Mise à jour du 22/08/2024
Aubais
Aubais, commune du Gard (Canton de Sommières) est à mi-distance entre les deux grands pôles urbains de Nîmes et Montpellier;
et au centre du triangle des villes moyennes de Sommières, Lunel et Calvisson.
Son sol calcaire constitue un milieu mixte de garrigues et de plaines alluviales.
Les cultures traditionnelles sont principalement la vigne et l’olivier.
Charment petit village à quelques kilomètre de SOMMIÈRES mérite un arrêt. On peut y voir au Sud au bout d'un chemin, une petite Chapelle du XII° siècle, la chapelle saint Nazaire qui en cette année 2002 est l'occasion de fouilles archéologique. Puis en traversant le village vous verrez son Temple et son Église perdu dans les ruelles du vieux village adosser à un château ancien.
Chapelle Saint-Nazaire-de-Marissargues : La chapelle, qui était à l'origine une église carolingienne, est entourée d'un vaste cimetière comportant 1500 tombes rupestres anthropomorphes. La chapelle se situe à environ 1 km au sud-est d'Aubais, à l'extrémité d'une table rocheuse, dans un paysage de garrigue arborée. On y accède à partir du centre d'Aubais par la route d'Aigues-Vives, le chemin des Murets et le chemin de Saint-Nazaire. Elle se situe sur un itinéraire qui traverse la région du nord au sud depuis le haut Moyen Âge, de Calvisson à Saint-Laurent-d'Aigouze en passant par Marsillargues. Depuis la chapelle, la vue porte jusqu'au littoral méditerranéen.
Quatre campagnes de fouilles menées de 2001 à 2004 sous la direction de l'archéologue Mathieu Ott ont montré qu'une église carolingienne s'élevait à cet emplacement dès le VIII° siècle, entourée d'un grand cimetière comportant 1500 tombes rupestres anthropomorphes à loges céphaliques, dont les plus anciennes remontent aux VIII° et IX° siècles. Il n'y a pas d'habitat groupé autour de l'église à l'époque carolingienne, ce qui amène l'archéologue Mathieu Ott à supposer que les morts ensevelis dans ce cimetière venaient des fermes des environs. Le cimetière est utilisé durant plus de 250 ans, ce qui semble indiquer pour Ott que l'église avait le statut d'église paroissiale bien que les sources soient muettes sur ce point. Aux XI° et XII° siècles , les inhumations se raréfient puis s'arrêtent.
Temple : Ce temple protestant du 19e siècle, inauguré le 16 avril 1838 est de style néo classique. Il est doté d’un clocher en 1861. Un premier temple est construit en 1562 avec la bienveillance du seigneur du village. L’édifice sera rasé en octobre 1685, suite à la révocation de l’édit de Nantes.
Eglise : Église Notre-Dame-et-Saints-Nazaire-et-Celse ; Façade XVIIIe avec grand escalier, surmontée d'un clocher abritant la cloche des offices, lui-même surmonté d'un très sobre campanile en fer forgé de forme pyramidale (fréquent dans la région) abritant la cloche de l'horloge. L'église est dédiée à Notre-Dame et aux saints Nazaire et Celse.
château : Le château qui date du moyen age et qui à l'époque de louis XIV était l'un des plus beau château du languedoc. A une époque le château contenait une immense bibliothèque de plus de 25000 livres. De ces livres il n'en reste que quelques dizaines dans la bibliothèque municipale du village.
Seigneurie dépendant de la vicomté de Nîmes, elle entre dans la famille Baschy par un mariage en 1591. Il s'agit alors d'un château médiéval. Le château connut une grande reconstruction classique sous Louis de Baschy du Cayla et son fils Charles, dans les dernières années du XVII° siècle. L'ingénieur Ponce-Alexis de La Feuille, et l'architecte Gabriel Dardaillhon conçoit un grand corps de logis, occupant le fond de la cour d'honneur et ouvrant sur le paysage depuis la hauteur de la falaise. Il se signalait particulièrement par son pavillon central qui formait un ensemble monumental, contenant un grand escalier sous dôme. Cet ensemble est alors assez archaïque dans les années 1680, correspond plutôt aux grands châteaux du début du siècle, comme l'aile de Gaston d'Orléans à Blois ou le château de Thouars. Encore plus curieux sont les reprises d'éléments gothiques aux voûtes de l'escalier, avec clefs pendantes et nervures, formant un curieux hapax architectural, indépendant des règles académiques alors en vigueur. Saccagé à la Révolution, loti, employé comme carrière de pierres, il ne reste du grand château que quelques portions très endommagées. L'escalier est encore en partie conservé.
Le moulin de Carrière : Il se trouve en direction de Lunel aux portes du village VILLETELLE sur les bords di Vidourle. C'est un moulin à eau et un moulin fortifié situé sur la rive gauche du Vidourle, au lieu-dit Carrière. Il a été construit au sortir d'une boucle du Vidourle au XIII° siecle. La retenue d'une hauteur approximative de deux mètres, barre obliquement le cours de la rivière. Cette configuration permet, d'une part, d'assurer en eaux calmes la mise en charge du bief de la roue, d'autre part, d'éviter les effets des « Virdourlades », les débordements se produisant sur la rive opposée, vers Viletelle. Toutefois, cette position, pour privilégiée qu'elle soit, présente aussi l'inconvénient de favoriser l'envasement. La structure du moulin intègre des éléments de fortifications : mâchicoulis ou meurtrières à simple ébrasement. Ces fortifications font l'intérêt de ce type de moulin dont il ne subsiste que quelques rares exemples. Les différents murs intérieurs et extérieurs sont pour la plupart construits en pierre à bossages rustiques. ll semblerait ainsi que le moulin de Carrière ait été l'objet de deux phases de construction. De l'époque médiévale ne subsisteraient que les murs du premier niveau et deuxième niveau, construits avec de grandes pierres de calcaire dense, la salle basse étant la salle la plus ancienne. Les deux premiers niveaux sont construits avec de grandes pierres de calcaire dense. Les mâchicoulis ou système de hourds sont de la même époque. Au-dessus de cet appareil à bossages un appareil alterné régulier pratiquement au même niveau pour toutes les façades jusqu'au partie située au niveau du toit, paraît postérieure, à cause de nombreux décrochements et anomalies2.
Charment petit village à quelques kilomètre de SOMMIÈRES mérite un arrêt. On peut y voir au Sud au bout d'un chemin, une petite Chapelle du XII° siècle, la chapelle saint Nazaire qui en cette année 2002 est l'occasion de fouilles archéologique. Puis en traversant le village vous verrez son Temple et son Église perdu dans les ruelles du vieux village adosser à un château ancien.
Chapelle Saint-Nazaire-de-Marissargues : La chapelle, qui était à l'origine une église carolingienne, est entourée d'un vaste cimetière comportant 1500 tombes rupestres anthropomorphes. La chapelle se situe à environ 1 km au sud-est d'Aubais, à l'extrémité d'une table rocheuse, dans un paysage de garrigue arborée. On y accède à partir du centre d'Aubais par la route d'Aigues-Vives, le chemin des Murets et le chemin de Saint-Nazaire. Elle se situe sur un itinéraire qui traverse la région du nord au sud depuis le haut Moyen Âge, de Calvisson à Saint-Laurent-d'Aigouze en passant par Marsillargues. Depuis la chapelle, la vue porte jusqu'au littoral méditerranéen.
Quatre campagnes de fouilles menées de 2001 à 2004 sous la direction de l'archéologue Mathieu Ott ont montré qu'une église carolingienne s'élevait à cet emplacement dès le VIII° siècle, entourée d'un grand cimetière comportant 1500 tombes rupestres anthropomorphes à loges céphaliques, dont les plus anciennes remontent aux VIII° et IX° siècles. Il n'y a pas d'habitat groupé autour de l'église à l'époque carolingienne, ce qui amène l'archéologue Mathieu Ott à supposer que les morts ensevelis dans ce cimetière venaient des fermes des environs. Le cimetière est utilisé durant plus de 250 ans, ce qui semble indiquer pour Ott que l'église avait le statut d'église paroissiale bien que les sources soient muettes sur ce point. Aux XI° et XII° siècles , les inhumations se raréfient puis s'arrêtent.
Temple : Ce temple protestant du 19e siècle, inauguré le 16 avril 1838 est de style néo classique. Il est doté d’un clocher en 1861. Un premier temple est construit en 1562 avec la bienveillance du seigneur du village. L’édifice sera rasé en octobre 1685, suite à la révocation de l’édit de Nantes.
Eglise : Église Notre-Dame-et-Saints-Nazaire-et-Celse ; Façade XVIIIe avec grand escalier, surmontée d'un clocher abritant la cloche des offices, lui-même surmonté d'un très sobre campanile en fer forgé de forme pyramidale (fréquent dans la région) abritant la cloche de l'horloge. L'église est dédiée à Notre-Dame et aux saints Nazaire et Celse.
château : Le château qui date du moyen age et qui à l'époque de louis XIV était l'un des plus beau château du languedoc. A une époque le château contenait une immense bibliothèque de plus de 25000 livres. De ces livres il n'en reste que quelques dizaines dans la bibliothèque municipale du village.
Seigneurie dépendant de la vicomté de Nîmes, elle entre dans la famille Baschy par un mariage en 1591. Il s'agit alors d'un château médiéval. Le château connut une grande reconstruction classique sous Louis de Baschy du Cayla et son fils Charles, dans les dernières années du XVII° siècle. L'ingénieur Ponce-Alexis de La Feuille, et l'architecte Gabriel Dardaillhon conçoit un grand corps de logis, occupant le fond de la cour d'honneur et ouvrant sur le paysage depuis la hauteur de la falaise. Il se signalait particulièrement par son pavillon central qui formait un ensemble monumental, contenant un grand escalier sous dôme. Cet ensemble est alors assez archaïque dans les années 1680, correspond plutôt aux grands châteaux du début du siècle, comme l'aile de Gaston d'Orléans à Blois ou le château de Thouars. Encore plus curieux sont les reprises d'éléments gothiques aux voûtes de l'escalier, avec clefs pendantes et nervures, formant un curieux hapax architectural, indépendant des règles académiques alors en vigueur. Saccagé à la Révolution, loti, employé comme carrière de pierres, il ne reste du grand château que quelques portions très endommagées. L'escalier est encore en partie conservé.
Le moulin de Carrière : Il se trouve en direction de Lunel aux portes du village VILLETELLE sur les bords di Vidourle. C'est un moulin à eau et un moulin fortifié situé sur la rive gauche du Vidourle, au lieu-dit Carrière. Il a été construit au sortir d'une boucle du Vidourle au XIII° siecle. La retenue d'une hauteur approximative de deux mètres, barre obliquement le cours de la rivière. Cette configuration permet, d'une part, d'assurer en eaux calmes la mise en charge du bief de la roue, d'autre part, d'éviter les effets des « Virdourlades », les débordements se produisant sur la rive opposée, vers Viletelle. Toutefois, cette position, pour privilégiée qu'elle soit, présente aussi l'inconvénient de favoriser l'envasement. La structure du moulin intègre des éléments de fortifications : mâchicoulis ou meurtrières à simple ébrasement. Ces fortifications font l'intérêt de ce type de moulin dont il ne subsiste que quelques rares exemples. Les différents murs intérieurs et extérieurs sont pour la plupart construits en pierre à bossages rustiques. ll semblerait ainsi que le moulin de Carrière ait été l'objet de deux phases de construction. De l'époque médiévale ne subsisteraient que les murs du premier niveau et deuxième niveau, construits avec de grandes pierres de calcaire dense, la salle basse étant la salle la plus ancienne. Les deux premiers niveaux sont construits avec de grandes pierres de calcaire dense. Les mâchicoulis ou système de hourds sont de la même époque. Au-dessus de cet appareil à bossages un appareil alterné régulier pratiquement au même niveau pour toutes les façades jusqu'au partie située au niveau du toit, paraît postérieure, à cause de nombreux décrochements et anomalies2.
Les collines de Gallargues et d’Aubais sont les premiers reliefs depuis le rivage de la Méditerranée, en remontant le Vidourle, petit fleuve côtier marquant la limite entre le Gard et l’Hérault.
Il est probable que ce fleuve fut une voie naturelle de pénétration. L’étymologie latine alba provient très certainement de la blancheur des falaises de la trouée géologique de la Roque d’Aubais, le point de repère géographique majeur du territoire comme le suggère l’habitat temporaire de l’abri sous roche.
C’est dans cette zone que l’on a retrouvé un galet aménagé perdu par un chasseur-cueilleur du Moustérien (50.000/100.000 av J.C).
C’est sans doute la plus ancienne trace connue de l’activité humaine à Aubais.
Bien plus tard, les hommes du Chasséen ont adopté les techniques de l’agriculture. Les archéologues ont reconnu les restes de leurs cabanes et campements sur les coteaux ensoleillés du quartier de Four à chaux.
Leurs outils : percuteurs, lames et éclats de silex de Salinelles apparaissent parfois, au milieu de débris de poteries non tournées.
Depuis, presque sans discontinuer, l’homme imprime sa volonté sur le territoire, et, à qui sait la lire, l’histoire se déroulera en observant le village et son paysage.
Quelques peuplades ont défriché les meilleures combes fertiles en terre agricole.
Leurs villages sont installés sur les pentes sud des hauteurs.
Ces hameaux de quelques petites maisons, bâtis avec des murs de pierres sèches très épais, couvert d’une toiture végétale, se partagent le territoire : au nord vers le Pioch et vers le mas de la Vieille, au sud sur les buttes des Pins et de Saint-Nazaire et à l’ouest vers les rives du Vidourle. Ces tribus apparentées à la civilisation de Fontbuisse ont élevé au moins deux menhirs ; les premiers monuments d’Aubais : la « Pierra Plantada » en limite nord de Congéniès et le menhir de la Saint-Jean sur la colline du moulin à vent ; malheureusement, ce dernier est en très mauvais état. Du bronze ancien, nous ne connaissons qu’un habitat parsemé de céramiques à cordons impressionnés, de quelques outils en silex, avec un foyer et une structure en coffre ; fouillé lors du passage du gazoduc dans le quartier des Pins. Durant l’âge du fer, l’agriculture et l’élevage se développent. On a découvert des pots de stockage en céramique non tournée vers Valcroze. Deux tombes, des tumulus, sont connus depuis longtemps dans le quartier des Pins. Sans doute toujours plus ou moins présents, les hommes ont modelé le paysage à leurs exigences, terrassant les pentes douces, aménageant les ruissellements des eaux.
Templiers : Aubais a été au XIII° siècle une maison de l'ordre du Temple qui dépendait de la Commanderie templière de Saint-Gilles-du-Gard dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem la commanderie de Saint-Christol au grand prieuré de Saint-Gilles qui détenaient toujours la censive et la directe sur Aubais au XVIII° siècle. Ils prélevaient sous forme de lod 20% sur les ventes immobilières et le transport. Avant la révolution française, ils possédaient encore une maison et douze terres, le reste ayant été cédé au marquis d'Aubais qui versait une rente à la saint Michel.
Le Moulin de Carrière, est un moulin à eau, fortifié, datant probablement de la fin du XII° siècle et dont la fonction d'origine semble d'abord d'avoir été uniquement blatier. En 1341 cela faisait plus de 60 ans que le moulin fonctionnait et on venait de partout pour y moudre leurs grains (de Junas, d'Aigues-Vives, et même de Saint-Nazaire). Pendant la guerre de cent ans contre les Anglais le Moulin devient une tour de guet comprise dans le système défensif d'Aubais. Il est fortifié de mâchicoulis et de meurtrières. Comme le débit du fleuve est trop irrégulier d'autres moulins sont construits (vers 1482). En 1675, lors d'un arrentement est mentionné un usage de moulin drapier, changement d'usage vraisemblablement effectué entre 1655 et 1675. En 1762 les meuniers devaient régulièrement refaire les rainures des meules à l'aide de marteaux et de pioches. En 1747 au temps de la canicule le Vidourle fut presque sans eaux et on pouvait le traverser à pied ; le Moulin fut vacant quelques temps. Par la suite à une date qui nous est inconnue le moulin de Carrière reprendra son activité d'origine : moudre le blé. En 1809 le meunier et son apprenti traitaient 4000 kilos de blé par an. A cette époque le moulin possédait trois meules. Celle-ci provenaient de Poussan dans l'Hérault. Au début du XX° siècle, la commune l'achète pour l'intégrer en 1906 à un projet d'élévation et de distribution d'eau à partir d'un puits d'alimentation, dont on peut encore voir un reste de machinerie. En 1908 une turbine fut installé couplé à un moteur dans une des battisses du moulin. Par la suite il servis à produire de l'électricité. Le rendement s'avèrera insuffisant, le Moulin est alors abandonné. En 1937 une petites restauration fut faite. En 1996, un chantier d'insertion permet d'exhumer les murs ainsi qu'une roue à échelle, métallique pris dans des tonnes de limons déposés en l'absence de courant. En 1999 la restauration faite, le moulin devient un lieu d'exposition et un centre d'activité. Cette nouvelles destination a nécessité un aménagement du moulin qui s'est accompagné, de modifications des espaces intérieurs et couverture de certains parements.
Ces hameaux de quelques petites maisons, bâtis avec des murs de pierres sèches très épais, couvert d’une toiture végétale, se partagent le territoire : au nord vers le Pioch et vers le mas de la Vieille, au sud sur les buttes des Pins et de Saint-Nazaire et à l’ouest vers les rives du Vidourle. Ces tribus apparentées à la civilisation de Fontbuisse ont élevé au moins deux menhirs ; les premiers monuments d’Aubais : la « Pierra Plantada » en limite nord de Congéniès et le menhir de la Saint-Jean sur la colline du moulin à vent ; malheureusement, ce dernier est en très mauvais état. Du bronze ancien, nous ne connaissons qu’un habitat parsemé de céramiques à cordons impressionnés, de quelques outils en silex, avec un foyer et une structure en coffre ; fouillé lors du passage du gazoduc dans le quartier des Pins. Durant l’âge du fer, l’agriculture et l’élevage se développent. On a découvert des pots de stockage en céramique non tournée vers Valcroze. Deux tombes, des tumulus, sont connus depuis longtemps dans le quartier des Pins. Sans doute toujours plus ou moins présents, les hommes ont modelé le paysage à leurs exigences, terrassant les pentes douces, aménageant les ruissellements des eaux.
Templiers : Aubais a été au XIII° siècle une maison de l'ordre du Temple qui dépendait de la Commanderie templière de Saint-Gilles-du-Gard dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem la commanderie de Saint-Christol au grand prieuré de Saint-Gilles qui détenaient toujours la censive et la directe sur Aubais au XVIII° siècle. Ils prélevaient sous forme de lod 20% sur les ventes immobilières et le transport. Avant la révolution française, ils possédaient encore une maison et douze terres, le reste ayant été cédé au marquis d'Aubais qui versait une rente à la saint Michel.
Le Moulin de Carrière, est un moulin à eau, fortifié, datant probablement de la fin du XII° siècle et dont la fonction d'origine semble d'abord d'avoir été uniquement blatier. En 1341 cela faisait plus de 60 ans que le moulin fonctionnait et on venait de partout pour y moudre leurs grains (de Junas, d'Aigues-Vives, et même de Saint-Nazaire). Pendant la guerre de cent ans contre les Anglais le Moulin devient une tour de guet comprise dans le système défensif d'Aubais. Il est fortifié de mâchicoulis et de meurtrières. Comme le débit du fleuve est trop irrégulier d'autres moulins sont construits (vers 1482). En 1675, lors d'un arrentement est mentionné un usage de moulin drapier, changement d'usage vraisemblablement effectué entre 1655 et 1675. En 1762 les meuniers devaient régulièrement refaire les rainures des meules à l'aide de marteaux et de pioches. En 1747 au temps de la canicule le Vidourle fut presque sans eaux et on pouvait le traverser à pied ; le Moulin fut vacant quelques temps. Par la suite à une date qui nous est inconnue le moulin de Carrière reprendra son activité d'origine : moudre le blé. En 1809 le meunier et son apprenti traitaient 4000 kilos de blé par an. A cette époque le moulin possédait trois meules. Celle-ci provenaient de Poussan dans l'Hérault. Au début du XX° siècle, la commune l'achète pour l'intégrer en 1906 à un projet d'élévation et de distribution d'eau à partir d'un puits d'alimentation, dont on peut encore voir un reste de machinerie. En 1908 une turbine fut installé couplé à un moteur dans une des battisses du moulin. Par la suite il servis à produire de l'électricité. Le rendement s'avèrera insuffisant, le Moulin est alors abandonné. En 1937 une petites restauration fut faite. En 1996, un chantier d'insertion permet d'exhumer les murs ainsi qu'une roue à échelle, métallique pris dans des tonnes de limons déposés en l'absence de courant. En 1999 la restauration faite, le moulin devient un lieu d'exposition et un centre d'activité. Cette nouvelles destination a nécessité un aménagement du moulin qui s'est accompagné, de modifications des espaces intérieurs et couverture de certains parements.