par rapport à celui de la cour principale. Elle est fermée, côté sud, par un bâtiment de deux étages, fortement désaxé par rapport au Petit Palais construit par Arnaud de Via et dont le style montre qu'il lui est antérieur et dû être acheté par Arnaud de Via. Sa façade occidentale a été amputée pour construire l'aile orientale de la livrée d'Arnaud de Via. Au nord de la cour de service se trouvent la tour des latrines, et le bâtiment des cuisines qui masque complètement la tour du puits, mais ces bâtiments sont postérieurs à Arnaud de Via.
À la Révolution le bâtiment a été déclaré bien national en février 1791. Les armes de Julien de la Rovère sur la façade méridionale sont martelées. Il est alors utilisé comme maison de réclusion, puis en dépôt de livres et d'œuvres d'art. Il est vendu en 1796 à Louis Henry Scipion Grimoard Beauvais Duroure. Il est racheté 30 000 francs le 7 février 1826 par Mgr de Mons, archevêque d'Avignon, pour y installer le petit séminaire. De nombreuses modifications ont dû être faites dans le bâtiment pour l'adapter à cette fonction. Le petit séminaire est ensuite remplacé par une école primaire supérieure de garçons à la suite de la séparation des Églises et de l'État. L'école primaire est transformée en collège moderne. Les créneaux de la façade méridionales qui avaient disparu avant 1838 ont été rétablis en 1868 et 1869. Ils ont été interrompus au milieu par les écussons de Julien de la Rovère et Mgr Dubreuil. Les meneaux des baies ont été restitués par le Service des Monuments historiques d'après un rapport de l'architecte en chef Nodet du 8 septembre 1931. Cette estauration a été terminée en 1948.
Pratiquement abandonnée il a été récupéré par l'État et la ville d'Avignon au début des années 1970 et restauré et restructuré dans le but d'en faire un musée, le musée du Petit Palais, ouvert en 1976. C' est un musée consacré à la peinture et à la sculpture médiévales et de la première Renaissance, rassemblant environ 390 peintures et 600 sculptures. Musée unique en son genre, puisqu'il est essentiellement basé sur la peinture d'avant la deuxième moitié du XVI° siècle, il n'en possède pas moins l'une des plus importantes collections internationales de primitifs italiens, avec 327 peintures de plus de 130 artistes, et la plus grande de France avec celle du musée du Louvre. Aux collections de primitifs italiens s'adjoint aussi une collection de peinture et de sculptures des maîtres de l'école d'Avignon.
Pont Saint-Bénézet : Le pont Saint-Bénézet, couramment appelé Pont d'Avignon, est un vestige de pont sur le Rhône composé de quatre arches. Il part du nord d'Avignon en direction du Gard mais ne permet plus de s’y rendre. Sur l'un des piliers est édifiée la chapelle Saint-Bénézet, et au-dessus d'elle, la chapelle Saint-Nicolas.
Un nommé Bénézet serait à l'origine de la construction de l'ouvrage en 1177 sur des restes de culées romaines. À son achèvement en 1185, 22 arches enjambaient le Rhône en formant une courbe de 920 mètres de long pour une largeur de 4 mètres. S'il fut longtemps le seul pont permettant de traverser le Rhône entre Lyon et la mer Méditerranée, son utilisation était pourtant bien spécifique. Trop étroit pour permettre aux charrettes de se croiser, il n'a jamais pu être utilisé à de pures fins commerciales. Le transport de marchandises dut être assuré par barque ou par barge. En revanche, il permettait de contrôler efficacement le trafic et prélever les droits de péage, conformément au rôle de poste-frontière entre l'État pontifical et le Royaume de France qui lui était dévolu. Endommagé tant par les crues que par les guerres, l'ouvrage fut reconstruit plusieurs fois, notamment entre 1234 et 1237. En 1479, à cause des inondations, deux arches furent entièrement détruites. Aussi le roi de France Louis XI ordonna-t-il sa réparation par lettre patente royale datée du 10 octobre. À la suite de la modification du lit du fleuve à l’époque du petit âge glaciaire, une première arche s'effondre en 1603, ensuite trois autres en 1605, enfin toutes quatre sont rebâties vers 1628. En 1633, juste après la réouverture du pont, deux nouvelles arches s'effondrent. En 1669, une nouvelle crue du Rhône emporta plusieurs autres arches pour ne laisser pratiquement que celles qu'on lui connaît de nos jours.
Remparts d'Avignon : Les remparts d'Avignon sont les fortifications ceinturant le bourg ancien d'Avignon. C'est l'une des rares villes françaises à avoir conservé l'intégralité de ses remparts. Il a existé plusieurs fortifications depuis l'Antiquité tardive dont les plus récentes datent de la deuxième moitié du XIV° siècle, érigées sur l'ordre du pape Innocent VI. Les remparts sont garnis de seize portes, certaines d'origine, d'autres élargies ou percées récemment.
Les premières fortifications d'Avenio furent édifiées sous la colonisation romaine au Ier siècle. Si leur tracé reste hypothétique, Sylvain Gagnière en a défini un possible périmètre. Il serait délimité par les rues Petite-Reille, des Grottes, Racine et Bouquerie, à l'ouest, les rues Collège-d'Annecy, des Études et du Crucifix, au sud, les rues Four-de-la-Terre, Chapeau-Rouge, de l'Oriflamme et Sorguette, à l'est, tandis qu'au nord, il se rattachait au Rocher des Doms suivant le tracé de la rue de la Forêt et la chapelle des Pénitents noirs. Cette délimitation a été admise et reprise par les historiens, car ce tracé de forme rectangulaire est du type habituel des enceintes romaines.
Une évolution notable dans les fortifications date du XII° siècle. Ils furent édifiés autour de la ville, pour la protéger, une double enceinte avec fossés qui correspondait au tracé de l'enceinte romaine. Lors de la guerre des Albigeois, la ville ayant pris le parti du comte de Toulouse, Raymond VII, est assiégée et prise par le roi de France Louis VIII le 9 septembre 1226. Le roi ordonne que l'on abatte la majorité des murs et que l'on comble les fossés avec l'interdiction de rebâtir avant cinq ans. Entre 1234 et 1237, les Avignonnais édifient un nouveau rempart, situé trente à quarante mètres à l'extérieur des ruines du précédent. Son tracé se retrouve parfaitement dans celui des rues : Trois Colombes, Campane, Philonarde, Lices, Henri Fabre, Joseph Vernet et Grande Fusterie. Il ne fut achevé définitivement qu'en 1248.
Avec l'installation des papes à Avignon, la cité s'agrandit et des faubourgs se construisirent à l'extérieur des murs. À cette époque, les nouveaux remparts, élevés de 1357 à 13738, qui atteignaient huit mètres de haut, étaient entourés d'un fossé d'une profondeur d'environ quatre mètres alimenté par les eaux de la Sorgue et de la Durançole. Cette enceinte, longue de 4 330 mètres, enserrait les faubourgs et de nombreux espaces agricoles. Elle se composait de 12 portes, 36 tours quadrangulaires, et 56 échauguettes. Lors des travaux d'aménagement du pourtour des remparts ce fossé fut comblé. Il ne reste donc visible de nos jours que leur partie supérieure. Ils s'ouvraient par sept portes qui étaient protégées par des tours et accessibles uniquement par un pont-levis. Les murailles étaient renforcées par trente cinq grandes tours et cinquante tours plus petites.
Hôtel des Monnaies : L'inscription dédicatoire sur la façade permet de savoir que l'hôtel a été construit en 1619. Le bâtiment a été commandité par le cardinal Scipion Borghese, légat du pape Paul VI. Il n'existe cependant aucun document permettant d'attribuer la construction de l'hôtel des Monnaies à un architecte car les archives de la vice-légation ont été détruites par les troupes d'occupation de Louis XV au XVIII° siècle puis pendant la Révolution. C'est, suivant Joseph Girard, « la plus italienne des façades d'Avignon ». Il émet la proposition que ses ornements hors d'échelle ont pu être sculptés par Simone Bartolacci, sculpteur florentin, qui est présent à Avignon entre 1615 et 1634.
L'hôtel des Monnaies devient la caserne des Chevau-légers pontificaux en 1760 qu'ils partagent avec la Maréchaussée en 1768 lors de l'occupation française. À la suite de la Révolution française qui voit le rattachement d'Avignon à la France, l'hôtel des Monnaies devient la caserne de la Gendarmerie de 1790 à 1840. Les services de la mairie l'occupent de 1846 à 1852, pendant la construction de l'hôtel de ville. Le conservatoire de musique y est installé à partir de 1860 et y côtoie pendant un temps une caserne des sapeurs-pompiers de la ville.
L'hôtel des Monnaies a été vendu par la ville d'Avignon en février 2018 pour le transformer en boutique-hôtel.
Hôtel de ville : La Mairie est un grand bâtiment du XIX° siècle situé sur la Place de l'horloge, non loin de la place du palais. Dès 1447, l’ancienne livrée du cardinal évêque d’Albano était transformée en maison commune. En 1471 installation de l'horloge et des premiers jacquemarts dans la tour d'Albane, tour du jacquemart. Cette installation donne son nom à la place située devant la maison commune. C’est sur cet emplacement qu’a été édifiée l’actuelle mairie, inaugurée le 24 septembre 1856 par le prince Louis Napoléon, alors Président de la République. On a conservé le vieux beffroi animé par un couple de jaquemards : c’est la tour de l’Horloge ou du Jacquemard.
Rocher des Doms (Le jardin du Rocher des Doms) : Le Rocher des Doms est un éperon rocheux situé sur la rive gauche du Rhône.
Il sert de protection pour la fondation puis le développement de la ville.
Son sommet est couvert d'un jardin public nommé Jardin des Doms.
Ce site fut occupé dès le Néolithique comme l'ont prouvé les chantiers de fouille du rocher des Doms et du quartier de la Balance.
Un historien maghrébin du XVII° siècle, a publié une vieille chronique qui peut être datée vers 7253.
Elle indique que la cité d'Avignon était alors cantonnée uniquement sur le Rocher des Doms.
Face au lac se trouve un cadran solaire analemmatique aménagé en 1930 et restauré entre 1972 et 1979.
Il est constitué d'une plaque au sol (dalle du zodiaque) et d'une ellipse composée de gros blocs (heures) et petits blocs (demi-heures).
Vous vous positionnez à l'endroit correspondant au jour de l'année; c'est votre ombre, projetée sur les plots, qui indique l'heure solaire du moment.
Le jardin à l'anglaise installé sur le rocher qui surplombe le Palais des Papes, culmine à 30m au-dessus du Rhône et offre une vue panoramique magnifique sur la vieille ville, les monuments et les paysages de la plaine du Rhône jusqu'au Mont-Ventoux. Au XIXe siècle, de grands travaux sont décidés pour l’aménager en véritable parc : des arbres et des pelouses issus de l'ancien Jardin des Plantes sont plantés, des réservoirs d'eau sont mis en place, un bassin est créé et des statues de personnages célèbres agrémentent le parcours (Jean Althen, Félix Gras, "Vénus aux Hirondelles" de Félix Chapentier, etc. ) Véritable havre de fraîcheur avec son lac où barbotent des canards et des cygnes, et ses arbres centenaires, il est un lieu incontournable de promenade et de détente fort apprécié des locaux et des visiteurs.
Église des Célestins : C'est une église conventuelle désaffectée, située à Avignon sur la place des Corps-Saints. Elle a été construite à partir de 1395 à l'initiative de l'antipape Clément VII et du roi de France Charles VI près de la tombe de Pierre de Luxembourg. De nombreuses reliques et les dépouilles de personnages illustres y furent par la suite déposés. Dernière fondation de la papauté avignonnaise, unique fondation royale dans la ville pontificale, le couvent des Célestins fut le plus riche de la cité et reste encore de nos jours, au moins dans son gros œuvre, le moins dégradé de ses établissements monastiques, présentant toujours son église, son cloître et une grande partie des bâtiments réguliers. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 1914. Du fait des nombreuses reliques qui y ont été déposées au fil du temps, la place avoisinante porte depuis 1843 le nom de place des Corps Saints. Désaffectés après la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont occupés de nos jours par la cité administrative. L'église est depuis 1980 propriété de la Ville d'Avignon, qui a entrepris sa rénovation en 2019. Le lieu est utilisé tout au long de l'année pour de nombreuses manifestations culturelles de la ville, dont le Festival d'Avignon depuis 1981 où une toile de plus de cent mètres carrés exécutée par Patrick Lanneau est accrochée dans le chœur.
Le temple Saint-Martial : Destiné à loger la reine Jeanne, comtesse de Provence, il était alors situé dans le faubourg sud de la cité papale, au bord des lices des vieux remparts. Construit à partir de 1346 sur ordre du sénéchal Hugues IV des Baux; il ne servit qu'une seule fois lors de la venue de la souveraine à Avignon en 1348, en pleine épidémie de Peste Noire. En 1362, peu après son couronnement, en compensation du prieuré Notre-Dame de Belvédère, annexé par Jean XXII lors de l’édification du palais pontifical de Sorgues, Urbain V donna au cardinal de la Roche, abbé de Cluny, le palais de la reine. La prioriale de Saint-Martial devint la chapellenie des familles de Clément VI et de Grégoire XI. Y furent inhumés les cardinaux de Pierre de Cros, Guillaume d'Aigrefeuille le Jeune, dans la chapelle Saint-Étienne de la prioriale dont il avait été l’un des bienfaiteurs, Jean de La Grange ainsi qu’en 1420 Raymond de Beaufort, comte de Beaufort et vicomte de Valernes. Sa pierre tombale, au milieu du XIX° siècle, était encore enchâssée dans la chapelle de Canillac, près du cloître des bénédictins. Cette église passant au culte réformé, elle fut déposée pour entrer au Musée Lapidaire d’Avignon. Elle se trouve aujourd’hui exposée au Musée du Petit Palais. L’église Saint-Martial a été affectée en 1881 au culte réformé. En 1866, la municipalité d'Avignon nomme Jean-Henri Fabre au poste de conservateur du musée d'Histoire naturelle d'Avignon (rebaptisé musée Requien depuis 1851), alors abrité dans l'église Saint-Martial désaffectée1. C'est là que Fabre travaille aux colorants et donne des cours publics de chimie. C'est là également qu'il reçoit en 1867 la visite surprise de Victor Duruy (1811-1894). Ce fils d'ouvrier devenu normalien et inspecteur de l'enseignement avait pris en amitié le naturaliste avec qui il partageait le rêve d'une instruction accessible aux plus démunis. Devenu Ministre de l'Instruction publique, Duruy convoque Fabre à Paris deux ans plus tard pour lui remettre la Légion d'honneur et le présenter à l'empereur Napoléon III2. C'est un lieu de culte protestant situé à l’angle de la rue des Lices et de la rue de la République à Avignon. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France. Initialement palais de la Reine Jeanne, puis Livrée cardinalice d'Androin de la Roche, il devient un établissement clunisien. Il servit ensuite de musée d'Histoire Naturelle où Jean-Henri Fabre, qui en était le conservateur fut chargé de cours avec Stéphane Mallarmé.
Collégiale Saint-Agricol : La Collégiale Saint-Agricol d'Avignon est une ancienne collégiale bâtie au VII° siècle par saint Agricol. La tradition attribue à saint Agricol, évêque d'Avignon entre 660 et 700, la construction d'une église à cet emplacement. Des fouilles au pied de la Collégiale ont d'ailleurs mis au jour des sépultures de cette époque, ainsi que des structures antiques. Après les ravages des Sarrasins, l'église est rebâtie par l'évêque Foulques II. En 1321, le pape Jean XXII l'érige en collégiale, et finance une partie des travaux d'agrandissement. Au XV° siècle, de nombreux travaux aménagement y sont apportés : La nef est allongée, ce qui entraîne l'annexion de la chapelle de l’Aumône de la Petite Fusterie (datant de 1391). Construction de la façade actuelle. Construction du parvis et de l'escalier. Après la Révolution française, la collégiale est restaurée en 1802, par l'évêque, qui la consacre cathédrale, en attendant la réhabilitation de la Cathédrale Notre-Dame des Doms d'Avignon. L'édifice actuel, de style gothique, est classé au titre des monuments historiques en 1980.
basilique Saint-Pierre : C'est une basilique catholique de style gothique située à Avignon sur la place Saint-Pierre. Édifiée à l'emplacement d'une première construction du VII° siècle ravagé par les sarrazins. Sur ses ruines, Foulques II entame une reconstruction (la première mention dans les textes de l'église Saint-Pierre date de cette époque). Sa reconstruction actuelle date de 1358, est du à la générosité du cardinal Pierre des Prés, qui permet la construction de bâtiments de chanoine et du cloître, aujourd'hui disparu. Le pape Innocent VI l'érige en collégiale. Au XV° siècle, la nef fut allongée et dotée de nouvelles chapelles. Le parvis date de 1486. Le clocher de 1495 est sur un plan de type "avignonnais", la tour est de base carrée, surmontée d'un tambour octogonal et d'une flèche à crochets. Les décors de la façade débutent en 1512, achevée en 1524 sur une étude de Philippe Garcin, elle est faite par Nicolas Gasc et Perrin Souquet. Cette façade élancée est encadrée par deux tourelles. Les portes monumentales en noyer massif sculptées par Antoine Volard (1551) sont séparées par une Vierge à l'Enfant attribué à Jean Péru. Dès 1840, elle fut classée monument historique. Le 4 mai 2012, le pape Benoît XVI confère à l'église Saint-Pierre le titre de basilique mineure. Ses remarquables portes en bois sculpté donnent sur la place Saint Pierre, non loin de la maison et l'imprimerie de la maison Aubanel.
Chapelle de l'Oratoire : Elle est située dans la rue Joseph Vernet. Cet édifice du XVIII° siècle fut commencé en 1713, repris en 1730 pour être finalement achevé en 1749. Le supérieur de l'ordre de l'Oratoire à Avignon en 1713 est le Père Jean-Melchior de Mayne. Le maître d'œuvre de cette chapelle fut Jean Léonard (1690-1749), oratorien et chanoine de l'église Saint-Pierre d'Avignon. Marseillais d'origine, il s'inspira de la chapelle de l'Hôpital de la Vieille Charité qui avait été construite, en 1672, par Pierre Puget dans sa ville natale. La facade est composée d'un grand portique avec deux paires de pilastres corinthiens jumelés, qui portent une archivolte concave en plein cintre. Deux portes latérales, surmontées d'un entablement et d'un tableau richement mouluré, s'ouvrent de part et d'autre. La chapelle est classé monument historique depuis 1912.
Les Oratoriens se sont établis à Avignon en 1646. Ils ont été autorisés à s'installer en 1648. Ils ouvrent alors un séminaire principal sous le titre de saint Grégoire le Grand en 1669 avec l'appui de l'archevêque d'Avignon, Domenico de Marini, qui a fonctionné jusqu'en 1702 après l'ouverture du collège Saint-Charles-de-la-Croix. Il y ont établi une première église bénie le 25 février 1667, qui a subsisté jusqu'en 1753. La communauté a été supprimée à la Révolution.
Abbaye Saint-Ruf : L'abbaye Saint-Ruf d'Avignon est un ancien établissement religieux en partie détruit situé avenue du Moulin Notre-Dame. Dédié à saint Ruf, l'abbaye est le siège des Chanoines réguliers de Saint Ruf développé à la fin du XI° siècle à partir d'un lieu de culte de la périphérie d'Avignon, mal documenté jusqu'à sa cession en 1039 à quatre clercs, désireux de « vivre religieusement », par Benoît, évêque d'Avignon. Des fouilles archéologiques ont montré que le site de l'abbaye avignonnaise était initialement celui d'une nécropole paléochrétienne. Mais la personnalité exacte du saint n'est pas assurée : sa qualification comme premier évêque d'Avignon, son identification avec Rufus (en) le fils de Simon de Cyrène, relèvent de traditions développées avec l'essor de l'ordre. Ne subsistent aujourd'hui, à la suite de démolitions ordonnées par les derniers abbés et des destructions postérieures à la sécularisation de l'ordre, que le chevet de l’abbatiale, le clocher, le transept et un départ de nef. Non intégrée à la cité d'Avignon, l'abbaye fut fortifiée au Moyen Âge puisque se voient encore sur le transept créneaux et archères. Les niveaux inférieurs du clocher sont faits de moellons et présentent des chaînages d'angle constitués de pierres de taille en grand appareil. Le niveau supérieur du clocher est quant à lui entièrement bâti en pierres de taille assemblées en grand appareil irrégulier. Chacune de ses faces est ornée de baies géminées séparées par une colonnette. Le chevet est constitué d'une abside polygonale encadrée de deux absidioles semi-circulaires. L'abside centrale est percée de trois fenêtres absidiales. La fenêtre absidiale axiale est ornée d'une archivolte à triple voussure soutenue par deux élégantes colonnettes au fût cannelé. Les fenêtres latérales de cette même abside sont encadrées d'un boudin surmonté d'une frise de dents d'engrenage. Derrière le chevet, le transept présente des traces de fortification. Le chœur, voûté en cul-de-four, est orné de trois fenêtres encadrées d'élégantes colonnettes à la décoration variée. À nouveau, la fenêtre centrale présente une décoration plus riche : son intrados et son archivolte sont ornés de frises de billettes. Le chœur est précédé d'un arc triomphal soutenu par deux imposants pilastres au fût cannelé et surmonté d'un boudin supporté par deux colonnettes. Les ruines de la nef présentent encore une abondante décoration inspirée de l'antique, typique de l'art roman provençal.
Chapelle des Pénitents noirs : Elle est située rue de la Banasterie. Elle a accueilli une des confréries majeures de la cité papale. Les « Pénitents gris » furent les premiers d'une longue série de pénitents avignonnais. Sont ensuite connus les « Pénitents noirs », qui furent fondés en 1488 par un groupe de nobles florentins, les « Pénitents Blancs », confrérie fondée en 1527 par treize Avignonnais, les « Pénitents bleus », formés en 1557 par une dissidence des autres confréries. Puis, à la fin du XVI° siècle, les « Pénitents noirs de la Miséricorde » virent le jour. Le mouvement se poursuivit avec la fondation des « Pénitents violets » (1622), puis des « Pénitents rouges » (1700). La Révolution mit un terme à ce foisonnement et seuls aujourd'hui subsistent à Avignon les « Pénitents gris » et les « Pénitents noirs ».
Les Confrères se rendirent propriétaires de la chapelle de Notre-Dame de Fenouillet en 1591. Ils lui firent adjoindre une sacristie en 1620 et une anti-chapelle en 1631. Tout au long du XVII° siècle, de nombreux travaux de décoration furent entrepris dans la chapelle, qui se para de riches boiseries encadrant des toiles dues, pour la plupart, aux grands peintres d'Avignon. Dans les années 1720, la Confrérie obtint la gestion d'un hôpital voisin destiné aux aliénés ("Hospice des Insensés"), et le recteur Manne entreprit de nouveaux embellissement dans la chapelle. On fit appel à Thomas Lainée pour ces travaux, qui commencèrent par la reconstruction de la façade. Un premier prix-fait fut donné le 12 janvier 1739. Mais l'architecte tomba brusquement malade et décéda le 29 janvier 1739, le lendemain d'un second prix-fait destiné à la réfection du plafond de la chapelle. Le chantier fut poursuivi par Jean-Baptiste Franque, qui fit scrupuleusement exécuter le projet de son prédécesseur, encore de nos jours considéré comme son chef-d'œuvre, à l'instar de la façade de la Comédie place Crillon. La chapelle des Pénitents noirs de la Miséricorde est la seule d'Avignon dont l'architecture et le décor puissent encore évoquer les splendeurs passées, toutes les autres ayant été soit détruites, soit largement modifiées au XIX° siècle. La façade se fait remarquer par sa grande gloire en ronde-bosse (sculptée par Pierre Bondon), centrée sur une nuée d'anges portant la tête de saint Jean-Baptiste sur un plat. La confrérie était en effet placée sous le vocable de la Décollation de saint Jean-Baptiste, pour se démarquer de la Confrérie des Pénitents noirs florentins dont elle était issue.
Le jardin à l'anglaise installé sur le rocher qui surplombe le Palais des Papes, culmine à 30m au-dessus du Rhône et offre une vue panoramique magnifique sur la vieille ville, les monuments et les paysages de la plaine du Rhône jusqu'au Mont-Ventoux. Au XIXe siècle, de grands travaux sont décidés pour l’aménager en véritable parc : des arbres et des pelouses issus de l'ancien Jardin des Plantes sont plantés, des réservoirs d'eau sont mis en place, un bassin est créé et des statues de personnages célèbres agrémentent le parcours (Jean Althen, Félix Gras, "Vénus aux Hirondelles" de Félix Chapentier, etc. ) Véritable havre de fraîcheur avec son lac où barbotent des canards et des cygnes, et ses arbres centenaires, il est un lieu incontournable de promenade et de détente fort apprécié des locaux et des visiteurs.
Église des Célestins : C'est une église conventuelle désaffectée, située à Avignon sur la place des Corps-Saints. Elle a été construite à partir de 1395 à l'initiative de l'antipape Clément VII et du roi de France Charles VI près de la tombe de Pierre de Luxembourg. De nombreuses reliques et les dépouilles de personnages illustres y furent par la suite déposés. Dernière fondation de la papauté avignonnaise, unique fondation royale dans la ville pontificale, le couvent des Célestins fut le plus riche de la cité et reste encore de nos jours, au moins dans son gros œuvre, le moins dégradé de ses établissements monastiques, présentant toujours son église, son cloître et une grande partie des bâtiments réguliers. L'église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 1914. Du fait des nombreuses reliques qui y ont été déposées au fil du temps, la place avoisinante porte depuis 1843 le nom de place des Corps Saints. Désaffectés après la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont occupés de nos jours par la cité administrative. L'église est depuis 1980 propriété de la Ville d'Avignon, qui a entrepris sa rénovation en 2019. Le lieu est utilisé tout au long de l'année pour de nombreuses manifestations culturelles de la ville, dont le Festival d'Avignon depuis 1981 où une toile de plus de cent mètres carrés exécutée par Patrick Lanneau est accrochée dans le chœur.
Le temple Saint-Martial : Destiné à loger la reine Jeanne, comtesse de Provence, il était alors situé dans le faubourg sud de la cité papale, au bord des lices des vieux remparts. Construit à partir de 1346 sur ordre du sénéchal Hugues IV des Baux; il ne servit qu'une seule fois lors de la venue de la souveraine à Avignon en 1348, en pleine épidémie de Peste Noire. En 1362, peu après son couronnement, en compensation du prieuré Notre-Dame de Belvédère, annexé par Jean XXII lors de l’édification du palais pontifical de Sorgues, Urbain V donna au cardinal de la Roche, abbé de Cluny, le palais de la reine. La prioriale de Saint-Martial devint la chapellenie des familles de Clément VI et de Grégoire XI. Y furent inhumés les cardinaux de Pierre de Cros, Guillaume d'Aigrefeuille le Jeune, dans la chapelle Saint-Étienne de la prioriale dont il avait été l’un des bienfaiteurs, Jean de La Grange ainsi qu’en 1420 Raymond de Beaufort, comte de Beaufort et vicomte de Valernes. Sa pierre tombale, au milieu du XIX° siècle, était encore enchâssée dans la chapelle de Canillac, près du cloître des bénédictins. Cette église passant au culte réformé, elle fut déposée pour entrer au Musée Lapidaire d’Avignon. Elle se trouve aujourd’hui exposée au Musée du Petit Palais. L’église Saint-Martial a été affectée en 1881 au culte réformé. En 1866, la municipalité d'Avignon nomme Jean-Henri Fabre au poste de conservateur du musée d'Histoire naturelle d'Avignon (rebaptisé musée Requien depuis 1851), alors abrité dans l'église Saint-Martial désaffectée1. C'est là que Fabre travaille aux colorants et donne des cours publics de chimie. C'est là également qu'il reçoit en 1867 la visite surprise de Victor Duruy (1811-1894). Ce fils d'ouvrier devenu normalien et inspecteur de l'enseignement avait pris en amitié le naturaliste avec qui il partageait le rêve d'une instruction accessible aux plus démunis. Devenu Ministre de l'Instruction publique, Duruy convoque Fabre à Paris deux ans plus tard pour lui remettre la Légion d'honneur et le présenter à l'empereur Napoléon III2. C'est un lieu de culte protestant situé à l’angle de la rue des Lices et de la rue de la République à Avignon. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France. Initialement palais de la Reine Jeanne, puis Livrée cardinalice d'Androin de la Roche, il devient un établissement clunisien. Il servit ensuite de musée d'Histoire Naturelle où Jean-Henri Fabre, qui en était le conservateur fut chargé de cours avec Stéphane Mallarmé.
Collégiale Saint-Agricol : La Collégiale Saint-Agricol d'Avignon est une ancienne collégiale bâtie au VII° siècle par saint Agricol. La tradition attribue à saint Agricol, évêque d'Avignon entre 660 et 700, la construction d'une église à cet emplacement. Des fouilles au pied de la Collégiale ont d'ailleurs mis au jour des sépultures de cette époque, ainsi que des structures antiques. Après les ravages des Sarrasins, l'église est rebâtie par l'évêque Foulques II. En 1321, le pape Jean XXII l'érige en collégiale, et finance une partie des travaux d'agrandissement. Au XV° siècle, de nombreux travaux aménagement y sont apportés : La nef est allongée, ce qui entraîne l'annexion de la chapelle de l’Aumône de la Petite Fusterie (datant de 1391). Construction de la façade actuelle. Construction du parvis et de l'escalier. Après la Révolution française, la collégiale est restaurée en 1802, par l'évêque, qui la consacre cathédrale, en attendant la réhabilitation de la Cathédrale Notre-Dame des Doms d'Avignon. L'édifice actuel, de style gothique, est classé au titre des monuments historiques en 1980.
basilique Saint-Pierre : C'est une basilique catholique de style gothique située à Avignon sur la place Saint-Pierre. Édifiée à l'emplacement d'une première construction du VII° siècle ravagé par les sarrazins. Sur ses ruines, Foulques II entame une reconstruction (la première mention dans les textes de l'église Saint-Pierre date de cette époque). Sa reconstruction actuelle date de 1358, est du à la générosité du cardinal Pierre des Prés, qui permet la construction de bâtiments de chanoine et du cloître, aujourd'hui disparu. Le pape Innocent VI l'érige en collégiale. Au XV° siècle, la nef fut allongée et dotée de nouvelles chapelles. Le parvis date de 1486. Le clocher de 1495 est sur un plan de type "avignonnais", la tour est de base carrée, surmontée d'un tambour octogonal et d'une flèche à crochets. Les décors de la façade débutent en 1512, achevée en 1524 sur une étude de Philippe Garcin, elle est faite par Nicolas Gasc et Perrin Souquet. Cette façade élancée est encadrée par deux tourelles. Les portes monumentales en noyer massif sculptées par Antoine Volard (1551) sont séparées par une Vierge à l'Enfant attribué à Jean Péru. Dès 1840, elle fut classée monument historique. Le 4 mai 2012, le pape Benoît XVI confère à l'église Saint-Pierre le titre de basilique mineure. Ses remarquables portes en bois sculpté donnent sur la place Saint Pierre, non loin de la maison et l'imprimerie de la maison Aubanel.
Chapelle de l'Oratoire : Elle est située dans la rue Joseph Vernet. Cet édifice du XVIII° siècle fut commencé en 1713, repris en 1730 pour être finalement achevé en 1749. Le supérieur de l'ordre de l'Oratoire à Avignon en 1713 est le Père Jean-Melchior de Mayne. Le maître d'œuvre de cette chapelle fut Jean Léonard (1690-1749), oratorien et chanoine de l'église Saint-Pierre d'Avignon. Marseillais d'origine, il s'inspira de la chapelle de l'Hôpital de la Vieille Charité qui avait été construite, en 1672, par Pierre Puget dans sa ville natale. La facade est composée d'un grand portique avec deux paires de pilastres corinthiens jumelés, qui portent une archivolte concave en plein cintre. Deux portes latérales, surmontées d'un entablement et d'un tableau richement mouluré, s'ouvrent de part et d'autre. La chapelle est classé monument historique depuis 1912.
Les Oratoriens se sont établis à Avignon en 1646. Ils ont été autorisés à s'installer en 1648. Ils ouvrent alors un séminaire principal sous le titre de saint Grégoire le Grand en 1669 avec l'appui de l'archevêque d'Avignon, Domenico de Marini, qui a fonctionné jusqu'en 1702 après l'ouverture du collège Saint-Charles-de-la-Croix. Il y ont établi une première église bénie le 25 février 1667, qui a subsisté jusqu'en 1753. La communauté a été supprimée à la Révolution.
Abbaye Saint-Ruf : L'abbaye Saint-Ruf d'Avignon est un ancien établissement religieux en partie détruit situé avenue du Moulin Notre-Dame. Dédié à saint Ruf, l'abbaye est le siège des Chanoines réguliers de Saint Ruf développé à la fin du XI° siècle à partir d'un lieu de culte de la périphérie d'Avignon, mal documenté jusqu'à sa cession en 1039 à quatre clercs, désireux de « vivre religieusement », par Benoît, évêque d'Avignon. Des fouilles archéologiques ont montré que le site de l'abbaye avignonnaise était initialement celui d'une nécropole paléochrétienne. Mais la personnalité exacte du saint n'est pas assurée : sa qualification comme premier évêque d'Avignon, son identification avec Rufus (en) le fils de Simon de Cyrène, relèvent de traditions développées avec l'essor de l'ordre. Ne subsistent aujourd'hui, à la suite de démolitions ordonnées par les derniers abbés et des destructions postérieures à la sécularisation de l'ordre, que le chevet de l’abbatiale, le clocher, le transept et un départ de nef. Non intégrée à la cité d'Avignon, l'abbaye fut fortifiée au Moyen Âge puisque se voient encore sur le transept créneaux et archères. Les niveaux inférieurs du clocher sont faits de moellons et présentent des chaînages d'angle constitués de pierres de taille en grand appareil. Le niveau supérieur du clocher est quant à lui entièrement bâti en pierres de taille assemblées en grand appareil irrégulier. Chacune de ses faces est ornée de baies géminées séparées par une colonnette. Le chevet est constitué d'une abside polygonale encadrée de deux absidioles semi-circulaires. L'abside centrale est percée de trois fenêtres absidiales. La fenêtre absidiale axiale est ornée d'une archivolte à triple voussure soutenue par deux élégantes colonnettes au fût cannelé. Les fenêtres latérales de cette même abside sont encadrées d'un boudin surmonté d'une frise de dents d'engrenage. Derrière le chevet, le transept présente des traces de fortification. Le chœur, voûté en cul-de-four, est orné de trois fenêtres encadrées d'élégantes colonnettes à la décoration variée. À nouveau, la fenêtre centrale présente une décoration plus riche : son intrados et son archivolte sont ornés de frises de billettes. Le chœur est précédé d'un arc triomphal soutenu par deux imposants pilastres au fût cannelé et surmonté d'un boudin supporté par deux colonnettes. Les ruines de la nef présentent encore une abondante décoration inspirée de l'antique, typique de l'art roman provençal.
Chapelle des Pénitents noirs : Elle est située rue de la Banasterie. Elle a accueilli une des confréries majeures de la cité papale. Les « Pénitents gris » furent les premiers d'une longue série de pénitents avignonnais. Sont ensuite connus les « Pénitents noirs », qui furent fondés en 1488 par un groupe de nobles florentins, les « Pénitents Blancs », confrérie fondée en 1527 par treize Avignonnais, les « Pénitents bleus », formés en 1557 par une dissidence des autres confréries. Puis, à la fin du XVI° siècle, les « Pénitents noirs de la Miséricorde » virent le jour. Le mouvement se poursuivit avec la fondation des « Pénitents violets » (1622), puis des « Pénitents rouges » (1700). La Révolution mit un terme à ce foisonnement et seuls aujourd'hui subsistent à Avignon les « Pénitents gris » et les « Pénitents noirs ».
Les Confrères se rendirent propriétaires de la chapelle de Notre-Dame de Fenouillet en 1591. Ils lui firent adjoindre une sacristie en 1620 et une anti-chapelle en 1631. Tout au long du XVII° siècle, de nombreux travaux de décoration furent entrepris dans la chapelle, qui se para de riches boiseries encadrant des toiles dues, pour la plupart, aux grands peintres d'Avignon. Dans les années 1720, la Confrérie obtint la gestion d'un hôpital voisin destiné aux aliénés ("Hospice des Insensés"), et le recteur Manne entreprit de nouveaux embellissement dans la chapelle. On fit appel à Thomas Lainée pour ces travaux, qui commencèrent par la reconstruction de la façade. Un premier prix-fait fut donné le 12 janvier 1739. Mais l'architecte tomba brusquement malade et décéda le 29 janvier 1739, le lendemain d'un second prix-fait destiné à la réfection du plafond de la chapelle. Le chantier fut poursuivi par Jean-Baptiste Franque, qui fit scrupuleusement exécuter le projet de son prédécesseur, encore de nos jours considéré comme son chef-d'œuvre, à l'instar de la façade de la Comédie place Crillon. La chapelle des Pénitents noirs de la Miséricorde est la seule d'Avignon dont l'architecture et le décor puissent encore évoquer les splendeurs passées, toutes les autres ayant été soit détruites, soit largement modifiées au XIX° siècle. La façade se fait remarquer par sa grande gloire en ronde-bosse (sculptée par Pierre Bondon), centrée sur une nuée d'anges portant la tête de saint Jean-Baptiste sur un plat. La confrérie était en effet placée sous le vocable de la Décollation de saint Jean-Baptiste, pour se démarquer de la Confrérie des Pénitents noirs florentins dont elle était issue.
Chapelle Saint-Charles : est située dans la rue Saint-Charles.
Cet édifice du XVIII° siècle fut commencé en 1749 et achevé en 1757.
La chapelle Saint-Charles, attenante au collège Saint-Charles-de-la-Croix, le cloître attenant et la façade sur la rue Saint-Charles ont été construits par François Franque entre 1749 et 1757.
La première pierre de la chapelle a été posée le 2 février 1753 par Paul-François-Toussaint de Georges de Cabanis, vicaire général du diocèse et supérieur du séminaire, agissant comme délégué de l'archevêque d'Avignon, Joseph de Guyon de Crochans. La chapelle a été consacrée le 14 mai 1758 par son successeur, François-Marie de Manzi, et l'a dédié à Jésus présenté au Temple, à la Vierge Marie et à saint Charles.
La chapelle a été construite suivant un plan rectangulaire avec un chevet plat.
Elle se décompose entre une nef de quatre travées et une travée de chœur.
La première travée de la nef, côté ouest, est moins large que les autres porte une tribune.
La nef est bordée, côté nord, par un bas-côté de deux étages.
Entre les arcs doubleaux, la nef a des voûtes à arêtes doubles avec, au centre, des plafonds moulurés dans lesquels les claveaux ont des dessins variés.
Le chœur abrite, sous une voûte en arc de cloître, un immense baldaquin réalisé par les frères Mazetti, marbriers et sculpteurs à Avignon.
Chapelle des Pénitents violets : C'est une ancienne chapelle catholique du XVIII° siècle, aujourd'hui désaffectée. Elle est située place du Grand-Paradis.
Ancienne Comédie d'Avignon : L'ancienne comédie d’Avignon est un théâtre à l’italienne d’Avignon situé, place Crillon et inauguré en 1732. Le bâtiment eut la fonction de théâtre jusqu’en 1825, date de l’inauguration d’une nouvelle salle, plus grande, place de l’horloge à Avignon. C’est le premier lieu de la cité des papes qui a été construit spécifiquement pour y jouer des pièces de théâtre. Il fut en fonction de 1734 jusqu’en 1824. Construit selon les plans de Thomas Lainée, il eut comme directeur Fabre d'Églantine de 1785 à 1787. Il se trouve sur l’actuelle place Crillon qui portait avant sa construction le nom de place de l’Oulle. Elle fut, dès lors, appelée place de la Comédie. Située non loin des bords du Rhône, la place Crillon est accessible par la porte de l’Oulle. Le théâtre est une propriété privée. Depuis octobre 2014.
Arcades romaines : Peu de monuments de l'époque romaine d'Avenio sont encore visibles à Avignon. Il ne reste que quelques traces rue Saint-Étienne, rue de la Petite-Fusterie et Rue Peyrollerie. Les arcades en grand appareil mesurent 4,60 m de hauteur sur 2,50 m de large et forment une longue construction de soutènement sur plus de 250 m. Une seule arcade est visible, les autres sont enchâssées dans les murs des maisons. Une colonne double cannelée a été repérée au numéro 28 de la rue de la Petite-Fusterie, sur une hauteur de trois étages soit 8,2 mètres. Elle prend certainement appui sur un piédroit d'arcade non visible. Sa présence permet de supposer l'existence d'une colonnade au-dessus des arcades, formant une galerie ouverte vers le fleuve.
Hôpital Sainte-Marthe : C'est un ancien bâtiment de santé, situé 34 boulevard Limbert, Aujourd'hui une Université. L’hôpital Sainte-Marthe d'Avignon est fondé par un juriste, Bernard Rascas, en 1353. Confié aux Trinitaires dès sa création, il devient, dès le XV° siècle le principal hôpital d'Avignon. La ville en reprend la gestion au XVI° siècle. L'augmentation constante des malades le fréquentant, sous l'Ancien Régime, contraint à la reconstruction des bâtiments, par deux fois, au XVII° siècle et au XVIII° siècle. En 1845, lors de la fermeture de l'ancienne Aumône générale, les pensionnaires sont accueillis, un temps, à l'hôpital Sainte-Marthe, avant leur intégration aux hospices Saint-Louis. A la création du centre hospitalier d'Avignon, en 1982, les pensionnaires furent transférés dans les nouveaux locaux. L'hôpital Sainte-Marthe ferme définitivement en 1994, et les bâtiments rattachés à l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse.
La chapelle : Edifiée en 1751, cette chapelle fut construite sur demande des soeurs de Saint Joseph. Sa façade de deux étages est surmontée d’un fronton triangulaire, et l’intérieur présente un chœur carré à pans coupés. Située derrière l’université, cette église fait désormais office d’aumônerie pour les étudiants, et n’est ouverte que pour les offices.
Aumône générale : L’aumônerie générale d'Avignon est un établissement de bienfaisance, créé à la fin du XV° siècle, par le conseil de la ville, dans un but de charité, envers les nécessiteux. Ce n'est qu'en 1610 qu'elle s'installe dans le bâtiment, à qui elle donne son nom. A la suite de la loi du 16 vendémiaire an V, l'institution gérant les bâtiments change de nom, pour devenir « L'hospice des indigents ». Au milieu du XIX° siècle, le site est transformé en « Caserne des passagers », à la suite du rachat des locaux par la municipalité, en 1845 : il servait de cantonnement pour les troupes militaires, dont l'affectation principale n'était pas à Avignon, mais temporairement de passage en ville. En 1890, nouveau changement d'utilisation, avec l'installation des beaux-arts d'Avignon, qui resteront dans ce lieu, jusqu'à la vente des locaux, en 1998, par la ville.
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles : La chapelle dédiée à la Vierge a été construite par le pape Jean XXII à la suite d'un miracle survenu en mars 1320 pendant l'exécution d'un condamné au bûcher. L'église a été construite sur un grand terrain situé à proximité de la porte Saint-Roch. Pour assurer des revenus réguliers sous forme de redevances, le terrain a été divisé en lots. Une première fois sous l'impulsion du camérier Gasbert de Laval, en 1327, une seconde fois par les chapelains de Notre-Dame-des-Miracles, en 1331. Cela a conduit à la création du « bourg des Miracles ». La construction du chœur de l'église a été financée par le pape Jean XXII. Il est terminé en 1327. Il a été réalisé par le lapicide Jaume Alasaud, qui est intervenu au Palais des papes et à l'église Saint-Didier, dont c'est probablement la première œuvre à Avignon. La nef est plus tardive, terminée en 1340-1350 grâce à l'intérêt porté par Gasbert de Laval vis-à-vis de l'église.
Église Notre-Dame-la-Principal : Aussi connue sous le vocable « Chapelle des Pénitents blancs » est un édifice religieux, situé place de la Principale. Un édifice religieux, de style roman, est déjà utilisé à cet emplacement, dès le XIII° siècle. Le bâtiment est transformé, notamment la nef, au XVI° siècle, puis en 1758 par Jean-Baptiste II Péru. Le clocher prend sa place peu après. Le chœur disparait après la Révolution française. La confrérie des Pénitents blancs d'Avignon, fondé en 1527, ne s'installe dans cet édifice religieux que sous la Restauration. Il y resteront jusqu'en 1948, date où cette confrérie s'éteint.
Chapelle du Verbe Incarné : est un ancien édifice religieux de taille modeste, situé au 21 rue des Lices. La Chapelle du Verbe Incarné est le seul vestige de l'ancien couvent des Dames du Verbe Incarné, fondé en 1639 par la vénérable Jeanne Chézard de Matel. Issue d'une famille aristocratique roannaise, cette religieuse française crée en 1625, avec sa fortune personnelle, une maison d'éducation pour les jeunes filles et fonde une communauté religieuse pour s'en occuper. Après plusieurs années de patience, Jeanne Chézard de Matel verra sa communauté enfin reconnue par l'autorité cléricale et installera le 15 décembre 1639 le premier couvent et la première école de l'Ordre du Verbe incarné en Avignon, rue des Lices. Construit dans un style romain typique du XVII° siècle, juste en face de l'ancien couvent jésuite des Cordeliers (devenu l'actuel Lycée Saint-Joseph d'Avignon), le couvent des Dames de l'Ordre du Verbe incarné subira un grave incendie. Seule sa chapelle sera reconstruite entre 1725 et 1728 par les architectes avignonnais Jean-Baptiste Franque et son fils François Franque. La Chapelle du Verbe Incarné est actuellement une propriété privée.
Chapelle de la Visitation : dite aussi du Saint-Sacrement, est un édifice religieux de style baroque rattaché au couvent éponyme fondé en 1621 par les Visitandines. Elle se situe dans l'ancienne Courreterie des Chevaux (Correterie Equorum), où se tenait un marché aux chevaux, voie qui a pris depuis le nom de « rue Philonarde », en l'honneur de Mario Filonardi, archevêque et vice-légat d'Avignon de 1629 à 1634, neveu de Filippo Filonardi qui avait exercé les mêmes fonctions de 1611 à 1614. En 1890, le percement de la nouvelle rue Thiers coupa la rue Philonarde en deux tronçons; le nom resta à la partie méridionale, pendant que celle du Nord recevait le nom de « rue Paul Saïn ».
Chapelle des Pénitents violets : C'est une ancienne chapelle catholique du XVIII° siècle, aujourd'hui désaffectée. Elle est située place du Grand-Paradis.
Ancienne Comédie d'Avignon : L'ancienne comédie d’Avignon est un théâtre à l’italienne d’Avignon situé, place Crillon et inauguré en 1732. Le bâtiment eut la fonction de théâtre jusqu’en 1825, date de l’inauguration d’une nouvelle salle, plus grande, place de l’horloge à Avignon. C’est le premier lieu de la cité des papes qui a été construit spécifiquement pour y jouer des pièces de théâtre. Il fut en fonction de 1734 jusqu’en 1824. Construit selon les plans de Thomas Lainée, il eut comme directeur Fabre d'Églantine de 1785 à 1787. Il se trouve sur l’actuelle place Crillon qui portait avant sa construction le nom de place de l’Oulle. Elle fut, dès lors, appelée place de la Comédie. Située non loin des bords du Rhône, la place Crillon est accessible par la porte de l’Oulle. Le théâtre est une propriété privée. Depuis octobre 2014.
Arcades romaines : Peu de monuments de l'époque romaine d'Avenio sont encore visibles à Avignon. Il ne reste que quelques traces rue Saint-Étienne, rue de la Petite-Fusterie et Rue Peyrollerie. Les arcades en grand appareil mesurent 4,60 m de hauteur sur 2,50 m de large et forment une longue construction de soutènement sur plus de 250 m. Une seule arcade est visible, les autres sont enchâssées dans les murs des maisons. Une colonne double cannelée a été repérée au numéro 28 de la rue de la Petite-Fusterie, sur une hauteur de trois étages soit 8,2 mètres. Elle prend certainement appui sur un piédroit d'arcade non visible. Sa présence permet de supposer l'existence d'une colonnade au-dessus des arcades, formant une galerie ouverte vers le fleuve.
Hôpital Sainte-Marthe : C'est un ancien bâtiment de santé, situé 34 boulevard Limbert, Aujourd'hui une Université. L’hôpital Sainte-Marthe d'Avignon est fondé par un juriste, Bernard Rascas, en 1353. Confié aux Trinitaires dès sa création, il devient, dès le XV° siècle le principal hôpital d'Avignon. La ville en reprend la gestion au XVI° siècle. L'augmentation constante des malades le fréquentant, sous l'Ancien Régime, contraint à la reconstruction des bâtiments, par deux fois, au XVII° siècle et au XVIII° siècle. En 1845, lors de la fermeture de l'ancienne Aumône générale, les pensionnaires sont accueillis, un temps, à l'hôpital Sainte-Marthe, avant leur intégration aux hospices Saint-Louis. A la création du centre hospitalier d'Avignon, en 1982, les pensionnaires furent transférés dans les nouveaux locaux. L'hôpital Sainte-Marthe ferme définitivement en 1994, et les bâtiments rattachés à l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse.
La chapelle : Edifiée en 1751, cette chapelle fut construite sur demande des soeurs de Saint Joseph. Sa façade de deux étages est surmontée d’un fronton triangulaire, et l’intérieur présente un chœur carré à pans coupés. Située derrière l’université, cette église fait désormais office d’aumônerie pour les étudiants, et n’est ouverte que pour les offices.
Aumône générale : L’aumônerie générale d'Avignon est un établissement de bienfaisance, créé à la fin du XV° siècle, par le conseil de la ville, dans un but de charité, envers les nécessiteux. Ce n'est qu'en 1610 qu'elle s'installe dans le bâtiment, à qui elle donne son nom. A la suite de la loi du 16 vendémiaire an V, l'institution gérant les bâtiments change de nom, pour devenir « L'hospice des indigents ». Au milieu du XIX° siècle, le site est transformé en « Caserne des passagers », à la suite du rachat des locaux par la municipalité, en 1845 : il servait de cantonnement pour les troupes militaires, dont l'affectation principale n'était pas à Avignon, mais temporairement de passage en ville. En 1890, nouveau changement d'utilisation, avec l'installation des beaux-arts d'Avignon, qui resteront dans ce lieu, jusqu'à la vente des locaux, en 1998, par la ville.
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles : La chapelle dédiée à la Vierge a été construite par le pape Jean XXII à la suite d'un miracle survenu en mars 1320 pendant l'exécution d'un condamné au bûcher. L'église a été construite sur un grand terrain situé à proximité de la porte Saint-Roch. Pour assurer des revenus réguliers sous forme de redevances, le terrain a été divisé en lots. Une première fois sous l'impulsion du camérier Gasbert de Laval, en 1327, une seconde fois par les chapelains de Notre-Dame-des-Miracles, en 1331. Cela a conduit à la création du « bourg des Miracles ». La construction du chœur de l'église a été financée par le pape Jean XXII. Il est terminé en 1327. Il a été réalisé par le lapicide Jaume Alasaud, qui est intervenu au Palais des papes et à l'église Saint-Didier, dont c'est probablement la première œuvre à Avignon. La nef est plus tardive, terminée en 1340-1350 grâce à l'intérêt porté par Gasbert de Laval vis-à-vis de l'église.
Église Notre-Dame-la-Principal : Aussi connue sous le vocable « Chapelle des Pénitents blancs » est un édifice religieux, situé place de la Principale. Un édifice religieux, de style roman, est déjà utilisé à cet emplacement, dès le XIII° siècle. Le bâtiment est transformé, notamment la nef, au XVI° siècle, puis en 1758 par Jean-Baptiste II Péru. Le clocher prend sa place peu après. Le chœur disparait après la Révolution française. La confrérie des Pénitents blancs d'Avignon, fondé en 1527, ne s'installe dans cet édifice religieux que sous la Restauration. Il y resteront jusqu'en 1948, date où cette confrérie s'éteint.
Chapelle du Verbe Incarné : est un ancien édifice religieux de taille modeste, situé au 21 rue des Lices. La Chapelle du Verbe Incarné est le seul vestige de l'ancien couvent des Dames du Verbe Incarné, fondé en 1639 par la vénérable Jeanne Chézard de Matel. Issue d'une famille aristocratique roannaise, cette religieuse française crée en 1625, avec sa fortune personnelle, une maison d'éducation pour les jeunes filles et fonde une communauté religieuse pour s'en occuper. Après plusieurs années de patience, Jeanne Chézard de Matel verra sa communauté enfin reconnue par l'autorité cléricale et installera le 15 décembre 1639 le premier couvent et la première école de l'Ordre du Verbe incarné en Avignon, rue des Lices. Construit dans un style romain typique du XVII° siècle, juste en face de l'ancien couvent jésuite des Cordeliers (devenu l'actuel Lycée Saint-Joseph d'Avignon), le couvent des Dames de l'Ordre du Verbe incarné subira un grave incendie. Seule sa chapelle sera reconstruite entre 1725 et 1728 par les architectes avignonnais Jean-Baptiste Franque et son fils François Franque. La Chapelle du Verbe Incarné est actuellement une propriété privée.
Chapelle de la Visitation : dite aussi du Saint-Sacrement, est un édifice religieux de style baroque rattaché au couvent éponyme fondé en 1621 par les Visitandines. Elle se situe dans l'ancienne Courreterie des Chevaux (Correterie Equorum), où se tenait un marché aux chevaux, voie qui a pris depuis le nom de « rue Philonarde », en l'honneur de Mario Filonardi, archevêque et vice-légat d'Avignon de 1629 à 1634, neveu de Filippo Filonardi qui avait exercé les mêmes fonctions de 1611 à 1614. En 1890, le percement de la nouvelle rue Thiers coupa la rue Philonarde en deux tronçons; le nom resta à la partie méridionale, pendant que celle du Nord recevait le nom de « rue Paul Saïn ».
Opéra d'Avignon : L'Opéra Grand Avignon, nommé initialement Théâtre Municipal, puis Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse, est une salle de spectacle, située sur la Place de l'Horloge et construite au cours du XIX° siècle.
En 1824, lors des travaux d'aménagement de la Place de l'Horloge, le Conseil Municipal d'Avignon, demanda à Ange-Alexandre Bondon et Alexandre Frary, architectes de la ville, de faire déblayer les ruines de l'ancienne abbaye des bénédictines de Saint-Laurent, qui jouxtaient l'Hôtel de Ville, et d'y édifier un nouveau théâtre.
Ils firent construire un édifice à la façade de style gréco-romain ornée de deux colonnades superposées.
Elles étaient couronnées par une rangée de statuettes allégoriques qui représentaient Apollon et les Muses, œuvre des sculpteurs Baussan et Lacroix.
La première représentation fut donnée le 30 octobre 1825.
Ce nouveau théâtre brûla le 26 janvier 1846.
La municipalité décida de le faire reconstruire sur le même emplacement.
Elle fit appel aux architectes Théodore Charpentier, de Lyon, et Léon Feuchère, de Nîmes.
Les travaux s'étalèrent de 1846 à 1847.
L'Opéra Grand Avignon a été en rénovation jusqu'en 2020, afin de bénéficier d'un meilleur confort.
Il devait initialement ouvrir en octobre 2019, mais en raison d'un retard de 6 mois, n'a pas pu ouvrir en avril 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.
Durant la période des travaux, un opéra éphémère a été construit devant la Gare d'Avignon TGV.
Il s'appelle Opéra Confluence et accueille les représentations de l'Opéra Grand Avignon durant deux saisons.
collégiale Saint-Didier d'Avignon :est une ancienne collégiale gothique édifiée au milieu du XIV° siècle. Située au centre de la ville, elle a pris la place d'une vieille église que la tradition hagiographique faisait remonter au VII° siècle avec Agricol d'Avignon comme fondateur. Mais le premier texte qui la signale est daté de 1008 lors d'une donation de Saint-Didier et de sa manse faite par l'évêque Rostaing d'Avignon à l'abbaye de Montmajour. L'édification d'une nouvelle église est due à la présence des papes d'Avignon. Ce fut le cardinal Bertrand de Deaux qui, dans son testament, imposa à ses héritiers de faire construire sur sa succession une église.
Église Notre-Dame de Bon Repos : est une église située à Montfavet qui fait partie d'Avignon. L'ensemble du monastère, disposait d'une église, encore visible, et actuelle lieu de culte paroissial, et d'un jardin, devenu place de l'église. Au monastère est accolée son église, Notre-Dame de Bon Repos. Isolés en campagne, l'ensemble architectural a été fortifié et compris entre deux puissantes tours carrées, crénelées mais sans mâchicoulis. On peut reconnaître encore, à l'intérieur des bâtiments, la salle capitulaire, le réfectoire, le chauffoir ainsi que l'emplacement des cuisines. La nef mesure 37 mètres de long, bordée de 12 chapelles. Le cardinal Bertrand de Montfavès achète le fief de Montfavet en 1341, et le nomme dès cette date « Notre-Dame de Bon Repos ». Il désire y fonder un monastère, et où il souhaite être enterré. Les travaux débutent en 1343, peu de temps après là mort du cardinal, pour une période de quatre ans. Le monastère lui-même prit le nom de son fondateur, mort en 1343 sans avoir pu voir l'ouvrage achevé par les maçons Bertrand et Pierre Folcoaud d'Avignon. Le cardinal sera inhumé sous une dalle, devant l'autel même, en 1343 et, si cette tombe a aujourd'hui disparu, il subsiste encore dans une chapelle voisine celle de Pierre de Cohorn, un noble Suédois exilé et dont l'inscription funéraire (1486) raconte la peu banale odyssée. Le couvent de Montfavet dépendit d'abord de l'abbaye Saint-Ruf, avant d'être transformé en bénéfice au début du XV° siècle puis d'être uni à l'Œuvre du pont d'Avignon (1452), pour finalement accueillir, en 1613, quelques religieux récollets. En 1759, ceux-ci furent remplacés par des capucins.
Église Saint-Symphorien-les-Carmes : C'est une église qui a été successivement conventuelle, puis paroissiale, et située place des Carmes. La façade sur la place des Carmes est d’une grande simplicité, comme il sied à l'église d’un ordre mendiant. La porte principale, en tiers-point, est amortie en un gâble accosté de pinacles, qui porte une croix sur fond d’arcature aveugle. Au-dessus, une rosace de faibles dimensions est surmontée d’une fenêtre ogivale murée. Les deux portes latérales sont modernes. L’église des Carmes est, par son plan, caractéristique du gothique méridional, à l'instar des édifices voisins de Saint-Didier ou de Notre-Dame de Bon Repos à Montfavet. Sans bas-côtés, ni transept, ni déambulatoire, elle est surtout remarquable par sa vaste nef, large et lumineuse, bordée de chapelles latérales non communicantes. Ce sont les travaux de 1672-1678, sans doute dirigés par Louis-François de la Valfenière, qui ont donné à l'ordonnance interne son aspect actuel noble mais un peu raide. Avec ses travées rythmées de hauts pilastres doriques, et ses grandes arcades en plein cintre où s'ouvrent les chapelles latérales, elle rappelle l'église de Bédarrides, contemporaine et due au même artiste 1. Cette campagne de reconstruction, qui avait épuisé les ressources financières des Carmes, laissa la charpente apparente dans le vaisseau jusqu'en 1836, époque où l'on construisit en briques la voûte en plein cintre à lunettes actuelle.
Synagogue d'Avignon : La synagogue d'Avignon est un lieu de culte israélite au cœur de l'ancienne carrière d'Avignon. Une rotonde néo-classique, soutenue par des colonnes blanches et couverte d'une coupole, constitue désormais la salle de prière qui s'inscrit toujours dans un bâtiment carré. Le mobilier est en noyer. On remarquera notamment l'absence du siège d'Élie, qui distinguait les synagogues comtadines. Une synagogue plus ancienne existait auparavant, dans la vieille juiverie, entre la place du Palais des Papes, et le Pont Saint-Bénézet. C'est l'évêque d'Avignon qui fixa, à la fin des années 1220, le lieu d'une nouvelle carrière et sa synagogue, qui est toujours l'emplacement du bâtiment sur l'actuelle place Jérusalem. Les Juifs étaient contraints d'habiter dans ce quartier qui était fermé par trois portes : la porte d'En-haut, la porte d'En-Bas et le portalet de la Calandre. La synagogue, parfois appelée escolo, fut rebâtie entre 1785 et 1787 par François Franque et fut somptueusement décorée. Elle comprend alors plusieurs salles pour la vie de la communauté juive : un bain rituel, une boucherie, une boulangerie, une salle d'étude, une salle pour les mariages, etc. Détruite par un incendie en 1845, elle a été complètement reconstruite en 1846 par l'architecte Joseph-Auguste Joffroy.
Musée Calvet : Le musée Calvet est le principal musée d'Avignon. Il est logé, pour sa partie beaux-arts, dans un hôtel particulier classé du XVIII° siècle. La richesse et l'importance de ses collections sont reconnues. Elles touchent à l'archéologie, aux beaux-arts, aux arts décoratifs, en particulier l'orfèvrerie, la faïence, la porcelaine, la tapisserie, la ferronnerie et l'ethnologie en Asie, Océanie et Afrique. Sur cet emplacement se trouvait la Livrée de Cambrai, nommée du nom de son dernier occupant, le cardinal Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai. En 1719, elle fut vendue à François-René de Villeneuve, marquis d'Arzeliers et seigneur de Martignan, dans la Principauté d'Orange. En 1734, son fils, Jacques-Ignace de Villeneuve, décida d'adjoindre à sa résidence de nouveaux bâtiments qu'il fit édifier sous la direction de Thomas Lainée. Fantasque, il fit tout raser en 1741 pour reconstruire tout à neuf selon les plans de Jean-Baptiste Franque. Les travaux ne furent achevés qu'en 1749. L'hôtel fut acheté en 1802 par le négociant Deleutre, qui le loua ensuite à la ville d'Avignon pour y installer les collections d'Esprit Calvet. Il fut acquis par la municipalité le 3 mars 1833 pour être transformé en musée.
Musée lapidaire : Le Musée lapidaire d'Avignon est une annexe du Musée Calvet, regroupant les collections archéologiques de la ville. Il occupe entièrement la chapelle du collège des Jésuites, magnifique édifice baroque du XVII° siècle. L'église des Jésuites, dite chapelle du Collège et actuel musée lapidaire, dont les plans avaient été dressés, en 1616 par Étienne Martelange, se vit en définitive confiée à François de Royers de la Valfenière à partir de 1620. Ce fut lui qui éleva les murs jusqu'à la grande corniche de la nef. Il conserve des sculptures égyptiennes, étrusques, grecques, gallo-romaines, paléochrétiennes et médiévales, des vases, bronzes et verreries antiques, ainsi que de nombreux objets évoquant l' Égypte pharaonique (amulettes, bijoux... ). D'importants vestiges de l’antiquité avignonnaise y sont présentés. En plus de la présentation des fonds permanents du musée, et de la préparation d'expositions temporaires, le musée lapidaire propose des conférences et journées rencontres, notamment pour le public scolaire.
Musée d'art contemporain : (Collection Lambert) Riche de plus de 450 oeuvres déposées dans les nouveaux espace de l'hôtel de Gaumont. Les grands mouvements de l'art de la fin des années 60 à aujourd'huis.
Musée Angladon : Dans un hôtel particulier, chef d'oeuvre des XIXe et XXe siècles : Degas, Daumier, Manet, Sisley, Van Gogh, Cézanne, Picasso, Foujita, Modigliani... Intérieur d'amateurs d'art, salons du XVIIIe siècle.
Musée Louis Vauland : Ce bel hôtel particulier, donnant sur un agréable jardin, abrite une superbe collection d'arts décoratifs des XVIIe et XVIIIe siècles. Tableaux, Mobilier, Tapisseries, Faïences, Orfèvrerie...
Musée Requien : D'histoire naturelle. 5 milliards d'années en Vaucluse, géologie régionale.
Musée du Mont de Piété : Les objets et documents se rapportant au Mont de piété, le plus ancien de France et à la condition des Soies.
collégiale Saint-Didier d'Avignon :est une ancienne collégiale gothique édifiée au milieu du XIV° siècle. Située au centre de la ville, elle a pris la place d'une vieille église que la tradition hagiographique faisait remonter au VII° siècle avec Agricol d'Avignon comme fondateur. Mais le premier texte qui la signale est daté de 1008 lors d'une donation de Saint-Didier et de sa manse faite par l'évêque Rostaing d'Avignon à l'abbaye de Montmajour. L'édification d'une nouvelle église est due à la présence des papes d'Avignon. Ce fut le cardinal Bertrand de Deaux qui, dans son testament, imposa à ses héritiers de faire construire sur sa succession une église.
Église Notre-Dame de Bon Repos : est une église située à Montfavet qui fait partie d'Avignon. L'ensemble du monastère, disposait d'une église, encore visible, et actuelle lieu de culte paroissial, et d'un jardin, devenu place de l'église. Au monastère est accolée son église, Notre-Dame de Bon Repos. Isolés en campagne, l'ensemble architectural a été fortifié et compris entre deux puissantes tours carrées, crénelées mais sans mâchicoulis. On peut reconnaître encore, à l'intérieur des bâtiments, la salle capitulaire, le réfectoire, le chauffoir ainsi que l'emplacement des cuisines. La nef mesure 37 mètres de long, bordée de 12 chapelles. Le cardinal Bertrand de Montfavès achète le fief de Montfavet en 1341, et le nomme dès cette date « Notre-Dame de Bon Repos ». Il désire y fonder un monastère, et où il souhaite être enterré. Les travaux débutent en 1343, peu de temps après là mort du cardinal, pour une période de quatre ans. Le monastère lui-même prit le nom de son fondateur, mort en 1343 sans avoir pu voir l'ouvrage achevé par les maçons Bertrand et Pierre Folcoaud d'Avignon. Le cardinal sera inhumé sous une dalle, devant l'autel même, en 1343 et, si cette tombe a aujourd'hui disparu, il subsiste encore dans une chapelle voisine celle de Pierre de Cohorn, un noble Suédois exilé et dont l'inscription funéraire (1486) raconte la peu banale odyssée. Le couvent de Montfavet dépendit d'abord de l'abbaye Saint-Ruf, avant d'être transformé en bénéfice au début du XV° siècle puis d'être uni à l'Œuvre du pont d'Avignon (1452), pour finalement accueillir, en 1613, quelques religieux récollets. En 1759, ceux-ci furent remplacés par des capucins.
Église Saint-Symphorien-les-Carmes : C'est une église qui a été successivement conventuelle, puis paroissiale, et située place des Carmes. La façade sur la place des Carmes est d’une grande simplicité, comme il sied à l'église d’un ordre mendiant. La porte principale, en tiers-point, est amortie en un gâble accosté de pinacles, qui porte une croix sur fond d’arcature aveugle. Au-dessus, une rosace de faibles dimensions est surmontée d’une fenêtre ogivale murée. Les deux portes latérales sont modernes. L’église des Carmes est, par son plan, caractéristique du gothique méridional, à l'instar des édifices voisins de Saint-Didier ou de Notre-Dame de Bon Repos à Montfavet. Sans bas-côtés, ni transept, ni déambulatoire, elle est surtout remarquable par sa vaste nef, large et lumineuse, bordée de chapelles latérales non communicantes. Ce sont les travaux de 1672-1678, sans doute dirigés par Louis-François de la Valfenière, qui ont donné à l'ordonnance interne son aspect actuel noble mais un peu raide. Avec ses travées rythmées de hauts pilastres doriques, et ses grandes arcades en plein cintre où s'ouvrent les chapelles latérales, elle rappelle l'église de Bédarrides, contemporaine et due au même artiste 1. Cette campagne de reconstruction, qui avait épuisé les ressources financières des Carmes, laissa la charpente apparente dans le vaisseau jusqu'en 1836, époque où l'on construisit en briques la voûte en plein cintre à lunettes actuelle.
Synagogue d'Avignon : La synagogue d'Avignon est un lieu de culte israélite au cœur de l'ancienne carrière d'Avignon. Une rotonde néo-classique, soutenue par des colonnes blanches et couverte d'une coupole, constitue désormais la salle de prière qui s'inscrit toujours dans un bâtiment carré. Le mobilier est en noyer. On remarquera notamment l'absence du siège d'Élie, qui distinguait les synagogues comtadines. Une synagogue plus ancienne existait auparavant, dans la vieille juiverie, entre la place du Palais des Papes, et le Pont Saint-Bénézet. C'est l'évêque d'Avignon qui fixa, à la fin des années 1220, le lieu d'une nouvelle carrière et sa synagogue, qui est toujours l'emplacement du bâtiment sur l'actuelle place Jérusalem. Les Juifs étaient contraints d'habiter dans ce quartier qui était fermé par trois portes : la porte d'En-haut, la porte d'En-Bas et le portalet de la Calandre. La synagogue, parfois appelée escolo, fut rebâtie entre 1785 et 1787 par François Franque et fut somptueusement décorée. Elle comprend alors plusieurs salles pour la vie de la communauté juive : un bain rituel, une boucherie, une boulangerie, une salle d'étude, une salle pour les mariages, etc. Détruite par un incendie en 1845, elle a été complètement reconstruite en 1846 par l'architecte Joseph-Auguste Joffroy.
Musée Calvet : Le musée Calvet est le principal musée d'Avignon. Il est logé, pour sa partie beaux-arts, dans un hôtel particulier classé du XVIII° siècle. La richesse et l'importance de ses collections sont reconnues. Elles touchent à l'archéologie, aux beaux-arts, aux arts décoratifs, en particulier l'orfèvrerie, la faïence, la porcelaine, la tapisserie, la ferronnerie et l'ethnologie en Asie, Océanie et Afrique. Sur cet emplacement se trouvait la Livrée de Cambrai, nommée du nom de son dernier occupant, le cardinal Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai. En 1719, elle fut vendue à François-René de Villeneuve, marquis d'Arzeliers et seigneur de Martignan, dans la Principauté d'Orange. En 1734, son fils, Jacques-Ignace de Villeneuve, décida d'adjoindre à sa résidence de nouveaux bâtiments qu'il fit édifier sous la direction de Thomas Lainée. Fantasque, il fit tout raser en 1741 pour reconstruire tout à neuf selon les plans de Jean-Baptiste Franque. Les travaux ne furent achevés qu'en 1749. L'hôtel fut acheté en 1802 par le négociant Deleutre, qui le loua ensuite à la ville d'Avignon pour y installer les collections d'Esprit Calvet. Il fut acquis par la municipalité le 3 mars 1833 pour être transformé en musée.
Musée lapidaire : Le Musée lapidaire d'Avignon est une annexe du Musée Calvet, regroupant les collections archéologiques de la ville. Il occupe entièrement la chapelle du collège des Jésuites, magnifique édifice baroque du XVII° siècle. L'église des Jésuites, dite chapelle du Collège et actuel musée lapidaire, dont les plans avaient été dressés, en 1616 par Étienne Martelange, se vit en définitive confiée à François de Royers de la Valfenière à partir de 1620. Ce fut lui qui éleva les murs jusqu'à la grande corniche de la nef. Il conserve des sculptures égyptiennes, étrusques, grecques, gallo-romaines, paléochrétiennes et médiévales, des vases, bronzes et verreries antiques, ainsi que de nombreux objets évoquant l' Égypte pharaonique (amulettes, bijoux... ). D'importants vestiges de l’antiquité avignonnaise y sont présentés. En plus de la présentation des fonds permanents du musée, et de la préparation d'expositions temporaires, le musée lapidaire propose des conférences et journées rencontres, notamment pour le public scolaire.
Musée d'art contemporain : (Collection Lambert) Riche de plus de 450 oeuvres déposées dans les nouveaux espace de l'hôtel de Gaumont. Les grands mouvements de l'art de la fin des années 60 à aujourd'huis.
Musée Angladon : Dans un hôtel particulier, chef d'oeuvre des XIXe et XXe siècles : Degas, Daumier, Manet, Sisley, Van Gogh, Cézanne, Picasso, Foujita, Modigliani... Intérieur d'amateurs d'art, salons du XVIIIe siècle.
Musée Louis Vauland : Ce bel hôtel particulier, donnant sur un agréable jardin, abrite une superbe collection d'arts décoratifs des XVIIe et XVIIIe siècles. Tableaux, Mobilier, Tapisseries, Faïences, Orfèvrerie...
Musée Requien : D'histoire naturelle. 5 milliards d'années en Vaucluse, géologie régionale.
Musée du Mont de Piété : Les objets et documents se rapportant au Mont de piété, le plus ancien de France et à la condition des Soies.
De nombreux vestiges, dont deux sépultures d’époque cardiale, attestent une occupation du sol avignonnais dès 3000 ans avant JC. La civilisation chasséenne qui a suivi est à l’origine de l’agglomération. Vers 2000 av. JC, une véritable ville néolithique, couvrant plusieurs hectares, s’étend sur les pentes du Rocher des Doms et les berges du Rhône. Le site ayant connu une occupation constante depuis ces temps reculés, Avignon constitue l’une des plus vieilles villes d’Europe.
La ville franchit les âges du bronze et du fer. Après avoir été capitale celto-ligure, comptoir phocéen, frappant monnaie à son nom, Aoye, elle devient cité romaine. L’antique Avenio couvre alors 46 hectares et les éléments exhumés témoignent d’une ville florissante bien que l’architecture, en raison de l’histoire, n’ait pas laissé de témoins apparents. Connue comme l’une des 80 cités de la Gaule sous Auguste, colonie latine sous Claude, elle est promue au grade de cité romaine au II° siècle de notre ère sous Hadrien. Sa population atteint 27 000 habitants.
Moyen Âge :
Durant les invasions barbares qui marquent la chute de l’Empire romain, Avignon se rétracte autour du rocher. Devenue citadelle avancée du royaume burgonde, son histoire n’est plus qu’une longue suite de partages, de guerres et de sièges sanglants jusqu’au XII° siècle.
L’émiettement du pouvoir féodal entraîne, en 1129, l’avènement de la commune. La ville devient indépendante, gouvernée par les chevaliers et les riches citoyens sous la présidence de l’évêque. Avec ce régime original, Avignon se transforme en cité cosmopolite, de commerce et de passage. Elle s’enrichit considérablement faisant édifier la cathédrale et le pont sur le fleuve. Elle devient puissante, s’entourant d’une double enceinte de remparts tandis que les maisons fortes se multiplient à l’intérieur. Alliée à Toulouse, la cité est prise par le roi de France Louis VIII, en 1226, au départ de la croisade des Albigeois. Avignon perd ainsi sa souveraineté, mais elle se relève en peu de temps de ce désastre. C’est sur une belle et forte ville structurée en sept paroisses, dotée de palais, de commanderies d’Hospitaliers et de Templiers, de nombreux couvents et d’une université (1303), que s’ouvre le XIV° siècle.
Restée terre d’Empire aux frontières du royaume de France, Avignon appartient au début du XIV°, au duc d’Anjou, vassal du pape, et qu'elle jouxte le Comtat Venaissin, possession du Saint-Siège depuis le XIII° siècle. Cette conjoncture, à laquelle vient s’ajouter une situation géographique privilégiée, est favorable à la venue, en 1309, du pape bordelais Clément V qui fuit l’insécurité romaine ( En 1305, Bertrand de Got est élu pape et prend le nom de Clément V). C'est aprés quatre ans de vie itinérante en Limousin et en Aquitaine, que le pape et sa cour se fixent au couvent des dominicains d'Avignon. Cet événement ouvre une période prestigieuse qui verra se succéder sur les rives du Rhône, durant près d’un siècle, neuf papes, dont deux schismatiques. Jean XXI, ancien évêque d'Avignon, succède à Clément V en 1316 et fait du palais épiscopal, aujourd'hui disparu, sa résidence principale. Son successeur Benoît XII, élu en 1334, entreprend la totale reconstruction du palais qui prendra le nom de Vieux Palais, mélange de citadelle et de monastère. Clément VI, pape de 1342 à 1352, acheta la ville à Jeanne 1ere, reine de Naples, comtesse de Provence et fit construire un second palais, le Palais Neuf. Les papes sont désormais réellement chez eux en Avignon et ils s'y succéderont jusqu'en 1378. Mais les derniers papes ne perdent pas de vue que leur résidence de prédilection reste Rome et font tout pour y revenir. D'ailleurs, en 1378, le peuple romain se met à réclamer un pape romain ou au moins italien. Les cardinaux élisent donc un italien, Urbain VI. Suite à l'attitude maladroite de ce nouveau pape, treize cardinaux français quittent Rome quelques mois plus tard et élisent avec l'appui du roi de France, Charles V, un autre pape : Clément VII. C'est le Grand Schisme de l'église chrétienne; tous les croyants, suivant leurs souverains, se retrouvent divisés entre les deux obédiences : Urbain VI à Rome et Clément VII en Avignon. Benoît XII fut le dernier pape d'Avignon et il fut chassé de la ville en 1403 parce qu'il refusait de se soumettre au Saint-Siège de Rome. A partir de ce moment-là, l'histoire d'Avignon se confond avec celle du Comtat Venaissin, qui continuera jusqu'en 1791 d'appartenir au Saint-Siège, date à laquelle elle fut réunie à la France.
Pendant toute cette période, Avignon s'est développé jusqu'à devenir la deuxième ville de France, après Paris. Cette croissance porta sur la taille de la ville et aussi sur sa renommée intellectuelle et culturelle. Les papes jouaient leur rôle de mécène et ont permis la formation d'une cour d'artistes dont Pétrarque fit partie, et d'une université prestigieuse.
Époque moderne :
Après le départ de la papauté, Avignon est gouvernée par des légats nommés par le pape, puis par des vice-légats. Capitale d’un petit état peu à peu enclavé en terre étrangère, elle joue le rôle de certaines principautés actuelles. Elle bénéficie ainsi d’une activité industrielle, commerciale et financière non négligeable. Cette prospérité profite au monde intellectuel et artistique. Sur l’élan donné par le mécénat des souverains pontifes, se développe aux XV° et XVI° siècle la célèbre "École d’Avignon" qui verra naître des chefs-d’oeuvre comme la Pietà conservée au Musée du Louvre. Architecturalement, la renaissance avignonnaise, peu marquée par le retour de l’antique, est de style gothique flamboyant.
La physionomie de la ville change au XVII° siècle alors qu’elle se couvre de splendides édifices baroques à l’initiative d’architectes de grands talents, tels Martelange, Royers de La Valfenière ou Mignard.
Mais Avignon regarde déjà vers Paris. Au XVIII° siècle le goût français prédomine avec des dynasties d’architectes comme les Franque ou les Péru. Les hôtels particuliers sont à présent entre cour et jardin. Cet attrait va s’amplifier jusqu’en 1791, date à laquelle la ville vote son rattachement à la France, réalisant en cela la première application du tout récent droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Au XIX° siècle, Avignon se cantonne dans son rôle de chef-lieu d’un département essentiellement agricole vivant au rythme des réussites de ce domaine : garance, vers à soie... Elle redevient capitale culturelle par la volonté de quelques hommes, les Félibres, qui en font le centre de la renaissance provençale. Théodore Aubanel, Joseph Roumanille et surtout Frédéric Mistral, dont l’oeuvre a été couronnée par un prix Nobel de littérature en 1904, ont permis à la langue et à la culture provençale de rayonner dans le monde entier. Le percement de l’artère principale, la rue de la République, s’est effectué au milieu du XIX° siècle pour relier directement la gare nouvelle au coeur de la ville. Une période économique faste s’ouvrait alors, imposant le percement de brèches dans les remparts, la construction de halles, la création de nouvelles voies bordées de beaux immeubles et d’hôtels particuliers. De cette époque datent également la synagogue et la caserne Hautpoul, aujourd’hui cité administrative.
La ville sort timidement de ses remparts dans l’entre-deux-guerres. En 1948, Jean Vilar crée dans le Palais des Papes le Festival d’Avignon, appelé à devenir le plus important festival de théâtre du monde. L’activité économique de l’après-guerre, basée sur le commerce et le tourisme, participe à l’essor de la ville qui devient une véritable métropole régionale. Extra-muros, les quartiers modernes s’édifient, les équipements se multiplient, tandis que dans le centre une importante campagne de restauration des monuments permet leur affectation et leur participation à la vie économique ou collective, musées, bibliothèque, palais des congrès, université, etc.