Mise à jour du 22/08/2024
Arles
Capitale romaine, grand centre religieux au Moyen-Age, Arles garde de son glorieux passé deux des plus belles antiquités gallo-romaines, les arènes et le théâtre, et deux joyaux de l'art roman, le portail et le cloître de St Trophime, qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
C'est la plus grande commune de France avec une superficie de 77'000 hectares.
Arles est la plus grande commune de France avec 75.000 hectares. Elle s'intègre telle une île au sein d'espaces naturels exceptionnels : les berges du Rhône, l'aride plaine de la Crau, la Camargue sauvage et les Alpilles. Arles est aujourd'hui la porte de la Camargue, patrie des gitans et rendez-vous de gardians avec leurs férias et les corridas qui se déroulent dans ces mêmes arènes (12.000 spectateurs) qui abritaient les jeux romains au 1er siècle!
ARENES : Édifié au nord de la colline vers 90 après J.-C., il pouvait contenir 20 000 spectateurs. L'amphithéâtre mesure 136 m sur son grand axe et 107 m sur son petit axe. La cavea périmétrale des tribunes s’appuyait sur une succession de compartiments rectangulaires uniformes couverts d’une voûte rampante. Dans ces compartiments s’installèrent des habitations. La spina, banquette médiane qui séparait les deux pistes présente une inclination, l’évasement de la piste était plus accentué dans le sens aller à l’ouest que dans le sens retour. Cet aménagement permettait à un maximum de chars de commencer la course sans s’écraser les uns contre les autres. Le cirque se poursuivait sous le faubourg de la Roquette, mais on ne peut savoir si l’emplacement des stalles de départ est conservé. Immense ovale de 34 rangées de gradins, il peut encore contenir près de 12000 spectateurs (corridas, courses à la cocarde, mais aussi concerts et divers spectacles y sont encore programmés).
Le Théâtre Antique : Datant de la fin du 1er siècle avant J.C., ce théâtre de style augustéen déploie sur 102 m de diamètre sa "cavea" de gradins jusqu'à la Tour de Roland. Au centre, la porte royale était surmontée d'une statue monumentale d'Auguste. Il pouvait accueillir 10 000 spectateurs. Il accueille régulièrement le Festival d'Arles (juin - juillet), les Rencontres Internationales de la Photographie et le Festival du Film Peplum (août). Le théâtre antique d'Arles fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Thermes de CONSTANTIN : Édifices inséparables du confort de la vie urbaine à l'époque impériale, les thermes associaient les exercices physiques qui se déroulaient sur la Palestre (salle d'entraînement) aux bains assurant l'hygiène corporelle. Chaque après-midi toute la population, les femmes d'abord, les hommes ensuite, observait le rite de la sudation à sec, du bain chaud où la peau aspergée d'eau brûlante était raclé au Strigile (sorte de petit racloir), au passage dans la salle tiède et à la piscine froide, il se terminait par un massage.
Les Thermes de Constantin construits probablement au IV° siècle sous le règne de l'Empereur Constantin, en bordure du Rhône, ne représentent qu'un élément d'un vaste ensemble monumental qui s'étendait au nord de la cité, entre le Forum et les rive du fleuve. Comparables aux thermes constantiniens de Trèves, ils ont, malgré les ravages du temps, conservé la grande salle de bains chauds et son abside, certains hypocaustes, des fourneaux souterrains ainsi que des vestiges de salles tièdes.
Le Caldarium et le tepidarium correspondent à la zone chaude, divisés en plusieurs salles ou piscines dont les planchers étaient supportés par des briques permettant le chauffage par l'air chaud provenant de plusieurs foyers, qui circulait dans l'épaisseur des murs à travers des conduits de briques creuses. La construction rythmée par une alternance d'assises de briques et de petits moellons de calcaire très réguliers s'articule autour d'une abside semi-circulaire éclairée par trois hautes fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. C'est à elle que le monument doit son nom de "Palais Trouille" que lui ont donné les Arlésiens (Trulhia en bas latin veut dire forme ronde).
Le forum d’Arles, situé dans la ville d'Arles, en France, est la première grande réalisation urbaine vers 30-20 av. J.-C. de la colonie romaine fondée en 46 av. J.-C. pour remercier Arelate de son soutien à César.
CRYPTOPORTIQUES du FORUM : Construites en 30 avant J.-C. sur une pente naturelle, leur édification a demandé de gigantesques travaux de remblayage et de nivellement. Dessinant la forme d'un "U" ces galeries souterraines servaient de substruction à l'ancien Forum romain, cœur politique, commercial et religieux de la cité romaine. Cette sorte de fer à cheval mesure 89 m de long sur 59 m de large et avec les remparts, il s'agit des premiers monuments de la fondation de la colonie romaine (1er siècle av. J.C.). Les cryptoportiques sont constituées de trois galeries doubles de 3,90 mètres de large, voûtées en berceau et disposées en fer à cheval. Ces galeries communiquent entre elles par des arcades au cintre surbaissé reposant sur des piliers trapus. À l’antiquité tardive, des magasins furent aménagés, ouverts sur l’extérieur. À propos de l’utilisation ultérieure des cryptoportiques, plusieurs hypothèses ont été émises notamment celle d’un lieu de stockage.
Temple du FORUM : Un temple dont il reste ici 2 colonnes et un morceau du fronton fut construit au II° siècle âprès JC et sa façade remaniée 2 siècles plus tard. C'est l'unique vestige en surface encore existant du Forum d'Arles. Au IV° siècle, coté nord, une galerie à arcades abritant des boutiques s'ouvrait sur une place dont les vestiges sont enfouis à 6 m environ sous l'actuelle place du Forum. Place de l'Hôtel de Ville
Hôtel de Ville : Le Conseil de Ville d’Arles décida en 1657 de construire l’hôtel de ville sur le site de la maison commune. Plusieurs architectes furent consultés, sans que les consuls parviennent à se décider. En 1673, tandis que les architectes locaux Pilleporte et Peytret proposent des plans, Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Louis XIV, de passage dans la région, est consulté à son tour par le Conseil d’Arles. L’Hôtel de ville fut finalement le résultat de la rencontre entre Mansart et Peytret. De style classique, son style l’apparente aussi au château de Versailles. Il possède une voûte plate au rez-de-chaussée considérée comme un chef-d’œuvre de stéréotomie (taille et coupe des pierres de construction)
Tour de l'horloge : (1558 Dite aussi : beffroi de l'hôtel de ville) Si la tour de l’horloge apparaît aujourd’hui partie intégrante de l’hôtel de ville, en fait, plus d’un siècle sépare la construction des deux édifices. Elle fut construite, en effet, au milieu du XVI° siècle en remplacement d’une tour plus ancienne. En une période particulièrement prospère de l’histoire arlésienne, elle fut voulue par les consuls, soucieux d'afficher leur pouvoir.
Obélisque d'Arles : La grande aiguille de pierre, sorte de pivot de la place de la République, provient en fait du cirque romain et date de la fin de l’Antiquité. Découvert au XIV° siècle, ce n’est qu’au XVII° siècle, que l’obélisque renoue avec sa vocation de symbole solaire. Il fut transporté et installé, avec force difficultés, devant l’hôtel de ville nouvellement édifié. Agrémenté d’une fontaine et d’un bassin, il semble donner la mesure de l’harmonie scandée par l’ordonnance des façades aux styles si divers, qui bordent la place. C’est aussi le meilleur point de vue pour embraser du regard, en un vaste panoramique, le site de la place de la République. Symbole solaire et impérial dans l’Antiquité, élément décoratif, l’obélisque avait également une fonction pratique de repère au cœur du cirque romain, à l’intention des auriges (conducteurs de chars). On sait aujourd’hui que l’édifice a été taillé dans le granite d’une carrière romaine d’Anatolie. De conception monolithique (il fut brisé en deux à la fin de l’Antiquité), il mesure avec le piédestal, conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret, une vingtaine de mètres La pointe était coiffée d’un globe de bronze parsemé de fleurs de lys, surmonté d’un soleil doré.
Église de SAINT TROPHINE : (XIIe siècle) Elle doit son nom à l’un des premiers évêques d’Arles, est située à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Etienne. Elle date du XII° siècle et possède toutes les caractéristiques architecturales de l’art roman provençal. Son portail exceptionnel évoque le jugement dernier, le paradis et l’enfer, sous la bénédiction du Christ. Sa composition reprend des éléments empruntés à l’architecture romaine. Le sommet est décoré d’un arc de triomphe. Les saints patrons de l’église d’Arles, Saint Trophime et Saint Etienne figurent en bonne place sur le devant du portail.
Cloïtre de SAINT TROPHINE : Contigu à la cathédrale romane dont le magnifique portail est admirable, ce cloître est l'un des plus raffinés d'Occident. Dominé par le clocher lombard de l'église, il déploie ses deux galeries romanes et ses deux autres galeries gothiques dans un ensemble harmonieux, complété par les 3 salles capitulaires. Le cloître auquel on accède par la cour de l’archevêché, a été bâti en deux fois. La première partie, les galeries nord et est, de style roman, furent construites au XII° siècle. La seconde partie, construite au XIV°, a permis d’achever le cloître par les galeries gothiques du sud et de l’ouest. Cet espace communautaire distribuait les autres lieux réservés aux chanoines : le réfectoire, les dortoirs, la salle capitulaire où se tenaient les assemblées. Le cloître lui-même est décoré de piliers et de chapiteaux qui évoquent la Passion et la Résurrection du Christ et les grands saints de l’église d’Arles. Sur la partie gothique est illustrée la légende de Saint Trophime, notamment les épisodes du roman de Saint Trophime, poème provençal du XIII° siècle.
Arles est la plus grande commune de France avec 75.000 hectares. Elle s'intègre telle une île au sein d'espaces naturels exceptionnels : les berges du Rhône, l'aride plaine de la Crau, la Camargue sauvage et les Alpilles. Arles est aujourd'hui la porte de la Camargue, patrie des gitans et rendez-vous de gardians avec leurs férias et les corridas qui se déroulent dans ces mêmes arènes (12.000 spectateurs) qui abritaient les jeux romains au 1er siècle!
ARENES : Édifié au nord de la colline vers 90 après J.-C., il pouvait contenir 20 000 spectateurs. L'amphithéâtre mesure 136 m sur son grand axe et 107 m sur son petit axe. La cavea périmétrale des tribunes s’appuyait sur une succession de compartiments rectangulaires uniformes couverts d’une voûte rampante. Dans ces compartiments s’installèrent des habitations. La spina, banquette médiane qui séparait les deux pistes présente une inclination, l’évasement de la piste était plus accentué dans le sens aller à l’ouest que dans le sens retour. Cet aménagement permettait à un maximum de chars de commencer la course sans s’écraser les uns contre les autres. Le cirque se poursuivait sous le faubourg de la Roquette, mais on ne peut savoir si l’emplacement des stalles de départ est conservé. Immense ovale de 34 rangées de gradins, il peut encore contenir près de 12000 spectateurs (corridas, courses à la cocarde, mais aussi concerts et divers spectacles y sont encore programmés).
Le Théâtre Antique : Datant de la fin du 1er siècle avant J.C., ce théâtre de style augustéen déploie sur 102 m de diamètre sa "cavea" de gradins jusqu'à la Tour de Roland. Au centre, la porte royale était surmontée d'une statue monumentale d'Auguste. Il pouvait accueillir 10 000 spectateurs. Il accueille régulièrement le Festival d'Arles (juin - juillet), les Rencontres Internationales de la Photographie et le Festival du Film Peplum (août). Le théâtre antique d'Arles fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Thermes de CONSTANTIN : Édifices inséparables du confort de la vie urbaine à l'époque impériale, les thermes associaient les exercices physiques qui se déroulaient sur la Palestre (salle d'entraînement) aux bains assurant l'hygiène corporelle. Chaque après-midi toute la population, les femmes d'abord, les hommes ensuite, observait le rite de la sudation à sec, du bain chaud où la peau aspergée d'eau brûlante était raclé au Strigile (sorte de petit racloir), au passage dans la salle tiède et à la piscine froide, il se terminait par un massage.
Les Thermes de Constantin construits probablement au IV° siècle sous le règne de l'Empereur Constantin, en bordure du Rhône, ne représentent qu'un élément d'un vaste ensemble monumental qui s'étendait au nord de la cité, entre le Forum et les rive du fleuve. Comparables aux thermes constantiniens de Trèves, ils ont, malgré les ravages du temps, conservé la grande salle de bains chauds et son abside, certains hypocaustes, des fourneaux souterrains ainsi que des vestiges de salles tièdes.
Le Caldarium et le tepidarium correspondent à la zone chaude, divisés en plusieurs salles ou piscines dont les planchers étaient supportés par des briques permettant le chauffage par l'air chaud provenant de plusieurs foyers, qui circulait dans l'épaisseur des murs à travers des conduits de briques creuses. La construction rythmée par une alternance d'assises de briques et de petits moellons de calcaire très réguliers s'articule autour d'une abside semi-circulaire éclairée par trois hautes fenêtres en plein cintre, couverte par une grandiose voûte en cul de four. C'est à elle que le monument doit son nom de "Palais Trouille" que lui ont donné les Arlésiens (Trulhia en bas latin veut dire forme ronde).
Le forum d’Arles, situé dans la ville d'Arles, en France, est la première grande réalisation urbaine vers 30-20 av. J.-C. de la colonie romaine fondée en 46 av. J.-C. pour remercier Arelate de son soutien à César.
CRYPTOPORTIQUES du FORUM : Construites en 30 avant J.-C. sur une pente naturelle, leur édification a demandé de gigantesques travaux de remblayage et de nivellement. Dessinant la forme d'un "U" ces galeries souterraines servaient de substruction à l'ancien Forum romain, cœur politique, commercial et religieux de la cité romaine. Cette sorte de fer à cheval mesure 89 m de long sur 59 m de large et avec les remparts, il s'agit des premiers monuments de la fondation de la colonie romaine (1er siècle av. J.C.). Les cryptoportiques sont constituées de trois galeries doubles de 3,90 mètres de large, voûtées en berceau et disposées en fer à cheval. Ces galeries communiquent entre elles par des arcades au cintre surbaissé reposant sur des piliers trapus. À l’antiquité tardive, des magasins furent aménagés, ouverts sur l’extérieur. À propos de l’utilisation ultérieure des cryptoportiques, plusieurs hypothèses ont été émises notamment celle d’un lieu de stockage.
Temple du FORUM : Un temple dont il reste ici 2 colonnes et un morceau du fronton fut construit au II° siècle âprès JC et sa façade remaniée 2 siècles plus tard. C'est l'unique vestige en surface encore existant du Forum d'Arles. Au IV° siècle, coté nord, une galerie à arcades abritant des boutiques s'ouvrait sur une place dont les vestiges sont enfouis à 6 m environ sous l'actuelle place du Forum. Place de l'Hôtel de Ville
Place de l'Hôtel de Ville
Son origine date du Moyen-âge. Elle n’est alors qu’un étroit parvis devant la primatiale Saint-Trophime, qui s’étend peu à peu. Au XVII° siècle, par l’effet de la reconstruction en recul de la façade de l’église Sainte-Anne puis au XVIII° siècle, avec la destruction d’hôtels particuliers, cet espace s’agrandit nettement. Les consuls y font dresser, en 1676, l’obélisque découvert sur le site du cirque romain.Hôtel de Ville : Le Conseil de Ville d’Arles décida en 1657 de construire l’hôtel de ville sur le site de la maison commune. Plusieurs architectes furent consultés, sans que les consuls parviennent à se décider. En 1673, tandis que les architectes locaux Pilleporte et Peytret proposent des plans, Jules Hardouin-Mansart, l’architecte de Louis XIV, de passage dans la région, est consulté à son tour par le Conseil d’Arles. L’Hôtel de ville fut finalement le résultat de la rencontre entre Mansart et Peytret. De style classique, son style l’apparente aussi au château de Versailles. Il possède une voûte plate au rez-de-chaussée considérée comme un chef-d’œuvre de stéréotomie (taille et coupe des pierres de construction)
Tour de l'horloge : (1558 Dite aussi : beffroi de l'hôtel de ville) Si la tour de l’horloge apparaît aujourd’hui partie intégrante de l’hôtel de ville, en fait, plus d’un siècle sépare la construction des deux édifices. Elle fut construite, en effet, au milieu du XVI° siècle en remplacement d’une tour plus ancienne. En une période particulièrement prospère de l’histoire arlésienne, elle fut voulue par les consuls, soucieux d'afficher leur pouvoir.
Obélisque d'Arles : La grande aiguille de pierre, sorte de pivot de la place de la République, provient en fait du cirque romain et date de la fin de l’Antiquité. Découvert au XIV° siècle, ce n’est qu’au XVII° siècle, que l’obélisque renoue avec sa vocation de symbole solaire. Il fut transporté et installé, avec force difficultés, devant l’hôtel de ville nouvellement édifié. Agrémenté d’une fontaine et d’un bassin, il semble donner la mesure de l’harmonie scandée par l’ordonnance des façades aux styles si divers, qui bordent la place. C’est aussi le meilleur point de vue pour embraser du regard, en un vaste panoramique, le site de la place de la République. Symbole solaire et impérial dans l’Antiquité, élément décoratif, l’obélisque avait également une fonction pratique de repère au cœur du cirque romain, à l’intention des auriges (conducteurs de chars). On sait aujourd’hui que l’édifice a été taillé dans le granite d’une carrière romaine d’Anatolie. De conception monolithique (il fut brisé en deux à la fin de l’Antiquité), il mesure avec le piédestal, conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret, une vingtaine de mètres La pointe était coiffée d’un globe de bronze parsemé de fleurs de lys, surmonté d’un soleil doré.
Église de SAINT TROPHINE : (XIIe siècle) Elle doit son nom à l’un des premiers évêques d’Arles, est située à l’emplacement de l’ancienne église Saint-Etienne. Elle date du XII° siècle et possède toutes les caractéristiques architecturales de l’art roman provençal. Son portail exceptionnel évoque le jugement dernier, le paradis et l’enfer, sous la bénédiction du Christ. Sa composition reprend des éléments empruntés à l’architecture romaine. Le sommet est décoré d’un arc de triomphe. Les saints patrons de l’église d’Arles, Saint Trophime et Saint Etienne figurent en bonne place sur le devant du portail.
Cloïtre de SAINT TROPHINE : Contigu à la cathédrale romane dont le magnifique portail est admirable, ce cloître est l'un des plus raffinés d'Occident. Dominé par le clocher lombard de l'église, il déploie ses deux galeries romanes et ses deux autres galeries gothiques dans un ensemble harmonieux, complété par les 3 salles capitulaires. Le cloître auquel on accède par la cour de l’archevêché, a été bâti en deux fois. La première partie, les galeries nord et est, de style roman, furent construites au XII° siècle. La seconde partie, construite au XIV°, a permis d’achever le cloître par les galeries gothiques du sud et de l’ouest. Cet espace communautaire distribuait les autres lieux réservés aux chanoines : le réfectoire, les dortoirs, la salle capitulaire où se tenaient les assemblées. Le cloître lui-même est décoré de piliers et de chapiteaux qui évoquent la Passion et la Résurrection du Christ et les grands saints de l’église d’Arles. Sur la partie gothique est illustrée la légende de Saint Trophime, notamment les épisodes du roman de Saint Trophime, poème provençal du XIII° siècle.
le palais de l’Archevêché : (XVIIIe) Nommé parfois palais épiscopal.
L’ancien archevêché, impose sa sobre façade en bordure de l’actuelle place de la République.
Associé dès le Moyen Âge au siège de l’Église d’Arles, l’édifice aura subi de nombreuses transformations dont l’histoire et la lisibilité demeurent problématiques.
Il nous permet cependant d’admirer encore aujourd’hui un bel exemple de l’architecture classique arlésienne.
La fonction initiale du monument a disparu à la Révolution.
Depuis cette époque, il a laissé place à des usages civils, notamment bibliothèque municipale de 1829 à 1988, et, aujourd’hui, antenne universitaire.
La physionomie de l’édifice médiéval demeure assez mal connue, tant sont rares les vestiges archéologiques ou les sources documentaires.
Par ailleurs, le palais moderne a lui-même subit de nombreuses modifications, particulièrement au XIX° siècle.
L’étude architecturale s’en trouve donc singulièrement compliquée.
Subsistent aujourd’hui du bâtiment du XVII° siècle, principalement le porche d’entrée, l’escalier monumental et les pièces décorées de peintures murales, de boiseries et de stucs.
Sont classés Monuments historiques, l’escalier, le cabinet de travail des archevêques et le plafond de l’ancienne salle de bain des évêques.
Ces éléments, ajoutés au sobre et majestueux ordonnancement de la façade du XVIII° siècle (également classée) n’en constituent pas moins un bel exemple de l’architecture classique à Arles.
Il garde une fonction religieuse jusqu’à l’arrivée de Napoléon 1er, Madame de Sévigné accompagnée de sa fille et de son gendre, le comte de Grignan, y fut reçue.
L’église Sainte-Anne : Autrefois église paroissiale du centre-ville, l’église Sainte-Anne oppose sa sobre façade, à celle, richement décorée, de Saint-Trophime. Édifiée au Moyen-Âge, elle subit en 1613 d’importantes transformations pour dégager le portail de la primatiale Saint-Trophime et agrandir la place sur laquelle elle est construite. Louis XIII participera au financement des travaux, dont ceux de la façade de style gothique tardif. Elle témoigne d’une période de vif élan pastoral, au sein de l’Église d’Arles, impulsé notamment par le concile de Trente. Cette époque est également celle de nombreuses constructions, civiles ou religieuses. Désaffectée à la Révolution, elle servira de dépôt lapidaire, puis deviendra le musée d’art païen à partir de 1825 où seront rassemblées les collections archéologiques romaines jusqu’en 1995 où celles-ci furent transférées au musée de l’Arles antique.
La construction du XVII° siècle, dans un style sobre, voire quelque peu sévère, présente un porche à niche et fronton de style maniériste. L’intérieur, de style gothique tardif, traité en style ogival, comprend une nef à cinq travées avec chapelles latérales ; le chœur est terminé à l’ouest par une abside pentagonale. Elle ne conserve plus rien de son mobilier d’origine. Sur sa façade, on aperçoit les traces de deux blasons martelés lors de la Révolution, qui représentaient les armes de France et celles de la ville. Au-dessus de la porte, dans une niche, se tenait une statue de la Vierge, remplacée par un buste de Minerve lors de l’implantation du musée archéologique.
Elle est aujourd’hui ouverte aux manifestations culturelles et artistiques.
L’ancien hôtel des postes : construit en 1898 par l’architecte arlésien Auguste Véran et son fils Léon. Il vient clore l’ordonnancement éclectique des façades qui jalonnent la place de la République. Il témoigne de l’importance prise alors par les services publics d’une ville en pleine mutation. Sa façade, conforme au goût de l’époque, emprunte à des types architecturaux aussi divers que l’inspiration de son concepteur, imprégné de l’identité historique et culturelle conférée à la ville par ses nombreux bâtisseurs. Elle reprend notamment des éléments du classicisme de l’hôtel de ville ou de certains hôtels particuliers. « Sévère et robuste » ont pu écrire certains auteurs, l’image, en somme, que l’architecte a souhaité donner de l’autorité civile. L'ancien hôtel des postes abrite toujours divers services publics ou associatifs.
La fontaine Amédée Pichot : Offre son élégante silhouette à la curiosité du visiteur abordant le centre-ville par son entrée nord. Expression de piété filiale, l’édifice évoque également le souvenir d’une brillante lignée d’artistes, les Balze, originaires d’Avignon. L’édifice se présente comme une fontaine adossée, inspirée de celle de la place Saint-Michel à Paris. Son architecture s’ordonne autour de la mise en valeur du médaillon central, émail sur carreaux de faïence, improprement qualifié parfois de mosaïque. Deux colonnes engagées à chapiteau corinthien, surmontées d’un double entablement, encadrent l’œuvre de Balze. À leur base se déploie le bassin de la fontaine, en forme de vasque. L’attique de l’édifice est décoré d’un lion de profil, signé Auguste Cain (1822-1894), élève de Rude et l’un des meilleurs sculpteurs animaliers du XIXe siècle. À son côté figure l’emblème de la ville. On remarque deux inscriptions gravées : celle du haut, en latin, commémore l’inauguration de l’édifice ; celle du bas, en langue provençale, est une citation d’Amédée Pichot. C’est enfin le témoignage d’une amitié, celle de deux hommes d’exception, que leur talent mena à Paris où leurs communes racines arlésiennes les réunirent.
Tour des Mourgues : La tour, à l'angle de la montée Vauban. Fin Ier siècle avant J.C. La tour des Mourgues demeure l’élément le plus visible et le mieux conservé des tours circulaires dont l’enceinte était flanquée. Elle tient son nom des moniales (mourgues), du monastère que l’évêque Césaire fonda à proximité, au début du VI° siècle, et dont subsiste, toute proche, la chapelle Saint-Blaise. Elle nous renseigne, par sa structure, sur les modifications que le rempart a pu subir, de la fonction prestigieuse et ostentatoire ayant présidé à son édification, aux impératifs de défense que la ville connaîtra par la suite. C’est de l’intérieur que l’on peut le mieux apprécier la qualité de la construction de la tour. D’un diamètre intérieur de 7,90 mètres, elle s’ouvrait vers la ville par une porte dont le linteau, monolithe galbé selon la courbure de la façade, est surmonté d’un arc de décharge parfaitement appareillé. Cette poterne montre d’ailleurs que le niveau du sol était le même à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. D’une hauteur actuelle de 6 mètres, la tour est édifiée avec le même soin que les deux courtines perpendiculaires sur lesquelles elle s’articule. Initialement circulaire, la tour des Mourgues a subi un certain nombre de modifications. Du côté nord, la tour a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil de remploi, sous doute sous l’Antiquité tardive. Le côté sud a également été renforcé, probablement au XVI° siècle, par une chemise extérieure polygonale en moyen appareil régulier avec une base en glacis, talus à pans coupés. À l’ouest de la tour, vers la montée Vauban, l’enceinte a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil, amorçant le rempart médiéval.
Tour de L'Ecorchoir : Son nom à la construction "Torre del Leonet" du nom d'un gentilhomme propriétaire de la maison sur laquelle elle fut construite. A la suite du siège d'Arles par Bertrand Duguesclin, en 1368, la ville, soucieuse de renforcer sa défense fit édifier cette tour sur l’enceinte médiévale. L'enceinte du XII° au XIV° siècles, achèvera de clore totalement l’actuel centre-ville. En 1424, sous l’éventuelle menace des Aragonais (qui viennent de prendre Marseille), des travaux de réfections sont effectués dans l’urgence. La tour est dite alors « Torre Nova ». Plus tard, elle fut encore nommée « Torre Sancta Clara », en raison de sa proximité avec la porte du même nom. En 1431, ce furent les galères catalanes qu’il fallut repousser. En 1758, à la demande des bateliers, on fit établir une bigue (poteau pour porter des signaux) afin de signaler l’arrivée des barques et allèges. L’édifice renouait ainsi avec sa vocation initiale de surveillance du fleuve. La tour connut aussi les guerres civiles de la fin du XVI° siècle, Arles étant aux mains de la Ligue, en conflit avec le pouvoir royal. Après avoir perdu sa fonction militaire, elle change de nom une derniere fois au XVIII° siecle pour s'appeler Ecorchoir. Nom lié à l'installation des abattoirs de la ville à proximité. Encore en partie crénelée, elle est haute de seize mètres. Elle est pourvue d’un escalier intérieur qui permettait de rejoindre le chemin de ronde du rempart. Elle borne au sud-ouest le Vieux-Bourg (aujourd’hui quartier de la Roquette) et demeure un des derniers vestiges du rempart médiéval des bords du Rhône.
Porte de la Cavalerie : La porte de la Cavalerie dresse ses deux tours rondes à l’entrée nord du centre ancien de la ville. Son nom rappelle l’implantation, au Moyen Âge, dans ce quartier, des chevaliers du Temple. Elle fut aussi appelée « porte de Tarascon ». Dès le XIII° siècle, après la naissance des nouveaux quartiers dont celui du Bourg-Neuf (actuel quartier de la Cavalerie), le périmètre de la ville, qui demeurera quasiment inchangé jusqu’au XIX° siècle, était entièrement ceint de remparts. Au-delà de la porte commençaient les champs et les pâturages, occupés aujourd’hui par la place Lamartine et le quartier de la gare (XIX° siècle), et plus tard, par les quartiers du nord de l’agglomération. Rebâti au XVI° siècle, l’édifice fut complété au XVIII° mais fut partiellement détruit à la Révolution puis en 1877. Jusqu’à la Révolution, elle bénéficiait d’un portier rémunéré. Les tours servirent plusieurs fois de prison.
Porte d'Auguste : Fin du Ier siècle avant J.-C. parfois nommée Porte de la Redoute. (d’après la forteresse qui y sera installée au Moyen Âge), représentait l’entrée principale de la cité romaine. Située au point le plus élevé de la ville, à l’est, elle accueillait une dérivation de la voie Aurélienne, venant de Rome. C’est la partie la mieux conservée du rempart augustéen, élevé peu après la naissance de la colonie romaine. La situation dominante actuelle de la porte ne correspond pas au dénivelé initial, mais au creusement du boulevard Emile-Combes à la fin du XVIII° siècle. Près de la tour nord de la porte, arrivait l’aqueduc qui amenait l’eau des Alpilles (Voir Fontvieille : Aqueducs de Barbegal). Sur la cassure causée par le creusement du boulevard, on peut encore observer des dépôts calcaires posés sur la paroi. L’édifice a été profondément remanié à l’Antiquité tardive et durant le Moyen Âge. La porte, encadrée par deux massifs rectangulaires, occupe, dans la partie orientale du rempart, une vaste superficie en demi-lune d’environ cent mètres. À chaque extrémité de celle-ci, une tour semi-circulaire assurait le lien avec la courtine (partie d’enceinte entre deux bastions). La porte elle-même avait une largeur de 35 mètres. Contrairement à l’enceinte, elle était construite en gros blocs de pierre montés à joints vifs. Les deux tours semi-circulaires qui l’entourent, également en grand appareil, montrent à leur base une mouluration relativement simple, que l’on retrouve fort abîmée au sommet. L’espace entre les deux tours permet de restituer deux passages d’une largeur de quinze mètres probablement non suffisante pour une circulation complémentaire des piétons, comme c’est le cas de la porte d’Auguste de Nîmes, plus large. La porte, murée au Moyen Âge, ne laisse voir aujourd’hui qu’une petite poterne.
L’église Sainte-Anne : Autrefois église paroissiale du centre-ville, l’église Sainte-Anne oppose sa sobre façade, à celle, richement décorée, de Saint-Trophime. Édifiée au Moyen-Âge, elle subit en 1613 d’importantes transformations pour dégager le portail de la primatiale Saint-Trophime et agrandir la place sur laquelle elle est construite. Louis XIII participera au financement des travaux, dont ceux de la façade de style gothique tardif. Elle témoigne d’une période de vif élan pastoral, au sein de l’Église d’Arles, impulsé notamment par le concile de Trente. Cette époque est également celle de nombreuses constructions, civiles ou religieuses. Désaffectée à la Révolution, elle servira de dépôt lapidaire, puis deviendra le musée d’art païen à partir de 1825 où seront rassemblées les collections archéologiques romaines jusqu’en 1995 où celles-ci furent transférées au musée de l’Arles antique.
La construction du XVII° siècle, dans un style sobre, voire quelque peu sévère, présente un porche à niche et fronton de style maniériste. L’intérieur, de style gothique tardif, traité en style ogival, comprend une nef à cinq travées avec chapelles latérales ; le chœur est terminé à l’ouest par une abside pentagonale. Elle ne conserve plus rien de son mobilier d’origine. Sur sa façade, on aperçoit les traces de deux blasons martelés lors de la Révolution, qui représentaient les armes de France et celles de la ville. Au-dessus de la porte, dans une niche, se tenait une statue de la Vierge, remplacée par un buste de Minerve lors de l’implantation du musée archéologique.
Elle est aujourd’hui ouverte aux manifestations culturelles et artistiques.
L’ancien hôtel des postes : construit en 1898 par l’architecte arlésien Auguste Véran et son fils Léon. Il vient clore l’ordonnancement éclectique des façades qui jalonnent la place de la République. Il témoigne de l’importance prise alors par les services publics d’une ville en pleine mutation. Sa façade, conforme au goût de l’époque, emprunte à des types architecturaux aussi divers que l’inspiration de son concepteur, imprégné de l’identité historique et culturelle conférée à la ville par ses nombreux bâtisseurs. Elle reprend notamment des éléments du classicisme de l’hôtel de ville ou de certains hôtels particuliers. « Sévère et robuste » ont pu écrire certains auteurs, l’image, en somme, que l’architecte a souhaité donner de l’autorité civile. L'ancien hôtel des postes abrite toujours divers services publics ou associatifs.
La fontaine Amédée Pichot : Offre son élégante silhouette à la curiosité du visiteur abordant le centre-ville par son entrée nord. Expression de piété filiale, l’édifice évoque également le souvenir d’une brillante lignée d’artistes, les Balze, originaires d’Avignon. L’édifice se présente comme une fontaine adossée, inspirée de celle de la place Saint-Michel à Paris. Son architecture s’ordonne autour de la mise en valeur du médaillon central, émail sur carreaux de faïence, improprement qualifié parfois de mosaïque. Deux colonnes engagées à chapiteau corinthien, surmontées d’un double entablement, encadrent l’œuvre de Balze. À leur base se déploie le bassin de la fontaine, en forme de vasque. L’attique de l’édifice est décoré d’un lion de profil, signé Auguste Cain (1822-1894), élève de Rude et l’un des meilleurs sculpteurs animaliers du XIXe siècle. À son côté figure l’emblème de la ville. On remarque deux inscriptions gravées : celle du haut, en latin, commémore l’inauguration de l’édifice ; celle du bas, en langue provençale, est une citation d’Amédée Pichot. C’est enfin le témoignage d’une amitié, celle de deux hommes d’exception, que leur talent mena à Paris où leurs communes racines arlésiennes les réunirent.
Les Tours et Portes
Incluses dans les remparts construits au Moyen-âge, les tours complètent ces édifices de défense. La tour de Rolland, située dans l’enceinte du Théâtre antique, faisait partie du rempart sud de la ville. Trois tours furent dressées sur le portique de l’Amphithéâtre romain. Au sud-est, une tour romaine ronde fut englobée au XIV° siècle par une tour polygonale de forme évasée vers le bas. À la même époque, la tour Léonet ou de l’Ecorchoir, à six faces, haute de 16 mètres, est édifiée à l’angle sud-ouest des remparts pour assurer la défense de la ville sur les bords du Rhône.Tour des Mourgues : La tour, à l'angle de la montée Vauban. Fin Ier siècle avant J.C. La tour des Mourgues demeure l’élément le plus visible et le mieux conservé des tours circulaires dont l’enceinte était flanquée. Elle tient son nom des moniales (mourgues), du monastère que l’évêque Césaire fonda à proximité, au début du VI° siècle, et dont subsiste, toute proche, la chapelle Saint-Blaise. Elle nous renseigne, par sa structure, sur les modifications que le rempart a pu subir, de la fonction prestigieuse et ostentatoire ayant présidé à son édification, aux impératifs de défense que la ville connaîtra par la suite. C’est de l’intérieur que l’on peut le mieux apprécier la qualité de la construction de la tour. D’un diamètre intérieur de 7,90 mètres, elle s’ouvrait vers la ville par une porte dont le linteau, monolithe galbé selon la courbure de la façade, est surmonté d’un arc de décharge parfaitement appareillé. Cette poterne montre d’ailleurs que le niveau du sol était le même à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville. D’une hauteur actuelle de 6 mètres, la tour est édifiée avec le même soin que les deux courtines perpendiculaires sur lesquelles elle s’articule. Initialement circulaire, la tour des Mourgues a subi un certain nombre de modifications. Du côté nord, la tour a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil de remploi, sous doute sous l’Antiquité tardive. Le côté sud a également été renforcé, probablement au XVI° siècle, par une chemise extérieure polygonale en moyen appareil régulier avec une base en glacis, talus à pans coupés. À l’ouest de la tour, vers la montée Vauban, l’enceinte a été doublée à l’extérieur par un parement en grand appareil, amorçant le rempart médiéval.
Tour de L'Ecorchoir : Son nom à la construction "Torre del Leonet" du nom d'un gentilhomme propriétaire de la maison sur laquelle elle fut construite. A la suite du siège d'Arles par Bertrand Duguesclin, en 1368, la ville, soucieuse de renforcer sa défense fit édifier cette tour sur l’enceinte médiévale. L'enceinte du XII° au XIV° siècles, achèvera de clore totalement l’actuel centre-ville. En 1424, sous l’éventuelle menace des Aragonais (qui viennent de prendre Marseille), des travaux de réfections sont effectués dans l’urgence. La tour est dite alors « Torre Nova ». Plus tard, elle fut encore nommée « Torre Sancta Clara », en raison de sa proximité avec la porte du même nom. En 1431, ce furent les galères catalanes qu’il fallut repousser. En 1758, à la demande des bateliers, on fit établir une bigue (poteau pour porter des signaux) afin de signaler l’arrivée des barques et allèges. L’édifice renouait ainsi avec sa vocation initiale de surveillance du fleuve. La tour connut aussi les guerres civiles de la fin du XVI° siècle, Arles étant aux mains de la Ligue, en conflit avec le pouvoir royal. Après avoir perdu sa fonction militaire, elle change de nom une derniere fois au XVIII° siecle pour s'appeler Ecorchoir. Nom lié à l'installation des abattoirs de la ville à proximité. Encore en partie crénelée, elle est haute de seize mètres. Elle est pourvue d’un escalier intérieur qui permettait de rejoindre le chemin de ronde du rempart. Elle borne au sud-ouest le Vieux-Bourg (aujourd’hui quartier de la Roquette) et demeure un des derniers vestiges du rempart médiéval des bords du Rhône.
Porte de la Cavalerie : La porte de la Cavalerie dresse ses deux tours rondes à l’entrée nord du centre ancien de la ville. Son nom rappelle l’implantation, au Moyen Âge, dans ce quartier, des chevaliers du Temple. Elle fut aussi appelée « porte de Tarascon ». Dès le XIII° siècle, après la naissance des nouveaux quartiers dont celui du Bourg-Neuf (actuel quartier de la Cavalerie), le périmètre de la ville, qui demeurera quasiment inchangé jusqu’au XIX° siècle, était entièrement ceint de remparts. Au-delà de la porte commençaient les champs et les pâturages, occupés aujourd’hui par la place Lamartine et le quartier de la gare (XIX° siècle), et plus tard, par les quartiers du nord de l’agglomération. Rebâti au XVI° siècle, l’édifice fut complété au XVIII° mais fut partiellement détruit à la Révolution puis en 1877. Jusqu’à la Révolution, elle bénéficiait d’un portier rémunéré. Les tours servirent plusieurs fois de prison.
Porte d'Auguste : Fin du Ier siècle avant J.-C. parfois nommée Porte de la Redoute. (d’après la forteresse qui y sera installée au Moyen Âge), représentait l’entrée principale de la cité romaine. Située au point le plus élevé de la ville, à l’est, elle accueillait une dérivation de la voie Aurélienne, venant de Rome. C’est la partie la mieux conservée du rempart augustéen, élevé peu après la naissance de la colonie romaine. La situation dominante actuelle de la porte ne correspond pas au dénivelé initial, mais au creusement du boulevard Emile-Combes à la fin du XVIII° siècle. Près de la tour nord de la porte, arrivait l’aqueduc qui amenait l’eau des Alpilles (Voir Fontvieille : Aqueducs de Barbegal). Sur la cassure causée par le creusement du boulevard, on peut encore observer des dépôts calcaires posés sur la paroi. L’édifice a été profondément remanié à l’Antiquité tardive et durant le Moyen Âge. La porte, encadrée par deux massifs rectangulaires, occupe, dans la partie orientale du rempart, une vaste superficie en demi-lune d’environ cent mètres. À chaque extrémité de celle-ci, une tour semi-circulaire assurait le lien avec la courtine (partie d’enceinte entre deux bastions). La porte elle-même avait une largeur de 35 mètres. Contrairement à l’enceinte, elle était construite en gros blocs de pierre montés à joints vifs. Les deux tours semi-circulaires qui l’entourent, également en grand appareil, montrent à leur base une mouluration relativement simple, que l’on retrouve fort abîmée au sommet. L’espace entre les deux tours permet de restituer deux passages d’une largeur de quinze mètres probablement non suffisante pour une circulation complémentaire des piétons, comme c’est le cas de la porte d’Auguste de Nîmes, plus large. La porte, murée au Moyen Âge, ne laisse voir aujourd’hui qu’une petite poterne.
Abbaye Saint-Césaire : Le monastère édifié au début du Moyen Âge, se distingue à plus d’un titre.
D’abord, il porte le nom de l’un des plus importants évêques de l’Église d’Arles (Césaire Né en Bourgogne vers 470, il acquit rapidement une grande renommée par la qualité de ses prêches et remplit sa charge à Arles de 502 jusqu’à sa mort, en 542.).
Il fut le premier à édicter une Régle monacale destinée à un couvent de femmes.
L’établissement rencontrera rapidement succès et prospérité, durant une longévité remarquable de quelque douze siècles.
Cependant, cette institution riche et prestigieuse n’aura laissé que peu de vestiges encore visibles aujourd’hui.
Les vestiges visibles de l’ancienne abbaye sont peu nombreux. Une grande porte du XVIII° siècle, rue du Grand-Couvent, en marque l’entrée d’autrefois. Au-delà, se trouve la porterie, loge des sœurs converses (nonnes affectées aux travaux manuels). Elle présente des éléments d’architecture du XV° siècle, notamment des ouvertures en anse de panier, certaines aujourd’hui bouchées. À gauche se trouvait le logis de l’abbesse, dont on peut admirer une tour d’escalier. Plus loin subsistent les restes d’un cloître. La partie la plus visible de l’ancien couvent reste l’église Saint-Blaise, chapelle conventuelle de la communauté. Elle a subsistée jusqu’à nos jours, à l’exception de son abside. C’est cet édifice qui abrita les reliques de saint Césaire jusqu’à la Révolution.
Église Saint-Blaise : Chapelle conventuelle de l’abbaye Saint-Césaire, fondée au VI° siècle par l’évêque de ce nom, l’église Saint-Blaise intéresse aussi bien les historiens que les archéologues. En effet, elle fut édifiée principalement en trois étapes, à partir du XII° siècle, mais a révélé néanmoins des vestiges antérieurs. Désaffectée à la Révolution, elle connut divers usages utilitaires, avant d’être fouillée en 1972 et 1982. Aujourd’hui, elle est reconnue comme un lieu patrimonial d’intérêt considérable, qui pourra être mis en valeur dans le projet actuellement à l’étude concernant l’enclos Saint-Césaire. Le bâtiment actuel conserve les traces de ses diverses adjonctions et aménagements. La partie la plus ancienne présente un transept non saillant comprenant deux absidioles voûtées en cul-de-four. La croisée montre une voûte en arc de cloître. Séparée du chœur par deux larges piliers cruciformes, une courte travée de nef voûtée en plein cintre est épaulée par des collatéraux très exigus. La deuxième partie, dans une architecture plus simple voit la disparition des deux étroits collatéraux. Enfin la troisième travée, légèrement moins large, présente à la naissance de la voûte des vases acoustiques destinés réduire les effets d’écho de la nef. La seule pièce de mobilier qui a pu parvenir jusqu’à nous est un maître-autel en bois doré peint, actuellement déposé à l’église Notre-Dame-de-la-Major.
Église Saint-Jean-de-Moustiers : (XII° siècle dit aussi Sainte-Agathe) Située dans le quartier de l’Hauture (devant l'église Saint Blaise), à proximité du monastère Saint-Césaire, cette église, de style roman provençal, fut un temps église paroissiale. Construite au XII° siècle, elle ne subsiste aujourd’hui que partiellement, mais a conservé une remarquable abside voûtée en cul-de-four, présentant une décoration extérieure inspirée de l’Antiquité. Son enfouissement apparent témoigne, comme dans d’autres monuments de la ville, de la différence de niveau du sol actuel par rapport à celui de l’époque médiévale. On a même peut-être voulu conserver, ici, le niveau paléochrétien. À l’extérieur, le chevet semi-circulaire est orné de pilastres cannelés, avec chapiteaux à feuilles d’acanthes, terminés par une corniche débordante. Ce décor est directement inspiré des monuments antiques, notamment de l’amphithéâtre. L’enfouissement de l’abside, actuellement à demi enterrée, est dû au rehaussement du sol depuis l’époque de la construction, ce que l’on constate également à l’église Saint-Blaise, située à proximité. De la nef subsistent deux travées, dont l’une est en partie engagée dans la maison voisine Deux portes dans les murs nord et sud, ainsi qu’une fenêtre, témoignent à nouveau de la différence de niveau entre le sol de l’époque de construction et le sol actuel. L’édifice est notamment remarquable par son abside, voûtée en cul-de-four, dont les nervures se terminent par des chapiteaux autour le la clé de voûte décorée autrefois d’un agneau. La paroi de l’abside montre un décor d’arcatures en partie restauré.
Église Saint Julien : Elle fut une église paroissiale jusqu'à la révolution. Ancienne église romane existant dès le XI° siècle et construite dans le quartier du Bourg Neuf, elle abrita à partir de 1490 les reliques de Saint Antoine, qui étaient auparavant à l'Abbaye de Montmajour, et pris alors le nom de ce saint. Elle fut rebâtie au XVII° siècle, la première pierre du nouveau bâtiment fut posée en 1648 par Monseigneur de Grignan, Archevêque d'Arles. Une très belle façade classique avec éléments de décor baroque, (angelots, niches...) précède la nef de style gothique tardif. Le chœur est orné d'un très beau retable de bois doré, sans doute réalisé à l'occasion de la venue de Louis XIV à Arles en 1660. Cette visite donna lieu à de somptueuses fêtes. Au XVII° et XVIII° siècles, l'église était au centre d'un quartier où se construisaient de nombreuses et belles demeures aristocratiques. L'église fut en partie démolie lors des bombardements de 1944. Elle fut reconstruite juste après la guerre, à l'identique.
Chapelle des Trinitaires : elle est le principal vestige du couvent que construisit la congrégation dans le quartier du « Marché-Neuf », où elle possédait un vaste terrain. L’édifice, reconstruit au XVII° siècle, relève du style gothique tardif. Cependant, la façade date du XIX° siècle et témoigne du style éclectique de l’époque. Du cloître ne subsistent plus que quelques éléments, visibles dans les magasins environnants. La nef de l’église, de style gothique tardif, présente une abside à cinq pans. L’édifice est ceinturé d’une corniche classique à modillons et le centre de sa voûte est frappé de la croix trinitaire, que l’on retrouve sur les piliers latéraux. Un arc triomphal ogival supportant les armes d’Arles sépare le chœur de la nef. Celle-ci est éclairée par huit fenêtres, dont quatre aujourd’hui murées, tout comme les trois chapelles latérales qui ouvraient sur le flanc ouest. La façade, refaite en 1884, relève d’un style éclectique. Son grand porche en plein cintre présente des claveaux (pierres taillées en coin) en bossages très saillants. Une imposante fenêtre de style Renaissance, avec fronton à volutes et meneaux et croisillons, est ouverte en son centre, et un large fronton à denticules (ornements en forme de dent) surmonte l’ensemble. À droite et à gauche, de grands chaînages encadrent la chapelle. Le cloître se composait d’une série d’arcs en plein cintre bordés d’un tore (moulure ronde entourant la base d’un pilier) épais et d’un premier étage, dont la toiture était supportée par deux colonnes corinthiennes. Les quelques vestiges en sont visibles depuis la médiathèque ou le jardin des arts.
Chapelle de la Charité : La chapelle a été édifiée à partir de 1708 par le maître-maçon arlésien Guillaume Astier. Les Carmélites sont présentes à Arles depuis plusieurs siècles. Cependant, les vicissitudes de l’Histoire, les en ont chassées à plusieurs reprises, et la congrégation a connu pas moins de trois implantations successives. Aujourd’hui établies dans le quartier des Mouleyrès, les Carmélites s’installèrent au début du XVII° siècle, à proximité de l’actuelle esplanade des Lices. La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé. Hormis la présence remarquable de la chapelle de la Charité, sur le boulevard des Lices, le reste de leurs bâtiments, aujourd’hui réaménagés en hôtel, est peu visible.
Peu après son achèvement, les Carmélites traitaient avec le sculpteur avignonnais Jean-Baptiste 1er Péru pour la construction de leur maître-autel et retable, où fut placé un tableau commandé à Pierre Parrocel. Péru est également l'auteur de la chaire. La façade montre un porche encadré de colonnes engagées jumelées d'ordre corinthien qui portent un large fronton triangulaire, lui-même rehaussé d'un tympan formant un médaillon circulaire décoré d'un cœur percé d'une flèche entouré d'une nuée où volètent des angelots, évocation de la Transverbération de Sainte-Thérèse, sainte-patronne des Carmélites Déchaussées. À l'intérieur, la nef comprend trois travées au riche décor architectural, formé d'arcades en plein cintre et de pilastres composites jumelés portant un entablement. Les arcades ouvrent sur des chapelles latérales, trois de chaque côté. Le voûtement, très soigné, est constitué d'une suite de trois voûtes d'arêtes simples séparées par des doubleaux jumelés.
Église des Dominicains : (1484) Autrefois Notre-Dame-de-Confort ; nommée aussi Église des Frères-Prêcheurs (L’ordre des frères prêcheurs, fondé vers 1215 par saint Dominique). Initialement établis dès 1231 hors les murs, les Frères Prêcheurs ou Dominicains, se replient au XIV° siècle(1361) au bord du Rhône chassé par les incursions des grandes compagnies, dans le quartier Juif où ils achètent plusieurs jardins et maison pour y construire leur convent. Au XV° siècle, ils s'étendent vers l'est et vers le sud pour édifier des bâtiments conventuels plus spacieux. La première pierre de Notre-Dame-de-Confort est posée en 1448 par le roi rené, la construction s'achève en 1484. Le cloitre est bâti au sud ouest de l'église vers 1560, au centre du bâtiment conventuel. La porte au décor flamboyant qui en est un vestige, s'ouvre alors vers le Rhône pour l'entrée des fideles. En 1608, une belle porte classique est édifiée au sud de l'église (rue du docteur Fanton). Après la révolution, l'église a été vendu en 26 lots et remises et garages jusqu'à la grande campagne de restauration commencée en 1975. L'église des Dominicains d'Arles présente la particularité de se trouver fortement enserrée par le tissu urbain de sorte que globalement ce monument ne peut être apprécié en totalité de l'extérieur. De plus les parties visibles souffrent, la plupart du temps, d'un dégagement insuffisant pour en permettre une bonne observation. L'édifice est de style gothique méridional, à nef unique voûtée sur croisées d'ogives et comportant cinq travées ; son vaisseau principal est bordé de chapelles latérales moins élevées, formant « collatéraux » mais sans communications entre elles, le nord étant cloisonné en cinq chapelles alors qu'au sud, on trouve seulement une chapelle orientale, et que les trois travées les plus occidentales sont doublées au sud d'une longue et spacieuse chapelle hors œuvre, débordant latéralement le plan d'ensemble. L'éclairage du vaisseau central est assuré par de hautes fenêtres placées entre les contreforts extérieurs contrebutant la poussée de la nef par l'intermédiaire d'arcs-boutants.
Église Saint-Martin : également appelée chapelle du Méjan. Une église Saint-Martin est présente dès la naissance du quartier médiéval du Méjan, entre ceux de la Cité et du Vieux-Bourg (actuelle Roquette). À l’origine, Saint-Martin est une église romane médiévale mentionnée dès le IX° siècle. On sait que son clocher est entièrement reconstruit au XVI° siècle par l’abbé Flèche. Jugé trop exigu, l’édifice est abattu et reconstruit en 1635 selon une autre orientation. On conservera toutefois son abside polygonale, devenue l’une des chapelles intérieures encore visible aujourd’hui. Elle sera le cœur de l’une des huit paroisses d’Arles, ville qui, à cette époque, ne compte pas moins d’une quarantaine d’édifices religieux. Sa situation au bord du Rhône, vaudra à l’église le triste privilège de faire également office de sanctuaire pour les noyés rejetés par le fleuve. À la Révolution, l’église est désaffectée et vendue comme bien national. L'église est enserrée dans le bâti actuel et seules ses façades nord-ouest et sud-est sont dégagées. De plus la partie sud-est, donnant sur une ruelle étroite, peut difficilement être vue dans son ensemble. La façade, très sobre, est d’inspiration Louis XIII. On peut encore remarquer à l’intérieur du bâtiment une inscription signalant des tombes de pestiférés, demeurées intactes jusqu’à la Révolution. L’ancienne église porte encore en façade des témoignages de son histoire : inscription latine, armoiries martelées et mention d’un syndicat d’éleveur. Si elle porte encore en façade quelques témoignages de ses affectations successives, elle est surtout connue aujourd’hui des amateurs de rendez-vous culturels.
Église Notre-Dame-la-Major : Elle tire son nom de sa situation, au plus haut de la colline de l’Hauture. L'église de la Major, a été maintes fois restaurée et remaniée du XII° au XIX° siècle. Elle a conservé son caractère roman pour la nef, à laquelle se sont ajoutées des aménagements plus récents, notamment clocher et façade. Une statue de la Vierge surmontait le clocher. En 1758, on découvrit sous le parvis de l’église un autel dédié à la déesse grecque et romaine, Cybèle, conservé au musée de l’Arles antique. L’église abritait un chapitre collégial de dix chanoines jusqu’à la révolution de 1789. Le clocher et la voûte de l’église ont souffert des bombardements de 1944. Une vaste entreprise de sauvetage de l’église a commencé en 1980. Aujourd’hui, l’église de la Major est principalement le siège religieux de la confrérie des gardians. Ils s’y rendent, chaque 1er mai, pour rendre hommage à saint Georges et faire bénir leurs chevaux.
Commanderie de Sainte-Luce : En face du musée Réattu, il faut passer le porche et pénétrer dans la cour de cette ancienne commanderie des Templiers. Les bâtiments existants datent eux des XV° et XVI° siècles. Au Moyen Âge le bâtiment appartint d’abord aux chevaliers du Temple (ou templiers), ordre militaire et religieux fondé en 1119, combattu et supprimé au début du XIV° siècle. Il devint ensuit la propriété des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ou ordre des Chevaliers de Malte, installés au XVI° siècle dans le Grand Prieuré voisin. Grande demeure médiévale, elle comporte une cour intérieure avec un puits et tours d'escalier en angle. L’architecture, avec loggias, tour hexagonale, fenêtres à meneaux et cour intérieure appartient à l’ordonnancement d’une grande demeure arlésienne de la Renaissance. Les travaux de réhabilitation des années 1980 ont permis de découvrir des vestiges antérieurs au V° siècle. Aujourd'hui, il abrite des services du musée Réattu.
Les vestiges visibles de l’ancienne abbaye sont peu nombreux. Une grande porte du XVIII° siècle, rue du Grand-Couvent, en marque l’entrée d’autrefois. Au-delà, se trouve la porterie, loge des sœurs converses (nonnes affectées aux travaux manuels). Elle présente des éléments d’architecture du XV° siècle, notamment des ouvertures en anse de panier, certaines aujourd’hui bouchées. À gauche se trouvait le logis de l’abbesse, dont on peut admirer une tour d’escalier. Plus loin subsistent les restes d’un cloître. La partie la plus visible de l’ancien couvent reste l’église Saint-Blaise, chapelle conventuelle de la communauté. Elle a subsistée jusqu’à nos jours, à l’exception de son abside. C’est cet édifice qui abrita les reliques de saint Césaire jusqu’à la Révolution.
Église Saint-Blaise : Chapelle conventuelle de l’abbaye Saint-Césaire, fondée au VI° siècle par l’évêque de ce nom, l’église Saint-Blaise intéresse aussi bien les historiens que les archéologues. En effet, elle fut édifiée principalement en trois étapes, à partir du XII° siècle, mais a révélé néanmoins des vestiges antérieurs. Désaffectée à la Révolution, elle connut divers usages utilitaires, avant d’être fouillée en 1972 et 1982. Aujourd’hui, elle est reconnue comme un lieu patrimonial d’intérêt considérable, qui pourra être mis en valeur dans le projet actuellement à l’étude concernant l’enclos Saint-Césaire. Le bâtiment actuel conserve les traces de ses diverses adjonctions et aménagements. La partie la plus ancienne présente un transept non saillant comprenant deux absidioles voûtées en cul-de-four. La croisée montre une voûte en arc de cloître. Séparée du chœur par deux larges piliers cruciformes, une courte travée de nef voûtée en plein cintre est épaulée par des collatéraux très exigus. La deuxième partie, dans une architecture plus simple voit la disparition des deux étroits collatéraux. Enfin la troisième travée, légèrement moins large, présente à la naissance de la voûte des vases acoustiques destinés réduire les effets d’écho de la nef. La seule pièce de mobilier qui a pu parvenir jusqu’à nous est un maître-autel en bois doré peint, actuellement déposé à l’église Notre-Dame-de-la-Major.
Église Saint-Jean-de-Moustiers : (XII° siècle dit aussi Sainte-Agathe) Située dans le quartier de l’Hauture (devant l'église Saint Blaise), à proximité du monastère Saint-Césaire, cette église, de style roman provençal, fut un temps église paroissiale. Construite au XII° siècle, elle ne subsiste aujourd’hui que partiellement, mais a conservé une remarquable abside voûtée en cul-de-four, présentant une décoration extérieure inspirée de l’Antiquité. Son enfouissement apparent témoigne, comme dans d’autres monuments de la ville, de la différence de niveau du sol actuel par rapport à celui de l’époque médiévale. On a même peut-être voulu conserver, ici, le niveau paléochrétien. À l’extérieur, le chevet semi-circulaire est orné de pilastres cannelés, avec chapiteaux à feuilles d’acanthes, terminés par une corniche débordante. Ce décor est directement inspiré des monuments antiques, notamment de l’amphithéâtre. L’enfouissement de l’abside, actuellement à demi enterrée, est dû au rehaussement du sol depuis l’époque de la construction, ce que l’on constate également à l’église Saint-Blaise, située à proximité. De la nef subsistent deux travées, dont l’une est en partie engagée dans la maison voisine Deux portes dans les murs nord et sud, ainsi qu’une fenêtre, témoignent à nouveau de la différence de niveau entre le sol de l’époque de construction et le sol actuel. L’édifice est notamment remarquable par son abside, voûtée en cul-de-four, dont les nervures se terminent par des chapiteaux autour le la clé de voûte décorée autrefois d’un agneau. La paroi de l’abside montre un décor d’arcatures en partie restauré.
Église Saint Julien : Elle fut une église paroissiale jusqu'à la révolution. Ancienne église romane existant dès le XI° siècle et construite dans le quartier du Bourg Neuf, elle abrita à partir de 1490 les reliques de Saint Antoine, qui étaient auparavant à l'Abbaye de Montmajour, et pris alors le nom de ce saint. Elle fut rebâtie au XVII° siècle, la première pierre du nouveau bâtiment fut posée en 1648 par Monseigneur de Grignan, Archevêque d'Arles. Une très belle façade classique avec éléments de décor baroque, (angelots, niches...) précède la nef de style gothique tardif. Le chœur est orné d'un très beau retable de bois doré, sans doute réalisé à l'occasion de la venue de Louis XIV à Arles en 1660. Cette visite donna lieu à de somptueuses fêtes. Au XVII° et XVIII° siècles, l'église était au centre d'un quartier où se construisaient de nombreuses et belles demeures aristocratiques. L'église fut en partie démolie lors des bombardements de 1944. Elle fut reconstruite juste après la guerre, à l'identique.
Chapelle des Trinitaires : elle est le principal vestige du couvent que construisit la congrégation dans le quartier du « Marché-Neuf », où elle possédait un vaste terrain. L’édifice, reconstruit au XVII° siècle, relève du style gothique tardif. Cependant, la façade date du XIX° siècle et témoigne du style éclectique de l’époque. Du cloître ne subsistent plus que quelques éléments, visibles dans les magasins environnants. La nef de l’église, de style gothique tardif, présente une abside à cinq pans. L’édifice est ceinturé d’une corniche classique à modillons et le centre de sa voûte est frappé de la croix trinitaire, que l’on retrouve sur les piliers latéraux. Un arc triomphal ogival supportant les armes d’Arles sépare le chœur de la nef. Celle-ci est éclairée par huit fenêtres, dont quatre aujourd’hui murées, tout comme les trois chapelles latérales qui ouvraient sur le flanc ouest. La façade, refaite en 1884, relève d’un style éclectique. Son grand porche en plein cintre présente des claveaux (pierres taillées en coin) en bossages très saillants. Une imposante fenêtre de style Renaissance, avec fronton à volutes et meneaux et croisillons, est ouverte en son centre, et un large fronton à denticules (ornements en forme de dent) surmonte l’ensemble. À droite et à gauche, de grands chaînages encadrent la chapelle. Le cloître se composait d’une série d’arcs en plein cintre bordés d’un tore (moulure ronde entourant la base d’un pilier) épais et d’un premier étage, dont la toiture était supportée par deux colonnes corinthiennes. Les quelques vestiges en sont visibles depuis la médiathèque ou le jardin des arts.
Chapelle de la Charité : La chapelle a été édifiée à partir de 1708 par le maître-maçon arlésien Guillaume Astier. Les Carmélites sont présentes à Arles depuis plusieurs siècles. Cependant, les vicissitudes de l’Histoire, les en ont chassées à plusieurs reprises, et la congrégation a connu pas moins de trois implantations successives. Aujourd’hui établies dans le quartier des Mouleyrès, les Carmélites s’installèrent au début du XVII° siècle, à proximité de l’actuelle esplanade des Lices. La construction de leur couvent s’inscrit dans un contexte de fort développement architectural de la ville, à l’initiative de la noblesse, de la bourgeoisie, mais aussi du clergé. Hormis la présence remarquable de la chapelle de la Charité, sur le boulevard des Lices, le reste de leurs bâtiments, aujourd’hui réaménagés en hôtel, est peu visible.
Peu après son achèvement, les Carmélites traitaient avec le sculpteur avignonnais Jean-Baptiste 1er Péru pour la construction de leur maître-autel et retable, où fut placé un tableau commandé à Pierre Parrocel. Péru est également l'auteur de la chaire. La façade montre un porche encadré de colonnes engagées jumelées d'ordre corinthien qui portent un large fronton triangulaire, lui-même rehaussé d'un tympan formant un médaillon circulaire décoré d'un cœur percé d'une flèche entouré d'une nuée où volètent des angelots, évocation de la Transverbération de Sainte-Thérèse, sainte-patronne des Carmélites Déchaussées. À l'intérieur, la nef comprend trois travées au riche décor architectural, formé d'arcades en plein cintre et de pilastres composites jumelés portant un entablement. Les arcades ouvrent sur des chapelles latérales, trois de chaque côté. Le voûtement, très soigné, est constitué d'une suite de trois voûtes d'arêtes simples séparées par des doubleaux jumelés.
Église des Dominicains : (1484) Autrefois Notre-Dame-de-Confort ; nommée aussi Église des Frères-Prêcheurs (L’ordre des frères prêcheurs, fondé vers 1215 par saint Dominique). Initialement établis dès 1231 hors les murs, les Frères Prêcheurs ou Dominicains, se replient au XIV° siècle(1361) au bord du Rhône chassé par les incursions des grandes compagnies, dans le quartier Juif où ils achètent plusieurs jardins et maison pour y construire leur convent. Au XV° siècle, ils s'étendent vers l'est et vers le sud pour édifier des bâtiments conventuels plus spacieux. La première pierre de Notre-Dame-de-Confort est posée en 1448 par le roi rené, la construction s'achève en 1484. Le cloitre est bâti au sud ouest de l'église vers 1560, au centre du bâtiment conventuel. La porte au décor flamboyant qui en est un vestige, s'ouvre alors vers le Rhône pour l'entrée des fideles. En 1608, une belle porte classique est édifiée au sud de l'église (rue du docteur Fanton). Après la révolution, l'église a été vendu en 26 lots et remises et garages jusqu'à la grande campagne de restauration commencée en 1975. L'église des Dominicains d'Arles présente la particularité de se trouver fortement enserrée par le tissu urbain de sorte que globalement ce monument ne peut être apprécié en totalité de l'extérieur. De plus les parties visibles souffrent, la plupart du temps, d'un dégagement insuffisant pour en permettre une bonne observation. L'édifice est de style gothique méridional, à nef unique voûtée sur croisées d'ogives et comportant cinq travées ; son vaisseau principal est bordé de chapelles latérales moins élevées, formant « collatéraux » mais sans communications entre elles, le nord étant cloisonné en cinq chapelles alors qu'au sud, on trouve seulement une chapelle orientale, et que les trois travées les plus occidentales sont doublées au sud d'une longue et spacieuse chapelle hors œuvre, débordant latéralement le plan d'ensemble. L'éclairage du vaisseau central est assuré par de hautes fenêtres placées entre les contreforts extérieurs contrebutant la poussée de la nef par l'intermédiaire d'arcs-boutants.
Église Saint-Martin : également appelée chapelle du Méjan. Une église Saint-Martin est présente dès la naissance du quartier médiéval du Méjan, entre ceux de la Cité et du Vieux-Bourg (actuelle Roquette). À l’origine, Saint-Martin est une église romane médiévale mentionnée dès le IX° siècle. On sait que son clocher est entièrement reconstruit au XVI° siècle par l’abbé Flèche. Jugé trop exigu, l’édifice est abattu et reconstruit en 1635 selon une autre orientation. On conservera toutefois son abside polygonale, devenue l’une des chapelles intérieures encore visible aujourd’hui. Elle sera le cœur de l’une des huit paroisses d’Arles, ville qui, à cette époque, ne compte pas moins d’une quarantaine d’édifices religieux. Sa situation au bord du Rhône, vaudra à l’église le triste privilège de faire également office de sanctuaire pour les noyés rejetés par le fleuve. À la Révolution, l’église est désaffectée et vendue comme bien national. L'église est enserrée dans le bâti actuel et seules ses façades nord-ouest et sud-est sont dégagées. De plus la partie sud-est, donnant sur une ruelle étroite, peut difficilement être vue dans son ensemble. La façade, très sobre, est d’inspiration Louis XIII. On peut encore remarquer à l’intérieur du bâtiment une inscription signalant des tombes de pestiférés, demeurées intactes jusqu’à la Révolution. L’ancienne église porte encore en façade des témoignages de son histoire : inscription latine, armoiries martelées et mention d’un syndicat d’éleveur. Si elle porte encore en façade quelques témoignages de ses affectations successives, elle est surtout connue aujourd’hui des amateurs de rendez-vous culturels.
Église Notre-Dame-la-Major : Elle tire son nom de sa situation, au plus haut de la colline de l’Hauture. L'église de la Major, a été maintes fois restaurée et remaniée du XII° au XIX° siècle. Elle a conservé son caractère roman pour la nef, à laquelle se sont ajoutées des aménagements plus récents, notamment clocher et façade. Une statue de la Vierge surmontait le clocher. En 1758, on découvrit sous le parvis de l’église un autel dédié à la déesse grecque et romaine, Cybèle, conservé au musée de l’Arles antique. L’église abritait un chapitre collégial de dix chanoines jusqu’à la révolution de 1789. Le clocher et la voûte de l’église ont souffert des bombardements de 1944. Une vaste entreprise de sauvetage de l’église a commencé en 1980. Aujourd’hui, l’église de la Major est principalement le siège religieux de la confrérie des gardians. Ils s’y rendent, chaque 1er mai, pour rendre hommage à saint Georges et faire bénir leurs chevaux.
Commanderie de Sainte-Luce : En face du musée Réattu, il faut passer le porche et pénétrer dans la cour de cette ancienne commanderie des Templiers. Les bâtiments existants datent eux des XV° et XVI° siècles. Au Moyen Âge le bâtiment appartint d’abord aux chevaliers du Temple (ou templiers), ordre militaire et religieux fondé en 1119, combattu et supprimé au début du XIV° siècle. Il devint ensuit la propriété des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ou ordre des Chevaliers de Malte, installés au XVI° siècle dans le Grand Prieuré voisin. Grande demeure médiévale, elle comporte une cour intérieure avec un puits et tours d'escalier en angle. L’architecture, avec loggias, tour hexagonale, fenêtres à meneaux et cour intérieure appartient à l’ordonnancement d’une grande demeure arlésienne de la Renaissance. Les travaux de réhabilitation des années 1980 ont permis de découvrir des vestiges antérieurs au V° siècle. Aujourd'hui, il abrite des services du musée Réattu.
LES ALYSCAMPS : Dans l'antiquité, les cimetières étaient toujours extérieurs à l'enceinte des cités souvent implantée le long des grands axes routiers.
Dès le début de l'empire, tombe à incinération, sarcophages et mausolées s'égrenèrent aux abords de la Via Aurelia, constituant une vaste nécropole.
Mais, c'est à l'époque paléochrétienne que le cimetière pris une importance majeure avec l'inhumation du martyr Saint Genest et la sépulture des premiers évêques d'Arles, abritée dans une chapelle bientôt entourée par des milliers de tombes pressées sur plusieurs rangs. Devenue vers 1040 un prieuré sous le vocable de Saint-Honorat dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'église fut rebâtie au XII° siècle dans le style roman, et couronnée par une splendide tour lanterne octogonale.
La nécropole devint une étape obligée du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et les chansons de Gestes ne manquèrent pas d'y situer les combats de Charlemagne contre les sarrasins, pour expliquer l'abondance des tombes. Dante immortalisa ce lieu dans son poème "L'enfer". L'allée des Alyscamps qui subsiste aujourd'hui a été aménagée par les religieux minimes au XVIII° siècle. En 1888, Van Gogh et Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques "Champs Elysées" d'Arles. L'une des plus belles et plus grandes nécropoles chrétiennes, qui a inspiré bon nombre de poètes et d’artistes. Cette allée romantique faite de sarcophages est le vestige d'un vaste cimetière qui entourait la cité du III° au XII° siècle. Vincent Van Gogh, mais aussi Gauguin, réalisèrent chacun un tableau de ce site exceptionnel.
Église Saint-Honorat : Elle est située à l'extrémité est de l'allée des Alyscamps. Une église Saint-Honorat existe depuis le XI° siècle, construite par les moines de Saint-Victor de Marseille. L'abbaye dans son ensemble est entièrement reconstruite au XII° siècle. L'église visible aujourd'hui est de style roman provençal. Elle n'a pas été achevée et une cour occupe l'espace où devait être construite la nef. La partie construite est surmontée par une lanterne des Morts dont le style s'inspire de l'architecture de l'amphithéâtre romain. Cette tour domine le cimetière. Au XVIII° siècle, cette cour fut un véritable musée en plein air, présentant sarcophages, stèles funéraires, restes de mausolées antiques. Aujourd'hui, planté de cyprès, ce lieu est plein de poésie.
Divers vestiges architecturaux attestent de l’existence d’un vaste édifice préroman. L’essentiel des parties romanes date du XII° ou tout début du XIII° siecle. Période à laquelle fut abandonnée la construction par manque de moyens. L’église, bâtie en pierre de taille, devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite. La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique. Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne. La forme du chevet, la relation entre les murs et les voûtes, la coupole (sur trompes et à nervures) assise sur des arcs superposés, et enfin la splendide tour-lanterne de la croisée, sont autant de témoignages d’un chantier prestigieux. Les trois absides en cul de four du chevet sont les pièces maîtresses de l’édifice. La crypte, située sous la vaste abside surélevée, n’était à l’époque accessible que depuis les bras du transept, par deux longs couloirs coudés. La nef, non terminée (elle ne comporte qu’une travée), fut fermée au XII° siècle par une grande façade. La porte de celle-ci fut refaite au début du XVII° siècle, à l’époque où l’on construisit deux chapelles à droite de la nef. L’église connut bien d’autres modifications ultérieures. Les piliers et arcades du transept furent modifiés au XVI° siècle et enchâssés dans d’épaisses piles cylindriques et arcs de renfort. À l’entrée initialement prévue, celle de la cour actuelle, un beau portail roman restauré au XX° siècle, adopte le style de la fin du XII°. Les enfeux (niches à fond plat où sont placés sarcophages, tombeaux ou représentations funéraires) en plein cintre de la façade furent les premiers d’une série de tombeaux et chapelles funéraires venus envahir l’intérieur et les abords de l’église entre le XV° et le XVII° siècle. On remarque surtout, à gauche, la chapelle des Mollégès, belle construction du gothique flamboyant du XV° siècle.
Musée REATTU : Datant des XV°, XVI° et XVII° siècles, cet ancien Grand Prieuré de St Gilles (Ordre Militaire de Malte), est constitué de la réunion de 2 édifices contigus. La partie nord en bordure du Rhône conserve de belles façades renaissance et décor médiéval ponctué de gargouilles. La chapelle gothique en façade sur la rue, fut élevée au début du XVI° siècle, l'escalier monumental, ouvert sur la cour bordé de loggias à balustres, date du XVII°. Il fut racheté après la révolution par le peintre Jacques Réatu (1760-1833). Il devient en 1868 un Musée public baptisé Musée Réattu. Il renferme des peintures et des dessins de l'école provençale des XVII° et XVIII° siècle. Plusieurs salles sont également consacrées à l'art contemporain : donation Pablo Picasso et section d'art photographique. L'ordre de Malte lors des guerres de Religions y entreposât les archives généalogiques des nobles (il fallait prouver sur 8 générations ses origines pour avoir droit au titre de chevalier) et les titres de propriétés des terres. Il fallut 2 ans pour classer les documents. Lors de la révolution, certains voulez les détruire, mais L'ordre réussi à les sauver.
Musée de l'Arles Antique : Le Musée de l'Arles Antique regroupe la totalité des collections antiques de la Ville d'Arles, de la Préhistoire au VI° siècle de notre ère. Il remplace deux anciens musées qui ont été définitivement fermés. Par sa collection permanente et ses grandes expositions, le musée départemental Arles Antique est devenu un lieu incontournable pour tous les passionnés d'archéologie, d'art et de patrimoine. Implanté en bordure du Cirque Romain qu'il domine, il est l'œuvre de l'Architecte Henri Ciriani. De plan triangulaire, il regroupe dans un même édifice de 8000 m2 les trois fonctions essentielles d'un musée : la présentation des collections publiques du patrimoine arlésien antique, un Institut de Recherche Archéologique traitant les objets depuis leur découverte jusqu'à leur présentation et une aile culturelle constituée par les différents services d'accueil des publics, d'information (bibliothèque, diapothèque, banque de données) et de formation avec salle de cours et auditorium. Un Service Educatif important accueille les enfants.
Le musée offre à ses visiteurs une large vision de l’archéologie d’Arles et ses environs, du Néolithique à l’Antiquité tardive. Si le buste identifié à Jules César ou le chaland gallo-romain Arles-Rhône 3 sont emblématiques de nos collections, celles-ci sont riches de près de 1700 objets exposés parmi lesquels sarcophages, mosaïques, amphores ou statues monumentales côtoient des objets de la vie quotidienne ou ayant trait à la navigation. Et pour les partager avec un public le plus large possible, des expositions temporaires, des visites, stages et ateliers, mais aussi des événements festifs permettent d’appréhender cette Antiquité de manière détendue, mais néanmoins rigoureuse. La visite de ce lieu incontournable s'impose pour mieux comprendre l'évolution de la ville romaine.
Museon Arlaten : Musée d’ethnographie provençale créé par Frédéric Mistral. L’hôtel Laval-Catellane (1515) est caractéristique des grandes demeures aristocratiques provençales de la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Il correspond, dans l’histoire de la ville, à une période qui connut un vaste élan créatif. Noblesse, bourgeoisie et clergé rivalisèrent d’efforts dans la réalisation de belles constructions, liés à un souci évident de monumentalité et de magnificence. Au XVII° siècle, l’édifice changea de propriétaire par héritage, avant d’être vendu à la compagnie des Jésuites, qui l’agrandit et en fit un collège. L’hôtel connut une nouvelle et prestigieuse affectation. Au début du XX° siècle, il devint le Museon arlaten. Aujourd’hui, la majestueuse façade de la Rue de la République donne accès à des collections d’une grande richesse, ainsi qu’à la cour intérieure de l’édifice, d’où l’on peut admirer son architecture, ainsi que les vestiges antiques qui y ont été exhumés.
La Fondation Vincent Van Gogh : La Fondation Vincent van Gogh Arles vise à devenir une institution de référence autour de trois objectifs : stimuler la création, faciliter l’accès aux connaissances et partager sa passion pour Vincent van Gogh et l’art contemporain avec les Arlésiens et les visiteurs du monde entier. Des œuvres originales de Van Gogh sont présentées en écho à celles d’artistes contemporains rendant hommage au maitre hollandais, sous la forme d’expositions temporaires renouvelées une à deux fois par an.
Vincent Van Gogh est une figure incontournable de l’art du XX° siècle. À ce jour, son influence perdure auprès des artistes et son œuvre exerce un magnétisme sans précédent sur le public. C’est précisément à Arles qu’il produisit en seulement quinze mois ses plus beaux chefs d’œuvres.
Luma Arles : Luma Arles est une plateforme culturelle transdisciplinaire située au Parc des Ateliers, une ancienne friche industrielle en pleine transformation. Centre de recherche, de production et d’expérimentations, Luma Arles est un écosystème de lieux et de programmes où artistes, penseurs, scientifiques et acteurs de la société civile œuvrent ensemble pour approfondir la compréhension des questions liées à la création, à l’environnement, aux droits humains, et à l’éducation.
Luma Arles comprend un Bâtiment Ressource conçu avec l’architecte Frank Gehry ; plusieurs bâtiments industriels réhabilités avec Annabelle Selldorf ; et un parc public dessiné par l’architecte paysagiste Bas Smets.
Au cœur d’un futur parc public de plus de 40 000 m2 inspiré des paysages uniques de la Camargue, de la Crau et des Alpilles, le Bâtiment Ressource et les bâtiments d’origine forment ainsi une véritable archipel réunissant espaces d’exposition, espaces d’archives, résidences d’artistes, salles de séminaires, bibliothèque, laboratoire de recherche en design, espaces pédagogiques, espaces gastronomiques... Ce complexe culturel à dimension internationale est tourné vers l’activation du tissu artistique, culturel, écologique, social et économique d’Arles et de la Camargue, dans le delta du Rhône en Méditerranée, à travers un échange et une connexion continue avec le monde et son évolution.
Mais, c'est à l'époque paléochrétienne que le cimetière pris une importance majeure avec l'inhumation du martyr Saint Genest et la sépulture des premiers évêques d'Arles, abritée dans une chapelle bientôt entourée par des milliers de tombes pressées sur plusieurs rangs. Devenue vers 1040 un prieuré sous le vocable de Saint-Honorat dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'église fut rebâtie au XII° siècle dans le style roman, et couronnée par une splendide tour lanterne octogonale.
La nécropole devint une étape obligée du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et les chansons de Gestes ne manquèrent pas d'y situer les combats de Charlemagne contre les sarrasins, pour expliquer l'abondance des tombes. Dante immortalisa ce lieu dans son poème "L'enfer". L'allée des Alyscamps qui subsiste aujourd'hui a été aménagée par les religieux minimes au XVIII° siècle. En 1888, Van Gogh et Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques "Champs Elysées" d'Arles. L'une des plus belles et plus grandes nécropoles chrétiennes, qui a inspiré bon nombre de poètes et d’artistes. Cette allée romantique faite de sarcophages est le vestige d'un vaste cimetière qui entourait la cité du III° au XII° siècle. Vincent Van Gogh, mais aussi Gauguin, réalisèrent chacun un tableau de ce site exceptionnel.
Église Saint-Honorat : Elle est située à l'extrémité est de l'allée des Alyscamps. Une église Saint-Honorat existe depuis le XI° siècle, construite par les moines de Saint-Victor de Marseille. L'abbaye dans son ensemble est entièrement reconstruite au XII° siècle. L'église visible aujourd'hui est de style roman provençal. Elle n'a pas été achevée et une cour occupe l'espace où devait être construite la nef. La partie construite est surmontée par une lanterne des Morts dont le style s'inspire de l'architecture de l'amphithéâtre romain. Cette tour domine le cimetière. Au XVIII° siècle, cette cour fut un véritable musée en plein air, présentant sarcophages, stèles funéraires, restes de mausolées antiques. Aujourd'hui, planté de cyprès, ce lieu est plein de poésie.
Divers vestiges architecturaux attestent de l’existence d’un vaste édifice préroman. L’essentiel des parties romanes date du XII° ou tout début du XIII° siecle. Période à laquelle fut abandonnée la construction par manque de moyens. L’église, bâtie en pierre de taille, devait recevoir une nef à bas-côtés de cinq travées dont une seule, à l’est, fut construite. La croisée est couverte d’une coupole sur trompes que surmonte un beau clocher octogonal dont les deux étages sont agrémentés d’un décor d’inspiration antique. Tout comme la cathédrale Saint-Trophime, l’église des Alyscamps est caractéristique du « second âge roman » en Provence rhodanienne. La forme du chevet, la relation entre les murs et les voûtes, la coupole (sur trompes et à nervures) assise sur des arcs superposés, et enfin la splendide tour-lanterne de la croisée, sont autant de témoignages d’un chantier prestigieux. Les trois absides en cul de four du chevet sont les pièces maîtresses de l’édifice. La crypte, située sous la vaste abside surélevée, n’était à l’époque accessible que depuis les bras du transept, par deux longs couloirs coudés. La nef, non terminée (elle ne comporte qu’une travée), fut fermée au XII° siècle par une grande façade. La porte de celle-ci fut refaite au début du XVII° siècle, à l’époque où l’on construisit deux chapelles à droite de la nef. L’église connut bien d’autres modifications ultérieures. Les piliers et arcades du transept furent modifiés au XVI° siècle et enchâssés dans d’épaisses piles cylindriques et arcs de renfort. À l’entrée initialement prévue, celle de la cour actuelle, un beau portail roman restauré au XX° siècle, adopte le style de la fin du XII°. Les enfeux (niches à fond plat où sont placés sarcophages, tombeaux ou représentations funéraires) en plein cintre de la façade furent les premiers d’une série de tombeaux et chapelles funéraires venus envahir l’intérieur et les abords de l’église entre le XV° et le XVII° siècle. On remarque surtout, à gauche, la chapelle des Mollégès, belle construction du gothique flamboyant du XV° siècle.
Les Musées
Musée REATTU : Datant des XV°, XVI° et XVII° siècles, cet ancien Grand Prieuré de St Gilles (Ordre Militaire de Malte), est constitué de la réunion de 2 édifices contigus. La partie nord en bordure du Rhône conserve de belles façades renaissance et décor médiéval ponctué de gargouilles. La chapelle gothique en façade sur la rue, fut élevée au début du XVI° siècle, l'escalier monumental, ouvert sur la cour bordé de loggias à balustres, date du XVII°. Il fut racheté après la révolution par le peintre Jacques Réatu (1760-1833). Il devient en 1868 un Musée public baptisé Musée Réattu. Il renferme des peintures et des dessins de l'école provençale des XVII° et XVIII° siècle. Plusieurs salles sont également consacrées à l'art contemporain : donation Pablo Picasso et section d'art photographique. L'ordre de Malte lors des guerres de Religions y entreposât les archives généalogiques des nobles (il fallait prouver sur 8 générations ses origines pour avoir droit au titre de chevalier) et les titres de propriétés des terres. Il fallut 2 ans pour classer les documents. Lors de la révolution, certains voulez les détruire, mais L'ordre réussi à les sauver.
Musée de l'Arles Antique : Le Musée de l'Arles Antique regroupe la totalité des collections antiques de la Ville d'Arles, de la Préhistoire au VI° siècle de notre ère. Il remplace deux anciens musées qui ont été définitivement fermés. Par sa collection permanente et ses grandes expositions, le musée départemental Arles Antique est devenu un lieu incontournable pour tous les passionnés d'archéologie, d'art et de patrimoine. Implanté en bordure du Cirque Romain qu'il domine, il est l'œuvre de l'Architecte Henri Ciriani. De plan triangulaire, il regroupe dans un même édifice de 8000 m2 les trois fonctions essentielles d'un musée : la présentation des collections publiques du patrimoine arlésien antique, un Institut de Recherche Archéologique traitant les objets depuis leur découverte jusqu'à leur présentation et une aile culturelle constituée par les différents services d'accueil des publics, d'information (bibliothèque, diapothèque, banque de données) et de formation avec salle de cours et auditorium. Un Service Educatif important accueille les enfants.
Le musée offre à ses visiteurs une large vision de l’archéologie d’Arles et ses environs, du Néolithique à l’Antiquité tardive. Si le buste identifié à Jules César ou le chaland gallo-romain Arles-Rhône 3 sont emblématiques de nos collections, celles-ci sont riches de près de 1700 objets exposés parmi lesquels sarcophages, mosaïques, amphores ou statues monumentales côtoient des objets de la vie quotidienne ou ayant trait à la navigation. Et pour les partager avec un public le plus large possible, des expositions temporaires, des visites, stages et ateliers, mais aussi des événements festifs permettent d’appréhender cette Antiquité de manière détendue, mais néanmoins rigoureuse. La visite de ce lieu incontournable s'impose pour mieux comprendre l'évolution de la ville romaine.
Museon Arlaten : Musée d’ethnographie provençale créé par Frédéric Mistral. L’hôtel Laval-Catellane (1515) est caractéristique des grandes demeures aristocratiques provençales de la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Il correspond, dans l’histoire de la ville, à une période qui connut un vaste élan créatif. Noblesse, bourgeoisie et clergé rivalisèrent d’efforts dans la réalisation de belles constructions, liés à un souci évident de monumentalité et de magnificence. Au XVII° siècle, l’édifice changea de propriétaire par héritage, avant d’être vendu à la compagnie des Jésuites, qui l’agrandit et en fit un collège. L’hôtel connut une nouvelle et prestigieuse affectation. Au début du XX° siècle, il devint le Museon arlaten. Aujourd’hui, la majestueuse façade de la Rue de la République donne accès à des collections d’une grande richesse, ainsi qu’à la cour intérieure de l’édifice, d’où l’on peut admirer son architecture, ainsi que les vestiges antiques qui y ont été exhumés.
La Fondation Vincent Van Gogh : La Fondation Vincent van Gogh Arles vise à devenir une institution de référence autour de trois objectifs : stimuler la création, faciliter l’accès aux connaissances et partager sa passion pour Vincent van Gogh et l’art contemporain avec les Arlésiens et les visiteurs du monde entier. Des œuvres originales de Van Gogh sont présentées en écho à celles d’artistes contemporains rendant hommage au maitre hollandais, sous la forme d’expositions temporaires renouvelées une à deux fois par an.
Vincent Van Gogh est une figure incontournable de l’art du XX° siècle. À ce jour, son influence perdure auprès des artistes et son œuvre exerce un magnétisme sans précédent sur le public. C’est précisément à Arles qu’il produisit en seulement quinze mois ses plus beaux chefs d’œuvres.
Luma Arles : Luma Arles est une plateforme culturelle transdisciplinaire située au Parc des Ateliers, une ancienne friche industrielle en pleine transformation. Centre de recherche, de production et d’expérimentations, Luma Arles est un écosystème de lieux et de programmes où artistes, penseurs, scientifiques et acteurs de la société civile œuvrent ensemble pour approfondir la compréhension des questions liées à la création, à l’environnement, aux droits humains, et à l’éducation.
Luma Arles comprend un Bâtiment Ressource conçu avec l’architecte Frank Gehry ; plusieurs bâtiments industriels réhabilités avec Annabelle Selldorf ; et un parc public dessiné par l’architecte paysagiste Bas Smets.
Au cœur d’un futur parc public de plus de 40 000 m2 inspiré des paysages uniques de la Camargue, de la Crau et des Alpilles, le Bâtiment Ressource et les bâtiments d’origine forment ainsi une véritable archipel réunissant espaces d’exposition, espaces d’archives, résidences d’artistes, salles de séminaires, bibliothèque, laboratoire de recherche en design, espaces pédagogiques, espaces gastronomiques... Ce complexe culturel à dimension internationale est tourné vers l’activation du tissu artistique, culturel, écologique, social et économique d’Arles et de la Camargue, dans le delta du Rhône en Méditerranée, à travers un échange et une connexion continue avec le monde et son évolution.
L'abbaye Saint-Pierre de Montmajour : Du latin « major » (plus grand), l’île de Montmajour, entourée d’étangs et de marais, culmine à une quarantaine de mètres.
C'est une abbaye bénédictine fondée en 948 à environ quatre kilomètres au nord-est du centre historique d'Arles. Dès la fin du X° siècle, elle devient l'une des abbayes les plus riches de Provence et le monastère se développe, entre le XI° siècle et le début du XVIII° siècle, par la construction d'une série de bâtiments religieux et militaires. Progressivement agrandie et enrichie, l’ensemble monastique deviendra rapidement un des pèlerinages les plus fréquentés en Europe, notamment lors du Grand Pardon de la Sainte-Croix, institué en 1030. Abandonné à la fin du XVIII° siècle, puis fortement dégradé après la Révolution.
Les nombreux édifices du site (bâtiments conventuels, cloître, chapelles, tour) présentent un intérêt architectural de tout premier ordre. Le nouveau monastère, édifié au XVIII° siècle, marque le site d’une toute autre empreinte, inspirée de l’architecture civile grandiose et fonctionnelle. Après bien des vicissitudes historiques, l’abbaye de Montmajour fait aujourd’hui l’objet de nombreux travaux de restauration, la livrant progressivement à la curiosité des visiteurs. Elle est devenue par ailleurs un lieu d’exposition prestigieux, notamment dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie.
L’abbaye de Montmajour présente deux ensembles monastiques :
1) La construction du premier s’étend du X° au XV° siècle et commence par l’ermitage Saint-Pierre (X°-XI° siècle) constitué de deux chapelles dont l’une est troglodyte (la crypte Sainte-Croix XI°-XII° et la chapelle Sainte-Croix XI° ou XII°). Le XII° siècle est celui de la première abbatiale, qui, bien qu’inachevée, s’impose par sa grandeur, sa simplicité et sa beauté (sa voûte d’ogive date du XIII° siècle). Elle comprend des bâtiments conventuels, l’église Notre-Dame, construite sur une crypte en partie souterraine et ajoutée d’un cloître de style roman très décoré (tombeaux des premiers comtes de Provence XII°-XIV° siècle). À l’est, hors monastère, est édifiée la chapelle Sainte-Croix, évoquant un reliquaire monumental. Au XIV° siècle, un clocher et une puissante tour de défense dominent l’ensemble claustral. Ses 26 mètres de hauteur, offre un large panorama qui permet de mieux appréhender le site naturel d’origine, ainsi que la diversité complexe des bâtiments.
2) Le monastère Saint-Maur, œuvre de l’architecte avignonnais Pierre Mignard, fut édifié au XVIII° siècle pour la Communauté Réformée (Protestants). Des vingt-huit fenêtres que comptait sa vaste façade sud, seules quatre subsistent aujourd’hui.
Histoire : C’est à une famille originaire de Bourgogne, les Teucinde, que les Bénédictins doivent leur implantation en 949 sur l’île de Montmajour, ancienne nécropole chrétienne habitée de quelques ermites. Organisé en communauté monastique régulière, d’abord sous le patronage de Saint-Pierre, ceux-ci vont au XII° siècle entreprendre un vaste chantier qui donnera naissance au premier ensemble conventuel, placé sous la règle de saint Benoît. Communauté prospère, lieu de pèlerinage très fréquenté, l’abbaye de Montmajour connaîtra plusieurs siècles d’expansion et de rayonnement. Cependant, à partir du XIV° siècle, l’établissement est placé sous le régime de la commende (concession d’un bénéfice à un ecclésiastique séculier ou à un laïc) ce qui entraînera sa décadence spirituelle et matérielle. À la demande de l’archevêque d’Arles, et contre l’avis des moines, la congrégation de Saint-Maur est chargée de restaurer l’abbaye. Elle en pend possession en 1639, rétablit la discipline et engage à partir de 1703 l’édification du monastère Saint-Maur. En 1786 l’abbaye est sécularisée puis, à la Révolution, vendue comme bien national. Les bâtiments, en partie détruits, sont rachetés par la ville d’Arles en 1838, classé Monument historique à partir de 1845. Ils sont restaurés par Henri Revoil, sous le second Empire. Depuis 1945, l’abbaye est propriété de l’Etat.
La restauration, commencé par Revoil en 1862 sur le cloître, continuera avec Formigé de 1907 à 1955. Le monastère mauriste sera consolidé à partir de 1921. Cependant l’occupation des bâtiments par les troupes allemandes laissera les bâtiments en piteux état. Une importante campagne de restauration sera menée entre 1978 et 1988. Portant principalement sur les deux monastères, les opérations ont visé à protéger, sécuriser, voire restaurer l’existant, dans la perspective d’un accueil du public et d’expositions. En 1999, un nouvel espace d’accueil est conçu par l’architecte Rudy Ricciotti.
C'est une abbaye bénédictine fondée en 948 à environ quatre kilomètres au nord-est du centre historique d'Arles. Dès la fin du X° siècle, elle devient l'une des abbayes les plus riches de Provence et le monastère se développe, entre le XI° siècle et le début du XVIII° siècle, par la construction d'une série de bâtiments religieux et militaires. Progressivement agrandie et enrichie, l’ensemble monastique deviendra rapidement un des pèlerinages les plus fréquentés en Europe, notamment lors du Grand Pardon de la Sainte-Croix, institué en 1030. Abandonné à la fin du XVIII° siècle, puis fortement dégradé après la Révolution.
Les nombreux édifices du site (bâtiments conventuels, cloître, chapelles, tour) présentent un intérêt architectural de tout premier ordre. Le nouveau monastère, édifié au XVIII° siècle, marque le site d’une toute autre empreinte, inspirée de l’architecture civile grandiose et fonctionnelle. Après bien des vicissitudes historiques, l’abbaye de Montmajour fait aujourd’hui l’objet de nombreux travaux de restauration, la livrant progressivement à la curiosité des visiteurs. Elle est devenue par ailleurs un lieu d’exposition prestigieux, notamment dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie.
L’abbaye de Montmajour présente deux ensembles monastiques :
1) La construction du premier s’étend du X° au XV° siècle et commence par l’ermitage Saint-Pierre (X°-XI° siècle) constitué de deux chapelles dont l’une est troglodyte (la crypte Sainte-Croix XI°-XII° et la chapelle Sainte-Croix XI° ou XII°). Le XII° siècle est celui de la première abbatiale, qui, bien qu’inachevée, s’impose par sa grandeur, sa simplicité et sa beauté (sa voûte d’ogive date du XIII° siècle). Elle comprend des bâtiments conventuels, l’église Notre-Dame, construite sur une crypte en partie souterraine et ajoutée d’un cloître de style roman très décoré (tombeaux des premiers comtes de Provence XII°-XIV° siècle). À l’est, hors monastère, est édifiée la chapelle Sainte-Croix, évoquant un reliquaire monumental. Au XIV° siècle, un clocher et une puissante tour de défense dominent l’ensemble claustral. Ses 26 mètres de hauteur, offre un large panorama qui permet de mieux appréhender le site naturel d’origine, ainsi que la diversité complexe des bâtiments.
2) Le monastère Saint-Maur, œuvre de l’architecte avignonnais Pierre Mignard, fut édifié au XVIII° siècle pour la Communauté Réformée (Protestants). Des vingt-huit fenêtres que comptait sa vaste façade sud, seules quatre subsistent aujourd’hui.
Histoire : C’est à une famille originaire de Bourgogne, les Teucinde, que les Bénédictins doivent leur implantation en 949 sur l’île de Montmajour, ancienne nécropole chrétienne habitée de quelques ermites. Organisé en communauté monastique régulière, d’abord sous le patronage de Saint-Pierre, ceux-ci vont au XII° siècle entreprendre un vaste chantier qui donnera naissance au premier ensemble conventuel, placé sous la règle de saint Benoît. Communauté prospère, lieu de pèlerinage très fréquenté, l’abbaye de Montmajour connaîtra plusieurs siècles d’expansion et de rayonnement. Cependant, à partir du XIV° siècle, l’établissement est placé sous le régime de la commende (concession d’un bénéfice à un ecclésiastique séculier ou à un laïc) ce qui entraînera sa décadence spirituelle et matérielle. À la demande de l’archevêque d’Arles, et contre l’avis des moines, la congrégation de Saint-Maur est chargée de restaurer l’abbaye. Elle en pend possession en 1639, rétablit la discipline et engage à partir de 1703 l’édification du monastère Saint-Maur. En 1786 l’abbaye est sécularisée puis, à la Révolution, vendue comme bien national. Les bâtiments, en partie détruits, sont rachetés par la ville d’Arles en 1838, classé Monument historique à partir de 1845. Ils sont restaurés par Henri Revoil, sous le second Empire. Depuis 1945, l’abbaye est propriété de l’Etat.
La restauration, commencé par Revoil en 1862 sur le cloître, continuera avec Formigé de 1907 à 1955. Le monastère mauriste sera consolidé à partir de 1921. Cependant l’occupation des bâtiments par les troupes allemandes laissera les bâtiments en piteux état. Une importante campagne de restauration sera menée entre 1978 et 1988. Portant principalement sur les deux monastères, les opérations ont visé à protéger, sécuriser, voire restaurer l’existant, dans la perspective d’un accueil du public et d’expositions. En 1999, un nouvel espace d’accueil est conçu par l’architecte Rudy Ricciotti.
Préhistore : Aux alentours d'Arles, on découvre des objets préhistoriques datant de 7000 ans avant J.-C et des traces de l'agriculture datant de 6000 ans. À partir de 2700, les traces d'habitations deviennent de plus en plus nombreuses. Près d'Arles, des tombes collectives sont datées de 2500 avant J.-C. De nombreux objets présentés ici datent de l'âge du cuivre (2200 à 1800 avant J.-C.).
Antiquité : Ville celto-ligure appelée "THÉLINÉ" colonisée par les Grecs de Marseille au cours du IVe siècle Av JC, Elle est placée sous la domination de Marseille. Les romains la nommeront Arelate, la ville près des marécages, afin de concurrencer la puissante Massilia. La conquête en 118 avant J.C. de la Provence par les romains lui permet de prendre son essor. En 104 avant J.-C. , le consul Marius fait relier le Rhône au golfe de Fos par un canal qui facilite la navigation. La ville apporte son aide à Jules César en plein siège de Marseille en lui fournissant 49 navires en un mois. En gage de reconnaissance, César fondera à Arles une colonie romaine en 46 av J.C., y installa la VIe légion, dont dépendra le territoire de Marseille. Nouvelle capitale provinciale romaine, Arles prend alors le nom de Julia Paterna Arelate Sextanorum. Etant le dernier endroit où traverser le Rhône avant que le delta ne s’élargisse trop, Arles commande l’accès à la vallée de Rhône et sert ainsi de verrou entre la Provence et le Languedoc (appelé Narbonnaise à l’époque). Port fluvial et maritime, elle offre également le pont le plus au sud sur la route reliant l’Italie à l’Espagne (via domitia). Le cirque, destiné aux courses de chevaux, mesurait 450 mètres de long et pouvait contenir 20 000 spectateurs. Construit sur un terrain marécageux, il repose sur 28 000 pieux de chêne enfoncés dans le sol. Leur analyse en laboratoire a permis de déterminer l'année de la coupe : l'hiver 148 à 149 de notre ère (sous le règne de l'empereur Antonin). Sous le règne d'Auguste, la ville s'installe sur la colline avec son cortège d'habitations et de monuments : enceinte fortifiée, forum, temples, arènes, théâtre, thermes, basilique. En 306 après J.C., l'empereur romain Constantin choisit Arles pour résidence et s'installe en 395, qui devient Gallula Roma Arelas, Arles, la petite Rome des Gaules. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules ». Arles devient préfecture des Gaules et recueille en 417 la primatie qu'elle enlève à Lyon. Important centre religieux, dix neufs conciles se tiennent dans ses murs. Rayonnement de l'évêque Saint Césaire.
Moyen Âge : La ville est un centre industriel actif (tissus, charcuterie, orfèvrerie, navires, sarcophages, armes...). Arles exporte le blé, la charcuterie, l'huile d'olive, le vin. Au cours des siècles, la ville est en butte à toutes les invasions. Entre 500 et l'an mil Arles, l'ancienne petite Rome des Gaules, est un témoin actif des transformations de la partie de l'Empire romain qui deviendra la Provence. Ville wisigothe et ostrogothe au début du VI° siècle, elle passe ensuite sous domination mérovingienne puis carolingienne avant d'être intégrée au Royaume d'Arles, d'abord sous le duc Boson ensuite sous le comte Hugues d'Arles et le roi Conrad. À compter de 972, à la suite de l'intervention de Guillaume Ier dit le Libérateur contre les Sarrasins, elle dépend de la première dynastie des comtes de Provence. Au cours de cette période, troublée à la fois par des événements politiques et des catastrophes naturelles, Arles se transforme ainsi de préfecture du prétoire des Gaules en capitale féodale du comté de Provence. Le déclin d'Arles se situe à partir du VIII° siècle avec les luttes des Francs et Sarrasins. Une légende raconte qu'un trésor déposé à Arles par un prince sarrasin n'a jamais été retrouvé. À la fin du X° siècle, avec le retour de la paix et un meilleur climat de sécurité, la ville s’agrandit. De nouveaux quartiers apparaissent : le « vieux bourg », l’actuel quartier de La Roquette, le « bourg neuf » et la Cavalerie. Au XIIe siècle, la ville conserve une grande renommée. L'empereur Frédéric Barberousse vient se faire couronner "roi d'Arles" en 1178 à Saint Trophîme, qui venait d’être construite à cette époque, tout comme les bâtiments canoniaux. En plein essor économique, Arles accueille les pèlerins qui se rendent à St. Jacques de Compostelle par la via tolosana. La nécropole des Alyscamps est devenue un des plus grands cimetières chrétiens d’Occident, autour de la tombe du martyr arlésien Genest et de celle de saints évêques.
Sur le plan démographique, à la suite de la peste de 1348 Arles va vivre un profond déclin avec un plus bas démographique de 5 000 habitants à la fin des années 1430 avant que n’apparaisse une lente reprise dans la seconde moitié du XVe siècle. Cette période difficile entraîne une solidarité communale plus grande, qui exclut toutefois les juifs, avec la multiplication des confréries, sortes d’associations laïques, charitables et funéraires qui structurent au quotidien la vie des Arlésiens. Sur le plan politique, les guerres liées à l’installation de la seconde dynastie Angevine, permettent à la ville de retrouver en 1385 une partie de ses droits aliénés en 1251. Et paradoxalement dans ce contexte déprimé, le pays d’Arles fort demandeur en main d’œuvre devient un centre d’immigration. Ces flux migratoires seront à l’origine de la reprise et du repeuplement des années 1470. La crise démographique de la fin du XIXe siècle, transforme cependant l’économie arlésienne avec une agriculture qui décline au profit de l’élevage et du commerce des peaux et de la laine. Attirés par ce commerce, la présence de la papauté à Avignon et les fermes fiscales, des négociants italiens s’installent dans la cité et certains y fondent de puissantes familles60. À la fin du Moyen Âge, la société arlésienne est devenue une société pastorale, avec une noblesse nombreuse et riche qui va dominer la ville jusqu’à la Révolution.
Temps modernes : L’annexion d’Arles à la France se fait sans difficulté et en 1536 les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence de Charles Quint. La paix revenue, Arles s’enrichit grâce à son vaste terroir progressivement remis en culture. C’est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais et d’irrigation avec notamment le canal de Craponne creusé dans les années 1550. Cette période de prospérité se traduit par le développement artistique de la cité. Plusieurs monuments publics et des hôtels particuliers de style Renaissance sont alors édifiés. Toutefois, cette prospérité s’achève au début des années 1560 avec les guerres de Religion. Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en automne 1564 ne prendront fin qu’avec le couronnement d’Henri IV. À cette guerre civile se rajoutent des calamités naturelles, pestes et inondations.
Révolution : En 1788-1789, un rude hiver plonge dans une profonde misère une population accablée par l’impôt. Des émeutes éclatent, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. Le 4 août, ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations. Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins, et farouchement anticlérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque monseigneur du Lau et à ses partisans, les Chiffonistes. Au cours de son mandat, le village de Fontvieille devient commune autonome par déduction du territoire arlésien. Dans ce climat de violence quotidienne, les deux clans s’affrontent. Les élections de novembre 1791 donnent la victoire à la Chiffone emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste. Le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d’Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement.
Période contemporaine : Au XIX° siècle, Arles est marquée par les épidémies de choléra. La cité subit également de profondes mutations : elle redécouvre son passé historique et se transforme de gros bourgs agricole et portuaire, en ville ouvrière. Au début de ce siècle, vers 1824, le baron de Chartrouse, maire d’Arles, entreprend de remettre en valeur le patrimoine bâti en dégageant les Arènes, puis le théâtre antique. Port encore important au début du XIX° siècle, Arles perd dès 1848 son monopole de la navigation sur le Bas-Rhône à cause des chemins de fer (ligne PLM) et se vide ainsi de ses marins qui représentaient avec leurs familles près du tiers de la population. La ville trouve cependant un second souffle dans l’industrie. Les ateliers des chemins de fer qui recouvrent les Alyscamps attirent dès 1848 une nouvelle population. Un peu plus tard, des ateliers de construction navale apparaissent à Barriol. La population rurale, qui constituait encore 40 % des habitants de la ville vers 1850, quitte la cité vers les exploitations agricoles. En moins d’un demi-siècle, Arles devient une ville ouvrière. En parallèle, dès les années 1830, la cité se transforme en se dotant de nouveaux équipements. La ville se développe également en périphérie par extension de faubourgs et son territoire est mis en valeur. En 1856, des industriels bâtissent Salin-de-Giraud au sud de la commune pour l’exploitation du sel puis en 1892, deux lignes de chemin de fer sont créées pour le développement de la Camargue.
Contexte Historique ARÈNE : Après l'époque augustéenne, moment où la ville se dote des éléments principaux de son infrastructure, on observe une nouvelle étape de construction à la fin du Ier siècle. La création la plus spectaculaire de ce second plan d'urbanisme est celle de l'amphithéâtre, édifié vers 80 : son implantation a d'ailleurs nécessité la démolition d'une partie de l'enceinte et son installation en léger biais par rapport à l'organisation rigoureuse de la trame urbaine. C'est seulement à partir de 149, et non vers 90-100, comme on le croyait jusqu'à présent, que le cirque va être à son tour construit le long du Rhône, à l'extérieur des murailles, car sa grande superficie lui interdisait de prendre place au centre, comme l'amphithéâtre. Au III° siècle, les constructions publiques se raréfient et seul l'habitat privé, dont le décor s'enrichit, continue à s'étendre jusque vers les années 260-275, moment où les quartiers périphériques des deux rives du Rhône seront sérieusement sinistrés. Ce phénomène, qui affecte plusieurs autres villes de la vallée du Rhône et des régions limitrophes, revêt cependant à Arles une ampleur et une violence particulières. Les causes de ces incendies ne sont pas complètement élucidées, mais sont peut-être à chercher dans les troubles provoqués par les incursions barbares de la seconde moitié du III° siècle.
Le cirque d'Arles a été construit en 150 après J.C. à l'extérieur des remparts et à côté d'une nécropole. Il contenait environ 20 000 spectateurs. Au V° siècle, de petites habitations ont été construites autour du cirque et dans les alvéoles. Des courses de chars auront lieu dans le cirque jusqu'à la fin du V° siècle et le site sera abandonné à la fin du VI° siècle. Les crues du Rhône recouvriront le site d'alluvions. Dès le XVII° siècle, la construction de bâtiments permet de mettre à jour des murs, attribués au cirque romain. Le percement du canal d'Arles à Bouc de 1831 à 1833 permet de découvrir les substructions de la cavea et les fondations de la spina. Un obélisque en granit, provenant d’une carrière en Turquie, ornait la spina. En 1676, lorsque l’Hôtel de Ville eut été bâti, on le transporta sur la place royale (actuelle place de la république). La grande aiguille de pierre qui se trouve aujourd'hui au centre de la place de la République s'élevait initialement sur la spina, ce long mur partageant la piste du cirque.