Mise à jour du 22/08/2024
Alès
Lovée dans une boucle du Gardon, aux confins de la plaine languedocienne et de la montagne cévenole, Alès occupe une place à part dans l'ensemble méditerranéen.
Le Midi est certes bien là, avec son accent, mais il suffit de parcourir quelques kilomètres pour voir apparaître le châtaignier ou "arbre à pain" devenu presque le symbole des Cévennes.
Aux portes des Cévennes, cette ville fleurie doit son développement à l’industrie de la mine. Dans la région d'Alès, le climat méditerranéen favorise une flore riche et variée. La vigne cohabite avec châtaignier et l'olivier pour donner des paysages d'une rare beauté. La colline de l'Ermitage semble être le berceau de la ville d'Alès. On y a en effet découvert des vestiges de remparts antérieurs à l'époque romaine. Néanmoins, on ne trouve aucune trace écrite de la cité avant 1120. Alès, au XIII° siècle, n'est qu'une grosse bourgade. Son seigneur, Raimond Pelet prend le parti de Simon de Montfort contre son rival le seigneur d'Anduze, resté fidèle au Comte de Toulouse. A partir de cette époque, la ville devient le centre administratif et commercial des Cévennes du Sud. En 1560, les protestants deviennent majoritaires dans la région. Le premier temple réformé est fondé à Alès à cette date. En 1692, le Pape crée un nouveau diocèse à Alès à la demande du roi Louis XIV.
Office du Tourisme : Il a belle allure avec sa façade vitrée accolée aux arches de l'ancienne chapelle des cordeliers. Il a fait parler de lui avec son système avant gardiste de chauffage solaire. Mais c'est surtout l'outil de développement touristique qui rencontre aujourd'hui un succès remarquable auprès des usagers. L'Office abrite une antenne du Parc National. Ce Point Info Cévennes diffuse de l'information auprès du public et la vente de livres sur les Cévennes.
Cathédrale Saint Jean Baptiste : Bâtiment classé, présentant des éléments d'architecture romane, gothique et néoclassique. Édifiée sur les restes d'une ancienne église carolingienne, elle-même située sur l'emplacement d'un temple gallo-romain. Les grandes orgues du XVIII° siècle ont été rénovées.
Fort Vauban : Sa construction a été ordonnée par Louis XIV. Une partie de ses enceintes est visible des Jardins du Bosquet. Ces jardins, aménagés au XVIIIème siècle, constituent une halte agréable. On remarquera à l'entrée la statue de Louis Pasteur. Elle a été élevée par les Alésiens pour le remercier d'avoir mis au point "le grainage cellulaire", méthode efficace pour lutter contre la maladie qui décimait alors les élevages de vers à soie de la région. Actuellement, le Fort abrite les archives municipales.
L'Ermitage : Au sommet de la colline se dresse la statue de Notre Dame des Mines. Le panorama de l'Ermitage offre une belle vue très étendue sur Alès et sa région (tables d'orientation). Occupée déjà 10 000 ans avant notre ère, la colline a livré de nombreux objets au cours des fouilles qui y ont été effectuées. La plupart d'entre eux se trouvent au Musée du Colombier.
Musée Bibliothèque Pierre-André Benoit : Rochebelle
tel. 04 66 86 98 69
Situé à deux pas du centre-ville d’Alès, le musée PAB présente une riche collection d’art moderne et contemporain.
Pierre André Benoit (PAB), imprimeur, poète, sculpteur et dessinateur, a fait don de sa collection d’œuvres d’art moderne à la Ville d’Alès pour créer le musée qui porte son nom.
Les collections du musée sont abritées dans une demeure de style néoclassique. Elles sont organisées autour d’œuvres contemporaines remarquables : des peintures, dessins et gravures d’Alechinsky, Braque, Picasso, Miró, Picabia, Survage, Vieira de Silva, Bryen, Hugo, …
Le musée abrite également 450 livres réalisés par PAB, alliant poésie et peintures dans une collection exceptionnelle et unique en France.
Musée municipal du Colombier :
Rue Jean Mayodon
tel. 04 66 86 30 40
Ce musée dédié à l’archéologie et aux Beaux-arts se situe en centre-ville d’Alès, au cœur du parc du Colombier.
Installé dans un ancien château du XVIIIe siècle, le Colombier abrite une collection de pièces archéologiques du Paléolithique moyen à l’Âge de Bronze et à l’Âge du Fer. Tous ces éléments sont le témoignage de l’occupation humaine de la région d’Alès, de la Préhistoire jusqu’à l’époque médiévale.
De plus, on y trouve des peintures et dessins allant du XVIe au XXe siècle. On peut y voir, par exemple, le célèbre triptyque de Bellegambe ou « La Mer » et « La Terre », de Bruegel.
Mine Témoin : Rochebelle
tel. 04 66 30 45 15
Sur les hauteurs du quartier de Rochebelle, cette mine-école créée en 1945 pour former des apprentis mineurs est un élément phare de l’identité alésienne et de son histoire houillère. Mais c’est également l’un des atouts touristiques majeurs de la ville. La Mine Témoin compte 700 mètres de galeries, soit le plus grand réseau naturel visitable de France.
Musée minéralogique : 6, avenue de Clavières
tel. 04 66 78 51 69
Le Musée minéralogique de l'École des Mines d'Alès est une invitation à la découverte de l'histoire de la Terre. Les splendeurs du monde minéral y sont présentées par sa fameuse collection de minéraux et par une projection de diapositives. On peut aussi y admirer, notamment, une collection paléontolique et une maquette hydro-géographique.
Musée Du Jeu ancien : Mas Bruguier (ancienne route de Nîmes)
30560 SAINT-HILAIRE DE BRETHMAS
Tél. : 04.66.86.45.12.
Exposition de jeux datant de 1900 à 1960 : Flippers, Jeux de comptoir, Jackpots, Billards, Juke-boxce.
Aux portes des Cévennes, cette ville fleurie doit son développement à l’industrie de la mine. Dans la région d'Alès, le climat méditerranéen favorise une flore riche et variée. La vigne cohabite avec châtaignier et l'olivier pour donner des paysages d'une rare beauté. La colline de l'Ermitage semble être le berceau de la ville d'Alès. On y a en effet découvert des vestiges de remparts antérieurs à l'époque romaine. Néanmoins, on ne trouve aucune trace écrite de la cité avant 1120. Alès, au XIII° siècle, n'est qu'une grosse bourgade. Son seigneur, Raimond Pelet prend le parti de Simon de Montfort contre son rival le seigneur d'Anduze, resté fidèle au Comte de Toulouse. A partir de cette époque, la ville devient le centre administratif et commercial des Cévennes du Sud. En 1560, les protestants deviennent majoritaires dans la région. Le premier temple réformé est fondé à Alès à cette date. En 1692, le Pape crée un nouveau diocèse à Alès à la demande du roi Louis XIV.
Office du Tourisme : Il a belle allure avec sa façade vitrée accolée aux arches de l'ancienne chapelle des cordeliers. Il a fait parler de lui avec son système avant gardiste de chauffage solaire. Mais c'est surtout l'outil de développement touristique qui rencontre aujourd'hui un succès remarquable auprès des usagers. L'Office abrite une antenne du Parc National. Ce Point Info Cévennes diffuse de l'information auprès du public et la vente de livres sur les Cévennes.
Cathédrale Saint Jean Baptiste : Bâtiment classé, présentant des éléments d'architecture romane, gothique et néoclassique. Édifiée sur les restes d'une ancienne église carolingienne, elle-même située sur l'emplacement d'un temple gallo-romain. Les grandes orgues du XVIII° siècle ont été rénovées.
Fort Vauban : Sa construction a été ordonnée par Louis XIV. Une partie de ses enceintes est visible des Jardins du Bosquet. Ces jardins, aménagés au XVIIIème siècle, constituent une halte agréable. On remarquera à l'entrée la statue de Louis Pasteur. Elle a été élevée par les Alésiens pour le remercier d'avoir mis au point "le grainage cellulaire", méthode efficace pour lutter contre la maladie qui décimait alors les élevages de vers à soie de la région. Actuellement, le Fort abrite les archives municipales.
L'Ermitage : Au sommet de la colline se dresse la statue de Notre Dame des Mines. Le panorama de l'Ermitage offre une belle vue très étendue sur Alès et sa région (tables d'orientation). Occupée déjà 10 000 ans avant notre ère, la colline a livré de nombreux objets au cours des fouilles qui y ont été effectuées. La plupart d'entre eux se trouvent au Musée du Colombier.
LES MUSÉES
Musée Bibliothèque Pierre-André Benoit : Rochebelle
tel. 04 66 86 98 69
Situé à deux pas du centre-ville d’Alès, le musée PAB présente une riche collection d’art moderne et contemporain.
Pierre André Benoit (PAB), imprimeur, poète, sculpteur et dessinateur, a fait don de sa collection d’œuvres d’art moderne à la Ville d’Alès pour créer le musée qui porte son nom.
Les collections du musée sont abritées dans une demeure de style néoclassique. Elles sont organisées autour d’œuvres contemporaines remarquables : des peintures, dessins et gravures d’Alechinsky, Braque, Picasso, Miró, Picabia, Survage, Vieira de Silva, Bryen, Hugo, …
Le musée abrite également 450 livres réalisés par PAB, alliant poésie et peintures dans une collection exceptionnelle et unique en France.
Musée municipal du Colombier :
Rue Jean Mayodon
tel. 04 66 86 30 40
Ce musée dédié à l’archéologie et aux Beaux-arts se situe en centre-ville d’Alès, au cœur du parc du Colombier.
Installé dans un ancien château du XVIIIe siècle, le Colombier abrite une collection de pièces archéologiques du Paléolithique moyen à l’Âge de Bronze et à l’Âge du Fer. Tous ces éléments sont le témoignage de l’occupation humaine de la région d’Alès, de la Préhistoire jusqu’à l’époque médiévale.
De plus, on y trouve des peintures et dessins allant du XVIe au XXe siècle. On peut y voir, par exemple, le célèbre triptyque de Bellegambe ou « La Mer » et « La Terre », de Bruegel.
Mine Témoin : Rochebelle
tel. 04 66 30 45 15
Sur les hauteurs du quartier de Rochebelle, cette mine-école créée en 1945 pour former des apprentis mineurs est un élément phare de l’identité alésienne et de son histoire houillère. Mais c’est également l’un des atouts touristiques majeurs de la ville. La Mine Témoin compte 700 mètres de galeries, soit le plus grand réseau naturel visitable de France.
Musée minéralogique : 6, avenue de Clavières
tel. 04 66 78 51 69
Le Musée minéralogique de l'École des Mines d'Alès est une invitation à la découverte de l'histoire de la Terre. Les splendeurs du monde minéral y sont présentées par sa fameuse collection de minéraux et par une projection de diapositives. On peut aussi y admirer, notamment, une collection paléontolique et une maquette hydro-géographique.
Musée Du Jeu ancien : Mas Bruguier (ancienne route de Nîmes)
30560 SAINT-HILAIRE DE BRETHMAS
Tél. : 04.66.86.45.12.
Exposition de jeux datant de 1900 à 1960 : Flippers, Jeux de comptoir, Jackpots, Billards, Juke-boxce.
Le site d'Alès est peuplé, de façon continue, depuis plus de 7.000 ans.
Les Volsques Arécomiques, peuple gaulois, s'y installent au 4e siècle avant J.C.
Époque gallo-romaine Au cours de la période romaine, se développe une petite agglomération de maisons de bois, autour de l'actuelle place Saint-Jean. Parmi ses habitants, des prospecteurs partent extraire l'or des rivières, le plomb argentifère de Carnoulès, le fer de Trepeloup.
Certaines dénominations de quartiers, comme Larnac ou Croupilhac, témoignent de l'existence d'exploitations agricoles à l'époque gallo-romaine. Les fouilles sur la colline de l'Ermitage ont permis de mettre au jour des vestiges d'habitats gaulois du ier siècle av. J.-C., dont une mosaïque de l'époque de Jules César (première moitié du Ier siècle av. J.-C.). Ses dimensions (35 m2) et la qualité de ses décors permettent de situer Alès comme un oppidum tirant profit de sa situation à la frontière de la Gaule indépendante et de la province romaine de Gaule transalpine pour établir un commerce fructueux. Un premier état de sol avec de la chaux a été retrouvé sous la mosaïque, datant de quelques années auparavant, ce qui laisse à penser qu'un « premier » état mosaïqué a existé.
Moyen Âge Alès était une cité sur la voie Régordane entre Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles. Au début de l'époque mérovingienne, une monnaie locale porte le nom d'Alesto, dérivé du mot fer en Phénicien. Mais cette prospérité est affectée par des invasions sarrasines, puis hongroises. La Maison d'Anduze puis sa descendante Narbonne-Pelet était suzeraine d'Alès. On retrouve Raymond Pelet, coseigneur d'Alès, participant à la première croisade.
Au cours du Moyen-âge, Alès devient un bourg riche. En 1200, la "Charte d'Alais" fixe les droits de ses habitants, notamment celui d'élire 2 ou 4 consuls.
XVII° et XVIII° siècles L'histoire d'Alès est marquée par la Réforme protestante. Ralliée à cette cause, la ville accueille, en 1620, le synode général des Églises Réformées de France. En 1629, Louis XIII assiège la ville, alors haut-lieu de la résistance protestante, qui capitule après neuf jours. Le dimanche 17 juin 1629 au matin, Alès se rend, les quelque 2 300 hommes présents en ses murs ne purent rien devant l'armée du roi. Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire. Les huguenots furent autorisés par le roi à partir pour Anduze contre la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi. Le 28 juin 1629, Richelieu accorda aux protestants la paix d'Alès ou l'Édit de grâce. Cet édit, qui leur retirait les places fortes mais leur confirmait les garanties religieuses de l'édit de Nantes, a été signé par Richelieu au camp de Lédignan. Louis XIII aurait logé à l'auberge du Coq Hardi, dans la Grand'rue. Cette rue, aujourd'hui disparue comme tout le quartier, se situait au bas de l'actuelle rue Jules-Cazot. On peut voir le blason au restaurant du Coq Hardi, rue Mandajors.
Un fort de type Vauban, à l'instar de la citadelle de Montpellier, fut bâti après la révocation de l'édit de Nantes sur un point haut de la vieille ville, à l'emplacement des anciens châteaux des seigneurs afin d'y installer une garnison au milieu de la zone tenue par les protestants. Il a abrité un temps une maison d'arrêt. Dans les premières années du xviiie siècle éclata la révolte populaire dite « des Camisards ». En 1694 a été créé, sur ordre de Louis XIV, l'évêché d'Alais, dont les titulaires les plus actifs furent Mgr Charles de Bannes d'Avéjan et Mgr Jean-Louis du Buisson de Beauteville. Le dernier évêque, Mgr Louis-François de Bausset, abandonna son poste pendant la Révolution et l'évêché fut supprimé peu après, en 1790.
XVIIIe siècle : L'industrie de la soie se développe fortement et des mines de charbons sont ouvertes. Alès s'agrandit, jusqu'à compter 11.000 habitants.
Alès fut l'un des berceaux des charbonnages des Cévennes, à l'époque de Pierre-François Tubeuf et des premiers entrepreneurs du charbon français. Le charbon de terre est exploité depuis au moins le xiiie siècle. La pénurie de bois qui survient au xviiie siècle stimule son exploitation. Le charbon est utilisé pour la production de chaux qui nécessite la cuisson de roche calcaire. Le charbon permet aussi de produire de l'acier. Ces exploitations étaient alors artisanales et indépendantes.
XIX° siècle : Il est celui de l'industrialisation. Sa première moitié voit l'apparition du chemin de fer. À partir du milieu du XIX° et jusqu'au milieu du XX° siècle, l'histoire de la ville est intimement liée à l'extraction du charbon. La Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alès est créée en 1830, la première école de formation des maîtres ouvriers est ouverte en 1843. Elle va devenir un important centre industriel de la région surtout à partir de 1840, date à laquelle Alais est reliée par la ligne de chemin de fer Beaucaire-La Grand-Combe (une des premières en France) grâce à Paulin Talabot. D'autres lignes furent ensuite créées pour transporter le charbon, notamment la ligne Alès-Bessèges. La ville d'Alais est alors le pôle principal du bassin houiller des Cévennes.
Pour la soie, l'apogée est atteint en 1855, date de l'apparition de la pébrine, maladie des vers à soie qui amène Louis Pasteur à séjourner de 1865 à 1869 à Alès, où il trouva le remède à cette épidémie.
Toujours au XIX° siècle, Alès héberge Alphonse Daudet, qui y sera maître d'études, expérience dont il tirera certains passages du "Petit Chose".
XX° siècle : La production charbonnière continue d'abord d'augmenter, atteignant 2 millions de tonnes en 1912. En 1947, on dénombre 20.000 mineurs dans le Bassin d'Alès ! Mais à partir de 1958, les prix de revient deviennent peu concurrentiels par rapport aux autres sources d'énergie et la production baisse progressivement. L'économie alésienne a pris un nouveau départ, profitant notamment d'une politique municipale dynamique en matière culturelle, du lancement du pôle mécanique et de l'ISERM de Saint Christol-lez-Alès, ainsi que de l'accompagnement technologique apporté par les laboratoires de l'Ecole des Mines.
Les Volsques Arécomiques, peuple gaulois, s'y installent au 4e siècle avant J.C.
Époque gallo-romaine Au cours de la période romaine, se développe une petite agglomération de maisons de bois, autour de l'actuelle place Saint-Jean. Parmi ses habitants, des prospecteurs partent extraire l'or des rivières, le plomb argentifère de Carnoulès, le fer de Trepeloup.
Certaines dénominations de quartiers, comme Larnac ou Croupilhac, témoignent de l'existence d'exploitations agricoles à l'époque gallo-romaine. Les fouilles sur la colline de l'Ermitage ont permis de mettre au jour des vestiges d'habitats gaulois du ier siècle av. J.-C., dont une mosaïque de l'époque de Jules César (première moitié du Ier siècle av. J.-C.). Ses dimensions (35 m2) et la qualité de ses décors permettent de situer Alès comme un oppidum tirant profit de sa situation à la frontière de la Gaule indépendante et de la province romaine de Gaule transalpine pour établir un commerce fructueux. Un premier état de sol avec de la chaux a été retrouvé sous la mosaïque, datant de quelques années auparavant, ce qui laisse à penser qu'un « premier » état mosaïqué a existé.
Moyen Âge Alès était une cité sur la voie Régordane entre Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles. Au début de l'époque mérovingienne, une monnaie locale porte le nom d'Alesto, dérivé du mot fer en Phénicien. Mais cette prospérité est affectée par des invasions sarrasines, puis hongroises. La Maison d'Anduze puis sa descendante Narbonne-Pelet était suzeraine d'Alès. On retrouve Raymond Pelet, coseigneur d'Alès, participant à la première croisade.
Au cours du Moyen-âge, Alès devient un bourg riche. En 1200, la "Charte d'Alais" fixe les droits de ses habitants, notamment celui d'élire 2 ou 4 consuls.
XVII° et XVIII° siècles L'histoire d'Alès est marquée par la Réforme protestante. Ralliée à cette cause, la ville accueille, en 1620, le synode général des Églises Réformées de France. En 1629, Louis XIII assiège la ville, alors haut-lieu de la résistance protestante, qui capitule après neuf jours. Le dimanche 17 juin 1629 au matin, Alès se rend, les quelque 2 300 hommes présents en ses murs ne purent rien devant l'armée du roi. Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire. Les huguenots furent autorisés par le roi à partir pour Anduze contre la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi. Le 28 juin 1629, Richelieu accorda aux protestants la paix d'Alès ou l'Édit de grâce. Cet édit, qui leur retirait les places fortes mais leur confirmait les garanties religieuses de l'édit de Nantes, a été signé par Richelieu au camp de Lédignan. Louis XIII aurait logé à l'auberge du Coq Hardi, dans la Grand'rue. Cette rue, aujourd'hui disparue comme tout le quartier, se situait au bas de l'actuelle rue Jules-Cazot. On peut voir le blason au restaurant du Coq Hardi, rue Mandajors.
Un fort de type Vauban, à l'instar de la citadelle de Montpellier, fut bâti après la révocation de l'édit de Nantes sur un point haut de la vieille ville, à l'emplacement des anciens châteaux des seigneurs afin d'y installer une garnison au milieu de la zone tenue par les protestants. Il a abrité un temps une maison d'arrêt. Dans les premières années du xviiie siècle éclata la révolte populaire dite « des Camisards ». En 1694 a été créé, sur ordre de Louis XIV, l'évêché d'Alais, dont les titulaires les plus actifs furent Mgr Charles de Bannes d'Avéjan et Mgr Jean-Louis du Buisson de Beauteville. Le dernier évêque, Mgr Louis-François de Bausset, abandonna son poste pendant la Révolution et l'évêché fut supprimé peu après, en 1790.
XVIIIe siècle : L'industrie de la soie se développe fortement et des mines de charbons sont ouvertes. Alès s'agrandit, jusqu'à compter 11.000 habitants.
Alès fut l'un des berceaux des charbonnages des Cévennes, à l'époque de Pierre-François Tubeuf et des premiers entrepreneurs du charbon français. Le charbon de terre est exploité depuis au moins le xiiie siècle. La pénurie de bois qui survient au xviiie siècle stimule son exploitation. Le charbon est utilisé pour la production de chaux qui nécessite la cuisson de roche calcaire. Le charbon permet aussi de produire de l'acier. Ces exploitations étaient alors artisanales et indépendantes.
XIX° siècle : Il est celui de l'industrialisation. Sa première moitié voit l'apparition du chemin de fer. À partir du milieu du XIX° et jusqu'au milieu du XX° siècle, l'histoire de la ville est intimement liée à l'extraction du charbon. La Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alès est créée en 1830, la première école de formation des maîtres ouvriers est ouverte en 1843. Elle va devenir un important centre industriel de la région surtout à partir de 1840, date à laquelle Alais est reliée par la ligne de chemin de fer Beaucaire-La Grand-Combe (une des premières en France) grâce à Paulin Talabot. D'autres lignes furent ensuite créées pour transporter le charbon, notamment la ligne Alès-Bessèges. La ville d'Alais est alors le pôle principal du bassin houiller des Cévennes.
Pour la soie, l'apogée est atteint en 1855, date de l'apparition de la pébrine, maladie des vers à soie qui amène Louis Pasteur à séjourner de 1865 à 1869 à Alès, où il trouva le remède à cette épidémie.
Toujours au XIX° siècle, Alès héberge Alphonse Daudet, qui y sera maître d'études, expérience dont il tirera certains passages du "Petit Chose".
XX° siècle : La production charbonnière continue d'abord d'augmenter, atteignant 2 millions de tonnes en 1912. En 1947, on dénombre 20.000 mineurs dans le Bassin d'Alès ! Mais à partir de 1958, les prix de revient deviennent peu concurrentiels par rapport aux autres sources d'énergie et la production baisse progressivement. L'économie alésienne a pris un nouveau départ, profitant notamment d'une politique municipale dynamique en matière culturelle, du lancement du pôle mécanique et de l'ISERM de Saint Christol-lez-Alès, ainsi que de l'accompagnement technologique apporté par les laboratoires de l'Ecole des Mines.