Mise à jour du 22/08/2024
Aiguèze
Aiguèze classé, protégé, est le 1er village Gardois à possèder le label " Plus beaux village de France ". Construit en forme de nid d'aigle sur un éperon rocheux à l'aplomb des gorges de l' Ardèche, il était déjà habité il y a 100 000 ans.
Charles Martel profita de sa situation stratégique pour bâtir une place forte militaire afin de combattre les Sarrasins.
On y admirera la cité médiévale, son chemin de ronde, son clocher gothique, ses donjons, sa tour Sarrasine et son château ainsi que l'architecture renaissance des nombreuses demeures et des ruelles pavées de la forteresses.
La place du Jeu de Paume a été aménagée par Mgr FUZET dont la mère était originaire d'Aiguèze.
Archevêque de Rouen, il n'oublie pas son village et contribue à le rénover jusqu'en 1910.
On lui doit l'ouverture de la place principale ornée de sa fontaine St Roch,l'aménagement de la partie crènelée à proximité de l’église avec le petit bâtiment au tympan aux armes d’Aiguèze, la maison familiale, le presbytère, et surtout la rénovation de l'église, avec des peintures représentant l'art sacré de la fin du XIX° avec l'influence de Violet Leduc, ainsi que la flèche du clocher.
On peut voir le buste de Monseigneur FUZET bienfaiteur du village, sur la place du Jeu de Paume, au fond du jeu de boule.
L'Eglise : L'Eglise fut bâtie en même temps que le château, à l'extrémité Sud du village fortifié, l'abside reposait sur les rochers, à l'alignement des tours. Avec sa maison claustrale qui l'accole au Nord, elle constitua longtemps le prieuré St DENIS D'AYGUEZE.
Elle Remonte au Moyen-âge et était en principe la chapelle du château. Elle conserve les marques des différentes modifications apportées au cours des siècles. Le portail nord avec son arceau plein cintre et ses caissons date de 1552, année de la reprise à Charles Quint des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun. Le portail sud a été refait autour de 1810 / 1815 et surmonté d'un clocher. Son style rappelle le gothique, l'antique et le XVII° siècle. Il est de forme carrée, à l'étage inférieur, il se continue par un dernier étage plus étroit de forme hexagonale, percé de baies ouvertes où ont pris place quatre cloches.
Jusqu'en 1790, Aiguèze dépendait du diocèse d'UZES et se trouvait dans le doyenné de CORNILLON. Monseigneur FUZET restaura l'église. Tout l'édifice intérieur fut décoré de peintures dans le style de Notre-Dame de Paris. Sur les entablements des deux colonnes qui soutiennent la tribune, se dressent les statues de St ROCH et St DENIS. L'autel, tout de marbre blanc, tient la première place par sa beauté et sa dignité. Mgr Fuzet a fait placer une flèche bâtie un peu à la manière de celle de la basilique de Lourdes. La frise fut alors déplacée et installée au presbytère. Le clocher porte à l'extérieur deux statues, celle de St Pierre à gauche tenant les clés du paradis, et celle de St Paul à droite, ses épîtres à la main. Dans la chapelle des fonts baptismaux, le vitrail de la Nativité est connu pour sa luminosité. Il a été fait à Tours en 1864. Sur la droite, la fresque représente la vie du Christ, son enfance, son baptême, sa vie publique symbolisée par le Bon Pasteur. A gauche, au dessus de l’autel, la Passion avec l’agonie au jardin des oliviers, et en bas sur la contre table les disciples d’Emmaüs pour figurer la résurrection. Tout le reste a été refait en 1910 en utilisant ce qui pouvait l'être encore. L'autel voulu par Mgr Fuzet ne défigurerait pas nombre d'églises plus importantes. Il est en marbre de Carrare. Sur la contre table, une mosaïque représente l'Agneau immolé ; la porte du tabernacle est en bronze doré ; le retable en gradins comporte quatre quadrilobes enfermant des croix de Malte stylisées, encerclées d'or. Cet autel bénéficie en outre d'un privilège spécial, au profit des âmes du purgatoire, accordé en 1912 par le Pape Saint Pie X, qui assimile l'autel à celui de Saint Grégoire le Grand à Rome, au Mont Coelius.
C'est le samedi 24 septembre 1910 que Monseigneur Fuzet procède à la bénédiction des cloches dont les trois nouvelles qu'il a offertes, elles portent toutes l'empreinte de St ROCH. Le lendemain, dimanche 25 septembre il consacre l'Eglise.
Le Château : Le château d'Aiguèze se compose de puissantes fortifications et de chemins de ronde troglodytes naturels (avec vue panoramique sur l'Ardèche et sa région), de trois tours (la tour sarrasine du XI° siècle, reliée à une tour ronde du XIII° siècle, et un donjon du XII° siècle), et d'un logis seigneurial de style médiéval-Renaissance.
Une première fortification troglodyte mérovingienne est construite par le seigneur de Balazuc, à flanc de falaise, à la demande de Charles Martel, à la suite de la bataille de Poitiers de 732 contre les Sarrasins, pour protéger le Royaume de Provence et la fondation de l'Empire carolingien des invasions sarrasines et contrôler la navigation de l'Ardèche et du Rhône.
Vers 1080, le marquis de Provence Raymond de Saint-Gilles charge son vassal le seigneur Pons de Balazuc, de renforcer la forteresse, au début de la féodalité, avant leurs départs en 1096 pour la Première croisade. En 1196, le château est conquis par le comte-évêque Nicolas de Viviers. Vers 1210, le comte Simon IV de Montfort prend possession de la forteresse, au nom du roi Philippe II Auguste de France, lors de la croisade contre les Albigeois. En 1374, le roi de France Charles V le Sage vend la moitié de la seigneurie à Pions Bordon, visiteur général des Gabelles de Pont-Saint-Esprit. En 1388, le château est conquis par la révolte des Tuchins (pendant la guerre de Cent Ans). Ces derniers sont massacrés en 1389, le village et le château sont alors détruits et abandonnés durant une longue période, avant d’être reconstruits au début du XVI° siècle, par diverses familles de seigneurs qui se succédèrent à la tête de la baronnie d'Aiguèze, dont les famille de Beauvoir du Roure, maison d'Harcourt-Lorraine, et famille de Vogüé...
Le château appartient depuis 1789 à la famille Romanet, et à ses héritiers descendants jusqu'à ce jour, dont le membre Monseigneur Frédéric Fuzet (archevêque de Rouen) entame à partir de 1901, d'importantes restaurations de ce château familial, de l'église Saint-Roch d'Aiguèze et du village médiéval.
La Grand Rue et La Placette : La Grand-Rue pavée avec des galets de l'Ardèche traverse le village de la place du jeu de Paume à la place de l'Hôpital en passant par la Placette, elle a été restaurée par une association du village.
Au milieu se trouve un passage étroit qui était en terre battue et permettait aux chevaux de circuler plus confortablement, tandis que les roues des charrettes cahotaient sur les galets.
Aux intersections ou passages délicats, on trouvait une grosse pierre «le butte rode» qui permettait de faire riper les chariots qui auraient serré de trop près les murs des maisons.
Chemin de Ronde et l'Escalo : L’ancien chemin de ronde est accessible en traversant, depuis le village, le rocher qui sert de mur à un grand nombre de maisons. Entièrement crénelé, il surplombe la sortie des Gorges de l’Ardèche. La vue sur l’Ardèche est magnifique, un chemin restauré par des touristes permet de descendre à la rivière. Lavoir à la Fontaine Saint Roch : Le lavoir était installé devant la maison voisine de la mairie. Le courant d'air quand le mistral soufflait et l'eau fétide l'été ont incité la municipalité à le changer de place et le mettre derrière la mairie (dans le «jardin du garde») délibération d'Août 1910, grâce à une souscription publique. Les murs de clôture qui menaçaient de s'écrouler ont disparu, le toit a été restauré. Le lavoir qui a retrouvé un aspect proche de l’initial est alimenté par le trop-plein de la fontaine Saint-Roch.
Pont à la Roquette : Le pont suspendu est le trait d’union entre 2 communes séparées administrativement depuis 1789, Aiguèze pour le Gard et Saint Martin d'Ardèche pour l'Ardèche. Sa construction a commencé en octobre 1903, il a été achevé et ouvert officiellement à la circulation en Octobre 1905. Un précédent pont de pierre construit à partir de 1890, inauguré le 15 Avril 1895 en grandes pompes a été emporté par la terrible crue de l'Ardèche dans la nuit du 28 au 29 septembre 1900.
Il a été inauguré pour son centième anniversaire en juillet 2005 !
Maladrerie des Templiers : Ce monastère-prieuré isolé et difficile d'accès est fondé vers le XI° siècle, sur une plateforme d'environ 2500 m², au milieu d'une forêt de chêne, au centre et au sommet du cirque naturel de la Madeleine, et du méandre des Templiers des gorges de l'Ardèche, à 15 km du château d'Aiguèze, à la frontière du diocèse d'Uzès et diocèse de Viviers. Voisin de la grotte de la Madeleine, il est difficilement accessible par sentier de randonnée, ou par bateau sur l’Ardèche.
Malgré de nombreuses recherches historiques, les origines et l'histoire de ce lieu présumé de pèlerinage sont peu connues. Une première chapelle-oratoire troglodyte de 30 m² est construite au XI° siècle, partiellement creusée dans le rocher calcaire locale. Elle est agrandie au début du XIII° siècle par une seconde chapelle mitoyenne de 28 m², de style art roman provençal, à chevet semi-circulaire, puis agrandie à nouveau sur 60 m²6. Deux longs bâtiments sont construits au début du XIV° siècle (probable cellier, cuisine, boulangerie, pressoir, forge, gite, dortoir...).
Des recherches archéologiques mettent au jour des vestiges de jardin médiéval, de citerne, de cimetière d'une centaine d’inhumations, et d'un monogramme IHS sur une plaque en émail du Limousin.
Malgré son nom local ancestral connu de « Maladrerie des Templiers », aucune trace écrite, ni archéologique, ni d’analyses des maladies des personnes inhumées des lieux de sépulture ne confirme à ce jour son rôle de léproserie, ou de commanderie, ni même son appartenance à l'ordre du Temple, ou aux Hospitaliers.
Le site est abandonné vers 1310, puis réinvesti un temps par des charbonniers au XVI° siècle, puis des bergers au XIX° siècle.
Ce site archéologique du « Méandre des Templiers » est actuellement visible depuis les trois belvédères panoramiques « balcon des Templiers », « belvédère des Templiers », et « balcon de la maladrerie » sur la route touristique des gorges de l'Ardèche (Département Ardèche).
La place du Jeu de Paume a été aménagée par Mgr FUZET dont la mère était originaire d'Aiguèze.
Archevêque de Rouen, il n'oublie pas son village et contribue à le rénover jusqu'en 1910.
On lui doit l'ouverture de la place principale ornée de sa fontaine St Roch,l'aménagement de la partie crènelée à proximité de l’église avec le petit bâtiment au tympan aux armes d’Aiguèze, la maison familiale, le presbytère, et surtout la rénovation de l'église, avec des peintures représentant l'art sacré de la fin du XIX° avec l'influence de Violet Leduc, ainsi que la flèche du clocher.
On peut voir le buste de Monseigneur FUZET bienfaiteur du village, sur la place du Jeu de Paume, au fond du jeu de boule.
L'Eglise : L'Eglise fut bâtie en même temps que le château, à l'extrémité Sud du village fortifié, l'abside reposait sur les rochers, à l'alignement des tours. Avec sa maison claustrale qui l'accole au Nord, elle constitua longtemps le prieuré St DENIS D'AYGUEZE.
Elle Remonte au Moyen-âge et était en principe la chapelle du château. Elle conserve les marques des différentes modifications apportées au cours des siècles. Le portail nord avec son arceau plein cintre et ses caissons date de 1552, année de la reprise à Charles Quint des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun. Le portail sud a été refait autour de 1810 / 1815 et surmonté d'un clocher. Son style rappelle le gothique, l'antique et le XVII° siècle. Il est de forme carrée, à l'étage inférieur, il se continue par un dernier étage plus étroit de forme hexagonale, percé de baies ouvertes où ont pris place quatre cloches.
Jusqu'en 1790, Aiguèze dépendait du diocèse d'UZES et se trouvait dans le doyenné de CORNILLON. Monseigneur FUZET restaura l'église. Tout l'édifice intérieur fut décoré de peintures dans le style de Notre-Dame de Paris. Sur les entablements des deux colonnes qui soutiennent la tribune, se dressent les statues de St ROCH et St DENIS. L'autel, tout de marbre blanc, tient la première place par sa beauté et sa dignité. Mgr Fuzet a fait placer une flèche bâtie un peu à la manière de celle de la basilique de Lourdes. La frise fut alors déplacée et installée au presbytère. Le clocher porte à l'extérieur deux statues, celle de St Pierre à gauche tenant les clés du paradis, et celle de St Paul à droite, ses épîtres à la main. Dans la chapelle des fonts baptismaux, le vitrail de la Nativité est connu pour sa luminosité. Il a été fait à Tours en 1864. Sur la droite, la fresque représente la vie du Christ, son enfance, son baptême, sa vie publique symbolisée par le Bon Pasteur. A gauche, au dessus de l’autel, la Passion avec l’agonie au jardin des oliviers, et en bas sur la contre table les disciples d’Emmaüs pour figurer la résurrection. Tout le reste a été refait en 1910 en utilisant ce qui pouvait l'être encore. L'autel voulu par Mgr Fuzet ne défigurerait pas nombre d'églises plus importantes. Il est en marbre de Carrare. Sur la contre table, une mosaïque représente l'Agneau immolé ; la porte du tabernacle est en bronze doré ; le retable en gradins comporte quatre quadrilobes enfermant des croix de Malte stylisées, encerclées d'or. Cet autel bénéficie en outre d'un privilège spécial, au profit des âmes du purgatoire, accordé en 1912 par le Pape Saint Pie X, qui assimile l'autel à celui de Saint Grégoire le Grand à Rome, au Mont Coelius.
C'est le samedi 24 septembre 1910 que Monseigneur Fuzet procède à la bénédiction des cloches dont les trois nouvelles qu'il a offertes, elles portent toutes l'empreinte de St ROCH. Le lendemain, dimanche 25 septembre il consacre l'Eglise.
Le Château : Le château d'Aiguèze se compose de puissantes fortifications et de chemins de ronde troglodytes naturels (avec vue panoramique sur l'Ardèche et sa région), de trois tours (la tour sarrasine du XI° siècle, reliée à une tour ronde du XIII° siècle, et un donjon du XII° siècle), et d'un logis seigneurial de style médiéval-Renaissance.
Une première fortification troglodyte mérovingienne est construite par le seigneur de Balazuc, à flanc de falaise, à la demande de Charles Martel, à la suite de la bataille de Poitiers de 732 contre les Sarrasins, pour protéger le Royaume de Provence et la fondation de l'Empire carolingien des invasions sarrasines et contrôler la navigation de l'Ardèche et du Rhône.
Vers 1080, le marquis de Provence Raymond de Saint-Gilles charge son vassal le seigneur Pons de Balazuc, de renforcer la forteresse, au début de la féodalité, avant leurs départs en 1096 pour la Première croisade. En 1196, le château est conquis par le comte-évêque Nicolas de Viviers. Vers 1210, le comte Simon IV de Montfort prend possession de la forteresse, au nom du roi Philippe II Auguste de France, lors de la croisade contre les Albigeois. En 1374, le roi de France Charles V le Sage vend la moitié de la seigneurie à Pions Bordon, visiteur général des Gabelles de Pont-Saint-Esprit. En 1388, le château est conquis par la révolte des Tuchins (pendant la guerre de Cent Ans). Ces derniers sont massacrés en 1389, le village et le château sont alors détruits et abandonnés durant une longue période, avant d’être reconstruits au début du XVI° siècle, par diverses familles de seigneurs qui se succédèrent à la tête de la baronnie d'Aiguèze, dont les famille de Beauvoir du Roure, maison d'Harcourt-Lorraine, et famille de Vogüé...
Le château appartient depuis 1789 à la famille Romanet, et à ses héritiers descendants jusqu'à ce jour, dont le membre Monseigneur Frédéric Fuzet (archevêque de Rouen) entame à partir de 1901, d'importantes restaurations de ce château familial, de l'église Saint-Roch d'Aiguèze et du village médiéval.
La Grand Rue et La Placette : La Grand-Rue pavée avec des galets de l'Ardèche traverse le village de la place du jeu de Paume à la place de l'Hôpital en passant par la Placette, elle a été restaurée par une association du village.
Au milieu se trouve un passage étroit qui était en terre battue et permettait aux chevaux de circuler plus confortablement, tandis que les roues des charrettes cahotaient sur les galets.
Aux intersections ou passages délicats, on trouvait une grosse pierre «le butte rode» qui permettait de faire riper les chariots qui auraient serré de trop près les murs des maisons.
Chemin de Ronde et l'Escalo : L’ancien chemin de ronde est accessible en traversant, depuis le village, le rocher qui sert de mur à un grand nombre de maisons. Entièrement crénelé, il surplombe la sortie des Gorges de l’Ardèche. La vue sur l’Ardèche est magnifique, un chemin restauré par des touristes permet de descendre à la rivière. Lavoir à la Fontaine Saint Roch : Le lavoir était installé devant la maison voisine de la mairie. Le courant d'air quand le mistral soufflait et l'eau fétide l'été ont incité la municipalité à le changer de place et le mettre derrière la mairie (dans le «jardin du garde») délibération d'Août 1910, grâce à une souscription publique. Les murs de clôture qui menaçaient de s'écrouler ont disparu, le toit a été restauré. Le lavoir qui a retrouvé un aspect proche de l’initial est alimenté par le trop-plein de la fontaine Saint-Roch.
Pont à la Roquette : Le pont suspendu est le trait d’union entre 2 communes séparées administrativement depuis 1789, Aiguèze pour le Gard et Saint Martin d'Ardèche pour l'Ardèche. Sa construction a commencé en octobre 1903, il a été achevé et ouvert officiellement à la circulation en Octobre 1905. Un précédent pont de pierre construit à partir de 1890, inauguré le 15 Avril 1895 en grandes pompes a été emporté par la terrible crue de l'Ardèche dans la nuit du 28 au 29 septembre 1900.
Il a été inauguré pour son centième anniversaire en juillet 2005 !
Maladrerie des Templiers : Ce monastère-prieuré isolé et difficile d'accès est fondé vers le XI° siècle, sur une plateforme d'environ 2500 m², au milieu d'une forêt de chêne, au centre et au sommet du cirque naturel de la Madeleine, et du méandre des Templiers des gorges de l'Ardèche, à 15 km du château d'Aiguèze, à la frontière du diocèse d'Uzès et diocèse de Viviers. Voisin de la grotte de la Madeleine, il est difficilement accessible par sentier de randonnée, ou par bateau sur l’Ardèche.
Malgré de nombreuses recherches historiques, les origines et l'histoire de ce lieu présumé de pèlerinage sont peu connues. Une première chapelle-oratoire troglodyte de 30 m² est construite au XI° siècle, partiellement creusée dans le rocher calcaire locale. Elle est agrandie au début du XIII° siècle par une seconde chapelle mitoyenne de 28 m², de style art roman provençal, à chevet semi-circulaire, puis agrandie à nouveau sur 60 m²6. Deux longs bâtiments sont construits au début du XIV° siècle (probable cellier, cuisine, boulangerie, pressoir, forge, gite, dortoir...).
Des recherches archéologiques mettent au jour des vestiges de jardin médiéval, de citerne, de cimetière d'une centaine d’inhumations, et d'un monogramme IHS sur une plaque en émail du Limousin.
Malgré son nom local ancestral connu de « Maladrerie des Templiers », aucune trace écrite, ni archéologique, ni d’analyses des maladies des personnes inhumées des lieux de sépulture ne confirme à ce jour son rôle de léproserie, ou de commanderie, ni même son appartenance à l'ordre du Temple, ou aux Hospitaliers.
Le site est abandonné vers 1310, puis réinvesti un temps par des charbonniers au XVI° siècle, puis des bergers au XIX° siècle.
Ce site archéologique du « Méandre des Templiers » est actuellement visible depuis les trois belvédères panoramiques « balcon des Templiers », « belvédère des Templiers », et « balcon de la maladrerie » sur la route touristique des gorges de l'Ardèche (Département Ardèche).
Les traces du passé sont nombreuses : gravures rupestres de la grotte Chabot, site de l'oppidum de CastelViel «château vieux» qui domine les gorges de l'Ardèche (accessible par un sentier de ran¬donnée balisé en jaune), menhir couché et nombreux dolmens le long des sentiers, nombreuses capitelles (ou bories) protégées par les chênes verts.
La longue histoire du village nous a laissé de nombreuses traces encore bien visibles, empreintes de la vie de nos lointains ancêtres.
Habité depuis des milliers d'années (autour de 100 000 ans) le site d'Aiguèze était un lieu de refuge au dessus des gorges de l'Ardèche (Castel Vieil).
XIII° siecle : Après la chute de l’empire romain, le château fort a connu l’arrivée des Sarrasins entre 725 et 737. Un chef de guerre de Charles Martel, Wilhem d’Hastafracta s’est vu attribuer une vaste seigneurie dont Aiguèze où il va créer ou rétablir des fortifications pour contrôler le « gué » de BORIAN.
Sa position stratégique fut utilisée par Wilhem d’Hastafracta lorsque fut créée une ligne de forteresses pour empêcher les Sarrasins de remonter la vallée du Rhône et celle de l'Ardèche.
XI° - XIII siecle : AIGUEZE, fortifié dès les XI° et XII° siècles devient un élément de défense convoité. Le village passe des mains de l’évêque de Viviers à celles du comte de Toulouse avant de passer sous le contrôle du roi de France. En 1382, les Tuchins, lors de leur révolte contre les riches et les routiers, s’emparent du château. Cette révolte se solde par le démantèlement de la forteresse et la destruction du village dont les maisons sont rasées à hauteur du 1er étage.
Le Comte de Toulouse, dès l'an 1000, commença à fortifier Aiguèze (la tour Sarrasine en 1100, puis le donjon et la tour ronde à la fin du XII° siècle et au début du XIII°). La forteresse d'Aiguèze évoque les rivalités entre les barons d'Aiguèze, vassaux des comtes de Toulouse, et les comtes-évêques de Viviers. La concurrence entre ces deux grands seigneurs se termine lors de la croisade contre les Albigeois (1209-1229) et la victoire du roi de France allié au Pape.
En 1210, après de longues années de négociations, les seigneurs évêques de Viviers acceptent de céder la seigneurie épiscopale d'Ayguèze au Comte de Toulouse.
XIV° - XVIII° siecle : Au début de la guerre de cent ans, alors possession du roi de France, Aiguèze comptait environ 500 hommes d'armes et plus d'un millier de personnes y vivaient, c'était donc une forteresse importante face à l'Empereur du Saint Empire Romain Germanique installé de l'autre côté du Rhône. En 1384, il reste neuf feux à Aiguèze. Lors de la Guerre de Cent Ans, la région est régulièrement ravagée par les grandes compagnies (soldats déserteurs et bandits de grand chemin). C'est la période des Jacqueries. Dans la région, les Tuchins s'emparent de plusieurs cités, dont celle d'Aiguèze en enivrant la garnison. Le roi de France mobilise une véritable armée pour reprendre la forteresse qu'il détruit de fond en comble. Aiguèze ne s'en remettra jamais. Dans la deuxième moitié du XV° siècle, la population est partiellement revenue. Un hôpital fortifié est construit. Au siècle suivant, l'église est agrandie (porche de 1552) et de nombreux bâtiments sont relevés. Des efforts notables ont été faits à plusieurs reprises (Renaissance, Empire ...), mais les épidémies, notamment la peste, et les guerres, ont continué leurs ravages durant des siècles.
A partir de 1360 les campagnes s'agitent à cause du poids des impôts (notamment la Gabelle, impôt sur le sel) et de la présence des Anglais, elles se soulèvent contre le roi de France et les seigneurs. Un matin du printemps 1382, l'émeute éclate au Pont Saint Esprit, les paysans venus se ravitailler en sel, assaillent le grenier, brisent les mesures, font main basse sur la marchandise. Les TUCHINS parviennent à s'emparer du château d'Aiguèze en Août 1382 grâce ou à cause de la trahison d'Etienne d'Astier, ils restent à Aiguèze pendant 14 mois. Cette situation inquiète et effraye les habitants. En Octobre 1383, les Tuchins furent chassés et massacrés, le village transformé en ruines.
Construction de nouveaux remparts et de l’hôpital en 1425 – 1430. Afin de protéger le village contre les troupes de « routiers » qui sillonnent encore le pays, les tours furent reconstruites et aménagées en tour de guet pour permettre le contrôle du passage du gué de Borian. À cette époque les passages permettant le franchissement des cours d’eaux étaient stratégiques ; les voies de circulation étaient peu nombreuses et les ponts quasi inexistants. Les murailles et les remparts furent fortifiés ; on aménage la Maison Forte qui jouxte l'église. C'est à cette période que fut construit l'Hôpital.
Les Seigneurs évêques de VIVIERS cèdent au Comte de Toulouse la seigneurie épiscopale d'AYGUEZE : Le CASTRUM et son mandement, le versant Sud du mandement de St Marcel : SANCTUS DE PETRA (St Martin la Pierre) qui formeront jusqu'au 17 Février 1790 une seule et même Communauté desservie par deux paroisses : celle d'AIGUEZE et celle de St MARTIN LA PIERRE.
A partir du XVI° siècle, les barons d'AIGUEZE préfèrent résider dans le beau château du Bousquet sur la rive gauche de l'Ardèche, paroisse de St MARTIN LA PIERRE, plutôt que dans l'austère maison forte de l'ancien château fort en ruines d'Aiguèze. Ce séjour prolongé des barons d'Aiguèze les incita à devenir indépendants. Après la révolution, la réorganisation administrative du pays (12 novembre 1789) accorde à chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne, un statut de municipalité. En 1790, la séparation en deux communes de St MARTIN et AIGUEZE devient effective. Les limites entre l’Ardèche et le Gard furent fixées le 17 février 1790. Un nouveau conflit d’intérêts naissait : celui du partage des bois, combustible alors important comme moyen de chauffage, de cuisson ou de commerce. Ce n’est qu’en 1840 que ce partage fut clôturé et approuvé par le préfet du Gard. Le gué de Borian sera régulièrement utilisé jusqu’à la construction des ponts de Saint Martin en 1895. Le premier à 5 arches en pierre est emporté par la terrible crue du 28 septembre 1900, l’actuel suspendu date de 1905.
XIX° - XX siecle : Le XIX° siècle est celui d'une relative prospérité agricole en polyculture et petit élevage. Une filature de soie s'installera sur la Roque surplombant l'Ardèche. À la fin du siècle, la crise du phylloxéra anéantit le vignoble. Depuis 1905, un pont suspendu au quartier de la Blanchisserie relie Aiguèze à Saint-Martin-d'Ardèche. Aiguèze paie un lourd tribut à la Grande Guerre : un tiers des hommes valides n'en reviennent pas. Mais grâce notamment au mécénat de Mgr Fuzet, archevêque de Rouen et enfant du pays, Aiguèze change tout en conservant son caractère médiéval. autour de 1915, plantation de platanes, aménagement du jeu de boules, rénovation de l'église (clocher octogonal devenu gothique, fresques néo-gothiques de la nef), restauration de l'Escalo, chemin qui descend du Castelas jusqu'à l'Ardèche où se dressent les ruines de Borian, un ancien hameau de pêcheurs. Sous l'impulsion de Robert Fruton, lié par sa femme et son beau-père Edmond Bascou, à la famille Romanet dont est issu, Mgr Fuzet, l'église d'Aigueze a été restauré à la fin du XX° siècle (toiture, peintures intérieures, vitrail de la nativité).
Habité depuis des milliers d'années (autour de 100 000 ans) le site d'Aiguèze était un lieu de refuge au dessus des gorges de l'Ardèche (Castel Vieil).
XIII° siecle : Après la chute de l’empire romain, le château fort a connu l’arrivée des Sarrasins entre 725 et 737. Un chef de guerre de Charles Martel, Wilhem d’Hastafracta s’est vu attribuer une vaste seigneurie dont Aiguèze où il va créer ou rétablir des fortifications pour contrôler le « gué » de BORIAN.
Sa position stratégique fut utilisée par Wilhem d’Hastafracta lorsque fut créée une ligne de forteresses pour empêcher les Sarrasins de remonter la vallée du Rhône et celle de l'Ardèche.
XI° - XIII siecle : AIGUEZE, fortifié dès les XI° et XII° siècles devient un élément de défense convoité. Le village passe des mains de l’évêque de Viviers à celles du comte de Toulouse avant de passer sous le contrôle du roi de France. En 1382, les Tuchins, lors de leur révolte contre les riches et les routiers, s’emparent du château. Cette révolte se solde par le démantèlement de la forteresse et la destruction du village dont les maisons sont rasées à hauteur du 1er étage.
Le Comte de Toulouse, dès l'an 1000, commença à fortifier Aiguèze (la tour Sarrasine en 1100, puis le donjon et la tour ronde à la fin du XII° siècle et au début du XIII°). La forteresse d'Aiguèze évoque les rivalités entre les barons d'Aiguèze, vassaux des comtes de Toulouse, et les comtes-évêques de Viviers. La concurrence entre ces deux grands seigneurs se termine lors de la croisade contre les Albigeois (1209-1229) et la victoire du roi de France allié au Pape.
En 1210, après de longues années de négociations, les seigneurs évêques de Viviers acceptent de céder la seigneurie épiscopale d'Ayguèze au Comte de Toulouse.
XIV° - XVIII° siecle : Au début de la guerre de cent ans, alors possession du roi de France, Aiguèze comptait environ 500 hommes d'armes et plus d'un millier de personnes y vivaient, c'était donc une forteresse importante face à l'Empereur du Saint Empire Romain Germanique installé de l'autre côté du Rhône. En 1384, il reste neuf feux à Aiguèze. Lors de la Guerre de Cent Ans, la région est régulièrement ravagée par les grandes compagnies (soldats déserteurs et bandits de grand chemin). C'est la période des Jacqueries. Dans la région, les Tuchins s'emparent de plusieurs cités, dont celle d'Aiguèze en enivrant la garnison. Le roi de France mobilise une véritable armée pour reprendre la forteresse qu'il détruit de fond en comble. Aiguèze ne s'en remettra jamais. Dans la deuxième moitié du XV° siècle, la population est partiellement revenue. Un hôpital fortifié est construit. Au siècle suivant, l'église est agrandie (porche de 1552) et de nombreux bâtiments sont relevés. Des efforts notables ont été faits à plusieurs reprises (Renaissance, Empire ...), mais les épidémies, notamment la peste, et les guerres, ont continué leurs ravages durant des siècles.
A partir de 1360 les campagnes s'agitent à cause du poids des impôts (notamment la Gabelle, impôt sur le sel) et de la présence des Anglais, elles se soulèvent contre le roi de France et les seigneurs. Un matin du printemps 1382, l'émeute éclate au Pont Saint Esprit, les paysans venus se ravitailler en sel, assaillent le grenier, brisent les mesures, font main basse sur la marchandise. Les TUCHINS parviennent à s'emparer du château d'Aiguèze en Août 1382 grâce ou à cause de la trahison d'Etienne d'Astier, ils restent à Aiguèze pendant 14 mois. Cette situation inquiète et effraye les habitants. En Octobre 1383, les Tuchins furent chassés et massacrés, le village transformé en ruines.
Construction de nouveaux remparts et de l’hôpital en 1425 – 1430. Afin de protéger le village contre les troupes de « routiers » qui sillonnent encore le pays, les tours furent reconstruites et aménagées en tour de guet pour permettre le contrôle du passage du gué de Borian. À cette époque les passages permettant le franchissement des cours d’eaux étaient stratégiques ; les voies de circulation étaient peu nombreuses et les ponts quasi inexistants. Les murailles et les remparts furent fortifiés ; on aménage la Maison Forte qui jouxte l'église. C'est à cette période que fut construit l'Hôpital.
Les Seigneurs évêques de VIVIERS cèdent au Comte de Toulouse la seigneurie épiscopale d'AYGUEZE : Le CASTRUM et son mandement, le versant Sud du mandement de St Marcel : SANCTUS DE PETRA (St Martin la Pierre) qui formeront jusqu'au 17 Février 1790 une seule et même Communauté desservie par deux paroisses : celle d'AIGUEZE et celle de St MARTIN LA PIERRE.
A partir du XVI° siècle, les barons d'AIGUEZE préfèrent résider dans le beau château du Bousquet sur la rive gauche de l'Ardèche, paroisse de St MARTIN LA PIERRE, plutôt que dans l'austère maison forte de l'ancien château fort en ruines d'Aiguèze. Ce séjour prolongé des barons d'Aiguèze les incita à devenir indépendants. Après la révolution, la réorganisation administrative du pays (12 novembre 1789) accorde à chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne, un statut de municipalité. En 1790, la séparation en deux communes de St MARTIN et AIGUEZE devient effective. Les limites entre l’Ardèche et le Gard furent fixées le 17 février 1790. Un nouveau conflit d’intérêts naissait : celui du partage des bois, combustible alors important comme moyen de chauffage, de cuisson ou de commerce. Ce n’est qu’en 1840 que ce partage fut clôturé et approuvé par le préfet du Gard. Le gué de Borian sera régulièrement utilisé jusqu’à la construction des ponts de Saint Martin en 1895. Le premier à 5 arches en pierre est emporté par la terrible crue du 28 septembre 1900, l’actuel suspendu date de 1905.
XIX° - XX siecle : Le XIX° siècle est celui d'une relative prospérité agricole en polyculture et petit élevage. Une filature de soie s'installera sur la Roque surplombant l'Ardèche. À la fin du siècle, la crise du phylloxéra anéantit le vignoble. Depuis 1905, un pont suspendu au quartier de la Blanchisserie relie Aiguèze à Saint-Martin-d'Ardèche. Aiguèze paie un lourd tribut à la Grande Guerre : un tiers des hommes valides n'en reviennent pas. Mais grâce notamment au mécénat de Mgr Fuzet, archevêque de Rouen et enfant du pays, Aiguèze change tout en conservant son caractère médiéval. autour de 1915, plantation de platanes, aménagement du jeu de boules, rénovation de l'église (clocher octogonal devenu gothique, fresques néo-gothiques de la nef), restauration de l'Escalo, chemin qui descend du Castelas jusqu'à l'Ardèche où se dressent les ruines de Borian, un ancien hameau de pêcheurs. Sous l'impulsion de Robert Fruton, lié par sa femme et son beau-père Edmond Bascou, à la famille Romanet dont est issu, Mgr Fuzet, l'église d'Aigueze a été restauré à la fin du XX° siècle (toiture, peintures intérieures, vitrail de la nativité).